Le jardin au naturel 2012

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1 Le jardin au naturel 2012 La ville de Châteaudun présente cette été, en partenariat avec l association Eure et Loir Nature, l exposition sur les insectes alliés (ou auxiliaires) du jardinier et sur le jardin au naturel. Son objectif est de présenter les démarches et les actions que chacun peut réaliser pour protéger et maintenir la biodiversité dans son jardin et les espaces verts et ainsi réduire et remplacer l usage des produits dangereux pour l homme et l environnement. Vous trouverez sur place des exemples de nichoirs à insectes, muret, tas de bois et autres accessoires comme le composteurs et le récupérateur d eau. Pour plus de renseignements, vous pouvez voir l exposition dans le hall de la mairie.

2 MELANGE FLEURI ET POTAGER Dans le jardin au naturel, le potager est présent aussi. Les insectes ravageurs des cultures comme le puceron, le doryphore, les acariens peuvent être combattus naturellement en rétablissant des cycles naturels entre insectes ravageurs et prédateurs que sont les auxiliaires des cultures (comme la coccinelle, le syrphe). Bleuet Pour cela, il est nécessaire de fournir un toit pour abriter ces insectes auxiliaires l hiver mais aussi leur fournir de quoi se nourrir. Coquelicot Mélange fleuri Il est donc possible de semer ou de planter des plantes procurant du nectar pour les papillons, les syrphes, les coccinelles et leur larves. Ainsi, ces plantes hôtes attirent soit les pucerons, soit les adultes de chrysopes, de coccinelle, d araignées. On appelle cela la Protection Biologique Intégrée. Elle se fait aussi en serre pour la production de plants de légumes. Les variétés naturelles de plantes sont les plus appréciées par rapport aux plantes d ornement qui sont souvent exotiques ou hybrides et qui sont pauvres en pollen du fait de la disparition des pièces reproductrices (pollen). Camomille Il est préférable de semer des mélanges variés qui vont fleurir durant toute la saison estivale: bleuet, centaurée, coquelicot, Digitale camomille, fenouil, aneth, bourrache, thym, sauge, lavande, phacélie, mauve, digitale

3 L HOTEL A INSECTES Cet abri regroupe différents modèles de nichoirs à insectes. Ils sont le refuges de différents insectes pour la période hivernale. Guêpe Les bûches de bois percées accueillent les abeilles et guêpes solitaires pour y pondre leurs œufs. Les trous seront ensuite bouchés par de la boue ou de l argile. Le pot de fleurs avec paille sert pour les perce-oreilles qui vont s y cacher le jour et sortent la nuit pour se nourrir de pucerons sur les arbres fruitiers notamment. Abeille Les bottes de tiges à moelles (ronces, rosiers, framboisiers, sureau) abritent de nombreux hyménoptères comme la guêpe solitaire. Perce-oreille Des briques creuses ont le même objectif. Des planches regroupées vont servir pour les coccinelles adultes. Les boites avec de la paille accueillent les chrysopes. Pour plus de détails, voir l exposition dans le hall de la mairie. Chrysope Coccinelle

4 La Chrysope ou mouche aux yeux d or Les adultes sont des insectes de taille moyenne de 10 à 14 mm de long. Leur couleur peut varier suivant la saison de vert pendant l été, à brun-rouge en fin d été sous l influence du froid. Il présente de grandes antennes et de grandes ailes translucides disposées en toit sur l abdomen. adulte Larve Sa larve est un redoutable prédateur de pucerons, elle en consomme jusqu à 500 pendant la période de son développement (1 mois). Elle pique et suce leur proie de leur contenu puis tisse un cocon blanc pour la nymphe avant la sortie de l adulte. Le refuge va servir pour les adultes pendant la période hivernale. Il est rempli de paille et sera fixer à l abri du vent. Au Printemps, les œufs sont suspendues à un long filament sous les feuilles des plantes à proximité des futures proies Les proies du Chrysope sont: - Les acariens, Psylles, Aleurodes, Cochenilles, Chenilles, larves de drosophiles, divers œufs d insectes. Œufs

5 Le Syrphe Le Syrphe bien qu il ressemble à une guêpe ou une abeille fait partie de la famille des mouches (Diptères) car il ne possède que 2 ailes. La larve est le principal prédateur de pucerons par rapport à l adulte qui est surtout pollinisateur. En effet, la larve peut tuer jusqu à 300 pucerons par nuit, mais n en consomme qu en moyenne 30 à 40 par jour. adulte Au stade adulte, le syrphe joue un rôle essentiel dans la pollinisation des fleurs. Il se nourrit du pollen et du nectar de nombreuses fleurs comme le coquelicot, le pissenlit, la menthe, la phacélie, la carotte sauvage, l achillée millefeuille, la pâquerette et bien d autre. Il est donc dans l intérêt du jardinier de préserver une flore spontanée (pelouse avec pâquerette, coquelicot et autres) pour que la larve et l adulte puissent réaliser leur cycle de vie et aider à réduire les colonies de pucerons. Il ne faut pas utiliser d insecticides sur les pucerons même biologique car ils détruiraient toute nourriture pour les larves ainsi que les adultes. Larve

6 La coccinelle à 7 points Auxiliaire du jardinier, l adulte et la larve sont des prédateurs de pucerons. L adulte en consomme une centaine par jour, notamment sur les rosiers. La larve se développe suite au ponte de printemps près des plantes qui sont souvent le lieu de colonie de pucerons. Elle en consomme plus que l adulte. L adulte éclot après la nymphose de la larve qui es reconnaissable à la couleur rouge et noir de l adulte. Larve adulte Les proies de la coccinelle sont: - Les pucerons, acariens, chenilles.

7 LE TAS DE BOIS: abri pour hérisson, carabe violet, orvet Le hérisson passera l hiver à l abri de broussaille, dans un tas de feuilles, caché sous un tas de bois par exemple. L abri fera environ 20 cm par 35 cm et 20 cm de haut. Par-dessus, un assemblage de diverses branches protègera l ensemble. L emplacement devra être au fond du jardin près d une haie d arbustes variés. Hérisson Carabe Violet Orvet

8 ARBRE MORT Un arbre mort peut servir de refuge pour les coléoptères qui sont principalement actif la nuit et chassent entre autres limaces et pucerons. Le jour, ils sont souvent sous des branches ou à l intérieur du bois pourri. Coléoptères

9 LE TAS DE COMPOST Les feuilles, les épluchures de légumes, la tonte de gazon, les fleurs fanées, les tailles d arbustes sont des déchets organiques qui sont recyclables. Cloporte Ils vont se décomposer grâce aux insectes qui vont les découper, les fragmenter et les digérer afin de former de l humus. Le cloporte, avec sa carapace grise va fragmenter les déchets. La cétoine doré va y pondre ses œufs. Le lithobie, qui est un petit mille pattes, se nourrit de pucerons et de chenille la nuit et se cache dans le compost le jour. Beaucoup d autres organismes font «vivre» le compost: bactéries, vers, champignons Cétoine Dorée Lithobie

10 LE MURET EN PIERRE SECHE Le muret va servir d abri grâce aux différents espaces libres entre les pierres. On va trouver au soleil, le lézard des murailles. Il se réchauffe sur les pierres et attrape les mouches, moustiques, fourmis et divers coléoptères. D autres animaux peuvent s y réfugier comme le crapaud et la belette qui se nourrissent de mulots, campagnols et souris. Lézard des murailles Crapaud Belette

11 LA CABANE DU JARDINIER, LE RECUPERATEUR D EAU ET LE PAILLAGE L eau est indispensable pour le jardinier. Pour cela, un bac va être installé pour récupérer l eau de pluie pour l arrosage des fleurs et des légumes. Cet usage vise aussi à réduire la consommation d eau potable du réseau. Différents types de paillage: paille, feuilles séchées et ardoise Pour compléter la résistance des plantes à la chaleur, la mise en place de paillage est indispensable. Pour cela, il faut épandre sur un sol biné et désherbé une couche de 4 à 6 cm de broyat de branches, de feuilles sèches, de paille, de tontes de gazon séchées et tout autre matériau organique comme le miscanthus ou la paillette de lin. On peut aussi utiliser des matériaux minéraux comme l ardoise, des graviers, de la briques pillée

12 Le jardin au naturel 2012 LES ACTIONS MENEES PAR LE SERVICE ENVIRONNEMENT POUR REDUIRE L USAGE DES PESTICIDES: METHODES PREVENTIVES Dans les massifs de fleurs annuelles et vivaces : -> remplacement des désherbants anti germinatifs par la mise en place de paillage organique (sarrasin, miscanthus, paillette de lin, écorce de peuplier) qui réduisent la levée des graines et améliorent la structure organique du sol, et réduction de l arrosage. -> utilisation d engrais organique afin de réduire l usage d engrais de synthèse azotés (source de nitrate). Dans les massifs d arbustes : -> utilisation du broyats issu du recyclage des tailles d arbustes et branches en régie. -> utilisation de la Grelinette (fourche avec 2 manches) pour le travail du sol sans retourner la terre pour ne pas nuire à la micro faune et à la structure du sol. -> plantation de plantes couvre sol par des plantes vivaces à fleurs et à feuillage coloré pour réduire le désherbage.

13 Le jardin au naturel 2012 LES ACTIONS MENEES PAR LE SERVICE ENVIRONNEMENT POUR REDUIRE L USAGE DES PESTICIDES: -> Choix des plantes demandant moins d eau et le plus adaptées aux différentes expositions. -> Semis de mélange fleuri dans les massifs pour remplacer des espaces vides propices aux plantes adventices. METHODES CURATIVES Sur les bordures et joints de trottoirs, allées en graviers des cimetières : -> Désherbage thermique avec l utilisation ponctuelle de désherbeur thermique à gaz pour réduire la propagation des jeunes plantules. ->Grattage mécanique et manuel, ramassage de la terre dans les caniveaux pour éviter le semis des herbes spontanées. Il est nécessaire de cumuler l ensemble de ces solutions pour les adapter en fonction des sites à entretenir.

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