QUELLE TRANSITION ENERGETIQUE POUR L ALGERIE? 06/10/2016 A. ATTAR
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- Jean-Michel Métivier
- il y a 6 ans
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1 QUELLE TRANSITION ENERGETIQUE POUR L ALGERIE?
2 Depuis PLACE ET ROLE DE L ENERGIE ET DE LA RENTE DANS L ECONOMIE ALGERIENNE LE SECTEUR ENERGIE est devenu et demeure encore de nos jours, le secteur clef et la clef du développement économique du pays par : Sa production en matières premières, Ses recettes d exportation, et ses recettes fiscales, Son approvisionnement en consommation énergétique intérieure, Et certainement aussi son poids en matière de politique étrangère L EMBELLIE PETROLIERE DES ANNEES 2000 est venue améliorer les équilibres budgétaires du pays, et a permis d engager d énormes investissements, surtout en matière d infrastructures sociales. LA CHUTE DU PRIX DU PETROLE ET DU GAZ depuis Juin 2014, est venue mettre en évidence la fragilité de l économie algérienne du fait de sa dépendance pétrolière, et surtout les incertitudes à moyen et long terme en matière de sécurité alimentaire et énergétique (et ce n est pas la première fois : 1986 & 1998!). 02
3 POIDS DE LA RENTE HYDROCARBURES SUR L ECONOMIE NATIONALE En Dollars US Prix moyen du baril , Exportations Hydrocarbures 63,5 58,4 33,1 27,1 Exportations Hors Hydrocarbures 2 1,8 1,9 1,2 Importations 65,8 58,6 51,7 47 Recettes budgétaires 48,8 47,3 47 (RFP:17,8) 42 (RFP:15) Dépenses Fonctionnement Equipement Fond Régulation ,6 (Juin 16: 6,8)? Réserves de change HABITAT 4,7 SUBVENTIONS PREVUES EN 2016 : 27,7 MILLIARDS DOLLARS Familles & produits de base 4,5 SANTE 3,2 Indirecte (Energie: carb. gaz & électricité 15,3 03
4 PREMIER CONSTAT L ALGERIE EST UN PAYS QUI CONSOMME PLUS QU IL NE PRODUIT AVEC UNE ECONOMIE TOTALEMENT DEPENDANTE DES HYDROCARBURES LE PARAMETRE DE REFERENCE DE CETTE DEPENDANCE EST LE PRIX DU BARIL DE PETROLE 04
5 CONSOMMATION ENERGETIQUE NATIONALE (1) Production commercialisée en 2015 : 155 MM Tep dont 100 exportés et 55 consommés plus 4,7 importés (+19% / 2014). Consommation finale par forme d énergie en 2015 : 58,3 MM Tep, dont : 40,5 % en gaz (dont 4% GPL), 28,5 % en produits pétroliers, 28,2 % en électricité, 2,8 % autres produits (pétrole, condensat, produits solides). Consommation finale par produit en 2015 : 42,4 MM Tep dont : 37,6 % en produits pétroliers 34,2 % en gaz (dont 5% en GPL) 28,2 % en électricité 0,1 % autres formes (coke, bois) Source : Min. Energie 05
6 CONSOMMATION ENERGETIQUE NATIONALE (2) Consommation finale par secteur en 2015 : Ménages et autres (agriculture : 1%) : 42,7 % Transport : 36,5 % Industrie et BTP : 20,8 % 79% Taux de croissance consommation énergétique 2015 / 2014 Energie totale : +7,8% (+40% / 2000) Produits pétroliers : +6,6% (+65% / 2000) Gaz Naturel : +9,3% (+305% / 2000) Electricité : +9,6% (+134% / 2000) Source : Min. Energie 06
7 GAZ NATUREL: PREVISIONS DE CONSOMMATION ENERGETIQUE NATIONALE Ministère Energie : 42 à 55 Mds M3 en 2019 Sonelgaz : 47 Mds M3 en 2023 et 75 Mds M3 en 2030 (La consommation des centrales électriques a augmenté de 12,5% en 2015) CARBURANTS : La consommation est passée de 5,7 MM T en 2000 à 16 MM T en Il est prévu qu elle passe à 30 MM T en ELECTRICITE : La capacité de production électrique est passée de MW en 2000 à MW en Il est prévu qu elle passe à MW en 2030 (dont 37% en renouvelable). La production électrique est passée de 25 TWh en 2000 à 70 TWh en 2015, Il est prévu qu elle passe à 150 TWh au moins en
8 DEUXIEME CONSTAT LES PRINCIPAUX PARAMETRES DE VULNERABILITE DE L ALGERIE CORRESPONDENT : AU TAUX DE CROISSANCE DE SA CONSOMMATION ENERGETIQUE PAR RAPPORT A CELUI DE SES RESERVES ET SA CAPACITE DE PRODUCTION A LONG TERME. A LA NATURE DES USAGES AU POINT DE VUE PRODUCTION DE VALEUR AJOUTEE. 08
9 VOLUME DES RESERVES RECUPERABLES DECOUVERTES A FIN 2012 Initiales cumulés 20 Mds TEP Initiales récupérables 6.7 Mds TEP Réserves restantes à 2012: 2.5 Mds TEP PETROLE + CONDENSAT + GPL Initiales cumulés Mds M3 Initiales récupérables 7300 Mds M3 Réserves restantes à 2012: 4500 Mds M3 GAZ NATUREL 09 07
10 ETAT DES RESERVES RESTANTES (Dans le sous-sol!!!) RESERVES RECUPERABLES Hydrocarbures liquides: - Sur 7 Md Tep découverts : 2,5 Md Tep restantes en Dont 72% prouvés : 1,8 Md TEP Conseil des Ministres 06/10/15 = 1,387 Mds TEP Gaz Naturel: - Sur Mds M3 découverts : Md M3 restantes en Dont 53% prouvés : 2385 Md M3 Conseil des Ministres 06/10/15 = 2745 Md M3 10
11 REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES GISEMENTS DE PETROLE ET DE GAZ PRINCIPALES RESSOURCES PETROLIERES ET GAZIERES 23% HASSI RMEL 23% H. MESSAOUD 13% R. NOUSS-BAGUEL 11% B. DE BERKINE 22% B. D ILLIZI 8% AHNET-INSALAH PETROLE : 51% exploités par SH et 49% en Assoc. GAZ-CONDENSAT-GPL : 80% exploités par SH et 20% en Association 11
12 V o l u m e s (M TEP) POTENTIEL DU SOUS SOL ET EVOLUTION DU RAPPORT DECOUVERTES / RESERVES EN PLACE D é c o u v e r t e s MEME SI LE TERRITOIRE EST CONSIDERE COMME SOUS EXPLORE ALORS QU IL EST COUVERT A 64% PAR DES PERMIS DE PROSPECTION ET RECHERCHE ON CONSTATE QUE LE POTENTIEL CONVENTIONNEL RESIDUEL EST EN TRAIN D EVOLUER NEGATIVEMENT DEPUIS UNE DECENNIE Réserves cumulées en place Découvertes Cumulées 350!?!?
13 POTENTIEL EN HYDROCARBURES DU SOUS-SOL ALGERIEN RESSOURCES SPECULATIVES ESPEREES EN PLACE!!!! (Réf: SH) Hydrocarbures conventionnels. Hydrocarbures liquides: 24 Mds B. dont 4,8 Mds B. à découvrir soit 1,4 Mds B. Techniquement Récupérables Gaz : 3 à Mds M3 dont 600 à Mds M3 à découvrir, soit 420 à 840 Mds M3 Techniquement Récupérables Hydrocarbures non conventionnels. Pétrole : 192 à 240 Mds B. dont 14 à 21 Mds B. Techniquement Récupérables. Gaz : 25 à Mds M3. dont Mds M3 Techniquement Récupérables. POTENTIEL RESIDUEL RESTANT A DECOUVRIR ET A EXPLOITER ESSENTIELLEMENT NON CONVENTIONNEL 13
14 Mds M3 TECHNIQUEMENT RECUPERABLES Tx. Récup % Investissements très élevés Moyens logistiques et technologiques Occupation intensive des sols Volumes et traitement des eaux DELAI EXPLOITATION A LONG TERME > 2025 LES DEFIS DU POTENTIEL EN GAZ DE SCHISTE 14
15 EVOLUTION DE LA PRODUCTION PRIMAIRE (y compris le gaz réinjecté et l auto-consommation) Développements Unité: Millions TEP Développements gaziers Gaz & Pétrole 350 Sonatrach & Sonatrach Partenaires MM 191 MM 247 MM Création de Sonatrach 187 MM (2012) Pétrole Condensat Gaz Naturel GPL 15
16 ANALYSE DES PERSPECTIVES Si on se base sur toutes ces statistiques «volumétriques» aucun souci de sécurité énergétique même au delà de 2040, alors que la rente dépendra du marché et non du niveau de production. Mais peut on bâtir une stratégie de développement et garantir à long terme la sécurité énergétique sur cette seule base «volumétrique» sans compter celle des prix à l exportation et la croissance effrayante et non maitrisée de la consommation interne? 16
17 PROJECTION A LONG TERME RENTE SECURITE ENERGETIQUE PEUT ON LE FAIRE AUSSI ALORS QU IL Y A DE FORTES INCERTITUDES SUR LES ESPERANCES DE RENOUVELLEMENT DES RESERVES CONVENTIONNELLES, ET UN DELAI DE MISE EN EXPLOITATION DES HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS IMPORTANT QUI N INTERVIENDRA QU EN APPOINT AU DELA DE 2025 DANS LE MEILLEUR DES CAS? FAUT-IL SE CONTENTER DE COMPTER SUR LES RESERVES DISPONIBLES ET ESPERER UN REDRESSEMENT DU BARIL EN MAINTENANT LE CAP SUR LES POLITIQUES ECONOMIQUES ET BUDGETAIRES HABITUELLES, ET SURTOUT LE MODELE DE CONSOMMATION ENERGETIQUE ACTUEL, OU PRENDRE LES MESURES QUI S IMPOSENT? 17
18 AU POINT DE VUE VOLUMETRIQUE : JUSQU EN 2022 IL N Y A EN PRINCIPE AUCUN SOUCI GRACE AUX RESERVES EXISTANTES ET A CELLE EN COURS DE DEVELOPPEMENT. MAIS PAS AU POINT DE VUE RENTE AU VU DE L EVOLUTION ACTUELLE DU MARCHE PETROLIER. LES PROJECTIONS (LIGNES) CORRESPONDENT A DES TENDANCES ET NON DES PREVISIONS DE PRODUCTION-CONSOMMATION 18
19 LES PROJECTIONS (LIGNES) CORRESPONDENT A DES TENDANCES ET NON DES PREVISIONS DE PRODUCTION-CONSOMMATION 19
20 LES PROJECTIONS (LIGNES) CORRESPONDENT A DES TENDANCES ET NON DES PREVISIONS DE PRODUCTION-CONSOMMATION 20
21 RECOMMANDATIONS - EXPLORATION 1. En 2030, dans le meilleur des cas, les hydrocarbures continueront à assurer 73% de la consommation énergétique du pays. 2. Les ressources en hydrocarbures restantes à découvrir ne doivent pas être négligées même si elles sont modestes, et l effort d exploration doit être soutenu parceque les progrès technologiques réduisent le cout d exploitation de façon continue. 3. Les hydrocarbures non conventionnels sont une réalité qui nécessitent au moins un effort de veille et de suivi pour le moment, parcequ ils sont les seuls pouvant ralentir le déclin de la production conventionnelle et assurer en partie la sécurité énergétique à long et très long terme. 4. Adaptation de l effort de recherche aux risques techniques et financiers à travers une règlementation «renouvelable» et adaptable (Loi et décrets d application). 21
22 RECOMMANDATIONS EXPLOITATION DES GISEMENTS 1. Le taux de récupération dans les gisements pétroliers algériens est actuellement en moyenne de 30% bien plus bas que la moyenne mondiale. Celui du gaz naturel est de 77%. 2. Il faut maintenir et activer les projets de maintenance et de boosting destinés à les augmenter tout en veillant à assurer le maximum de récupération de volumes à long terme. 3. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d adapter aussi la loi actuelle sur la conservation des hydrocarbures a travers un arbitrage entre consommation et exportation. 22
23 RECOMMANDATIONS 1- LES SERVICES PETROLIERS 1. C est un secteur hautement technologique, dominé par les Cies étrangères et quelques filiales de SH, alors qu il peut permettre la création d une multitude de PME en partenariat ou à 100% nationales. 2. En dehors des filiales de la Sonatrach, les rares entreprises algériennes présentes dans ce secteur sont focalisées sur le génie civil, la logistique, la sécurité, ou la mise à disposition de personnel. 3. Aucune entreprise privée ou presque, n est arrivée à s implanter en matière de forage, de workover, logging, et autres services aux puits, maintenance ou fabrication de pièces et équipements pétroliers. 23
24 RECOMMANDATIONS 2- LES SERVICES PETROLIERS 4. L Etat et plus particulièrement le secteur de l Energie doit prendre les mesures nécessaires pour encourager et développer une industrie algérienne des services pétroliers. 5. Instituer un taux d intégration obligatoire quitte à ce qu il soit variable en fonction de la nature et de la complexité du service à fournir. 6. Soutenir cette politique d intégration à travers le développement et la disponibilité de capacités de sous-traitance et surtout de main d œuvre qualifiée. NECESSITE D UNE REGLEMENTATION ET DE DIRECTIVES SPECIFIQUES AU SECTEUR ENERGIE 24
25 MERCI POUR VOTRE ATTENTION 25
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