Dégénérescence algébrique des courbes holomorphes entières à valeurs dans des hypersurfaces projectives.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Dégénérescence algébrique des courbes holomorphes entières à valeurs dans des hypersurfaces projectives."

Transcription

1 Introduction au domaine de recherche des courbes holomorphes entières à valeurs dans des hypersurfaces projectives. LIONEL DARONDEAU Formation Interuniversitaire de Mathématiques Fondamentale et Appliquées 15 octobre 2010

2 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. 1 Introduction à l hyperbolicité. Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. 2 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. 3 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion

3 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition (Métrique de Poincaré) On note D le disque unité du plan complexe, qui est muni de la distance de Poincaré : ds 2 (z) := 4dzd z (1 z z) 2. D C

4 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition (Chaîne de Kobayashi) Soit X une variété analytique complexe connexe. Une chaîne de Kobayashi est une suite finie de disque holomorphes f 1 (D),..., f r (D), et de points p k f k (D) f k+1 (D) pris dans l intersection de deux disques successifs. f r 1 f r D C f 1 f 2 f k x p0 pr 2 p2 p 1 X pr 1 y pr

5 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition Une pseudo distance sur X est une application d : X X R + qui vérifie : - d(x, x) = 0. - d(x, y) = d(y, x). (Symétrie) - d(x, y) d(x, z) + d(z, y). (Sous-additivité)

6 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition Une pseudo distance sur X est une application d : X X R + qui vérifie : - d(x, x) = 0. - d(x, y) = d(y, x). (Symétrie) - d(x, y) d(x, z) + d(z, y). (Sous-additivité) Une distance sur X est une pseudo-distance qui sépare les points, c est-à-dire qui vérifie : (x y) (d(x, y) > 0).

7 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition Une pseudo distance sur X est une application d : X X R + qui vérifie : - d(x, x) = 0. - d(x, y) = d(y, x). (Symétrie) - d(x, y) d(x, z) + d(z, y). (Sous-additivité) Une distance sur X est une pseudo-distance qui sépare les points, c est-à-dire qui vérifie : (x y) (d(x, y) > 0). Définition La pseudo-distance de Kobayashi entre x et y := longueur minimale des chaînes de Kobayashi x y.

8 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition (Pseudo-norme de Kobayashi-Royden) C est une version infinitésimale de la pseudo-distance de Kobayashi. On appelle disque holomorphe centré une application f : D X, f (0) = x. Pour tout vecteur V T X,x, on définit : V x := inf { α: f : D X, f (0) = x, f ( x ) = V α }. 0 x f x V f x D C f ( D ) X X

9 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Exemple Soit f : D X un disque holomorphe centré en x, tel que : { f (0) = x X. f ( x ) = V TX,x. Si f est la restriction à D d une application holomorphe D(R) X du disque complexe de rayon R à valeurs dans X, alors : V x 1 R. En particulier, si f est la restriction à D d une application entière, f x = 0.

10 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Exemple Soit f : D X un disque holomorphe centré en x, tel que : { f (0) = x X. f ( x ) = V TX,x. Si f est la restriction à D d une application holomorphe D(R) X du disque complexe de rayon R à valeurs dans X, alors : V x 1 R. En particulier, si f est la restriction à D d une application entière, f x = 0. Interprétation : inverse de la taille maximal des disques holomorphes centrés en x tangents à V.

11 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Théorème (Royden, admis) Cette métrique infinitésimale induit par intégration la pseudo-distance de Kobayashi.

12 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition On dit d une variété analytique complexe qu elle est hyperbolique au sens de Kobayashi, si la pseudo-distance de Kobayashi est une vraie distance.

13 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition On dit d une variété analytique complexe X qu elle est hyperbolique au sens de Brody s il n existe pas d application f : C X holomorphe entière non-constante à valeurs dans X. f f (C) C X

14 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition On dit d une variété analytique complexe X qu elle est hyperbolique au sens de Brody s il n existe pas d application f : C X holomorphe entière non-constante à valeurs dans X. f f (C) C X Proposition Une variété hyperbolique au sens de Kobayashi est hyperbolique au sens de Brody.

15 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Théorème (Critère de Brody) Réciproquement, toute variété compacte hyperbolique au sens de Brody est hyperbolique au sens de Kobayashi.

16 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Théorème (Critère de Brody) Réciproquement, toute variété compacte hyperbolique au sens de Brody est hyperbolique au sens de Kobayashi. Proposition (Lemme de reparamétrisation de Brody) Soit X une variété complexe lisse, munie d une métrique hermitienne h et f : D X un disque holomorphe. Pour tout r [0, 1) il existe R r f (0) h et un biholomorphisme ψ : D(R) D(r) tels que : { (f ψ) (0) h = 1. (f ψ) (t) h 1. 1 t R 2

17 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Théorème (Picard) Il n existe pas d application f : C X holomorphe entière non-constante à valeurs dans le complémentaire X de trois points dans la sphère de Riemann S = Ĉ. f f (C) X C S

18 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Proposition Le revêtement universel de la sphère de Riemann S est le disque unité D C.

19 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Proposition Le revêtement universel de la sphère de Riemann S est le disque unité D C. Propriété de relèvement.

20 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Proposition Le revêtement universel de la sphère de Riemann S est le disque unité D C. Propriété de relèvement. Proposition (Lemme de Liouville) Toute application holomorphe entière C D est constante.

21 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. L espace projectif Par définition, P n C est l espace des droites de Cn+1. Il peut aussi être vu comme le quotient de C n+1 \ {0} par la relation être proportionnels.

22 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. L espace projectif Par définition, P n C est l espace des droites de Cn+1. Il peut aussi être vu comme le quotient de C n+1 \ {0} par la relation être proportionnels. Exemple L espace projectif P 1 C s identifie à la sphère de Riemann S.

23 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. L espace projectif Par définition, P n C est l espace des droites de Cn+1. Il peut aussi être vu comme le quotient de C n+1 \ {0} par la relation être proportionnels. Exemple L espace projectif P 1 C s identifie à la sphère de Riemann S. Coordonnées homogènes, coordonnées locales.

24 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition (Hyperplans en position générale) Dans P n+1 C, les (m + 1) hyperplans H 0 = ker l 0,..., H m = ker l m sont dits en position générale lorsque (n + 1) quelconques des formes linéaires l i sont toujours linéairement indépendantes

25 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Définition (Hyperplans en position générale) Dans P n+1 C, les (m + 1) hyperplans H 0 = ker l 0,..., H m = ker l m sont dits en position générale lorsque (n + 1) quelconques des formes linéaires l i sont toujours linéairement indépendantes Théorème (Green, admis) Il n existe pas d application f : C X holomorphe entière non-constante à valeurs dans le complémentaire X de 2n + 1 hyperplans en position générale dans l espace projectif P n C.

26 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Hypersurface algébrique projective générique. Une hypersurface algébrique projective est définie par une seule équation polynomiale en coordonnées homogènes : P = α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1. α =d

27 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Hypersurface algébrique projective générique. Une hypersurface algébrique projective est définie par une seule équation polynomiale en coordonnées homogènes : P = α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1. α =d Un ouvert de Zariski est le complémentaire d un sous-ensemble algébrique.

28 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Hypersurface algébrique projective générique. Une hypersurface algébrique projective est définie par une seule équation polynomiale en coordonnées homogènes : P = α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1. α =d Un ouvert de Zariski est le complémentaire d un sous-ensemble algébrique. Définition (Hypersurface générique) Un ensemble générique d hypersurfaces algébriques projectives est un ouvert de Zariski dans l espace projectif des coefficients des équations définissantes.

29 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Conjecture (Kobayashi, 1970) Soit X n P n+1 C une hypersurface algébrique complexe projective lisse générique vérifiant : deg X 2 dim X + 1, alors toute courbe holomorphe entière sur X est constante. f f (C) C X

30 Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. Conjecture (Green-Griffiths, 1979) Soit X n P n+1 C une hypersurface algébrique complexe projective lisse générique vérifiant : deg X dim X + 3, alors il existe une sous-variété propre Y X contenant toutes les courbes holomorphes entières non constantes sur X. f Y f (C) C X

31 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. 1 Introduction à l hyperbolicité. Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. 2 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. 3 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion

32 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Hypersurface universelle Dans un système de coordonnées homogènes [Z 0, Z 1,..., Z n ], une hypersurface algébrique projective de P n+1 C de degré d est le lieu d annulation d une équation polynomiale de degré α = d : P = α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1, où il y a N = ( ) n+1 d paramètre A,...,.

33 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Hypersurface universelle Dans un système de coordonnées homogènes [Z 0, Z 1,..., Z n ], une hypersurface algébrique projective de P n+1 C de degré d est le lieu d annulation d une équation polynomiale de degré α = d : P = α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1, où il y a N = ( ) n+1 d paramètre A,...,. Définition L hypersurface universelle de degré d de P n+1 C est le lieu d annulation dans P N 1 C P n+1 C du polynôme général de degré d : P d (A,..., ; Z 0, Z 1,..., Z n+1 ) := α1 α A α1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1. α =d

34 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Approche extrinsèque/intrinsèque L intersection de l hypersurface universelle avec {A α1,...,α n } P n+1 C est l hypersurface X n P n+1 C de degré d définie par l équation : α1 α Aα1,...,α n Z 0 Z n+1 n+1, = 0. On peut donc voir les hypersurfaces projectives dans H (approche extrinsèque), ou en coordonnées locales (approche intrinsèque).

35 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. La contrainte f (C) X donne une équation algébrique qui doit être satisfaite par f. Par différentiation, on obtient des équations différentielles algébriques, qui doivent être satisfaites par f et ses dérivées. On aimerait obtenir assez d équations différentielles algébriques pour pouvoir effectuer une élimination algébrique des dérivées de f, et ainsi obtenir une équation différentielle algébrique d ordre zéro i.e. la dégénérescence algébrique.

36 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. La contrainte f (C) X donne une équation algébrique qui doit être satisfaite par f. Par différentiation, on obtient des équations différentielles algébriques, qui doivent être satisfaites par f et ses dérivées. On aimerait obtenir assez d équations différentielles algébriques pour pouvoir effectuer une élimination algébrique des dérivées de f, et ainsi obtenir une équation différentielle algébrique d ordre zéro i.e. la dégénérescence algébrique. Cas n = 2 Siu. On ne sait pas faire pour n > 2. On utilise donc en remplacement une approche intrinsèque, en coordonnées pour trouver des équations.

37 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit X n une variété analytique complexe de dimension n. Définition (κ-jets) π Le fibré des κ-jets de courbes holomorphes J κ X est l ensemble des classes d équivalences des applications holomorphes C X pour la relation d équivalence : f g si les dérivées coïncident à l ordre κ au point x.

38 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit X n une variété analytique complexe de dimension n. Définition (κ-jets) π Le fibré des κ-jets de courbes holomorphes J κ X est l ensemble des classes d équivalences des applications holomorphes C X pour la relation d équivalence : f g si les dérivées coïncident à l ordre κ au point x. C est un fibré holomorphe. La projection est π(f ) = f (0). Par la formule de Taylor : J κ,x ( C n) κ.

39 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Proposition (Faà di Bruno) Soient f : C X une application de classe C κ et ψ : C C un changement de variable de classe C κ, alors : (f ψ) (κ) = κ f (k) ψ k=1 p(κ,k) κ! λ 1! λ 2! λ κ! ( ) κ ψ (i) λi, i! i=1 où p(κ, k) est l ensemble des partitions λ 1,..., λ κ de k vérifiant : κ i=1 λ i = k, κ i=1 iλ i = κ.

40 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Proposition (Faà di Bruno) Soient f : C X une application de classe C κ et ψ : C C un changement de variable de classe C κ, alors : (f ψ) (κ) = κ f (k) ψ k=1 p(κ,k) κ! λ 1! λ 2! λ κ! ( ) κ ψ (i) λi, i! i=1 où p(κ, k) est l ensemble des partitions λ 1,..., λ κ de k vérifiant : κ i=1 λ i = k, κ i=1 iλ i = κ. Corollaire pour κ = 1 J 1 = T X est un fibré vectoriel mais J κ n est pas un fibré vectoriel pour κ > 1.

41 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Notations Soit X n une variété complexe de dimension n 2 vue en coordonnées locales holomorphes centrées : (x 1,..., x n ).

42 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Notations Soit X n une variété complexe de dimension n 2 vue en coordonnées locales holomorphes centrées : (x 1,..., x n ). application holomorphe locale : C ξ ( f 1 (ξ),..., f n (ξ) ).

43 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Notations Soit X n une variété complexe de dimension n 2 vue en coordonnées locales holomorphes centrées : (x 1,..., x n ). application holomorphe locale : C ξ ( f 1 (ξ),..., f n (ξ) ). variable indépendante : x i λ λ f i ξ λ.

44 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Notations Soit X n une variété complexe de dimension n 2 vue en coordonnées locales holomorphes centrées : (x 1,..., x n ). application holomorphe locale : C ξ ( f 1 (ξ),..., f n (ξ) ). variable indépendante : κ-jet d application : x i λ λ f i ξ λ. J κ f := ( x 1, x 2,..., x κ ).

45 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition (opérateurs différentiels algébriques d ordre κ) Dans un repère local (x 1,..., x n ), ils sont de la forme générale : P(J κ f ) = κ, (α 1,α 2,...,α κ) (N n ) κ a α1,α 2,...,α κ (f ) x α1 1 x α 2 2 x ακ où les fonctions a α1,α 2,...,α κ : C n C sont holomorphes.

46 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition (opérateurs différentiels algébriques d ordre κ) Dans un repère local (x 1,..., x n ), ils sont de la forme générale : P(J κ f ) = κ, (α 1,α 2,...,α κ) (N n ) κ a α1,α 2,...,α κ (f ) x α1 1 x α 2 2 x ακ où les fonctions a α1,α 2,...,α κ : C n C sont holomorphes. Définition (degré) On gradue l algèbre de ces opérateurs par le degré (ou poids) correspondant au nombre de "primes" : deg ( x α 1 1 x α 2 2 x ) κ ακ := α1 + 2 α κ α κ.

47 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition Pour tout entier m, on appelle fibré de jets de Green-Griffiths de poids m et on note : E GG κ,mt X C[J κx] l ensemble des polynômes (en les variables de κ-jets d applications holomorphes C X n ) homogènes de poids m.

48 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition Pour tout entier m, on appelle fibré de jets de Green-Griffiths de poids m et on note : E GG κ,mt X C[J κx] l ensemble des polynômes (en les variables de κ-jets d applications holomorphes C X n ) homogènes de poids m. C est un fibré vectoriel (Faà di Bruno).

49 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Filtration de l espace des différentielles de jet de Green-Griffiths Intuitivement un polynôme de poids m : P(J κ f ) = a α1,α 2,...,α κ (f ) x α 1 1 x α 2 2 x κ ακ, α 1 +2α 2 + +α κ=m ressemble à une combinaison linéaire de produits (tensoriels) de monômes élémentaires (individuellement symétriques par le lemme de Schwartz) X α k k. Il est tentant d écrire une décomposition locale sous la forme (volontairement imprécise) : E GG κ,m = S α 1 (T X ) S ακ (T X ).

50 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Cependant l égalité sur les fibrés n est pas satisfaite : la formule de Faà di Bruno montre que l application de transition fait apparaître des termes d ordres inférieurs. Notre première intuition n est donc pas tout à fait rigoureuse. Mais quitte à négliger ces termes, les indéterminées se comportent de la façon attendue. Cette approximation revient à passer à un espace gradué sur E GG n,κ,m

51 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Sous-fibré du fibré de jets de Green-Griffith G k,m En,κ,m GG constitué des polynômes ne faisant intervenir que des indéterminées {Xλ i : λ k} de poids inférieur ou égal à k : G k,m := E GG κ,m X i λ : 1 λ k alg. On vérifie aisément à l aide la formule de Faà di Bruno qu il s agit d un sous-fibré. On une filtration naturelle sur G k,m associée au rôle particulier de x k. On note Fk l le sous-fibré de G k,m constitués de polynômes où x k apparaît avec une puissance de longueur au plus l. On a la filtration croissante : {0} F 0 k F 1 k F m k k = G k,m (1)

52 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. On note S l (TX ) la l-eme puissance symétrique de X. Proposition En observant que E GG n,κ,m = G κ,m, on obtient par récurrence : Gr E GG n,κ,m = l l κ κ=m S l 1 (T X ) S lκ (T X ).

53 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition Un diagramme de Young est un ensemble de cases justifiées à gauche et en haut. En comptant le nombre de cases dans chaque ligne, on peut l interpréter comme la représentation graphique d une partition d un entier.

54 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition Un tableau (semi-standard) de Young T est un diagramme de Young dont les cases sont remplies par des entiers : strictement croissants selon les colonnes. croissants selon les lignes

55 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. On définit alors deux sous-groupes de S d : P α comme le sous-groupe des permutations de {1, 2,..., d} qui préservent chaque ligne de T. Q α comme le sous-groupe des permutations de {1, 2,..., d} qui préservent chaque colonne de T.

56 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. On définit alors deux sous-groupes de S d : P α comme le sous-groupe des permutations de {1, 2,..., d} qui préservent chaque ligne de T. Q α comme le sous-groupe des permutations de {1, 2,..., d} qui préservent chaque colonne de T. Définition (symétriseur de Young) Pour chaque diagramme de Young α, on définit un élément de l algèbre de groupe C[S d ] de la façon suivante : c α := σ P α e σ σ Q α sgn(σ )e σ

57 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit V un espace vectoriel complexe. Soit α une partition de l entier d. On note V α une version de V d où les versions de V sont indexées par les cases de α.

58 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit V un espace vectoriel complexe. Soit α une partition de l entier d. On note V α une version de V d où les versions de V sont indexées par les cases de α. On a alors une action naturelle du symétriseur de Young c α sur V α.

59 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit V un espace vectoriel complexe. Soit α une partition de l entier d. On note V α une version de V d où les versions de V sont indexées par les cases de α. On a alors une action naturelle du symétriseur de Young c α sur V α. Proposition (Module de Schur) Les représentations irréductibles de Gl(V ) sont les espaces vectoriels : S α( E ) := c α ( E α ).

60 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Soit V un espace vectoriel complexe. Soit α une partition de l entier d. On note V α une version de V d où les versions de V sont indexées par les cases de α. On a alors une action naturelle du symétriseur de Young c α sur V α. Proposition (Module de Schur) Les représentations irréductibles de Gl(V ) sont les espaces vectoriels : S α( E ) := c α ( E α ). Proposition (Fibré de Schur) Les fibres S α( T X,x) se recollent en un fibré vectoriel.

61 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. S (n,0,...,0)( V ) = S n( V ) = V V.

62 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. S (n,0,...,0)( V ) = S n( V ) = V V. S (1,1,...,1,0...,0)( V ) = n ( V ) = V V.

63 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. S (n,0,...,0)( V ) = S n( V ) = V V. S (1,1,...,1,0...,0)( V ) = n ( V ) = V V. Exemple (un autre cas simple) T = c T (e 1 e 2 e 3 ) = 1 3 (id (13)) (id + (12))(e 1 e 2 e 3 ) = (e 1 e 2 ) e 3 (symétrie par rapport aux lignes, antisymétrie par rapport aux colonnes.) S (2,1,0) (V ) = ( V V ) V.

64 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Proposition (Formule de Pieri) Pour tout diagramme de Young α, on a : S α S k = S β, β où on obtient les diagrammes β à partir de α en ajoutant k cases sans en placer deux dans la même colonne.

65 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Proposition (Formule de Pieri) Pour tout diagramme de Young α, on a : S α S k = S β, β où on obtient les diagrammes β à partir de α en ajoutant k cases sans en placer deux dans la même colonne. Exemple : S (2,1,0) S (2,0,0) = S (2,2,1) + S (3,1,1) + S (3,2,0) + S (4,1,0).

66 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Corollaire Si α est une partition de l entier n telle que α k = α k+1 = = α n = 0, alors : S α( T X ) S q ( T X ) = νλ S λ (T X ), où les termes S λ (TX ) qui apparaissent avec une multiplicité ν λ N non nulle vérifient : λ k+1 = λ k+2 = = λ n = 0.

67 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Corollaire Soit k < n et soient (q 1,..., q k ) des entiers. Le produit tensoriel d algèbres symétriques : S q 1 ( T X ) S q k ( T X ) = νλ S λ (T X ) se décompose en somme de représentations irréductibles, où les termes S λ (TX ) qui apparaissent avec une multiplicité ν λ N non nulle vérifient : λ k+1 = λ k+2 = = λ n = 0.

68 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. Définition (Contenu de T ) Soit T un tableau de Young, le contenu de T est le comptage des entiers avec lesquels il est rempli. Théorème Gr E GG n,κ,mx = α 1 α 2... α n 0 M κ,m α S (α 1,α 2,...,α ( n) TX ) où la multiplicité Mα κ,m compte le nombre de tableaux de forme α et de contenu l qui vérifie l l κ κ = m.

69 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion 1 Introduction à l hyperbolicité. Deux définitions de l hyperbolicité. Exemples historiques. Conjectures célèbres. 2 Variables de jets. Différentielles de jets de Green-Griffiths. Décomposition en fibrés de Schur. 3 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion

70 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Effective Algebraic Degeneracy. DIVERIO-MERKER-ROUSSEAU C est le premier résultat effectif en dimension quelconque : Théorème (Diverio-Merker-Rousseau) Pour toute hypersurface projective lisse générique X n P n+1 C de degré d 2 n5 n + 3 il existe une sous-variété propre Y X contenant l image de toute fonction holomorphe entière non constante f : C X. f Y f (C) C X

71 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Soit X une variété algébrique et L un fibré en droite de base X. Définition (Fibré ample) Le fibré en droites L est très ample s il existe un plongement fermé X P N C tel que L s identifie au fibré tautologique O X (1) := O P N (1) X. C Le fibré en droites L est ample si une puissance tensorielle L m de L est très ample.

72 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Lemme à la Ahlfors-Schwarz Théorème (Bloch, Green-Griffiths, D ly, Siu) Soient X une variété (algébrique) projective complexe, A un fibré en droites ample sur X et soit P H 0( X, Eκ,m GG A 1) une section globale non nulle du fibré de Green-Griffiths translaté par l inverse de A. Alors toute application holomorphe entière non-constante f : C X vérifie l équation différentielle algébrique : ( P f,..., f (κ)) 0.

73 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Plan de preuve de Siu Trouver une section. C est à dire montrer que : h 0( X, E GG κ,m( T X ) A 1 ) > 0. Engendrer de nombreuses sections, en utilisant des champs de vecteurs avec des pôles contrôlés, dont la liste effective a été donnée par Merker. On utilise ici l approche extrinsèque de Siu. Élimination algébrique pour obtenir une équation différentielle algébrique de degré 0 i.e. la dégénérescence algébrique.

74 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Complex projective hypersurfaces of general type : toward a conjecture of Green and Griffiths. MERKER Premier résultat en degré optimal n + 3 pour la première étape : Théorème (Merker) Pour tout m, dès que deg(x) n + 3, on a l inégalité : h 0( X, E GG κ,m( T X ) A 1 ) > 0. (κ, m )

75 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Complex projective hypersurfaces of general type : toward a conjecture of Green and Griffiths. MERKER Premier résultat en degré optimal n + 3 pour la première étape : Théorème (Merker) Pour tout m, dès que deg(x) n + 3, on a l inégalité : h 0( X, E GG κ,m( T X ) A 1 ) > 0. (κ, m ) Par la suite on ne note plus A 1, qui est sous-entendu.

76 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Définition La caractéristique d Euler d un fibré en droites E peut être obtenue comme la somme alternée de ses dimension cohomologiques : χ(x, E) = h 0 (X, E) h 1 (X, E) + h 2 (X, E) Une façon de minorer h 0 (X, E) est donc de minorer les dimensions impaires (par zéro) et de majorer les dimension paires h 2i (X, E): i > 0 : ( ) ( ) h 0 (X,E)=χ(X,E) h 2 (X,E)+h 4 (X,E)+ + h 1 (X,E)+h 3 (X,E)+

77 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Proposition Soit E un fibré vectoriel muni d une filtration descendante : E = E 0... E p E p+1... E r = {0}, alors pour tout q N, le q-eme espace de cohomologie H q( X, E ) du fibré E vérifie : dim H q( X, E ) r 1 dim H q( ) X, E p E p+1. p=0

78 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Démonstration. Il est bien connu que la suite exacte courte : {0} E p E p+1 E E p+1 E E p {0} donne une suite exacte longue d espaces vectoriels :... H q( X, E p E p+1 ) fp H q( X, E E p+1 ) gp H q( X, E E p )... D où les r inégalités : dim H q( X, E E p+1 ) dim H q ( X, E E p ) dim H q ( X, E p E p+1 ). On sommant ces inégalités, presque tous les termes de gauche se compensent par effet domino. En remarquant que E E 0 = {0} et E E r = E, on obtient le résultat.

79 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Une remarque de Diverio Théorème (Brückmann) Soit X n P n+1 C une hypersurface algébrique projective lisse de dimension n. Pour tout tableau de Young T ayant strictement moins de n = dim(x) lignes non vides, on a l annulation : H 0( X, S T ( T X ) ) = {0}. Corollaire Pour tout m et pour 1 κ < n : H 0( ) X, Eκ,mT GG X = 0.

80 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Proposition On peut se ramener à l espace gradué : χ ( X, Eκ,mT GG X ) ( = χ X, Gr E GG κ,mtx ). la caractéristique d Euler est additive.

81 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Schéma de la preuve de Merker Fibré des différentielles de jets de Green-Griffiths Décomposition en fibrés de Schur caractéritique d Euler : χ = χ ( S α) dim. cohom. paires : h 2i h 2i( S α) ESTIMATIONS DIFFICILES h 0 χ + h 2i κ,m > 0

82 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion On obtient le résultat plus précis : Théorème (Merker) On a la minoration asymptotique : h 0( X, E GG κ,m( T X ) ) m (κ+1)n 1 (κ!) n ((κ + 1)n 1)! n (log κ)n ( (d(d n 2) + O n,d (log κ) n 1 )) ( + O n,d,κ m (κ+1)n 2 ). n!

83 effective. Existence de sections globales en degré optimal. Conclusion Conclusion Rencontre hyperbolicité : Orsay, 4 5 nov. Généralisation C p X n : mon mémoire de mastère. Questions?

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Fonctions de deux variables. Mai 2011 Fonctions de deux variables Dédou Mai 2011 D une à deux variables Les fonctions modèlisent de l information dépendant d un paramètre. On a aussi besoin de modéliser de l information dépendant de plusieurs

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables PCSI 2013 2014 Certaines partie de ce chapitre ne seront utiles qu à partir de l année prochaine, mais une grande partie nous servira dès cette année.

Plus en détail

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle Chapitre 6 Fonction réelle d une variable réelle 6. Généralités et plan d étude Une application de I dans R est une correspondance entre les éléments de I et ceu de R telle que tout élément de I admette

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Fonctions homographiques

Fonctions homographiques Seconde-Fonctions homographiques-cours Mai 0 Fonctions homographiques Introduction Voir le TP Géogébra. La fonction inverse. Définition Considérons la fonction f définie par f() =. Alors :. f est définie

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Catalogue des connaissances de base en mathématiques dispensées dans les gymnases, lycées et collèges romands.

Catalogue des connaissances de base en mathématiques dispensées dans les gymnases, lycées et collèges romands. Catalogue des connaissances de base en mathématiques dispensées dans les gymnases, lycées et collèges romands. Pourquoi un autre catalogue en Suisse romande Historique En 1990, la CRUS (Conférences des

Plus en détail

Master de Recherche première année. Programme de cours 2008-2011

Master de Recherche première année. Programme de cours 2008-2011 Master de Recherche première année Mention : Mathématiques et Applications Spécialité : Mathématiques fondamentales et appliquées Responsable : Xue Ping WANG Programme de cours 2008-2011 Module M1 : Analyse

Plus en détail

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

FEUILLETAGES PAR VARIÉTÉS COMPLEXES ET PROBLÈMES D UNIFORMISATION LAURENT MEERSSEMAN

FEUILLETAGES PAR VARIÉTÉS COMPLEXES ET PROBLÈMES D UNIFORMISATION LAURENT MEERSSEMAN FEUILLETAGES PAR VARIÉTÉS COMPLEXES ET PROBLÈMES D UNIFORMISATION LAURENT MEERSSEMAN Abstract. Ce texte est une introduction aux feuilletages par variétés complexes et aux problèmes d uniformisation de

Plus en détail

CNAM UE MVA 210 Ph. Durand Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul dierentiel 2

CNAM UE MVA 210 Ph. Durand Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul dierentiel 2 CNAM UE MVA 210 Ph. Duran Algèbre et analyse tensorielle Cours 4: Calcul ierentiel 2 Jeui 26 octobre 2006 1 Formes iérentielles e egrés 1 Dès l'introuction es bases u calcul iérentiel, nous avons mis en

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Master of Science en mathématiques 2015-2016

Master of Science en mathématiques 2015-2016 Remarques liminaires : 1/9 Ce master à 90 ECTS (3 semestres) permet 2 orientations distinctes : - Un master général en mathématiques - Un master qui permet de choisir des mineurs en finance, statistique

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel

Plus en détail

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1 Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1 Définition: La cinématique est une branche de la mécanique qui étudie les mouements des corps dans l espace en fonction du temps indépendamment des causes

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Deux disques dans un carré

Deux disques dans un carré Deux disques dans un carré Table des matières 1 Fiche résumé 2 2 Fiche élève Seconde - version 1 3 2.1 Le problème............................................... 3 2.2 Construction de la figure avec geogebra...............................

Plus en détail

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 OBLIGATOIRE MATHÉMATIQUES. Série S. Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 OBLIGATOIRE MATHÉMATIQUES. Série S. Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 MATHÉMATIQUES Série S Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE Les calculatrices électroniques de poche sont autorisées, conformément à la

Plus en détail

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Mesures gaussiennes et espaces de Fock Mesures gaussiennes et espaces de Fock Thierry Lévy Peyresq - Juin 2003 Introduction Les mesures gaussiennes et les espaces de Fock sont deux objets qui apparaissent naturellement et peut-être, à première

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 204 Corrigé EXERCICE 4 points Commun à tous les candidats. Proposition fausse. La tangente T, passant par les points A et B d abscisses distinctes, a pour coefficient

Plus en détail

Complément d information concernant la fiche de concordance

Complément d information concernant la fiche de concordance Sommaire SAMEDI 0 DÉCEMBRE 20 Vous trouverez dans ce dossier les documents correspondants à ce que nous allons travailler aujourd hui : La fiche de concordance pour le DAEU ; Page 2 Un rappel de cours

Plus en détail

Etude de fonctions: procédure et exemple

Etude de fonctions: procédure et exemple Etude de fonctions: procédure et exemple Yves Delhaye 8 juillet 2007 Résumé Dans ce court travail, nous présentons les différentes étapes d une étude de fonction à travers un exemple. Nous nous limitons

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Conversion d un entier. Méthode par soustraction

Conversion d un entier. Méthode par soustraction Conversion entre bases Pour passer d un nombre en base b à un nombre en base 10, on utilise l écriture polynomiale décrite précédemment. Pour passer d un nombre en base 10 à un nombre en base b, on peut

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface Table des matières Préface v I Mise à niveau 11 1 Bases du calcul commercial 13 1.1 Alphabet grec...................................... 13 1.2 Symboles mathématiques............................... 14 1.3

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Calculs de probabilités avec la loi normale

Calculs de probabilités avec la loi normale Calculs de probabilités avec la loi normale Olivier Torrès 20 janvier 2012 Rappels pour la licence EMO/IIES Ce document au format PDF est conçu pour être visualisé en mode présentation. Sélectionnez ce

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Points de Weierstrass d une surface de Riemann compacte

Points de Weierstrass d une surface de Riemann compacte 16 Le journal de maths des élèves, Volume 1 (1994), No. 2 Points de Weierstrass d une surface de Riemann compacte Sandrine Leroy Introduction Nous allons nous intéresser ici à des points très remarquables

Plus en détail

RAPHAËL ROUQUIER. 1. Introduction

RAPHAËL ROUQUIER. 1. Introduction CATÉGORIES DÉRIVÉES ET GÉOMÉTRIE ALGÉBRIQUE Trois exposés à la semaine «Géométrie algébrique complexe» au CIRM, Luminy, décembre 2003 1. Introduction On étudie dans un premier temps les propriétés internes

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Programme de la classe de première année MPSI

Programme de la classe de première année MPSI Objectifs Programme de la classe de première année MPSI I - Introduction à l analyse L objectif de cette partie est d amener les étudiants vers des problèmes effectifs d analyse élémentaire, d introduire

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Fausto Errico Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2012 Table des matières

Plus en détail

ÉVALUATION FORMATIVE. On considère le circuit électrique RC représenté ci-dessous où R et C sont des constantes strictement positives.

ÉVALUATION FORMATIVE. On considère le circuit électrique RC représenté ci-dessous où R et C sont des constantes strictement positives. L G L G Prof. Éric J.M.DELHEZ ANALYSE MATHÉMATIQUE ÉALUATION FORMATIE Novembre 211 Ce test vous est proposé pour vous permettre de faire le point sur votre compréhension du cours d Analyse Mathématique.

Plus en détail

VARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN. À la mémoire de Marco Brunella

VARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN. À la mémoire de Marco Brunella VARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN À la mémoire de Marco Brunella Abstract. Polarized and G-polarized CR manifolds are smooth manifolds endowed with a double structure:

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

O, i, ) ln x. (ln x)2

O, i, ) ln x. (ln x)2 EXERCICE 5 points Commun à tous les candidats Le plan complee est muni d un repère orthonormal O, i, j Étude d une fonction f On considère la fonction f définie sur l intervalle ]0; + [ par : f = ln On

Plus en détail

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome

Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Frédéric Jean Unité de Mathématiques Appliquées ENSTA Le 02 février 2006 Outline 1 2 3 Modélisation Géométrique d un Robot Robot

Plus en détail

Baccalauréat ES/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé

Baccalauréat ES/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé Baccalauréat S/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé A. P. M.. P. XRCIC 1 Commun à tous les candidats Partie A 1. L arbre de probabilité correspondant aux données du problème est : 0,3 0,6 H

Plus en détail

Fonction inverse Fonctions homographiques

Fonction inverse Fonctions homographiques Fonction inverse Fonctions homographiques Année scolaire 203/204 Table des matières Fonction inverse 2. Définition Parité............................................ 2.2 Variations Courbe représentative...................................

Plus en détail

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008) Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut

Plus en détail

Nombre dérivé et tangente

Nombre dérivé et tangente Nombre dérivé et tangente I) Interprétation graphique 1) Taux de variation d une fonction en un point. Soit une fonction définie sur un intervalle I contenant le nombre réel a, soit (C) sa courbe représentative

Plus en détail

Cours de Mécanique du point matériel

Cours de Mécanique du point matériel Cours de Mécanique du point matériel SMPC1 Module 1 : Mécanique 1 Session : Automne 2014 Prof. M. EL BAZ Cours de Mécanique du Point matériel Chapitre 1 : Complément Mathématique SMPC1 Chapitre 1: Rappels

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

Maîtrise universitaire ès sciences en mathématiques 2012-2013

Maîtrise universitaire ès sciences en mathématiques 2012-2013 1 / 6 Remarques liminaires : Ce master à (3 semestres) permet 2 orientations distinctes : - Un master général : "Mathématiques, Systèmes dynamiques et phénomènes d'évolution" - Un master qui permet de

Plus en détail

Master of Science en mathématiques 2013-2014

Master of Science en mathématiques 2013-2014 Remarques liminaires : 1 Ce master à (3 semestres) permet 2 orientations distinctes : 1) Un master général en mathématiques 2) Un master qui permet de choisir des mineurs en finance, statistique, informatique

Plus en détail

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie

Plus en détail

BACCALAUREAT GENERAL MATHÉMATIQUES

BACCALAUREAT GENERAL MATHÉMATIQUES BACCALAUREAT GENERAL FEVRIER 2014 MATHÉMATIQUES SERIE : ES Durée de l épreuve : 3 heures Coefficient : 5 (ES), 4 (L) 7(spe ES) Les calculatrices électroniques de poche sont autorisées, conformement à la

Plus en détail

Définition 0,752 = 0,7 + 0,05 + 0,002 SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS = 7 10 1 + 5 10 2 + 2 10 3

Définition 0,752 = 0,7 + 0,05 + 0,002 SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS = 7 10 1 + 5 10 2 + 2 10 3 8 Systèmes de numération INTRODUCTION SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS Dans un système positionnel, le nombre de symboles est fixe On représente par un symbole chaque chiffre inférieur à la base, incluant

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée EXAMENS D'ADMISSION Admission RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES MATIÈRES Préparation en 3 ou 4 semestres Formation visée Préparation complète en 1 an 2 ème partiel (semestriel) Niveau Durée de l examen

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels.

Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels. Cette partie est consacrée aux nombres. Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels. L aperçu historique vous permettra

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail