Théorèmes de points fixes et équilibres de Nash.

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1 Théorèmes de points fixes et équilibres de Nash. 1. Théorèmes de point fixe 1.1. La propriété de point fixe. Nous avons montré le théorème suivant : Théorème 1. (Brower) Toute application continue f : D n D n admet un point fixe. On dit qu un espace métrique X a la propriété de point fixe si toute application continue f : X X admet un point fixe. Nous avons montré que la boule unité dans un espace Euclidien de dimension finie a la propriété de point fixe. Lemme 1.1. Soient X et Y deux espaces métriques. Si X et Y sont homeomorphes, et si X a la propriété de point fixe, alors Y admet la propriété de point fixe. Démonstration. Soit h : X Y un homeomorphisme et f : Y Y une application continue. Alors on définit l application coninue g = h g h 1 X X. Puisque X a la propriété de point fixe, il existe un point x X tel que g(x) = x. Mais alors, on a f(h(x)) = h(g(x)) = h(x), et donc h(x) est un point fixe de f. Théorème 2. Tout convexe compact d un espace Euclidien de dimension finie a la propriété de point fixe. Démonstration. On donne deux preuves. La première consiste à remarquer que, si K est une convexe compact de dimension finie, alors il existe un entier n tel que K est homéomorphe à D n. Pour la seconde, on considère un compact convexe K R n (attention, ce n n est pas forcément celui pour lequel K est homéomorphe à D n ). Il existe alors une application continue π : R n K qui fixe les points de K. Si f : K K est une application continue, alors l application f π : R n K est elle aussi continue. Soit R un réel assez grand pour que la boule D(R) de rayon R contienne K. On peut alors restreindre f π à D(R) et considérer cette application comme une application de D(R) dans D(R). Il existe alors x D(R) tel que f(π(x)) = x. Comme l image de f est contenue dans K, on en conclut que x K, et donc que π(x) = x, et donc que f(x) = x. Mentionnons dès maintenant l extension à la dimension infinie que nous montrerons plus tard dans le cadre des multi-applications : Théorème 3. (Théorème du point fixe de Tychonov) Tout convexe métrique compact a la propriété de point fixe. Dans cet énoncé, la compacité est bien essentielle, et un convexe fermé borné d un espace de Hilbert n admet pas nécessairement la propriété de point fixe, comme le montre l exemple suivant : 1

2 2 THÉORÈMES DE POINTS FIXES ET ÉQUILIBRES DE NASH Exemple. Dans l espace l 2 des suites u n de carré sommable, considérons la boule unité D, et l application f : D D u = (u 1,... u n,...) ( 1 u 2, u 1,... u n,...). On remarque que f(u) = 1 pour tout u D, si bien que f prend effectivement ses valeurs dans D. Si il existait un point fixe u, on aurait u = f(u) = 1, donc f(u) = (0, u 1, u 2,...) = (u 1, u 2,...) et donc u = 0, ce qui contredit u = 1. L application f n a donc pas de point fixe. On pourrait munir D de sa structure naturelle de convexe métrique compact donnée par la topologie faible. Il est alors tentant de penser que le théorème du point fixe de Tychonov devrait impliquer l existence d un point fixe de f. Il faut toute fois prendre garde au fait que f n est pas continue pour la topologie faible. Si C est un convexe fermé borné dans un espace de dimension infinie, il y a deux façons typiques d essayer de montrer que f admet un point fixe. La première consiste à munir C d une distance faible qui en fasse une espace métrique compact. Dans ce cas, il faut faire attention à vérifier que f est continue pour cette distance, ce qui, comme le montre l exemple ci-dessus, peut ne pas être le cas même pour des fonctions très simples. L autre consiste à montrer que l application f est compacte pour la topologie forte. C est l objet de la section suivante Le Théorème de Schauder. On détaille ici un cas particulier célèbre du Théorème de Tychonov, le Théorème de Schauder. Soit B un espace de Banach. Une application f : B B est dite compacte si l image par f de toute partie bornée de B est relativement compacte dans B (c est à dire que sa fermeture est compacte). Théorème 4. (Schauder) Soit C un convexe fermé borné de B, et f : C C une application continue et compacte. L application f admet un point fixe. Démonstration. Soit F la fermeture de f(c) dans B. F est compact par puisque f est supposée compacte. Supposons qu il existe un convexe K C tel que F K et tel que K soit compact pour la topologie de B. Alors, l application f restreinte à K prend ses valeurs dans K et elle est clairement continue, puisque f l est. Par le théorème de Tychonov, elle admet donc un point fixe. Nous avons réduit la preuve du théorème de Schauder à celle de l existence du convexe compact K. C est l objet du résultat suivant. Théorème 5. Si F est un compact d un espace de Banach B, alors l enveloppe convexe fermée K de F est compacte. Démonstration. L enveloppe convexe fermée étant la fermeture de l enveloppe convexe C, il suffit de montrer que, pour tout ɛ > 0, on peut recouvrir C par un nombre fini de boules de rayon ɛ. Comme F est compact, on peut recouvrir F par un numbre fini de boules de rayon ɛ/2. Soient χ l ensemble fini des centres de ces boules. Tout point x de C s écrit comme une combinaison convexe finie x = a k z k, avec des coefficients a k positifs tels que a k = 1, et avec z k F. Chaque point z k est dans la boule de rayon ɛ/2 centrée en un point x k χ. On a donc x k z k ɛ/2, et donc a k x k a k z k ɛ/2.

3 2. MULTI-APPLICATIONS 3 On a montré que, pour tout x C, d(x, co(χ)) ɛ/2, où co(χ) est l enveloppe convexe de χ. L ensemble χ étant fini, cette enveloppe convexe est compacte, donc contenue dans un nombre fini de boules de rayon ɛ/2. Les boules de rayon ɛ centrées aux mêmes points recouvrent alors F. 2. Multi-applications Soit X un ensemble. On appelle multi-application une correspondance F qui, a tout point x X fait correspondre une partie F (x) de X. Le graphe de la multi-application est l ensemble {(x, y) X X t. q. y F (x)} X X. On remarque que les multi-applications ne sont rien d autre que les parties de X X. Supposons maintenant que X est un espace métrique compact. On dit qu une multi-application est fermée si son graphe est fermé. Propriété 1. Une multi application est fermée si et seulement si elle satisfait l une des deux conditions équivalentes suivantes : (1) Pour toutes suites convergentes x n x et y n y telles que y n F (x n ), on a y F (x). (2) Pour tout ouvert U de K, l ensemble {x X t. q. F (x) U} est ouvert dans X. Le théorème de point fixe le plus général de ce cours est le résultat suivant : Théorème 6. (Ky Fan) Soit K un convexe métrique compact, et soit F : K K une multi-application fermée à valeurs convexes non-vides, c est à dire que, pour tout x K, F (x) est une partie convexe et non vide (et, par la fermeture de F, compacte) de K. Alors F admet un point fixe, c est à dire que il existe un point x K tel que x F (x). La version de ce théorème en dimension finie est le théorème de Kakutani mentionné dans l article de Nash. Quand on restreint ce théorème au cas des applications, on retrouve le théorème du point fixe de Tychonov, moyennant le facile : Lemme 2.1. Une application f : K K est continue si et seulement si son graphe est fermé. La démonstration du théorème de Ky Fan se fait en deux étapes, que nous énonçons maintenant : Proposition 1. Soit K un convexe métrique compact. Les deux affirmations suivantes sont équivalentes : (1) Toute application continue f : K K admet un point fixe. (2) Toute multi-application F : K K fermée et à valeurs convexes non-vides admet un point fixe. Comme on sait que (1) est vraie en dimension finie, on en conclut que (2) est vraie en dimension finie, ce qui prouve le théorème de Kakutani. On termine alors la preuve grâce à : Proposition 2. Le théorème de Kakutani implique celui de Ky Fan.

4 4 THÉORÈMES DE POINTS FIXES ET ÉQUILIBRES DE NASH. Démonstration de la proposition 1. On a déjà vu que (2) implique (1), c est bien sûr la réciproque qui demande une preuve. Soit donc F : K K une multi-application qui vérifie les hypothèses de (2). On va approcher F par des applications. Pour ceci on fixe ɛ > 0. On considère une famille finie χ de points de K telle que les boules ouvertes centrées sur χ et de rayon ɛ recouvrent K. À chaque point x χ, on associe une élément y x de F (x). On indroduit de plus une partition de l unité associée aux boules ouvertes B(x, ɛ). C est la donnée, pour chaque point x χ d une fonction φ x (z) : K [0, 1] telle que φ x (z) = 0 lorsque d(x, z) ɛ et telle que que φ x (z) = 1 x χ pour tout z K. On définit alors l application f : K z x χ φ x (z)y x K. Il est clair que cette application est continue, et elle prend bien ses valeurs dans K car la somme x χ φ x(z)y x est une combinaison convexe des points y x K. par (1), l application f admet donc un point fixe. Soit ɛ n une suite tendant vers zero, soit w n un point fixe de l application f obtenue par la construction précédente avec ɛ n. Quitte a extraire une soussuite, on suppose que la suite w n a une limite w lorsque n. Il reste à montrer que w est un point fixe de la multi-application F. Si ce n était pas le cas, on aurait d(w, F (w)) > 0. L ensemble U := {y K : d(y, F (w)) < d(w, F (w))} est alors un ouvert convexe contenant F (w), tel que d(w, U) > 0. En raison de la fermeture de F, il existe un voisinage δ > 0 de w tel que F (x) U lorsque d(x, w) < δ. Lorsque n est assez grand pour que ɛ n + d(w, w n ) < δ, on observe alors que f(w n ) U. En effet, dans l expression f(w n ) = x χ φ x(w n )y x les coefficients φ x (w n ) s annulent si d(x, w n ) ɛ n et donc si d(x, w) δ. En conséquence, les points y x qui sont effectivement chargés de coefficients positifs dans cette combinaison convexe sont tous dans U. Comme U est convexe, le point f(w n ) est lui-même dans U. Comme w n = f(w n ), les point w n sont tous dans U, et donc d(w, w n ) d(w, U) > 0, ce qui est contradictoire avec la convergence de w n vers w. Démonstration de la proposition 2. Fixons un réel ɛ > 0. Le compact K peut être recouvert par une nombre fini de boules de rayon ɛ. Soit χ l ensemble fini des centres, et soit A l espace affine (qui est donc de dimension finie) engendré par χ. Soit K A le convexe K A. Construisons une multi-application F A : K A K A qui approxime F. On définit pour ceci F A (x) comme étant l ensemble des points y K A tels que d(y, F (x)) ɛ. On remarque que F A (x) contient toujours un point de χ, est donc est toujours non-vide. On va montrer que F A satisfait les hypothèses du théorème de Kakutani, c est à dire qu elle est fermée prend des valeurs non-vides et convexes. Soit (x n, y n ) une suite de points du graph de F A qui converge vers (x, y) K A K A. On a alors d(y n, F (x n )) ɛ, donc (car F (x n ) est compact) il existe un point z n F (x n ) tel que d(x n, z n ) ɛ. Quitte a extraire une sous-suite, on peut supposer que la suite z n admet une limite dans le compact K, et, F étant fermée, on a alors z F (x) et d(y, z) ɛ, donc d(y, F (x)) ɛ. On a montré la fermeture de F A. Il reste à vérifier que F A (x) est convexe pour tout x. Pour ceci, on considère deux points y 1 et y 2 de F A (x), et deux points z 1 et z 2 dans F (x) tels que d(y 1, z 1 ) ɛ et d(y 2, z 2 ) ɛ. L existence des points z 1 et z 2 est une conséquece de la définition de F A (x) et de la compacité de F (x). On a alors, pour

5 tous a 1 et a 2 [0, 1] tels que a 1 + a 2 = 1, 2. MULTI-APPLICATIONS 5 d(a 1 y 1 + a 2 y 2, a 1 z 1 + a 2 z 2 ) a 1 d(y 1, z 1 ) + a 2 d(y 2, z 2 ) ɛ. Comme F (x) est convexe, on a a 1 z 1 + a 2 z 2 F (x), et donc a 1 y 1 + a 2 y 2 F A (x). On peut alors appliquer le théorème de Kakutani à la multi-application F A, et on conclut qu il existe un point x K A tel que x F A (x), c est à dire tel que d(x, F (x)) ɛ. Autrement dit, pour tout n N il existe un point x n K et un point z n F (x n ) tels que d(x n, z n ) 1/n. Soit n k une sous-suite telle que (x nk, z nk ) a une limite (x, z). Comme F est fermée, on a alors z F (x), et d(x, z) = 0, donc x = z F (x). On remarque que, dans cette preuve, F A n est en général pas une application même si F en est une. C est pourquoi il est plus commode de déduire directement le théorème de Ky Fan de celui de Kakutani, plutôt que de déduire le théorème de Tychonov de celui de Brouwer.

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