Cuvânt introductiv 1. Volume 9, Issue 2 / 2011 ARGUMENTUM. Journal of the Seminar of Discursive Logic, Argumentation Theory and Rhetoric

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1 Cuvânt introductiv 1 Volume 9, Issue 2 / 2011 ARGUMENTUM Journal of the Seminar of Discursive Logic, Argumentation Theory and Rhetoric Editura Fundaţiei Academice AXIS AXIS Academic Foundation Press IAŞI, July 2011

2 2 Cuvânt introductiv ARGUMENTUM Journal of the Seminar of Discursive Logic, Argumentation Theory and Rhetoric Editorial Board/Comité de rédaction Chief Editor/Directeur : Constantin Salavastru, Ph.D., Al.I. Cuza University of Iasi, Roumania; csalav@uaic.ro Executive Editors/Rédacteurs : Camelia Gradinaru, Ioana Grancea, Ioan Alexandru Gradinaru, Viorel Tutui ( Al.I. Cuza University of Iasi) Designer : Valentin Cozmescu Scientific Board/Comité scientifique Denis Miéville (Ph.D., Neuchâtel University) ; Stefan Afloroaei (Ph. D., Al.I.Cuza University of Iasi) ; Constantin Salavastru (Ph. D., Al.I.Cuza University of Iasi) ; Michel Meyer (Ph.D., Open University of Brussels) ; Petre Bejan (Ph. D., Al.I.Cuza University of Iasi) ; Alexandre Dorna (Ph.D., Caen University) ; Dan Stoica (Ph. D., Al.I.Cuza University of Iasi) ; Stefan Bratosin ( Paul Sabatier University of Toulouse), Gheorghe-Ilie Fârte (Ph. D., Al.I.Cuza University of Iasi) Address : Faculty of Philosophy and Social-Political Sciences, Al.I. Cuza University of Iasi, B-dul Carol, No. 11, Iasi, Romania; argumentumjournal@yahoo.com Web : Frequency : biannual (January 31th and July 31th) ISSN (print): ISSN (online): X AXIS Academic Foundation Press, B-dul Carol, No. 11, , Iasi, Romania; tel./fax 0232/201653; faxis@uaic.ro Journal coverage : CNCSIS (The National University Research Council, Roumania), B+ category; IndexCopernicus Journal Information Copyright 2011 by AXIS Academic Foundation Press Printed in ROMANIA

3 Cuvânt introductiv 3 SUMMARY Discourse and Culture of Argumentation Denis MIEVILLE Discours, argumentation et représentations... 7 Alexandre DORNA L implosion de la culture humaniste des universités françaises Contemporary Challenges in Political Communication Camelia GRĂDINARU Les nouveaux médias et la révitalisation du politique Mihaela LUPU L'expression des états affectifs chez les représentants du pouvoir politique Georgiana ALEXANDRESCU-FIERARU Political Discourse on Blogs, an Expression of Identification through Habitus Viorel ŢUŢUI Dialogical Democracy and the Problem of Deep Politics Applied Studies in Discursive Research Ioana GRANCEA Connecting Visual Discourse and Consumer Response: a Critical Examination of Mainstream Taxonomy Alexandru GRĂDINARU Donald Davidson s Approach of Malapropisms Understanding Communication from the Standpoint of the Concept of Passing Theories Horia CHIRIAC The Interaction between Social Imaginary and Descriptive Imaginary Iovan DREHE The Aristotelian Dialectical Topos Daniel UNGUREANU Wahhabism, Salafism and the Expansion of Islamic Fundamentalist Ideology

4 4 Cuvânt introductiv Book reviews Michel Meyer, La problématologie, PUF, Paris, 2010 (Constantin Sălăvăstru); Gary Marcus, Kluge: The Haphazard Construction of the Human Mind, Houghton Mifflin Company, New York, 2008 (Cornelia Cozmiuc); Ralph Negrine, Paolo Mancini, Christina Holtz-Bacha, Stylianos Papathaanassopoulos, The Professionalisation of Political Communication. Changing Media, Changing Europe, Intelect Books, The University of Chicago Press, 2008 (Corina Barbaros).

5 Discourse and Culture of Argumentation

6 6 Denis MIEVILLE

7 Denis MIEVILLE Université de Neuchâtel (Suisse) Discours, argumentation et représentations 7 Discours, argumentation et représentations Sans mots, sans écriture et sans livres, il n y pas de concept d humanité. (Hermann Hesse) Abstract : In this paper, I try to focus on the relationship between argumentation and representations against the background offered by the developments in Natural Logic. The concept of schematization proves to be of central importance, and it is best understood in the light of these five postulates: the dialogism, the context of communication, the representations, the cultural pre-constructs, the construction of discursive objects. The perspective that I am advocating is a Piagetian one, namely a form of constructivism that underlines the dynamic relation between the elements involved. The main advantage of the concept of schematization is the fact that it helps us understand better that every discourse is the expression of a unique event that incorporates a wide range of representations and images; the analysis of these representations is also a useful tool in the process of the critical reconstruction of a discourse. Keywords : schematization, discourse, elaboration of representations, communication, reconstruction of discursive objects. 1. Prologue Habillé de noir, l œil encombré d une plénitude sereine, le ton légèrement enroué, un peu prédicateur, j aime à répéter, «au commencement était le verbe». Mais, à cet extrait du Prologue selon l apôtre Jean, je préfère encore évoquer un autre apôtre, celui de la linguistique, Ferdinand de Saussure qui écrivait ceci : «Il ne saurait y avoir dialogue sans langue, c est-à-dire, sans système de signes commun qui rende possible la communication». Et, comme corollaire, je pense que l on peut tous admettre que la forme première et la plus manifeste de l interaction sociale réside dans la capacité humaine de symbolisation et de communication par le moyen du dialogue. Un dialogue (ou une activité dialogique) apparaît ainsi comme une interaction langagière à double finalité : transactionnelle d une part et actionnelle d autre part. Je vous parle, et cette activité d essence dialogique, se déploie dans le temps d un discours et dans l espace de nos consciences, et c est bien une activité qui d une certaine manière s auto-génère comme processus interactionnel à visée pragmatique.

8 8 Denis MIEVILLE Lorsque je parle, lorsque j écris, je le fais pour agir sur quelque auditoire, par exemple et parmi d autres objectifs, pour tenter de l intéresser à mon propos. Cette compétence discursive qui, de manière erronée, semble un acquis naturel, et naturellement mise en usage, pose d emblée de multiples problèmes dès lors que l on essaie de saisir les mécanismes de cette intervention par rapport à sa mise en œuvre, une intervention que toute conversation, tout discours constitue! Lorsque je lis un texte, lorsque je participe à une conversation, lorsque j alimente un dialogue, généralement, je sais de quoi on parle et, bien souvent, pourquoi on le fait. Mais dès que je me pose la question de «comment je le sais?», un océan de questions aux profondeurs abyssales, que dis-je, hadales, me submerge! 2. Quelques questions En agissant de manière discursive, de quelle façon participe-t-on à la coconstruction ou à la reconstruction d un monde d objets de discours organisés en réseaux de connaissance et inclus dans un espace dans lequel l argumentation et le raisonnement prévalent? De quelle manière ai-je procédé pour introduire dans un discours un élément tel qu il peut être reconnu pour quelqu un comme le signe de quelque chose? De quoi est-il signe? Comment ai-je pu et su déterminer que c est ce signe-là qui importe et pas un autre? Existe-il une encyclopédie des signes? Un signe peut-il exister sans que quelqu un le perçoive en tant que signe? Et qu est-ce qu un signe? Une action discursive a donc pour objectif d orienter la pensée non pas vers un objet, mais vers un acte que le récepteur doit produire pour son propre compte! Mais comment m assurer et sur quelle base concevoir un discours, de manière à ce qu il remplisse l enjeu pour lequel il a été produit? Mes mots écrits aujourd hui, auront-ils l effet escompté, à savoir celui de faire réfléchir à propos d une problématique difficile? Et ces mêmes mots auront-ils le même effet devant l Assemblée Nationale Roumaine? Nous le savons tous, le mot «chien» ni ne mord, ni n aboie, et dans un contexte discursif, donc dialogique donné, ce mot active des actions fondées sur l informulé qui informent les formulés! De quelle nature sont ces actions et comment saisir quelque chose de ces informulés? 3. Une théorie pour inscrire nos questions Lorsque l on veut répondre à ces questions et à beaucoup d autres, il est indispensable de disposer d une théorie qui permette d expliciter et donc de partager les concepts étudiés, les principes acceptés et les postulats fondateurs. Une telle théorie doit être capable d abriter et de mettre en perspective critique les questions posées. Une théorie n est pas vraie en soi, elle a été développée de manière à être cohérente et à répondre dans la cohérence qu elle inscrit, aux objets problématiques qu elle ausculte ; elle doit ainsi échapper à la confession du philosophe, certes stimulante et bien souvent brillante, mais généralement

9 Discours, argumentation et représentations 9 peu incluse dans une structure théorique organisée, explicitée et stabilisée. Une théorie permet ainsi de saisir, dans une perspective déclarée, les questions qui se posent et, dans ce cadre, d en proposer des réponses et/ou de poursuivre la quête du savoir. La science appréhende ses objets de connaissance en élaborant des systèmes de formes dans un langage et non pas sur des données sensibles. La science travaille donc sur des représentations. Quelle est la nature de ces représentations? La science vise le réel, celui du monde des choses, comme celui du monde des actions. Pourtant, la science ne nous parle pas du réel bien que ses interventions opèrent dans un monde accessible à nos sens. La représentation des choses et des faits du scientifique est l expression en puissance d une possibilité, et nous apparaît, en tant que telle, comme un élément de notre réalité. Les sciences de l homme tentent de constituer des objets qui seront des représentations transposées des vécus. Tout est réduit en épures, en configurations abstraites complètes en leur genre, mais incomplètes relativement à nos expériences. Dans la perspective de l étude de la communication, il y a la nécessité de reconnaître alors le rôle de la représentation comme l action de présenter le construit de quelque chose aux yeux de quelque auditoire, c est-à-dire, une schématisation. Ce sont ces épures qui constituent le réel de notre théorie, et c est à partir d elle que la science inscrit et développe des réflexions constructives. Toute théorie offre ainsi, par le fait même qu elle se prévaut de se présenter comme telle, sa manière de représenter, c est-à-dire, une représentation particulière de représentations. L image du réel que fournit la science est toujours un réel expliqué, il est donc toujours partial, partiel et provisoire. C est dans cette perspective, dans laquelle la notion de représentation comme épure d une certaine réalité prédomine, qu il va falloir plonger nos réflexions à propos de la représentation et du rôle que joue cette notion. La réalité, insaisissable en tant que telle, apparaît ainsi quelque peu écrasée par la représentation qui veut l approcher. On comprendra donc la nécessité de déclarer les assises mêmes d une théorie dont il faut admettre que sa conception déterminera profondément la nature des réponses qu on lui demande. Il m est donc indispensable de poser les postulats de la théorie que j ai contribué à développer avec notamment Jean-Blaise Grize, Rebecca Bendjama, Denis Apothéloz et bien d autres, et dont je prétends qu elle est à même de décrire à sa manière, les mécanismes constitutifs d une schématisation et cela, dans ce double mouvement que constituent d une part la construction de l organisation discursive schématisée offerte ou imposée, et d autre part, sa reconstruction en fonction des signes qui y seront reconnus. Le cadre théorique est ainsi l expression de la représentation paradigmatique, donc explicative, dans lequel j interroge mes objets problématiques. Cette perspective est en un sens piagétien, constructiviste, dans la mesure où l on y considère le jeu dynamique d accommodation et d assimilation. Cette représentation-là reste fondamentale et oriente toute réflexion qui porte sur le thème de la représentation. Les postulats que j évoquerai maintenant, déclarent et éclairent l esprit de la théorie en question ; ils sont à appréhender de manière interdépendante.

10 10 Denis MIEVILLE Ainsi, dans un premier temps, j esquisserai les postulats qui me semblent indispensables pour aborder la communication sous l aspect d une logique du sens commun et que nous appelons logique naturelle ; cette théorie est ainsi nommée naturelle parce qu elle est indissociablement soudée, articulée, à une langue naturelle et qu elle considère les objets discursifs comme intimement associés aux activités de pensées qui ont contribué à les façonner. C est dans le cadre de cette théorie que j inscris mes questions. C est en fonction de ce cadre que je tenterai de clarifier de quelle manière je pense le signe, et que j évoquerai la notion complexe de représentation. 4. Les postulats Lorsque l on agit discursivement, il est indéniable que l on construit progressivement un monde d objets d une certaine nature dont l architecture complexe est ainsi constituée de manière à être non pas reconnue comme telle, mais reconstruite par celui pour lequel ce monde est destiné. Discourir ou écrire, je l ai déjà évoqué, sont donc des activités constructives complexes qui façonnent de manière progressive un univers de sens : une schématisation! Une schématisation a pour rôle de faire voir quelque chose à quelqu un. C est une représentation discursive orientée vers un allocutaire de ce que son auteur conçoit ou imagine d une certaine réalité. Elle a toujours une dimension descriptive (Grize 1996). Une schématisation est ainsi une mise en scène pour autrui, une représentation comme production d un spectacle! Un tel univers est l expression de l élaboration discursive d un monde qu un locuteur particulier conduit, en fonction d un objectif déterminé, par rapport à un auditoire spécifique, toujours dans le cadre d un contexte bien particulier et, bien entendu, avec la finalité d agir sur cet auditoire. La logique naturelle apparaît ainsi comme le système des opérations logico-discursives mises en œuvre lorsqu on édifie progressivement une schématisation. En fonction de toutes ces finalités et conditions, il apparaît comme indispensable que l organisation discursive construite et proposée à l autre, doit être reconnue dans ces éléments constitutifs comme autant de signes induisant une action de reconstruction à partir de représentations, donc comme un ensemble d opérations organisées. Il s agit de tout mettre en œuvre de telle sorte que ce qui est représenté (présenter devant) par un locuteur pour un auditoire, le soit en fonction des représentations (ce qu on est pensé connaître de), et que cette construction induise une reconstruction chez l auditoire, c est-à-dire la construction à partir des signes reconnus d une représentation (schématisation) si possible comme épure conforme au projet originelle du locuteur. Il nous faut donc déclarer les principes primitifs auxquels nous adhérons, c est-à-dire, ce que nous postulons comme éminemment basique pour soutenir notre édifice théorique.

11 Discours, argumentation et représentations 11 Le dialogisme. Un tel jeu d anticipation de représentations reconnaissables postule de manière fondamentale que toute activité discursive est essentiellement d essence dialogique. Il s agit du premier postulat qui est à la base de notre démarche. Toute activité énonciative à propos d un objet de discours thématisé porte les traces d autres locuteurs par rapport auxquelles elle est identifiée ou identifiable. De même, toute énonciation porte les traces des locutés auxquels elle s adresse, des locutés qui, dans la perspective dialogale, sont amenés à être considéré comme des locuteurs possibles, et partant, comme capables à leur tour et en écho aux énonciations initiales, d y répondre hic et nunc, par de nouvelles énonciations. Le contexte de la communication. Au-delà même de cette réaction anticipative aux propos possibles de l auditoire, ainsi que de l histoire des discours tenus et reconnus à propos de ce qui est thématisé, le vécu de la situation d interlocution et/ou sa représentation déterminent des réactions ou des choix d actions, de stratégies et de sélections discursives, inscrites dans le matériau de la communication. On peut y reconnaître une dimension effective et concrète, celle associée au contexte dans lequel le discours prend vie. En plus de cette dimension effective, il y a également une dimension théorique de la situation associée à la communication et qui est fondée sur la perception socio-historique de l échange. La forme des propos du locuteur en dépend largement. La situation entre dans l énoncé comme un constituant nécessaire de sa structure sémantique. (Boutet 1994) Les représentations. La théorie de la logique naturelle postule que tout locuteur, en fonction des objectifs qu il poursuit, se doit de disposer d une représentation de son auditoire, d une représentation de lui-même par rapport à cet auditoire, d une représentation de l objectif qui l anime, d une représentation du contexte dans lequel il agit discursivement, d une représentation de la représentation que son auditoire possède du locuteur qui agit sur lui, etc. La représentation est partout ; elle est capitale. Elle est essentiellement socioculturelle, issue de pratiques, de matrices culturelle et d enculturations. Elle est ce que tel acteur croit savoir, sait, déduit ou induit de telle entité, de telle situation et de tel auditoire ; elle est essentielle à l élaboration réussie d un micro-univers de connaissances conforme aux intentions. Sans elle, il est impossible de concevoir un discours capable d inoculer les indices de la reconstruction de la schématisation que lui offre, impose ou invite à partager, l acteur de l interaction discursive. Sans tenir compte d elles, le pari de la communication est une gageure vouée à l échec! Ces représentations participent à l élaboration des images que le locuteur entend incruster dans son discours, des images qui correspondent à l existence de signes de quelque chose pour quelqu un et qui, si convenablement déterminés, contribueront à induire chez l auditoire les actions discursives

12 12 Denis MIEVILLE constructives et constitutives du sens souhaité, à savoir, une représentation d une ontologie discursive locale à fonction pragmatique. Il y a donc à ce niveau, un triple mouvement constitutif : le premier réside dans la construction d une schématisation (un FAIRE par rapport à telles représentations de tel auditoire et dans telle situation), le deuxième consiste en l action que cette schématisation vise à promouvoir, (FAIRE RECONSTRUIRE par tel auditoire et dans telle situation), pour finalement viser à faire agir, (Le reconstruit pour FAIRE FAIRE). On observe ainsi ces trois mouvement de la représentation, à savoir : se représenter en tant que ce qu on pense connaître de la finalité, du contexte, de l allocutaire, de soi-même, pour mette en œuvre des activités logico-discursives de telle manière à représenter en tant que «présenter devant» pour induire une reconstruction de la schématisation visée par un locuteur pour un auditoire, c est-à-dire la représentation d un micro univers. Pour récapituler et en y ajoutant la dimension importée par la théorie elle-même, il y a la représentation paradigmatique en tant que cette image du réel expliqué et écrasé que fournit la théorie ; il y a la représentation en tant que produit d une activité qui sait, qui pense connaître quelque chose de quelque entité ; elle peut être de nature mentale, discursive ou sociale, ; il y a également la représentation en tant que schématisation construite et reconstruite. Nous pourrions en ajouter une nouvelle : il s agit du modèle qui représente à sa manière l organisation complexe de l objet de discours thématisé. Si l on construit, on construit entre autres choses, un objet de connaissance ; il s agit d un objet dont la structure est complexe et qui exige une description opératoire solide! Le modèle méréologique (Gessler, 2005) s est tout naturellement installé. La représentation apparaît à tous les niveaux de notre analyse, et chaque discours, parce qu il est discours pour quelque auditoire, en possède les marques. Le préconstruit culturel. Faire agir à partir d une représentation de la connaissance implique qu il existe une activité telle que dans un contexte discursif particulier, l auditoire reconnaît qu un signe lui est adressé et que ce signe réveille, actualise ou circonscrit une monade spécifique de connaissance, en jeu et enjeu de la communication. Il y a ici, plusieurs notions à préciser. Lorsqu un acteur agit discursivement, et par le fait même de mettre en œuvre une langue, il mobilise tout un ensemble de connaissances. Celles-ci sont articulées entre elles, transformées parfois, mais ces connaissances sont essentiellement préconstruites. Elles sont de nature socio-culturelle. En tant que notion, elles ne sont jamais stables. Comme le mentionne Varela (1988), L acte de communiquer ne se traduit pas par un transfert d information depuis l expéditeur vers le destinataire, mais plutôt par le modelage mutuel d un monde commun au moyen d une action conjuguée. Il est donc indispensable de postuler l existence de connaissances préconstruites, il est de plus indispensable de se représenter le préconstruit

13 Discours, argumentation et représentations 13 culturel de celui auquel on s adresse faute de quoi on risque d échouer par rapport à la finalité de notre action discursive. Ces connaissances sont de nature sociale et culturelle, et sont vouées à être constamment modifiées. Ainsi, les préconstruits constituent le cadre naturel et indispensable dans lequel le discours va s inscrire ; le locuteur doit assimiler les contenus déjà là, et les accommoder à l aune de ses objectifs discursifs et en fonction de ceux à qui il s adresse. La construction des objets de discours. La théorie de la logique naturelle que nous utilisons pour analyser un processus communicationnel se présente comme capable de représenter le processus constructif logique des objets de discours et leur insertion dans un réseau argumentativo-raisonné. Le discours étant chaque fois un événement particulier créant du sens, il construit nécessairement des objets de pensées à partir de la signification des termes qu il met en œuvre. Construire, ici, c est mettre en œuvre des activités logicodiscursives ; elles ont des fonctionnalités diverses, telle ancrer un objet de discours, le déterminer, prendre en charge une détermination, articulés des énoncés, modaliser, etc. ces objets sont indéniablement attachés aux référents auxquels ils sont liés, comme ils le sont par rapport à l aspect sous lequel ils sont présentés et traités. Un locuteur qui, dans une situation donnée construit une schématisation pour un auditoire donné, est conduit à admettre deux sortes de faits à propos de tout objet qu il traite. D abord qu il existe une famille de propriétés, une famille de relations et une famille de transformations dont il y a sens à se demander si elles s appliquent ou non à l objet,. Ensuite que certaines d entre elles s y appliquent actuellement et que celles-ci n ont pas à être dites (Grize 1982). Considérant ces cinq postulats que nous considérons comme essentiels aux fondements de la logique naturelle, le schéma de la communication peut être présenté de la manière suivante :

14 14 Denis MIEVILLE Il y a donc ici la nécessité d inscrire en mots les images qui devraient, qui devront, être perçues comme signe pour quelqu un de quelque référent, qu il soit concret (le monastère Voroneţ) ou culturel (la liberté). Ces signes ne sont pas dans le monde, ils sont issus de toutes ces représentations induites et apparaissent dans le discours comme tels si ces représentations sont convenablement évaluées ; ils induisent donc la reconstruction par résonance d une épure schématique peu ou prou conforme aux vœux du locuteur. Ces indices, reconnus comme signes, sont donc reconnaissables et identifiables ; ils sont dès lors ouverts à une méthodologie de leur reconnaissance. A cet égard, une analyse catégorématico-syncatégorématique associée à la distinction logique thème/rhème est intéressante (Miéville 2010), tout comme le regard porté par la problématologie (Salavastru 2009). Mentionner cet usage important du signe, nous engage à nous interroger sur cette notion. Qu est-ce qu un signe? De brillants prédécesseurs, De Saussure, Peirce, notamment, se sont employés, chacun à sa manière, à en offrir un modèle. Nous inspirant des deux et en les trompant tous les deux, nous nous sommes employés à dessiner un autre modèle en fonction de notre objet d étude. L objet du signe est ce qui en contexte, et en fonctions des représentations et de la finalité de la communication prend vie et forme hic et nunc à l exclusion de tout autre aspect non pertinent par rapport à l objet construit.

15 5. Conclusion Discours, argumentation et représentations 15 Il n y pas de monde en soi, mais des versions de mondes. Chaque configuration discursive et actionnelle construit sa version du monde. (Vernant 2009). Chaque discours est, en effet, l expression d un évènement unique. Il est incrusté des images de sa construction et des représentations qui ont présidé à son élaboration! Il donne ainsi à qui peut ou qui veut l habiter, et surtout à qui veut l analyser, les indications de sa reconstruction. En puisant dans l arsenal de la logique naturelle il est alors possible d offrir une description de chaque construction. Par comparaison, par exemple, il est possible d opérer une taxinomie des arguments, des constructions et des organisations raisonnées. Il est intéressant d étudier les mécanismes propres à certaines familles d argumentations. Actuellement, les travaux prometteurs que conduit Rebecca Bendjama, portent sur les mécanismes de la déconstruction et de la subversion. La logique naturelle étant une logique de l objet et du sujet, elle autorise l établissement de liens entre forme et représentations sociales, entre figures cognitives et processus d apprentissage (rôle de l analogie, de l exemple, structures explicatives, ). Elle permet également d interroger la genèse de l acquisition des activités logico-discursives, prolongeant ainsi, le projet piagétien dans son essence psycho-génétique. C est une recherche que je goûte et partage actuellement avec l équipe de recherches de mon collègue Milton Campos de l Université de Montréal. Cette quête incessante des lois du sens communs qui s expriment en discours révèlent d une part que la finesse de cette activité raisonnée n a rien à envier à la noblesse de la logique formelle, et d autre part que sa poursuite offre les plus belles moissons, celles consistant à connaître toujours davantage ce que penser en discours veut dire et peut faire. C est une aventure passionnante, et comme l écrivait J.-P. Sartre, l aventure, c est quand on en parle. Références BOUTET, J Connaître le sens. Collection «Sciences pour la communication». Berne : Lang. GESSLER, N «Introduction à l œuvre de S. Lesniewski». Travaux de logique. Fasc. III : La méréologie. Neuchâtel : Université de Neuchâtel. GRIZE, J.-B De la logique à l argumentation, Genève : Droz. GRIZE, J.-B Logique naturelle et communication, Paris : PUF. MIEVILLE, D «Logique naturelle, aspects méthodologiques et perspectives». Logique naturelle, enjeux et perspectives. Travaux de Centre de Recherches Sémiologiques 68. Neuchâtel : Université de Neuchâtel. SAVALASTRU, C Essai sur la problématologie philosophique. Paris: L Harmattan. VARELA, F Connaître les sciences cognitives. Paris : Seuil. VERNANT, D Discours et vérité. Paris : VRIN.

16 Alexandre DORNA Université de Caen (France) L implosion de la culture humaniste des universités françaises L'Université doit-elle s adapter à la société ou la société doit-elle s'adapter à l'université? ( ) Il ne s agit pas seulement de moderniser la culture : il s'agit aussi de culturaliser la modernité. (Edgar Morin, La tête bien faite, Seuil, 1999, 94) Abstract : This text is a brief reflection on the identity crisis faced by universities in the world, particularly the culture of the French University. Since 2007, French academics must adapt to a law reform and evaluation of their functioning. The evaluation system is managed by an agency ad hoc. The pressure of economic globalization is largely responsible for the attempted homogenization of knowledge and methods. The techniques of quantitative evaluation criteria introduce competition, competitiveness and productivity, until now very little used in France as part of higher education. Since there has been almost no debate on the subject, it is necessary to rethink the characteristics of French universities and also the evaluation criteria, especially since the consequences could reverse the tradition and image of the entire French culture. Keywords : university, university reform, AERES, assessment, culture. Une réflexion s impose sur la crise d identité que subissent actuellement les universités dans le monde et notamment en France. Le manque de dialogue institutionnel et la pression d un rouleau compresseur évaluatif imposé par la caste technocratique, risque fort de détruire les fondations culturelles des universités et de les transformer en «lycées techniques professionnels», entraînant l ensemble vers une perte de l esprit humaniste qui faisait leur singularité et leur renommée mondiale. La volonté de créer des «pôles d excellence» académique, et d élargir la participation des entreprises dans la recherche et la gestion des universités est un moyen pour imposer une stratégie technocratique à l échelle mondiale afin de rendre l enseignement et la recherche dépendants de la machine économique supranationale. Autrefois l Université française était le symbole d un espace de réflexion humaniste dans un monde dominé par la pensée technicienne. Aujourd hui, cette exception culturelle n est plus. La marche forcée de la «modernisation» des universités aboutit à une grave impasse : la mission culturelle de l Université à la française est remise en question. Les responsables

17 L implosion de la culture humaniste des universités françaises 17 de cette «politique» sont la caste managériale technocratique qui influence les décisions des gouvernements autant de gauche que de droite. Inutile d insister : la technique a vampirisé la science au sens large du terme et, par ricochet, a rétréci la culture, tout en rendant l humain superflu. Les écrits d Arendt sur la crise de la culture constituent un excellent paradigme d analyse. Faudrait-il donc s interroger sur la signification moderne de la science et le rôle de la recherche expérimentale, afin d évaluer la pertinence de la tradition humaniste à l Université? Bien entendu : la perte d équilibre entre le savoir et la sagesse ne cesse de provoquer la rupture entre les formes de vie, les liens sociaux et la crise de la société dont l humain en tant que valeur universelle est en train de se transformer en marchandise interchangeable. C est l ensemble de tout le dispositif de l Éducation nationale qui claudique devant l esprit d entreprise au sens marchand du terme et devant l idéologie libérale au détriment de l intérêt général et des principes républicains. Au niveau épistémologique, la domination des méthodes quantitatives et des procédures d expérimentation menacent les méthodes qualitatives et les approches cliniques ainsi que la vision holiste et compréhensive, au point qu une remise en question des racines de l humanisme classique est en cours. En conséquence, toutes les pratiques et les relations entre les disciplines universitaires sont bouleversées. Les «Humanités» se trouvent réduites à une portion de plus en plus incongrue dans la masse des connaissances universitaires. Pire encore : jugées improductives par la technocratie gouvernementale. La notion de «complexité» traduit assez mal la «perplexité» de l homme moderne devant la technologie, car l autonomie de la technique et les effets pervers de l hyperspécialisation se sont installés au cœur des enseignements au nom d une Université professionnelle à la traîne des besoins économiques. Ainsi, la vision progressive, positive et optimiste de la modernité aboutit par la force de ses excès à une impasse morale autant que politique et laisse la place à un post-humanisme procédural dont la fiction est un pâle reflet de la réalité présente et de la déshumanisation future. 1. Des paradoxes et des contradictions Les sciences de l homme subissent une forte pression (institutionnelle) pour adapter leurs bases épistémologiques (théories et méthodes) aux conditions qui régissent les sciences naturelles. C est la victoire de l ingénierie des automates sur l ancienne psychologie humaine, dont l objectif n est autre que d imposer les modèles et les objectifs de la science naturelle pour orienter les étudiants vers des carrières techniques adaptées aux exigences productivistes des entreprises. Les intérêts particuliers auront donc toutes les chances de s imposer à l intérêt général et de vampiriser l essence de la condition humaine. Ainsi, la recherche et l enseignement, l idéal de la science, jadis réputés pour leur

18 18 Alexandre DORNA capacité critique, ne seront guère une garantie d autonomie individuelle ni d émancipation sociale. Pourtant, les discours flamboyants sur les potentialités économiques des sciences se heurtent à une réalité contradictoire. A savoir : - Le savoir technologique qui justifie une technocratie puissante n a pas pour autant l'efficacité qu il prétend avoir. Les recherches inspirées de l ingénierie se montrent de moins en moins utiles pour faire face aux graves problèmes qui accablent l humanité. L utilisation de la physique nucléaire à des fins autant industrielles que guerrières en est un triste exemple. - La connaissance en sciences humaines et sociales issue de la méthode scientifique se révèle de plus en plus lacunaire et les résultats s éparpillent en multiples micro-théories qui polluent et rendent aveugles les projets de société humainement valables. - Les sciences naturelles disposent de moyens économiques réduits (en contraste avec les sciences humaines) pour leur développement autonome. Mais ses résultats sont assez contradictoires, et parfois nuisibles aux idéaux démocratiques. - Les citoyens n exercent pas un véritable contre-pouvoir sur l emprise des idéologies économiques qui les manipulent avec cynisme pour le plus grand bien des élites. D autant que la politique est de plus en plus soumise aux orientations technocratiques. Paradoxalement la pratique brouille les pistes, renverse les perspectives et détruit le projet le plus cher de la modernité ; le perfectionnement de l homme et de la société. La valeur des grands principes fondateurs (la rationalité, l universalisme, l humanisme et la laïcité) s évanouit ou reste lettre morte. La communauté de destin revendiquée par les valeurs républicaines se brise. En conséquence, la formule du scientisme, devenue la véritable idéologie gouvernementale, l exprime avec fatalisme dans une logique post-humaniste: tout ce qui peut être pensé et calculé sera fait, réalisé! 2. Le rôle des micro-théories de laboratoire Voilà des truismes qui taraudent les sciences humaines au point de se demander si l absence de projet sociétal n est pas la conséquence à la fois d une trop grande prolifération des «micro-théories» et l impossibilité de penser à une vision générale par excès des références. Car le but politique de la cité actuelle ne serait nullement le bonheur de l homme, mais la puissance technique. De fait, le savoir en sciences humaines et sociales est devenu si parcellaire et si fragmenté qu il ne peut plus concourir à proposer une perspective globale, d où l approfondissement des crises qui affaiblissent le fonctionnement équilibré et démocratique des institutions sociétales.

19 L implosion de la culture humaniste des universités françaises 19 La socio-économie postmoderne est en train de déployer une négation de la société elle-même pour se contenter d une appréciation partielle des comportements individuels. En somme, l évolution générale du système, sournoisement, fait de l humain un pur appendice de la technique qu il est possible (voire souhaitable) d extirper. Pour prendre un court raccourci, disons que la logique et la stratégie des «pôles d excellence», est la mise en cause d une réalité humaine plurielle dont la conséquence épistémologique est une pensée unique. Or, curieusement, le dérèglement des codes socioculturels et la destruction des symboles ne cessent de poser le problème des «révisionnismes» théoriques et des tendances idéologiques régressives. Par ailleurs, un autre aspect à prendre en compte : l accélération des changements (perçus subjectivement) produit une ivresse technologique et un système devenu incompréhensible où personne ne semble savoir qui contrôle quoi ni où nous allons. C est là que le syndrome des «micro-théories» de recherche nous conduit. Plus les disciplines en sciences humaines et sociales se multiplient (via les expériences de laboratoire ou les travaux purement empiriques qui alimentent les rapports des experts), moins on dispose d une théorie sociale explicative globale compatible avec l évolution vertigineuse d un monde devenu trop virtuel. Ainsi, lorsque la connaissance s émiette, se fragmente et finit par se transformer en savoirs autonomes, alors nous avons une connaissance de rien. Il y a en conséquence ainsi des savoirs qui sont en train de s écarteler : l humaine et la mécanique. Ce sont deux cultures. Il suffit de regarder l attitude de l expert, de plus en plus légitimé par les pouvoirs politiques, dont le savoir est de plus en plus partiel et démuni de passerelles pour restituer une vision intégrale. C est pourquoi le fétichisme de l évaluation manipulé par l expert dont le rôle est surdéterminé par l obsession du rendement et la productivité écarte le bon sens du généraliste et le besoin d un dialogue pour éclairer les enjeux et envisager les solutions. Avons-nous donc besoin de revenir sur la sensibilité du praticien qui est capable de faire face à l urgence en tenant compte de l ensemble des opinions à priori importantes? Or, les critères techniques de l évaluation se passent des dialogues et des conversations, car seules les mesures et les calculs comptent. C est là une des limites des agences d évaluation gouvernementales. Bref, le talon d Achille de la pensée politique soumise à des critères quantitatifs productivistes. 3. L AERES: une fausse bonne idée technocratique L AERES (agence d évaluation de l enseignement supérieur et de la recherche) est un dispositif technique d évaluation mis en place en 2007 afin de conduire le processus d évaluation des établissements d'enseignement supérieur, des organismes et des unités de recherche, des formations et diplômes

20 20 Alexandre DORNA d enseignement supérieur, ainsi que de la validation des procédures d évaluation de leurs personnels. L idée est faussement bonne. Il faut y voir le levier volontariste et autoritaire de la loi sur la réforme universitaire (LRU) instruite par le gouvernement de M. Sarkozy en début de mandat en 2007, sous le regard narquois des hauts fonctionnaires ayant servi dans divers gouvernements, de gauche et de droite, sans donner réponse à une crise mondialisée qui affecte toute la société et l économie françaises. Mais si les universités françaises sont malades, nul diagnostic sur le fond ne fut proposé par le gouvernement pour justifier la réforme ni la forme d évaluation à caractère technocratique. La formule provocatrice de Valérie Pécresse, ministre des Universités, sur le caractère «irréformable» de l Université sonnait comme un défi personnel, et une sorte d épreuve de force entre les universitaires et le gouvernement avec la rigidité de tout volontarisme : ou ça passe ou ça casse! Bref, les universitaires devaient payer pour leur esprit critique devant l antiintellectualisme pragmatique de la technocratie ministérielle et la pensée unique des idées libérales du personnel politique au pouvoir. La réforme de l Université, qui avait provoqué sept mois de grève, faisait partie de la stratégie mondiale, engagée depuis des années autour de l idée de new public management, dans la quête d une norme universelle de «bonne gouvernance» qui devrait s imposer dans tous les États. De plus, en France, cette tentative d homogénéisation s ajoute à une autonomie financière et de gestion, mais avec un renforcement du contrôle du pouvoir central. Mesures contradictoires qui provoquent un dépérissement de l Université face aux «grandes écoles» et aux établissements privés à l échelle européenne dont l autonomie est plus grande. Il y a là, faut-il insister, une responsabilité partagée par les gouvernements successifs, dont les élites techniciennes et politiques connaissent peu la culture universitaire, et les universitaires eux-mêmes, qui n ont pas réussi à créer leurs instances de débat ni à fonctionner comme une communauté par delà le corporatisme. La justification de l «agence» (la terminologie anglophone est redoutable et chargée historiquement) rappelle l objectif opérationnel pour «l amélioration de la qualité du système de recherche et d enseignement supérieur, en accord avec les recommandations européennes et les décisions des ministres européens dans le cadre du processus de Bologne». L esprit du processus de Bologne est de refonder les universités européennes afin de les préparer à l entrée dans l «économie mondialisée de la connaissance» d inspiration fortement libérale, et largement nord-américaine. C est la volonté d imposer une norme «marchande» universelle, qui fait du savoir universitaire une marchandise échangeable partout. Et de lancer les universités européennes dans une course à l économie de la connaissance compétitive et productiviste. Le moyen d arriver est de les classer à l échelle mondiale. Or la procédure dite

21 L implosion de la culture humaniste des universités françaises 21 de Shanghai ne dit rien sur le contexte culturel ni la pertinence de l enseignement. Les critères sont simplement quantitatifs : nombre des prix Nobel et des brevets, mètres carrés de laboratoires, etc. Mais en réalité rien sur la qualité de la recherche ni celle de l enseignement. La qualité de la transmission des connaissances est franchement ignorée, car inchiffrable. Pour des observateurs critiques (Beaud et al. 2010), c est une tentative de démanteler l enseignement et la recherche et de réduire, voire d éliminer leur mission de service public, tout au moins en France, afin de subordonner la connaissance aux lois du marché. Pour ce faire (le malheur des uns fait le bonheur des autres), l AERES a vu son budget tripler entre 2007 et 2009, une évolution dont bien des universités auraient aimé pouvoir profiter sur la même période. L AERES fonctionne grâce aux tâches évaluatives des «experts», qui sont surtout des techniciens qui trouvent là une occasion de renforcer leurs réseaux de pouvoir. Leur tâche idéologique inavouable : contribuer à l élimination des laboratoires de l enseignement supérieur non conformes aux normes fixées par l orientation inspirée des règles de l économie libérale mise en place par les gouvernements de l Union européenne. Encore plus : ces pratiques évaluatives seront appliquées également en France aux établissements de l enseignement primaire et secondaire. Avec l idée de transformer les recteurs et les chefs d établissements en managers qui pourront désormais bénéficier de primes d intéressement aux résultats, comme les actuels présidents d Universités. Enfin, faut-il le rappeler, la création des agences d évaluation universitaires s est inspirée à la fois du modèle de la gouvernance des entreprises privées et des méthodes de management dont les grandes universités technologiques nord-américaines ont exporté les prototypes en Europe et dans le reste du monde ; la France étant un des derniers pays à résister à la vague technocratique en matière de promotion universitaire. 4. Des questions pour relancer un débat qui n a pas eu lieu Un semblant de débat fut proposé par le ministère de l Enseignement supérieur. Mais rarement les enseignants universitaires ont eu l occasion de s exprimer. En conséquence, l idée de ré-ouvrir un dossier bouclé dans la précipitation politique s impose. Il faut clarifier les conditions et situer les questions qui habilitent la compétence des uns et des autres, afin d entamer un dialogue à la hauteur des besoins et à l égalité des questions. A savoir : - La méthode technicienne est-elle encore l horizon indépassable des sciences et la manière de faire la transmission des connaissances en SHS?

22 22 Alexandre DORNA - La science est-elle devenue la créature faustienne et dogmatique de la technocratie? - La raison calculatrice est-elle devenue (in)séparable de l émotion humaine? - Quels sont les antagonismes entre le savant, le technicien et le politique? - Peut-on continuer à privilégier la pensée technique issue des sciences naturelles au détriment d une approche humaniste? - Quelle est la place de la culture dans l évaluation de la pratique des sciences sociales? - Quel est l impact du scientisme dans l idéologie libérale actuelle? - Qui sont les évaluateurs et les agences d évaluation universitaire? - L Université française est-elle victime d une crise de vocations ou du marché économique? - Quelle Université, quelle science et pour quelle société sont-elles à proposer? Précisons que le contexte politique actuel rend ces questions utiles et fort pertinentes. La vision «économiste» de l Université s inscrit parfaitement dans une perspective néolibérale et une stratégie de mondialisation du capitalisme financier et technologique. Curieusement, la majorité des technocrates qui dirigent les universités ne sont pas hostiles à cette vision, tous se trouvent comme un poisson dans l eau, au sein du système dominant qui leur assure un prestige et un pouvoir accrus. Par ailleurs, la plupart des enseignants en postes de responsabilité administrative sont des «fonctionnaires» dont la formation de plus en plus technique ne favorise que très peu la réflexion critique sur les liens qui existent entre leur travail d enseignant-chercheur et la société dans laquelle ils évoluent. Ils se perçoivent eux-mêmes comme faisant partie de l élite, appelés à renouveler les connaissances et à former les plus doués de la société ; un trait commun d autocongratulation les faisant adhérer inconsciemment à l ordre social dont ils pensent constituer une couche assez privilégiée. Rares sont ceux qui saisissent l érosion du socle culturel qui avait rendu l Université moderne et leurs rôles non seulement souhaitables, mais possibles. H. Bergson le rappelait en 1919, avec une certaine fierté, lors d une conférence aux universitaires américains, en ces termes : «Le principe de notre système d éducation est qu il faut traiter tout étudiant, et même tout écolier, comme s il y avait en lui l étoffe d un maître». Aujourd hui, peu nombreux sont les universitaires qui comprennent la raison de la menace de «prolétarisation» qui pèse sur la grande majorité des intellectuels et sur la culture générale par les orientations managériales imposées à l échelle mondiale. Ainsi nous sommes non seulement aux antipodes de l idéal de l Université classique, où l enseignement était l essentiel, tandis qu aujourd hui c est la recherche technologique, qui précipite un suicide culturel profitable à une élite financière.

23 L implosion de la culture humaniste des universités françaises 23 Les membres du corps des professeurs d université se conforment, inexorablement, à la structure sociale en place, mais leur conformisme n est pas un choix lucide, ni cynique ni prospectif, mais l aboutissement des plans de carrière, et d un manque d esprit critique, faite d une dépolitisation progressive et hélas profonde. D où un statu quo qui risque de devenir dangereux. Car leur propre condition est devenue superflue dans un monde où la concurrence la conditionne. Les enseignants-chercheurs ont épousé une «réalité statutaire» sans avoir perçu pleinement la portée des réformes qui sont en cours. Leur peu d intérêt pour les questions de la cité - jugées négativement par l idéologie «scientifique» officielle a rendu les universitaires très peu sensibles au questionnement politique de leur propre travail. C est une des raisons qui leur font avaler les pilules amères d une stratégie de réformes qui vise à transformer les anciennes Alma Mater en simples établissements techniques au service du système productif. Dans un ouvrage récent, Martha Nussbaum (2010), universitaire américaine, présente un plaidoyer «pragmatique» pour les SHS sans évoquer un âge d or de l humanisme académique ni considérer que les lettres et les arts sont un bien a priori. Sa thèse n est pas que l enseignement et la recherche en SHS doivent être préservés malgré la crise économique et les exigences technologiques accrues : mais d affirmer, au contraire, que les humanités constituent un des éléments-clefs de la réponse à cette crise et surtout pas un luxe que nos sociétés ne peuvent plus se permettre dans un monde de concurrence économique mondialisée. Bref, les humanités ont un intérêt social et politique. Car nos anciennes valeurs nous tiennent à cœur, il nous faut alors former non seulement de bons techniciens, mais également des hommes et des femmes dotés des capacités critiques et empathiques nécessaires pour bien remplir leur rôle de citoyens capables de comprendre des situations nouvelles et traiter des problèmes différents, tout en respectant le cadre moral et culturel sur lequel repose notre civilisation commune. 5. Un dernier mot critique Sachons-le et répétons-le : le pouvoir économique et les autorités éducatives de tutelle sont en train d ouvrir les portes de l enseignement public aux marchands de l entreprise privée et aux techniciens de la productivité commerçante. En somme : le rêve d émancipation par la connaissance laïque et l instruction du savoir partagé par tous est brisé. Le glas est sonné pour l espoir du perfectionnement de l homme et l amélioration spirituelle de l humanité toute entière. Personne n est encouragé à intégrer le cœur et la raison ni à replacer l humain au centre du dispositif de l éducation. Il n y aura plus d empathie citoyenne, mais la tyrannie du calcul insensible de la machine productiviste. Car l homme issu du système éducatif productiviste deviendra décérébré et amorphe

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