RAPPORT DE TRAITEMENT

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Caroline Bertrand
il y a 8 ans
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1 RAPPORT DE TRAITEMENT CONSERVATION RESTAURATION DE : «MARIE MADELEINE» EGLISE SAINT ETIENNE DE FOUGERE(49) JUIN - AOUT 2008 Elisabeth KOLTZ, Atelier de conservation - restauration d œuvres peintes 15, rue dorée F Sablé-sur-Sarthe Tél. : 0033(0) Mail : elisabethkoltz@yahoo.com

Atelier de conservation - restauration d œuvres peintes 15, rue dorée

2 1. Identification - Provenance : Eglise St. Etienne, à Fougeré (49) - Attribution : Anonyme, concernant la datation se référer à Mr Thierry BURON, conservateur pour le CAOA du Maine et Loire. - Sujet : Marie-Madeleine - Dimension : 96 x 75,5 cm - Technique : Huile sur toile, sans cadre 2. Intervention demandée La peinture est en très mauvais état de conservation. En effet, au niveau du support, la toile était très fragilisée, on observe de nombreuses lacunes et déchirures; au niveau de la couche picturale, il y a de nombreuses lacunes pertes ainsi qu un encrassement général. Le but de l intervention est, dans un premier temps, de conserver l œuvre, de stopper sa dégradation, l assainir, faire en sorte qu elle ne s altère pas davantage ; et dans un deuxième temps, de la restaurer afin de lui redonner une meilleure lisibilité. 3. Histoire matérielle : Lieu d exposition : Eglise St Etienne, à Fougeré. 4. Interventions antérieures : Lors du traitement de conservation - restauration, nous avons pu observer que la peinture avait déjà été «restaurée» auparavant. En effet, la couche picturale a été dévernie, mastiquée, surpeinte et revernie. Une pièce de rentoilage a également été posée au revers. 5. Histoire de l art : Il s agit de Marie-Madeleine. Elle est représentait dans la grotte où elle a passé les dernières années de sa vie en ermite, à expier ses pêchés. Au premier plan, un livre et crâne, juste derrière sur le côté, une fiole à parfum rappelant son passé de courtisane. Dans le coin supérieur gauche, un rayon de lumière, lumière divine qui l éclaire. 6. Technique d exécution : Le support : - Toile : il s agit sans doute d une toile de lin qui présente un tissage assez large et irrégulier. Détail de la trame de la toile d origine dans une lacune de couche picturale

En effet, au niveau du support, la toile était très fragilisée, on observe de nombreuses lacunes et déchirures; au niveau de la couche picturale, il y a de nombreuses lacunes pertes ainsi qu un

3 7. Constat d état : - Conditions générales : Le tableau présente d importants problèmes de conservation au niveau du support ainsi que de la couche picturale. Cette œuvre a beaucoup souffert de l humidité. Tableau avant traitement.

du support ainsi que de la couche picturale.

4 - Couche picturale : La peinture présente des problèmes importants d adhésion et de cohésion, problèmes liés aux conditions de conservation, plus particulièrement à l humidité. Il y a un soulèvement généralisé. En effet, la couche picturale est très fragile, elle n adhère plus bien au support, elle semble s être également appauvrie en liant. Il y a des zones importantes de clivage, des soulèvements en cuvette ainsi que des chevauchements et déplacements d écailles. On observe de nombreuses pertes de matières, conséquences de la fragilisation de la peinture, des lacunes plus nombreuses dans la partie inférieure du tableau, notamment dans le bas du vêtement de Marie-Madeleine ainsi que dans le ciel ou il y a des lacunes plus grosses. Détail du crâne et du livre. Détail de l écaillage dans la robe de Marie-Madeleine, zone très lacunaire et chancie.

Il y a des zones importantes de clivage, des soulèvements en cuvette ainsi que des chevauchements et déplacements d écailles.

5 Suite au dévernissage et au dégagement des surpeints, la peinture a été mastiquée. Chaque lacune a été comblée avec un mastic à base de craie et de colle de peau de lapin. Dans un premier temps, il a fallu mettre le mastic à niveau sans déborder sur l original, puis ensuite, le structurer, refaire la texture de la peinture originale (trame de la toile, empâtements). Tableau après masticage.

Dans un premier temps, il a fallu mettre le mastic à niveau sans déborder sur l original, puis

6 Un vernis dammar (10% de résine dammar dans du white spirit) a ensuite été appliqué au spalter afin de saturer les couleurs pour permettre de retoucher les lacunes mastiquées. La retouche a été effectuée avec des peintures Maimeri, peintures spéciales pour la restauration, peintures qui sont réversibles. Tableau au cours de la retouche. Les retouches sont ici, plus mates que la peinture originale, le vernis final va permettre uniformiser l ensemble et de protéger le tableau ainsi que les retouches qui sont réversibles. Une fois la retouche terminée, nous avons reverni le tableau avec le même type de vernis ( Dammar) mais il a été appliqué avec un pistolet à air comprimé.

7 Tableau après traitement.

8 1. Avant traitement 3. Après dévernissage et Masticage 2. Après traitement du support 4. Après traitement

9 1. Avant traitement 2. Après traitement du support 3. Après dévernissage et Masticage 4. Après traitement

10 Traitement de la déchirure dans le ciel du début jusqu à la fin du traitement AVANT APRES

11 AVANT APRES

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