Forêt Domaniale des Albères / Accouplement de Pezotettix giornai

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1 Forêt Domaniale des Albères / Accouplement de Pezotettix giornai

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3 Remerciements Cette expertise a été conçue dans le cadre d un programme INTERREG «Pyrénées Méditerranéennes, la montagne qui rapproche» mené par l ONF. Je tiens donc à remercier particulièrement Florent ESPINAS et Stéphane NOUGIER de l ONF, interlocuteurs privilégiés qui ont permis la réalisation de cette expertise. Je remercie également Bernard DEFAUT de l ASCETE, spécialiste des Orthoptères, qui m a apporté son concours à la délicate détermination de certaines espèces que je n aurais pas pu nommer correctement. Merci à René COUDOURE du SIME pour son aide à la définition de la zone d étude. Enfin, j adresse également mes plus vifs remerciements à Anne HAGUENAUER et Jacques DOUAY pour la relecture de ce document et pour leurs précieux conseils.

4 Sommaire Introduction Matériel et méthodes Présentation du site Situation et géographie Climatologie Ecologie Choix des Orthoptères Techniques d échantillonnage Choix des stations Description des méthodes d inventaire Techniques d analyse des biocénoses d Orthoptères Paramètres descriptifs des peuplements Paramètres descriptifs des stations Résultats Composition des peuplements d Orthoptères du Massif des Albères Tableau récapitulatif des espèces récoltées Espèces patrimoniales Abondance, Fréquence et Banalité des espèces Répartition des peuplements orthoptériques en fonction de l altitude Composition des peuplements d Orthoptères des différents milieux Menaces pouvant peser sur les peuplements d Orthoptères Surpâturage Surfréquentation et piétinement Fermeture des milieux Discussion L importance des Orthoptères au sein du Massif Technique de prélèvements Distribution spatiale des espèces et orientations de gestion Distribution macroclimatique Influence de l altitudinale Influence de la structure de la végétation Influence du pâturage Conclusions et perspectives Références bibliographiques Glossaire

5 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) - 1 -

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7 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Introduction Dans le cadre de l action 3 du projet INTERREG «Pyrénées Méditerranéennes, la montagne qui rapproche», l Office National des Forêts (ONF), en collaboration avec le Paratge de l Albera, réalise un projet d étude de gestion concertée du Massif des Albères. Ce dernier se limite à l Albera stricto sensu, du Perthus à Cerbère, pour la partie montagneuse et rocheuse uniquement et sans les zones urbanisées. Un des objectifs de cette action est tout d abord de définir quelles sont les ressources naturelles de ce massif afin de fournir des objectifs de gestion argumentés, sur lesquels les élus pourront s appuyer pour arbitrer les décisions en matière d écotourisme. Dans ce contexte, l OPIE-LR a choisi de réaliser la cartographie des sensibilités pour la faune Insecte et de proposer des dispositifs de suivi par bioindicateurs des zones remarquables susceptibles d être modifiées par l Homme. Dans un premier temps, nous avons réalisé un état des lieux permettant d évaluer ultérieurement l impact, par l intermédiaire des Insectes, de différents modes de gestion appliqués sur divers types de milieux. Pour cela, des stations à échantillonner ont été choisies in situ en partenariat avec L ONF et le SIME. A ce jour, les insectes comptent près de espèces connues en France continentale et en Corse. Dans notre pays, on peut penser que, pour une espèce d oiseau présente sur un site donné, il y a en moyenne 100 espèces d insectes au même endroit. Cette multiplicité s exprime à la fois en terme de diversité, d effectifs et de biomasse. Etudier l ensemble des insectes jusqu au niveau de l espèce est impossible sans le concours de nombreux spécialistes qu il est souvent bien difficile de réunir. Face à cette difficulté et au trop grand nombre d espèces, une sélection a donc été envisagée selon deux principaux critères : possibilité de détermination jusqu à l espèce et potentiel indicateur. Le groupe retenu dans le cadre de cette étude correspond donc aux Orthoptères, ces derniers étant régulièrement employés dans les études portant sur les écosystèmes, que ce soit en matière de potentialités alimentaires pour l avifaune présente, d écologie du paysage ou de gestion des milieux. En effet, les Orthoptères (criquets, sauterelles, grillons ), animaux dont la biomasse est en général importante dans les systèmes prairiaux, sont sensibles aux modifications de la structure végétale et représentent donc de bons indicateurs des changements des pratiques telles que le pastoralisme, la fauche, le brûlage dirigé ou encore l écotourisme. Ils constituent donc un modèle de choix dans l étude portant sur la gestion et la conservation des estives. De même, certaines espèces des massifs montagneux du département sont endémiques des Pyrénées et présentent donc un fort enjeu patrimonial. Dans le cadre de notre travail, nous avons choisi des stations dont l éventail permettait d avoir un aperçu correct de la relative diversité des milieux présents dans le Massif des Albères. Il s agit des milieux de pelouses et de prairies, de Landes et de fruticées, et des milieux forestiers. Un protocole d échantillonnage a été mis en place permettant d effectuer des analyses statistiques portant sur les milieux échantillonnés et sur la composition des peuplements d Orthoptères. Cependant, en aucun cas ce type d inventaire ne peut être considéré comme exhaustif. Les méthodologies d inventaires, les techniques d analyse et la période de prospection sont détaillées dans le présent rapport. L ensemble des données concernant les espèces observées et identifiées est présenté sous forme d un tableau récapitulatif comprenant plusieurs rubriques et permettant de faire ressortir les informations nécessaires à la distinction des espèces indicatrices ou patrimoniales. Les sites de prélèvement des espèces sont globalement cartographiés. La composition et la densité relative des peuplements des milieux sont également étudiées afin de distinguer rapidement les zones - 1 -

8 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr pauvres en individus et en espèces, des zones faisant office de réservoir de biodiversité. C est de cette manière que les corridors écologiques ou des refuges peuvent être mis en évidence. Puis, les menaces actuelles pesant sur la biodiversité du Massif sont également présentées avec des exemples à l appui. Enfin, cette étude se présente comme un état initial et les résultats portant sur l aspect quantitatif ne prendront toute leur importance que s ils sont reconduits sur plusieurs années. Les populations sont en effet sujettes à de grandes variations d effectifs selon les milieux, les années et les conditions climatiques, ce qui implique des études pluriannuelles si l on veut mener à bien une réflexion approfondie sur les Orthoptères comme indicateurs biologiques. Ceci est particulièrement vrai pour une évaluation de l impact, par l intermédiaire des Orthoptères, de différents modes de gestion appliqués sur divers types de milieux. Cependant, des conseils de gestion et des orientations en fonction d objectifs environnementaux seront mentionnés dans le présent rapport en fonction des peuplements initiaux observés

9 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Matériel et méthodes Présentation du site Situation et géographie Situé à l extrême est des Pyrénées, le Massif des Albères constitue la pointe de la chaîne pyrénéenne, allant de la mer au Perthus, col formant un passage naturel entre la France et l Espagne. Cet ensemble de montagnes grimpant à plus de mètres d'altitude forme une véritable «île continentale», proche de la mer Méditerranée. Elle s étend sur 25 km de long et 15 km de large à cheval sur la France et l Espagne. La zone d étude correspond à la partie française du massif supérieure à 200 mètres d altitude, couvre une superficie de ha et abrite une mosaïque d habitats naturels caractéristiques des régions méditerranéennes et montagnardes (figure 1). Cette zone, pour plus de commodités dans le présent rapport, est nommée «le Massif» et c est sur celui-ci que porte l étude des Orthoptères. Climatologie La position entre la mer Méditerranée et les confins des Pyrénées confère au massif des Albères les caractéristiques d un milieu de transition entre les régions méditerranéennes et montagnardes. Le Massif bénéficie d un climat méditerranéen pour les basses altitudes : étés chauds et secs, hivers doux. Les précipitations, rares en été sauf quelques orages parfois violents, sont surtout concentrées en automne et, en moindre quantité, au printemps ; la plupart du temps elles se présentent sous forme d'averses violentes. Puis, plus on gagne en altitude, plus les précipitations s accentuent : de 700 mm/an pour la partie basse en moyenne et jusqu à mm au maximum pour les hautes altitudes (DAJOZ, 1965). On passe alors à un climat assez humide. L ensemble du Massif correspond à la transition d un bioclimat méditerranéen à collinéen (DEFAUT, 2000). Ecologie Le Massif est en partie recouvert par une épaisse forêt. Sur les crêtes et quelques zones escarpées, la forêt fait place à la roche calcaire, parsemée de végétation rase. Au pied du Massif, elle disparaît au profit de zones plus ouvertes : maquis et landes sèches. Dans les Albères, au sein des massifs forestiers, les essences naturelles dominantes sont le chêne vert, le chêne liège et le hêtre. Choix des Orthoptères Dans la plupart des écosystèmes présents sur notre territoire national, les insectes, en particulier les Orthoptères, constituent une ressource alimentaire importante pour les consommateurs secondaires (BAUGNEE & MAES, 1997). Nombre d espèces sont de bons indicateurs de l état de santé des milieux. Enfin, du fait de leur grande sensibilité à la structure de la végétation, les Orthoptères composent un modèle de choix pour évaluer l impact des interventions humaines sur les milieux. Ainsi, constituent-ils des auxiliaires précieux pour une bonne gestion de la conduite des pâturages de montagne (PUISSANT, 2002). Ceci, d autant plus que ces zones subissent de plein fouet la déprise agricole. Dans le cadre de ce travail, nous avons donc choisi d étudier les peuplements d Orthoptères dans lesquels nous avons ajouté les Mantoptères, ordre très proche du précédant, d un point de vue biologique et systématique et représenté par peu d espèces en France

10 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Fig. 1. Situation de la zone d étude dans le sud des Pyrénées-Orientales. Latitudes et longitudes en grades (longitudes référées au méridien de Paris) rapportées au système géodésique français Projection Lambert II. Source : SIG OPIE-LR

11 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Techniques d échantillonnage Notre échantillonnage repose sur des stations dans lesquelles la liste des espèces d Orthoptères recensés est étroitement associée à une analyse structurelle de la végétation. Les prospections ont été effectuées début octobre, époque à laquelle les individus rencontrés sont tous adultes, toutes espèces confondues, et aux périodes de la journée les plus propices aux inventaires (période où les insectes sont les plus actifs), à savoir entre 12H et 17H. Enfin, elles ont été réalisées sous de bonnes conditions météorologiques (ciel dégagé, vent faible et températures oscillant entre 19 et 23 C). Choix des stations La station constitue la zone sur laquelle l inventaire est effectué. Le choix des stations est effectué d après leur homogénéité structurelle. Etant donné la surface considérable de la zone d étude à inventorier (environ hectares), nous avons échantillonné un ensemble de stations représentatif des milieux qui composent le Massif des Albères. Deux critères ont conditionné notre échantillonnage. Il s agit, dans un premier temps, des 3 grandes unités écologiques qui couvrent le Massif des Albères : - les milieux forestiers : Hêtraie, Chênaie verte, Subéraie. - les milieux de landes et de fruticées : garrigue, fourrés. - les systèmes prairiaux : pelouse rase, prairie. Puis, dans un second temps, nous avons sélectionné des stations répondant à 4 types d indices visuels de pression de pâturage : - milieux non pâturés (aucune trace récente de pâturage), noté 0. - milieux faiblement pâturés (quelques traces récentes de pâturage : excréments d herbivores, en particulier), noté +. - milieux pâturés (excréments et piétinements de la végétation visible), noté milieux fortement pâturés (nombreux excréments, refus bien visibles, végétation rase et piétinée) noté +++. Dans la mesure du possible, nous avons choisi des stations distribuées sur tout le Massif des Albères (figure 2) et réparties dans 6 zones géographiques : - Pla de la Tanyareda : zone de crêtes de 1000 à 1150 m d altitude, constituée de pelouses rases et de fourrés entourés par la hêtraie (stations 1, 2, 3). - Coll de l Estaca : zone de crêtes de 1000 à 1050 m d altitude, constituée de pelouses rases et de fourrés entourés par la hêtraie (stations 4, 5, 6). - Coll del Ras : ligne de crête de 650 à 750 m d altitude, constituée de prairies de pâturage plus ou moins fermées, entourées de chênes verts et chênes lièges (stations 7, 8, 9). - Mas d en Grau : zone de prairies de pâturage de 500 à 600 m d altitude, entourées de chênes verts (stations 10, 11, 12) - La Solana : zone dénudée à végétation rase et de maquis de 500 à 600 m d altitude, entourée de chênes verts (stations 18, 19, 20)

12 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr - Les maquis de Banuyls : Cols et lignes de crêtes correspondant aux Coll de Banuyls, Coll dels Gascons, Serra del Trepador et Coll de Mollo, recouverts par des garrigues basses et du maquis, de 200 à 600 m d altitude (stations 13, 14, 15, 16, 17). Fig. 2. Localisation des stations et unités écologiques de la zone d étude. Latitudes et longitudes en grades (longitudes référées au méridien de Paris) rapportées au système géodésique français Projection Lambert II. Source : SIG OPIE-LR

13 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Description des méthodes d inventaire Prélèvements Les prélèvements permettent de connaître la composition spécifique d un peuplement d Orthoptère (VOISIN, 1986). Ils ont été effectués selon les techniques déjà largement utilisées par DREUX (1962, 1972), DURANTON & al. (1982), VOISIN (1979, 1980, 1986), et à quelques variantes près, par DEFAUT (1978) et LUQUET (1978). Lorsqu une station a été clairement définie, l observateur progresse lentement au sein de celle-ci et identifie tous les Orthoptères qui y sont présents. L identification des spécimens est effectuée à vue et /ou à l ouïe. En effet, la stridulation des mâles est un complément important dans la détermination et est même indispensable pour différencier certains groupes d espèces. Les espèces présentant des difficultés pour la détermination sont capturées pour une analyse ultérieure au laboratoire. L identification est réalisée à partir des clés proposées par DEFAUT (1999). Méthode des Indices Linéaires d Abondance (ILA) Le calcul de l abondance est basé sur les Indice Linéaire d Abondance (ILA) selon la méthode de VOISIN (1986). Il consiste à effectuer 10 trajets de 20 m établis, à l aide d un double décamètre et de façon à ne pas se rapprocher trop près les uns des autres. Durant ces trajets, tous les individus ont été identifiés et comptabilisés. Dans le cas des spécimens de détermination délicate, ils ont été capturés pour être identifiés ultérieurement. Techniques d analyse des biocénoses d Orthoptères Paramètres descriptifs des peuplements Nombre d individus et richesse spécifique Une énumération des individus de chaque espèce est réalisée (n i ) par trajet de 20 m. Le nombre total d individus est calculé (N T ) par trajet T pour les S T espèces. N T S = T i = 1 n i On peut connaître alors le nombre total d espèces recensées dans une station (N) : N T = = 10 T= 1 La richesse spécifique (S), qui correspond au nombre total d espèces d insectes rencontrés sur une station donnée peut être calculée. Elle est égale au nombre d espèces différentes pour tous les trajets et prélèvements confondus. Indice Linéaire d Abondance (ILA) Lors des trajets linéaires, toutes les espèces sont comptabilisées. Ainsi, pour une station donnée, on peut distinguer un Indice Linéaire d Abondance global ILAg correspondant à la moyenne des nombres d individus par trajet (VOISIN, 1986). ILAg = N N 10 T - 7 -

14 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Densité La densité totale en individu (d) pour une station est estimée à partir de l ILAg de la station pour 100 m² : d = 20 ILA g Indice de banalisation L indice de banalisation (X) varie de 0 à 10 (0 : lorsqu aucune espèce banale n est trouvé dans la station ; 10 lorsque toutes les espèces sont banales). L indice X retenu est tel que : Sb N b X = 10 S.N où S b représente le nombre d espèces banales trouvées dans la station (une espèce est jugée banale si elle est présente dans au moins un tiers des stations), S le nombre total d espèces de celui-ci, N b le nombre d individus appartenant aux espèces banales, et N le nombre total d individus trouvés dans la station (VOISIN, 1986). Fréquence Elle représente le pourcentage de présence d une espèce donnée sur l ensemble des stations. P désigne le nombre de stations où l espèce étudiée a été observée et Q le nombre total de stations (VOISIN, 1986) : P f = 100 Q Paramètres descriptifs des stations Lorsque l inventaire des espèces est terminé, les paramètres stationnels sont annotés : - Numéro de la station : noté de 1 à 20 ; - Commune : nom de la commune où est situé le relevé ; - Lieu-dit : situation précise du relevé ; - Altitude en mètre relevée à l aide des courbes de niveau des cartes IGN; - Exposition et pente : N, NE, E, SE, S, SW, W, NW et pente en degré ; - Humidité stationnelle (en été) : hyperhygrophile (HH), hygrophile (H), mésohygrophile (MH), mésoxérique (MX), xérique (X) et hyper xérique (HX) ; - Physionomie végétale ; - Pourcentage de sol nu ; - Pourcentage de recouvrement végétal total ; - Pourcentage de recouvrement herbacé (< 20 cm) ; - Pourcentage de recouvrement arbustif bas (20 à 50 cm) ; - Pourcentage de recouvrement arbustif moyen (50 cm à 2 m) ; - Pourcentage de recouvrement arboré (> 2m) ; - Pourcentage de sol nu

15 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Résultats Composition des peuplements d Orthoptères du Massif des Albères Au total, au cours de nos prélèvements de l année 2004, nous avons récolté près de 31 espèces se répartissant en 6 familles. Cependant, il convient d ajouter les espèces non récoltées cette année, mais présentes sur le Massif, car référencées dans la littérature. A cet effet, nous avons consulté un certain nombre d ouvrages (DAJOZ, 1960 ; KRUSEMAN, 1982 & 1988 ; MORIN, 1996 ; DEFAUT, 1997 ; VOISIN, 2003) où les mentions sont plus ou moins récentes. Au total, en partant du principe qu aucune espèce n ait disparue, 64 espèces réparties en 8 familles peuplent le Massif (tableau III). Tabl. III. Nombre d espèces inventoriées d Orthoptères dans le Massif des Albères Périodes des inventaires avant Nombre d espèces présentes et communes aux inventaires précédents? nouvelles ajoutées? 8 4 total des inventaires total dans les Albères : 64 Tableau récapitulatif des espèces récoltées Les espèces récoltées ont été déterminées et ajoutées à celles de la littérature. L ensemble des espèces et leurs caractéristiques sont mentionnées dans le tableau IV à l aide d ouvrages particuliers : La détermination des Orthoptères de France (DEFAUT, 1999) ; Fauna Helvetica Orthoptera Identification (CORAY & THORENS, 2001) ; Faune de France Orthopteroïdes (CHOPARD, 1951) ; Synopsis des Orthoptères de France (DEFAUT, 1997) ; Guide des Sauterelles, Grillons et Criquets d Europe occidentale (BELLMANN & LUQUET, 1995). Le tableau IV présente les espèces par ordre alphabétique au sein de chaque famille. Les informations sur chaque espèce sont réparties en général en cinq rubriques : - Les «Eléments d écologie» définissent les milieux dans lesquels juvéniles et adultes vivent de manière générale. - La «Répartition en France» représente la distribution au niveau national du taxon considéré. - Les «Sites» sont les stations où l espèce a été prélevée (S1 à S20) pour l année 2004 et les communes ou lieux-dits pour les années antérieures

16 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Tabl. IV. Inventaire récapitulatif des espèces d Orthoptères récoltées Taxons ENSIFERA Tettigoniidae Antaxius chopardi (MORALES, 1936) Barbitistes fischeri (YERSIN, 1854) Conocephalus fuscus (FABRICIUS, 1793) Cyrtaspis scutata (CHARPENTIER, 1825) Decticus albifrons (FABRICIUS, 1775) Ephippiger ephippiger (FIEBIG, 1784) Leptophyes puncatissima (BOSC, 1792) Meconema thalassinum (DE GEER, 1771) Phaneroptera falcata (PODA, 1761) Phaneroptera nana ssp. nana (FIEBER, 1853) Eléments d écologie Dans les buissons denses. Pelouses, arbustes et arbres. Espèces liée aux plantes à moelle abondante, comme Juncus et Ammophila. Sur les ligneux. Pelouses et garrigues. Pelouses et prairies landicoles, parfois les bois. Espèce liée aux ligneux. Distribution en France Endémique des Pyrénées-Orientales. Espèce méditerranéenne, au nord jusqu en Ardèche, Drôme et Hautes-Alpes. Sites de prélèvement Col del Pal, Col de la Place d Armes, Col del Foundo (1996), Pic du Neulos (1936), St-Jeande-l Albère (1964), La Massane (1961). Banuyls-sur-mer, Tour de la Madeloc (1963). Toute la France. Banuyls-sur-mer (1909). Dans les départements bordant la Méditerranée ; mais remonte le long de la côte atlantique, jusqu en Vendée. Egalement dans le Gers. Distribution euryméditerranéenne s écartant peu des départements bordant la Méditerranée, mais l espèce réapparaît près de l Atlantique. Toute la France. Toute la France. Col de la Place d Arme (1996), Banuyls-sur-mer (1911), La Massane (1994). S7, S10, S13, S14, S16. Banuyls-sur-mer (1963), Tour de la Madeloc (1963). Col del Pal (1996), Banuyls-sur-mer (1888), La Tour de la Madeloc (1959). St-Jean-de-l Albère (1964). Espèce arboricole. Toute la France. La Massane (1960). Prairies et bois de l étage collinéen. Prairies ou bois. Toute la France. Gorges de Lavall (1962). Distribution essentiellement euryméditerranéenne : largement répandu en Aquitaine, Languedoc et Provence ; mais ce taxon déborde vers le nord jusque dans la Somme et le Bas-Rhin. S7. Banuyls-sur-mer (1909), Les Abeilles (1962)

17 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Platycleis albopunctata ssp. albopunctata (GOEZE, 1778) Platycleis tessellata (CHARPENTIER, 1825) Ruspolia nitidula ssp. nitidula (SCOPOLI, 1786) Sepiana sepium (YERSIN, 1854) Tettigonia viridissima (LINNE, 1758) Thyreonotus corsicus ssp. corsicus (RAMBUR, 1839) Tylopsis liliifolia (FABRICIUS, 1793) Uromenus rugicolis (SERVILLE, 1839) Yersinella raymondi (YERSIN, 1860) Gryllidae Gryllomorpha dalmatina (OCSKAY, 1832) Gryllus bimaculatus (DE GEER, 1773) Gryllus campestris (LINNE, 1758) Prairies et prairies landicoles. Formations herbacées. Prairies et fourrés. Friches herbeuses et landes. Surtout bois et fourrés, mais aussi dans les prairies mésophiles. Garrigues méditerranéennes. Prairies et fruticées ouvertes. Friches herbacées et arbustives dans des conditions d humidité stationnelle très variées. Bois, fourrés subméditerranéens et méditerranéens. Sous les pierres, dans les bâtiments, les grottes et les troncs d arbres. Formations végétales ouvertes. Prairies et fruticées ouvertes. Toute la France continentale, sauf le sud-est. Toute la France ; plus rare au nord. Toute la France, au nord jusque dans la Somme. Dans le sud et à l est, au nord jusque le Lot-et- Garonne, l Aveyron et le Jura. Toute la France. Dans les départements bordant la Méditerranée. Distribution euryméditerranéenne, au nord jusqu en Dordogne, Lot, Ardèche, Drôme. France méridionale et remonte jusqu à Nantes le long de l Atlantique. France méridionale. Au nord jusque dans le Lotet-garonne, l Aveyron, l Ardèche et la Drôme. Remonte le long de l Atlantique jusqu en Gironde et même en Charente-Maritime. Dans les départements bordant le Méditerranée, ainsi que le Vaucluse et l Ardèche. Tous les départements bordant la Méditerranée, ainsi que le Vaucluse et les Alpes-de-Haute- Provence. Toute la France. S5, S7, S13, S19. La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1962), Tour de la Madeloc (1960), St-Jean-del Albère (1964). S10, S13, S15, S18. Col de l Ouillat (1068), St- Jean-de-l Albère (1964) La Massane (1963), Gorges de Lavall (1962). St-Jean-de-l Albère (1964). Banuyls-sur-mer (1962), Les Abeilles (1959), Tour de la Madeloc (1959), St- Jean-de-l Albère (1964). S13. Col de la Place d Armes (1996), Tour de la Madeloc (1963), Banuylssur-mer (1911), St-Jeande-l Albère (1964) Banuyls-sur-mer (1911), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1963). Banuyls-sur-mer (1911), La Tour de la Madeloc (1959), St-Jean-del Albère (1954). S8. La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1962), Les Abeilles (1960). Banuyls-sur-mer (1911). Banuyls-sur-mer (1911). La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1912)

18 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Mogoplistes brunneus (SERVILLE, 1839) Nemobius sylvestris (BOSC, 1792) Oecanthus pellucens (SCOPOLI, 1763) Pteronemobius lineolatus (BRULLE, 1835) Tartarogryllus burdigalensis (LATREILLE, 1804) CAELIFERA Tetrigidae Paratettix meridionalis (BOLIVAR, 1887) Tetrix bolivari (SAULCY, 1901) Tetrix ceperoi (BOLIVAR, 1887) Tetrix depressa (BRISSOUT, 1848) Pyrgomorphidae Pyrgomorpha conica (OLIVIER, 1791) Catantopidae Anacridium aegyptium (LINNE, 1764) Dans la litière des bois. Litière des bois et, plus généralement, litière sous les arbres. Présent aussi dans les formations purement herbacées. Pelouses et fruticées ouvertes. Bord des eaux. Alluvions vaseuses et graveleuses, jardins. Thermophile. Hygrophile. Hygrophile. Hygrophile ; mais parfois dans les biotopes mésophiles. Pelouses sèches. Pelouses et garrigues. Dans les bois clairs et les cultures. Dans les départements bordant le Méditerranée. Toute la France. Toute la France. France méridionale, au nord jusque dans l Aveyron et en Lozère et remonte à l ouest jusqu en Loire- Atlantique. France méridionale. Au nord jusqu en la Drôme, mais remonte à l ouest jusque dans l Indre. Au nord, jusque dans la Gironde et la Drôme (avec des populations isolées dans le Loir-et- Cher et les Côtes d Armor). Distribution très localisée et mal connue. Lavall (1955). S3, S4, S6, S8, S9, S11, S12, S17, S20. La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1911), Lavall (1955). S10. Banuyls-sur-mer, Gorges de Lavall (1996). Lavall (1990). Banuyls-sur-mer (1912). Banuyls-sur-mer (1946), Les Abeilles (1962). Banuyls-sur-mer (1946). Toute la France. Banuyls-sur-mer (1946). Au nord jusque dans les Deux-Sèvres, le Puy-de- Dôme, le Rhône et la Savoie. Départements bordant la Méditerranée, ainsi que la Drôme, le Vaucluse et les Alpes- Haute-Provence. Dans les départements bordant la Méditerranée, le Vaucluse, la Drôme et l Ardèche. Banuyls-sur-mer (1945). Banuyls-sur-mer (1911). Banuyls-sur-mer (1967), Les Abeilles (1959), La Massane (1996)

19 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Calliptamus barbarus (COSTA, 1836) Calliptamus italicus (LINNE, 1758) Calliptamus wattenwyllianus (PANTEL, 1896) Pezotettix giornai (ROSSI, 1794) Acrididae Aiolopus strepens (LATREILLE, 1804) Aiolopus thalassinus (FABRICIUS, 1781) Chorthippus biguttulus (LINNE, 1758) Chorthippus binotatus ssp. saulcyi (KRAUSS, 1888) Chorthippus bruneus ssp. bruneus (THUNBERG, 1815) Chorthippus vagans ssp. vagans (EVERSMAN, 1848) Dociostaurus jagoi (SOLTANI, 1978) Rocailles, pelouses, garides et garrigues. Rocailles, prairies et garides. Rocailles, prairies et garides. Pelouses et fruticées ouvertes. Milieux ouverts. Milieux ouverts, vasières, pelouses rases et sols dénudés. Prairies et prairies landicoles. Fruticées à ajoncs et à genêts. Milieux ouverts (dunes, rocailles, pelouses ). Pelouses, garides, bois clairs, et bois denses et secs. Pelouses sèches. Au nord jusque dans le Morbihan et en Seine- Maritime. Toute la France. Dans les départements bordant la Méditerranée, ainsi que la Lozère, le Vaucluse, la Drôme et l Ardèche. France méridionale ; mais remonte par l ouest jusque dans la Vienne et l Indre-et- Loire, et par la Vallée du Rhône jusque dans la Drôme. France méridionale : de la Savoie jusqu en Loire-Atlantique. Toute la France, sauf dans le nord. Toute la France. Endémique catalan. Toute la France. Pratiquement toute la France, mais répartition mal connue. Départements bordant la Méditerranée, ainsi que l Aveyron, l Ardèche et le Vaucluse. Dans l ouest de la France, trouvé en Charente- Maritime, Loire- Atlantique et Maine-et- Loire. S1, S7, S10, S13, S14, S15, S16, S18, S19. La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1962), Les Abeilles (1960). S10. Banuyls-sur-mer (1959), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1963). S1, S7, S8, S10, S12, S13, S14, S15, S18, S19. Banuyls-sur-mer (1909), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1960), La Massane (1996). S1, S7, S10, S13, S16, S18. Banuyls-sur-mer (1906). Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1959), Tour de la Madeloc (1959). S1, S2, S4, S5, S7, S8, S10. Col del Pal, Col del Foundo (1996). S1, S2, S5, S7. La Massane (1996). S1, S2, S7, S8, S10, S18. Banuyls-sur-mer (1960), Tour de la Madeloc (1960), St-Jean-del Albère (1964), S7, S8, S12, S13, S14, S15, S18. Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1960), St- Jean-de-l Albère (1964), La Massane (1996). S10, S12. Banuyls-sur-mer (1911)

20 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Euchorthippus chopardi (DESCAMPS, 1968) Euchorthippus declivus (BRISOUT, 1848) Euchorthippus elegantulus (ZEUNER, 1940) Locusta migratoria ssp. cinerascens (FABRICIUS, 1781) Myrmeleotettix maculatus ssp. maculatus (THUNBERG, 1815) Oedalus decorus (GERMAR, 1826) Oedipoda caerulescens ssp. caerulescens (LINNE, 1758) Oedipoda fuscocincta ssp. coerulea (SAUSSURE, 1884) Oedipoda germanica (LATREILLE, 1804) Omocestus petraeus (BRISOUT, 1855) Omocestus raymondi (YERSIN, 1863) Omocestus rufipes (ZETTERSTEDT, 1821) Pelouses sèches et garides. Dans une large gamme de milieux mésophiles. Garides et pelouses xérophiles à mésoxérophiles. En plaine, thermophile et mésohygrophile. Pelouses écorchées et landes rocailleuses. Milieux ouverts. Xérothermophile en France et nettement géophile. Ecologie peu connue en France, du fait du faible nombre d observations. Nettement géophile. Pelouses sèches et pelouses écorchées. Milieux ouverts et secs. Prairies, prairies landicoles, pelouses et garides. Départements bordant la Méditerranée (sauf la Corse) et Vaucluse. Toute la France sauf Nord-Pas-de-Calais, de l Alsace, de la Basse- Bretagne. Toute la France, jusqu en région parisienne et le Morbihan. Départements bordant la Méditerranée. S14. Banuyls-sur-mer (1962), Tour de la Madeloc (1963). S7. S10, S15. Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1963), St- Jean-de-l Albère (1964), La Massane (1996). S2. Banuyls-sur-mer (1909), Les Abeilles (1959). Toute la France. La Massane (1996). Dans la moitié sud de la France. Toute la France. France méridionale : Pyrénées-Orientales et Aude. France méridionale : de la Haute-Savoie jusqu aux Pyrénées- Atlantiques. France méridionale : au nord jusqu en région parisienne. France méridionale : au nord jusqu en Aveyron, Ardèche, Drôme et Savoie. Toute la France. Banuyls-sur-mer (1956), La Massane (1963). S1, S2, S4, S5, S7, S10, S12, S13, S16, S18. Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1960), La Massane (1996). Les Abeilles (1960), La Massane (1963). S13, S16. Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1960), La Massane (1996). S4, S7. La Massane (1996). S1, S4, S8, S13, S18, S19. Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1960), Tour de la Madeloc (1960), Collioure (1959), La Massane (1964), St-Jeande-l Albère (1964). S5, S7, S8, S10, S12. La Massane (1996), Banuyls-sur-mer (1965), Les Abeilles (1959), St- Jean-de-l Albère (1964)

21 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Omocestus viridulus (LINNE, 1758) Paracinema tricolor ssp. bisignata (CHARPENTIER, 1825) Psophus stridulus LINNE, 1853) Ramburiella hispanica (RAMBUR, 1838) Sphingonotus caerulens ssp. caerulens (LINNE, 1767) Stenobothrus stigmaticus (RAMBUR, 1838) MANTODEA Mantidae Mantis religiosa (LINNE, 1758) Empusidae Empusa pennata (THUNBERG, 1815) Prairies et prairies landicoles. Prairies humides. Dans les stations plutôt sèches et ouvertes. Fruticées basses et ouvertes, pelouses écorchées. Géophile. Prairies. Pelouses sèches et prairies mésohumides ou humides. Formations végétales ouvertes. Aire disjointe, de type boréo-montagnard / subalpin : commun dans les montagnes au dessus de 500m, présent dans les plaines du tiers septentrional de la France, mais plus rare. Dans les départements bordant la Méditerranée, mais remonte le long de l Atlantique. Dans la moitié sud de la France. Départements bordant la Méditerranée (sauf la Corse) et Vaucluse. Départements méditerranéens, littoral atlantique, val de Loire, Moselle et Alsace. Aire disjointe, de type boréo-montagnard / subalpin : montagnes méridionales (Massif- Central et Pyrénées) et plaines de la moitié nord de la France, Toute la France sauf le Nord. Seulement dans le Midi : au nord jusqu en Dordogne et en Aveyron ; mais remonte par la vallée du Rhône jusque dans le département du Rhône et par l ouest jusqu en Ille-et-Vilaine. S7. Banuyls-sur-mer (1916). Banuyls-sur-mer (1909). S13, S14, S18. Banuyls-sur-mer (1963), Tour de la Madeloc (1963). Banuyls-sur-mer (1960), Les Abeilles (1959), Tour de la Madeloc (1963). S4, S7. Col del Pal (1996). S10, S15, S19. La Massane (1996). S10, S14, S17. Espèces patrimoniales Certaines espèces, du fait de leur rareté ou de leur distribution souvent restreinte aux départements méditerranéens, ou de leur forte régression sur notre territoire, méritent le terme

22 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr d «espèces patrimoniales». Ce sont des espèces qui présentent un intérêt tel qu'elles doivent être conservées. Dans notre inventaire, il s agit de : - Cyrtaspis scutata : Espèce rare et discrète, difficile à observer du fait de son mode de vie arboricole. - Antaxius chopardi : Espèce rare et endémique de l Aude et des Pyrénées-Orientales. - Sepiana sepium : Espèce rare et localisée. - Yersinella raymondi : Espèce subméditerranéenne liée aux ligneux. En climat méditerranéen, elle se raréfie considérablement et se confine en général aux milieux humides (DEFAUT, 1998). - Thyreonotus corsicus : Espèce rare et discrète des garrigues méditerranéennes, présente en France dans quelques départements bordant la Méditerranée. - Pteronemobius lineolatus : Espèce discrète, mais menacée par l enrochement des berges des cours d eau. - Mogoplistes bruneus : Espèce rare et discrète. - Oedipoda fuscocincta ssp. coerulea : Espèce rare en France, uniquement dans l Aude et les Pyrénées-Orientales. - Chorthippus binotatus ssp. saulcyi : Sous-espèce endémique des Pyrénées-Orientales et de la Catalogne espagnole, localement abondante dans les étages de végétation subxériques frais. Il est a noté que Chorthippus binotatus ssp. saulcyi et Antaxius chopardi sont classées dans les espèces déterminantes des ZNIEFF du Languedoc-Roussillon (PUISSANT, 2004). Abondance, Fréquence et Banalité des espèces Dans bien des cas, les espèces que l on rencontre régulièrement dans des relevés, sont aussi les plus abondantes en terme de densité. Notre inventaire n échappe pas à cette règle. 7 espèces sur 31 sont présentes dans plus d un tiers des relevés (figure 3). Il s agit par ordre décroissant de : Pezotettix giornai, Oedipoda caerulescens, Nemobius sylvestris, Calliptamus barbarus, Chorthippus vagans, Chorthippus bruneus, Chorthippus biguttulus. Toutes ces espèces sont banales dans une ou deux unités écologiques. Répartition des peuplements orthoptériques en fonction de l altitude L altitude joue un rôle important dans la répartition des peuplements orthoptériques. Dans le cas du Massif des Albères, il est possible de caractériser 3 grands types de peuplements (tableau V) : - Un peuplement de basses altitudes (en dessous de 1000 m), à base d espèces de plaine, ne comprenant que peu ou pas d espèces de montagnes. - Un peuplement de basses et de moyennes altitudes (de 0 à 2000 m) composé d espèces plus ubiquistes. - Un peuplement de moyennes altitudes (de 1000 à 2000 m), correspondant à peu près à l étage montagnard des botanistes, caractérisé par la présence d espèces montant rarement très haut, avec une pénétration très fréquente d espèces des régions d extrême altitude

23 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Nombre d'individus recensés Nombre d individus : espèce non banale espèce banale des systèmes prairiaux espèce banale des landes et des fruticées espèce banale des milieux forestiers Fréquence de l espèce 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Pourcentage de rencontre de l'espèce 0 0% Pezotettix giornai Chorthippus biggutulus Calliptamus barbarus Oedipoda coerulescens Chorthippus bruneus Chorthippus vagans Aiolopus strepens Omocestus raymondi Nemobius sylvestris Omocestus rufipes Omocestus viridulus Decticus albifrons Chorthippus binotatus saulcyi Platycleis albopunctata Platycleis tessellata Oedipoda germanica Ramburiella hispanica Espèces Calliptamus italicus Omocestus petraeus Euchorthippus elegantulus Stenobothrus stigmaticus Dociostaurus jagoi Mantis religiosa Yersinella raymondi Oecanthus pellucens Euchorthippus declivus Euchorthippus chopardi Empusa pennata Locusta migratoria Thyreonotus corsicus Phaneroptera nana Fig. 3. Abondance, fréquence et banalité des espèces sur l ensemble des relevés. Tabl. V. Répartition des espèces en fonction de l altitude. Altitude Station 17, , 13 12, 10 16, , 5, Ramburiella hispanica Dociostaurus jagoi Thyreonotus corsicus Empusa pennata Phaneroptera nana Decticus albifrons Euchorthippus chopardi Euchorthippus elegantulus Oecanthus pellucens Chorthippus bruneus Nemobius sylvestris Aiolopus strepens Omocestus raymondi Oedipoda caerulescens Oedipoda germanica Platycleis tessellata Calliptamus barbarus Calliptamus italicus Mantis religiosa Chorthippus vagans Pezotettix giornai Platycleis albopunctata Omocestus rufipes Chorthippus biggutulus Euchorthippus declivus Yersinella raymondi Locusta migratoria Stenobothrus stigmaticus Omocestus viridulus Omocestus petraeus Chorthippus binotatus saulcyi Espèces de basses altitudes Espèces de basses et de moyennes altitudes Espèces de moyennes altitudes altitude où l'espèce est absente altitude où l'espèce est présente, mais en faible densité altitude où l'espèce est présente altitude où l'espèce a été rencensée recensée

24 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Composition des peuplements d Orthoptères des différents milieux Toutes les stations et leurs espèces, ainsi que leurs caractéristiques respectives sont synthétisées dans le tableau VI. Ce dernier est composé de 4 parties : identité de la station, facteurs abiotiques, facteurs liés à la végétation, variables liées aux espèces et nombres d individus par espèce et par station. Après un premier tri des espèces et des stations portant sur la physionomie végétale, les différents recouvrements et la biologie des espèces, on peut distinguer 3 groupes d espèces. Le premier groupe, en rouge, correspond aux espèces des milieux forestiers et comprend une seule espèce. Il s agit de Nemobius sylvestris qui a été recensé dans tous les types de milieux forestiers prospectés, à savoir les hêtraies, les chênaies vertes et les subéraies, mais aussi dans deux garrigues. Cette espèce affectionne les milieux boisés, avec une litière épaisse, mais elle peut se rencontrer dans les haies suffisamment épaisse ou les landines en altitude. Elle est surtout inféodée aux ligneux, mais beaucoup moins abondante dans les hêtraies. Le deuxième groupe, en orange, correspond aux espèces des landes et des fruticées et comprend quatre espèces. Il s agit de Nemobius sylvestris, Yersinella raymondi, Platycleis albopunctata et Thyreonotus corsicus. En effet, Yersinella raymondi ne fréquente pratiquement que les broussailles et les lisières ; Thyreonotus corsicus est complètement inféodé aux garrigues ; et l existence de ligneux dans les landes et fruticées explique la présence de Nemobius sylvestris dans ce groupe. Enfin, Platycleis albopunctata est également une espèce landicole, retrouvée aussi dans une station de pelouse, mais jouxtant une lande à genêt (Station 7). Le dernier groupe, en vert, correspond aux espèces des systèmes prairiaux et comprend trois espèces. Il s agit de Aiolopus strepens, Decticus albifrons et Empusa pennata qui sont des espèces typiques des milieux ouverts. Suite à cette différentiation en 3 groupes d espèces d Orthoptères, nous avons cherché quels étaient les facteurs abiotiques et les facteurs liés à la végétation qui pouvaient jouer sur les variables liées aux espèces (tableau VII). Dans le cas, de données quantitatives et continues, nous avons calculé les corrélations entre les descripteurs et les variables liées aux espèces. Nous avons choisi le coefficient de corrélation sur les rangs de Spearman (rhô, noté r), car il ne présuppose aucune distribution particulière des données et, par conséquent, est bien adapté aux faibles effectifs. La significativité du coefficient a été testée par transformation en variables de Student. Dans le cas de données qualitatives, nous avons comparé les populations des différents descripteurs à l aide de l analyse de la variance (ANOVA). Sur l ensemble des facteurs, le pourcentage de recouvrement herbacé et le pourcentage de recouvrement arboré qui conditionnent la physionomie végétale des stations ont une influence sur les variables liées aux espèces. Lorsque l on analyse cette physionomie en détail (figure 4), on observe que les peuplements des milieux forestiers sont très différents des deux autres unités écologiques (systèmes prairiaux et landes/fruticées) : ils abritent moins d espèces ; ces espèces sont banales des milieux forestiers et sont en faible densité. Au contraire, les peuplements des deux autres unités écologiques ne sont pas significativement différents entre eux. Enfin, la densité des peuplements selon le niveau de pâturage varie significativement (F=8.13, dl=61, p=0.006). On peut affirmer que les prairies pâturées accueillent en moyenne près de 80 individus toutes espèces confondues contre 20 pour les non pâturées (figure 5)

25 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Tabl. VI. Paramètres descriptifs et composition des peuplements des stations. Lieu-dit Pla de la Tanyreda Coll de l'estaca Coll del Ras Puig Sec Ermitage N-D de Consolation La Solana Mas Julia Coll del Ras Coll de l'estaca Pla de la Tanyreda La Solana Serra del Trepador Col de Banyuls Col des Gascons La Solana Coll de Mollo Mas d'en Grau Pla de la Tanyreda Station Altitude Pente Exposition NE N SW SE SE NW S SE NE N NW SW SW SW NW NE SW NE N SE Humidité stationnelle MX MX HX HX X MX HX X MX MX MX X X HX MX MX X MX MX X Recouvr. végétal total Recouvr. herbacées (< 20 cm) Recouvr. arbustif bas (20 à 50 cm) Recouvr. arbustif moyen (50 cm à 2 m) Recouvr. arboré (> 2m) Coll de l'estaca Pourcentage de sol nu Physionomie végétale bois bois bois bois bois bois gari gari four four gari gari gari gar /pel pel pel pel pel pel pel Pâturage S (Richesse) X (Banalisation) ,079 2,813 2,881 3,59 1,5 2,895 1,27 6,9 8,714 6,286 4,044 9,412 4,224 3,155 ILAg (Indice Linéaire d'abondance global) 0,1 0,1 1 0,4 0,2 0,1 2,1 4,8 5,9 3,9 0,8 1,9 1,8 6,8 6,3 2,5 9,1 3,4 2,3 8,2 d (densité en ind./ 100 m²) Nemobius sylvestris % Yersinella raymondi 3 3 5% Platycleis albopunctata % Thyreonotus corsicus 1 1 5% Oedipoda germanica % Locusta migratoria 2 2 5% Pezotettix giornai % Chorthippus vagans % Omocestus rufipes % Dociostaurus jagoi % Oedipoda caerulescens % Omocestus raymondi % Chorthippus bruneus % Chorthippus biggutulus % Chorthippus binotatus saulcyi % Calliptamus barbarus % Platycleis tessellata % Euchorthippus elegantulus % Oecanthus pellucens 3 3 5% Ramburiella hispanica % Euchorthippus chopardi % Calliptamus italicus 7 7 5% Mantis religiosa % Omocestus petraeus % Stenobothrus stigmaticus % Omocestus viridulus % Euchorthippus declivus 3 3 5% Phaneroptera nana 1 1 5% Aiolopus strepens % Decticus albifrons % Empusa pennata % Coll del Ras Facteurs abiotiques facteurs liés à la végétation Variables liées aux espèces N f

26 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Tabl. VII. Matrice des probabilités entre facteurs et variables liées aux espèces pour l ensemble des 20 stations ( : Non significatif ou pas de corrélation ; * : p<0,05 ; ** : p<0,01 ; *** : p<0,001). Altitude Pente Exposition (N vs S) Humidité stationnelle Recouvr. végétal total Richesse (S) r=-0.1 ; p=0.675 r= ; p=0.163 F=1.37 ; dl=19 ; p=0.257 F=1.38 ; dl=19 ; p=0.279 r=0.123 ; p=0.605 Recouvr. herbacé *** Recouvr. arbustif bas Recouvr. arbustif moy. r=0.709 ; p<0.001 r=-0.011; p=0.964 r=-0.084; p=0.725 Recouvr. arboré *** Sol nu r= ; p<0.001 r=-0.123; p=0.605 Physio. végétale *** Pâturage F=16.11 ; dl=19 ; p<0.001 F=3.50 ; dl=19 ; p=0.40 Banalisation (X) r=0.001 ; P=0.998 r= ; p=0.782 F=0.48 ; dl=19 ; p=0.496 F=2.21 ; dl=19 ; p=0.140 r= ; p=0.862 r= ; p=0.750 * r=-0.485; p=0.030 r=-0.310; p=0.184 *** r= ; p<0.001 r=0.042; p=0.862 *** F=22.04 ; dl=19 ; p<0.001 F=2.48 ; dl=19 ; p=0.99 Densité (d) (ind./ 100m²) r=0.078 ; P=0.744 r= ; p=0.201 F=0.72 ; dl=19 ; p=0.408 F=0.80 ; dl=19 ; p=0.465 r=0.170 ; p=0.475 ** r=0.635 ; p=0.003 r=0.045; p=0.852 r=-0.108; p=0.651 ** r= ; p=0.002 r=-0.170; p=0.475 ** F=8.36 ; dl=19 ; p=0.003 * F=4.68 ; dl=19 ; p=0.016 Nb moyen d'espèces (S) Boisements *** Landes et fruticées Systèmes prairiaux Indice de banalisation (X) Boisements *** Landes et fruticées Systèmes prairiaux Nb moyen d'indiv. / 100m² (d) Boisements *** Landes et fruticées Systèmes prairiaux Unités écologiques Unités écologiques Unités écologiques Fig. 4. Moyennes des richesses spécifiques (S), des indice de banalisation (X) et des densités d individus (d) en fonction des unités écologiques (moyennes + écart-types pour n=20). Moyenne indiv./100m² Non pâturées * Stations Pâturées Fig. 5. Moyenne des densités d indiv./100m² des stations pâturées ou non (moyennes + écart-types pour n=31 espèces)

27 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Menaces pouvant peser sur les peuplements d Orthoptères Surpâturage Le pâturage constitue un phénomène étalé dans le temps, progressif, et qui se double d un piétinement plus ou moins intense. Ainsi, il tend à limiter la croissance des végétaux et modifie les associations végétales. Au sein du Massif des Albères, les prairies pâturées sont peu nombreuses du fait de la forte proportion d espaces forestiers. On les rencontre essentiellement aux abords immédiats des habitations (autour de St-Jean-de-l Albère, La Fargue ) et sur les crêtes (estives). En effet, la pression du pâturage dans le Massif, plus importante au début du siècle, est actuellement réduite puisque l'on n'observe que quelques bovins en estive. Bien que la charge pastorale soit relativement faible sur l'ensemble des sites pâturés, on observe un surpâturage dans plusieurs zones. Ceci est à relier à la fermeture progressive des milieux ouverts ce qui réduit les zones de pacage. Les phénomènes de surpâturage et de piétinement conduisent rapidement à la dégradation du couvert végétal et du sol contribuant à l appauvrissement généralisé des communautés animales et végétales. Sensibles à la structure de la végétation, les communautés d Orthoptères s appauvrissent en présence d un trop fort pâturage. Seules quelques espèces affectionnant les grandes surfaces de sol nu, notamment celles des rocailles, se maintiennent (Calliptamus barbarus, Oedipoda caerulescens, Aiolopus strepens). Surfréquentation et piétinement La fréquentation touristique du Massif a un impact sur les habitats et les espèces en raison de la coïncidence dans le temps entre les pics de fréquentation et la phase de plus forte sensibilité des milieux et des espèces. En effet, cette fréquentation estivale coïncide notamment avec la période de végétation des espèces végétales dont la majorité croissent et fleurissent en été, et avec la période de forte sensibilité aux dérangements et d'activité intense de nombreuses espèces animales (LAMBERT, 1995), notamment celle des Orthoptères. A ce piétinement par les visiteurs s'ajoute celui du bétail qui a tendance à "stationner" et qui reste indissociable du pâturage. Enfin, ces deux types de piétinement sont localisés surtout sur les zones de fort passage : autour des points d'eau et le long des sentiers de randonnées, plus particulièrement celui du GR10. Fermeture des milieux L évolution récente de l agriculture dans les Pyrénées-Orientales, marquée par le dépeuplement et la mécanisation, se caractérise par l abandon de nombreuses prairies, notamment celles situées en altitude. Naturellement, l abandon se fait selon des modalités différentes d un endroit à l autre. Sur les parties basses du Massif, les pelouses évoluent rapidement vers la garrigue qui se ferme de plus en plus pour aboutir à la chênaie verte et la subéraie. Sur les parties les plus hautes, les pelouses, en l absence de pâturage, sont colonisées par les fourrés et perdent leur surface aux dépends de la hêtraie et de la chênaie. L évolution vers la forêt entraîne très vite de profondes perturbations de la faune orthoptérique (VOISIN, 1986). La faune des Orthoptères de forêt, est quasiment nulle. Sur les zones de forêt plus ouverte, seules, quelques espèces affectionnant les ligneux subsistent, en particulier, Nemobius sylvestris

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29 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) Discussion L importance des Orthoptères au sein du Massif Dans le cadre de notre étude, 31 espèces d Orthoptères ont été inventoriées. Malgré un inventaire réalisé seulement sur 5 jours, ce nombre laisse présager une grande diversité spécifique des peuplements d Orthoptères au sein du Massif. En effet, selon la littérature (DAJOZ, 1960 ; KRUSEMAN, 1982 & 1988 ; MORIN, 1996 ; DEFAUT, 1997 ; VOISIN, 2003), 60 espèces avaient été décrites auparavant dans le cadre de prospections plus ou moins importantes et cela sur près d un siècle sur des zones particulières du Massif : Banuyls-sur- Mer, la Massane et ses cols, la Tour de la Madeloc, Lavall, le Pic Neulos et St-Jean de l Albère. Bien des zones sont encore inexplorées par les orthoptéristes et des espèces restent sans doute à découvrir. En effet, des espèces de la Péninsule ibérique sont à rechercher : Arachnocephalus vestitus a été trouvé à La Valleta et Lança sur le côté espagnol des Albères (OLMO I VITAL, 2002). A ces inventaires antérieurs, nous avons ajouté 4 nouvelles espèces qui n avaient pas été mentionnées, bien que non rares. Au total, depuis un siècle, 64 espèces sur les 110 qu abritent les Pyrénées-Orientales, ont été recensées sur le Massif. Etant donné la faible altitude des sommets des Albères (1.256 m au maximum), bon nombre d espèces montagnardes n ont pas été retrouvées. Cependant, l absence de cette faune alticole est compensée par un plus grand nombre d espèces méditerranéennes dans les inventaires. On peut noter également que 9 espèces peuvent être considérées comme patrimoniales. En effet, ces espèces sont considérées comme rares à l échelle de notre territoire ou en régression, 3 sont endémiques du Languedoc-Roussillon. Ces espèces méritent une attention toute particulière. De plus, les 64 espèces recensées présentant des préférences écologiques très variées, on peut alors penser que le Massif est composé d une mosaïque de milieux très diversifiés. Enfin, sachant que les Orthoptères constituent une ressource alimentaire conséquente pour de nombreuses espèces insectivores strictes ou partielles (en période de reproduction et/ou de nourrissage des petits, en particulier chez de nombreux oiseaux), ils jouent incontestablement un rôle important dans le bon fonctionnement des écosystèmes du Massif, et en particulier sur les zones ouvertes. Technique de prélèvements En ce qui concerne l objectif de capturer un maximum d espèces, de très bon résultats sont obtenus puisque près de la moitié des espèces de la faune orthoptérique connue du Massif a été retrouvée sur une aussi courte période. A l avenir, pour de futurs inventaires, il conviendra, d étendre la période de prospection afin de cibler plus d espèces. De même, il est évident que plusieurs espèces vernales ont échappé à notre inventaire, du fait de sa tardivité dans la saison. Gryllus campestris, Barbitistes fischeri et les Tetrigidae qui présentent une activité vernale et estivale n ont pu être observés durant nos prospections. De plus, faute de temps, certaines techniques de captures n ont pas été mises en œuvre (battage et pots pièges) et des espèces au mœurs discrètes ou inféodées aux ligneux nous ont alors échappé. Enfin, la méthode des prélèvements n atteint son maximum d efficacité que dans les milieux herbacés, ouverts, et perd de sa précision à mesure que la végétation devient plus haute et plus dense (VOISIN, 1980). En effet, dans les milieux formés de buissons serrés, les insectes sont plus difficiles à capturer, et même à approcher

30 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Distribution spatiale des espèces et orientations de gestion Les Orthoptères, et notamment les Acridiens, sont considérés comme d excellents indicateurs de l altitude et du macroclimat, ce dernier étant caractérisé, la plupart du temps, par deux paramètres, température et humidité (GUEGUEN et al., 1980). Distribution macroclimatique La combinaison des deux paramètres précédents permet de classer les 64 espèces en plusieurs groupements. Nous avons 3 groupements liés au bioclimat. Il s agit de : Espèces méditerranéennes : Barbitistes fischeri, Decticus albifrons, Thyreonotus corsicus, Gryllomorpha dalmatina, Mogoplistes brunneus, Pyrgomorpha conica, Anacridium aegyptium, Oedipoda fuscocincta, Ramburiella hispanica, Euchorthippus chopardi. Espèces atlantico-méditerranéennes : Phaneroptera nana, Tylopsis liliifolia, Yersinella raymondi, Uromenus rugicolis, Sepiana sepium, Gryllus bimaculatus, Tartarogryllus burdigalensis, Pteronemobius lineolatus, Paratettix meridionalis, Pezotettix giornai, Dociostaurus jagoi, Omocestus raymondi, Empusa pennata. Espèces d altitude : Antaxius chopardi, Psophus stridulus, Stenobothrus stigmaticus, Chorthippus binotatus ssp. saulcyi Deux autres communautés d espèces ne répondent pas à cette étagement : d une part les espèces migratrices qui ne font pas partie de la faune du Massif, et d autre part les espèces euryèces, qui sont susceptibles de coloniser l ensemble des unités écologiques ouvertes du Massif, et par conséquent de s intégrer dans l une des communautés définies précédemment. Espèces euryèces : Oedipoda germanica, Oedipoda caerulescens, Chorthippus vagans, Chorthippus brunneus, Chorthippus biguttulus, Omocestus viridulus, Phaneroptera falcata, Leptophyes punctatissima, Meconema thalassinum, Conocephalus fuscus, Ruspolia nitidula, Tettigonia viridissima, Platycleis albopunctata, Platycleis tessellata, Ephippiger ephippiger, Gryllus campestris, Nemobius sylvestris, Oecanthus pellucens, Calliptamus italicus, Calliptamus barbarus, Omocestus rufipes, Euchorthippus declivus, Mantis religiosa. Espèces migratrices : Locusta migratoria. Enfin, un certain nombre d espèce ont une distribution mal connue ou n entre pas dans les cas de figures précédents : Tetrix ceperoi, Tetrix bolivari, Tetrix depressa, Oedalus decorus, Sphingonotus caerulens, Aiolopus strepens, Aiolopus thalassinus, Paracinema tricolor, Omocestus petraeus, Myrmeleotettix maculatus, Euchorthippus elegantulus. Enfin, comme on pouvait s y attendre, le classement des espèces selon l abondance et leur fréquence dans les stations par ordre décroissant montre que les premières appartiennent aux espèces les plus euryèces, et donc généralement plus ubiquistes. A cette plasticité écologique prononcée se superpose une étonnante vagilité chez beaucoup d espèces. Les déplacements d acridiens ont été signalés par de nombreux auteurs (HARZ, 1957). Il est probable que ces déplacements sont souvent conditionnés par la recherche de milieux plus favorables. Les pistes en terre joueraient un rôle pour la propagation des espèces. C est sans doute le cas notamment pour Oedipoda germanica. Influence de l altitudinale Au terme de ce travail, il apparaît un étagement des populations d Orthoptères. Certes, la stratification altitudinale ne s organise pas de manière très distincte ; il est néanmoins aisé de

31 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) reconnaître, depuis les basses altitudes (inférieures à 300 m) jusqu au sommet des Albères (1200m), une succession de communautés orthoptériques, qui comprennent de nombreux éléments en commun. On comprend pourquoi les analyses portant sur la richesse et la densité en fonction de l altitude ne donnent pas de résultats significatifs. En effet, la zonation altitudinale des peuplements est caractérisée par le chevauchement des distributions. Il apparaît dans notre étude, que deux communautés aux limites imprécises s interpénètrent : une communauté méditerranéenne, occupant les altitudes comprises entre 290 et 700 m, et une communauté montagnarde habitant les parties du Massif situées ente 700 m et le sommet (Pic Neulos). Influence de la structure de la végétation Le type d habitat influence non seulement la présence des espèces d Orthoptères, mais aussi leur abondance relative (BONNET et al., 1997). Dans le cas de notre travail, nous avons constaté une influence de la structure de la végétation sur la composition, la banalité, la richesse et la densité des espèces. Cependant, si il existe une différence de peuplement très marquée entre les structures forestières et celles des milieux ouverts, les peuplements des deux types de milieux ouverts (landes/fruticées et systèmes prairiaux) ne peuvent être distingués. Trois hypothèses pourraient expliquer cette absence de différence. Dans un premier temps, on peut supposer que les stations ne sont pas homogènes et qu elles correspondent à différents stades de transition entre ces deux types de milieux. Cela expliquerai en partie, la forte variabilité des peuplements aux sein des stations de même catégorie. Nous aurions des systèmes prairiaux plus ou moins pénétrés par de la garrigue ou des fourrés et non de grandes surfaces de pelouses homogènes. Dans un deuxième temps, on peut supposer que les relevés sont incomplets, du fait de l époque tardive de l échantillonnage et/ou de la méthodologie de capture ne permettant pas d échantillonner toutes les espèces. Enfin, dans ces deux catégories de milieux, nous avons observé une très forte proportion d espèce ubiquistes qui les colonisent indifféremment et un nombre important d espèces vagiles qui expliquerait d une autre manière la relative variété des biotopes dans lesquels on peut les rencontrer (C est le cas d Oedipoda caerulescens et d Aiolopus strepens). Même si les espèces sont sensibles à la structure de la végétation, on peut les rencontrer dans des milieux non préférentiels dans le cadre de leur dispersion ou de colonisation temporaire à défaut d un milieu approprié. Au sein du Massif, les milieux ouverts sont sujets à deux grands types de dynamiques qui influencent fortement la structure de la végétation : Une dynamique naturelle de fermeture des milieux : les systèmes prairiaux sont colonisés peu à peu par la garrigue et les fourrés jusqu au stade final de la forêt (chênaie verte ou subéraie pour les basses altitudes et chênaie ou hêtraie pour les altitudes supérieures). Une dynamique artificielle d ouverture des milieux : Ce sont surtout le pâturage et l ouverture des milieux par le passage du bétail qui créent les conditions idéales pour étendre les surfaces prairiales. Cependant, dans un contexte de réduction du pastoralisme sur les Albères, cette dynamique est fortement ralentie. L exploitation forestière sur le Massif à moindre échelle contribue également cette dynamique. Influence du pâturage L impact du pâturage sur les peuplements de Criquets est incontestable comme l ont montré plusieurs chercheurs, mais les conclusions apportées sont parfois étonnantes, voire contradictoires. Ainsi, SMITH (1940) indique que les Orthoptères sont les seuls insectes pour lesquels le surpâturage provoque à la fois une augmentation du nombre d espèces et

32 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr d individus. A l inverse, CAPINERA & SECHRIST (1982) ont montré que le nombre total de Criquets était plus élevé dans les pâturages peu broutés par le bétail. Finalement, il semblerait que chaque espèce réagisse différemment selon son écologie (MORRIS, 1967). Cette remarque est confirmée par l étude de VOISIN (1995) et elle a entraîné d autres recherches dans cette voie : GUEGUEN (1990, 1996), GUEGUEN & GUEGUEN-GENEST (1987). Dans le cadre de notre étude, même avec un effectif modeste des échantillons, on remarque une différence de densité d Orthoptères entre les zones pâturées et non pâturées. La densité des individus augmente dans les zones pâturées, mais ni la richesse et ni la banilité. Le pâturage peut avoir un effet bénéfique dans un premier temps par une ouverture des milieux et la création de plages de terre, lieu de ponte favorable aux femelles de nombreuses espèces d Orthoptères. Cependant, à long terme, des espèces plus sensibles peuvent disparaître. Dans un premier temps, le pâturage favorise les espèces thermophiles vagiles, comme Chorthippus biguttulus, C. brunneus, Oedipoda caerulescens qui apprécient la végétation rase. D ailleurs, de nombreuses espèces collinéennes peuvent s étendre en altitude et estomper les limites faunistiques. Le maintien de milieux écologiquement satisfaisants passe par une bonne maîtrise du pâturage qui peut être un puissant outil de gestion des systèmes prairiaux. De plus, il est évident que les Orthoptères jouent un rôle important en ce qui concerne la part prélevée sur la production primaire, lorsque leur densité est élevée. Dans ce cas, ils peuvent entrer en compétition avec les herbivores qui pâturent classiquement dans des milieux similaires (bovins, équins, ovins, caprins...). Cependant, il est incontestable qu ils participent tout comme eux à l ouverture des milieux, favorisant ainsi les zones de transition entre des écosystèmes différents (écotones) abritant une diversité et une richesse spécifique plus importante. Il faut ainsi veiller à abaisser la charge de pâturage à l hectare sur certaines zones, mais en prenant bien garde à ne pas favoriser le retour des ligneux. D autres part, il convient de maintenir une mosaïque de hauteurs de pelouses (et donc de microhabitats). Sur certaines zones, après avoir constaté une certaine dégradation de la gestion des estives, pièces vitales de la chaîne fourragère des troupeaux transhumants, il s agit de revenir à des règlements de pâturage assurant à la fois le renouvellement des ressources pastorales et la préservation de la richesse faunistique et floristique de l espace montagnard (LAMBERT, 1995). Conclusions et perspectives Dans l ensemble, les résultats de cet inventaire montrent que le Massif des Albères constitue un site entomologique intéressant par le nombre d espèces d Orthoptères capturées mais surtout par la présence d éléments aux moeurs très variées qui est liée, entre autre, à la structure de la végétation. En effet, les milieux ouverts accueillent un foisonnement d espèces et d habitats. Ainsi, plusieurs cortèges d Orthoptères se succèdent alors : des espèces de basses altitudes aux espèces de moyennes altitudes, des espèces inféodées aux ligneux à celles des milieux de végétation rase. La préservation de la mosaïque et la gestion concertée de ces milieux sont donc les composantes essentielles au maintien des peuplements d Orthoptères. Aujourd hui, à l aide de ces premiers résultats, il est possible d élaborer une première cartographie des sensibilités de la faune orthoptérique (figure 6). On peut délimiter de grands espaces de garrigues et de fourrés, habitats «en jaune» où la faune orthoptérique est la moins menacée, en raison de l évolution lente de la structure de la végétation (dynamique de fermeture), des espaces composés de système prairiaux, habitats «en orange» où la faune orthoptérique est déjà plus menacée, en raison de menaces plus nombreuses (surpâturage,

33 Inventaire des Orthoptères des estives du Massif de l Albère (66) piétinement ou dynamique de fermeture) et des espaces plus petits et très sensibles, en rouge, où de nombreuses espèces d orthoptères ont été inventoriées, dont des espèces patrimoniales et/ou fragiles avec les mêmes menaces que précédemment. Au terme de ce travail, on ne peut pas prétendre que la faune orthoptérique du Massif des Albères soit désormais bien connue dans son ensemble, puisque l effort de prospection, très bref dans le temps, a été concentré sur quelques zones échantillons du Massif. On peut alors supposer qu un élargissement de cet inventaire à d autres zones et un apport plus conséquent des données bibliographique enrichirait la liste actuelle de 64 taxons. Dans le cadre de notre étude, de nombreuses espèces, notamment les plus précoces, ont échappé à l inventaire étant donné les prospections tardives (début octobre). Ainsi, afin de compléter l inventaire des espèces d Orthoptères, il serait bon d effectuer de nouvelles prospections entre juin et août. Seul un suivi sur plusieurs années permettrait de conforter ou de remettre en causes les décisions prises concernant la préservation de la faune. Pour ce faire, un protocole de suivi à long terme représente le meilleur outil. Enfin, si les pressions des différentes activités humaines actuelles ne compromettent pas encore de manière irrémédiable l équilibre écologique du Massif, elles devront être surveillées de très près

34 OPIE-LR, 1 rue Littré, MILLAS / opielr.entomo@wanadoo.fr Fig. 6. Carte des sensibilités de la faune orthoptérique et des risques éventuels

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