Sondage sur la sécurité routière La conduite en état d ivresse

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1 Sondage sur la sécurité routière 2002 La conduite en état d ivresse

2 La Fondation de recherches sur La mission de la Fondation de recherches sur (FRBR) consiste à réduire les décès et les blessures causés par les accidents de la route. La FRBR est un institut de sécurité routière nationale, indépendante et philanthropique. Depuis sa mise sur pied en 1964, la FRBR s est fait reconnaître à l échelle internationale pour ses réalisations dans une gamme de domaines liés à la recherche des causes des accidents de la route et à l établissement de programmes et de politiques qui visent à les traiter de façon efficace. Fondation de recherches sur 171, rue Nepean, bureau 200 Ottawa (Ontario) K2P 0B4 Téléphone : (613) Télecopieur : (613) Courriel : tirf@trafficinjuryresearch.com Site Web : Décembre 2002 Fondation de recherches sur Droits d auteurs 2002 ISBN :

3 Sondage sur la sécurité routière 2002 La conduite en état d ivresse Douglas J. Beirness Herb M. Simpson Katharine Desmond

4 Soutien financier assuré par : Principaux parrains : Transports Canada L Association des brasseurs du Canada Parrains secondaires: Royal & SunAlliance Jeunes Conducteurs Soutien supplémentaire assuré par : Conseil canadien de la sécurité Affiliated Computer Services, Inc.

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6 Table des matières Sommaire... iii Sondage sur la sécurité routière... 1 Explication 1 Structure 2 Méthode... 3 Conduite en état d ivresse... 5 Historique 5 Résultats du sondage... 9 Préoccupation du public 9 Est-ce que le public considère l alcool au volant comme une importante question sociale? 9 Est-ce que le public considère l alcool au volant comme un problème de sécurité routière important? 9 Différences démographiques 10 Différences régionales 11 Pratiques de conduite en état d ivresse 12 Combien de Canadiens prennent le volant après avoir consommé de l alcool? 12 À quelle fréquence les Canadiens prennent-ils le volant en état d ivresse? 12 Qui conduit après avoir consommé de l alcool? 14 Sexe 14 Âge 15 Autres facteurs 16 Différences régionales 16 Mesures de lutte contre la conduite en état d ivresse 18 Différences démographiques 20 Différences régionales 20 Limite du TA 21 Bibliographie i - Fondation de recherches sur

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8 Sommaire Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d opinion publique annuel réalisé par la Fondation de recherches sur (FRBR) qui prend le pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière à l aide d une vaste enquête téléphonique aléatoire auprès d un échantillon représentatif de conducteurs canadiens. Les résultats de la deuxième édition du Sondage sur la sécurité routière sont publiés dans une série de rapports qui couvrent plusieurs questions clés le présent rapport met l accent sur la conduite en état d ivresse. D après les résultats, la conduite en état d ivresse est un problème social prioritaire pour les Canadiens et le plus important problème de sécurité routière auquel ils font face 86 % d entre eux croient qu il s agit d un problème grave. Les conducteurs des provinces de la Colombie-Britannique considèrent moins grave le problème de la conduite en état d ivresse que les conducteurs des autres régions du pays. 16,1 % des conducteurs mentionnent avoir conduit un véhicule moins de deux heures après avoir consommé de l alcool au cours des 30 jours précédents une légère diminution par rapport aux 16,7 % que signalait le Sondage sur la sécurité routière de Cependant, cela signifie que 3,4 millions de conducteurs canadiens admettent avoir conduit après avoir consommé de l alcool à un moment ou à un autre dans les 30 derniers jours. 7,9 % des conducteurs disent avoir pris le volant à un moment ou à un autre au cours de l année écoulée, alors qu ils pensaient avoir dépassé la limite permise, ce qui représente une hausse légère, mais non significative statistiquement parlant par rapport aux 7,3 % de l année dernière. On peut donc dire qu au cours de l année écoulée, 1,7 million de Canadiens ont pris la route alors qu ils croyaient être en état d ébriété. Au cours de l année écoulée, on estime à plus de huit millions les déplacements de véhicules dont les conducteurs avaient des facultés affaiblies. Cependant, moins de 3 % des conducteurs ont effectué plus de 80 % de l ensemble de ces déplacements. On constate une hausse substantielle du pourcentage de femmes qui disent avoir conduit alors qu elles pensaient avoir dépassé la limite permise. Celles qui le font, le font aussi plus souvent. La tendance chez les hommes est plutôt l inverse. Les jeunes conducteurs (de 16 à 18 ans) et les conducteurs âgés (65 ans et plus) sont les moins susceptibles de conduire après avoir consommé de l alcool. Les conducteurs qui ont entre 19 et 34 ans sont les plus susceptibles de déclarer qu ils ont conduit après avoir consommé de l alcool. - iii - Fondation de recherches sur

9 Les conducteurs de la région du Canada atlantique sont les moins susceptibles de déclarer qu ils ont conduit après avoir consommé de l alcool. Les conducteurs de la Colombie-Britannique et des provinces des Prairies sont les plus susceptibles de déclarer l avoir fait. Les conducteurs canadiens sont en faveur des nouvelles initiatives visant à éliminer les problèmes de conduite en état d ivresse, notamment : l imposition d un alcootest aux conducteurs soupçonnés d avoir consommé de l alcool, l alcootest obligatoire pour les conducteurs en cause dans des collisions, les antidémarreurs avec éthylomètre, la mise en fourrière immédiate des véhicules conduits par des personnes aux facultés affaiblies, une restriction de TA nul pour les personnes déclarées coupables de conduite en état d ivresse et un recours accru aux contrôles routiers ponctuels par les policiers. Fondation de recherches sur - iv -

10 Sondage sur la sécurité routière Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d opinion publique annuel réalisé par la Fondation de recherches sur (FRBR) qui prend le pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière. Le Sondage révèle : ce que les Canadiens considèrent comme des questions de sécurité routière prioritaires et la mesure dans laquelle ces questions les inquiètent; leur point de vue sur la façon de régler ces problèmes; la façon dont ils se comportent sur la route; ce qu ils savent et ce qu ils ne savent pas relativement aux pratiques de sécurité routière. Explication L information sur la connaissance qu a le public des questions de sécurité routière est intéressante pour déterminer les secteurs particuliers où la sensibilisation doit être accrue et les connaissances, améliorées. L information sur les attitudes du public relativement à la sécurité routière et sur les habitudes de conduite et les pratiques sécuritaires est intéressante pour orienter l élaboration des programmes et la prise de décisions stratégiques. Un sondage annuel dans ces domaines permet d évaluer les changements survenus au plan des connaissances et de la sensibilisation, ainsi que des pratiques de sécurité et du degré de préoccupation à propos des problèmes persistants; il aide aussi à connaître les problèmes nouveaux qui font leur apparition Fondation de recherches sur

11 Structure Le Sondage sur la sécurité routière de la FRBR vise à évaluer l opinion publique, la sensibilisation, les connaissances et les pratiques sur un large éventail de questions importantes en matière de sécurité routière. Il comporte une série de questions, posées chaque année pour recueillir des renseignements sur l évolution des attitudes, des opinions et des comportements. Ce sondage est complété par des questions qui permettent d analyser plus en profondeur des points particuliers, nouveaux, sur un sujet donné. Les résultats de cette deuxième édition du Sondage sur la sécurité routière de la FRBR sont publiés dans une série de rapports. Le présent rapport, intitulé La conduite en état d ivresse, examine les attitudes, les opinions et les pratiques liées à la conduite d un véhicule après consommation d alcool. Il étudie en particulier les tendances de ces problèmes au cours de la dernière année. Le premier rapport découlant du Sondage sur la sécurité routière 2002, intitulé La conduite à risque, a été publié en octobre Le prochain portera sur les drogues et la conduite, un comportement qui suscite de plus en plus d inquiétude. Fondation de recherches sur - 2 -

12 Méthode Cette deuxième édition du Sondage sur la sécurité routière de la FRBR contenait 107 points visant à sonder les connaissances, les attitudes et les préoccupations des Canadiens relativement à un éventail de questions touchant la sécurité routière et à obtenir de l information sur leurs pratiques de conduite. L utilisation d une présentation de branchement et d une procédure consistant à demander au hasard un nombre donné de points différents a permis d effectuer l ensemble du sondage dans environ 21 minutes. Le sondage a été administré par téléphone à un échantillon aléatoire de conducteurs canadiens. Opinion Search Inc. a mené les entrevues en avril Parmi les foyers avec lesquels le sondeur a communiqué pour demander à une personne de participer, (58 %) ont refusé, 120 (2,6 %) ont mis fin au questionnaire rapidement, 579 (12 %) n étaient pas admissibles, 35 (<1 %) étaient admissibles, mais le nombre requis était déjà atteint et (26 %) se sont prêtés à l entrevue jusqu à la fin. Les données ont été pondérées pour faire en sorte que les résultats soient représentatifs de la population nationale. D après la taille de l échantillon, les résultats peuvent être considérés comme exacts avec une marge d erreur de 2,8 %, 19 fois sur vingt (l estimation la plus prudente). Le présent rapport examine les résultats du Sondage sur la sécurité routière de 2002 et les compare aux résultats de celui de Les méthodes utilisées pour les deux sondages étaient presque identiques, la seule différence résidant dans le contenu de certaines des questions. En 2001, l échantillon comprenait entrevues (Beirness et coll., 2001a;b; 2002a;b) Fondation de recherches sur

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14 Conduite en état d ivresse Historique Au cours de la décennie de 1980, les préoccupations du public à propos de l alcool au volant ont atteint des niveaux sans précédent. En réponse à ces inquiétudes, des mesures ont donc été prises sur plusieurs plans. Les programmes d information et de sensibilisation se sont multipliés, les lois ont été raffermies, les initiatives d application de règlements sont devenus plus évidentes et usuelles. Parallèlement à cette intensification des efforts, on a pu constater une diminution importante et inégalée de l ampleur du problème. Ainsi, entre 1981 et 1988 en particulier, la présence sur la route au Canada, la nuit, de conducteurs dont le taux d alcoolémie (TA) dépasse la limite permise (soit 80 mg alcool/100 ml sang) a baissé de 33 % (Mayhew et coll., 1996a). Cette réduction du nombre de conducteurs aux facultés affaiblies sur la route, le soir, a été associée à une baisse substantielle de la proportion d accidents mortels liés à l alcool. Entre 1981 et 1988, le pourcentage de conducteurs mortellement blessés dont le TA dépassait la limite permise a chuté de 27 % (Mayhew et coll., 1996b) 1. Dans les années 1990, les progrès, bien qu ils se soient poursuivis, ont été beaucoup moins impressionnants. Par exemple, la proportion de conducteurs mortellement blessés dont le TA dépassait la limite autorisée a baissé de seulement 5 % entre 1990 et Plusieurs raisons peuvent expliquer que les baisses substantielles des années 1980 ne se soient pas répétées au cours de la décennie suivante, l une d entre elle étant que les caractéristiques du problème avaient changé. Il semble que les programmes fructueux de mesures prises pour contrer le problème pendant les années 1980 aient contribué à 1 Les données sont tirées de la base de données nationale sur les accidents mortels de la FRBR, qui est soutenue par Transports Canada et le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé Fondation de recherches sur

15 modifier le comportement des buveurs mondains à l égard de l alcool au volant, mais que ces mêmes mesures n aient pas eu autant d effets sur le groupe des buveurs excessifs qui prennent fréquemment le volant après avoir consommé de l alcool et souvent avec un TA élevé (Simpson et Mayhew, 1991). Ces «irréductibles» ont été relativement peu touchés par les mesures générales de dissuasion et c est ce groupe qui est actuellement responsable d une très importante proportion du problème (Beirness et coll.,1997; Simpson et coll., 1996). C est pourquoi il a été difficile de maintenir des gains continus au niveau de l ampleur du problème. L importance de marquer des points auprès des membres de ce groupe pour continuer à faire des progrès est reconnue par à peu près tous les organismes gouvernementaux et tous les établissements de recherche d Amérique du Nord. Face à ce problème, des contre-mesures ciblant principalement les conducteurs en état d ébriété en particulier les récidivistes ont commencé à être appliquées au Canada. La mise en fourrière des véhicules, la suspension administrative du permis, l évaluation et le traitement des contrevenants comptent parmi les programmes qui se sont révélés efficaces (Beirness et coll., 1997; Voas et coll., 1999; Wells-Parker et coll., 1995). Tandis que ce genre de programmes se répand et que leur usage devient de plus en plus courant, on commence à en ressentir les effets collectifs. Par exemple, après plusieurs années de diminutions lentes et minimes de l ampleur du problème des accidents liés à l alcool, on note, depuis 1996, une diminution de 16 % du nombre de conducteurs mortellement blessés qui avaient un TA de plus de 80 mg/dl. Malgré ces gains, le problème persiste. En 2000 (la plus récente année pour laquelle les données sont disponibles), un peu moins de 30 % des conducteurs mortellement blessés au Canada avaient un TA supérieur à la limite permise. Au total, on estime à 864 le nombre de personnes tuées dans des accidents de la route dans lesquels un conducteur avait consommé de l alcool. En outre, d après les rapports de police indiquant la consommation d alcool, environ conducteurs étaient en cause dans des accident liés à l alcool ayant causé des blessures graves au Canada 2 (Mayhew et coll., 2002). Le nombre total de personnes qui ont été blessées dans des accidents de la route dans lesquels un conducteur ivre était en cause n est toutefois pas connu. 2 Cette estimation ne comprend pas les données de la Colombie-Britannique parce que la gravité des blessures attribuables aux accidents n est pas déclarée. Fondation de recherches sur - 6 -

16 Une autre explication a été proposée afin d expliquer la lenteur des progrès au cours de la dernière décennie : le public est devenu de plus en plus satisfait et indifférent. À certains égards, les diminutions largement médiatisées de l ampleur du problème de l alcool au volant pendant les années 1980 pourraient avoir donné, à tort, l impression que le problème avait été réglé (Simpson, 1993). Cette conviction pourrait amener le public à moins s inquiéter à ce sujet, avec une réduction connexe des mesures gouvernementales et personnelles. Cependant, les résultats du Sondage sur la sécurité routière de l année dernière ne vont pas dans le sens de l indifférence. En effet, ils montrent que le public était très préoccupé par le problème de la conduite en état d ivresse. De fait, ce problème était considéré comme le plus grave auxquels sont confrontés les Canadiens en matière de sécurité routière. Si les préoccupations du public diminuent réellement, ce changement risque d avoir des répercussions profondes sur l efficacité des contre-mesures existantes aussi bien que sur les effets des nouvelles. C est pourquoi il semble opportun de prendre le pouls de la nation au sujet de cet important problème de sécurité routière. C était d ailleurs l une des principales raisons de la tenue de ce deuxième Sondage sur la sécurité routière, qui visait à évaluer : le niveau de préoccupation du public à l égard de la conduite en état d ivresse; les pratiques des Canadiens en matière de conduite en état d ivresse; le niveau de soutien du public aux différentes mesures de lutte contre ce problème Fondation de recherches sur

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18 Résultats du sondage Préoccupation du public Est-ce que le public considère l alcool au volant comme une importante question sociale? Les Canadiens continuent d être très préoccupés par la conduite en état d ivresse. De fait, ils la considèrent comme un problème social important, exprimant plus d inquiétude à ce sujet qu à propos de diverses autres questions sociales comme la violence dans les écoles, l état du régime de soins de santé, la quantité d impôts qu ils ont à payer et la salubrité de leur eau potable ou la menace d une attaque terroriste. Quand on leur a demandé de préciser leur niveau de préoccupation à propos de la conduite en état d ivresse sur une échelle de 1 (pas du tout préoccupé) à 6 (extrêmement préoccupé), 85 % des Canadiens ont indiqué qu ils étaient très préoccupés ou extrêmement préoccupés par la question résultat à peu près inchangé par rapport aux 83 % qui avaient exprimé des préoccupations semblables au cours du Sondage sur la sécurité routière de l année dernière. La conduite en état d ivresse demeure donc un problème social prioritaire pour les Canadiens. La conduite en état d ivresse est un problème social prioritaire pour les Canadiens. Est-ce que le public considère l alcool au volant comme un problème de sécurité routière important? Les Canadiens considèrent l alcool au volant comme le plus important problème de sécurité routière auquel ils sont confrontés aujourd hui. La figure 1 montre les cotes moyennes de perception de la gravité d un certain nombre de problèmes de sécurité routière 1 correspondant à «pas un problème du tout» et 6, à «extrêmement grave». Comme on peut le voir, les Canadiens croient que la conduite en état d ivresse est le problème le plus grave, puisqu il vient en tête de liste des différents problèmes de Fondation de recherches sur

19 sécurité routière comme les conducteurs agressifs (voir le Sondage sur la sécurité routière : La conduite à risque, novembre 2002), les conducteurs somnolents, les conducteurs qui utilisent un téléphone cellulaire et les défectuosités des véhicules. On ne constate pas de changement dans les cotes entre les Sondages sur la sécurité routière de 2001 et de L inquiétude suscitée par la conduite en état d ivresse n a pas diminué. Figure 1: Perception de la gravité des problèmes de sécurité routière Conduite en état d ivresse Conduite sous l influence de drogues illégales Passage au feu rouge Enfants non assis dans un siège de sécurité Conducteurs agressifs Conducteurs utilisant un téléphone cellulaire Vitesse Conducteurs somnolents Véhicules mal entretenus Véhicules défectueux Distraction au volant Pas un problème du tout Extrêmement grave Différences démographiques. Les femmes sont plus susceptibles de considérer la conduite en état d ivresse comme un problème grave 89 % d entre elles, comparativement à 81 % des hommes, classent la conduite en état d ivresse comme un problème grave ou extrêmement grave 3. Malgré ces différences, une grande proportion des hommes et des femmes sont d avis que l alcool au volant est un problème extrêmement grave. 3 Lorsque les constatations de l étude sont mentionnées, à moins d indication contraire, seules les différences qui ont été considérées comme significatives sur le plan statistique (p<.05) sont présentées. Fondation de recherches sur

20 Plus de 80 % des conducteurs de tous les groupes d âge considèrent la conduite en état d ivresse comme un problème extrêmement grave. Différences régionales. Bien qu il y ait consensus général au Canada quant à la gravité du problème de l alcool au volant, on constate certaines différences d une région à l autre du pays. La figure 2 montre le pourcentage de conducteurs dans chacune des cinq grandes régions du Canada qui ont coté la conduite en état d ivresse comme un problème très grave ou extrêmement grave. On constate que les conducteurs de la Colombie-Britannique sont moins susceptibles de considérer la conduite en état d ivresse comme un problème très grave ou extrêmement grave (80 %), tandis que les conducteurs du Québec sont plus enclins à y voir un problème très grave ou extrêmement grave (90 %). Il n y a eu aucun changement dans ces cotes de 2001 à Figure 2: Gravité perçue de la conduite en état d ivresse selon la région Atlantique 87 Québec 90 Ontario 86 Prairies 84 C.-B Pourcentage ayant classé la conduite en état d ivresse comme un problème très grave ou extrêmement grave Fondation de recherches sur

21 Pratiques de conduite en état d ivresse Combien de Canadiens prennent le volant après avoir consommé de l alcool? La plupart des Canadiens sont extrêmement préoccupés par la conduite en état d ivresse; pourtant, certains d entre eux persistent à conduire après avoir consommé de l alcool. En réponse à certaines questions à propos de leurs habitudes personnelles, 16,1 % de tous les conducteurs ont mentionné avoir conduit un véhicule moins de deux heures après avoir consommé de l alcool, à un moment ou à un autre des 30 jours précédents, ce qui représente une légère diminution (quoique non significative au plan statistique) par rapport aux 16,7 % de l année dernière. Bien que cette proportion puisse sembler relativement faible, elle montre néanmoins, lorsqu on l extrapole à l ensemble de la population des conducteurs détenteurs de permis, que 3,4 millions de Canadiens admettent avoir conduit après avoir consommé de l alcool au cours du dernier mois. De ce point de vue, ce comportement est loin d être occasionnel. 3,4 millions de Canadiens admettent avoir pris le volant après avoir consommé de l alcool. Ce qui est encore plus déconcertant, c est que 7,9 % de tous les conducteurs admettent avoir conduit à un moment ou à un autre de l année écoulée, alors qu ils avaient probablement dépassé la limite permise, ce qui représente une légère augmentation (quoique non significative au plan statistique) par rapport au Sondage de 2001, au cours duquel 7,3 % des conducteurs avaient déclaré avoir pris le volant tandis qu ils avaient dépassé la limite légale. Lorsqu on applique cette proportion à l ensemble de la population des conducteurs détenteurs de permis au Canada, on constate qu environ 1,7 million de Canadiens ont conduit au cours de la dernière année alors qu ils pensaient avoir dépassé la limite permise! 1,7 million de Canadiens ont pris le volant au cours de l année écoulée alors qu ils pensaient avoir dépassé la limite permise. À quelle fréquence les Canadiens prennent-ils le volant en état d ivresse? Bien que 16 % des Canadiens admettent avoir conduit après avoir consommé de l alcool, la plupart le font tout de même peu fréquemment. Ainsi, chez ceux qui disent Fondation de recherches sur

22 avoir pris le volant moins de deux heures après avoir consommé de l alcool, les deux tiers l avaient fait une ou deux fois seulement au cours du mois précédent. Moins de 15 % ont indiqué l avoir fait plus de quatre fois. Quant aux répondants qui ont admis avoir pris le volant alors qu ils croyaient avoir dépassé la limite permise, 37 % ont mentionné l avoir fait une fois seulement et 23 %, quatre fois ou plus. Si l on extrapole la fréquence déclarée à l ensemble des conducteurs titulaires de permis au Canada, on peut estimer qu au cours de la dernière année, plus de huit millions de déplacements de véhicules ont eu lieu tandis que les conducteurs considéraient avoir consommé trop d alcool. Plus de 8 millions de déplacements ont été effectués au cours de la dernière année par des conducteurs aux facultés affaiblies. Malgré la fréquence considérable de ce comportement, une petite minorité de conducteurs (soit 7,9 %) effectuent la plupart des déplacements «avec facultés affaiblies». Une proportion encore plus faible d entre eux admettent l avoir fait de façon répétée. De fait, moins de 3 % des conducteurs détenteurs de permis effectuent 80 % de tous les déplacements de véhicules dont les conducteurs ont des «facultés affaiblies». Cette constatation est conforme aux résultats de nombreuses recherches qui montrent constamment qu une petite minorité de personnes est responsable de la plupart des incidences de conduite en état d ivresse et des dommages causés sur la route (Beirness et coll., 1997; Simpson et Mayhew, 1991; Simpson et coll., 1996; Sweedler, 1995). Moins de 3 % des conducteurs effectuent 80 % des déplacements de véhicules dont les conducteurs ont des «facultés affaiblies». En résumé : 1,7 million de Canadiens ont pris le volant alors qu ils croyaient avoir dépassé la limite permise. 8 millions de déplacements de véhicules du genre ont été effectués au cours de l année écoulée. moins de 3% des conducteurs ont effectué 80 % de ces déplacements Fondation de recherches sur

23 Qui conduit après avoir consommé de l alcool? Sexe. Les hommes continuent d être considérablement plus nombreux que les femmes à conduire après avoir consommé de l alcool et lorsqu ils croient avoir dépassé la limite permise. La proportion de conducteurs qui ont déclaré avoir conduit après avoir consommé de l alcool en 2002 (25,7 %) est à peu près inchangée par rapport à 2001 (24,5 %). Quant à la proportion de conductrices qui ont mentionné avoir conduit après avoir consommé de l alcool en 2002 (7,4 %), elle représente une légère diminution (quoique non significative statistiquement) par rapport aux 9,9 % de l année dernière. La fréquence à laquelle les hommes conduisent avec des facultés affaiblies n a pas changé de façon notable (de 12,2 % en 2001 à 10,9 % en 2002). Cependant, le pourcentage des femmes qui ont déclaré avoir conduit alors qu elles croyaient avoir dépassé la limite permise a presque doublé, passant de 2,8 % en 2001 à 5,2 % en Non seulement les conductrices admettent-elles avoir conduit en état d ébriété, mais elles le font aussi plus fréquemment. Par exemple, en 2001, moins de 40 % des femmes avaient déclaré avoir conduit alors qu elles dépassaient la limite plus d une fois au cours de l année précédente; en 2002, le pourcentage a grimpé à 70 %. Le nombre de conductrices qui prennent le volant avec des facultés affaiblies augmente ainsi que la fréquence à laquelle elles le font. Compte tenu de la diminution générale du problème de la conduite en état d ivresse, l accroissement de la conduite avec facultés affaiblies chez les femmes est assez frappant. Cette hausse semble également peu conforme au degré élevé de préoccupation exprimée par les femmes à propos de ce problème et leur comportement traditionnellement plus prudent et réservé à propos de la consommation d alcool. Néanmoins, d autres indicateurs portent à croire que la tendance est à l augmentation de la conduite en état d ébriété chez les femmes. Par exemple, la forte consommation (cinq boissons alcoolisées ou plus au moins 12 fois par année) a presque doublé chez les femmes depuis 1994 (Statistique Canada, 2002); les femmes représentent une proportion grandissante des victimes d accidents dus à la conduite en état d ivresse (Mayhew et coll., 2002); de plus, les femmes composent une proportion de plus en plus grande de tous les conducteurs accusés de conduite avec facultés affaiblies (Centre canadien de la statistique juridique, 2002). Néanmoins, malgré l augmentation troublante Fondation de recherches sur

24 de la conduite avec facultés affaiblies chez les femmes, les hommes demeurent considérablement plus susceptibles que les femmes de conduire après avoir consommé de l alcool et de conduire alors qu ils ont dépassé la limite permise. Âge. Les jeunes conducteurs sont souvent ciblés par les programmes d information et de sensibilisation à propos de l alcool au volant. Cette situation découle souvent d une perception erronée persistante de la responsabilité des jeunes conducteurs dans les collisions dans lesquels l alcool entre en ligne de compte. Cependant, il est démontré que les jeunes conducteurs sont les moins susceptibles de conduire après avoir bu et les moins susceptibles également d être en cause dans des collisions liées à l alcool (p. ex. Mayhew et coll., 1996a;b). Les résultats du Sondage sur la sécurité routière 2002 appuient cette observation. La figure 3 montre le pourcentage de conducteurs de sept groupes d âge qui déclarent avoir conduit moins de deux heures après avoir consommé de l alcool. Seulement 10 % des conducteurs avaient entre 16 et 18 ans. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement que le problème de l alcool au volant chez les jeunes ne devrait pas être un sujet de préoccupation. Les recherches ont montré que les jeunes qui prennent le volant après avoir consommé de l alcool courent des risques élevés de collision, même avec un faible TA (Mayhew et coll., 1986; Zador, 1991). Figure 3: Conduite en état d ivresse selon le groupe d âge Pourcentage Fondation de recherches sur

25 Les conducteurs qui ont entre 19 et 24 ans et entre 25 et 34 ans sont les plus susceptibles de déclarer avoir conduit après avoir consommé de l alcool (22,3 % et 22,7 %, respectivement). Environ un conducteur sur six des trois groupes d âge entre 35 et 64 ans a aussi signalé avoir eu ce genre de comportement. Ce pourcentage tombe à moins de un sur douze chez les conducteurs de 60 ans et plus. D après ces données, on peut voir que la conduite en état d ivresse touche tous les groupes d âge, mais que c est chez les groupes de conducteurs les plus vieux et les plus jeunes qu elle est la moins fréquente. Autres facteurs. Les conducteurs des régions urbaines sont beaucoup plus susceptibles que les conducteurs de régions rurales de conduire en état d ivresse (18,0 % et 10,0 % respectivement). Cependant, il n y a pas de différence notable entre les proportions de conducteurs urbains et ruraux (déterminés selon le code postal) qui déclarent avoir conduit alors qu ils avaient dépassé la limite permise (7,8 % et 8,6 %, respectivement). Comme on peut s y attendre, ceux qui déclarent avoir pris le volant après avoir consommé de l alcool signalent consommer de l alcool plus fréquemment et en plus grande quantité. En outre, les conducteurs qui ont bu sont plus susceptibles d avoir reçu une contravention, d être célibataires, séparés, divorcés et d avoir parcouru davantage de kilomètres au cours du mois précédent. Différences régionales. Même si la conduite en état d ivresse est un problème national, sa fréquence varie quelque peu selon les régions. La figure 4 illustre le pourcentage de conducteurs de cinq grandes régions du Canada qui ont déclaré avoir pris le volant moins de deux heures après avoir consommé de l alcool au cours des 30 jours précédents. C est dans la région de l Atlantique que les conducteurs sont le moins susceptibles de mentionner avoir conduit en état d ébriété (12,4 %). Le taux le plus élevé est celui des conducteurs de la Colombie-Britannique (18,1 %), ces mêmes conducteurs qui, comme on l a mentionné précédemment, considèrent le problème comme étant moins grave que ceux des autres régions du pays. Dans toutes les régions, sauf l Ontario, une plus faible proportion de conducteurs déclarent avoir conduit après avoir consommé de l alcool en 2002 qu en 2001, mais aucune des différences n était cependant significative statistiquement. Fondation de recherches sur

26 Figure 4: Pourcentage ayant declaré avoir conduit après consommation d alcool, selon les régions Atlantique 12.4 Québec 16.7 Ontario 15.3 Prairies 17.2 C.-B Pourcentage La fréquence de la conduite avec «facultés affaiblies» varie aussi selon les régions. La figure 5 indique le pourcentage de conducteurs, dans les cinq principales régions du Canada, qui déclarent avoir pris le volant alors qu ils croyaient avoir dépassé la limite légale à un moment ou à un autre des douze derniers mois. Ce comportement est signalé le plus souvent par les conducteurs du Québec (11,4 %) et de la Colombie-Britannique (11,3 %) et le moins souvent par ceux de l Ontario (5,4 %). Aucune région n affiche de changement notable entre 2001 et 2002 quant au pourcentage de conducteurs aux facultés affaiblies. Figure 5: Déclaration par les conducteurs de conduite en état d ébriété, selon la région Atlantique 6.2 Québec 11.4 Ontario Prairies 6.3 C.-B Pourcentage Fondation de recherches sur

27 Mesures de lutte contre la conduite en état d ivresse On a demandé aux répondants du Sondage de classer sur une échelle de 1 (pas du tout d accord) à 6 (tout à fait d accord), la mesure dans laquelle ils appuient un certain nombre de mesures visant à lutter contre le problème de l alcool au volant. Ainsi, on leur a demandé de préciser le niveau de soutien qu ils accordent à six initiatives différentes pour contrer la conduite en état d ivresse intensification des contrôles routiers ponctuels par les policiers, mise en fourrière immédiate des véhicules des conducteurs ayant échoué un alcootest, antidémarreurs avec éthylomètre pour les personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies, imposition de tests de coordination des mouvements aux conducteurs soupçonnés d être sous l influence de l alcool, alcootest obligatoire pour tous les conducteurs en cause dans des accidents de la route graves et restriction à un TA nul des personnes déclarées coupables lorsque leur permis de conduire leur est rendu. Les résultats sont indiqués à la figure 6. Figure 6: Pourcentage de conducteurs d accord avec les mesures visant à contrer la conduite en état d ivresse Conducteurs soumis à des tests en cas d accident Tests de sobriété TA nul 81 Antidémarreurs 75 Mise en fourrière 74 Contrôles ponctuels Pourcentage Les contrôles routiers ponctuels par les policiers font maintenant partie des efforts réguliers d application des règlements en vue de lutter contre le problème de la conduite en état d ivresse. Fait digne de mention, même si les Canadiens connaissent l existence des contrôles routiers ponctuels et que les deux tiers des conducteurs appuient Fondation de recherches sur

28 l intensification de ces contrôles, cette solution a reçu le plus faible niveau de soutien parmi les six mesures envisagées. Trois mesures restreindre les conducteurs déclarés coupables à un TA nul une fois la suspension de leur permis terminée, l alcootest ou l analyse sanguine obligatoire pour les conducteurs en cause dans un accident de la route grave et l imposition de tests de coordination des mouvements aux conducteurs qu on soupçonne d avoir consommé de l alcool ont reçu le soutien d au moins 80 % des conducteurs. Les antidémarreurs avec éthylomètre obligatoires pour les personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies ont été appuyés par environ 75 % des conducteurs. La mise en fourrière immédiate des véhicules des conducteurs qui ont échoué l alcootest est appuyée par environ 74 % des répondants au Sondage. Les tendances des résultats semblent indiquer que les conducteurs canadiens sont plus enclins à soutenir des mesures destinées à avoir des effets sur ceux qui sont soupçonnés d une infraction ou qui sont arrêtés ou condamnés pour une infraction de conduite en état d ivresse que des mesures qui pourraient toucher tous les conducteurs. Les initiatives comme le TA nul pour les personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies, les antidémarreurs et la mise en fourrière immédiate du véhicule ainsi que les tests de sobriété s appliquent directement à ceux qui sont à tout le moins soupçonnés de conduite en état d ivresse, mais n ont aucun effet sur tous les autres usagers de la route. Étant donné que la plupart des gens ne croient pas qu ils pourraient être eux-même victimes d un accident grave, même l imposition d un alcootest ou d une analyse sanguine aux conducteurs qui sont en cause dans un accident de la route grave est une mesure qui est souvent considérée comme s appliquant à un sous-groupe précis de conducteurs. L intensification des contrôles routiers ponctuels, cependant, augmente la probabilité que même des conducteurs qui n ont pas consommé d alcool soient arrêtés et questionnés par la police. Par ailleurs, ou en outre, les conducteurs peuvent se rendre compte qu on ne réussira à atténuer davantage le problème que si l on met l accent sur les conducteurs qui persistent à conduire après avoir consommé de l alcool, tout particulièrement ceux qui conduisent avec un TA élevé Fondation de recherches sur

29 Différences démographiques. Le soutien accordé aux différentes initiatives diffère selon les caractéristiques des conducteurs. Par exemple, c est chez les femmes et les conducteurs de 55 ans et plus que le soutien des six mesures est le plus élevé. Les Canadiens qui déclarent conduire moins sont aussi d ardents défenseurs des différentes mesures. Il n est pas surprenant cependant que les conducteurs qui consomment de l alcool et ceux qui ont reçu une contravention au cours des 12 derniers mois soient moins enclins à soutenir les diverses solutions. Différences régionales. Les Canadiens de différentes régions du pays accordent un appui variable aux différentes mesures visant à lutter contre le problème de l alcool au volant. Par exemple, les conducteurs des provinces de l Atlantique et du Québec sont ceux qui accordent le plus fervent soutien à l intensification des contrôles routiers ponctuels par les policiers en vue de dépister les conducteurs en état d ébriété 58 % et 55 % d entre eux, respectivement, sont tout à fait d accord. Le plus faible appui à l intensification des contrôles routiers ponctuels (moins de 40 % sont tout à fait d accord) est celui des conducteurs de la Colombie-Britannique où les policiers ont mis en place un programme de contrôle routier très intensif depuis plusieurs années. Dans l ensemble, environ les deux tiers des conducteurs sont tout à fait d accord avec l imposition d antidémarreurs avec éthylomètre aux personnes déclarées coupables de conduite avec facultés affaiblies en vue d empêcher ces personnes de conduire après avoir consommé trop d alcool. Le soutien le plus important aux programmes d antidémarreurs avec éthylomètre est accordé par les conducteurs des provinces de l Atlantique et du Québec, où environ les deux tiers sont tout à fait d accord avec cette mesure. Un programme du genre est d ailleurs en place au Québec depuis plusieurs années. En Ontario, où la participation à un programme d antidémarreurs sera obligatoire pour toutes les personnes trouvées coupables de conduite en état d ébriété à compter de décembre 2002, 61 % des conducteurs sont tout à fait d accord avec le programme. Il existe aussi des programmes semblables en Alberta et en Saskatchewan. Dans la région des Prairies, qui comprend le Manitoba de même que la Saskatchewan et l Alberta, 57 % des conducteurs sont tout à fait d accord avec les programmes d antidémarreurs pour les personnes condamnées pour conduite en état d ivresse. L appui le plus faible à ce genre de mesure est accordé par les conducteurs de la Fondation de recherches sur

30 Colombie-Britannique où le pourcentage de ceux qui sont tout à fait d accord avec l utilisation des antidémarreurs n est que de 52 %. Limite du TA. Au Canada, le TA maximum admissible selon le Code criminel est de 80 mg d alcool par 100 ml de sang (80 mg/dl ou 0,08 %). La plupart des provinces ont établi une limite inférieure (entre 40 mg/dl et 60 mg/dl) qui est utilisée par les policiers pour ordonner des suspensions immédiates à court terme (12 ou 24 heures) en bordure de la route. Périodiquement, au cours des vingt dernières années, l idée d abaisser la limite du TA pour les conducteurs dans le Code criminel à 50 mg/dl a été proposée comme mesure de lutte contre le problème de la conduite en état d ivresse. La discussion porte sur la limite prévue dans le Code criminel, parce que des limites inférieures existent déjà dans la plupart des régions du Canada. Dans le cadre du Sondage sur la sécurité routière 2002, les répondants ont été informés que le taux d alcoolémie précisé dans le Code criminel du Canada comme étant la limite au-dessus de laquelle il devenait illégal de conduire est de 0,08. Ensuite, on leur a demandé si la limite actuelle était appropriée. Un peu plus des deux tiers des conducteurs sont d accord avec cette limite. Parmi ceux qui composent l autre tiers, 80 % croient qu elle devrait être inférieure et 20 %, qu elle devrait être supérieure. Dans l ensemble, cela signifie que seulement le quart des conducteurs canadiens environ croient que la limite actuelle du TA de 80 mg/dl prévue par le Code criminel devrait être inférieure. L appui à une limite inférieure du TA dans le Code criminel est le plus faible en Ontario, où 21 % croient qu elle devrait être abaissée. Les conducteurs de la Colombie-Britannique sont les plus en faveur d une réduction de la limite du TA 36 % pensent qu elle devrait être inférieure Fondation de recherches sur

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