Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires"

Transcription

1 Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires Deuxième partie Prévention des récidives : warfarine ou héparine de bas poids moléculaire pendant au moins 3 mois Il n est pas démontré que le rivaroxaban, ni le dabigatran aient une balance bénéfices-risques plus favorable que la warfarine pour la poursuite du traitement au long cours. Après un premier épisode de thrombose d embolie pulmonaire avec un facteur déclenchant réversible identifié, plusieurs méta-analyses conduisent à proposer un traitement anticoagulant pendant 3 mois. Un traitement anticoagulant plus prolongé est généralement envisagé quand il n a pas été identifié de facteur déclenchant, ou s il s agit d une récidive. Résumé Chez les patients atteints de thrombose veineuse profonde ou d embolie pulmonaire, le traitement initial par héparine de bas poids moléculaire (HBPM), vise d abord à éviter l extension de la thrombose. Après la phase initiale, le traitement vise à éviter une récidive, parfois mortelle. Vaut-il mieux poursuivre le traitement d une thrombose veineuse profonde ou d une embolie pulmonaire par HBPM ou prendre le relais par un anticoagulant par voie orale? Quelle est la durée optimale de traitement? Pour répondre à ces questions, nous avons réalisé une synthèse de l évaluation disponible en utilisant la méthode habituelle de Prescrire. AGE/Photononstop Chez les patients indemnes de cancer, dans deux méta-analyses d essais menés sans double aveugle, les hémorragies graves ont été un peu moins fréquentes sous HBPM que sous antivitamine K, sans résultat précis concernant la mortalité ni le risque de récidive. Chez les patients atteints de cancer, le traitement par HBPM a plus réduit le risque de récidive qu un traitement par antivitamine K, sans réduire la mortalité globale, ni augmenter le risque d hémorragie grave. Un traitement par HBPM impose des injections quotidiennes et une surveillance de la fonction rénale. Un traitement par warfarine, antivitamine K de référence, contraint notamment à une surveillance régulière de l INR. D après deux essais randomisés en double aveugle versus placebo, la balance bénéfices-risques d un traitement antiagrégant par aspirine après l arrêt du traitement anticoagulant est incertaine. Divers guides de pratique clinique publiés depuis 2006 ont recommandé en première ligne un antivitamine K pendant au moins 3 mois chez les patients indemnes de cancer, et la poursuite d une HBPM chez les patients atteints de cancer. HBPM et warfarine ont globalement des balances bénéfices-risques assez proches. En pratique, mieux vaut choisir au cas par cas, en prenant en compte notamment les préférences du patient, les contraintes de surveillance, les difficultés à équilibrer l INR, le risque d hémorragie, le risque d interactions et le coût du traitement. Rev Prescrire 2013 ; 33 (352) : PAGE 124 LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N 352

2 Le traitement initial des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires fait appel à des anticoagulants d action rapide, le plus souvent une HBPM par voie sous-cutanée (lire dans ce numéro pages ). Au décours d une thrombose veineuse profonde proximale, affectant une veine située au-dessus du genou, si tout traitement anticoagulant est interrompu après une semaine de traitement, une récidive sous forme de thrombose veineuse symptomatique ou d embolie pulmonaire survient chez un patient sur deux environ (1). Le risque de récidive diminue avec la durée du traitement anticoagulant. Après le traitement initial d une thrombose veineuse profonde ou d une embolie pulmonaire, vaut-il mieux poursuivre le traitement par HBPM ou prendre le relais par un anticoagulant par voie orale? Quelle est la durée optimale de traitement? Pour répondre à ces questions, nous avons réalisé une synthèse de l évaluation disponible en utilisant la méthode habituelle de Prescrire, rappelée page 128. Antivitamine K ou HBPM au long cours : des contraintes différentes Le traitement anticoagulant au long cours des patients atteints de thrombose veineuse profonde ou d embolie pulmonaire repose habituellement sur un antivitamine K par voie orale, débuté en même temps que le traitement par héparine. La warfarine est l antivitamine K de référence (2). La relative simplicité du traitement par HBPM, qui nécessite peu de surveillance biologique et pas d adaptation posologique en fonction des résultats de tests de coagulation, a conduit à envisager l option de poursuivre l HBPM au long cours, sans relais par un antivitamine K. Balances bénéfices-risques assez proches. Une synthèse méthodique a recensé les essais randomisés comparant poursuite d un traitement par HBPM par voie sous-cutanée à la dose initiale ou à dose réduite, versus relais par antivitamine K par voie orale, le plus souvent la warfarine (3). Seize essais totalisant patients atteints de thrombose veineuse profonde ou d embolie pulmonaire ont été retenus. La mortalité globale n a pas été différente selon le traitement reçu (risque relatif (RR) = 1 ; intervalle de confiance à 95 % (IC95) : 0,9 à 1,2). L incidence des récidives a été plus faible avec une HBPM de manière statistiquement significative : 8 % versus 12 % dans les groupes antivitamine K (p = 0,0007). Le risque d hémorragies graves n a pas été différent entre les traitements, d environ 3,5 % (RR = 0,8 ; IC95 : 0,6 à 1,2) (3). Les résultats ont été similaires dans une autre synthèse méthodique avec méta-analyse, qui n a retenu que huit essais avec l HBPM, poursuivie à une dose au moins égale à la moitié de la dose préconisée en traitement initial (1). Le niveau de preuves de ces résultats est amoindri par l absence de double aveugle dans les essais inclus. En l absence de cancer : un peu moins d hémorragies graves sous HBPM? Dans le sous-groupe des patients indemnes de cancer, ces deux synthèses méthodiques ont eu des résultats concordants. L imprécision statistique ne permet pas d exclure une différence cliniquement pertinente entre HBPM et antivitamine K en termes de mortalité globale ou de risque de récidive. Le risque d hémorragie grave, de l ordre de 2 % à 3 % sous antivitamine K, a semblé réduit de moitié environ sous HBPM (1,3). En cas de cancer : un peu moins de récidives sous HBPM. Dans le sous-groupe de patients atteints de cancer, une HBPM a réduit le risque de récidive : 7 % versus 14 % sous antivitamine K (p = 0,0001). La mortalité globale et le risque d hémorragie grave ont été voisins (respectivement : RR = 1 ; IC95 : 0,8 à 1,1 ; et RR = 1 ; IC95 : 0,6 à 1,6) (3). Moins de syndromes postthrombotiques après HBPM qu après antivitamine K? Une synthèse méthodique a recensé sept essais randomisés comparant HBPM pendant au moins 3 mois versus antivitamine K, en termes de survenue d un syndrome post-thrombotique (4). Les résultats semblent en faveur d une survenue moins fréquente de syndrome post-thrombotique chez les patients traités de manière prolongée par HBPM. Mais la pertinence clinique de ce résultat est incertaine, en raison notamment de la diversité des critères d évaluation utilisés dans les essais, dont certains sont des critères intermédiaires non cliniques. Des contraintes pratiques différentes. Le traitement par antivitamine K est un traitement oral. Les variations de l effet anticoagulant motivent une surveillance biologique de l INR chez tous les patients, généralement espacée de 4 semaines au maximum (5). Les antivitamine K exposent à de nombreuses interactions médicamenteuses et à des interactions avec l alimentation. Le traitement par HBPM s administre en une ou deux injections sous-cutanées quotidiennes. Une surveillance biologique de la numération plaquettaire est recommandée chez certains patients, de l ordre de 2 fois à 3 fois par semaine pendant environ un mois, éventuellement poursuivie de manière plus espacée (lire dans ce numéro page ). Une surveillance de la fonction rénale est justifiée par le fait que l apparition d une insuffisance rénale est une cause de surdose (lire en encadré pages ). Les HBPM exposent à moins d interactions médicamenteuses ou alimentaires que les antivitamine K. Rivaroxaban : pas mieux qu un antivitamine K. Nous n avons pas recensé d essai publié comparant relais par rivaroxaban versus relais par antivitamine K, après un traitement initial par une héparine. Deux essais randomisés, non aveugles, chez patients atteints d une thrombose veineuse profonde proximale et patients atteints d une embolie pulmonaire, ont comparé rivaroxaban versus HBPM relayée par antivitamine K. Ils n ont pas établi que la balance bénéfices-risques du rivaroxaban soit plus favorable qu une HBPM relayée par un antivitamine K (lire aussi dans ce numéro pages ) (6). LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N 352 PAGE 125

3 Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires Dabigatran : pas d avantage démontré par rapport à un antivitamine K. Deux essais randomisés en double aveugle aux protocoles similaires ont comparé relais par dabigatran versus relais par warfarine après un traitement initial par une héparine (a)(7,8). Ils ont inclus environ patients chacun, atteints de thrombose veineuse profonde proximale ou d embolie pulmonaire, traités pendant 6 mois. Dans aucun de ces deux essais, il n y a eu de différence statistiquement significative en termes de mortalité, d incidence des récidives, ou des hémorragies graves. Mais, du fait d une puissance statistique faible, ces résultats n excluent pas l existence d une différence cliniquement pertinente en faveur de la warfarine ou du dabigatran (b)(7,8). Traiter pendant au moins 3 mois, voire plus, selon le risque de récidive Après une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire, la poursuite du traitement au long cours par anticoagulant devrait être motivée par des bénéfices en termes de prévention des récidives plus importants que le risque d hémorragie. Selon les situations, de 1 % à plus de 15 % de récidives à un an. En cas de thrombose veineuse profonde proximale ou d embolie pulmonaire, le risque de récidive au cours de la première année suivant l arrêt des anticoagulants est de l ordre de 10 % quand il n y avait pas de cause identifiée à la thrombose initiale. Le risque de récidive est d environ 5 % en cas d événement déclenchant transitoire non chirurgical, et de 1 % si l événement déclenchant est chirurgical et transitoire. Le risque de récidive est multiplié par environ 1,5 après un second épisode de thrombose. Le risque de récidive des thromboses distales, limitées au mollet, semble deux fois plus faible que le risque de récidive des thromboses proximales (1). Au moins 3 mois de traitement. Cinq essais randomisés ont comparé un traitement par antivitamine K court pendant 1 mois à 1,5 mois, versus un traitement prolongé pendant 3 mois ou 6 mois (1). Prolonger le traitement a évité 53 récidives d événement thromboembolique pour patients traités. Ce résultat est obtenu au prix d une augmentation, non statistiquement significative, des hémorragies graves (5 hémorragies supplémentaires pour patients). La mortalité totale n a pas été modifiée par la prolongation du traitement (RR = 1 ; IC95 : 0,7 à 1,5). Les critères d inclusion dans certains essais limitent l extrapolation de ces résultats aux patients à faible risque de récidive. Une autre synthèse méthodique a recensé les essais randomisés comparant diverses durées de traitement pour un premier épisode de thrombose veineuse ou d embolie pulmonaire chez des patients indemnes de cancer (9). Sept essais totalisant patients ont été inclus. Le risque de récidive après arrêt du traitement a été 1,5 fois plus élevé en cas de traitement de 1 mois à 1,5 mois qu en cas de traitement d au moins 3 mois. Le risque de récidive a été similaire pour un traitement de 3 mois et un traitement d au moins 6 mois. Plus de 6 mois de traitement : balance bénéfices-risques incertaine. Quatre essais randomisés ont comparé un traitement par antivitamine K prolongé 10 mois à 36 mois, versus un traitement de 3 mois à 6 mois chez des patients à risque élevé de récidive, mais indemnes de cancer (1). Au cours du suivi, le traitement prolongé n a pas réduit la mortalité (RR = 0,6 ; IC95 : 0,3 à 1), mais il a divisé par 8 le risque de récidive (RR = 0,12 ; IC95 : 0,1 à 0,4), tout en augmentant le risque d hémorragie grave (RR = 2,6 ; IC95 : 1 à 6,8) (c). Tenir compte du risque hémorragique. Le risque d hémorragie sous antivitamine K est à réévaluer périodiquement pour chaque patient. Un risque élevé rend défavorable la balance bénéfices-risques du traitement anticoagulant. Le risque d hémorragie est notamment augmenté en cas de cancer et chez les patients âgés, insuffisants rénaux, diabétiques, anémiques, et chez les patients aux antécédents d accident vasculaire cérébral ou d hémorragie digestive, chez ceux ayant une consommation excessive d alcool, ou sous traitement antiagrégant plaquettaire, ou sujets à des chutes fréquentes (1,5,10). Aspirine en relai après l antivitamine K? Deux essais randomisés en double aveugle ont comparé 100 mg par jour d aspirine versus placebo, après l arrêt du traitement anticoagulant, chez des patients ayant été atteints d une thrombose veineuse proximale ou d une embolie pulmonaire sans facteur déclenchant identifié (11,12). Ils ont inclus respectivement 403 patients et 822 patients. Plus de 99 % des patients avaient été traités par un anticoagulant oral (antivitamine K le plus souvent) pendant au moins 3 mois, et environ 80 % pendant 6 mois ou plus. La durée médiane de suivi a été de 24 mois dans un essai, de 37 mois dans l autre essai. Dans les deux essais, la mortalité totale a été similaire sous aspirine et sous placebo (11,12). Selon une analyse groupée de ces deux essais, le risque de récidive d un événement thromboembolique clinique a été de 13 % dans les groupes aspirine, versus 19 % dans les groupes placebo (p = 0,007). Le risque de saignement justifiant une intervention médicale ou l arrêt du traitement pendant au moins 2 semaines a été de 29 % sous aspirine, versus 20 % sous placebo (absence de différence statistiquement significative, RR = 1,47 ; IC95 : 0,7 à 3,1) (12). Autrement dit, chez ces patients, le bénéfice de l aspirine en termes de prévention des récidives thromboemboliques semble avoir été contrebalancé par une augmentation du risque hémorragique. Recommandations des guides de pratique clinique En prévention des récidives après thrombose veineuse profonde proximale ou embolie pulmonaire, les guides de pratique clinique publiés entre 2006 et 2012, retenus selon des critères de qualité rappelés page 128, ont tous fait à peu près les mêmes recommandations. Ils ont recommandé en première ligne un antivitamine K, débuté dès le premier jour PAGE 126 LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N 352

4 du traitement, en visant un INR entre 2 et 3 (1,3,5,10,13à15). Aucun des guides de pratique publié depuis 2011 n a fait figurer le rivaroxaban, ni le dabigatran parmi les options à envisager (1,3,13). Premier épisode et facteur réversible : 3 mois de traitement. Pour un premier épisode de thrombose d embolie pulmonaire déclenché par un facteur réversible, tel qu une intervention chirurgicale, tous les guides de pratique se sont accordés sur une durée de traitement de 3 mois par antivitamine K (1,3,5,10,13à15). Absence de facteur déclenchant ou récidive : parfois un traitement prolongé. Quand il n a pas été identifié de facteur déclenchant, ou dans les suites d une récidive, les guides de pratique clinique retenus ont proposé de traiter pendant au moins 3 mois et d envisager un traitement prolongé par antivitamine K, éventuellement indéfini chez les patients à faible risque hémorragique, en réévaluant régulièrement sa balance bénéficesrisques (1,3,5,10,13à15). Traitement prolongé pour certaines thrombophilies. Selon plusieurs guides de pratique, un syndrome des anti-phospholipides et, dans une moindre mesure, un déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine, font envisager un traitement indéfini après un premier épisode de thrombose veineuse sans facteur déclenchant. Cela ne s applique pas aux patients hétérozygotes pour la mutation Leiden du facteur V ou pour une mutation du gène de la prothrombine, car ces anomalies n augmentent pas tangiblement le risque de récidive (3,5,14). a- L un de ces deux essais n a été publié que sous forme de résumé de communication à un congrès (réf. 8). b- Chez les patients porteurs de prothèse valvulaire cardiaque mécanique devant recevoir un traitement anticoagulant, le dabigatran semble moins efficace que la warfarine (lire page 103). c-dans une méta-analyse totalisant plus de patients atteints de thrombose veineuse ou d embolie pulmonaire, 1,6 % des patients traités par anticoagulant ont eu une hémorragie grave au cours des 3 premiers mois de traitement et 2,1 % au cours des 6 premiers mois de traitement. Environ une hémorragie grave sur dix a entraîné la mort (réf. 17). Choisir à bon escient le traitement d une thrombose veineuse profonde et d une embolie pulmonaire Les thromboses veineuses profondes limitées au mollet ne s étendent pas à d autres veines situées en aval dans environ trois quarts des cas. Ne pas traiter les patients atteints de ce type de thrombose par anticoagulant est une option raisonnable pour les patients peu symptomatiques sans facteur de risque connu d extension de la thrombose. Chez les autres patients atteints de thrombose veineuse profonde ou d embolie pulmonaire sans trouble hémodynamique, le traitement anticoagulant de premier choix est une héparine de bas poids moléculaire (HBPM). Les HBPM semblent d efficacité similaire. Celles avec le plus long recul d utilisation sont l énoxaparine, la daltéparine et la nadroparine. En cas de faible risque de complication, le traitement de la thrombose veineuse profonde ou de l embolie pulmonaire peut être mené en ambulatoire, sans risque supplémentaire. Quand la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/minute, le risque d hémorragie par surdose augmente, et mieux vaut utiliser l héparine non fractionnée à dose ajustée qu une HBPM. Chez les patients atteints d embolie pulmonaire massive, une thrombolyse par voie intraveineuse est à envisager, car elle évite peut-être la mort d environ un patient sur 15. Après la phase initiale de traitement par une héparine, la poursuite du traitement par HBPM ou le relais par warfarine, un antivitamine K, sont deux options qui ont, globalement, une balance bénéfices-risques du même ordre. Ces deux options exposent à des contraintes différentes : surveillance de l INR et risque d interactions médicamenteuses avec un antivitamine K ; contrainte des injections quotidiennes, de la surveillance de la fonction rénale, mais moins de risques d interaction avec les HBPM. Chez les femmes enceintes, les antivitamine K sont à écarter, car ils provoquent des avortements spontanés, sont tératogènes, et augmentent le risque d hémorragie chez les fœtus : mieux vaut poursuivre le traitement par HBPM. Une surveillance de la numération plaquettaire paraît utile chez les patients traités par héparine non fractionnée, HBPM ou fondaparinux : au moins 2 fois par semaine du 4 e au 14 e jour de traitement. Cette surveillance est à débuter dès le premier jour de traitement chez les patients qui ont été exposés à une héparine dans les 6 derniers mois. En cas de thrombose du mollet liée à un facteur déclenchant transitoire, 6 semaines de traitement anticoagulant semblent suffisantes. Pour un premier épisode de thrombose veineuse profonde d une veine située au-dessus du genou ou d embolie pulmonaire, provoqué par un facteur déclenchant réversible, tel qu une intervention chirurgicale, 3 mois de traitement anticoagulant paraissent suffisants. En cas de cancer, il vaut généralement mieux prolonger le traitement audelà de 3 mois. En l absence de facteur déclenchant identifié, dans certaines thrombophilies, ou en cas de récidive, une prolongation du traitement anticoagulant est à envisager, sans limite tant que le risque hémorragique est estimé faible. Prescrire Rev Prescrire 2013 ; 33 (352) : 127. LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N 352 PAGE 127

5 Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires Patients atteints de cancer : HBPM pendant au moins 3 mois à 6 mois. Chez les patients atteints de cancer, tous les guides ont recommandé de poursuivre une HBPM plutôt que de la relayer par antivitamine K (1,3,5,10,13à16). La plupart des guides ont précisé que, chez ces patients, ce traitement est à poursuivre pendant plus de 3 mois, voire plus de 6 mois (1,3,5,13,14,16). Les HBPM les mieux évaluées en traitement des thromboses veineuses chez les patients atteints de cancer sont la daltéparine, l énoxaparine et la tinzaparine (5,16). Des choix à faire au cas par cas, avec le patient Pour les patients atteints de thrombose d embolie pulmonaire, les données de l évaluation justifient la poursuite de l HBPM ou un relais par antivitamine K. Les éléments du choix sont détaillés dans nos propositions, page 127. La durée optimale du traitement anticoagulant au long cours dépend de multiples facteurs. Mieux vaut que les choix soient individualisés et prennent en compte les préférences du patient, les contraintes de la surveillance du traitement, les éventuelles difficultés à équilibrer l INR, le risque d hémorragie, le risque d interactions, le coût du traitement. Synthèse élaborée collectivement par la Rédaction, sans aucun conflit d intérêts Prescrire Recherche documentaire et méthode d élaboration Nous avons recherché les synthèses méthodiques et les guides de pratique clinique publiés depuis Nous avons sélectionné les synthèses et les guides de pratique clinique réunissant les critères de qualité suivants : méthode de recherche bibliographique et critères de sélection des articles retenus explicites, analyse critique des documents retenus, niveau de preuves des recommandations explicites. Nous avons mis à jour la recherche documentaire de ces synthèses en recherchant les essais randomisés publiés depuis leur recherche bibliographique. Cette recherche documentaire a reposé sur le suivi mis en œuvre au sein du Centre de documentation Prescrire. Par ailleurs, pour la dernière fois le 5 novembre 2012 nous avons interrogé les bases de données BML, Infobanque AMC, Embase (2005-semaine 44 de 2012),, Medline ( e semaine d octobre, 2012), NGC, The Cochrane Library (CDSR : 2012, issue 10 ; DARE, HTA, Nhseed : 2012, issue 4), et nous avons consulté les sites internet des organismes suivants : ANSM, AHRQ, HAS, INCa, KCE, NICE, SIGN. Les procédures d élaboration de cette synthèse ont suivi les méthodes habituelles de Prescrire : notamment vérification de la sélection des documents et de l analyse ; relecture externe ; contrôles de qualité multiples. 1- Kearon C et coll. Antithrombotic therapy for VTE disease. Antithrombotic therapy and prevention of thrombosis, 9 th ed : American college of chest physicians evidence-based clinical practice guidelines Chest 2012 ; 141 (2) (suppl.) : Lip GYH et coll. Treatment of lower extremity deep vein thrombosis (mise à jour juillet 2012) UpToDate, Waltham 2012 ; version 20.8 : 37 pages. 3- National Clinical Guidelines Centre Venous thromboembolic diseases : the management of venous thromboembolic diseases and the role of thrombophilia testing juin 2012 : 244 pages + Appendices A-M : 653 pages. 4- Hull RD et coll. Long-term low-molecular-weight heparin and the post-thrombotic syndrom : a systematic review Am J Med 2011 ; 124 (8) : Afssaps Prévention et traitement de la maladie thrombolique veineuse en médecine décembre 2009 : pages. 6- Prescrire Rédaction rivaroxaban-xarelto. En traitement d une thrombose veineuse profonde et en prévention des récidives. Pas mieux qu une HBPM suivie de la warfarine Rev Prescrire 2012 ; 32 (345) : 493. Version complète sur le site www. prescrire.org : 4 pages. 7- Schulman S et coll. Dabigatran versus warfarin in the treatment of acute venous thromboembolism N Engl J Med 2009 ; 361 (24) : Schulman S et coll. A randomized trial of dabigatran versus warfarin in the treatment of acute venous thromboembolism (Recover-II) Blood 2011 ; 118 : abstract 205, 1 page. 9- Boutitie F et coll. Influence of preceding length of anticoagulant treatment and initial presentation of venous thromboembolism on risk of recurrence after stopping treatment : analysis of individual participants data from seven trials BMJ 2011 ; 342 : d3036, 9 pages. 10- Scottish Intercollegiate Guidelines Network Prevention and management of venous thromboembolism Décembre 2010 : 97 pages. 11- Becattini C et coll. Aspirin for preventing the recurrence of venous thromboembolism N Engl J Med 2012 ; 366 (21) : Brighton TA et coll. Low-dose aspirin for preventing recurrent venous thromboembolism N Engl J Med 2012 ; 367 (21) : Jaff HA et coll. Management of massive and submassive pulmonary embolism, iliofemoral deep vein thrombosis, and chronic thromboembolism pulmonary hypertension Circulation 2011 ; 123 (16) : Torbicki A et coll. Guidelines on the diagnosis and management of acute pulmonary embolism : the Task Force for the Diagnosis and Management of Acute Pulmonary Embolism of the European Society of Cardiology (ESC) Eur Heart J 2008 ; 29 (18) : Snow V et coll. Management of venous thromboembolism : a clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Academy of Family Physicians Ann Intern Med 2007 ; 146 (3) : Institut national du cancer Traitement curatif de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients atteints de cancer Septembre 2008 : 114 pages. 17- Carrier M et coll. Systematic review : casefatality rates of recurrent venous thromboembolism and major bleeding events among patients treated for venous thromboembolism Ann Intern Med (9) : DCI France Belgique Suisse dabigatran PRADAXA PRADAXA PRADAXA daltéparine FRAGMINE FRAGMIN FRAGMIN énoxaparine LOVENOX CLEXANE CLEXANE fondaparinux ARIXTRA ARIXTRA ARIXTRA rivaroxaban XARELTO XARELTO XARELTO tinzaparine INNOHEP INNOHEP ex-innohep warfarine COUMADINE MAREVAN SYSTÈME DOCUMENTAIRE PRESCRIRE Service Références Prescrire Pour les abonnés, les documents portés en référence des textes de Prescrire et qui ne correspondent pas à d anciens textes Prescrire sont disponibles (actuellement depuis le n 279). Pour en obtenir la photocopie, vous pouvez passer vos commandes au service Références Prescrire, en précisant bien la(les) page(s) et le(s) numéro(s) de Prescrire concernés, ainsi que les numéros des références désirées (le libellé complet des références est facultatif). Tarif (taxes, port et droit de copie inclus) : 0,55 par page pour les abonnés Prescrire (minimum de facturation : 7 ). Service Références Prescrire La revue Prescrire - 83 boulevard Voltaire Paris Cedex 11 - FRANCE Fax : (33) (0) Courriel : abonnements@prescrire.org Site internet : PAGE 128 LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N 352

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

En dehors de la FA, quelles sont les autres indications validées ou à venir?

En dehors de la FA, quelles sont les autres indications validées ou à venir? En dehors de la FA, quelles sont les autres indications validées ou à venir? L intérêt des NACOs ne se limite pas à la prévention du risque thrombo-embolique dans la FA non valvulaire. En effet, ces molécules

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

ELIQUIS MC Traitement des thromboembolies veineuses et prévention des récidives JUIN 2015

ELIQUIS MC Traitement des thromboembolies veineuses et prévention des récidives JUIN 2015 ELIQUIS MC Traitement des thromboembolies veineuses et prévention des récidives JUIN 2015 Marque de commerce : Eliquis Dénomination commune : Apixaban Fabricants : B.M.S. Forme : Comprimé Teneurs : 2,5

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Dr Jean-Marie Vailloud Cardiologue libéral/ salarié (CHU/clinique) Pas de lien d'intérêt avec une entreprise pharmaceutique Adhérent à l'association Mieux Prescrire

Plus en détail

Saignement sous dabigatran, rivaroxaban ou apixaban

Saignement sous dabigatran, rivaroxaban ou apixaban 11- Valentine KA et coll. Therapeutic use of warfarin (mise à jour novembre 2012) Uptodate, Waltham 2012 ; version 20-11 : 36 pages. 12- Afssaps Mise au point sur le bon usage des médicaments antivitamine

Plus en détail

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Dr Florence Parent Service de Pneumologie et Soins Intensifs de Pneumologie Hôpital Bicêtre, AP-HP Inserm U999. Université Paris-Sud Traitement anticoagulant

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Christelle MARQUIE CHRU de Lille Clinique de Cardiologie L i l l e 2 Université du Droit et de la Santé Les NOAG: QCM 1. ont les mêmes indications que

Plus en détail

Après la prévention veineuse

Après la prévention veineuse Les nouveaux anticoagulants oraux s attaquent à l embolie pulmonaire Résumé : Les nouveaux anticoagulants oraux vont transformer la prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse, que ce soit

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND

Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND Déclaration de conflit d'intérêt: aucun Risque de survenue

Plus en détail

Utilisation péri-opératoire des filtres caves

Utilisation péri-opératoire des filtres caves Utilisation péri-opératoire des filtres caves Philippe Girard Département Thoracique. Institut Mutualiste Montsouris, 42 boulevard Jourdan, 75014 Paris, France. Email : philippe.girard@imm.fr Introduction

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 10 mars 2010 ARIXTRA 1,5 mg/0,3 ml, solution injectable en seringue pré-remplie - Boîte de 2 (CIP : 363 500-6) - Boîte de 7 (CIP : 363 501-2) - Boîte de 10 (CIP : 564

Plus en détail

La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (MTEV) et sa prise en charge médicamenteuse

La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (MTEV) et sa prise en charge médicamenteuse La Société de Pharmacie de Lyon, le 17 novembre 2011 Le risque thrombo-embolique : actualités thérapeutiques et sa prise en charge La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (MTEV) et sa prise en charge médicamenteuse

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux

Nouveaux anticoagulants oraux P. 970 Quand faut-il remplacer les AVK par les nouveaux anticoagulants? P. 976 Les nouveaux anticoagulants dans la prévention de la thrombose veineuse P. 980 Les nouveaux anticoagulants dans le traitement

Plus en détail

PREVENTION DE LA MALADIE THROMBO- EMBOLIQUE VEINEUSE (MTEV) EN PERI- OPERATOIRE QUOI DE NEUF?

PREVENTION DE LA MALADIE THROMBO- EMBOLIQUE VEINEUSE (MTEV) EN PERI- OPERATOIRE QUOI DE NEUF? PREVENTION DE LA MALADIE THROMBO- EMBOLIQUE VEINEUSE (MTEV) EN PERI- OPERATOIRE QUOI DE NEUF? Chokri Ben Hamida Service de réanimation médicale de Sfax La Thrombose une réalité qui tue La maladie thrombo-embolique

Plus en détail

NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX : LE POINT DE VUE DU CARDIOLOGUE?

NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX : LE POINT DE VUE DU CARDIOLOGUE? NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX : LE POINT DE VUE DU CARDIOLOGUE? Maxime Fournet, J-Claude Daubert, CHU Rennes - Service de Cardiologie - 2 Rue Henri Le Guilloux 35033 RENNES Cedex 9 I. INTRODUCTION D e

Plus en détail

Point d information Avril 2012. Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir

Point d information Avril 2012. Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir Point d information Avril 2012 Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir Le dabigatran (PRADAXA), inhibiteur direct de la thrombine,

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 14 mars 2012 XARELTO 15 mg, comprimés pelliculés B/14 (CIP: 34009 219 225 1 6) B/28 (CIP: 34009 219 226 8 4) B/42 (CIP: 34009 219 227 4 5) B/10 (CIP: 34009 219 228 0

Plus en détail

journées chalonnaises de la thrombose

journées chalonnaises de la thrombose Nos connaissances certaines et notre pratique journalière : Les Nouveaux Anticoagulants dans la thromboprophylaxie de la chirurgie prothétique du MI Benoit Cots et Jean Marc Royer le 29/11/12-1 Recommandations

Plus en détail

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md )

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Préambule Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du

Plus en détail

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Nouveaux Anticoagulants Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Plan Petit rappel d hémostase Anticoagulant oraux classiques Les nouveaux anticoagulants (NAC) Dosage? Comment passer de l'un à l'autre

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? NACO: Contraction de «Narcissistes compacts» Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes Les Nacos ne boivent pas d alcool

Plus en détail

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux (NACO) Emmanuel HAZARD/Jean-loup HERMIL Chronologie Héparine non fractionnée 1950 HBPM 1980 NACO >2008 AVK 1960 Fondaparinux 2002 2 Les indications des NACOs En médecine

Plus en détail

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Apixaban, Dabigatran, Rivaroxaban Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046 et CIC 9301 INSERM-CHRU, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas?

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas? Fédération des médecins omnipraticiens du Québec Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas? Mario Wilhelmy et Sarah Janecek Vous voulez prescrire...? Lisez ce qui

Plus en détail

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Améliorations attendues et problèmes M.M. Samama, M-H. Horellou, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F.

Plus en détail

Médecine Physique Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse. Pr Philippe NGUYEN Vendredi 17 Décembre 2010

Médecine Physique Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse. Pr Philippe NGUYEN Vendredi 17 Décembre 2010 Médecine Physique Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse Pr Philippe NGUYEN Vendredi 17 Décembre 2010 Situation clinique : «prévention de la MTEV» Femme, 72 ans, poids = 87 kg, taille = 1,56

Plus en détail

Traitement antithrombotique : les nouvelles lignes directrices

Traitement antithrombotique : les nouvelles lignes directrices Traitement antithrombotique : les nouvelles lignes directrices (CHEST 2012) Les cliniciens attendaient impatiemment la mise à jour des lignes directrices du CHEST par le Collège américain de médecine thoracique

Plus en détail

2015-01-29 OBJECTIFS INTRODUCTION CONFLITS D INTÉRÊT POTENTIEL L ANTICOAGULANT IDÉAL N EXISTE PAS ENCORE LES ANTICOAGULÉS

2015-01-29 OBJECTIFS INTRODUCTION CONFLITS D INTÉRÊT POTENTIEL L ANTICOAGULANT IDÉAL N EXISTE PAS ENCORE LES ANTICOAGULÉS LES NACOS: LES (MOINS) NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX. OBJECTIFS 1. Renforcer nos connaissances pharmacologiques des NACOs 2. Revoir les indications approuvées pour leur utilisation Montebello 2015 Dr Luc

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique Conflits d intd intérêts (en rapport avec le thème de la conférence) Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique Oratrice lors de journées de formation sur les nouveaux anticoagulants

Plus en détail

Docteur, est-ce que je fais une phlébite? Alain Beaumier

Docteur, est-ce que je fais une phlébite? Alain Beaumier Docteur, est-ce que je fais une phlébite? Alain Beaumier Trois patients qui vous consultent à votre cabinet ou à l urgence craignent d avoir une thrombophlébite. O M me Lafrance, 52 ans et adepte de la

Plus en détail

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES Evaluation de l utilisation d un anticoagulant anti-xa direct oral, Apixaban, dans la prévention de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients traités par IMiDs au cours du myélome : étude

Plus en détail

Anticoagulation chez le sujet âgé cancéreux en traitement. PE Morange Lab.Hématologie Inserm U1062 CHU Timone Marseille

Anticoagulation chez le sujet âgé cancéreux en traitement. PE Morange Lab.Hématologie Inserm U1062 CHU Timone Marseille Anticoagulation chez le sujet âgé cancéreux en traitement PE Morange Lab.Hématologie Inserm U1062 CHU Timone Marseille Le cancer est un FDR établi de TV X 4.1 Heit JA Arch Int Med 2000 Délai diagnostic

Plus en détail

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Infospot Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) - Octobre - Novembre - Decembre 2014 1 I. Définition Il est actuellement

Plus en détail

Thrombotiques. Réanimation. Limoges Sept 2008. B. Honton

Thrombotiques. Réanimation. Limoges Sept 2008. B. Honton Les Nouveaux Anti- Thrombotiques DESC Réanimation Médicale Limoges Sept 2008 B. Honton La coagulation pour les Nuls LA PROBLEMATIQUE en réanimation SEPSIS et ARDS: Activation de la voie extrinsèque Augmentation

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011

Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011 Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011 Prof. P. HAINAUT Médecine Interne - Maladie Thromboembolique Cliniques Univ. Saint Luc - UCL 1 Antivitamine K Variabilité dépendant facteurs

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants en 2012

Les nouveaux anticoagulants en 2012 Les nouveaux anticoagulants en 2012 Actualités thérapeutiques 1 er décembre 2012 Dr Jérôme CONNAULT Service de Médecine Interne Hôtel-Dieu CHU de Nantes jerome.connault@chu-nantes.fr Pourquoi de nouveaux

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 janvier 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 janvier 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 18 janvier 2012 ELIQUIS 2,5 mg, comprimés pelliculés B/10 (CIP: 419 454-4) B/20 (CIP: 419 455-0) B/60 (CIP: 419 456-7) B/60x1 (CIP: 419 457-3) Laboratoire Bristol-Myers

Plus en détail

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION Les autorités de santé de l Union Européenne ont assorti la mise sur le marché du médicament Xarelto 2,5 mg; 15 mg et 20 mg de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en Belgique

Plus en détail

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants Docteur Christine BOITEUX Théorie Endocardites et anticoagulation POUR Thromboses Emboles septiques CONTRE Favorise emboles septiques et diffusion

Plus en détail

Avis 15 mai 2013. B01AX05 (Antithrombotique). Inhibiteur sélectif indirect du facteur Xa

Avis 15 mai 2013. B01AX05 (Antithrombotique). Inhibiteur sélectif indirect du facteur Xa COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 15 mai 2013 L avis adopté par la Commission de la Transparence le 23 janvier 2013 a fait l objet d une audition le 17 avril 2013 et d un examen des observations du laboratoire

Plus en détail

Aspects pratiques du traitement de la MTEV

Aspects pratiques du traitement de la MTEV JFA Aspects pratiques du traitement de la MTEV 1 er février 2013 Isabelle Mahé Hôpital Louis Mourier Médecine Interne APHP, Université Paris 7 Conflits d intérêt Conseil en développement Daiichi Sankyo,

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Mécanisme d action Suivi biologique: comment et quand? A.Demulder IRIS-Lab 15/05/2013 1 Anticoagulants «traditionnels»: HNF Parentéral Suivi biologique avec ajustement

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes 1 Marché global des anticoagulants Un Marché en explosion: 6 milliards de $ en 2008 9 milliards de $ attenduen

Plus en détail

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine Les nouveaux anticoagulants oraux Pierre Avinée EPU B Septembre 2012 Anticoagulants:pourquoi des nouveaux? Héparines Voie parentérale (1 à 3 fois par jour) Surveillance biologique (HNF) Risque: TIH, ostéoporose

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 17 décembre 2014 Le projet d avis adopté par la Commission de la Transparence le 23 juillet 2014 a fait l objet d une audition le 19 novembre 2014. L avis définitif a

Plus en détail

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Dr A.Lillo-Le Louët, Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) Paris-HEGP Avec avec Dr P.Lainé, CRPV - Angers Préambule Directeur du Centre Régional

Plus en détail

Prévenir la thrombo-embolie veineuse: mission possible!

Prévenir la thrombo-embolie veineuse: mission possible! P O U R Q U E L H O S P I T A L I S A T I O N N E S O I T P A S U N E M A L A D I E! Prévenir la thrombo-embolie veineuse: mission possible! 4 par Michel Cauchon 1. L embolie pulmonaire est la principale

Plus en détail

NACO dans la FA non Valvulaire

NACO dans la FA non Valvulaire NACO dans la FA non Valvulaire VII ème Rencontres chalonnaises Dr Buttard 29/11/2012 INTRODUCTION La consommation des anticoagulants a été multiplié par 2 en 10 ans Les indications de traitement anticoagulants

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques PY Cordier Service de Réanimation HIA Laveran - Marseille Février 2014 Introduction Anticoagulants oraux : historique Antivitamines K

Plus en détail

Les Anticoagulants Oraux Directs en Pratique Courante

Les Anticoagulants Oraux Directs en Pratique Courante Les Anticoagulants Oraux Directs en Pratique Courante Philippe Mabo, CHU de Rennes CARDIORUN 2014 Boucan Canot, 1 er octobre 2014 Mes relations avec l industrie Bourses de recherche: Boston, Biotronik,

Plus en détail

CAPACITE DE GERONTOLOGIE MANIEMENT DES ANTICOAGULANTS

CAPACITE DE GERONTOLOGIE MANIEMENT DES ANTICOAGULANTS CAPACITE DE GERONTOLOGIE MANIEMENT DES ANTICOAGULANTS Professeur Patrick JEGO - Service de Médecine Interne Rennes, mercredi 8 janvier 2014 Monsieur L, 92 ans, passe en FA permanente. Que faites vous?

Plus en détail

Rapport thématique. Les anticoagulants en France en 2012 : Etat des lieux et surveillance

Rapport thématique. Les anticoagulants en France en 2012 : Etat des lieux et surveillance Rapport thématique Les anticoagulants en France en 2012 : Etat des lieux et surveillance Juillet 2012 Messages essentiels Les anticoagulants sont associés à un risque hémorragique élevé. Ils représentent

Plus en détail

Antiagrégants plaquettaires Anticoagulants

Antiagrégants plaquettaires Anticoagulants Antiagrégants plaquettaires Anticoagulants Céline Moch Docteur en pharmacie Cours infirmier 30 octobre 2012 Epidémiologie En 2011, environ 4% de la population française affiliée au régime général de la

Plus en détail

B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs

B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs B08-1 B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs 1. I n t r o d u c t i o n La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs est indissociable de sa complication

Plus en détail

Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT

Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT Introduction Votre médecin vous a diagnostiqué un trouble du rythme cardiaque nommé fi brillation atriale.

Plus en détail

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014 UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS SYMPOSIUM CSL BEHRING COPACAMU 2014 PROFESSEUR François BERTRAND CHU DE NICE CHRONOLOGIE DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Nouveaux Anti-thrombotiques Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Classification Antithrombines directes o Ximélagatran EXANTA o Désirudine

Plus en détail

Traumatologie des membres inférieurs : prévention de la maladie veineuse thromboembolique

Traumatologie des membres inférieurs : prévention de la maladie veineuse thromboembolique Chapitre 52 Traumatologie des membres inférieurs : prévention de la maladie veineuse thromboembolique D r C. LE GALL, D r R. QUITELLIER, D r H. BELLANGER Points essentiels Même un traumatisme mineur non

Plus en détail

NACO et Angioplas>e. Guillaume CAYLA Service de cardiologie CHU de Nîmes Groupe ACTION Pi>é Salpêtrière

NACO et Angioplas>e. Guillaume CAYLA Service de cardiologie CHU de Nîmes Groupe ACTION Pi>é Salpêtrière NACO et Angioplas>e Guillaume CAYLA Service de cardiologie CHU de Nîmes Groupe ACTION Pi>é Salpêtrière Disclosures Research Grants from «Fédéra>on Française de Cardiologie» Consul>ng fees from Astra Zeneca,

Plus en détail

VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto

VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto Carnet-conseils appartenant à :.... Adresse :......................... Tel :............................ Médecin Généraliste : Adresse

Plus en détail

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux?

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux? La nouvelle convention pharmaceutique offre l opportunité aux pharmaciens d accompagner les patients traités par anticoagulants oraux au long cours afin de prévenir les risques iatrogéniques. Les anticoagulants

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 14 mars 2012 XARELTO 15 mg, comprimés pelliculés B/14 (CIP: 34009 219 225 1 6) B/28 (CIP: 34009 219 226 8 4) B/42 (CIP: 34009 219 227 4 5) B/10 (CIP: 34009 219 228 0

Plus en détail

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE Ce texte est une mise au point d Octobre 2012, dont le contenu sera revu en fonction de l avancement des connaissances Rédacteurs : Isabelle Gouin-Thibault 1,

Plus en détail

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux , rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux Damian Ratano a, Philippe Beuret a, Sébastien Dunner b, Alain Rossier b, Marc Uhlmann b, Gérard Vogel b, Nicolas Garin b Quintessence

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 17 décembre 2014 ELIQUIS 2,5 mg, comprimés pelliculés B/60 (CIP : 34009 419 456 7 0) B/60 blister unitaire (CIP : 34009 419 457 3 1) ELIQUIS 5 mg, comprimés pelliculés

Plus en détail

Épidémiologie des accidents hémorragiques dus aux anticoagulants oraux

Épidémiologie des accidents hémorragiques dus aux anticoagulants oraux Épidémiologie des accidents hémorragiques dus aux anticoagulants oraux Docteur Marie-Josèphe JEAN-PASTOR Centre Régional Pharmacovigilance Marseille-Provence-Corse Hôpital Sainte Marguerite AP-HM Tél :

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Emmanuel Andrès Service de Médecine Interne Diabète et Maladies métabolique Clinique Médicale B - CHRU de Strasbourg Remerciements au Professeur

Plus en détail

ORDONNANCE COLLECTIVE

ORDONNANCE COLLECTIVE ORDONNANCE COLLECTIVE Assurer le suivi des personnes recevant un Page 1 de 12 O.C. 6.5 Professionnels visés : Les infirmières qui possèdent la formation, les connaissances et les compétences nécessaires,

Plus en détail

28/06/13. Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold

28/06/13. Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold 1 Quelle est la dose recommandée de Xarelto dans la préven;on des ETEV en cas d interven;on chirurgicale orthopédique majeure

Plus en détail

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament : Informations sur le dabigatran (Pradaxa md ) Préambule : Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du dabigatran (Pradaxa md ). L

Plus en détail

Rapport sur les anticoagulants oraux directs (AOD) (antérieurement appelés «nouveaux anticoagulants oraux» ou NACO)

Rapport sur les anticoagulants oraux directs (AOD) (antérieurement appelés «nouveaux anticoagulants oraux» ou NACO) ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE 16, rue Bonaparte - 75272 PARIS CEDEX 06 Tél. : 01 42 34 57 70 Rapport sur les anticoagulants oraux directs (AOD) (antérieurement appelés «nouveaux anticoagulants oraux»

Plus en détail

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE La mise au point préopératoire par un anesthésiste permet de mieux planifier l organisation de la salle d opération, d éviter

Plus en détail

Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie

Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie (PEACE) Médecins réviseurs : Dr Steve Brulotte, cardiologue, CSSSAD-Lévis Dr Daniel D Amours, cardiologue, CHU Dr Guy Boucher, cardiologue,

Plus en détail

le médicament du mois Rivaroxaban (Xarelto ) : nouvel anticoagulant oral, inhibiteur direct sélectif du facteur Xa

le médicament du mois Rivaroxaban (Xarelto ) : nouvel anticoagulant oral, inhibiteur direct sélectif du facteur Xa le médicament du mois Rivaroxaban (Xarelto ) : nouvel anticoagulant oral, inhibiteur direct sélectif du facteur Xa A.J. Scheen (1) RÉSUMÉ : Le rivaroxaban (Xarelto, Bayer Schering Pharma), couronné par

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX EPU 95Montmorency FormationMédicaleContinueduVald'Oise AgrémentFMC100 039 ASSOCIATIONAMICALED ENSEIGNEMENTPOSTUNIVERSITAIREDELARÉGIONDEMONTMORENCY Siègesocial:1rueJeanMoulin95160Montmorency Secrétariat:16,ruedelaFerme95460Ézanville

Plus en détail

Actualités dans la FA : Place des nouveaux anticoagulants

Actualités dans la FA : Place des nouveaux anticoagulants Actualités dans la FA : Place des nouveaux anticoagulants Professeur Jérôme RONCALLI Service de Cardiologie A CHU de Toulouse Mise à jour juin 2013 Coeur et Sport, Toulouse le 23 Novembre 2012 Principale

Plus en détail

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE D APRES «THROMBOTIC COMPLICATIONS OF MYELOPROLIFERATIVE NEOPLASMS : RISK ASSESSMENT AND RISK-GUIDED MANAGEMENT

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Anne GODIER Service d Anesthésie-Réanimation Hopital Cochin Paris Table ronde anticoagulants 15 novembre 2013 Conflits

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 29 février 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 29 février 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 29 février 2012 Le projet d avis adopté par la Commission de la Transparence le 14 décembre 2011 a fait l objet d une audition le 18 janvier 2012. L avis définitif a

Plus en détail

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez aliskirène Rasilez CV111 Pour le traitement de l hypertension artérielle, en association avec au moins un agent antihypertenseur, si échec thérapeutique, intolérance ou contre-indication à un agent de

Plus en détail

Nouveaux traitements de la MTEV NOAC et ASPIRINE

Nouveaux traitements de la MTEV NOAC et ASPIRINE Nouveaux traitements de la MTEV NOAC et ASPIRINE Laroche Jean Pierre Unité de Médecine Vasculaire, Departement de Médecine Interne, CHU Montpellier Montpellier, Cedex 5, France Conflit d intérêts Actelion

Plus en détail

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE Marc Righini Service d Angiologie et d Hémostase, Département de Médecine Interne Générale, Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse,

Plus en détail

Thromboembolie veineuse et traitement antithrombotique pendant la grossesse

Thromboembolie veineuse et traitement antithrombotique pendant la grossesse N 308, juin 2014 (remplace n 95, septembre 2000) Thromboembolie veineuse et traitement antithrombotique pendant la grossesse La présente directive clinique a été rédigée par le groupe de travail sur la

Plus en détail

UNIVERSITE DE NANTES

UNIVERSITE DE NANTES UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE Année 2014 N THESE Pour le DIPLOME D ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Diplôme d études spécialisées en médecine générale Par Monsieur MÉAR François-Xavier Né le 24 Février

Plus en détail

Actualité sur les nouveaux anticoagulants oraux

Actualité sur les nouveaux anticoagulants oraux Actualité sur les nouveaux anticoagulants oraux Jacqueline Conard Hématologie Biologique Hôtel-Dieu-Cochin, Paris Pourquoi rechercher de nouveaux Anticoagulants oraux? HNF HBPM AVK Voie IV ou SC IV ou

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux chez le sujet âgé : état des lieux au centre hospitalier gériatrique du Mont d Or et proposition de guides de bon usage

Nouveaux anticoagulants oraux chez le sujet âgé : état des lieux au centre hospitalier gériatrique du Mont d Or et proposition de guides de bon usage Nouveaux anticoagulants oraux chez le sujet âgé : état des lieux au centre hospitalier gériatrique du Mont d Or et proposition de guides de bon usage Anne Delhoume To cite this version: Anne Delhoume.

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs)

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs) Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs) A. Da Costa CHU Saint-Etienne Septembre 2013 Avec l aide du Pr Mismetti CHU Saint Etienne (NOACs) : AC oraux

Plus en détail

TVP fémorale. Systématisation. La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier. Thrombus mobile

TVP fémorale. Systématisation. La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier. Thrombus mobile Systématisation VCI Fémorale Superf. 3/4 Iliaque Poplitée La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier Mars 2015 Fémorale Sural Difficultés et Pièges: écho-doppler Veineux

Plus en détail

10èmes journées d'échange entre Urgentistes et Cardiologues de la région Centre-Ouest

10èmes journées d'échange entre Urgentistes et Cardiologues de la région Centre-Ouest 10èmes journées d'échange entre Urgentistes et Cardiologues de la région Centre-Ouest 29 et 30 Mai 2015 AOD ET SCA Philippe Castellant CHU de Brest, Département de Cardiologie UBO, EA 4324 ORPHY Femme

Plus en détail

MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014. Christian BRETON Nancy (France) 1

MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014. Christian BRETON Nancy (France) 1 MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014 Christian BRETON Nancy (France) 1 Le Docteur Christian BRETON déclare les conflits d intérêts suivants : - ASTRA ZENECA, BAYER, BIOPHARMA, BOEHRINGER, DAICHI-SANKYO, MSD,

Plus en détail

Programme pour les patients traités par les nouveaux anti-coagulants oraux.

Programme pour les patients traités par les nouveaux anti-coagulants oraux. Programme P H A R M A C O pour les patients traités par les nouveaux anti-coagulants oraux. AG Caffin 1, Y Chabi 1, C Sévin 2, B Leclere 3, C Debelmas 4, G Camus 1, X Bohand 1 1 Hôpital d Instruction des

Plus en détail