L internationalisation des groupes non financiers du CAC40 E2002/06
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- Gaspard Armand Ménard
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1 L internationalisation des groupes non financiers du CAC40 E2002/06 L. DERVIEUX * (* * ) Insee, Direction des statistiques d entreprises, division Harmonisation d enquêtes auprès des entreprises. Ce travail a été effectué en collaboration avec Marie-Madeleine Bordes, Direction des Statistiques d entreprises, division Harmonisation d enquêtes auprès des entreprises, Hervé Loiseau et Anne Skalitz, division Synthèse des statistiques d entreprises. 1
2 RÉSUMÉ Cette étude a pour but de comparer les évolutions de certaines données consolidées des groupes non financiers entrant dans la composition du CAC 40 en 2001 avec les évolutions des variables cumulées issues des comptes individuels des entreprises françaises qui leur appartiennent. En effet il arrive que certaines informations délivrées par la statistique publique ne semblent pas cohérentes avec l information financière sur les sociétés cotées, que l on retrouve dans la presse. Il est parfois fait référence à la forte croissance de l activité de certains grands groupes internationaux, alors que la comptabilité nationale donne des signaux de croissance plus modestes et l on se demande pourquoi ces grands groupes ne jouent pas un rôle plus moteur dans la croissance de notre pays. La comparaison de données consolidées mondiales et de données issues d unités juridiques résidentes montre que l apparente divergence des signaux est due à la mondialisation des activités des groupes. En effet les premiers résultats de la comparaison entre données consolidées de groupes et données cumulées de sociétés indiquent une forte progression au niveau mondial des principales variables examinées, chiffre d affaires, effectifs, soldes de résultat et immobilisations, et une progression moindre en France. SUMMARY This paper aims to compare the growth of some of the consolidated data of non-financial groups belonging to the cac40 index in 2001 with the growth of cumulated data using the individual accounts of the French units belonging to these groups. It happens that some information given by the official statistics don t seem consistent with financial information found in the newspapers on listed companies. Some of the big international groups are said to have a strong growth, and the national accounts are showing a less sustained growth. One can ask why these big groups don t have a stronger contribution to the growth of our country. The comparison of consolidated international data and cumulated national data shows that this difference is due to the globalization of the activities of the groups. The first results of that comparison show indeed a strong growth of the main variables at the international level, and a lesser one in France. The variables considered are the number of employees, the turnover, the results and the fixed assets. 2
3 SOMMAIRE INTRODUCTION MÉTHODOLOGIE D IMPORTANTS MOUVEMENTS DE FUSIONS-ACQUISITIONS DANS LA PÉRIODE CONSIDÉRÉE LES GROUPES ÉTUDIÉS UNE FAIBLE PROGRESSION DE L IMPLANTATION EN FRANCE DES GROUPES ÉTUDIÉS... 8 LES EFFECTIFS... 8 LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES LES CHIFFRES D AFFAIRES ET LES RÉSULTATS DES GROUPES ÉTUDIÉS LES CHIFFRES D AFFAIRES LES RÉSULTATS LES RÉSULTATS OPÉRATIONNELS DE GROUPE, EXCÉDENTS BRUTS D EXPLOITATION, RÉSULTAT D EXPLOITATION LES RÉSULTATS NETS PART DU GROUPE, LES RÉSULTATS COMPTABLES LA FORTE PROGRESSION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES MONDIALES
4 INTRODUCTION Cette étude a pour but de comparer les évolutions de certaines données consolidées des groupes non financiers représentant une part importante de l appareil productif français et entrant dans la composition du CAC 40 en 2001, avec les évolutions des variables cumulées issues des comptes individuels des entreprises françaises qui leur appartiennent. En effet il arrive que certaines informations délivrées par la statistique publique ne semblent pas cohérentes avec l information financière sur les sociétés cotées, que l on retrouve dans la presse. Il est parfois fait référence à la forte croissance de l activité de certains grands groupes internationaux, alors que la comptabilité nationale donne des signaux de croissance plus modestes et on se demande pourquoi ces grands groupes ne jouent pas un rôle plus moteur dans la croissance de notre pays. Il ne faut pas voir là un problème de qualité des données à l échelon national. Certes la complexité et les fréquentes modifications de ces grandes organisations ont des conséquences sur les données fournies par les unités juridiques qui leur appartiennent. Ces unités juridiques sont traditionnellement le matériau de base de l élaboration des statistiques d entreprises et par voie de conséquence de la partie de la comptabilité nationale qui appréhende le secteur productif de notre économie. Or certaines données comptables ou d enquête, prises séparément, n ont plus de signification économique. Le cas le plus souvent rencontré est celui des unités légales réalisant d importants chiffres d affaires sans personnel et/ou sans immobilisations, la gestion des moyens ayant été confiée à une unité séparée en vue d accroître la rentabilité du groupe d entreprises auquel elles appartiennent. Dans certains cas on pourrait ainsi être amené à fabriquer des indicateurs non pertinents. Afin d éviter ceci, les travaux de retraitement des données individuelles se font de plus en plus lourds. La comparaison des données consolidées mondiales de ces grands groupes non financiers et des données issues de leurs unités juridiques résidentes en France montre que l apparente divergence des signaux est due à la mondialisation des activités des groupes. En effet les premiers résultats de la comparaison entre données consolidées de groupes et données cumulées de sociétés indiquent une forte progression au niveau mondial des principales variables examinées, chiffre d affaires, effectifs, soldes de résultat et immobilisations, et une progression moindre en France. Ils témoignent aussi de l accroissement du nombre d entreprises incluses dans le périmètre de cette étude et donnent une représentation de l accélération de la mondialisation des plus grands groupes français. Cette accélération est nettement perçue à travers l échantillon des groupes observés, ces derniers étant plus ouverts internationalement que l ensemble de la population des entreprises. Elle va de pair avec l évolution de l indice boursier CAC 40. (Voir graphique ci-dessous). Ce dernier traduit l appréciation de la santé financière des groupes concernés par les marchés financiers. Il traduit à la fois les jugements sur la situation présente, mais également les anticipations d évolutions futures. La corrélation nette entre l évolution de cet indice boursier et les résultats nets Monde entier des groupes du CAC 40 ne fait que le confirmer. Cette évolution (en l occurrence une forte croissance) va de pair sur la période considérée avec une forte croissance des effectifs mondiaux. On constate également que la stagnation de leurs effectifs sur le territoire français est déconnectée de cette évolution mondiale. 4
5 7000 Evolutions de l'indice boursier CAC40, des effectifs et des résultats des groupes non financiers du CAC40 (Source : Comptes consolidés, SUSE) Effectif Monde (unité : milliers) Effectif France (unité : milliers) CAC40 (unité : points d'indice) Résultat net Monde (10k ) 0 5
6 1 - MÉTHODOLOGIE Sources : Rapports annuels et Bulletins des annonces légales, pour les données consolidées de groupes Enquête «liaisons financières» de l INSEE, SUSE (système unifié de statistiques d entreprises) pour le périmètre français des groupes et les données individuelles des entreprises appartenant à un groupe Variables : Chiffre d affaires, effectifs, résultat opérationnel, résultat net courant part du groupe, immobilisations corporelles et incorporelles nettes, pour les données consolidées, avec la partie française de chaque variable, quand elle est disponible, chiffre d affaires, effectifs, excédent brut d exploitation, résultat net comptable, immobilisations corporelles et incorporelles nettes pour les données individuelles d entreprises. L unité monétaire est le million d euros. Calculs effectués sur les données individuelles : Les données individuelles d entreprises sont additionnées pour obtenir les données de groupe par simple cumul. Ceci introduit une surestimation de la variable cumulée«chiffre d affaires» qui n est théoriquement pas sommable et inclut des flux intragroupes. Par ailleurs, il faudrait déduire des résultats agrégés des entreprises la somme des dividendes versés par les entreprises aux autres sociétés du groupe. Quelques précisions sur les variables consolidées utilisées : La variable «chiffre d affaires en France» représente la plupart du temps le chiffre d affaires des groupes par marché (destination), autrement dit, les ventes en France, qu elles soient issues des filiales françaises ou étrangères, alors que le chiffre d affaires issu de Suse est celui des unités résidentes, donc un chiffre d affaires par origine. Le résultat opérationnel en France n est publié que pour un faible nombre de groupes (8 sur 32). Les immobilisations corporelles consolidées peuvent inclure des immobilisations mises à disposition des groupes par contrat de crédit-bail. La valorisation des immobilisations incorporelles dans les comptes consolidés est différente de celle des comptes sociaux. Pour nombre de groupes, y sont inclus les écarts d acquisition résultant des fusions-acquisitions. Le fort accroissement des immobilisations incorporelles constaté dans les comptes consolidés pourrait donc être le reflet des multiples opérations de cette nature qui ont eu lieu ces dernières années et ont affecté la constitution des groupes examinés. Le résultat net part du groupe est la somme du résultat consolidé de la société mère et des résultats consolidés de chaque filiale hors amortissement des écarts d acquisition multipliés par le pourcentage d intérêt du groupe dans la filiale, auxquels on retranche les dotations aux amortissements de l écart d acquisition Les données disponibles : Les données issues de SUSE excluent un groupe pour lequel le traitement statistique a été perturbé lors d une fusion. Il sera réintroduit lors du traitement 2000, pour 2000 et les années antérieures. Les données consolidées «monde» sont disponibles pour tous les groupes. Il n en est pas de même des données consolidées «France» : on ne dispose pas pour toutes les années, des données de 15 groupes pour les effectifs, de 4 groupes pour les chiffres d affaires, de 24 groupes pour les résultats opérationnels. 6
7 2 - D IMPORTANTS MOUVEMENTS DE FUSIONS- ACQUISITIONS DANS LA PÉRIODE CONSIDÉRÉE Entre 1997 et 2000, les plus grands groupes français non financiers se sont transformés, certains recentrant leurs activités, d autres au contraire les étendant. Ainsi, en 1998 Alcatel cède la totalité de l activité de CEGELEC à GEC Alsthom NV, filiale à 50/50 d Alcatel et de GEC, qui devient le groupe Alstom. Alcatel recentre ainsi ses activités dans le secteur des télécommunications. En 2000, il crée Nexans qui regroupe les activités de câbles et devrait se développer de façon autonome. Vivendi, de son côté, est issu de la fusion en 1999 de Havas et de la Compagnie générale des eaux. Il est devenu Vivendi Universal en 2000 en fusionnant avec Seagram. Certains groupes ont fusionné avec des concurrents, parfois étrangers, élargissant ainsi leur champ d activité et poursuivant des alliances et une stratégie de développement à l étranger. En 1999 ABB a fusionné avec Alstom pour devenir ABB Alstom Power. En 1999 toujours, Renault s est allié à Nissan, Aerospatiale Matra a formé EADS avec DASA et CASA, Elf a fusionné avec Total Fina, Rhône- Poulenc avec Hoechst est devenu Aventis. D autres se sont agrandis à l intérieur du territoire national : en 1999, Carrefour a fusionné avec Promodès, Sanofi avec Synthélabo. Sur les 32 groupes étudiés, le tiers a été concerné par ces fusions de grande ampleur, mais beaucoup d autres ont mis en œuvre des politiques de restructuration interne et ont poursuivi des stratégies de développement à l étranger. 3 - LES GROUPES ÉTUDIÉS Ce sont les groupes non financiers rentrant dans la composition de l indice CAC40 en Ils représentent environ 15% des effectifs et du chiffre d affaires des entreprises du champ de SUSE. Le nombre de leurs filiales françaises est passé de 6560 en 1997 à 7025 en 1999 selon les informations recueillies par l enquête «liaisons financières», soit une augmentation d environ 7%. ACCOR AIR LIQUIDE ALCATEL ALSTOM AVENTIS / RHÔNE-POULENC BOUYGUES CAP GEMINI CARREFOUR PROMODÈS CASINO DASSAULT SYSTÈMES EADS / AÉROSPATIALE FRANCE TÉLÉCOM GROUPE DANONE L ORÉAL LAFARGE LAGARDÈRE SCA L.V.M.H. MICHELIN PEUGEOT S.A. PINAULT-PRINTEMPS-REDOUTE RENAULT SAINT-GOBAIN SANOFI-SYNTHÉLABO SCHNEIDER ELECTRIC SODEXHO ALLIANCE SUEZ LYONNAISE DES EAUX TF1 THALÈS / THOMSON CSF THOMSON MULTIMÉDIA TOTAL FINA ELF VALÉO VIVENDI 7
8 4 - UNE FAIBLE PROGRESSION DE L IMPLANTATION EN FRANCE DES GROUPES ÉTUDIÉS Elle est décrite ici par les variables «localisables» dont on dispose, les effectifs et les immobilisations. Les effectifs sur le territoire représentent environ 40% des effectifs mondiaux des groupes. On retrouve le même pourcentage en ce qui concerne les immobilisations corporelles nettes. LES EFFECTIFS La progression des effectifs au niveau mondial a été très forte. Elle ralentit en Elle est fortement positive pour la majorité des groupes sur les quatre années. Elle est manifestement due pour une part importante à la croissance externe de certains d entre eux (Alstom, Aventis, Carrefour, Pinault Printemps Redoute, Vivendi) et témoigne donc de l élargissement du champ mondial considéré. L effectif en France, aussi bien celui des rapports annuels des groupes que celui issu du cumul des effectifs des unités juridiques appartenant aux groupes, est relativement stable sur la même période. Dans les rapports annuels, 17 groupes sur 32 ont donné l information sur leurs effectifs employés en France pour les 4 années. Pour 7 d entre eux on constate une diminution des effectifs en France sur la période La progression globale moyenne est de 5%, alors qu elle est de 43% sur le monde entier. EFFECTIF consolidé Monde EFFECTIF FRANCE SUSE Evolutions des effectifs mondiaux et des effectifs France des groupes non financiers du CAC40 (Source : comptes consolidés, SUSE) Effectif Monde (unité : milliers) Effectif France (unité : milliers)
9 LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES Les immobilisations corporelles nettes ont, elles aussi, fortement progressé au niveau mondial, en valeur courante, de l ordre de 45% sur 4 ans. Cette progression est pour une large part due aux fusions-acquisitions mais, hormis ces vastes fusions, on constate que les immobilisations corporelles nettes de tous les groupes ont progressé de façon soutenue. Le paysage est tout autre lorsqu on considère les immobilisations corporelles nettes cumulées des unités juridiques françaises. Elles représentent un peu plus de 40% du total des immobilisations, mais leur progression sur 3 ans a été quasi stable, voire négative pour 11 groupes sur 32. (millions d euros) Immo corporelles nettes MONDE Immo corporelles nettes SUSE Evolution des immobilisations corporelles nettes mondiales et en France des groupes non financiers du CAC40 Source : Comptes consolidés, SUSE Immobilisations corporelles nettes monde (millions d'euros) Immobilisations corporelles nettes France (millions d'euros) 0 9
10 5 - LES CHIFFRES D AFFAIRES ET LES RÉSULTATS DES GROUPES ÉTUDIÉS LES CHIFFRES D AFFAIRES On retrouve, au niveau du chiffre d affaires, la moindre progression, déjà constatée pour les effectifs et les immobilisations corporelles, des chiffres d affaires «français» par rapport aux chiffres d affaires mondiaux déclarés par les groupes. Les chiffres d affaires mondiaux explosent visiblement en 2000 (+52% sur la période). Les chiffres d affaires consolidés français progressent de 25% dans le même temps. Il faut toutefois prendre les plus grandes précautions avant de déduire quelque chose de significatif de cet indicateur, compte tenu des précisions sur la nature de cette variable apportées en début de document. Par ailleurs, les chiffres d affaires des unités juridiques ont été agrégés à des fins de comparaison, alors que la variable «chiffres d affaires» n est pas sommable. On a donc un chiffre d affaires cumulé des unités juridiques françaises de l ordre de 480 Mds euros en 1999, avec une progression de l ordre de 25% par rapport à l année précédente, alors que les chiffres d affaires consolidés français cumulés atteignent seulement 253 Mds d euros et ne progressent que de 6,5% par rapport à l année précédente. Millions d euros Chiffre d affaires consolidé Monde Chiffre d affaires consolidé France Chiffre d affaires France SUSE Evolution des chiffres d'affaires Monde et France des groupes non financiers du CAC40 Source : Comptes consolidés, SUSE Chiffres d'affaires consolidés Monde (millions d'euros) Chiffres d'affaires cumulés France (millions d'euros) 10
11 LES RÉSULTATS LES RÉSULTATS OPÉRATIONNELS DE GROUPE, EXCÉDENTS BRUTS D EXPLOITATION, RÉSULTAT D EXPLOITATION Les résultats opérationnels publiés dans les comptes consolidés sont eux aussi en très forte progression au niveau mondial. Ils ont augmenté fortement pour la quasi-totalité des groupes. Ceci est aussi vrai des résultats opérationnels publiés au niveau de la France. Cependant peu de groupes publient des résultats à ce niveau de décomposition géographique. Le signal qu indique l addition des soldes de gestion des unités juridiques est de moindre ampleur. L excédent brut d exploitation (EBE) progresse plus faiblement, de l ordre de 5% en moyenne entre 1998 et Cette faible progression cache des disparités fortes entre groupes : 15 groupes ont vu leur EBE reculer plus ou moins fortement, 17 l ont vu augmenter. Le résultat d exploitation progresse plus fortement (+28% entre 1998 et 1999). Millions d euros Résultat opérationnel consolidé Monde EBE Suse France Résultat d exploitation Suse Evolutions des résultats opérationnels Monde et des excédents bruts d'exploitation France des groupes non financiers du CAC40 Source : Comptes consolidés, SUSE Résultats opérationnels consolidés monde (millions d'euros) Excédents bruts d'exploitation France (millions d'euros) 0 11
12 LES RÉSULTATS NETS PART DU GROUPE, LES RÉSULTATS COMPTABLES Les résultats nets part du groupe se sont accrus fortement sur la période. Leur accroissement a été particulièrement fort entre 1999 et Cette variable s entend bien sûr au niveau mondial. L évolution a été aussi forte pour le résultat comptable cumulé des sociétés françaises appartenant à ces mêmes groupes. Cependant la signification de ces variables n est pas identique. Groupe par groupe, leur variation peut même aller dans le sens opposé. Le cumul des résultats comptables incorpore l ensemble des filiales, quel que soit le pourcentage d intérêt du groupe dans la filiale, sans traitement de consolidation. Elle inclut la «Part des intérêts minoritaires» dans le résultat, alors que le «résultat net, part du groupe» issu des comptes consolidés ne le fait pas. Ce traitement a néanmoins l avantage de permettre de fournir des données relatives à l activité en France pour l ensemble des groupes, alors que les données consolidées publiées par les groupes ne comprennent que rarement cette information. De plus la part qui revient aux sociétés du noyau «élargi», qui ne sont pas consolidées globalement est relativement faible en France. Un travail statistique ultérieur permettra de mieux prendre en compte ces éléments. Millions d euros Résultat net, part du groupe Résultat comptable France Suse Evolution des résultats nets part du groupe et des résultats comptables France des groupes non financiers du CAC40 Source : Comptes consolidés, SUSE Résultats nets part du groupe Monde (millions d'euros) Résultats comptables France (millions d'euros) 12
13 6 - LA FORTE PROGRESSION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES MONDIALES Une des progressions les plus marquantes est celle des immobilisations incorporelles nettes, au niveau mondial, présentées dans les comptes consolidés. Pour l ensemble des groupes, elle est en moyenne de 237% sur 4 ans. On peut considérer (à confirmer par une étude plus approfondie) que cette progression est le reflet des acquisitions effectuées par les groupes étudiés dans le monde entier, avec l incorporation des écarts d acquisition. Elle est aussi la conséquence du mode de valorisation adoptée pour ces immobilisations dans les comptes consolidés : les immobilisations incorporelles telles que les parts de marché, les brevets, les marques, les fonds commerciaux font l objet de réestimations alors que, dans les comptes sociaux, les immobilisations incorporelles sont comptabilisées à leur coût historique, les parts de marché ne sont pas incluses. Ainsi, les immobilisations incorporelles nettes agrégées des comptes sociaux progressent beaucoup plus faiblement sur la période Elles représentent moins de 20% des immobilisations incorporelles totales des comptes consolidés. Millions d euros Immo incorporelles nettes MONDE Immo incorporelles nettes France Suse Evolutions des immobilisations incorporelles nettes mondiales et France des groupes non financiers du CAC40 Source : Comptes consolidés, SUSE Immobilisations incorporelles nettes consolidées monde (millions d'euros) Immobilisations incorporelles nettes 0 13
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