Les principaux enseignements du projet Green Pellets
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- Violette Bonnet
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1 Les principaux enseignements du projet Green Pellets Colloque final du projet Life Green Pellets 23 septembre - Rennes Quel gisement de biomasse disponible? Quel impact du développement de ces filières sur le territoire? Quel impact sur la production alimentaire? 1
2 Résidus d entretien du territoire: fauches de landes et roselières Territoire Combustion Points favorables Milieux à entretenir pour maintenir une biodiversité intéressante Produit sec, PCI intéressant Points défavorables Contraintes de mécanisation de la récolte Coût de collecte élevé (>150 /t) Composition et granulométrie hétérogènes Teneurs élevées en cendres et minéraux Gisement disponible peu valorisé actuellement Des résidus à mélanger au plaquettes de bois Résidus de cultures menues pailles, sarments de vigne Territoire Combustion Points favorables Gisement disponible, non valorisé Limite l usage d herbicide ou le développement de maladies Points défavorables Prive le sol d une ressource en matières organiques Coût de collecte élevé Teneurs élevées en cendres et minéraux Composition variable d une parcelle à l autre, corps étrangers Mobilisation possible dans les bassins d élevage Valorisation en chaudière de grosse puissance 2
3 Cultures annuelles chanvre, fétuque Territoire Combustion Points favorables Intérêt agronomique Souplesse au niveau de l assolement Favorable en combustion pour le chanvre Points défavorables Concurrence la production alimentaire Plutôt défavorable en combustion pour les autres cultures Substitution possible d une culture de vente, avec un intérêt agronomique et environnemental plus favorable Cultures pérennes miscanthus, switchgrass Territoire Combustion Points favorables Limite l érosion et l usage d intrants Gain de temps sur l exploitation Les plus adaptées à la combustion Utilisables également en litière Points défavorables Concurrence alimentaire Bloque la rotation des cultures Substitution possible d une culture de vente avec un intérêt de gain de temps sur l exploitation 3
4 Combustible 15 /MWh Grosse puissance Landes roseaux en mélange Sous-produits de cultures Miscanthus vrac 30 /MWh à 50 /MWh Chaudières bois Granulés mixtes bois/miscanthus Granulés switchgrass Granulés chanvre Petite puissance Chaudières polycombustibles Principaux enseignements sur les exploitations agricoles L autonomie fourragère est déterminante : si une surface importante de l assolement est consacré à la production de fourrages, l agriculteur estime ne pas pouvoir implanter de cultures dédiées. En Ille et Vilaine, deux profils pour les exploitations ayant implanté du miscanthus : Les agriculteurs adhérents historiques de la Coopédom qui sont motivés par la recherche d autonomie (protéique de leur exploitation, énergétique pour la Coopédom) Les doubles actifs et les agriculteurs proches de la retraite, qui cherchent à réduire leur charge de travail. En Vendée, les cultures annuelles et la valorisation des résidus (menues pailles, pailles de colza) sont préférées aux cultures pérennes, estimées trop risquées Ceux qui sont intéressés par les cultures pérennes sont ceux qui souhaitent dégager du temps pour leur élevage hors sol ou en vue de la retraite. 4
5 Exercice d extrapolation sur l ensemble du territoire Hypothèses : Surfaces non disponibles pour les cultures énergétiques, pour préserver l environnement et les élevages Les surfaces en prairies permanentes Les cultures spécialisées (vigne, arboriculture, légumes) Les surfaces en céréales nécessaires pour l alimentation des élevages ne changent pas 20% des éleveurs bovins prêts à remplacer une partie de leur SFP par des cultures énergétiques pérennes, optique de diminution du temps de travail, avec une diminution de l élevage (0 à 10 %) 20% des éleveurs bovins prêts à remplacer une partie de leur SFP par des cultures énergétiques annuelles, optique d intensification de leur atelier bovin (0 à 10 %) Des exploitants prêts à convertir en cultures énergétiques pérennes les parcelles éloignées du siège d exploitation, estimées à 2% de la SCOP (25 à 100 %) 50% des agriculteurs prêts à implanter des cultures énergétiques sur le reste de leur SCOP (1 à 7 %) Implantation des cultures énergétiques selon la simulation Important : ceci une simple simulation, ni une proposition ni une expertise Production de tonnes équivalent pétrole sous forme de biomasse sur 2,7% de la SAU 5
6 Impact environnemental et territorial Impact sur les rotations (fonction de la durée et qualité de la culture) Impact sur les intrants (fonction du risque de lessivage de l azote, de la balance globale azotée, et des IFT) Impact sur la biodiversité Risque de transfert de polluant Impact sur les quantités d eau prélevées Exemple sur 2 paramètres : Biomasse Miscanthus Chanvre Triticale plante Culture Initiale Prairie Cultures* Prairie Cultures* Prairie temp temp temp Cult* Rotation Intrants * moyenne blé et maïs L implantation du miscanthus dégrade les rotations mais améliore l usage d intrants par rapport aux cultures annuelles L implantation du chanvre améliore la rotation et l usage d intrants par rapport aux cultures annuelles Impact environnemental et territorial Impact de l implantation des cultures énergétiques Scénario 1 Scénario 2 Indicateur sur 2 régions Mini Maxi Indicateur en Vendée Mini Maxi Impact rotation 0,38-1,45 1,86 0,32-0,45 1,63 Impact intrants 1,46 0,64 2,86 1,31 0,26 2,75 pérennes triticale Pour ces scénarios, l introduction des cultures énergétiques améliore globalement les rotations et l usage d intrants Rotations dégradées pour certains cantons Un scénario avec moins de cultures pérennes et une culture annuelle moins favorable au niveau des intrants va réduire cet impact Outil pour visualiser l impact de l implantation de cultures énergétiques à utiliser lors de l émergence de projet. 6
7 Impact alimentaire Comparaison des productions du territoire aux besoins et apports journaliers Méthode utilisée développée par le CEREOPA (outil Perfalim) Energie (kcal/j/pers) Besoins moyens quotidiens (FAO, 2008) Apports réels moyens quotidiens d'un français Protéines (g/jour/personne) Protéines animales (g/jour/personne) Besoins moyens quotidiens (FAO, 2008) Apports réels moyens quotidiens d'un français 7
8 Nombre de personnes nourries par la production du territoire Scénario actuel en millions Energie Protéines brutes (végétales et animales) Protéines animales Nombre de personnes nourries Nombre de personnes potentiellement nourries Calcul du potentiel théorique maximal de personnes nourries, hors transformations Le territoire produit les protéines animales nécessaires aux besoins de la population française Compte tenu de la consommation réelle en protéines animales supérieure aux besoins, le territoire fournit les protéines animales de 41,2% des français Nombre de personnes nourries par la production du territoire Scénario cultures énergétiques % en millions % -1% 10 0 Energie Protéines brutes (végétales et animales) Protéines animales Production réelle (basée sur la consommation réelle) Production potentielle (basée sur les besoins) En intégrant ha de cultures énergétiques, soit 2,7% de la SAU, la baisse de production alimentaire du territoire est de 1% Cela permettrait de produire les besoins en chauffage de 1,5 millions de personnes supplémentaires 8
9 Impact territorial Limiter l étalement urbain Préserver et entretenir les prairies et espaces naturels Adapter les exploitations agricoles aux fluctuations des marchés et du climat Limiter la pression des intrants agricoles Conclusion La diversité des gisements envisageables en fonction des systèmes d exploitation et des régions naturelles Valoriser les gisements déjà disponibles Encadrer le développement des cultures énergétiques Des projets nécessitant d être discutés localement Associer au débat sur les cultures énergétiques la remise en question de notre mode d alimentation et des choix fonciers plus définitifs liés à l urbanisation 9
10 Merci de votre attention 10
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