Place d Armes, Montréal. Évaluation de l intérêt patrimonial de l aménagement de 1960

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1 Place d Armes, Montréal Évaluation de l intérêt patrimonial de l aménagement de 1960 L u c e L a f o n t a i n e, a r c h i t e c t e Montréal, janvier 2009

2 TABLE DES MATIÈRES Introduction Mise en situation Mandat Structure et méthodologie Principales sources consultées 1. La place d Armes 1.1 Grandes lignes de l aménagement et sens de la place avant L aménagement de 1960 Contexte et principaux acteurs Commande et caractéristiques principales de l aménagement Description et état de conservation 2. Établissement des valeurs patrimoniales Valeurs patrimoniales 3. Synthèse des valeurs patrimoniales 4. Annexes Rappel chronologique Notices biographiques des principaux responsables Bibliographie Page couverture : 1. Vue de la place d Armes, 1962 (229-25A - Ville de Montréal). L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 2

3 INTRODUCTION MISE EN SITUATION Localisée au centre géographique de l Arrondissement historique de Montréal, la place d Armes est la principale place publique de la ville. Depuis son établissement au XVII e siècle, son histoire est associée à l implantation d institutions et de sièges sociaux d entreprises d influence et par la tenue d événements d importance nationale. Bien que son achalandage ait diminué depuis la seconde moitié du XX e siècle, la place d Armes demeure, encore aujourd hui, le lieu de rassemblement et de représentation symbolique le plus significatif de Montréal. Elle possède une valeur patrimoniale nationale exceptionnelle qui, outre celle du lieu-même, est notamment attribuable à la grande qualité des immeubles qui la bordent. 2. Vue de la place d Armes vers l ouest depuis la rue Notre-Dame. (Luce Lafontaine, 2006) 3. Vue de la place d Armes vers le nord depuis le parvis de l Église Notre-Dame. (Luce Lafontaine, 2006) 4. Vue vers la Basilique Notre-Dame et l Édifice Duluth depuis la Place d Armes. (Luce Lafontaine, 2006) 5. Vue générale du coin nord-est de la place, depuis l entrée du coin sud-ouest. (Luce Lafontaine, 2006) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 3

4 D un premier espace public conduisant au puits Gadois jusqu au dessin du square à l anglaise, le traitement de la place d Armes a surtout été minéral. Son aménagement actuel, inauguré en 1961 n a été modifié vraisemblablement qu une fois, en 1980, à l occasion des travaux d obturation des accès aux vespasiennes toujours en sous-sol. L entente sur la Mise en valeur du Vieux-Montréal et du patrimoine montréalais, conclue entre le Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec (MCCCF) et la Ville de Montréal, a pour objectif d assurer la sauvegarde, la réhabilitation et la mise en valeur du quartier ancien. La place d Youville, en 1999, puis le square Victoria, en 2004, ont fait l objet de travaux de réaménagement majeurs. La réfection de la place d Armes est inscrite à la programmation de l entente intergouvernementale et l équipe de professionnels chargée de sa réalisation a été retenue. On prévoit débuter les travaux au printemps Dans ce contexte, il importe d établir la valeur patrimoniale de l aménagement de la place d Armes réalisé vers 1960 afin d identifier les différentes composantes qui participent à cette valeur et contribuent à sa compréhension. Cette analyse doit précéder toute intervention projetée sur n importe laquelle de ses parties qui pourrait l altérer. MANDAT C est dans le cadre des analyses préalables au projet de réaménagement de la place d Armes que la Ville de Montréal a mandaté Luce Lafontaine, architecte afin de produire une «Évaluation de l intérêt patrimonial de l aménagement de 1960». Cette étude est produite sous l autorité de la ville de Montréal, avec la collaboration de M. Gabriel Bodson, conseiller en aménagement, et de M. Robert Desjardins, architecte paysagiste, respectivement du Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, et du Service du développement culturel, de la qualité du milieu de vie et de la diversité ethnoculturelle de la Ville de Montréal. Elle a pour objectifs de déterminer, d une part, la valeur patrimoniale de l aménagement de la place d Armes réalisé en 1960 et, d autre part, d en identifier les éléments caractéristiques, s il y a lieu, afin d en assurer la conservation et la mise en valeur. L observation et l analyse des différentes composantes de l ouvrage ont été réalisées en en octobre Les recherches et la rédaction ont été effectuées de septembre et décembre Vue panoramique de la place d Armes, sans date (fr.wikipedia.org) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 4

5 7. Vue aérienne de la Place d Armes (Ville de Montréal) STRUCTURE ET MÉTHODOLOGIE Qu il s agisse de patrimoine ancien ou récent, la perception des données permettant d établir la valeur patrimoniale d un site et des constructions qui s y trouvent est faite par le biais de l analyse historique de ceux-ci et en regard de leur intégrité. S appuyant sur les termes de référence élaborés par le Bureau du patrimoine, de la toponymie et de l expertise du Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine de la Ville de Montréal, l étude patrimoniale porte autant sur les qualités architecturales ou paysagères que culturelles, scientifiques et sociales du lieu, pouvant avoir une valeur qui transcende sa période et devrait s intégrer dans l aménagement futur. La présente étude comporte quatre (4) parties : 1. La première partie relate, par un bref rappel historique, l évolution physique du site. Elle présente également les responsables de la réalisation du projet de 1960, les préceptes qui ont guidés sa conception et en donne une description détaillée. 2. La deuxième partie constitue l analyse proprement dite. Elle expose les valeurs patrimoniales associées à la place d Armes de La troisième partie fait la synthèse des recherches et des observations. 4. Enfin, la quatrième partie regroupe les différentes annexes qui complètent la compréhension de l étude. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 5

6 L analyse de l aménagement de la place d Armes est faite en regard des éléments suivants : Recherche sur l évolution du cadre physique et de ses usages; Évaluation sommaire de l état actuel du lieu; Établissement de la valeur patrimoniale et identification des éléments à conserver afin d en assurer le maintien, s il y a lieu; Adéquation du programme fonctionnel, des contraintes de design urbain, et des principes de conservation et de mise en valeur des lieux patrimoniaux. La recherche de données historiques a été limitée à la période allant du réaménagement de la place vers 1960 à nos jours, étant donné l étude de l Évolution urbanistique et architecturale de la place d Armes de mars 2007 déjà produite. Les fonds d archives de l ancien Service des Travaux Publics ont été consultés et un entretien avec Edwin Skapsts, architecte paysagiste et concepteur principal de la place d Armes, à l époque, a été réalisé. PRINCIPALES SOURCES CONSULTÉES Outre l entrevue avec M. Edwin J. Skapsts, architecte paysagiste, tenue le 11 septembre 2008, aux bureaux de la Direction des grands parcs et de la nature en ville du Service du développement culturel, de la qualité du milieu de vie et du développement interculturel de la Ville de Montréal, L examen des archives a porté sur: Livres, revues et journaux; Cartes d époque et photographies historiques; Documents de construction; Rapports d étude. Les collections suivantes ont été consultées: Bibliothèque du Centre canadien d architecture; Bibliothèque nationale du Québec, Fonds Massicotte; Bibliothèque nationale du Québec, Cartes et plans; Archives de la Ville de Montréal; Bureau du patrimoine et de la toponymie, Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Ville de Montréal. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 6

7 1. LA PLACE D ARMES GRANDES LIGNES DE L AMÉNAGEMENT ET SENS DE LA PLACE AVANT 1960 La place de la Paroisse, du marché et des manœuvres militaires ( ) L établissement de la place d Armes, aussi appelée place de la Paroisse, remonte à la fin du 17 e siècle alors que les terrains où elle est aménagée sont propriété des Sulpiciens, seigneurs de l île de Montréal. La nouvelle place est située dans la haute-ville. Elle est limitrophe au Séminaire et à l église paroissiale que les prêtres de Saint-Sulpice desservent. La place, qui mène à un puits, longe la façade nord de la première église Notre-Dame, implantée dans l axe de la rue du même nom. L espace public a un traitement minéral et est principalement délimité par les immeubles et les murs des propriétés qui le bordent. Il fait entre autres fonctions de place de marché et de terrain de manœuvres militaires. 8. Extrait du Plan de la ville de Montréal «LEvé en L année 1704», Jacques Levasseur de Néré (Robert, Atlas historique de Montréal) 9. Extrait du Plan cadastral pour le deuxième terrier de la ville de Montréal, Louis Guy, 1795 (Robert, Atlas historique de Montréal) En 1801, on adopte l Acte pour abattre les anciens Murs et Fortifications qui entourent la Cité de Montréal. Cet édit ordonne le démantèlement des fortifications et l aménagement des réserves militaires en rues, places et lots. Le plan de ville, dit plan des Commissaires qui est élaboré subséquemment, prévoit notamment l aménagement de différents lieux publics, dont celui du Champ-de-Mars (1812) et de la place du marché au foin (Square Victoria 1813). Dorénavant, les fonctions traditionnellement dévolues à la place d Armes sont déplacées. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 7

8 Le square municipal ( ) 10. Extrait de Map of the City and Suburbs of Montreal, John Adams, 1825 (Robert, Atlas historique de Montréal) 11. Place D'Armes, Montreal, John Murray (Coll. Notman, Musée McCord) En 1836, les Sulpiciens cèdent la place d Armes à la Corporation de Montréal. Bien que la nouvelle église Notre-Dame ait été inaugurée en 1829, il faut attendre 1843 pour que le campanile de l ancienne église soit démoli et libère complètement la rue Notre-Dame. Les autorités municipales procèdent d abord au nivellement de la place. Elles lui attribuent de nouvelles fonctions, notamment de «terminus», en planifiant des aires d attente pour fiacres, principal véhicule de l époque. De plus, à la faveur du courant victorien en vogue, son caractère est redéfini. La place d Armes sera désormais un lieu de détente pour le citadin. L assiette du futur square prend alors la forme trapézoïdale qu on lui connaît aujourd hui. L envergure de cette forme, comme son emprise en retrait de l alignement des rues qui la bordent, apparaissent fixées par la volonté d accommoder des aires d attente pour fiacres en périphérie du square. Les travaux d aménagement proprement dits sont entrepris entre 1845 et Ils comportent le pavage de la chaussée avoisinante et l aménagement de plates-bandes suivant le dessin du square à l anglaise. Il s agit d un jardin public enclos, d abord ponctué d une fontaine en son centre ( elle sera remplacée en 1895 par le monument à Maisonneuve), puis ceinturé d un mur avec portails à pilastres de pierre et clôture en fer forgé (1850). L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 8

9 12. Extrait de Topographical and Pictorial Map of the City of Montreal, 1846, James Cane (Robert, Atlas historique de Montréal) 13. Place d'armes, Montreal, QC, William England (Coll. Notman, Musée McCord) 14. Plan of the City of Montreal, Plunkett & Brady, 1872 (Robert, Atlas historique de Montréal) 15. Place d'armes and Notre Dame Church, Montreal, Qc, Notman & Sandham (Coll. Notman, Musée McCord) La place des pas perdus, terminus des tramways ( ) L achalandage de la place d Armes va grandissant avec l avènement du tramway (1861) et atteint un sommet alors qu on inaugure le terminus Craig, rue Saint-Antoine (1925). Jusqu à cette date, la place a été la plaque tournante des transports publics entre l est et l ouest de la ville et le passage quotidien obligé d une grande partie de la population. En 1914, avec le développement des réseaux électriques et téléphoniques aériens et l augmentation du nombre de lignes de tramway, le jardin de la place d Armes disparaît. La clôture est enlevée et la place redevient un espace minéral que les piétons traversent hâtivement entre deux tramways. La majorité des arbres est alors abattue. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 9

10 14. Extrait de Atlas of the City of Montreal and Vicinity, Charles E. Goad, (Coll. Cartes et Plans, BANQ) 15. Extrait de Le réseau des tramways de Montréal, 1923 (Coll. Cartes et Plans, BANQ) 16. Place d Armes, The historical center of Montreal, sans date (Historic Montreal Past and Present) 17. La Place d Armes, Sans date (dans Lessard, Montréal au XXe siècle) En 1931, des vespasiennes souterraines sont ouvertes au public à la place d Armes. Leur construction répond à la fois aux objectifs des programmes municipaux d hygiène et à ceux des Travaux de chômage instaurés par l administration du maire Camilien Houde pour contrer la crise économique. Condamnées en 1980, elles sont aujourd hui accessibles par L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 10

11 un trou d homme. Il s agit des derniers travaux majeurs dont fera l objet la place jusqu à l aménagement réalisé en Vespasiennes / place d Armes Square Phillips pour la Cité de Montréal, Plan du sous-sol, J.O. Marchand, architecte, Montréal, 1 er mai 1931 (Immeubles, Ville de Montréal) 19. La Place d Armes, 1946, Conrad Poirier (Lessard, Michel. Montréal au XXe siècle) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 11

12 L AMÉNAGEMENT DE 1960 Contexte et principaux acteurs Après la seconde guerre mondiale, bien que son déclin comme centre économique et financier du Canada se confirme, Montréal retrouve une prospérité relative. Le processus de périurbanisation déjà enclenché avant le conflit est accéléré grâce à l accessibilité accrue à l automobile. Les études démographiques prévoient un accroissement important de la population de la région d ici la fin du XX e siècle. L émergence d un urbanisme appuyé sur des principes de ségrégation des fonctions et la naissance des banlieues font en sorte que Montréal connaît des transformations majeures. En plus d un plan de circulation, on projette la construction du métro et la réalisation de projets dits structurants, notamment un centre des congrès, une salle de spectacle et un marché central métropolitain. «La métamorphose de Montréal, dans les années 1960, est le fruit de plusieurs facteurs. Les projets de rénovation, de transformation, de grande voirie ou de métro, parfois discutés depuis plusieurs décennies, font largement consensus. Ils s inscrivent dans une conjoncture politique et économique favorable, qui permet de les fusionner dans une démarche de planification partagée par les différents gouvernements. Cette cohésion est déterminante au moment où l événement majeur qu est Expo 67 advient : c est le catalyseur qui précipite la solution de l aménagement du Grand Montréal.» (M. Fournier, Montréal, Les années 60, p.52) Si ces transformations laissent croire à un essor sans précédent, la recrudescence du transport routier et l ouverture à la navigation de la voie maritime du Saint-Laurent, en 1959, sonneront le glas des activités portuaires de Montréal comme principal lieu de transit. Cela induira des transformations fonctionnelles profondes et de longue durée dans la partie ouest du port et dans sa contrepartie urbaine, le Vieux-Montréal, de même que sur le territoire du canal de Lachine. Le déplacement des activités du marché Bonsecours et de la place Jacques-Cartier au marché central métropolitain ou l abandon graduel des magasinentrepôts en sont des conséquences. Dans ce contexte, de nombreuses études critiques seront réalisées sur Montréal. On pense plus spécifiquement aux études de la firme Van Ginkel Associates ayant pour objets le port de Montréal ( ), la planification de la zone centrale de la ville ( ) ainsi qu un plan pour le Vieux-Montréal ( ), qui propose la conservation et la protection du centre historique de la ville. Présenté aux autorités municipales en 1962, ce plan de réhabilitation du centre historique s articule, en outre, autour de deux grands pôles : la restauration des bâtiments et édifices du Vieux-Montréal et le réaménagement de ses lieux publics les plus importants en faveur des piétons. Ainsi, il souligne et illustre la réfection déjà réalisée de la place d Armes, et propose les réaménagements de la place Jacques-Cartier (1966) et du parvis du marché Bonsecours (1966?). Celui du Champs-de-Mars (1992) ainsi que celui de la place d Youville (1996) y sont également suggérés. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 12

13 Rappelons que la commission Jacques-Viger, chargée d évaluer les projets de construction dans l optique de promouvoir la sauvegarde et la mise en valeur de l ensemble du Vieux- Montréal, siège dès Le Gouvernement du Québec décrètera le territoire du Vieux- Montréal, au sud de la rue Notre-Dame, arrondissement historique en Avant la guerre, les services municipaux montréalais chargés de l aménagement du territoire sont concentrés dans celui, plus vaste, des Travaux publics. Le Service de l urbanisme sera créé dans les années 1940, suivie, en 1953, par la mise sur pieds du Service des parcs. Sous l administration de Claude Robillard, son premier directeur, ce dernier service prend rapidement de l envergure et se voit confier des mandats d aménagement importants alors que la ville prend le visage de la modernité. Claude Robillard fait siens les principes soutenus par le courant américain dit de la «Community Recreation», qui prônent les vertus d activités salutaires, d utilité publique, offertes à la communauté des villes. Les bienfaits de ces activités, plus souvent proposées en plein-air, se conjuguent à ceux, reconnus, du paysage. Attributs de la ville fonctionnelle, l aménagement des parcs et jardins montréalais est alors soumis à une politique moderniste qui démocratise d avantage l espace mais qui, en revanche, introduit dans certains cas un vocabulaire architectural inadéquat. Cette orientation conduit également à l adoption de standards pour les différents éléments de mobilier, par exemple, ce qui normalise la prestation de services sans toutefois tenir compte du confort de l utilisateur ou de la qualité singulière de chaque lieu. Exigences supplémentaires à la planification, la résistance au vandalisme et la facilité d entretien s ajoutent au programme des projets d aménagement. La place d Armes C est en 1959 que le Service des parcs de la Ville de Montréal entreprend le réaménagement de la place d Armes. À cette époque, le centre-ville de Montréal s est définitivement déplacé vers l ouest, le long du boulevard Dorchester (actuel René- Lévesque). Aucun projet n a été entrepris sur la place d Armes depuis la réalisation de l édifice Aldred ( ). Les deux derniers immeubles qui y seront érigés sont résolument modernes. Il s agit de l annexe de la Banque de Montréal (Barott, Marshall, Merrett et Barott, 1960) et du nouveau siège social de la Banque Canadienne Nationale (David, Barott, Boulva / Jean-Julien Perrault, 1967). La conception de nouvel aménagement de la place d Armes sera confiée à l architecte paysagiste Edwin Skapsts et à son équipe du Service des parcs. Arrivé de Lettonie en 1949, M. Skapsts est recruté par les Travaux publics de la Ville de Montréal en 1950 et intègre le Service des parcs dès sa création. Le projet s échelonne sur deux ans, puisque la «nouvelle» place d Armes est inaugurée en L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 13

14 L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 14

15 20. Plan topographique montrant la place d Armes, sept (Ville de Montréal) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 15

16 21. Place d Armes, preliminary development plan, Ville de Montréal, 1960 (Edwin Skapsts) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 16

17 Commande et caractéristiques principales de l aménagement En 1959, la place d Armes a toujours sa forme trapézoïdale, et son aménagement se résume à : Une assiette légèrement surélevée de la chaussée, avec au centre, la fontaine monument à Maisonneuve; Un revêtement en asphalte avec trottoirs périphériques en béton, et lampadaires; Quelques arbres, qui subsistent au périmètre; Des escaliers d accès aux vespasiennes localisées en sous-sol, dont les puits sont protégés par des muret-banquettes en granit flanqué d une colonne de ventilation. Disposant d un budget approximatif de cent cinquante mille dollars ($ ), les données du programme de réfection sont, telles que relatées par M. Skapsts : La place d Armes est un haut lieu de représentation; La place d Armes est le parvis de l église Notre-Dame; Le monument à Maisonneuve possède une valeur patrimoniale importante et ne peut être déplacé. Il est le point focal de la place; La place d Armes est un lieu de transit. (À cette époque, le métro n est pas encore en activité et le secteur concentre une importante circulation véhiculaire : tramways, autobus, automobiles, piétons. Le terminus Craig est toujours en fonction); Les vespasiennes doivent être conservées. (L hypothèse de leur fermeture est évoquée); La réfection du traitement de la surface du sol est requise. Afin de répondre à ce programme, l équipe d Edwin Skapsts propose un aménagement présentant les caractéristiques suivantes : Surhaussement de la partie centrale de la place de 450 mm, soit l équivalent de trois contremarches. La terrasse ainsi créée o sera accessible par quatre escaliers disposés aux quatre coins de la place et par un emmarchement monumental, parallèle à la rue Notre-Dame, mettant l emphase sur la relation entre la place et la basilique Notre-Dame. o permettra l augmentation du volume de terre et la création de bacs à plantation. Végétation et murets canaliseront les déplacements tout en constituant une halte pour les promeneurs, ce qui leur permettra de se reposer à l abri de la circulation véhiculaire et d apprécier l architecture définissant l espace de la place. le maintien du monument commémoratif à Paul Chomedey de Maisonneuve comme pivot central de la place, bien que sa prestance se trouve amoindrie par l encastrement de son bassin dans le sol surhaussé; l installation d environ 55 mètres linéaires de bancs publics qui s ajoutent aux 150 mètres linéaires de murets; la modification des garde-corps protégeant les puits d escalier des vespasiennes souterraines; le remplacement des matériaux de revêtement des sols et la conception d un mobilier spécifique. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 17

18 22. Vue de la place d Armes, 1962 (229-25A - Ville de Montréal) 23. Place d Armes, details bench, S. Harrassovitch, designer, Ville de Montréal, 1961 (Edwin Skapsts) 24. Profil d un banc, place d Armes (Luce Lafontaine, 2008) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 18

19 Description et état de conservation PLACE D ARMES, MONTRÉAL La place d Armes, qui couvre une superficie de mètres carrés, a conservé sa forme trapézoïdale d origine. Son plan, quasi-symétrique, tire profit de cette forme afin de résoudre la contrainte présentée par l intégration des vespasiennes. Ouvert sur sa presque totalité rue Notre-Dame, il affirme la préséance de ce front et hiérarchise l espace public. Tout en demeurant un lieu de rassemblement important, l usage principal de la place d Armes est redéfini. Répondant aux préceptes en vogue en 1960, son aménagement privilégie dorénavant l usager lui procurant un lieu de halte protégé, notamment par le grand nombre de bancs et murets ainsi que par la ségrégation des circulations. Son ordonnancement évoque, à cet égard, le square victorien enclos. En 1960, la facture architecturale de la place d Armes se veut résolument moderne. La surélévation de la terrasse, avec pour but avoué la création de bacs à plantation, rappelle les piédestaux d édifices qui lui sont contemporains, mais restreint son accessibilité. La modénature des assemblages, davantage que la sélection des matériaux ou les techniques utilisées, participe à la composition moderniste de l ensemble, sans souci d intégration ni faux mimétisme. Le mobilier urbain est unique à la place d Armes et fabriqué sur mesures. Bien que lampadaires et poubelles aient été remplacés (l éclairage de la place d Armes fait partie du Plan lumière de mise en valeur des édifices et rues du Vieux-Montréal), les bancs et la fontaine à boire ont été conservés. La durabilité des assemblages, démontrée par quarante ans de vie utile, est dictée par le caractère public du lieu et son achalandage. Le surhaussement du sol de la place a eu pour conséquence d enchâsser le bassin de la fontaine-monument aux fondateurs de Montréal. L observation de photographies des années 1940 permet toutefois de constater que les travaux de 1960 ont réintroduit la ceinture de pierre quadrilobée qui orne le sol à son périmètre. Celle-ci était jusqu alors dissimulée par la couche d asphalte qui recouvrait la place précédemment. Le traitement de la place d Armes, essentiellement minéral, conjugue une multiplicité de types, de formes et de colorations de maçonnerie. Cette multiplicité résulte en partie de la volonté du concepteur d intégrer pavé traditionnel, et insertion de bronze à motif fleurdelisé, au béton à agrégats exposés. Ce matériau nouveau est alors retenu pour marquer le périmètre de la terrasse. Le maintien des murets ceinturant les puits d escalier des vespasiennes, de même que les pavés d argile et de béton, introduits lors des travaux de réfection des trottoirs limitrophes réalisés depuis lors, ajouteront à l amalgame qui manque aujourd hui d unité. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 19

20 Le dessin et le traitement de la place d Armes actuelle correspondent toujours à l aménagement conçu vers 1960 par le Service des Parcs de la Ville de Montréal. Les derniers travaux en date (1980) ont consisté principalement en la réfection sommaire de surfaces et à la fermeture des vespasiennes, qui bien qu abandonnées, subsistent toujours en sous-sol. Les modifications et ajouts ultérieurs suivants ont été apportés à la place, sans pour autant en altérer la facture architecturale de manière significative : Remplacement des lampadaires; Ajout d un kiosque commercial; Obturation des puits d escalier des vespasiennes et révision des plate-bandes côté est; Ajout de mats de drapeaux; Réfection du pavement des trottoirs limitrophes; Remplacement des plantations; Restauration du monument; Addition de plaques commémoratives. Par ailleurs, on peut constater que des autocars touristiques se sont substitués aux nombreuses lignes de transport urbain, aujourd hui quasiment disparues, tandis que les aires d attente pour fiacres et taxis ont été maintenues. Relevant davantage de l observation que de l inspection rigoureuse des différentes composantes, l examen visuel des assemblages et matériaux de la place d Armes conclut au degré d intégrité élevé des éléments de composition de l aménagement moderne réalisé en Toutefois, ils présentent de nombreuses déficiences tel que : éclats de maçonnerie; joints déficients; écaillement des finis; pourrissement du bois. 26 à 32. Détails de la place d Armes (Luce Lafontaine, 2007) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 20

21 2. ÉTABLISSEMENT DES VALEURS PATRIMONIALES PLACE D ARMES, MONTRÉAL Valeur documentaire Les critères «Ancienneté», «Événements / personnages» et «Influence sur le développement du secteur» permettent de déterminer de la valeur d association historique des immeubles ou des sites à l étude. Ancienneté La place d Armes se trouve au centre de l arrondissement historique de Montréal. Considérant d une part son milieu d insertion et, d autre part, les époques de construction respectives des différents immeubles qui la bordent, l aménagement 1960 de la place d Armes ne possède pas de valeur d ancienneté. L évolution urbanistique de la place d Armes démontre que, depuis son implantation au 17 e siècle, l aménagement de cet espace public d importance nationale aura fait l objet de plusieurs réfections, selon les usages dominants et au gré des courants stylistiques. Événements Entrepris à la fin des années 1950, le réaménagement de la place d Armes apparaît le premier jalon d une série de réfections des espaces publics anciens de la ville. Des travaux similaires, mais de moindre envergure, seront réalisés à la place Jacques-Cartier (1966) puis à la place Vauquelin, localisées à proximité. Le nouveau dessin de la place d Armes, élaboré suivant les préceptes du mouvement moderniste en vogue, témoigne de la pensée qui domine les concepteurs chargés de la «rénovation urbaine» de Montréal. L aménagement de la place d Armes réalisé en 1960 relate, appuyé particulièrement par sa facture architecturale, l entrée de Montréal dans la modernité. Personnages Inscrite à la liste des grands travaux commandés par l administration municipale, la réfection de place d Armes (1960) rappelle le rôle de premier plan que prennent les services des Travaux publics et des Parcs, à partir de 1950, dans la conception et la réalisation des espaces publics de la ville. Le dynamisme de leur directeur respectif, Lucien L Allier et Claude Robillard, associés à cette période de l évolution de Montréal, en est en grande partie responsable. Influence sur le développement du secteur L aménagement de la place d Armes, en 1960, n a pas d influence sur le développement du secteur. En effet, outre la construction du nouveau siège social de la Banque Canadienne Nationale (act. Banque Nationale), il s agit de la dernière intervention significative proposée pour la place d Armes. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 21

22 Valeur architecturale Les quatre critères «Degré d authenticité», «État physique», «Concepteur production personnelle» et «Concepteur - production courante» servent à mesurer la qualité intrinsèque de la structure physique sous l angle à la fois de la conception et de l exécution. L intégrité des bâtiments à l état actuel doit être prise en considération pour l application de ce critère, parce que les modifications incompatibles ainsi que la détérioration des matériaux ont peut-être réduit la valeur architecturale des immeubles ou des sites. Degré d authenticité La place d Armes n a fait l objet d aucune réfection majeure depuis sa construction en L obturation des puits d escalier, suite à la fermeture des vespasiennes, a modifié la platebande, côté est, qui présente une certaine incongruité. Outre des éléments de mobilier conçus expressément et qui sont disparus, tel que lampadaires et poubelles, le dessin et le traitement de la place actuelle correspondent toujours à cet aménagement. Le degré d authenticité et l intégrité de l aménagement 1960 de la place d Armes, tel qu il apparaît aujourd hui, sont élevés. État physique L état de conservation physique des différents matériaux et assemblages datant de l aménagement 1960 de la place d Armes est qualifié de passable. Bien que des travaux d entretien sporadiques aient été réalisés, une remise en état est requise. Étant donné l authenticité de la majeure partie des composantes et la documentation disponible, leur restauration est envisageable. Les matériaux et les assemblages utilisés, de qualité institutionnelle, ont démontré leur durabilité. L usage continu de la place, tel que redéfini à l époque de sa conception, démontre que l aménagement actuel n est pas désuet et qu il est toujours occupé aux fins pour lesquelles il a été conçu. Concepteur Production personnelle À titre de chef d équipe, on attribue la conception de l aménagement 1960 de la place d Armes à l architecte paysagiste Edwin J. Skapsts. Aujourd hui à la retraite, M. Skapsts aura principalement œuvré au sein de la fonction publique montréalaise, et ce, dès la création du nouveau Service des parcs qui se voit confier des projets d aménagement dit structurants. Il participera, comme concepteur principal ou chef d équipe à un certain nombre de ces dossiers. L aménagement de la place d Armes est la principale réalisation d Edwin J. Skapsts, à titre d architecte paysagiste. Bien qu en 1960, règles d insertion et conservation du patrimoine ne sont pas inscrites à la planification du territoire, l équipe d Edwin Skapsts saisit l importance patrimoniale de la place d Armes. Inspiré de l esthétisme et du plan libre moderne, on développera un aménagement unique pour cet espace à superficie limitée, à l époque autrement achalandé. L usage de la place est, en 1960, en redéfinition. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 22

23 Les systèmes constructifs et les matériaux retenus par le Service des parcs pour ce faire sont, de manière générale, de type traditionnel. Les panneaux de béton à agrégats exposés, utilisés en bordure du parterre, seraient, selon son concepteur, une première dans le cadre de projets de construction du domaine public montréalais. Production courante L aménagement réussi d une place publique relève de critères allant au-delà de sa facture architecturale. Il doit notamment tenir compte de sa superficie, de son milieu d insertion et des enjeux associés à son usage spécifique. Cet usage peut également évolué, tout comme la ville dans laquelle la place est localisée. Celui de la place d Armes réalisé en 1960 n est donc pas comparable à proprement parler à d autres places publiques construites à la même époque. Au 20 e siècle, l urbanisme moderne rejette la ville traditionnelle comme modèle. La notion même de l espace public est contestée par les concepteurs de cette époque. À Montréal, comme ailleurs, on assiste au décloisonnement de la forme urbaine traditionnelle et à une privatisation partielle des nouveaux espaces publics de la ville. En 1960, le vocable «place» est associé davantage à des parvis d immeuble ou à des ensembles immobiliers entiers, tel la place des Arts ou la place Ville-Marie. L aménagement 1960 de la place d Armes, qui emprunte son vocabulaire au mouvement moderne, fait exception car le lieu est déjà circonscrit. Sans faire la démonstration d une maîtrise exceptionnelle des préceptes, techniques ou de l ordonnancement esthétique de ce courant, cet aménagement se veut contemporain. La place d Armes présente une cohérence et une continuité d appropriation depuis son inauguration en Nous notons tout de même qu après la guerre, avec la révision des réseaux routiers et le déplacement des activités de la vieille ville vers le nouveau centre-ville, une grande partie des espaces publics du Vieux-Montréal sont utilisés à des fins de stationnement. Les réaménagements du square Victoria ou de la place Jacques-Cartier, entrepris à peu près à la même époque que celui de la place d Armes ont été révisés depuis, démontrant vraisemblablement l inopportunité de leur aménagement. Valeur contextuelle Les trois critères «Emplacement», «Cadre» et «Point d intérêt» servent à mesurer le rôle actuel des bâtiments dans le panorama urbain de la collectivité. Emplacement L emplacement immédiat de la place d Armes a été modifié à plusieurs reprises depuis son premier aménagement par la Corporation de Montréal, vers Après le démantèlement du jardin victorien, le sous-sol de la place a été en partie perturbé lors de la construction des vespasiennes, en 1931, limitant dorénavant les plantations. Le niveau de plancher aurait d ailleurs, dès cette époque, été surhaussé par les enduits asphaltiques qui ont tenus lieu de recouvrement de la place durant plusieurs années. La surélévation du plancher de la place d Armes, tel qu aménagé dans les années 1960, constitue une L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 23

24 modification significative de cet emplacement. La fermeture des vespasiennes et l obturation de leurs puits d escalier le sont également. Avec l avènement du métro, inauguré en 1966, et la révision de la desserte de la place d Armes, l achalandage traditionnel a diminué considérablement. Cet achalandage a été remplacé d une part par les travailleurs, en par les groupes de touristes qui visitent Montréal de nos jours. À preuve, les autocars touristiques qui se garent en bordure de la place. Certaines des préoccupations qui ont guidées l aménagement de la place d Armes en 1959 diffèrent aujourd hui. Cadre Le cadre immédiat de la place d Armes est quasi identique à celui de l époque de l aménagement urbain à l étude. Exception faite des deux tours à bureaux modernes de la Banque de Montréal et de la Banque Nationale, les différents immeubles limitrophes à la place ont tous été construits avant Point d intérêt Le principal point d intérêt du secteur à l étude est la place d Armes. Il s agit de l espace public même mais également de l ensemble des immeubles qui la définissent comme place publique historique de la ville. Valeur symbolique Que ce soit par les événements qui s y sont tenus ou par les immeubles, anciens ou même récents, qui la bordent, la place d Armes de Montréal est un lieu symbolique de l identité d individus particuliers, de la ville et de la nation. La valeur symbolique de la place d Armes n est pas liée à son aménagement de L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 24

25 33. Vue de la place d Armes depuis les marches de l église Notre-Dame, Montréal, QC, vers (Archives Notman, Musée Mc Cord) 3. SYNTHÈSE DES VALEURS PATRIMONIALES La place d Armes de Montréal possède une valeur patrimoniale nationale exceptionnelle. L aménagement de la place, réalisé en 1960, n est pas un élément caractéristique, intrinsèque à cette valeur. Ce réaménagement, qui se situe au début d une période de mutations fonctionnelles importantes pour le Vieux-Montréal, constitue un premier effort de réappropriation des lieux publics du quartier ancien de la ville pour les citoyens et visiteurs se déplaçant à pied. Il répond, en ce sens, aux recommandations du plan Van Ginkel adoptées par les services municipaux de l époque. L aménagement 1960 de la place d Armes a été réalisé suivant les préceptes du courant stylistique moderne. Tel qu il apparaît aujourd hui, son état respecte l intégrité des plans, des matériaux et la fonction pressentie pour cet espace public alors en redéfinition. Il ne s agit pas d un exemple exceptionnel de l évolution des conditions sociales, de progrès techniques et ne fait pas la démonstration de moyens inédits pour exprimer la forme et satisfaire aux exigences fonctionnelles du lieu à l étude. L aménagement de la place d Armes réalisé en 1960 possède un intérêt documentaire à titre de témoin de l évolution urbanistique et architecturale de la ville à un temps fort de son développement. Les valeurs patrimoniales attribuables à l aménagement 1960 de la place d Armes sont : Ses intérêts documentaire et contextuel, à titre de travaux contemporains à la «rénovation urbaine» de Montréal; Son degré d authenticité et son intégrité élevés; La qualité des matériaux et l exécution des assemblages, démontrées par leur durabilité dans le temps; Son appropriation par la population. Les éléments caractéristiques appartenant à l aménagement de 1960 sont: Le plan, son dessin et son organisation spatiale; Le mobilier urbain, bancs et fontaine à boire; Les matériaux utilisés toujours en place, notamment la bordure de béton à agrégats exposés, les insertions de bronze et les pavés; Le monument à Maisonneuve. La pérennité de l espace public en tant que forme urbaine repose sur l adaptabilité de sa structure et la transformation de son usage, sur sa multifonctionnalité non spécifique. L espace public rend la ville lisible et explorable pour tout usager, résidant ou visiteur. Il permet de s orienter dans la ville, de l utiliser et de se l approprier. L emplacement immédiat de la place d Armes a subit bon nombre de transformations depuis son premier aménagement par la Corporation de Montréal, vers Inauguré en 1961, L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 25

26 l aménagement actuel de la place présente une cohérence et une continuité d appropriation non négligeables. Par ailleurs, certaines des préoccupations qui en ont guidées le concept, en 1959, diffèrent aujourd hui. Le projet de réfection de la place d Armes, sans conserver tous les aspects de la forme matérielle de la place actuelle, devrait en saisir les principes d ordonnancement et les actualiser. Pour ce faire, il apparaît important de considérer : Le maintien de la position du monument à Maisonneuve; La possibilité de traverser la place en diagonale; Le nombre important de bancs publics ou d aménagement permettant de s asseoir; L importance d un certain couvert arboricole; L opportunité de restaurer les vespasiennes en sous-sol; La suppression de la terrasse afin : o Faciliter l accès universel à la place; o Permettre de dégager le bassin à la base du monument. La révision de la superficie de l aire d attente des taxis et la relocalisation des débarcadères/embarcadères d autocars touristiques; Le retrait du kiosque à fleurs; La révision des éléments de commémoration afin d éviter le cumul de plaques. 34. Monument Maisonneuve, place d Armes, Montréal, QC, vers 1896 (Archives Notman, Musée McCord) L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 26

27 4. ANNEXES 4.1 RAPPEL CHRONOLOGIQUE vers 1650 Ouverture du puits Gadoys Plan de Dollier de Casson et Bénigne Basset / Tracé des rues Première Église Notre-Dame. Implantation dans l axe et parallèle à la rue Notre-Dame, façade tournée vers l ouest Achat, par les Prêtres de Saint-Sulpice, de terrains dans le but d aménager une place publique dénommée «place de la Fabrique» La place de la Fabrique prend désormais le nom de «place d Armes» Installation d une citerne et d une pompe à incendie au centre de la place. Vers 1773 Installation du premier monument érigé à Montréal, un buste de George III, roi d Angleterre La place est utilisée comme marché à foin et à bois. À cause de la Guerre de 1812 (menaces d invasions américaines), la place redevient un site de manœuvres militaires dès Les activités commerciales sont déplacées au nouveau marché à foin (Square Victoria) Plan des commissaires proposant l agrandissement de la place d Armes Le puits Gadoys est recouvert (infiltration d eaux usées) Pavage de la Place d Armes Élargissement de la «petite rue Saint-Jacques» Début de la construction de la Basilique Notre-Dame (sauf les clochers), et démolition de la première église dès 1830 (sauf le campanile) La ville de Montréal achète la Place d Armes, jusque-là propriété des sulpiciens, et y entreprend des travaux de réfection Nivellement de la Place d Armes Construction des clochers de la Basilique Notre-Dame, et démolition du campanile de la première église. L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 27

28 Travaux de transformation de la place en square victorien. Portails de pierre, clôture en fer forgé (1850), pavage de la chaussée environnante, érection d une fontaine à jet d eau (1849) Proposition d élargissement de la Place d Armes vers l ouest, jusqu à la rue Saint-François-Xavier, par une commission spéciale Proposition d élargissement de la Côte de la Place d Armes pour que sa largeur soit, à l angle de la Petite rue Saint-Jacques, la même que celle qui existe à l angle de la rue Craig (aujourd hui Saint-Antoine), côté est La fontaine centrale est remplacée par le monument à la mémoire de Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, œuvre du sculpteur Louis- Philippe Hébert Démantèlement du jardin et recouvrement de la place par un revêtement minéral. Elle devient la plaque tournante des tramways montréalais Construction des vespasiennes, au sous-sol de la place, dans le cadre du programme d emploi du maire Camillien Houde Travaux de réaménagement faisant l objet du présent rapport, retrait des câbles du tramway Démolition du front ouest en vue de la construction de la tour de la Banque Canadienne Nationale Création de l Arrondissement historique de Montréal. La place sera intégrée à l arrondissement lors de l élargissement de son territoire en Fermeture des vespasiennes. Installation d un kiosque à fleurs Remplacement des plantations 1990 Restauration de la fontaine / monument à Maisonneuve e anniversaire de fondation de Montréal Installation de la plaque des monuments et sites du Canada Agrandissement du territoire de l arrondissement historique de Montréal, incluant dorénavant la place d Armes Installation de l œuvre intitulée «Polaris». L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 28

29 4.3 NOTICES BIOGRAPHIQUES DES PRINCIPAUX RESPONSABLES Edwin J. Skapsts (1925?- ) Formé à l école d horticulture de Lettonie, Edwin Skapsts arrive à Montréal en Il joint rapidement la nouvelle équipe d architectes paysagistes de la Direction des parcs du Service des travaux publics de la vile de Montréal. Comme chef d équipe ou comme architecte paysagiste concepteur, il travaillera à différents projets d aménagements, notamment ceux : Du parc Van Horne (c. 1953) Des abords du nouveau chalet du Lac aux castors (c.1956) De la place d Armes ( ) Du square Victoria (1962) De la place Vauquelin (1966 et 1984) Dans les années 1970, en prévision des Jeux olympiques, le Service des parcs de la Ville de Montréal se verra confier l aménagement ou la réfection de différents lieux publics, dont plusieurs terrains de sport ainsi que le bassin d aviron de l île Notre-Dame. Selon Edwin Skapsts, la place d Armes est l ouvrage le plus important de sa carrière. Il aura retiré une grande satisfaction d avoir participé à la conception d un espace public de cette importance, à cette époque précise. Il constate qu encore aujourd hui, près de cinquante ans plus tard, le lieu est toujours achalandé et apprécié du public. CSLA Fellow (1973) Il prend sa retraite en 1984 et se consacre alors à la diffusion de l art visuel à titre de directeur de la galerie Gemst, rue Sherbrooke à Montréal. Claude Robillard ( ) Claude Robillard est né à Montréal le 30 juin Après des études secondaires au Collège Sainte-Marie, il obtient son diplôme en génie électrique à l'université McGill, en À la même époque, il collabore à l'écriture des Fridolinades de Gratien Gélinas et publie quelques livres pour enfants. Claude Robillard entre au Service des travaux publics de la ville de Montréal en Il devient directeur du nouveau Service des parcs en 1953, auquel il donne une ampleur importante. Il se consacre alors à doter la métropole L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 29

30 de services de récréation et de «terrains de jeux». On lui attribue notamment le Jardins des merveilles et le théâtre de verdure du Parc Lafontaine. En 1961, il accepte la direction du service de l urbanisme alors que Montréal entre dans la modernité. Il quitte la fonction publique, en BIBLIOGRAPHIE Les rues de Montréal, répertoire historique, Éditions du Méridien, Ville de Montréal, Butler, G.D., Introduction to Community Recreation, McGraw-Hill, New-York, Choko, M., Les grandes places publiques de Montréal, Éditions du Méridien, Montréal, Foulton & Bronson, Built Heritage of the modern era: Overview, framework for analysis, and Criteria for Evaluation Gournay, Isabelle et France Vanlaethem. Montréal métropole, Montréal, Les éditions du Boréal, en collaboration avec le CCA, Montréal, Kalman, H., Évaluation des bâtiments historiques, Parcs, Environnement Canada, Lafontaine, L., Étude de l évolution urbanistique et architecturale de la place d Armes, Montréal, Lortie, André. Les années soixante, Montréal voit grand, CCA et Douglas & McIntyre, Laboratoire de recherche sur l architecture moderne et le design, Repérage du patrimoine moderne de l arrondissement Ville-Marie et réflexion sur les critères d évaluation, Parcs Canada, Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada, NATIONAL PARK SERVICE, Twentieth century building materials, McGraw-Hill, Robert, Jean-Claude. Atlas historique de Montréal. Montréal, Art global, Van Ginkel Associates, Rehabilitation of the old city of Montreal, draft report, Ville de Montréal, janvier Collectif, sous la direction de Gilles Lauzon et Madeleine Forget. L'histoire du Vieux- Montréal à travers son patrimoine. Sainte-Foy, Publications du Québec, Entrevue avec Edwin Skapsts, le 11 septembre 2008, en présence de Wendy Graham, bureaux de la Direction des grands parcs et de la nature en ville, de la Ville de Montréal. Sites internet consultés : L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 30

31 PLACE D ARMES, MONTRÉAL L U C E L A F O N T A I N E a r c h i t e c t e 31

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