Université de Rouen. Département des sciences de l éducation MARDIF MASTER RECHERCHE 2 ème ANNÉE

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1 Université de Rouen Département des sciences de l éducation MARDIF MASTER RECHERCHE 2 ème ANNÉE SECTEUR PRIVÉ DE SÉCURITÉ ET DE SURVEILLANCE HUMAINE : «ENTRE PRÉVENTION ET INTERVENTION, RISQUES ET ENJEUX DE LA PROFESSIONNALISATION» Mémoire de Master Présenté par Antonio ARROYO Sous la direction des professeurs : Jean HOUSSAYE et Alain KERLAN Promotion ROUSSEAU Année 2007

2 R E M E R C I E M E N T S Nous voudrions ici exprimer nos remerciements à tous ceux qui, d une manière ou d une autre, ont contribué à notre projet. Nous exprimons notre profonde gratitude particulièrement à : - Messieurs Jean HOUSSAYE et Alain KERLAN, nos directeurs de mémoire, qui ont bien voulu nous accompagner dans ce travail et qui, malgré leurs nombreuses responsabilités, nous ont toujours consacré du temps et nous ont assisté par de soigneuses orientations et conseils de qualité. Nous témoignons également notre profonde gratitude à : - tous les enseignants du MARDIF pour la qualité de leurs formations, - au ministère de l intérieur et de l aménagement du territoire, Bureau des libertés publiques section activités privées de sécurité, - au service départemental d incendie et de secours du département de la Gironde (SDIS 33), - à la Mairie de Cenon (près de Bordeaux), - au service de la police de l air et des frontières de l aéroport de Mérignac (près de Bordeaux), - au service de la police municipale de Bordeaux, - au directeur départemental de la sécurité publique de la Gironde, - au Conseil Régional, et Général de la gironde, - à la communauté urbaine de Bordeaux, - au service VAE du GRETA de Bordeaux, - au DAVA du Rectorat de Bordeaux Pour leur compréhension et leurs encouragements ; - à toute notre famille, pour leur soutien moral et les sacrifices consentis, - à nos amis pour leurs encouragements. Que tous soient chaleureusement remerciés 1

3 INTRODUCTION Le changement social de la société post industrielle de l après trente glorieuses est un générateur incontournable d une nouvelle société du risque. La faillite de l URSS et la destruction du Mur de Berlin accélèrent le processus de l insécurité par la suppression des frontières. Ce processus décentrateur va internaliser des nouveaux risques et poser les bases d une société réflexive et individualiste. Les risques ne sont plus de nature externe mais interne, produits de la rationalisation et de la science, mais aussi de la politique, du droit et de la «démocratie». L extérieur disparaît et il n y a plus d indépendance, les conséquences ne sont donc plus qu internes. Nous nous trouvons donc, alors, face à un risque global, systémique, invisible et autoréférentiel qui place la société du risque comme une société de la catastrophe. Les risques sont partagés, distribués entre les individus, ce qui les oblige à s en protéger. Ce changement de catégorie est également lié à la croissance exponentielle des forces productives dans le processus de modernisation, croissance qui donne naissance à des risques et des potentiels de mise en danger de soi-même dans l ampleur et sans précédent. Le traitement des risques passe alors par un processus cognitif combinant science objective et subjective pour déterminer notre avenir, où c est la connaissance des risques, «la prévention» qui détermine l action (l être) «l intervention», et qui se limite à la gestion des risques ou à l action opérationnelle, comme si plus rien ne pouvait changer. L individu devient obligé de se prendre en charge lui-même pour assurer la réussite de la modernité, en conséquence de la rupture des liens familiaux qui ont détruit les solidarités et soumis nos vies à une insécurité grandissante et une perte des normes. L état social, la formation, la division du travail, le salariat, etc., imposent aux personnes «l autonomie» par rapport à leurs milieux et aux liens de provenance ou dans lesquels ils s intègrent, et les faits sont là, massifs, de la différenciation et de la perte des solidarités sociales. On assiste alors à une personnalisation des parcours qui se généralisent par le Curriculum Vitae, qui matérialisera un destin personnel et non social (collectif). L intérêt n est plus celui de l engagement dans une carrière, mais dans le sens donné à son travail dans lequel on est le plus impliqué. Mais cette personnalisation des parcours et des changements d entreprises, surtout lorsque l on est soumis par une relation de prestation de services, entraîne également une perte d importance de l entreprise et du travail, se traduisant surtout par une individualisation de l inégalité sociale et du marché du travail. 2

4 La division sociale devient division biographique (entre emploi et chômage, étudiant et cadre, «intervention et prévention», métiers et fonctions, tâches et activités). A travers cette individualisation, les causes extérieures se transforment alors en responsabilités individuelles, qui induisent une transformation des crises sociales en crises individuelles, car tout le monde n est pas touché de la même manière. Les classes sociales disparaissent ainsi, et on assiste à une augmentation des inégalités individualisées et donc beaucoup plus insupportables car fruits de la responsabilité personnelle, et c est l estime de soi qui sera alors le plus souvent atteinte (et pouvant aller jusqu à l autodestruction). Mais c est le prix à payer pour l inadaptation à la réussite d une société moderne qui impose l individualisme. L individu n a plus le choix, mais il est obligé de se soucier de soi car il y a individualisation des risques, échecs personnels et responsabilité. C est cette société du risque inductrice d individualisation et d utilité qui place notre secteur de surveillance humaine dans une dynamique de professionnalisation (et de responsabilisation), car la gestion des risques est le trait dominant des sociétés modernes. L Etat se développe dans la gestion des risques, mais il ne peut pas tout faire, il prend un rôle de régulateur de cette dynamique de professionnalisation en tant que garant de l ordre public. L Etat intervient pour couvrir les citoyens, il y a changement dans la nature des risques, puisqu il y a changement induit par la société post-industrielle. Le risque est devenu la matrice fondamentale qui permet de lire la société post-industrielle (et à travers les risques on peut comprendre le changement social). Les risques sont plus progressifs (atteintes à l environnement, cas de l amiante, pollution de l air à Paris). Les atteintes aux personnes posent des problèmes plus complexes. Les risques sont plus durables, et parfois irréversibles. Ils sont plus indépendants et moins isolés (les risques sont correlés, l amiante et le tabac). C est ainsi que ce nouveau processus engendré par la modernité transforme l analyse et le traitement des risques et des menaces, ou c est l événement non encore survenu qui motive l action. En effet, nous constatons des menaces et des destructions qui sont déjà bien réelles, d un côté, puis, d un autre côté, la véritable force sociale de l argument du risque réside dans les «dangers que l on projette dans l avenir» (Ulrick Berk La société du risque P 61). Les attentats du 11 septembre 2001 ont généré les plus grosses pertes pour les USA depuis Pearl Harbon. Cette société du risque, tournée, autour de l efficience nous oblige à repenser tout le dynamisme de professionnalisation engagé. Cela se matérialise par la nécessité d une nouvelle donne entre l Etat et les marchés de la prévention et de la sécurité privée, l Etat ne peut plus prendre en charge toute la demande sociale sécuritaire et cède de l espace. De par sa nature commerciale, la sécurité privée permet une meilleure adéquation entre le risque et son traitement, ce que démontre le paradigme de la «modernité réflexive» (Ulrick Beck). 3

5 La modernisation et la rationalisation, qui avaient détruit la société médiévale et qui ont été accentuées avec la société industrielle, se poursuivent aujourd hui sur un mode de modernité réflexive. C'est-à-dire une modernité qui se pense elle-même et qui attribue à l individu une place centrale. On passe donc ainsi d une logique de répartition des richesses à une logique de répartition des risques ; la production ne crée plus seulement de la richesse mais également des risques. Les conséquences néfastes, sur lesquelles réfléchit alors la modernité, ne viennent plus de l extérieur de la société mais de l intérieur, d où la nécessité sociale de se penser ellemême de façon réflexive à travers notamment des politiques intérieures de prévention et de sécurité (concept de sécurité intérieure). Nous passons ainsi d une société de la «faim» à une société de la «peur», qui devient le levier pour agir des marchands privés de sécurité. Dans ce contexte ambigu et complexe du risque engendré par un sentiment d insécurité exagérée, comment se professionnalisent les acteurs privés de sécurité et de surveillance humaine? Quels sont les risques encourus par un secteur qui doit sa professionnalisation à cette société du risque? Quels défis doit-il combattre pour garder sa complémentarité avec les forces régaliennes de sécurité? Quelle est sa véritable dynamique de professionnalisation entre l état et le marché? Pour comprendre notre problématique sur le secteur privé de sécurité et de surveillance humaine «entre prévention et intervention, risques et enjeux de la professionnalisation», nous avons structuré notre recherche en trois parties. Nous cherchons ainsi à étudier le secteur privé de sécurité et de surveillance humaine en nous inscrivant dans le paradigme de la société du risque et dans la perspective du «processus de professionnalisation» comme un ensemble de stratégies déployées par un groupe professionnel en vue de conquérir le contrôle exclusif de son activité de travail, et d améliorer en conséquence sensiblement son statut économique et social. Nous nous proposons d analyser ces stratégies au cours d une période s étendant de la création de la première entreprise de surveillance et de gardiennage (1926) jusqu à nos jours. Nous cherchons ainsi à mettre en évidence la dynamique de professionnalisation engagée par les partenaires sociaux dans la société post-industrielle, pour comprendre les transformations opérées et la construction des identités. La première partie sera consacrée à la construction de l objet de recherche : elle explicitera la problématique, passera en revue la littérature sur la question, puis situera le cadre théorique et l hypothèse de réflexion. La deuxième partie sera consacrée au cadre méthodologique : elle se centrera sur la présentation des populations concernées par l étude, les modalités d échantillonnage et le recueil des données qui feront l objet d analyses et d interprétations. Dans une troisième partie, un état des lieux des dynamiques de professionnalisation et des liens à la formation engagés par les divers partenaires en charge de la prévention, de la sécurité privée et de la surveillance humaine, sera établi. Nous essayerons alors de saisir les dynamiques de professionnalisation engagées pour comprendre les risques et les enjeux de cette forme de professionnalisation, et la construction des différentes identités qui en découlent, mais aussi les attitudes de résistances vis-à-vis des partenaires engagés dans ce processus de professionnalisation, et nous terminerons enfin par les perspectives qui semblent s imposer pour identifier cette forme de professionnalisation engagée. 4

6 PREMIÈRE PARTIE CONTEXTE THÉORIQUE 5

7 I-1- PROBLÉMATIQUE La problématique soulevée par notre étude appartient aux champs de la psychosociologie interactionniste, de la sociologie des professions, du droit de manière générale, et beaucoup plus spécifiquement aux champs de la formation continue et de l éducation initiale des personnels de sécurité privée et de surveillance humaine. C est donc à travers une approche multi référentielle que nous allons mener la présente étude. Notre secteur regroupe les entreprises privées de sécurité et de surveillance humaine qui fournissent des prestations commerciales visant à assurer la sécurité des biens et des personnes. Ces prestations peuvent être utilisées par des entreprises clientes privées, des administrations ou des particuliers. Nos activités, qui sont réglementées depuis 1983, ne nous donnent aucune prérogative d ordre public, bien que nous y contribuions amplement de manière indirecte. Mais, avant d évoquer notre intérêt pour cette recherche, nous allons essayer d abord de justifier le choix de notre thématique. I-1-1- Justification du choix du thème Acteurs privés du secteur marchand de la sécurité et de la surveillance humaine depuis 1983, nous avons pu observer à travers notre occupation opérationnelle les divers postes de travail, acquis les compétences nécessaires sur le terrain, et défini les savoirs à appliquer aux divers contextes. Nous avons ainsi estimé, à partir du terrain, l écart qui pouvait exister entre l application des procédures sur le terrain et le manque de connaissances pour les appliquer. Autrement dit, nous avons pris conscience de notre manque de savoir pour les articuler à notre action. La recherche de ces savoirs à travers notre propre formation nous a permis d analyser la sphère privée de sécurité et de sûreté sous tous ses aspects. Cette maîtrise de l articulation entre le dire et le faire appliquée à nos situations de travail, depuis de nombreuses années, est confrontée aux sciences de l éducation et de la formation (au travers de la formation initiale et continue des divers personnels de la sécurité et de la surveillance humaine, et des méthodes d accompagnement leurs permettant la validation de leurs acquis issus des situations du faire). Nous voulons ainsi, à travers notre expertise de terrain, des sciences de l éducation et de la formation, mettre nos compétences à la disposition de la recherche pour saisir au mieux notre problématique et appréhender la complexité de la société du risque qui induit la professionnalisation des acteurs privés de sécurité et de surveillance humaine. 6

8 I-1-2- Problème de recherche Notre problématique générale de recherche s inscrit dans le cadre global du rôle de l éducation et de la formation dans le processus de professionnalisation, et par son adéquation avec la nécessité de la société du risque et tout ce qui en découle pour le sujet en tant qu acteur. Nous allons essayer de comprendre si la dynamique initiée par les acteurs sociaux, qui participent à la construction du système, est adaptée à la réalité des situations acteursystème social ou acteur-système professionnel voulu par la négociation partenariale et non la réalité sociale. Nous pouvons affirmer que la professionnalisation n intéresse pas tous les acteurs. Compte tenu des risques qui pourraient porter atteinte au système privé et public (existant), nous voyons alors émerger une certaine forme de professionnalisation induite par la prescription législative et conventionnelle. Ce que nous souhaitons démontrer, c est le degré de professionnalisation que l on cherche à attribuer actuellement au secteur. Est-ce une professionnalisation voulue et qui prouve le déséquilibre des forces en présence? Est-ce une professionnalisation adaptée? Ou, tout simplement, est-ce une professionnalisation ou une adaptation à l emploi exigée par le sentiment d insécurité régie par le marché de la peur? Dans quel pôle cette professionnalisation se situe t-elle? Un pôle négatif (la peur) ou un pôle positif (le réel de la société du risque et la centration sur la personne)? Est-ce une professionnalisation prescrite ou une professionnalisation réelle? I-1-3- Objectifs de l étude L objectif global de notre étude consiste à expliquer, à travers l analyse de la sphère privée de sécurité et de surveillance humaine, les fondements de la forme de sa professionnalisation à travers son histoire économique et sociale, et son évolution éducative législative et de formation, pour comprendre les risques ainsi que les enjeux qui freinent ou décalent ce processus de professionnalisation. Questions de recherche Quelles sont les actions majeures et les stratégies mises en œuvre par les acteurs professionnels et les acteurs de l éducation et de la formation pour initier, freiner ou dévier le processus de professionnalisation? Quelles identités professionnelles vise-t-on à construire à travers ces stratégies de professionnalisation? Quels sont les risques encourus par une véritable professionnalisation? En quoi la formation et l éducation peuvent elles contribuer à la professionnalisation du secteur? Et comment y contribuent-elles dans cette forme de professionnalisation engagée et pourquoi? 7

9 I-1-4- Intérêt de l étude Si le résultat de notre étude est atteint, nous contribuerons alors à l avancée des recherches dans le domaine des sciences de l éducation en général, et plus spécifiquement en ce qui concerne la problématique de la formation du personnel de sécurité et de surveillance humaine évoluant dans le secteur marchand européen. Notre étude pourrait orienter les autorités en charge de la sécurité et de l éducation, afin d améliorer les dispositifs d éducation et de formation d un personnel complémentaire des services officiels (de l Etat), pour devenir véritablement des acteurs contribuant à la sécurité nationale (voir européenne), comme le prescrivent les textes législatifs. Mais essayons d abord de définir la surveillance humaine. I-2- LA SURVEILLANCE HUMAINE Cette prestation, qui consiste à fournir aux utilisateurs des agents formés (depuis 1991, et d après la convention collective nationale) aux métiers de la sécurité, peut prendre la forme d une surveillance «classique» (contrôle d accès (filtrage), intervention, rondes ou patrouilles) ou d une surveillance particulière (ou spécifique) en fournissant une équipe d agents spécialisés en réponse à un besoin spécifique de sites ou secteurs sensibles (industriels classés, nucléaires, aéroportuaires ou administrations diverses) pour répondre à l application de plans particuliers de sûreté tels que «Vigipirate», évènementiels, etc. L évolution des risques intentionnels dynamise l évolution de notre secteur professionnel et oriente nos compétences vers de nouvelles actions de prévention et de gestion des risques, qui induisent des exigences de compréhension des conduites humaines. Mais, avant de décrire nos principaux facteurs d évolution, nous allons d abord essayer de comprendre la notion même du risque à travers quelques approches des sciences sociales et humanistes. I-2-1- Analyse socio-économique Ce n est qu à partir des années 80 que le secteur privé de sécurité connaitra une nette croissance par comparaison aux autres secteurs de l économie nationale, et qui va se traduire par une forte augmentation de ses effectifs salariés et de son chiffre d affaires. Les effectifs salariés atteindraient aujourd hui le chiffre de personnes selon les sources de l INSEE (qui prend en compte l ensemble des agents qui n appartiennent pas à l armée, ni à la police ou à l administration pénitentiaire, et qui sont chargés pour le compte de leur employeur de la protection des biens contre les accidents et les actes de malveillance). L INSEE intègre donc ainsi dans ses données les salariés travaillant pour le compte d une entreprise privée de sécurité et ceux qui exercent des fonctions de sécurité dans une entreprise traditionnelle (services internes de sécurité des entreprises, ou simples agents exerçant des fonctions de sécurité). Toujours selon l INSEE, le nombre total d agents de sécurité serai passé de en 1982 à en 1992 pour atteindre le chiffre de à l heure actuelle. En 15 ans, le nombre d agents s est accru à un rythme de progression annuel légèrement inférieur à 3%. 8

10 L évolution des effectifs salariés du secteur repose en France sur quatre sources principales : les enquêtes annuelles d entreprises gérées par l INSEE, les statistiques de l UNEDIC (qui prennent appui sur les déclarations annuelles des deux organisations syndicales patronales représentatives (le SNES et l USP), et le recensement des sociétés de surveillance et des services internes de sécurité effectué par les préfectures et qui déclinent les agréments nécessaires au fonctionnement de ces entreprises, selon la loi cadre de 1983, qui réglemente leurs activités (et qui intègre également des services de sécurité des entités publiques et des transports en commun (SNCF et RATP). Nous pouvons constater que ce mouvement de forte croissance s inscrit également dans un mouvement plus global et qui touche à des degrés divers tous les états occidentaux. Aux Etats Unis, les effectifs de sécurité privée ont dépassé les effectifs de police depuis 1980 et, depuis, le développement des activités privées de sécurité n a cessé de se confirmer. En Europe, les activités de sécurité privée ont connu un développement très sensible et comparable à la situation de la France. Ainsi en Allemagne, le secteur concerne plus de emplois, en Espagne personnes, au Royaume Uni l emprise du secteur serait encore plus importante ( personnes), pour un chiffre d affaires annuel de plus de 2 milliards de livres sterling. Dans ce dernier la sécurité privée a des missions encore plus larges que dans les autres Etats Européens ; on distingue ainsi : le convoyage des détenus, la garde statique des bâtiments officiels, y compris ceux de la police. I-2-2- Une nécessité de Professionnalisation Si historiquement de nombreuses petites entreprises composaient le secteur, le marché se caractérise aujourd hui par la coexistence de petites et de grandes entités, avec une tendance à la concentration et à l internationalisation, regroupées au sein d une organisation patronale fédérale unique, l UFISS (Union Fédérale des Industries et Services de Sécurité Privée). Cette unité, longue à obtenir, a été mise en cause en 2004 avec la création de l USP (Union des Entreprises de Sécurité Privée), créée par le Secrétaire Général du SNES (Syndicat National des Entreprises de Sécurité), confirmant ainsi une mouvance syndicale partagée depuis de nombreuses années. Pour mettre en valeur le professionnalisme et la qualification de leurs salariés, les plus grosses entreprises se lancent dans les processus de normalisation à travers les normes qualités ISO 9000 et AFNOR (Association Française de Normalisation). I-2-3- Des pratiques qui remettent en cause la qualité moyenne des prestations En l absence d une réglementation spécifique, et pour faire face à une demande contractuelle d une clientèle de proximité (dont beaucoup sont des contractants publics), certaines grandes sociétés sous-traitent des prestations qui favorisent le moins disant, favorisant ainsi le non respect du droit du travail. La délégation interministérielle de lutte contre le travail illégal a fait de ce secteur une priorité nationale (embauche de main d œuvre étrangère non déclarée), qui a dépassé de 13% les chiffres des autres secteurs d activité. 9

11 I-2-4- Un faible niveau de qualification Le CAP d agent de prévention et de sécurité, créé en 1986 par l Education nationale à la demande des entreprises du secteur, n est pas obligatoire pour l accès à l emploi (ou au secteur). Les acteurs de la sécurité publique (reconvertis) aux compétences (transversales) reconnues ne représentent que 17% (environ) des effectifs de sécurité privée (dont 4,2% sont des anciens policiers, 7,1% d anciens militaires, 6,3% d anciens pompiers). D autre part, la validation des acquis de l expérience par un diplôme est peu transposable, car les effets de l apprentissage sur le terrain sont peu importants, compte tenu du manque de cadrage des organisations et du faible niveau culturel des salariés (pourtant de nombreux salariés d une ancienneté supérieure à trois ans pourraient en bénéficier avec des mesures individuelles adaptées). Les agents d exploitation (terme conventionnel) représentent 90% des effectifs de la branche ; la perspective d une promotion en tant que cadre ou agent de maîtrise, dans ces conditions, est relativement limitée. La branche a bien réalisé des efforts de formation importants par convention, une formation minimale obligatoire de 32 heures pour les nouveaux entrants, mais celle-ci n a jamais été suivie d effet. Le ministère de l intérieur (branche de la sécurité civile) impose également par les textes en 1998 une formation minimale obligatoire pour exercer la fonction de sécurité incendie dans les établissements qui reçoivent du public. Mais, malgré ces efforts, nous constatons tous les jours sur le terrain que la formation demeure encore très insuffisante. La Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS) va d ailleurs relever cette insuffisance dans son rapport annuel de 2006 par l avis Dans la plupart des pays occidentaux, le dispositif législatif est beaucoup plus strict qu en France en matière de formation. La loi suisse prévoit pour les dirigeants de justifier, par l intermédiaire d une formation qualifiante ou diplômante, de la connaissance de la législation relative à l exercice de la profession d agent de sécurité privée. La loi espagnole prévoit, quant à elle, une formation initiale de 200 heures. La comparaison avec les formations dispensées dans le domaine de la sécurité du secteur public et para public des transports est tout aussi significative ; les cas de la SNCF et de la RATP sont en effet révélateurs. Ces deux entreprises ont imprégné leurs formations initiales et continues d une réelle dimension déontologique, qui s est traduite dans les programmes approfondis ainsi que dans une organisation et une pédagogie fortement structurés (didactique professionnelle). Après avoir bénéficié d une formation préalable à la prise de poste de plusieurs mois, les agents sont en effet suivis en permanence et de manière individualisée. Ils peuvent en outre bénéficier de deux sessions de recyclage par an à la RATP et d une formation continue d une durée minimum de quatre heures par mois à la SNCF. 10

12 I-2-5- Une offre privée non liée à la défaillance de la puissance publique C est une demande sécuritaire non satisfaite qui semble expliquer l émergence de l offre de sécurité à caractère commercial. C est le retrait de l Etat qui inciterait les entreprises et les particuliers aisés vers cette sécurité à péage contractualisée. Consciente notamment de ses contraintes budgétaires, la puissance publique se replierait alors sur sa fonction de régulation et de réglementation de la sécurité sous tous ses aspects, aux dépends de sa fonction d acteur de la sécurité. D autre part, la pensée d inspiration anglo-saxonne de la «prévention situationnelle» et de «l espace défendable» semble légitimer la substitution de la sécurité privée à la sécurité publique. De toute façon, la puissance publique, en voulant continuer à agir sur les causes sociales de la criminalité plutôt que sur les motivations rationnelles du délinquant, et en se fondant sur des considérations autres que strictement dissuasives, serait condamnée à une moindre efficacité, tout au moins aux yeux des demandeurs solvables de protection. Les carences relatives de la puissance publique éclaireraient ainsi l essor de l offre de sécurité privée. Cette thèse répandue doit être prise avec réserve, les entreprises de sécurité privée semblant moins répondre à de telles défaillances que tirer partie du perfectionnement du marché de la gestion des risques. Mais on constate une augmentation des délits recensés par la police, quatre fois plus nombreux dans les années 60 et près de trois fois plus nombreux dans les années 90 que dans les années 80, alors même que les effectifs de la gendarmerie et de la police nationale seraient plutôt à la baisse. Cette croissance des crimes et des délits semble particulièrement forte en ce qui concerne la délinquance à caractère violent (coups et blessures volontaires et vols avec violence notamment) au cours des années ; les incivilités se multiplient également de manière inquiétante. Ce décalage des effectifs officiels de sécurité va, par rapport à la demande sécuritaire de proximité, profiter au secteur privé qui va croître deux fois plus vite que ceux cumulés de la police et de la gendarmerie nationale et 1,5 fois plus vite que ceux cumulés de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la police municipale depuis les années 80. A ce décalage s ajoute également l inadéquation quantitative d un redéploiement géographique des forces de sécurité publique que le rapport Carraz-Hyest a mis en évidence (en 1998). D après les auteurs du rapport, il existerait une large déconnexion entre les dotations des effectifs de la police et de la gendarmerie et l ampleur de la délinquance de voie publique, principale source du sentiment d insécurité (et donc d une demande potentielle de surveillance et de protection). C est une situation «paradoxale» induite par l inadéquation d une répartition géographique des effectifs des fonctionnaires chargés d assurer la sécurité citoyenne. En effet, l offre publique de sécurité est inversement proportionnelle aux besoins. Un autre auteur spécialiste de la police urbaine, Monjardet, souligne que la difficulté s enracinerait dans l histoire car l étatisation de la police en 1941 aurait contribué, en rompant le lien qui prévalait auparavant entre la police et la ville, à éloigner les forces de sécurité publique des préoccupations exprimées au plan local. En outre, la culture professionnelle de la police nationale ne la prédisposait pas à privilégier les tâches d Ilotage sur celles de police judiciaire ou d ordre public jugés plus prestigieuses et gratifiantes. En dernier lieu, le mode de gestion de la police nationale ne la préparait 11

13 pas à renoncer au monopole de la détermination de ses tâches et à se laisser imposer une distinction trop nette entre gestion de la délinquance et gestion des incivilités 1. Dans ce contexte d évolution sécuritaire, nous pensons qu il faut adapter la réponse à la demande sociale dans une logique d action complémentaire des forces publiques et privées. Il faut également développer des obligations de résultats, sans rompre avec les obligations de moyens imposés par les textes et le respect des libertés individuelles. Mais ce désajustement entre l offre publique de sécurité et le besoin réel de la société ne suffit pas à lui seul à éclairer le développement de l offre privée et le besoin de professionnalisation. En effet, l offre de sécurité privée est très différente par nature et par vocation de l offre publique. En aucun cas la sécurité privée ne saurait prétendre suppléer l offre publique ou la concurrence, donc la sécurité privée et la sécurité publique sont désormais engagées dans l ère de la «coproduction» de la sécurité pour la nation. Le mot «nation» a été difficile à intégrer en 1995 dans la rédaction de la loi sur «la sécurité privée concourt à la sécurité de la nation». Nous rencontrons toujours sur le terrain cette difficulté de la formule «investissement de l Etat» puisque le cadre législatif et le processus qu il induit en matière de professionnalisation n est pas contrôlé par l administration 2. De plus, les textes législatifs et réglementaires encadrent strictement les compétences des sociétés et des agents privés de sécurité dans tous leurs domaines d activités (aéroportuaire, établissements recevant du public, manifestations sportives et culturelles, maritime, voie publique, etc. ). Les services de sécurité ne peuvent donc pas se constituer en police auxiliaire car il n y sont pas autorisés. Ils doivent se borner à leurs missions de surveillance ou de gardiennage de biens meubles ou immeubles privés, et accessoirement seulement, et à titre de conséquence, à la protection des personnes qui s y trouvent. Ils ne peuvent même pas prétendre concurrencer les agents de police municipale qui jouissent d un pouvoir de police administrative qui peuvent exercer des missions d Ilotage et qui peuvent être armés dans certains cas. De plus, pour l instant, le secteur privé de sécurité ne se développe pas en priorité dans les activités susceptibles de concurrencer les forces de sécurité publique. En effet, globalement, la surveillance humaine, principal domaine de chevauchement potentiel, est actuellement une activité faiblement rentable. Selon l ATLAS Européen de sécurité 3, les activités de gardiennage, de convoyage de fonds et de protection rapprochée, missions se rapprochant le plus des missions qui incombent à la police, à la gendarmerie ou à la police municipale, demeurent marginales en termes de chiffres d affaires (à peine 14% du CA total de la sécurité en 1998). Ce sont les activités à caractère purement technologique qui prennent une place de plus en plus importante dans le CA total de la sécurité privée, alors qu elles peuvent servir indifféremment à la sécurité publique ou privée, et qu elles ne peuvent, par définition, que seconder la police et la gendarmerie et non se substituer à elles. Il serait donc imprudent, voir peu pertinent, de vouloir comparer directement les effectifs ou les dépenses rattachés aux secteurs de la sécurité privée à ceux relatifs à la sécurité publique (réalités profondément hétérogènes). 1 D. MONJARDET, Frédéric OCQUETEAU «La police une réalité plurielle, problèmes politiques et sociaux» La documentation française N 905, octobre Pierre MONZANI, Directeur et Administrateur Civil de l Institut National des Hautes Etudes de Sécurité (INHES) dans Sécurité privée magazine des donneurs d ordre parisien 2007, éditeur USP (Union des Entreprises de Sécurité Privée). 3 Patrick HASS Magazine sécurité privée N 1, janvier 2007, USP (Union des Entreprises de Sécurité Privée) 12

14 I-2-6- Un développement «semi-autonome» Le développement du secteur privé ne semble donc pas être lié directement à une crise éventuelle de l efficacité de l Etat en matière de sécurité, car d autres facteurs sont à l œuvre et entraînent des relations directes avec les acteurs de la puissance publique 4 (Ocqueteau). L externalisation des activités de sécurité par un certain nombre d administrations ou d entreprises résulte d une minimisation des coûts. Le recours aux sociétés de sécurité vient également, dans certains cas, de l évolution du mode des organisations des activités industrielles ou commerciales génératrices de risques (grandes surfaces commerciales, etc.). Cette évolution liée à la modernité engendre de nouvelles techniques de prévention et de protection, de nouvelles cibles telles que l home au travail, et ces installations (sécurité, incendie, industrielle, informatique), sans rapport avec la problématique de la protection contre les vols ou les agressions (la sûreté), et développe ainsi le secteur indirectement de la demande de protection citoyenne. Ce sont les entreprises et non les ménages qui induisent majoritairement la demande actuelle de sécurité privée. Cette demande est générée par les obligations de l imposition des textes réglementaires en matière de sécurité et de sûreté, et surtout par l influence des sociétés d assurances, (influence des assurants), qui n a pas cessé de croitre si l on en juge par la quantité prescriptive des normes et des certifications de produits et/ou services en matière de protection, voire même de prise de contrôle de certaines entreprises privées de sécurité (installation et/ou fabrication d équipements de sécurité). L origine directe de la demande de sécurité privée incombe paradoxalement au simple citoyen, c est pourquoi la carte d implantation des services de sécurité privée ne correspond pas à celle de la délinquance, mais à celle de la richesse marchande et productrice. Le Marché français de a sécurité ne se résume pas, en ce sens, au «Marché de la peur». I-2-7- Risques d atteintes aux libertés publiques (par l action dans les lieux publics) Les missions de police, qu elles soient administratives ou judiciaires, ne peuvent être déléguées à des acteurs privés (ce principe a été confirmé par décision du Conseil Constitutionnel du 25/12/1992). Mais, sans porter atteinte à ce principe, nous constatons depuis plusieurs années l amplification du recours à des agents privés pour effectuer de nombreuses missions de sécurité dans le secteur public, que ce soit pour le compte de l Etat, des collectivités territoriales ou d établissements privés ouverts au public. On retrouve dans l offre publique pratiquement les mêmes motivations et stratégies d externalisation des entreprises du secteur privé : centrage sur les métiers de base des administrations, recherche d amélioration des coûts par le recours au Marché, utilisation de la concurrence. C est ainsi que nous intervenons sur le domaine public (bien que la voie publique nous soit interdite), dans les immeubles administratifs des collectivités territoriales (que celles-ci reçoivent ou non du public), mais également dans les ministères, les mairies, les gares, les écoles, les commissariats de police (sécurité incendie). Certaines préfectures sont également partiellement surveillées par des agents privés. 4 Fréderic OCQUETEAU Les défis de la sécurité privée - l Harmattan Paris, 1997, 183 P. 13

15 I-2-8- Des territoires publics particuliers Les transports ferrés et aériens font l objet de mesures réglementaires particulières. La loi du 15 juillet 1945 complétée par le décret n 730 du 22 mars 1942 confère aux agents de surveillance de la SNCF (assermentés) le pouvoir de constater par procès-verbal les infractions à la loi et à la réglementation des chemins de fer. Les agents de la SUGE (SNCF), ou du groupe de protection et de surveillance du réseau (GPSR pour la RATP), et qui avaient à l origine des missions axées sur la protection du patrimoine de ces entreprises, ont progressivement été réorientés vers des missions de sécurité des usagers et des personnels de ces entreprises en raison de la progression de la délinquance. La responsabilité civile du transporteur pouvant être engagée par des manquements au minimum de moyens de sécurité. Ces personnels, agents publics de sécurité assermentés, ne peuvent qu intervenir (outre leurs pouvoirs de police spéciale) dans le cadre de l article 73 du code de procédure pénale pour appréhender l auteur d un crime ou délit flagrant et le conduire devant l officier de police le plus proche. L autorisation de port d armes dont ils bénéficient les prédispose à mener ces missions de sécurité sans aucune confusion avec les missions des forces de l ordre. Les forces de sécurité publique reconnaissent le grand professionnalisme de ces services et la qualité de la formation initiale et continue des agents. Le nombre de plaintes enregistrées par les médias ou les rappels aux règles de déontologie de la commission nationale de la déontologie de la sécurité (CNDS) paraissent limités, compte-tenu du nombre d interventions effectuées. Ces acteurs des services publics des transports, qui refusent pourtant d être assimilés à des agents de sécurité privée (pour des raisons culturelles probablement), sont théoriquement concernés par la loi du 12 juillet 1983 qui les intègre pourtant dans le même champ d activité. D ailleurs ces sociétés emploient également des agents de sécurité privée pour compléter les missions de ses agents assermentés (surveillance d entrepôts et de marchandises). En ce qui concerne le transport aérien, la sécurité était traditionnellement assurée par les forces de police PAF, devenue la DICILEC, (.), dans les aérogares, et la gendarmerie du transport aérien pour les pistes. La loi du 10 juillet 1989 permet le recours à des agents privés pour effectuer certaines mesures de contrôle sous la responsabilité des forces de police. L article L. L8L.8 du code de l aviation civile permet le recours à des agents ressortissants de l Union Européenne pour effectuer, sous la responsabilité des officiers de police judiciaire, le contrôle des personnes, des bagages, du frêt, des colis postaux. L arrêté du 29 décembre 1997 fixe les modalités d intervention de ces agents de sûreté limitées à la mise en œuvre des dispositifs de contrôle, à l exclusion des fouilles à corps et de la visite manuelle des bagages à main. Dans les autres transports publics, il n existe pas de régime dérogatoire. Toutefois la loi sur les polices municipales prévoit que les agents de contrôle de ces compagnies pourront, après accord d un OPJ (officier de police judiciaire), relever l identité d un contrevenant. Dans ces secteurs de transports publics particuliers, ferrés et aériens, on assiste bien à une véritable coproduction par des conventions signées entre l Etat et les établissements publics, qui précisent notamment les moyens mis à disposition et les modalités pratiques de coopération. 14

16 I D autres territoires publics particuliers (magasins et centres commerciaux Bien qu ils ne représentent que 10% du CA généré par le secteur privé de sécurité (d après le SNES Syndicat National des Entreprises de Sécurité), ces zones ouvertes au public concentrent, d une part, les risques en raison des phénomènes liés à la foule (un hypermarché peut facilement accueillir personnes un samedi, et certains magasins parisiens atteignent même le chiffre de personnes sur des journées exceptionnelles), et d autre part les risques liés à la délinquance par l exposition des articles divers sur les étalages en libre service. La loi de 1995 (dite LOPS - loi d orientation et de programmation de la sécurité) est venue encadrer les deux missions principales de ces agents (externalisés et qualifiés autrefois d inspecteurs) de sécurité incendie et de lutte contre la démarque inconnue (sûreté), en exigeant la présence d agents de sécurité dans les établissements recevant du public ; la loi conforte ainsi la jurisprudence qui avait rendue civilement responsable un grand magasin au motif qu il n avait pas mis en place des mesures de sécurité alors qu il avait fait l objet de menaces terroristes. Les agents de sécurité internes au magasin ou dépendant d entreprises privées de sécurité, et chargés principalement de lutter contre la démarque inconnue, ne disposent que des pouvoirs dont dispose tout citoyen, c est-à-dire ceux prévus par l article 73 du code de procédure pénale. Mais, confrontés à une délinquance permanente en raison des vols commis et chargés d appréhender les auteurs, ils ont parfois des interventions qui peuvent être «Musclées». Certaines personnes appréhendées vont reconnaître facilement «l oubli» de paiement, et l intervention des agents se réduit alors à l encaissement du prix ou à la restitution de, avec pour des montants de faible valeur, l envoi d une plainte (sur un document type) au procureur de la république. Mais d autres «interventions» sont plus sensibles conduisant les opérateurs à interpeller des personnes n ayant commis aucun délit, ou dans certains cas nécessitent l appel aux forces de police. Ils vont alors utiliser les possibilités de rétention offertes par l article 73 du code de procédure pénale, ce qui peut conduire à des dérives, notamment quand les délais d intervention de la police sont élevés. On s interroge alors sur le professionnalisme de certains intervenants : les sociétés. Certaines sociétés leaders du marché ont longtemps refusé d intervenir sur ce secteur d activités, au motif que les prix sont «trop tirés» vers le bas par les distributeurs. On y retrouve le plus souvent des petites sociétés dont le taux d encadrement est relativement faible avec un fort turnover du personnel, ce qui interdit le plus souvent une formation efficace de ces agents, alors qu ils sont confrontés sans cesse à des situations conflictuelles. D autre part, la pratique des primes liées aux arrestations, pratiquées par certains donneurs d ordre et entreprises de sécurité, peut inciter les agents à certaines dérives. Mais nous constatons que certaines enseignes veulent conserver en interne la surveillance de leurs points de vente et mettent également l accent sur la fonction d accueil. Il existe toutefois dans ces entités internes une sous-traitance d ajustement. La loi de 1997 sur la sécurité des manifestations sportives récréatives et culturelles contraint également les organisateurs à mettre en place une structure de sécurité en coordination avec les forces de police. Les «stadiers» remplacent ainsi les forces de police à l intérieur des stades ; celles-ci se consacrent maintenant à la voie publique et n interviennent qu en cas de trouble dans l enceinte sportive. Ces stadiers, parfois bénévoles, sont aussi parfois sous-traités à des entreprises privées et peuvent être confrontés à des phénomènes de violence induits par les mouvements de foule face auxquels ils ne sont pas formés. 15

17 I Espaces privés «cœur du territoire du secteur marchand de sécurité» La prévention des risques industriels et commerciaux génère la principale demande des marchands de sécurité privée. La réglementation impose des mesures prescrites pour prévenir (au minimum) les risques industriels et commerciaux spécifiques (usines chimiques, raffineries, centrales nucléaires). Mais l Etat impose également des mesures en matière de défense de l industrie d armement (domaines sensibles). «L intervention» des agents privés de sécurité se limite alors à la surveillance générale des locaux par une action préventive et dissuasive qui consiste à prévenir les risques générés par les activités des bâtiments placés sous la surveillance. Dans ce contexte, l atteinte aux libertés publiques est bien plus souvent le fruit de l entreprise utilisatrice, par négligence d information des partenaires sociaux de la mise en place de certains moyens électroniques de sécurité (vidéosurveillance, contrôle des accès) à travers les organes représentatifs du personnel (comités d hygiène et de sécurité, délégués syndicaux, délégués du personnel, etc.). Ce manque d information des instances internes représentatives de l entreprise utilisatrice de la prestation marchande de sécurité peut directement porter atteinte aux libertés des salariés (ou du public, s il s agit d espaces privés ouverts au public). Ces dérives parfois relevées par la presse ou les tribunaux incombent plus aux utilisateurs qu aux fournisseurs (marchands de sécurité), malgré la présence d agents, qu ils soient internes ou sous-traités, utilisateurs de ces moyens. En matière de logement, la France ne semble pas encore vouloir choisir librement la restriction des libertés publiques, en comparaison avec d autres pays (Espagne, USA, Afrique du Sud par exemple). On préfère alors développer les systèmes de télésurveillance à moindre coût et peu fiables dans les logements individuels, générateurs de tensions vis-à-vis des forces de l ordre à travers les appels intempestifs des stations de télésurveillance. La guerre de l information via INTERNET, décentre les menaces informatiques de l intérieur de l entreprise (origine des fraudes informatiques des années 90) vers l extérieur. L information WARFARE (guerre de l information) concerne trois niveaux : l individu, l entreprise, le patrimoine national. Trois éléments définissent ainsi cette guerre de l information : obtenir et utiliser l information détenue par un ennemi, modifier ou détruire ses données, protéger ses propres systèmes d information. Ce «cyberspace» génère sa propre criminalité. I-3- COPRODUCTION ET REGULATION DE SECURITE «La sécurité privée contribue à la sécurité de la Nation» (loi d orientation et de programmation de la sécurité, 1995). L Etat garant des libertés publiques intervient, par l intermédiaire du législateur, afin de mettre en œuvre une véritable coproduction de sécurité conforme aux droits fondamentaux des personnes : «la sécurité est l une des conditions de l exercice des libertés individuelles et collectives» (article 1 de la LOPS). L adoption de la loi du 12 juillet 1983 réglementant les activités privées de sécurité souligne la volonté du législateur à vouloir protéger les libertés publiques, ainsi que la dissolution des milices patronales (voir associatives) générant le risque de constitution de polices parallèles. D autres textes législatifs et réglementaires sont intervenus antérieurement pour réglementer 16

18 certaines activités privées ; ils sont animés par les mêmes motivations et élaborés dans le même esprit que celui de la loi du 12 juillet 1983 : loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et les milices privées, intervenue à une époque où les ligues menaçaient l existence de la république. Ce texte s appliquera lors de la dissolution du service d action civique (SAC), dans un contexte différent au début des années 80. Puis la loi de 1942 sur les agences privées de recherche aura pour objet d encadrer les agences de détectives privés se développant exagérément dans les années 20, et «stigmatisées comme des polices parallèles par les pouvoirs publics» en menaçant les intérêts de la police publique. I-3-1- Motif d intervention de l Etat Le développement des nouvelles technologies va faire émerger progressivement un encadrement législatif et réglementaire (17 octobre 1996, vidéosurveillance) et pose de nouvelles questions législatives. En effet, l implantation d un centre de contrôle à l étranger peut déclencher l intervention des forces de police depuis un pays tiers. La validation de l état de la notion de coproduction fait alors émerger deux exigences : la définition des domaines d exercice de la sécurité privée et de la sécurité publique. A partir de cette prise de responsabilité, l Etat devient régulateur de l offre privée de sécurité et se doit d exiger les garanties de sérieux et de moralité nécessaires à la professionnalisation de cette nouvelle force de sécurité. Les professionnels de sécurité privée souhaitent également l intervention du législateur. Les textes doivent ainsi contribuer à améliorer l image du secteur, ternie depuis les années 70, et qui perdure aujourd hui (sous-traitance sauvage, manque de formation des cadres et des salariés). Mais les pouvoirs publics contribuent à cet écart de professionnalisme par les modalités de prix de certaines sociétés retenues lors d appels d offres publics, favorisant ainsi des situations contraires à la loi et au code du travail. D autre part, compte tenu des règles actuelles désignant la création d entreprises, il est facile pour un dirigeant de faire disparaître une entreprise identifiée par les services de police et d en créer une nouvelle ou un centre de formation à la sécurité. Mais il ne faut pas perdre de vue que le législateur peut favoriser des entreprises déjà installées au détriment de nouvelles sociétés, en rendant ainsi beaucoup plus difficile le secteur. Le législateur doit, en effet, tenir compte de ces revendications du secteur qui peuvent induire des stratégies économiques visant à favoriser les entreprises déjà existantes (ou d une certaine toile). On constate également que les centres de formation à la sécurité rattachés à l UNAFOS (Union nationale des organismes de formation sécurité) et le SNOFOPS (Syndicat national des organismes des organismes de formation à la sécurité) imposent leur propre système à travers les conventions de branche. C est ainsi que pour obtenir l agrément pour former au CQP, le centre de formation doit également posséder l agrément SSIAP depuis un certain temps et s introduire dans une démarche qualité. Ces aspects ne sont pas forcément les signes d un professionnalisme d un organisme de formation, mais d une stratégie économique. Le secteur d activité représente un enjeu important en matière d emploi (et de formation). L Etat va reconnaître comme complémentaires les activités privées de sécurité à travers la loi de 1995 (LOPS), traduisant la mise en place d une véritable coproduction sur certains espaces. La coproduction de sécurité, au sens des pouvoirs publics à travers la réglementation et la législation existante, intègre le concept de «Prévention situationnelle». Pour autant, la LOPS ne prévoit pas de concertation avec les autres acteurs de la sécurité ; il s agit le plus souvent de collaboration de terrain imposés par les textes (aéroportuaire, 17

19 évènementiel, etc.) Une structure traitant spécifiquement de la sécurité privée et des relations avec le secteur semble émerger de l organigramme du ministère de l intérieur : unité de sécurité privée (services des libertés publiques). En matière de formation, la police ou les pompiers ne semblent pas participer à cette complémentarité. Leur action en matière de formation dans les dispositifs de formation initiale ou continue ne semble pas être pensée pour donner le sens imposé. Cette complémentarité différencie les territoires d action faible en sites privés et forte en sites publics (ou ouverts au public). Cette coproduction, si elle est efficace, peut rendre plus réelle l action des forces de sécurité ou de sûreté et place les acteurs privés comme des auxiliaires d action à part entière. Le début de reconnaissance induit une concentration des forces publiques sur leurs lieux de métier. On assiste ainsi, sur un certain territoire (comme l aéroportuaire) au transfert, non pas de la compétence qui demeure étatique, mais des tâches d exécution concernant l inspection filtrage (transfert encadré par la loi du 26/02/1996 et le décret du 30/05/1997). I-3-2- Evolution des menaces criminelles contemporaines et évolution du marché privé de sécurité On dénombrait en 1964 moins de crimes et délits constatés ou avérés, on atteint les 3,5 millions en Entre 1950 et 1994, la criminalité en France est insignifiante et le développement des entreprises suit ce rythme indolent 5. A partir des années 70, les agents de sécurité deviennent plus présents. Le nombre de victimes agressées physiquement est passé de moins de victimes par an pendant 50 ans à près de en Dehors la sécurité publique protège nos rues, dedans c est aux propriétaires de se protéger. Cette criminalité contemporaine entraîne des conséquences inévitables sur les entreprises, les employés, les prix, les besoins des clients et de la profession de sécurité privée «le crime change et les acteurs de sécurité privée doivent changer aussi». Ces conséquences vont faire émerger une position étatique de régulation et de contrôle. C est ainsi que, pour mieux anticiper sa lutte contre la criminalité, l Etat décide de professionnaliser le secteur par la délivrance d une carte professionnelle à partir des obligations d aptitude. Cette volonté commune de professionnalisation se heurte donc aux intérêts économiques, aux enjeux de la professionnalisation et aux risques liés à cette professionnalisation. Après cette description des principaux facteurs socio-économiques d évolution, nous allons maintenant essayer de comprendre la notion même du risque à travers quelques approches des sciences sociales et humanistes. 5 Alain BAUER Magazine sécurité privée N 1 janvier édité USP (Union des Entreprises de Sécurité Privée). 18

20 I-4- HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA NOTION DU RISQUE A TRAVERS L APPROCHE PSYCHOLOGIQUE Le mot risque vient du grec Rhiza «Rocher», qui représentait un danger considérable pour ces peuples de navigateurs. On le retrouve ensuite dans l italien du XV ème siècle, risco, qui signifie écueil. Les définitions du mot risque, que l on retrouve dans les dictionnaires de base, insistent sur la notion de «danger éventuel, plus ou moins prévisible», et la plupart introduisent d emblée une notion économique dans la définition : «événement contre la survenance duquel on s assure». Pour toutes les approches quantitatives, le risque n est pas un danger à proprement parler, mais une possibilité de danger. Le risque est scientifiquement défini (techniquement) comme la probabilité de survenance d un événement, c est-à-dire un nombre entre 0 et 1. la probabilité de survenance d un dommage est influencée par des facteurs de risques (individuels ou collectifs) directement associés au danger ou qui le déterminent. Les sciences humaines apportent d autres dimensions. La psychologie ne parle pas de risque, mais de «personne à risque», c est-à-dire d un individu qui présente une fragilité particulière susceptible de compromettre sa survie ou de développer des troubles biologiques ou mentaux. De cette vision apparaît la notion de «risque subjectif», qui est l estimation personnelle du risque par l individu qui accomplit l action et qui est fonction, entre autres, de son environnement professionnel (ou social). I-4-1- Approche psychosociologique des conduites à risques et nécessité de la professionnalisation d un secteur à partir de la société du risque Les conduites qui comportent des risques objectifs pour le bien être physique (ou mental) des individus peuvent être extrêmement variées en fonction du niveau et du type de risque que cet individu reconnaît. Par ailleurs, tout comportement peut engendrer des risques selon la valeur que l on donne aux conduites. L intérêt, c est de savoir que les individus effectuent leurs choix et prennent réellement des décisions, qu ils soient ou non rationnels, pour voir dans quelles mesures ces comportements effectifs sont compatibles avec un modèle rationnel. La probabilité objective d un événement représente soit la vraie valeur de la probabilité, soit une estimation reposant sur l observation passée d évènements similaires. La probabilité subjective relève de croyances ou de jugements et représente une valeur construite de la pensée. Les psychologues effectuent pour ce faire des études de classification de la perception des risques (rôle des représentations et des champs sémantiques auprès des scientifiques, des hommes et des femmes d une population donnée, par rapport à des risques plus objectivables ou plus subjectifs). Les psychologues proposent de nombreuses études sur les représentants de ces faits. Les représentations subjectives du risque sont fortement chargées d objectivité et renvoient pour chacun aux sentiments d incertitude et d insécurité qui l habitent. La peur du gendarme ou de l agent privé de sécurité génère un comportement d insécurité, de méfiance, d incertitude qui va modifier le comportement du malveillant et le poussera à se détourner de sa cible. Cet effet provoqué chez l individu par la seule présence d un agent régulateur de l ordre privé ou 19

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