La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

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1 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique Bernard Delhausse & Roger Kalenga R&D et innovation en Belgique Série d études 09

2 R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09

3 2 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

4 R&D et innovation en Belgique Série d étude Bernard Delhausse & Roger Kalenga La dynamique de R&D des entreprises en Belgique 09 R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 3

5 4 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

6 AVANT-PROPOS En mars 2000, lors du Sommet européen de Lisbonne, l Union européenne décide de renforcer la dynamique de recherche et développement et d innovation. Répondre aux défis posés par la globalisation fait évidemment partie des préoccupations majeures. L idée est aussi de voir l Europe devenir l entité économique basée sur la connaissance la plus concurrentielle et la plus dynamique au monde, capable de croissance économique durable avec davantage d emplois de qualité et une cohésion sociale accrue. Deux ans plus tard, le Sommet européen de Barcelone concrétise cette ambition en la quantifiant sous la forme d un double objectif. D une part, il s agit d accroître les dépenses de R&D pour atteindre une intensité de 3% du PIB à l horizon 2010 ; d autre part, les deux tiers des investissements de R&D doivent être financés par le secteur privé. Cette action réflexion s inscrit dans un contexte plus large, à savoir la construction d une économie européenne du savoir, favorisant l émergence d un espace européen de la recherche et de l innovation. Tous ces engagements, cette ambition européenne relayée par les Etats Membres, nécessitent un suivi permanent des avancées de l Europe en matière de recherche et développement et d innovation, acté notamment dans les Programmes de Réforme Nationale. Pour assurer ce suivi, les décideurs, publics ou privés, ont besoin de données, quantitatives et qualitatives, et d indicateurs propres à leur permettre d établir et de rectifier les stratégies d investissement, les incitants, les mesures de politique scientifique... Ces données proviennent principalement d une enquête menée par le Service Production et Analyse des Indicateurs de R&D au sein de la Politique scientifique fédérale, pour compte de l OCDE et d Eurostat, et en partenariat avec les Communautés et les Régions. Conduite sur une base bisannuelle auprès des entreprises belges, cette enquête entend établir un inventaire du potentiel scientifique de la Belgique. De ce fait, elle aborde des dimensions aussi diverses que celles des dépenses de R&D, du personnel, des chercheurs mais également des collaborations, des brevets, de la sous-traitance ou de l internationalisation de la R&D. De nombreuses publications ont évidemment déjà vu le jour, basées sur ces données. Cependant, la présente brochure est une grande première. Elle entend faire montre de l ensemble des informations récoltées auprès des entreprises lors des deux dernières éditions de l enquête afin de caractériser de la manière la plus complète possible leurs activités de R&D en Belgique, dont l évolution récente n est guère encourageante et nous éloigne des objectifs de Barcelone. Ce large panorama, quasi exhaustif, de la R&D des entreprises en Belgique devrait permettre une meilleure prise de conscience des enjeux et des écueils présents et à venir. De cela dépend le maintien de la Belgique au sein des pays prépondérants en matière R&D. Dr. Philippe Mettens Président du Comité de Direction R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 5

7 1. INTRODUCTION Les données statistiques de recherche et développement (R&D) sont considérées comme une source éventuelle d indicateurs du progrès technologique. Elles permettent notamment de mieux comprendre la relation entre croissance économique et productivité et fournissent une indication sur l évolution possible de la compétitivité d un pays à moyen et long termes. A l ère de l économie fondée sur le savoir et la connaissance, il apparaît de plus en plus clairement que les statistiques de R&D constituent un élément essentiel d appréciation de nombreux programmes publics et de politiques scientifiques. De plus, configurées en indicateurs, ces statistiques servent d instrument d évaluation des programmes et outils de politique scientifique. Caractériser et analyser les secteurs dans lesquels la R&D est réalisée revêt également une importance cruciale dans la création, la mise en place et le suivi des politiques. Les entreprises constituent sans aucun doute le secteur le plus important en ressources allouées à la R&D. La dynamique des firmes, faite de parts de marché, d acquisitions, de fusions, d exploitations de brevets ou de licences... les pousse naturellement vers l innovation et la R&D. Les firmes sont donc étroitement liées à l amélioration significative ou au développement de nouveaux produits et/ou procédés de production. L utilisation de nouvelles combinaisons de connaissances existantes ou nouvellement mises au point se trouve au coeur du processus de R&D. Dans le courant des années nonante et au début des années 2000, la Belgique a fait figure de bon élève de l Union européenne en matière de R&D. Le retard qu elle accusait par rapport à la moyenne européenne en 1990 était résorbé en Et jusqu en 2001, la Belgique a montré une progression des plus fortes au sein de l Union européenne. Ce taux de croissance élevé des dépenses de R&D était visiblement difficile à maintenir, et la tendance s est inversée depuis quelques années malgré l objectif de Barcelone d atteindre les 3% du PIB consacrés à la R&D en La conjoncture économique internationale, la mondialisation, les fusions, les faillites, les réorganisations... ces facteurs parmi d autres semblent avoir concouru à une baisse de l intensité de R&D dans de nombreux pays. La Belgique ne fait pas exception. En 2003, la part des dépenses intérieures brutes de R&D dans le PIB est retombée à son niveau de La Belgique se situe en 2002 et 2003 légèrement au-dessus de la moyenne européenne des 25 pays membres, mais en dessous de ses plus proches partenaires européens. A ce stade, face à ce recul de l intensité de R&D et à des perspectives pour 2004 et 2005 basées sur des prévisions d entreprises peu optimistes, nous sommes confrontés à davantage d interrogations que de réponses. Quand cette baisse sera-t-elle enrayée, tant en ce qui concerne l intensité de R&D que les dépenses de R&D elles-mêmes? Comment? Quels sont les facteurs permettant d expliquer, du moins en partie, cette situation? Peut-on discerner des caractéristiques communes aux firmes ayant ralenti leurs efforts de R&D? La baisse estelle globale ou ne touche-t-elle que quelques secteurs de l économie, voire quelques firmes? 6 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

8 Quelles sont les conséquences de cette chute, du point de vue de la structure des activités de R&D, de l emploi, de l innovation...? Autant de points d interrogations parmi d autres auxquels les acteurs de R&D belges sont confrontés. Le présent document entend fournir certains éléments de réponses à ces questions, en présentant et analysant divers indicateurs de R&D. Nous replaçons l évolution récente de l effort de R&D des entreprises dans la perspective de l objectif des 3% du PIB et essayons de tenir compte des grands enjeux actuels : baisse de la R&D du secteur privé, financement et outsourcing de la R&D, internationalisation et coopération en matière de R&D industrielle... A des fins de comparaison et de suivi des évolutions, les indicateurs utilisés sont essentiellement compilés à partir des données récoltées lors des dernières enquêtes d inventaire permanent du potentiel scientifique en Belgique. Ces données sont obtenues à partir d enquêtes bisannuelles portant spécifiquement sur les activités de R&D du secteur public, du non-marchand et des entreprises. Inspirées par les recommandations méthodologiques du manuel de Frascati de l OCDE, ces enquêtes sont conjointement organisées par la Politique scientifique fédérale et les pouvoirs fédérés compétents. Les dernières données disponibles proviennent de l enquête menée en 2004 auprès de entreprises situées en Belgique. En plus des entreprises dont les activités de R&D sont connues car largement médiatisées, de nouvelles entreprises sont contactées tous les deux ans. Il doit en effet être tenu compte des aléas rencontrés par les firmes ou de leur cycle de vie, en intégrant les fusions, acquisitions, faillites, délocalisations, décisions de débuter des activités de R&D... Cependant, beaucoup de ces firmes contactées en dehors du répertoire des acteurs en R&D connus ne mènent aucune activité de R&D. Au total, on dénombre entreprises actives en R&D en Belgique 1. Ce document se concentre sur le rôle joué par les entreprises dans l effort de R&D belge. La section suivante dresse néanmoins un état de la situation de l ensemble des acteurs institutionnels de R&D en Belgique de manière à mieux situer le rôle joué par les entreprises. La section trois mène une comparaison internationale de la R&D effectuée en entreprises. La section quatre envisage l effort des entreprises sous l angle des dépenses de R&D, tandis que la question du potentiel humain de R&D dont disposent les entreprises est abordée en section cinq. Enfin, des indicateurs moins usuels sont présentés dans une sixième section, de manière à appréhender la R&D des entreprises sous toutes ses facettes. 1 Les lecteurs intéressés trouveront en Annexe la liste des autorités compétentes et les coordonnées des personnes responsables de l enquête R&D. Nous les y renvoyons pour tout ce qui concerne les précisions méthodologiques et les détails techniques concernant ces enquêtes. R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 7

9 2. PLACE DES ENTREPRISES DANS LA R&D EN BELGIQUE 8 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

10 Les efforts de R&D des entreprises doivent d abord être relativisés et donc comparés à ceux des autres acteurs institutionnels belges, c est-à-dire les pouvoirs publics, l enseignement supérieur et les institutions sans but lucratif (ISBL). Deux indicateurs servent usuellement à cette fin : les dépenses de R&D interne, c est-à-dire la R&D effectuée intra-muros par l entreprise, et le potentiel humain de R&D sous la forme du personnel total de R&D et des chercheurs, tant en nombre de personnes qu en équivalents temps plein. Pour compléter cette mise en perspective des entreprises, nous envisageons tour à tour la question de l objectif de Barcelone et la dimension régionale de la R&D LES DÉPENSES DE R&D INTERNE ET LEUR FINANCEMENT La R&D réclame des montants conséquents de ressources, le plus souvent investis de manière continue. C est notamment le cas pour le secteur des entreprises, des pouvoirs publics, et récemment, de l étranger. En règle générale, ces montants s inscrivent dans la durée et soutiennent des projets de recherche pluriannuels. Dès lors, la première question à se poser dans le système d innovation belge est : qui finance la R&D? En 2003, au terme de deux années de baisse, les dépenses intérieures brutes de R&D (DIRD) en Belgique se sont établies à un peu moins de 5,2 milliards d euros à prix courants (voir tableau 1). En variations à prix constants, la diminution des DIRD totales est de l ordre de 4,9% en 2002 et de 2,3% en Le secteur des entreprises montre la plus grande baisse en 2002 avec 10,9% de diminution, suivie d une stagnation (-0,8%) en Cependant, les firmes représentent toujours la principale source de financement des DIRD (60%). A prix constants, les pouvoirs publics (23,5% des DIRD) stagnent, l augmentation régulière des montants consacrés au financement de la R&D n a pas été suffisante pour compenser l inflation. La baisse de quelque 300 millions d euros à prix courants en 2002 dans le financement des entreprises est partiellement compensée par l accroissement de l étranger en tant que source de financement (100 millions, soit une progression de 12,8%). Par contre, en 2003, l étranger en tant que source de financement de la R&D en Belgique diminue de 12,1%. En fait, seul l enseignement supérieur poursuit une croissance constante en 2002 et 2003, avec des taux de croissance respectifs de 12% et 3,7%. Il représente, en 2003, 2,7% du total du financement des DIRD, contre un peu moins de 2% en Tableau 1. Evolution des dépenses de R&D intra-muros par source de financement, en millions d euros à prix courants Sources de financement Entreprises 3.056, , , , ,373 Pouvoirs publics 1.085, , , , ,251 Institutions sans but lucratif 8,381 24,240 19,779 27,683 26,208 Enseignement supérieur 129,417 97, , , ,034 Etranger 337, , , , ,578 Total national 4.617, , , , ,444 Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Il est avéré que les entreprises privées constituent la plus grande part du financement en provenance de l étranger. Le reste dépend d institutions internationales dont le financement octroyé par la Commission européenne représente l essentiel. La Belgique est une petite économie ouverte et la mondialisation la touche comme tout autre pays. Arriver à un financement en provenance de l étranger de plus de 12% des DIRD constitue une opportunité tout autant qu une menace. D une part, cela montre l attrait que représentent les entreprises belges et leur R&D. D autre part, cela peut également être source de fragilité pour le système national d innovation en accroissant la dépendance de la Belgique vis-à-vis de stratégies de groupes internationaux. Difficile toutefois de vérifier la validité de ce raisonnement sans information complémentaire sur les structures des groupes, notamment au R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 9

11 vu de la grande complexité et sophistication de celles-ci. Nous nous pencherons davantage sur l importance des financements étrangers et sur l ampleur de l outsourcing dans la suite de cette publication. Tableau 2. DIRD de la Belgique par secteur d exécution et source de financement en 2003 (% du total) Sources de financement Entreprises Pouvoirs ISBL Enseignement Etranger Total Secteur d exécution publics supérieur Entreprises 56,9 3,7 0,0 0,0 9,1 69,7 Pouvoirs publics 0,6 4,5 0,0 0,0 1,7 6,8 Institutions sans but lucratif 0,2 0,1 0,2 0,0 0,8 1,3 Enseignement supérieur 2,6 15,2 0,3 2,7 1,4 22,2 Total national 60,3 23,5 0,5 2,7 13,00 100,0 Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Plus éclairant sur les rouages du paysage STI belge, le tableau 2 présente sous forme de matrice à deux entrées la structure des flux de financement et d exécution de la R&D. Il montre les connexions qui existent entre les différents acteurs, ainsi que leur importance relative. De cette manière, nous pouvons pleinement prendre conscience de la place des entreprises dans la R&D belge. En tant que secteur d exécution de la R&D, en 2003, les entreprises belges exécutent 69,7% de l effort total de R&D effectué en Belgique. Et elles financent 60,3% de celui-ci, sans compter le soutien des firmes situées à l étranger. L enseignement supérieur réalise 22,2% de cet effort, mais n en finance que 2,7%. Et l intégralité du financement des universités va au financement de R&D exécutée in situ. L essentiel de financement pour les universités provient pour 78% des pouvoirs publics. Ce tableau 2 met aussi en lumière les relations entre les entreprises et le monde de la recherche dans les institutions d enseignement supérieur (universités, hautes écoles et centre autonomes universitaires), communément appelées «Industry-Science Linkages». Ces liens restent globalement décevants en parts, et surtout en valeur absolue. Néanmoins, les entreprises financent quand même 11,7% de la R&D exécutée par l enseignement supérieur. Selon un récent Rapport sur la Science, la Technologie et l Innovation de la Commission européenne, cela place la Belgique en deuxième position en Europe pour ce qui est des liens industrie-science, derrière l Allemagne. Le bât blesse donc sans doute au niveau de l Europe tout entière. Par ailleurs, les collaborations entre les entreprises et la base scientifique ne se limitent pas au strict aspect du financement. Nous reviendrons sur ce point dans le chapitre LES RESSOURCES HUMAINES ALLOUÉES À LA R&D Les ressources humaines destinées aux activités de R&D, mesurées par le personnel total affecté à la R&D et par le nombre de chercheurs, constituent l autre intrant de R&D au même titre que les dépenses effectuées pour ces activités. Pour une bonne représentation des efforts de R&D, il est préférable de recourir à ces deux mesures simultanément. En 2003, la Belgique comptait près de personnes en équivalents temps plein (ETP) travaillant dans les activités de R&D tous secteurs confondus. En termes de personnes physiques, le personnel total de R&D atteint un chiffre de Par rapport à l emploi total 2 et en ETP, l ensemble des personnes occupées dans la R&D représente 12,6 pour mille emplois. Quant au nombre de chercheurs représentant près de 60% des effectifs totaux de R&D, ils sont dénombrés à quelque personnes en ETP et constituent 7,5 pour mille emplois en Belgique. En dépit de la diminution importante des effectifs de R&D tant en termes absolus que relatifs observée au cours des dernières années, les entreprises constituent toujours le plus important secteur institutionnel d emploi de R&D avec 60,0% pour le personnel total de R&D et 52,5% pour le nombre de chercheurs (2003). 2 Les données sur le personnel total de R&D et le nombre de chercheurs peuvent être alternativement présentées en «pour mille» de l emploi total ou de l emploi salarié. Si l intérêt porte sur la contribution de la R&D à l emploi, il est plus approprié de regarder le personnel total de R&D ou les chercheurs en part de l emploi total plutôt que de la population active, laquelle regroupe aussi les personnes actives sans emploi. Cet usage est aussi mieux adapté aux comparaisons internationales, régionales ou sectorielles. 10 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

12 La différence relativement importante des parts du secteur des entreprises dans les structures du personnel total de R&D et du nombre total de chercheurs est notamment expliquée par le fait que les entreprises emploient, aux côtés des chercheurs, une proportion importante de personnel de soutien aux activités de R&D, tels que techniciens, préparateurs... par exemple. Les chercheurs des entreprises représentent un peu plus de la moitié du personnel total de R&D de ce secteur tandis qu elle approche les 75% dans l enseignement supérieur. Cette part se monte à près de 60% pour l ensemble des secteurs. Tableau 3. Personnel total de R&D et chercheurs (en ETP) par secteur d emploi et d occupation (% du total) Personnel total de R&D en ETP Nombre de chercheurs en ETP Secteur d emploi et d occupation p p Entreprises 62,7 63,4 60,9 60,0 59,3 54,6 55,8 53,4 52,2 52,1 Pouvoirs publics 6,5 6,6 7,1 7,2 7,5 5,9 6,0 6,5 6,6 6,7 Institutions sans but lucratif 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 0,9 0,8 0,8 0,8 0,8 Enseignement supérieur 29,8 29,0 30,9 31,6 32,1 38,6 37,3 39,3 40,1 40,4 Total national 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Entreprises pour mille emplois 8,2 8,6 7,7 7,6 7,7 4,1 4,3 4,0 3,9 4,0 Total national pour mille emplois 13,1 13,5 12,6 12,6 13,0 7,5 7,8 7,4 7,5 7,7 Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Le personnel total de R&D et le nombre de chercheurs du secteur des entreprises constituaient respectivement 7,6 et 3,9 pour mille de l emploi total en Dans l effort national, le secteur privé apparaît comme le seul secteur à avoir subi une forte réduction des ressources mises à la disposition des activités de R&D au cours des dernières années. Comme indiqué au tableau 3, l importance relative du secteur des entreprises est en baisse depuis Compte tenu de sa plus grande importance, cela s est répercuté de manière significative en valeur au niveau national. Nous y reviendrons dans les prochains chapitres analysant les différents indicateurs de la R&D des entreprises plus en détail. Le graphe 1 laisse apparaître qu un effort peut être consenti dans le secteur des entreprises pour assurer une bonne représentation des femmes dans les activités de R&D. En effet, sur base des données en personnes physiques, les effectifs féminins engagés dans la R&D des entreprises sont 23,6% du personnel total de R&D alors qu ils atteignent 32,2% pour le total national. Comparativement au personnel total de R&D, les femmes sont encore moins représentées dans la catégorie des chercheurs. Le secteur des entreprises affiche de nouveau la proportion la plus faible avec moins de 20% des chercheuses dans le total de chercheurs de ce secteur. Il convient aussi de noter que la population féminine a un taux de participation plus faible aux études et formations universitaires en sciences naturelles, exactes et de l ingénieur lesquelles conduisent souvent aux professions dans les activités de science, technologie et d innovation. En 2003 en Belgique 3, les femmes ont représenté respectivement 31,7% et 19,3% des diplômés universitaires en sciences naturelles et exactes et en sciences de l ingénieur. Force est de constater que cela ne favorise pas une bonne représentation des femmes dans les activités de R&D une fois le cursus scolaire terminé. 3 Source : Commission européenne, DG Research, Key figures R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 11

13 Graphe 1. Personnel total de R&D féminin et chercheuses en 2003 (% du total de personnes physiques) Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, LA R&D DES ENTREPRISES DANS L OBJECTIF 3% Les Sommets européens de Lisbonne et de Barcelone ont entrepris de faire de l Europe la région basée sur la connaissance la plus dynamique du monde. Cette volonté s est traduite dans des objectifs concrets. D une part, il s agit de mener les investissements en R&D à 3% du PIB en Europe. D autre part, le financement du secteur privé doit représenter les deux tiers du total. Lors de la fixation de ces objectifs, calqués sur des niveaux (quasi) atteints en 2000 par les Etats-Unis ou le Japon (respectivement 2,74% et 2,99% à l époque), l UE s en trouvait fort éloignée. Les dépenses de R&D représentaient environ 1,86% du PIB pour l Europe des quinze. La part financée par le secteur privé excédait à peine 56%. Il est compréhensible que l UE ait désiré s engager de manière forte et durable en faveur de la R&D. Traduit pour les entreprises, l objectif de Barcelone est donc d atteindre les 2% du PIB en financement de R&D à l horizon La Belgique en reste éloignée, comme le montre le tableau 4, et ce d autant plus que la tendance positive connue durant la seconde moitié des années nonante s est inversée. En 2001, la part de la R&D belge financée par le secteur privé culmine à 1,5% du PIB (en incluant l effort de financement des entreprises privées situées à l étranger), soit 72,4% de la R&D menée en Belgique. En 2003, le secteur privé représente 69,8% du financement de la R&D et respecte toujours le second objectif de Barcelone. Néanmoins, en pourcentage du PIB, le financement de la R&D par les entreprises baisse de 12% de 2001 à Au niveau européen, en 2003, les chiffres sont en légère baisse. Les entreprises de l UE-25 ont financé la R&D à hauteur de 0,97% du PIB et 1,03% pour l UE-15 contre 1,32% 4 en Belgique. Les dépenses de R&D interne impliquent une intensité de R&D (dépenses de R&D rapportées au PIB) de l ordre de 1,89% en Le tableau 5 indique l évolution de l ensemble des sources de financement des dépenses intra-muros de R&D des entreprises (DIRDE) de 2000 à 2004 (prévisions). 4 Soit 1,14% + la quote-part des entreprises étrangères au financement de la R&D effectuée en Belgique. 12 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

14 Tableau 4. Dépenses intérieures brutes de R&D de la Belgique par source de financement (en % du PIB) Sources de financement Entreprises 1,28% 1,23% 1,32% 1,15% 1,14% Pouvoirs publics 0,46% 0,46% 0,46% 0,45% 0,44% Institutions sans but lucratif 0,00% 0,01% 0,01% 0,01% 0,01% Enseignement supérieur 0,05% 0,04% 0,05% 0,05% 0,05% Etranger 0,14% 0,24% 0,25% 0,28% 0,24% Total national 1,94% 1,97% 2,08% 1,94% 1,89% Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, De 2001 à 2003, les DIRDE ont baissé de 8% à prix courants. La contribution des entreprises belges au financement des DIRDE a diminué de 8,5% et celle des pouvoirs publics de 16,4%. Dans le même temps les entreprises étrangères accroissaient leur contribution de 10,6%. Dans la mesure où elles représentent quasi 82% des sources de financement des DIRDE, les entreprises ont exercé la plus forte influence en valeur absolue. Dans la diminution globale de 313,2 millions d euros à prix courants, le secteur privé compte pour 271,9 millions (soit 86,8%). Les pouvoirs publics baissent également (de 38,1 millions d euros), tandis que les entreprises étrangères contribuent davantage aux DIRDE (39,6 millions d euros). Si une plus longue période est considérée, de 1999 à 2003, les DIRDE ont progressé de 9,09% à prix courants (soit 300,8 millions d euros). L essentiel de cette progression est due à une plus grande implication des firmes résidant à l étranger dans le financement de la R&D menée par les entreprises en Belgique (pour 263,7 millions d euros, soit 87,67% de la variation). Tableau 5. Taux de croissance des DIRDE et part en 2003 par source de financement (à prix courants) Sources de financement p % en 2003 Entreprises 9,25% -9,39% 1,05% 3,04% 81,69% Pouvoirs publics 11,56% -15,25% -1,38% 11,72% 5,38% Institutions sans but lucratif 0,72% 77,01% 11,40% -0,07% 0,01% Enseignement supérieur 7,88% -72,08% -0,66% 0,91% 0,01% Entreprises étrangères 8,70% 33,27% -16,99% 5,04% 11,41% Institutions internationales 7,41% 30,56% 4,66% 11,02% 1,47% Autres sources étrangères 4,60% -94,43% -26,47% 4,70% 0,03% DIRDE 9,27% -6,60% -1,49% 3,86% 100% Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Les travaux du Haut Conseil 3% pour la Belgique se sont clôturés sur une série de recommandations dont plusieurs étaient relatives à des incitants fiscaux destinés à relancer et soutenir les investissements en R&D du secteur privé. Ces dépenses fiscales ne seront pas directement comptées dans l objectif 3% car elles ne sont pas à proprement parler des aides directes à la R&D selon les recommandations méthodologiques internationales. Au mieux, il faut en attendre un effet indirect. Des incitants ont été développés depuis 2004, mais c est en 2006 que l essentiel des mesures a été pris (exonération du précompte professionnel, jeune compagnie innovante, intérêts notionnels, prime à l innovation...). Il est donc prématuré d espérer des effets visibles dans les chiffres présentés ici. Actuellement on constate une tendance à la baisse des DIRDE, éloignant la Belgique de l objectif principal de Barcelone, dénotant une moindre implication des entreprises belges au sein de ces DIRDE. Néanmoins, le second objectif de Barcelone n est pas compromis grâce à une plus grande implication des firmes étrangères. Cet accroissement du rôle joué par les firmes étrangères peut être vu comme une conséquence de la globalisation des activités économiques, dont celle de R&D, via le développement des grands groupes internationaux. A l extrême, cela pourrait conduire à une fragilité accrue des structures de R&D en Belgique. Alternativement, le mécanisme de l open innovation est invoqué, selon lequel la firme élargit les sources d information nécessaires à la poursuite de ses activités de R&D et d innovation. Cela constituera un des enjeux des années à venir (cf. les sections 4.2 et 6.2 pour davantage de commentaire). R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 13

15 2.4. LA R&D DES ENTREPRISES AU NIVEAU RÉGIONAL Le suivi de l effort de R&D au niveau régional est source d enjeux importants, et la question de l évolution de la R&D peut également s étudier à ce niveau. Le graphe 2 montre l évolution des DIRDE régionales en millions d euros et à prix courants depuis On y voit nettement le pic de 2001 et le tassement consécutif. Une possible reprise est discernable, basée sur des projections pour 2004, due à l optimisme des entreprises. Elles estiment donc possible une hausse des DIRDE de l ordre de 3,9% pour l ensemble du pays. Les entreprises situées en Région wallonne ont déjà accru leur effort en 2003 et se montrent les plus optimistes avec une progression projetée avoisinant 8,4%, contre 6,7% en Région de Bruxelles-Capitale et 1,7% en Flandre. La hausse des DIRDE en Région wallonne compte pour plus de la moitié du redressement attendu en La problématique de l objectif 3% du PIB a largement dépassé le cadre strictement européen pour être intégrée au sein de chaque état membre. En plus des initiatives européennes, la plupart des états ont mis en place des structures destinées à mener chaque pays le plus sûrement vers les objectifs de Barcelone. Il est alors fréquent d analyser la progression vers les 3% à un niveau plus détaillé, c est-à-dire au niveau des régions. Les intensités de R&D régionales, rapportant les DIRDE des entreprises aux PIB régionaux respectifs, sont présentées dans le graphe 3 5. Les résultats de cet exercice sont assez connus. La Flandre a l intensité la plus élevée, mais elle décroît légèrement passant de 1,8% du PIB régional flamand en 2001 à 1,5% en Vient ensuite la Région wallonne avec une intensité de R&D de l ordre de 1,5% de son PIB régional. La Région de Bruxelles-Capitale présente une intensité régionale de R&D fort faible en fonction de son exiguïté géographique. L effort de R&D de la Région de Bruxelles-Capitale stagne aux alentours de 0,60% de son PIB régional. Si de nombreuses sociétés ont établi leur siège social dans la capitale, les départements de R&D sont implantés soit en Flandre soit en Wallonie (parfois dans les deux Régions) pour des raisons logistiques ou de faisabilité. Graphe 2. Evolution des DIRDE régionales en millions d euros et à prix courants Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Les PIB régionaux sont calculés par la Banque Nationale de Belgique. 14 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

16 Graphe 3. Intensités régionales de DIRDE Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Croissance économique et croissance des dépenses de R&D ne vont pas de pair. Il existe, au mieux, un décalage temporel entre la croissance économique et l accroissement des activités de R&D. Il importe donc de relativiser ces intensités à la lueur des mouvements connus par le dénominateur, en l occurrence le PIB régional. Sur la période illustrée par le graphe 3, les trois Régions ont connu des taux de croissance de leur PIB différents. Ils se sont montés à 3,83% pour la Région de Bruxelles-Capitale, à 3,43% pour la Flandre et à 3,17% pour la Wallonie 6. Moyens humains consacrés aux activités de R&D des entreprises : près des deux tiers sont localisés en Flandre Bien qu une baisse y soit observée en termes absolus et relatifs entre 2001 et 2003, la Flandre concentre presque deux tiers des effectifs de R&D et des chercheurs des entreprises en Belgique. Quant à la Wallonie, un peu plus d un quart des ressources humaines affectées à la R&D des entreprises se trouvent sur son territoire. Les parts de cette Région se renforcent par ailleurs. Le personnel total de R&D et les chercheurs des entreprises se trouvant dans la Région de Bruxelles-Capitale se situent respectivement aux alentours de 10% (cf. tableau 6). Mais cette répartition régionale en fonction des pourcentages dans le total national de personnel de R&D des entreprises ne rend pas compte de l effort véritable de recherche réalisé dans les Régions. Lorsqu on rapporte les effectifs de R&D des entreprises à l emploi salarié (nombre de travailleurs occupés), les écarts régionaux persistent mais sont quelque peu atténués. En effet, un peu plus de 10 personnes pour mille emplois salariés travaillent dans les activités de R&D des entreprises en Flandre (en 2003). Cette proportion s établit respectivement à 4,7 et 8,8 à Bruxelles et en Wallonie. L évolution de l intensité liée à l emploi de R&D entre 2001 et 2003 laisse apparaître une stabilité de ce ratio pour la Wallonie et une baisse significative pour les deux autres Régions. Le maintien de l emploi salarié dans les trois Régions au cours de la période conjugué à la forte réduction des effectifs de R&D des entreprises à Bruxelles et en Flandre et à la stabilité de ces effectifs en Wallonie explique les différentes tendances régionales. 6 Cet effet statistique explique en partie la bonne tenue du Japon dont l intensité de R&D augmente régulièrement et qui connaît un taux de croissance du PIB très faible. R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 15

17 Tableau 6. Personnel total de R&D et nombre de chercheurs des entreprises par Région en ETP Personnel total de R&D en % du total Chercheurs en % du total Personnel total de R&D pour 1000 emplois salariés Chercheurs en % du personnel total de R&D Région Bruxelles-Capitale 10,8 9,3 11,5 10,4 6,4 4,7 54,0 58,4 Flandre 66,9 65,2 66,8 64,2 11,9 10,3 50,6 51,0 Wallonie 22,4 25,6 21,8 25,4 8,8 8,8 49,3 51,4 Total national de la Belgique 100,0 100,0 100,0 100,0 10,2 8,9 50,7 51,8 Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, La Flandre et Bruxelles plus touchées par la réduction des effectifs de R&D des entreprises Le tableau 7 permet d analyser la récente évolution régionale des effectifs scientifiques et techniques alloués à la R&D par les entreprises. Comme constaté au niveau national pour l ensemble du personnel de R&D et pour les dépenses de R&D, l année 2002 constitue également une année de rupture de tendance en ce qui concerne le personnel total de R&D et le total des chercheurs dans les trois Régions. Les amplitudes y sont toutefois différentes, voire contrastées. En effet, les effectifs totaux de R&D régressent très fortement à Bruxelles et en Flandre et modérément en Wallonie au cours de cette année. Le nombre de chercheurs est également entraîné à la baisse, sauf en Région wallonne où une augmentation de 2,7% est observée. En Région de Bruxelles-Capitale, la réduction de plus d un cinquième du personnel total de R&D et de 15% des chercheurs est consécutive à la restructuration des activités de R&D de la plus importante firme chimique dans ce domaine. Quant à la Flandre, la baisse peut notamment être attribuée à la réduction de l effort de R&D des plus grandes entreprises des secteurs industriels liés aux techniques de l information et de la communication, et du secteur des produits chimiques dans une moindre mesure. Tableau 7. Evolution du personnel total de R&D et des chercheurs en entreprises par Région (en ETP) Personnel total de R&D Nombre de chercheurs Région p p Bruxelles-Capitale 16,9 5,0-21,4-3,2 0,2 14,8 7,3-14,8-3,4 0,3 Flandre 10,2 6,0-12,1-2,0 1,7 4,7 8,0-11,9-1,4 2,1 Wallonie 0,5 6,3-1,6 2,5 3,4-1,5 7,5 2,7 2,3 3,6 Belgique 8,5 6,0-10,7-1,0 2,0 4,3 7,8-9,0-0,7 2,3 Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, En outre, la diminution des moyens humains consacrés à la R&D des entreprises s est poursuivie en 2003 en Flandre et en Région de Bruxelles-Capitale mais de manière limitée. On discerne par ailleurs de faibles perspectives d emploi lié à la R&D en 2004 selon les prévisions des entreprises. En revanche, en Wallonie, le mouvement de la reprise du personnel de R&D a été entamé un an plus tôt que dans les autres Régions avec déjà 2,5% de progression des effectifs en 2003 et de bonnes perspectives pour La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

18 Sous-représentation des femmes dans la R&D des entreprises, la Wallonie sort quelque peu du lot Graphe 4. Personnel total de R&D féminin et chercheuses dans les Régions en 2003 (% des personnes physiques) Source: Commission de coopération fédérale, Groupe de concertation CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale, Dans les trois Régions, la participation des femmes aux activités de R&D des entreprises en tant que chercheuses ou personnel de soutien est faible si on la compare à la proportion des femmes dans l emploi total salarié. En effet, la part des travailleuses dans l emploi total salarié est quasiment identique dans les trois Régions, soit 46% 7 à Bruxelles, 44% en Flandre et 45% en Wallonie. En dépit de la sous-représentation du personnel féminin de R&D des entreprises, il y a tout même lieu d épingler quelques différences régionales. La présence des femmes au sein du personnel total des entreprises et des chercheurs est relativement plus élevée en Wallonie que dans les deux autres Régions, où les parts respectives sont de 29,7% et 25,8%. Malgré un effort important dans le domaine de la R&D, la Flandre apparaît comme la Région dont les effectifs de R&D des entreprises sont les moins féminisés. Les femmes y représentent 21,4% du personnel total de R&D et 17,3% des chercheurs. Les parts de la Région de Bruxelles-Capitale sont très proches de celles de l ensemble du pays (respectivement 22,7% du personnel total de R&D et 20% des chercheuses). 7 Source: données de 2003 de l ONSS, calculs Politique scientifique fédérale. R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 17

19 3. COMPARAISON INTERNATIONALE DE LA R&D DES ENTREPRISES 18 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

20 3.1. LES DÉPENSES DE R&D INTERNE Les intensités de R&D marquent une stagnation récente mais progressent sur une période longue Il n est pas inutile, avant d aborder les DIRDE en elles-mêmes, de procéder à un rappel sous forme d une comparaison internationale des intensités de R&D (dépenses nationales de R&D interne rapportées à leur PIB). Depuis 2001, au mieux, les pays repris dans le tableau 8 présentent de très faibles progressions. Il importe aussi de visualiser l évolution de ces intensités de R&D sur cinq ans. En 2003, la Belgique descend en dessous de son niveau de Mais cette situation n est pas unique. C est le cas des Pays-Bas. Par contre, quelques pays connaissent d importantes hausses continues de leur intensité de R&D depuis 1999 (Allemagne, 5% ; Japon, 6,4% ; Finlande, 8,4%...). La progression faible au niveau de l Union européenne (à quinze ou à vingt-cinq pays) de 1999 à 2001 est suivie d une stagnation. Tableau 8. Intensités de R&D : DIRD en % du PIB Pays p Belgique 1,94 1,97 2,08 1,94 1,89 1,90 Allemagne 2,40 2,45 2,46 2,49 2,52 2,49 France 2,16 2,15 2,20 2,23 2,18 2,16 Royaume-Uni 1,87 1,86 1,87 1,89 1,88 - Pays-Bas 1,94 1,82 1,80 1,72 1,74 1,78 Suède 3,62-4,25-3,95 - Finlande 3,21 3,38 3,38 3,43 3,48 3,51 Union européenne (15) 1,84 1,86 1,89 1,90 1,90 - Union européenne (25) 1,75 1,77 1,80 1,81 1,81 - Etats-Unis 2,66 2,74 2,76 2,65 2,68 2,68 Japon 2,96 2,99 3,07 3,12 3,15 3,13 Source: CFS/STAT, Politique scientifique fédérale, et OCDE. La Belgique affiche des parts de R&D exécutée par les entreprises comparables aux «meilleures» nations en matière de R&D (cf. tableau 9). Avec 70,7% en 2003, en recul par rapport à 2001, la Belgique se situe au niveau de la Finlande. En 2001, elle se comparait au Japon (qui atteignait une intensité de 73,7%). Tableau 9. Part des dépenses intérieures brutes de R&D exécutée par les entreprises Pays Belgique 71,6 72,3 73,0 71,5 70,7 Allemagne 69,8 70,3 69,9 69,2 69,7 France 63,2 62,5 63,2 63,3 62,6 Royaume-Uni 66,8 65,0 66,2 66,2 65,7 Pays-Bas 56,4 58,5 58,4 56,7 57,4 Suède 75,1-77,2-74,1 Finlande 68,2 70,9 71,1 69,9 70,5 Union européenne (15) 64,2 64,5 64,7 64,3 64,1 Union européenne (25) 63,6 63,8 64,0 63,4 63,3 Etats-Unis 74,2 74,7 72,7 70,2 69,8 Japon 70,7 71,0 73,7 74,4 75,0 Source: CFS/STAT et Politique scientifique fédérale (2005) pour les chiffres de la Belgique et OCDE (2005) pour les chiffres des autres pays. Le secteur des entreprises est donc celui qui exécute le plus de R&D interne. Cela dénote une forte implication des firmes dans les activités de R&D nationale. Néanmoins, il n existe pas de lien de causalité entre cette part des DIRD exécutées par les entreprises et l intensité globale de R&D. Cela en appelle davantage à la spécificité de chaque système national d innovation. La Belgique se caractérise de plus par un déficit d implication publique dans les activités de R&D, lequel est souvent mis en relation avec la faible intensité de R&D nationale. R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 19

21 Accroître l intensité de R&D passe donc par une série de mesures directes et indirectes favorisant l exécution de la R&D par le secteur privé. Cependant, la Belgique se caractérise par une forte concentration des activités de R&D au sein d un nombre réduit de firmes. Selon le type d activité et le secteur (services, manufacture, chimie, électronique...), de 5 à 15 entreprises exécutent de 50% à 80% de la R&D du secteur concerné. Cette haute concentration, ainsi que l a souligné le Haut Conseil 3%, constitue une menace potentielle en fragilisant le SNI. Un des moyens d augmenter l intensité privée de R&D serait alors de passer par une redynamisation du tissu économique basée sur la relance des activités de R&D au sein des PME. A titre d exemple, la mesure fiscale touchant les Jeunes Compagnies Innovantes permet entre autres de placer l accent sur ces PME actives en R&D LE PERSONNEL TOTAL ET FÉMININ DE R&D Bonne position des ressources humaines de R&D des entreprises en Belgique par rapport aux pays les plus performants Graphe 5. Chercheurs et personnel total de R&D des entreprises (en ETP) pour mille emplois Source: CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale (2006) et OCDE, Principaux indicateurs de la science et technologie (2005). Malgré la baisse des activités de R&D des entreprises observée après 2001, la Belgique continue à occuper une bonne position au sein de l Union européenne, et par rapport à ses plus importants partenaires, en ce qui concerne les indicateurs relatifs aux ressources humaines de R&D (chercheurs et personnel total de R&D). Cette position est visiblement un peu plus confortable que celle indiquée par les moyens financiers de R&D. En effet, en 2003, le personnel total de R&D et le nombre de chercheurs en entreprise représentent respectivement 7,6 et 3,9 pour mille emplois en Belgique contre 6,0 et 3,2 pour mille emplois dans la moyenne européenne des quinze. Sa situation reste toutefois éloignée des pays les plus performants en matière de R&D, tels que la Finlande et la Suède dans l UE ou les Etats-Unis et le Japon dans le reste du monde, qui affichent les proportions les plus élevées d emploi alloué à la R&D en entreprise. En outre, la Belgique, les Pays-Bas et l Allemagne apparaissent comme les seuls pays du graphe 5 où le ratio diminue entre 2000 et La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

22 Graphe 6. Chercheurs des entreprises (en ETP) (en % du total national et du personnel de R&D des entreprises) Source: CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale (2006) et OCDE, Principaux indicateurs de la science et technologie (2005). Les chercheurs du secteur des entreprises jouent un rôle central dans les activités de R&D. Ils constituent 52,5% du total national des chercheurs et représentent 51,8% du personnel total de R&D des entreprises en Belgique (en 2003). Ces parts sont légèrement en dessous de la moyenne européenne des quinze. On note d importants écarts entre la Belgique et les pays européens les plus performants selon ces indicateurs (en l occurrence la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni et l Allemagne). De plus, des écarts considérables existent encore entre les pays européens les plus performants et les Etats-Unis et le Japon, où le secteur des entreprises concentre respectivement 80% et 68% de la population totale des chercheurs. Cet écart ne se résorbe pas malgré l afflux relativement élevé de diplômés universitaires en sciences naturelles, exactes et de l ingénieur en Europe. L offre des ressources humaines est bien reflétée par le nombre de nouveaux diplômés universitaires, particulièrement en sciences naturelles, exactes et de l ingénieur et leur part dans le nombre total des diplômés. En effet, 24,2% de tous les diplômés universitaires de l Union européenne des 25 relevaient du domaine des sciences naturelles, exactes et de l ingénieur comparativement à 23,1% au Japon et 18,5% aux Etats-Unis. En Belgique, la part correspondante était de 19,3% 8. Instabilité des moyens humains affectés à la R&D des entreprises Le graphe 5 donnait une idée de la tendance au cours des dernières années des intensités de chercheurs et de personnel total de R&D en entreprise. Toutefois, l évolution des ratios reflète non seulement la tendance des ressources humaines affectées aux activités de R&D mais également celle de l emploi total constitué en partie par l emploi des secteurs public et non marchand. 8 Source : Commission européenne, DG Recherche, R&D ET INNOVATION EN BELGIQUE Série d étude 09 21

23 L analyse des taux de croissance annuels des effectifs de R&D des entreprises au cours de la première partie des années 2000 montre que de nombreux pays mentionnés dans le tableau 10 connaissent une période difficile ou d instabilité, en nette rupture avec les années de forte croissance de la R&D du secteur privé qui prévalaient jusqu en Ainsi, en 2002, la Belgique et les Pays-Bas ont enregistré une très forte réduction chez les chercheurs (environ 9%) et les autres personnes affectées à la R&D en entreprise. L Allemagne, quant à elle, a aussi connu une baisse modérée au cours de la même année. La baisse pour les autres types de personnel de R&D des entreprises allemandes a débuté une année plus tôt et s est poursuivie en La Finlande, la Suède, les Etats-Unis et le Japon ont subi à leur tour un tassement du nombre de chercheurs et une légère baisse pour le personnel de soutien à la R&D. Pour le Japon, la période défavorable a été entamée bien avant Le Royaume-Uni et la France sont parmi les exceptions à cette rupture de En revanche, si au Royaume-Uni, on a assisté à une forte hausse des effectifs de R&D au cours de cette année, il y a lieu d épingler une diminution importante en 2000 et une réduction limitée en En France, la forte croissance des chercheurs des entreprises ralentit après L évolution des ressources humaines de R&D des entreprises en 2003 laisse apparaître pour la Finlande et le Japon une forte reprise pour les chercheurs et les autres types de personnel de R&D, mais dans une moindre mesure. La Belgique fait tour à tour partie d un groupe de pays connaissant soit une baisse non négligeable de tous les types d effectifs (à l instar des Pays-Bas et du Royaume-Uni), soit une hausse pour les chercheurs et une stagnation pour les autres personnels de R&D (comme la France, l Allemagne et la Suède). Les moyennes européennes se comportent un peu mieux que la Belgique, essentiellement du fait de pays faisant un effort important pour rencontrer l objectif de 3% et non mentionnés dans le tableau 10. Tableau 10. Evolution récente du nombre de chercheurs et du personnel total de R&D des entreprises (ETP) en taux de croissance annuels Chercheurs Personnel total de R&D Pays Belgique 4,3 7,8-9,0-0,7 8,5 6,0-10,7-1,0 Allemagne 2,0 3,1-1,5 4,2 1,9-1,7-1,5-1,5 France 7,5 9,2 7,7 5,6 3,6 4,4 3,1 1,1 Royaume-Uni -6,9 8,8 12,1-1,9-4,8 4,6 9,7-2,4 Pays-Bas 3,4 12,0-8,9-5,0 5,2 1,8-2,8-5,4 Suède - 10,5-0,9-5,8 - -1,3 Finlande 10,0 10,3 1,4 10,9 5,6 2,4 0,8 5,1 Union européenne (15) 3,7 6,0 5,3 2,7 4,0 2,3 3,3 0,2 Union européenne (25) 3,6 5,8 4,3 3,1 3,7 2,2 2,4 0,5 Etats-Unis 2,2 2,2 0, Japon -2,9 2,2 0,1 6,4-3,8-3,4-1,1 4,5 Source: CFS/STAT; calculs Politique scientifique fédérale (2006) et OCDE, Principaux indicateurs de la science et technologie (2005). Peu de femmes parmi les chercheurs des entreprises Dans la plupart des pays pour lesquels les données sont disponibles et mentionnés dans le graphe 7, les femmes chercheuses sont sous représentées dans le total des chercheurs en entreprises. Il est donc légitime de considérer qu il existe là un potentiel inexploité. Néanmoins, accroître la part des femmes dans la R&D en entreprises ne conduit pas automatiquement à de plus fortes performances macroéconomiques ; en effet, cette part est relativement élevée en Espagne et dans certains pays scandinaves tels la Suède et le Danemark. Dans ces pays, dans le secteur des entreprises, un chercheur sur quatre est une chercheuse. La Belgique se situe dans la moyenne européenne avec de nombreux partenaires, comme la France, l Irlande, l Italie et la Finlande où le pourcentage de chercheuses dans le secteur des entreprises tourne aux alentours de 20%. Le Japon, l Allemagne et les Pays-Bas affichent les proportions les plus basses de femmes chercheuses en entreprise. Il est clair qu il existe un potentiel important à exploiter. C est d autant plus le cas dans les pays dont le taux d activité (global ou des femmes) est inférieur à la moyenne européenne (ou aux objectifs fixés par la Commission européenne). Par ailleurs, l objectif de Barcelone va requérir de la part de l ensemble des membres de l Union européenne des politiques proactives en matière de ressources humaines affectées à la R&D. Cet effort supplémentaire va conduire à augmenter le nombre de chercheurs en vue d atteindre l objectif de 3% et de réduire les écarts avec les Etats-Unis et le Japon. Il est évident qu il devra porter sur l encouragement de la 22 La dynamique de R&D des entreprises en Belgique

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