le nouvel n 15 essor printemps de l interfédé

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "le nouvel n 15 essor printemps de l interfédé"

Transcription

1 essor le nouvel de l interfédé n 15 printemps a v r i l interrogations: Etat social actif

2 2 Editorial sommaire E Assister les gens ou les armer efficacement 2 Le parcours d insertion sous la loupe syndicale 4 Une femme au franc-parler: Marie-Rose Clinet 8 L Etat social actif et la troisième voie 10 L intérim d insertion: vers une mise au travail à long terme? 12 Des mesures pour l avenir? 14 L Etat social à revendiquer 16 La Troisième Voie en France: un choix politique 18 Méchante idée, méchante humeur 20 Paroles de formateurs 21 Annonces 23 A A l échelon institutionnel, des contours plus précis clôturent la fin de ce premier trimestre. En effet, les montants FSE ont été communiqués aux acteurs concernés, l évaluation du parcours d insertion devient l objet de réflexions structurées, les accords sur le non-marchand et la réforme des PRC suivent leur cours. C est pourquoi, nous pouvons dire, que le paysage de l ISP des années à venir commence à poindre à l horizon, même si de nombreuses questions restent en suspens, comme la réforme amorcée du Forem ou le statut unique du stagiaire. Sur tous ces dossiers (et sur ceux à venir), c est l Interfédération qui sera l interlocuteur des instances politiques et des partenaires sociaux. Comme vous le savez certainement, la fédération Caips en assurera la Présidence durant cette année 2001 en ma personne. Directeur de l EFT Jeunes au Travail à Namur et administrateur délégué de l entreprise d insertion Intrafor, soyez assurés, chers amis, que je mettrai Un numéro illustré par des œuvres Langages en alchimie: un atelier d expression à travers les langages de la peinture, l écriture et la sculpture

3 Assister les gens ou les armer efficacement? 3 L évolution actuelle de notre société, l avènement de nouvelles exigences de plus en plus pointues et le développement des connaissances doit nous pousser à nous adapter à ce contexte en perpétuel mouvement, et, davantage encore, à aider les individus plus fragilisés que nous à faire de même en leur fournissant les armes adéquates. Mais quels sont les moyens dont nous disposons pour remplir cette mission? mes compétences et ma rigueur au service de l intégration de tous afin d influencer positivement le secteur. Pour ce faire, je serai bien évidemment soutenu par le travail de tous mes collègues et par les échanges constructifs noués avec les différents acteurs au fil des années écoulées. Pour ces avancées et son excellent travail accompli au sein de l Interfédération, je tiens à remercier vivement mon prédécesseur, Eric Mikolajczak, représentant de la fédération ALEAP. Actuellement, un enjeu primordial est en train de se jouer avec la mondialisation. En effet, nous assistons à la création d une gigantesque toile. Toile dont les ramifications représentent autant de voies de communication dans ce village planétaire. S opèrent alors de profondes mutations tant dans le champ économique que social. Les individus doivent être capables de s insérer rapidement dans ce schéma sociétal pour circuler avec aisance sur ces routes nouvelles. Pour ce faire, les initiatives d inclusion socioprofessionnelle doivent munir les individus des outils nécessaires pour avancer eux-mêmes vers leur destination. Serait-ce la voie la plus efficace pour un épanouissement et une insertion sur le long terme? D un Etat jugé trop envahissant et asservissant passerions-nous à une structure plus émancipatrice caractérisant l Etat social actif? La légitimité de l Etat-Providence est mise au banc des accusés pour cause de perte de cohésion sociale (source de fragilité et d instabilité) et de précarité économique. Cette désaffiliation massive des citoyens provoque des ravages difficiles à enrayer: exclusion, criminalité, pauvreté. C est pourquoi, des initiatives nouvelles relèvent le pari d inscrire les individus dans une société où l intervention et l assistance étatiques seraient moindres, car remplacées par les initiatives personnelles. C est aux personnes à prendre leurs responsabilités en devenant des citoyens actifs participant aux différents niveaux de pouvoir. Mais que signifie cette nouvelle notion in concreto et quels sont ses enjeux dans le panorama de l ISP? Ces questions ont interpellé la FeBISP qui organise en juin prochain une journée d étude sur ce thème. C est pourquoi vous trouverez dans ce numéro certaines pistes de réflexions, théoriques et pratiques, sur le sujet. Dans cette perspective, le débat devra se concrétiser dans un avenir proche par des mesures concrètes pour permettre à tous de se prendre en charge. L égalité des chances doit prévaloir pour éviter l écueil trop abrupt d une stigmatisation des personnes incapables momentanément (pour un tas de raisons) de s insérer dans le circuit professionnel. De telles initiatives, témoins de cette nouvelle philosophie, ne se concrétisent-elles pas déjà dans le Parcours d insertion, le projet JUMP, l intérim d insertion, la valorisation des compétences? A nous de voir leur efficacité et si nécessaire, de les évaluer et les réorienter pour que leur but soit réellement atteint. De même, l association Droits Devant vous présentera son travail qui a pris naissance dans l action, comme pour mieux nous prouver qu ensemble, nous pouvons tous, travailleurs ou non, devenir des citoyens actifs régissant de main de maître leur destinée. Mais l intégration ne peut-elle se conjuguer qu avec cet avènement de l Etat social actif? Devons-nous éliminer de la panoplie de l insertion toute assistance aux personnes? Ou au contraire combiner, du moins au début, ces deux philosophies dans le concret des initiatives? Est-il possible de créer un équilibre solide pour le bien de tous? Ne risquons-nous pas d agrandir le fossé entre la population active et celle, nonactive, qui ne sait comment réagir? Cette réflexion sera un des fils conducteurs de ce numéro du nouvel Essor pour que chacun se crée, nourrisse ou débatte sa propre opinion. Guy Lejeune d un atelier expérimental organisé par l OISP Le Miroir Vagabond en collaboration avec l Ecole Alpha-Mons-Borinage. Pendant six mois, huit femmes se sont laissées guidées à découvrir leur chaleur intérieure, à dépasser leur peur des mots et l expression d elles. Avec pour stimulants des consignes d écriture par Omer Arrijs, et l imaginaire débordant de l artiste Eric Jacques (tout est bon comme la peinture à la béchamel!). Daniel Seret, par l entremise du dessin, a servi de mémoire et de miroir de l atelier. La finalité n est pas d améliorer son français mais bien de trouver le rapport juste entre mots et peinture, mots et argile, matières et soi. Et le mot devient esthétique. Merci à Monique, Nicole, Inge, Séverine, Larissa, Natalie, Anaïs et Sandra, qui ont accepté de livrer une partie d elles-mêmes. Atelier animé par Daniel Seret, Eric Jacques et Omer Arrijs (Parlécriture - Ecole Mons Alpha-Borinage). Le Miroir Vagabond Vieille Route de Marenne 2 à 6990 Bourdon tél. 084/ Contacts: Yasmine Pelzer - Christine Mahy

4 4 Le parcours d insertion en Région Wallonne a fait l objet d une évaluation commandée par la Ministre de l Emploi et de la Formation. C est l Observatoire Wallon de l Emploi qui a organisé le travail. De son côté, l Interfédération a également évalué. Les résultats des uns et des autres ont été présentés dans de précédents numéros de l Essor 1. Nous avions regretté qu en dehors des démarches officielles, il n y avait apparemment que l Interfédération qui avait des choses à dire sur le sujet. Aujourd hui, cette appréciation est moins exacte: en décembre 2000 et janvier 2001 ont été rendues publiques coup sur coup les évaluations parcours de la FGTB wallonne et de la CSC. Le Sur certains points, on peut observer des S convergences entre les deux organisations. Sur d autres, il y a de solides nuances. L Interfédération ne peut quant à elle adhérer qu à une partie des propos. Le concept A peu près tout le monde est en problème avec le concept de parcours. Les associations reprochent surtout l acception trop linéaire qu en font certains de ses promoteurs. L observatoire souligne quant à lui l insuffisante clarté des objectifs fixés. Les deux organisations syndicales reprennent ces deux critiques à leur compte. La FGTB en tire cependant une conclusion nettement plus abrupte (radicale) que ce qu en disent les autres: L expérience acquise montre que le parcours d insertion est un concept non opérationnel qui cherche à réduire les processus d insertion sur le marché de l emploi à un circuit de marathon alors que l accès à l emploi n est que très rarement un processus linéaire passant par toutes les étapes qui sont envisagées. Cette nuance dans l appréciation première fonde bien évidemment toute la suite, en la connotant: dans un cas (la CSC), on prend acte d insuffisances et on propose des réformes dans un cadre général qui n est pas pour autant remis en question; dans un autre (la FGTB), il y a aussi propositions de réformes, mais, d évidence, on ne se chagrinerait pas d une sortie du cadre. La personne du travailleur sans emploi au centre Le socle de la réflexion constitue un consensus très fort entre les deux organisations. L Interfédération s y rallie sans problème: il faut bâtir la réflexion à partir de l humain concret 2. La personne en formation, avant d être un client est un être humain, un adulte responsable qui prend des engagements mais doit aussi être traité comme un sujet de droit, écrit ainsi la FGTB. La CSC quant à elle regrette que (si) la volonté affichée par le Gouvernement en 1997 était de favoriser l insertion dans l emploi, tous les instruments mis en place ont ignoré comment fonctionne la mise à l emploi des publics fragilisés. Pire, la personne à intégrer dans l emploi a souvent été considérée par les décideurs publics comme un objet qu il fallait véhiculer d un opérateur à l autre en espérant l amener à bon port (...) Le parcours s est mué en tentative de structuration des secteurs de la formation et de l insertion. La situation des stagiaires: un diagnostic Le texte de la FGTB wallonne est très frappant en ceci qu à plusieurs endroits s exprime un constat, qui revient comme un leitmotiv: la demande de formation serait en diminution. Il n est pas exactement précisé quelles sont les données rassemblées qui permettent cette conclusion, mais il est exact que ça se dit parfois 3. Toujours est-il que la FGTB tient le fait pour acquis, et qu elle s en préoccupe. Elle explique le phénomène par un ensemble de facteurs, se combinant de manière complexe. Tous les opérateurs ont de plus en plus de difficultés pour trouver des stagiaires et obtenir des taux acceptables d occupation des postes de formation. Diverses raisons peuvent être avancées pour expliquer ce phénomène: 1 Dans le n 13, on trouvera le point de vue exhaustif de l Interfédération. Dans le n 14, la synthèse des travaux rentrés par l Observatoire Wallon de l Emploi. 2 Titre de la FGTB wallonne: Le travailleur sans emploi au centre des préoccupations. Titre de la CSC: Placer la personne au centre du processus. Dans un (remarquable? Le lecteur jugera) effort de trouver des convergences, l auteur des présentes lignes adopte des ruses de Sioux, et s autorise quant à lui à titrer: La personne du travailleur sans emploi au centre 3 Ce n est pas pour autant vérifié partout. On connaît aussi des associations qui doivent refuser du monde, tant les candidats sont nombreux à se bousculer à la porte d entrée.

5 5 d insertion sous la loupe syndicale > le niveau de l éducation monte > le discours sur la formation a épuisé ses effets: les demandeurs d emploi (DE) ne croient plus que l entrée dans le dispositif constitue un atout majeur pour l insertion > les gens ont acquis un capital d expériences et savent que la formation ne leur a pas permis d accéder à une insertion professionnelle de qualité > par rapport à une sécurité sociale qui reste correcte, le salaire de base et les conditions de travail ne sont pas attractives pour la main-d œuvre moins qualifiée > accéder à l emploi revient souvent à devenir objet des forces du marché plutôt que sujet de sa propre histoire > on se trouve en présence d une génération qui s est adaptée au modèle du non travail et qui arrive à survivre en border line grâce au système D, sans être intégré professionnellement > l absence de dispositif en amont du système. Complémentairement aux considérants généraux, la FGTB peut aussi se faire très pragmatique: L incitant financier joue un rôle important dans le problème de l accès à la formation (...). L allocation de 40 frs ne constitue plus un incitant suffisant parce qu elle est comparée par les demandeurs d emploi avec les indemnités qui peuvent être obtenues dans d autres situations comme par exemple les ALE. (...) Aussi il est nécessaire d améliorer le statut pécuniaire du stagiaire, notamment en l indexant et de prévoir les budgets nécessaires pour l uniformiser, quel que soit l opérateur concerné par la démarche d insertion. La CSC rejoint bien ce point de vue, en étant plus précise encore, particulièrement dans l optique de l égalité des chances entre hommes et femmes: En ce qui concerne les coûts d entrée en formation, les frais de déplacement et de garde d enfants, la CSC propose que le système actuel des prestations sociales soit remplacé par un statut unique de la personne en formation garantissant à celle-ci une meilleure couverture (si possible a priori) de ses frais de déplacement. En effet, se procurer un abonnement de train ou de bus, voire acheter une voiture, constituent des dépenses importantes pour beaucoup de demandeurs d emploi. La CSC souhaite que l ensemble des DE en formation, quel que soit l opérateur chez qui ils se forment bénéficient de cette couverture. La CSC souhaite aussi, comme c est le cas en Flandre, que les frais de garde d enfants soient remboursés et que le service public de l emploi puisse aider la personne à trouver une structure d accueil flexible lui permettant d entrer en formation. L offre de formation CSC comme FGTB s accordent sur un constat commun: le système est très compliqué; il ne facilite pas le travail du stagiaire. Les divergences s expriment nettement quant aux conséquences qui en sont tirées. D un côté, la CSC en déduit surtout qu il faut persévérer dans le travail commencé. Elle demande ainsi: > l Observatoire Wallon de l Emploi doit aider à faire l état des lieux des structures existantes, et des passerelles possibles, au vu notamment des exigences à l entrée des uns et des autres > un système de portefeuille de compétences doit être établi qui permette au demandeur d emploi de capitaliser les acquis et expériences utiles. L idée serait qu à terme l ensemble des opérateurs remettrait des attestations précisant ces acquis. La conséquence d un tel système serait de permettre à chaque demandeur d emploi qui le souhaite de pouvoir bénéficier d un droit à un bilan de compétences. Ainsi, la personne pourrait mieux cerner elle-même le parcours qu elle doit envisager pour décrocher un emploi. > Il ne faut pas ajouter de nouveaux acteurs au paysage actuel, mais bien redéfinir les missions de base de chaque acteur, ainsi - attention, c est neuf! - que les missions que les acteurs doivent assumer en co-responsabilité (avec d autres). Sur le sujet, le point de vue s exprime en nuances: Il n est pas gênant de constater que tel opérateur organise un parcours balayant plusieurs étapes (et même la mise à l emploi) pour un public cible précis et déterminé, par exemple un public faiblement qualifié. Pour la CSC, les possibilités de passerelles entre opérateurs doivent être développées. Par contre, la CSC refuse de cautionner des pratiques, liées à l abondance de l offre, qui visent à rendre le demandeur d emploi prisonnier de l opérateur de

6 6 formation ou de parcours de plus en plus longs. Il importe donc de définir les missions, contenus, processus spécifiques de chaque acteur, la gestion des frontières ainsi que les modalités à mettre en œuvre pour créer des passerelles avec les autres acteurs du parcours. La CSC souhaite que la notion d étapes soit abandonnée au profit de la notion de fonctions. Concrètement, la CSC propose d identifier des fonctions qui pourraient être remplies par les différents opérateurs. Ces fonctions sont identifiées en lien avec des objectifs mesurables, et donc évaluables. > Les structures de coordination doivent être maintenues au niveau sousrégional, avec les élargissements nécessaires à des acteurs absents actuellement. Elles doivent être créées au niveau régional. Sur l enjeu de coordination, la FGTB pense autrement, en ne témoignant d évidence pas d une foi inébranlable à l égard des dispositifs actuels: La Région Wallonne a mis en place des structures réunissant tous les offreurs en vue de coordonner leurs actions par la création de passerelles. Malgré la bonne volonté des acteurs de terrain, la FGTB wallonne constate que la mise en œuvre du parcours d insertion montre la difficulté de sortir d une politique de l offre et qu il est naïf de penser que les opérateurs pourront seuls sortir d une telle logique sans prendre le risque de mettre en péril la pérennité de leurs structures. Pour la FGTB wallonne, le marché réel de la formation, ce serait une augmentation de l offre, une contraction de la demande, une concurrence entre les acteurs. Il en résulte une appréciation beaucoup plus carrée que celle de la CSC: Dans un tel environnement, les modes de financement ont pour conséquence une politique de captation des stagiaires que chaque opérateur réalise par la reconstitution de l ensemble de la filière et par l allongement des temps de formation. Elle poursuit: Dès lors, la FGTB wallonne estime qu il faut évaluer les opérateurs des EFT et des OISP en termes de stagiaires, de formateurs, de normes d encadrement, de processus et entamer une réflexion sur la procédure d agrément (faut-il encore augmenter l offre, si oui, dans quelle région?) et la révision des modes de financement au regard notamment de leur efficacité en termes d insertion. Il faut bien dire, que, du point de vue associatif, cette manière de raisonner est très irritante: on peut suivre dans une série de constats (l opacité, la complexité), même si on s interroge sur les données concrètes qui peuvent fonder certains d entre eux (a-t-on vraiment des mesures concrètes prouvant que les temps de formation se sont allongés?) 4. On peut suivre toujours lorsqu il est demandé qu on évalue. Mais on ne peut qu être navré de lire que l évaluation n est réclamée que relativement aux seules EFT et OISP. Cela envoie le message subliminal que c est l associatif qui serait le seul fauteur de trouble dans une mécanique qui sans cela serait extrêmement bien huilée! Pourquoi, dans un texte qui vise l ensemble des dispositifs, l évaluation ne pourrait-elle être réclamée pour l ensemble des intervenants, partenaires sociaux compris? Ceci dit, dans le paragraphe qui suit, la FGTB wallonne atténue l impact négatif de son propos: La réflexion qui doit être entamée ne peut avoir pour but de faire le procès des associations qui travaillent dans des conditions difficiles avec des publics défavorisés et qui sont placées dans une double impasse: > elles ne peuvent se séparer de leurs stagiaires pour les renvoyer chez un partenaire sans se placer dans une situation difficile qui risque de mettre en péril leur survie > elles ne peuvent organiser des passerelles sans dispositif de reconnaissance des acquis. Cette impasse renforce la tendance des opérateurs à recréer en leur sein les quatre étapes du parcours, c est-à-dire à mettre en place des filières internes par une prise en charge totale des personnes. Cette tendance ne fait évidemment que renforcer ou réintroduire la logique concurrentielle qui existe entre eux. Pour garantir de véritables changements, il sera nécessaire de revoir la cohérence des financements entre les différents organismes et inverser la logique pour faire en sorte qu une véritable coopération puisse déboucher sur une obligation en termes d insertion dans une formation qualifiante ou dans l emploi. On l a vu: quand elle parle d évaluation, la CSC a une visée plus globale que le seul secteur associatif. Elle est également plus précise quant à ce qu elle pense utile comme évaluation: Plusieurs approches nous semblent devoir être combinées pour assurer une évaluation sérieuse (...): > l approche rationnelle qui détermine des objectifs à atteindre et donc des résultats quantifiables, repérables, précis. Dans le cas de l insertion/ formation, il s agirait par exemple du nombre de mises à l emploi, de la poursuite ou non d une formation qualifiante,... > l approche contingente qui tient compte de facteurs dits d environnement. Dans le cas de l insertion/formation, il s agirait du contexte socioéconomique, des caractéristiques personnelles des sans-emploi, de la durée du chômage,... (variables de contexte); > l approche politique qui tient compte des intérêts des acteurs. Dans le cas de l insertion/ formation, il s agirait du niveau de satisfaction des acteurs concernés (stagiaires, organisme, acteurs de l environnement...). 5 4 Parce qu elles sont le résultat d un raisonnement logique, une série d affirmations peuvent légitimement avoir statut d hypothèses. Mais les hypothèses n accèdent au statut de vérité scientifique que lorsqu on a pris le temps de les vérifier. Plus loin dans le texte d ailleurs, revenant sur le sujet, c est un peu comme si la FGTB reconnaissait qu elle avait été trop rapide en première approche: La FGTB fait également l hypothèse que la logique de l offre se marque dans la durée des formations proposées et dans leur allongement de manière à maintenir le stagiaire en formation et justifier la subsidiation. 5 Cette approche est inspirée de Jean NIZET et François PICHAULT: La gestion des ressources humaines, éd. Seuil, coll. Point, Paris, 2000

7 7 Situation des Carrefour Formation La seule FGTB consacre un chapitre à Carrefour Formation. Si on ne conteste pas les intentions qui animent la FGTB dans son appréciation (la meilleure défense des intérêts des sansemplois), on n en tombe pas moins à la renverse à la lecture de l image que peut avoir le syndicat du travail concret effectué dans les Carrefour. C est du tir à l arme lourde! La transparence de l offre est loin d être acquise malgré le travail réalisé par les carrefour formation qui, conformément à leurs missions, ne peuvent transmettre que les informations que les opérateurs de formation mettent à leur disposition. (...) Le financement des Carrefour transite par le FOREM. (La FGTB) regrette que le coordinateur désigné par l Office n ait aucun pouvoir sur l équipe qu il anime. Elle considère que le caractère multi-opérateurs des Carrefour ne peut aboutir à une dilution des responsabilités et attire l attention sur le caractère peu attrayant des montagnes de prospectus qui ont souvent pour effet de rebuter le demandeur d emploi peu qualifié. Elle constate que le mécanisme tel qu il est conçu et l environnement dans lequel il se trouve ont pour effet que chaque représentant des différentes institutions cherche à attirer vers ses structures les personnes qui demandent de l information. Elle en tire la conclusion: il faut revoir la place, le rôle et les missions de cette structure dans le cadre du service public de l emploi. Bref: cessons de jouer et rapatrions tout cela au sein du FOREM. Ne faisons pas de longue polémique: la rudesse de l appréciation est tout simplement blessante pour les quelques dizaines de personnes qui travaillent dans les Carrefour, en suivant les instructions d un code de déontologie 6, ainsi que pour les opérateurs qui se sont investis avec loyauté dans le partenariat. Pour avoir du partenariat, il ne suffit pas de monter sur une caisse et crier Partenariats! Partenariats! Il faut aussi des projets concrets, sur lesquels on prend l habitude de travailler ensemble. C est la fonction de Carrefour, au tout début du parcours d insertion. C est bien pourquoi le secteur associatif y est si attaché. La sortie vers l emploi Les points de vue des organisations syndicales sont nettement plus en concordance quant à l appréciation des mécanismes actuels, du point de vue de la sortie vers l emploi. La FGTB wallonne pose un diagnostic: Les premières analyses confirment que les étapes 1 et 2 du parcours aboutissent à enfermer le demandeur d emploi dans des circuits qui ne débouchent pas sur les procédures menant à un emploi stable et qualifié, ce qui montre qu elles fonctionnent plus comme mécanisme de gestion sociale du chômage que comme mécanisme d insertion vers l emploi. La CSC est moins abrupte, mais ce qu elle écrit vise bien le même problème: Le rapport du SES, et en particulier le travail effectué par le CERISIS, confirme que certains maillages vers l emploi (ceux qui intègrent des périodes de formation et d emploi dans un même cursus) permettent une meilleure affiliation c est-àdire qu ils permettent de garantir à la fois une insertion sociale et une insertion professionnelle. Pour la CSC, des analyses de trajectoires doivent être mises en place pour évaluer en permanence les filières qui amènent à l emploi, en fonction des caractéristiques du public. Pas question donc de s en tenir à des taux d insertion dans l emploi ne reflétant le plus souvent que des pratiques contestables d écrémage des publics ou de sélection à l entrée en formation. La FGTB se trouve sur la même longueur d onde, tout au moins pour ce qui concerne l intégration des périodes de formation et d emploi dans un même cursus. Pour elle, ce dont il s agit surtout, c est de la formation en alternance. Elle appelle les entreprises à sortir du bois sur le sujet: L évaluation du parcours fait apparaître que les entreprises sont coupées des opérateurs qui fonctionnent sur ces filières. (...) La FGTB estime qu il ne faut pas évacuer la responsabilité des entreprises. Régulations Pour la régulation générale du système, FGTB et CSC se retrouvent sur la même longueur dans le souhait d une coordination des acteurs au sein du nouveau Service Public de l emploi. A cet endroit pourrait être pilotée la formule générale de validation des compétences, comme condition de plus grande fluidité Rôle des CSEF On ne sera pas surpris de constater que les deux syndicats plaident à l unisson pour le maintien de la structure de dialogue social sous-régional que représentent les Comités Subrégionaux de l Emploi et de la Formation (CSEF). Pour les autres aspects, c est moins enthousiaste. Même si la CSC laisse plutôt entendre qu il faut maintenir un lieu de coordination sous-régionale des opérateurs de formation, la tendance dominante est néanmoins à la simplification institutionnelle d une part, à un meilleur regard des partenaires sociaux sur le parcours d insertion d autre part. Noter que la FGTB wallonne propose - c est neuf - la création d une fonction de médiateur au sein des CSEF de manière à pouvoir répercuter les réactions des demandeurs d emploi plutôt que de pérenniser des mécanismes institutionnels mis en place de manière fort inégale dans les sousrégions sans assurance que ceux-ci favorisent une réelle participation du citoyen dans ce domaine. Pierre Georis 6 Celui que se sont donnés les personnels dépendant de l Interfédération est disponible sur simple demande. On y verra bien qu il ne s agit absolument pas de capter des stagiaires au profit des associations; un devoir d objectivité est impératif dans le contact avec les demandeurs d emploi. Les Ardennes ne sont pas comme je les vois sur la mer grise.

8 8 Les femmes, elles sont un peu l armée de réserve. On les appelle quand on a besoin d elles. Mais qu abandonnent-elles pour répondre à certaines demandes d employeurs? Parce que ce ne ne sont pas seulement des emplois cinq étoiles qu on leur propose! fra lance Marie-Rose Clinet, secrétaire générale et animatrice au Réseau Flora, lorsqu au téléphone, elle accepte l interview. une femme au Du sable, rien d autre. Flora et Jump: un brin d histoire commune Le Réseau Flora 1 (Réseau pour la L formation et la création d emplois avec des femmes), c est en 1994 un petit noyau d associations de femmes qui se voyait de manière informelle sous l impulsion du programme européen NOW, trouvant peu d écoute par rapport à leurs spécificités. Les trois régions y étaient déjà représentées. Un premier forum de deux jours à Bruxelles sur le thème de la Participation dans la formation a donné la parole aux formateurs et aux stagiaires. C était co-organisé avec l Université Libre de Bruxelles, une confrontation théoriepratique qui a fait du bien: ce qui se vivait sur le terrain rejoignait une construction philosophique et pédagogique! Et ce lien entre le monde académique et le terrain reste une constante chez Flora, explique Marie-Rose Clinet. Et cela a marché! Fallait maintenant continuer. Le Réseau, s est constitué en asbl en 1996 et se compose à ce jour de quatre associations flamandes, quatre wallonnes et quatre bruxelloises (deux de chaque communauté linguistique) qui organisent des formations ou des projets d emploi avec des femmes peu scolarisées. Flora veut améliorer l insertion socioprofessionnelle des ces femmes. L asbl apporte un soutien technique (échanges d expérience, mise en réseau de pratiques de terrain,...), informe par un trimestriel Coulisses/n, sensibilise le public et les autorités aux intérêts des femmes, entreprend des actions avec des femmes en recherche d insertion, met en place des études, recherches et des modules de formation sur mesure et sur la notion de genre. La notion de genre est une grille d analyse (non féministe et neutre!) des relations hommes-femmes telles qu elles sont organisées dans notre société, voire dans les différents groupes qui la composent (milieux populaires, immigrés,...) définit brièvement Marie-Rose Clinet. Et ce, dans le but de donner un maximum de chances d insertion aux hommes et aux femmes, même s il ne va pas de soi que ceux-ci se rapprochent. Trois permanentes sont épaulées par cinq collaboratrices régulières. JUMP, pour prendre de l élan En 1996, pour poursuivre l aventure, l occasion était belle de démarrer JUMP, un programme tip-top dans les préoccupations des fondatrices de Flora. JUMP est une recherche-action menée à l initiative du Service de l Egalité des Chances du Ministère de l Emploi et du Travail et de Flora (avec l apport de subsides du Fonds Social Européen Objectif 3 fédéral). Les premiers objectifs de cette recherche étaient de mettre en évidence les facteurs qui favorisent ou compliquent l insertion socioprofessionnelle des femmes peu scolarisées et de sensibiliser les personnes et les instances concernées. Les questions de mobilité et de garde des enfants reviennent souvent, dans des secteurs où les emplois attribués aux femmes sont à horaires décalés. Une première étape d entretiens approfondis avec des femmes en recherche d insertion à des moments différents de leur parcours et des intervenants a permis d accumuler d innombrables informations. Reprises sous la forme de fiches et de brochures, elle sont facilement disponibles. Cette enquête est le cœur de Jump et reste un outil majeur pour nous, explique Marie-Rose Clinet. Des conclusions générales loin d être inédites: la confiance en soi se construit dès le plus jeune âge et sera déterminante dans la réussite ou l échec dans le parcours d une personne. Et cela s enchaîne de manière répétitive s il n y a pas un déclic dans le sens Je vaux quelque chose et comme personne j ai certains droits, dont celui de faire mes propres choix. C est tout le travail des EFT/OISP, relève la secrétaire générale de Flora. Au-delà des gestes professionnels, on y apprend surtout d autres choses essentielles. Et c est cela qui est difficile à faire comprendre au niveau patronal. 1 Secrétariat francophone, rue Bovy 7 à 4000 Liège, tél. & fax: 04/

9 9 nc-parler Marie-Rose Clinet du Réseau Flora Les attentes des femmes en recherche d insertion > Un salaire suffisant pour vivre (ce que ne favorise pas le temps partiel) > Une stabilité d emploi (pour sortir du chômage et de l assistance; les aller-retour travail-chômage provoquent diverses difficultés) > Des horaires compatibles avec leurs responsabilités familiales et leurs moyens de locomotion limités > Des responsabilités progressives > De la franchise de la part de leur employeur quant à un engagement ou non. S enclenche alors en 1999 et 2000 la nouvelle phase JUMP Employeurs (programme qui s est terminé en décembre 2000). Les objectifs étaient de repérer des entreprises ou des secteurs de travail désireux de s engager dans une action pouvant déboucher sur l engagement de femmes en recherche d insertion, de démarrer des partenariats entre entreprises et organismes d insertion (organiser l accueil des stagiaires en formation dans l entreprise, créer des formations dans des filières porteuses d emploi). Deux secteurs explorés: celui de l Horeca et de l Intérim d insertion. Des réunions de travail ont rassemblé des représentants patronaux et syndicaux, des organismes d insertion et intermédiaires comme les fédérations et des employeurs. Sans entrer dans le détail des rapports et conclusions de ce programme 2 dégageons quelques éléments essentiels à notre réflexion. Par rapport à l Horeca. Une forte demande de travailleurs existe chez les employeurs... à des horaires qui sont ceux des clients que nous sommes et dans des lieux pas forcément accessibles! Ce secteur est peu attractif de part ses rémunérations, ses conditions de travail et le travail au noir. L emploi à temps plein est plutôt exceptionnel aussi parce que le travail exigé est pénible. N empêche, en deux ans, Marie- Rose Clinet a vu évoluer les employeurs. Ils semblent plus intéressés par des collaborations avec des organismes d insertion parce que la situation économique s est un peu améliorée. Cela ne veut pas dire qu ils soient prêts à faire des efforts pour intégrer un public à risques. Le paradoxe: ils se lamentent de ne trouver personne et de ne pas maintenir leur personnel. Il doit y avoir une contrepartie à la flexibilité et à la pénibilité du travail, estime Marie-Rose Clinet. Toujours du côté des employeurs, certains recrutent leur personnel via un stage en entreprise. Les auxiliaires polyvalentes trouvent facilement un emploi. Du reste, les métiers accessibles aux femmes peu scolarisées sont des métiers difficiles dont les horaires empiètent très fort sur le temps privé, ajoute-t-elle. Les organismes d insertion s intéressent également aux stages en entreprises. Quant à l Intérim d insertion? Une formule intéressante pour les personnes qui sortent de formation ou d art. 60 parce qu elles ont eu l occasion de régler une série de leurs problèmes durant leur parcours. Et cela fonctionne si la personne est suivie par un agent d insertion. Mais l expérience démarre lentement. Les CPAS sont prudents par rapport aux candidatures qu ils proposent. La confiance en soi est tout un travail que les agences d intérim n ont pas l habitude de faire. Dans les associations qu elle connaît, Marie-Rose Clinet voit peu de personnes qui pourraient s épanouir et se stabiliser dans une succession de missions. Ne rajoutons pas à leur vie un échec supplémentaire. Existe-t-il un libre choix des personnes sans emploi? Plein de gens n ont pas de boulot et on les culpabilise. Pour les femmes, cela prend deux formes: soit elles sont fainéantes et profiteuses, soit elles travaillent et ne s occupent plus de leurs enfants, observe Marie-Rose Clinet. Elles sont coincées, comme les caramels dans leur emballage! Si elles avaient le choix, les femmes travailleraient à l extérieur, en adaptant leur temps de travail au rythme de l évolution et des changements de leur famille, de leur vie! Sur France Inter, Marie-Rose Clinet a entendu une personne dire qu elle attendait ses soixante ans pour vivre. Faut-il mettre sa vie entre parenthèse au nom du travail, s exclame-t-elle! Il faut laisser l emploi, c est fondamental pour l autonomie de la personne, pour le respect de ses droits sociaux. Entre l argent du ménage et l argent gagné par soi-même, c est toute une relation qui change. Mais il y a l art et la manière, ajoute-t-elle. De poursuivre: pour les hommes, la problématique est du même genre. Ils y sont sans doute moins attentifs à force d être drillés à ramener l argent dans le ménage, et de ne pas voir leurs enfants grandir. 2 Rapport d activités 1999 du projet JUMP; Rapport d activités 2000 du projet JUMP disponibles gratuitement au Service Publication du Ministère fédéral de l Emploi et du Travail - rue Belliard 51 à 1040 Bruxelles - tél. 02/

10 10 Et l Etat social actif là-dedans? L Etat social actif contre l Etatprovidence? Le premier voit les systèmes de protection sociale plus comme des tremplins pour l emploi que comme des filets de protection (Info CSC du 17/03/2000 de A.M.P). Et pour notre interlocutrice, l Etat consacre de l argent aux chômeurs pour qu ils travaillent sans leur demander s ils ont autre chose à faire ou ce qu ils veulent faire. Il y a une différence entre travailler, exercer un emploi (ce vers quoi nous devons tous tendre dit-on) et avoir des activités. Et il y a une série de choses à faire, comme éduquer les enfants, accompagner des parents malades, estime Marie-Rose Clinet. Le risque bien sûr c est de donner une allocation pour faire n importe quoi. Nous sommes dans une problématique politique de haut niveau. Les femmes sont arrivées à un stade où elles font comme les hommes. Le pas supplémentaire est d accepter qu elles ont une conception de la vie qui leur est propre sinon nous restons dans un monde en déséquilibre où le masculin a encore droit de cité. Les femmes que nous rencontrons dans nos associations partenaires gardent une force que les femmes qui travaillent comme des hommes n ont plus: elles s occupent de leurs gosses, elles prennent du temps pour une copine en difficulté, une personne souffrante. Il n y a pas de réponse unique. Les enfants l endroit où tout se croise. L endroit où tout se croise à soi. Mais les dispositifs sociaux ne doivent pas être des droits dérivés pour les femmes. Nous devons veiller à ce que l emploi ouvert aux femmes par manque de main d œuvre soit autre chose qu une réponse économique. Et il n y a pas de raison de ne pas payer correctement une femme sous prétexte qu éduquer des enfants relève de compétences naturelles! Il y a des centres où l on forme des jeunes femmes dans la petite enfance et elles se retrouvent à travailler dans des homes pour personnes âgées, s offusque Marie-Rose Clinet, tout simplement parce qu elles n ont pas le diplôme de puéricultrice. Par ailleurs, l on confie des enfants à des personnes inscrites aux ALE! Sans compter les gardiennes encadrées qui ne bénéficient d aucune protection sociale. Et sur ces questions, la secrétaire générale de Flora devient enragée! Trois projets pour Flora 1. Le Réseau Flora en lui-même, porteur des autres projets. 2. Le Gender Consulting & Training. Le volet Training concerne la formation des formateurs avec l accent mis sur les dimensions de genre au niveau de l insertion socioprofessionnelle. Le volet Consulting permet aux associations d évaluer l accessibilité de leurs formations aux hommes et aux femmes par une personne extérieure. Tout le projet est passé en revue aussi dans l organisation de l équipe. A la clé? Faire réfléchir les stagiaires sur la conciliation vie professionnelle/vie privée avec une attention particulière aux hommes pour qu ils ne décrochent pas de cette thématique; une formation plus adaptée aux publics masculins, féminins et mixtes. Une approche qui demande du doigté pour ne pas imposer de solutions toutes faites. La base de données EUWIDIN réalisée par l asbl bruxelloise Amazone permet justement d éviter ce type d écueil. Elle décrit des projets qui expérimentent la notion de genre et attirent l attention sur les aspects qui ne vont pas de soi dans l égalité et les pistes qu ils ont tentées. EUWIDIN est accessible sur le site Internet amazone.be. 3. Le Job Coaching, qui est la suite directe de Jump, s effectuera cette fois sans la Direction de l Egalité des Chances. Deux originalités dans ce projet. L accent mis dans la dimension genre et au type de soutien spécifique à apporter aux hommes et aux femmes. Ensuite, le coaching ou suivi, de la personne en fin de formation sur son lieu de travail ainsi que de l employeur. Parce que le maintien en emploi est lié au cadre et aux conditions de travail. Un volet à travailler de préférence avec les syndicats et en lien avec les organismes d insertion. Avec des bénéfices pour ces derniers: mieux adapter leur formation au marché de l emploi et intervenir pour compléter ou parfaire la formation de la personne en emploi. Nous pourrons voir ainsi dans quelle mesure ce type de suivi garantit une pérennité de l emploi, avance Marie-Rose Clinet, en attente du feu vert du FSE. Propos recueillis par Nathalie Louis ALEAP L Etat so tro L Etat social actif: émergence d un concept (ou de l Etat social passif à l Etat social actif) D où vient la notion d ESA, comment a-t-elle émergé? Cette notion n est pas née du vide. Elle est, d une certaine manière, issue d un contexte historique précis. Chronologiquement, elle fait suite à une certaine conception de l Etat-Providence qui atteint son apogée durant les années Economiquement et socialement parlant, l Etat-Providence a produit plus ou moins 23 millions de chômeurs et fait l objet aujourd hui d une perte de légitimité sans précédent. La perte de légitimité de l Etat- Providence peut ainsi s analyser en termes de perte de cohésion sociale et de remise en cause de la place du travail salarié dans nos sociétés occidentales en tant que support privilégié d inscription dans la structure sociale (Robert Castel). Entre précarité économique et instabilité sociale s installe un parcours de désaffiliation de pans entiers de la population. Et de la désaffiliation à la criminalisation de la misère et à l enfermement des pauvres, il n y a qu un pas que certains franchissent aujourd hui (notamment aux USA). Entre émergence de l Etat social actif et nouvelle question sociale (et même salariale), il y a un lien à considérer dans toute sa réalité.

11 11 cial actif et la isième voie L Etat social actif: essai de définition et impact pratique Avec la perte de légitimité croissante de l Etat-Providence, d autres voies sont recherchées entre les catégories politiques classiques de gauche et de droite. Une troisième voie, née en Grande-Bretagne dans les milieux travaillistes (voir notamment Anthony Giddens, conseiller de Tony Blair), entérine et accepte une situation dite de fait: la mondialisation, la globalisation. Elle ne veut pas changer cet état de choses mais en prend acte pour prôner une manière plus adaptée pour y faire face. L individu est ici sommé de prendre ses responsabilités, de faire preuve d initiative et de compétence. Il s ensuit que le recours à l assistance de l Etat- Providence qualifié de moribond et de passif doit être le plus parcimonieux possible. Le système d assurances sociales fondé sur la socialisation du salaire est, implicitement et parfois explicitement, remis en cause, notamment par un glissement vers une fiscalisation des risques sociaux. Ainsi, et dans les grandes lignes, la troisième voie met l accent sur les devoirs des individus et met en place un système basé sur un faible niveau de redistribution sociale. Dans cette optique, l éducation et la formation tout au long de la vie sont fortement encouragées puisque chacun est sommé de s adapter sans cesse à un monde qu on ne changera pas, soyons-en certains. Pas de droits sans devoirs, de chances d insertion sans responsabilités à assumer. Quels sont les liens entre cette troisième voie et l émergence dans de nombreux pays européens, dont la Belgique, de politiques actives? De nouvelles références en matière de politique de l emploi et de la formation prennent forme dans la mouvance de ces politiques actives : que sont ces politiques sous influence? Quels sont leurs enjeux? leurs conséquences prévisibles et invisibles? L Etat social actif: de la philosophie politique à la moralisation citoyenne? La notion d Etat social actif a également un impact au niveau de la philosophie politique. C est une manière d envisager la société et les rapports sociaux qui est mise en avant à travers ce concept et les enjeux qui s en dégagent. D un côté, nous avons la Démocratie sociale, expression politique de l Etat social passif, basée sur une forte intervention de l Etat dans la vie sociale et économique, l aspiration au plein emploi et à une société plus égalitaire où la protection individuelle est assurée tout au long de la vie. De l autre côté, le néo-libéralisme pur et dur. Et enfin, la troisième voie qui considère qu un Etat fort mine l initiative individuelle et milite pour une société civile autonome où les inégalités sont acceptées. Elle prône l égalité des chances, le fondamentalisme du marché et la libération du contrôle de l Etat. Par-delà cette conception, on voit poindre une nouvelle forme de moralisme quelque peu autoritaire qui fait porter la responsabilité de la pauvreté, du chômage sur les individus perçus comme trop peu activistes, volontaires dans la recherche d un emploi, par exemple. D où l idée sousjacente que seules les personnes qui cherchent vraiment à s en sortir, qui mènent une politique personnelle active de recherche d emploi, devraient avoir accès aux droits sociaux. L Etat social actif: une déclinaison de politiques L Etat social actif peut se conjuguer et se décliner à travers les politiques concrètes mises en œuvre par les gouvernements: > les politiques actives de l emploi en Belgique et leurs conséquences sur les mécanismes d insertion; > les questions liées à la protection sociale: sécurité sociale, CPAS, etc.; > l identité des publics en formation: comment ils sont vus et comment ils se voient. Qu en est-il de l écueil de la stigmatisation et de la moralisation. Nathalie Ista, attachée pédagogique FeBISP

12 12 L intérim d vers une mise L Le 22 septembre 2000 se sont tenus à Libramont les 3 es états généraux organisés par la fédération C.A.I.P.S. Le souhait sous-jacent à un tel rassemblement était bien évidemment la rencontre des différents membres, formateurs et stagiaires issus de tous les horizons du champ de l insertion socio-professionnelle. Ensemble, ils ont pu s interroger sur l efficacité des actions menées et sur les perspectives à venir dans le secteur. Donner les moyens aux personnes de se former et de progresser dans le circuit du travail est un défi à relever au quotidien. Ce défi à multiples facettes a été le sujet de différents ateliers, dont un avait pour objet l intérim d insertion. Je me sens comme un bébé pleine vide enluminée soutenue par la respiration. Prémisses d une mesure efficace d intégration? Monsieur Denis Stokkink, représentant de Madame Onkelinx - Ministre fédérale en charge de l Emploi et du Travail -, était présent à cet atelier sur l intérim d insertion. Il a pu ainsi exposer aux participants les enjeux de ce nouveau programme. Pour rappel, cette mesure récente, puisqu elle est entrée en vigueur le 1 er octobre 2000, fait partie du Plan Printemps Troque l aide pour un boulot, initié par le Ministre fédéral de l Intégration sociale, Monsieur Johan Vande Lanotte. L esprit de ce plan reflète une volonté de lutter contre l exclusion professionnelle. Son groupe cible est constitué de bénéficiaires du minimum de moyens d existence, ou équivalent, et de demandeurs d emploi de longue durée: les oubliés de la croissance pour reprendre le vocable régulièrement utilisé lors de cette assemblée. Basée sur un système d activation transitoire (pour pallier la productivité moindre de départ du public visé), cette mesure prend la forme d un contrat à durée indéterminée et à temps plein conclu avec les agences intérimaires. Par la signature de cette convention, les sociétés d intérim s engagent à garantir aux personnes concernées un droit au travail durant 24 mois. Les CPAS leur octroient pendant ce laps de temps une prime mensuelle de francs. Cette période est ramenée à 12 mois lorsque la partie contractante est le Forem. S ajoute à ce minimex et à cette allocation de chômage activés, une prime de tutorat d un montant de francs par mois durant 1 an. Cette somme est censée couvrir les frais inhérents à l encadrement - tels que l engagement et la rémunération des agents d insertion par l agence d intérim - et à la formation des travailleurs entre deux missions. Un revenu est garanti à ces derniers pendant toute la durée du contrat. Très important dans la lignée des objectifs de départ, un programme d insertion doit être négocié entre les entreprises intérimaires et leurs interlocuteurs sociaux. La nature des missions, leurs modalités d exécution et les conditions de travail apparaissent également dans les clauses contractuelles. Pour Denis Stokkink, l intérim d insertion ne représente qu une mesure parmi d autres, dont le but avoué est de réguler le marché de l emploi afin de permettre à tous les citoyens d y participer activement. Le conseiller de Madame Onkelinx espère ainsi intégrer des travailleurs, auparavant exclus, dans le circuit traditionnel du travail et prolonger ainsi les efforts accomplis par les opérateurs d insertion (comme les EFT et les OISP) et dans les formations dispensées par les agences intérimaires. Selon lui, l embellie économique doit profiter à tous et ne plus se

13 13 insertion: au travail à long terme? cacher derrière de faux concepts, telle que la pénurie de main d œuvre. Pénurie paradoxale au vu des pratiques de surqualification des cadres, de l existence du délit de faciès, de l exigence de rentabilité et de performances immédiates, qui passe de plus en plus par une externalisation des coûts de formation de la part des entreprises. Un débat animé Lors de cet atelier, de nombreuses réflexions ont nourri le débat. Certaines préoccupations ont pu être rencontrées; d autres questions demeurent cependant ouvertes. Bref détour sur certains exemples: > Qu en sera-t-il des Commissions Paritaires et des relations collectives au sein des entreprises employant ces travailleurs? Une remise en cause de certains statuts et des contournements législatifs de la part d employeurs peu scrupuleux ne représententils pas des risques? Prenons un exemple: une même fonction risquerait-elle d être moins bien rémunérée par le biais d une entreprise de travail intérimaire que via une société qui recrute directement ses travailleurs? La circulaire, réglant les modalités d exécution de la mesure, prévoit la fixation du barème de rémunération. Mais creuser l application réelle de ce texte sur le terrain serait impératif pour vérifier l absence de telles discriminations salariales. > Comment se traduirait le souci de formation? Un des grands axes de ce système repose sur des sessions formatrices entre les missions. Or prévoir le moment exact de ces périodes d inactivité paraît aléatoire pour quiconque connaît le mode de fonctionnement du milieu intérimaire. De plus, aucun cycle de formation spécifique (type, niveau) n a encore été défini, ni prévu. Rien n est spécifié sur la manière dont ces sessions seront dispensées. C est à chaque entreprise d intérim de préciser cette matière. Cette confiance accordée aux sociétés est un pari risqué: sauront-elles laisser leurs intérêts commerciaux de côté pour adapter le contenu des formations aux besoins mêmes de la population concernée et privilégier, de cette manière, l aide à l intégration à leur incontournable logique économique? En effet, l élément central de cette mesure reste l insertion à long terme des travailleurs, et non la production de profits via le système d activation. Le spectre d une méthodologie inadaptée pourrait se profiler si aucun contour ne se précise. > Un accompagnement social (prise en compte des problèmes individuels, supervision, orientation) se développera-t-il au bénéfice des travailleurs? Ce soutien saura-t-il faire face aux impératifs économiques pour que le qualitatif prime sur le quantitatif? En effet, dans une société où le secteur marchand s envole parfois au détriment du monde social, la gageure est de donner une place de choix sur le long terme à l insertion socioprofessionnelle des personnes les moins armées, à son suivi et à son évaluation. Sans diaboliser les agences d intérim, force est de constater qu elles ont été auparavant peu concernées par la dimension strictement sociale de l emploi. Peu impliquées, peu spécialisées, beaucoup d efforts sont à réaliser pour combler cette lacune et appréhender avec justesse les spécificités inhérentes à ce secteur. > Se pose alors la question de l enthousiasme généré par l intérim d insertion dans le chef des entreprises de travail temporaire. D où vient cet intérêt soudain pour des travailleurs peu formés, généralement peu motivés (même si la sélection se fait sur base volontaire et réfléchie) et peu mobiles, alors que ces exigences apparaissent comme primordiales dans les méandres du monde intérimaire? Deux milieux en présence, deux logiques antinomiques par essence: cette confrontation sera-t-elle source de ces seules contradictions ou également d enrichissements autres que financiers? > Un autre danger réside dans l émergence éventuelle de situations abusives, tel qu un licenciement injustifié. En effet, le rendement sera-t-il pris en compte, c-à-d, une prestation inadaptée ou médiocre pourra-t-elle constituer une condition d échec lors de l accompagnement de l intérimaire? Apparemment canalisée par le modèle de convention qui érige des mesures de protection, la rupture de la convention ne peut être envisageable que dans certains cas comme la commission d une faute grave. Reste que la période d essai d un mois, prévue avant la conclusion du contrat, rend le groupe cible tributaire de l entreprise d intérim faute de balises précises. Comme la sélection doit s effectuer sur base de la motivation et des aptitudes (et non sur les compétences), objectiver ce critère sélectif, sans oublier les caractéristiques des individus, devient indispensable pour éviter les dérives. L intérim d insertion en est à ses débuts. Transposer un concept abstrait dans la réalité est souvent périlleux, pour ne pas dire nébuleux. C est pourquoi les participants interpellés par ces problématiques ont voulu soulever certains points dans la perspective d être entendu et suivi.

14 14 Quelques pistes à explorer Voici certaines pistes de réflexions émises lors de cet atelier: Primo, pourquoi, alors que la sélection des personnes suppose l assentiment des CPAS et du Forem, ne pas établir entre ces organismes et les opérateurs de formation des collaborations à un échelon local; et développer par ces liens un partenariat efficace et réel? Ce point d intersection se traduirait par une prise en compte réelle des bénéficiaires et permettrait de faire bloc face à une logique purement marchande. Secundo, impliquer dans ce mécanisme sélectif les agents de formation, reconnus et agréés, serait opportun afin d accroître la réussite du système. En effet, la sélection des personnes pourrait privilégier les stagiaires du parcours d insertion, dont la formation touche à sa fin. Le souhait de cette proposition est d optimaliser leur chance de trouver un travail durable à la fin de la période d activation. A ce moment, et seulement à ce moment là, ils réussiront à intégrer le schéma traditionnel du travail dans des conditions optimales d épanouissement personnel, qu il soit social, culturel ou professionnel. Tertio, les organismes de formation, acteurs reconnus, pourraient partager des années de travail dans le milieu de l insertion socio-professionnelles. Ils mettraient ainsi leurs connaissances et leurs compétences au service de l accompagnement social des travailleurs nouvellement engagés et de la mise sur pied de formations destinées aux intérimaires. Ces sessions, calquées sur les besoins socioprofessionnels du public, constitueraient un apport non négligeable dans son parcours d insertion. Créer des liens avec le secteur intérimaire, peu habitué au métier de la formation et au public rencontré, était déjà une des propositions de Denis Stokkink dans son discours sur l atout d un travail commun. Les EFT pratiquent cette prise de contact. Alors pourquoi ne pas généraliser ces initiatives à tous les agents d insertion? Forts de leur expérience dans le secteur, les opérateurs de formation semblent avoir un rôle à jouer dans la réalisation concrète de l intérim d insertion. En effet, le parcours de la population concernée est parsemé d embûches. C est aux agents de formation, supportés par leurs partenaires sociaux et les sociétés d intérim, de les aider à franchir ces obstacles. Rendez-vous est donc pris pour suivre l évolution de cette mesure sur le long terme. Serat-elle synonyme d une plus grande solidarité, d une plus grande justice sociale par l atténuation des freins à l emploi; ou au contraire, d une stigmatisation exacerbée par cette discrimination positive? Seule une recherche évaluative dans le futur pourra nous éclairer: espérons que la philosophie même de l intérim d insertion saura être respectée par une formation adaptée des personnes et des perspectives véritables de mise au travail. Des mesures Le cerisier à Valentine Dans le jardin du père sur le bord de la Meuse il y avait un cerisier qui était tout couvert d amour. Henri Bauchau D. Différentes préoccupations peuvent être mises en évidence dans la politique du gouvernement. Le premier propos est l expression d une volonté, celle de soutenir la création de vrai emplois salariés au bénéfice de toutes et de tous, sans par conséquent laisser une partie de la population sur le carreau. Des plans tel que le plan Rosetta ainsi que la mise en circulation de titre-services pour promouvoir l utilisation de services de proximités et ce en collaboration avec les régions (des milliers d emplois pour les peu et les moyennement qualifiés sont escomptés) participe de cette volonté. Pour atteindre cette résolution trois axes sont développés. Le Rapporteur du jour pour CAIPS

15 15 Mars 2001, Bruxelles, quartier rue de la Loi, cabinet de la Ministre fédérale en charge de l emploi et du travail. pour l avenir? La modernisation de l organisation du travail. Une meilleure qualité de l emploi pour une meilleur qualité de vie, le projet de loi sur la réduction du temps de travail adopté par le gouvernement est un élément important; semaine des quatre jours; crédit temps d une année sur la carrière et pour les travailleurs âgés (les travailleurs de plus de cinquante ans), la possibilité de réduire le temps de travail. Dans le cadre de ces mesures, une attention toute particulière est apportée aux femmes qui sont confrontées au temps partiel contraint, avec la perte de revenu qui l accompagne. La diminution du nombre d entrées dans le chômage et l amélioration de la situation des personnes exclues de l emploi. Ici la personne est bien au cœur du dispositif, les visites domiciliaires chez les bénéficiaires d allocations de chômage, qui existaient par le passé, ont été supprimées, l augmentation des revenus des chômeurs devrait se poursuivre et de fait la résolution de la problématique dite des pièges au chômage doit se résoudre par la création d emplois assortis de revenus attractifs. C est ainsi que des mesures sont prises pour augmenter le revenu poche, le salaire net. La réforme des Agences Locales pour l Emploi sera sous peu discutée au gouvernement, cette revisite devra permettre aux travailleurs employés dans ce dispositif d accéder à un emploi normal. L ALE ne doit plus être un aboutissement, mais se transformer en moyen d insertion. La politique d activation qui va continuer sa réforme doit soutenir la mise à l emploi salarié des personnes qui éprouvent le plus de difficultés à trouver un emploi, c est dans ce cas que se justifie la politique de l activation. Les emplois services (M.Smets) seront supprimés et l activation sera dorénavant réservée aux demandeurs d emploi de longue durée et aux plus de 45 ans. la mesure donnera accès à tous types d emplois a contrario du passé. Soutenir des initiatives nouvelles avec une dimension sociétale. Le soutien des projets d économie sociale, par le biais d accords de coopération Etat fédéral et régions, illustre cette démarche. Le soutien de la mise en œuvre de projets du type Coopérative d activités (lieu où un travailleur peut s èssailler à une activité d indépendant en apprenant le métier d indépendant, jusqu à ce jour certaines dispositions fédérales, entre autres, empèchent le démarrage de ce genre d initiative) est à l ordre du jour. Dans les limites des compétences fédérales, la Ministre soutien la formation: d ici la fin 2001, un fonds d adaptation aux nouvelles technologies sera mis en place et ce en collaboration avec les régions. Ce fonds aura pour objectif d encourager les initiatives visant à l adaptation aux nouvelles formes de travail et aux emplois générés par ces dernières Propos recueillis par JPK La sphere d automne.

16 16 Il y a des rencontres qui durent, c est en 1997 que quelques voyageurs de retour d Amsterdam fonderont l association Droits Devant L Etat social Le sage rencontre son sourire intérieur D DROITS DEVANT, une association née dans l action! se présente à vous. 1 > DROITS DEVANT est un groupe pluraliste, indépendant de toute institution, qui a pris naissance dans l action. > En effet, notre association a été créée par quelques militants, déjà présents et actifs dans la lutte contre l exclusion sociale qui ont ressenti la nécessité d unifier les initiatives prises çà et là par différentes organisations, qu elles soient syndicales ou autonomes au mouvement syndical. > En mai-juin97, une grande manifestation, ponctuant une marche européenne de chômeurs et de précaires avait lieu à Amsterdam. > Une manifestation est toujours propice à des rencontres et à des échanges. C est une occasion pour contester, pour revendiquer, pour imposer un rapport de force, mais c est aussi un moment pour se parler et confronter les expériences. Dans les cars, on plaisante, on rit, on chante et on discute. > L idée de créer DROITS DEVANT a émergé, durant le trajet qui nous conduisait et nous ramenait d Amsterdam, dans la tête de quelques chômeurs et minimexés, militants syndicaux et travailleurs sociaux qui ne voulaient plus agir de façon dispersée. La première réunion eut lieu en juillet > Lors des premières rencontres, un débat s est immédiatement enclenché entre les militants syndicaux et d autres, qui, chômeurs et minimexés, se sentent délaissés, abandonnés, par ces grandes organisations sociales. Ce débat ne fut pas facile à mener et les points d entente ne furent pas évidents à trouver. Mais au bout de quelques assemblées, les gens avaient appris à se connaître et à un peu mieux se comprendre. Tout le monde était d accord pour dire qu il ne fallait pas attendre les syndicats pour bouger, mais qu il fallait absolument les faire bouger. Un syndicat, c est une infrastructure qui doit être au service des affiliés et des luttes. Les sans-emploi représentent une grande masse de syndiqués, il faut absolument se battre pour que la F.G.T.B. et la C.S.C. organisent en leur sein des structures représentatives des chômeurs et des précaires avec droit de décision. Il faut que les revendications des sans emploi soient entendues et défendues par tous les syndiqués et donc y compris par ceux qui ont encore la chance d avoir un emploi. Et, justement mener une action en direction du mouvement syndical permet de faire le lien avec les actifs car le combat est commun. Ceux qui ont un boulot, en ont marre de travailler autant et en plus, dans la situation économique actuelle, peuvent devenir des chômeurs ou même minimexés à tout moment et ceux qui sont chômeurs ou minimexés voudraient un travail. La société est mal faite et ne contente personne, seuls les intérêts économiques sont satisfaits. > Finalement, pour notre combat, DROITS DEVANT a retenu la formule suivante ; que l on soit syndiqué ou pas, on doit trouver les moyens pour lutter ensemble afin de créer un rapport de force le plus favorable possible pour que nos revendications soient prises en considération et aient une chance d aboutir. > Dans notre groupe, des actifs, chômeurs, minimexés, travailleurs en contrat précaire, militants syndicaux se sont toujours côtoyés. DROITS DEVANT n est donc pas un collectif de chômeurs et de minimexés mais bien un collectif contre l exclusion sociale qui essaye continuellement de réaliser l unité ente les différentes composantes de

17 17 à revendiquer Une conversation avec Freddy Bouchez, membre fondateur de Droits Devant la population et entre les associations, partis politiques et syndicats, car nous pensons que le mouvement social qui porte les revendications des chômeurs, minimexés et précaires est encore trop divisé que pour avoir un poids suffisant par rapport aux pouvoirs économique et politique. Notre priorité est donc de constamment faire appel à TOUS dans toutes les activités que nous entreprenons. Ceci étant dit et bien que les membres de notre association soient issus de différents milieux, nous attachons beaucoup d importance au fait que notre action doit être basée avant tout sur la prise de parole de ceux qui vivent quotidiennement la précarité. C est à partir de leur vécu, de leurs aspirations, de leurs témoignages que les revendications du mouvement social contre l exclusion doivent être élaborées. Dans tous les débats que nous avons organisés, par exemple, nous avons tenu à ce que les personnes concernées puissent exprimer ce qu elles avaient sur le cœur, leurs difficultés au quotidien et aussi, leurs souhaits d amélioration de leur vie quotidienne... Droits Devant 1 Le livre gris, la réalité de l exclusion C est quoi l état social actif pour les membres du collectif? C est ce que l on vit aujourd hui! Des revenus de remplacement, minimex et chômage, qui ne donnent pas accès à l ensemble des besoins vitaux. Des personnes qui doivent faire des choix douloureux: se nourrir ou se soigner (consulter un médecin), se chauffer ou s habiller et le tout dans un logement rudimentaire dans le meilleur des cas. De manière générale un grand nombre de personnes s appauvrissent alors qu un petit nombre continuent à faire du profit et qu une partie de ce profit ne produit rien: c est bien la répartition des richesses qui est en question, un prélèvement devrait s opérer au bénéfice de la création d emplois. L état fédéral, les communautés et les régions mettent en place des dispositifs Il y a beaucoup d exonérations fiscales en faveur du patronat sans qu il n y ai de créations d emplois liées à ces exonérations, en bout de course ce sont les cotisations des travailleurs qui financent la sécurité sociale. Cette politique de cadeau menée depuis deux décennies ne porte pas de fruits bien au contraire. Oui, il y a des initiatives pour les bénéficiaires du minimex: entre autre ce qui est appelé communément article 60. Ces minimexés devenant des travailleurs engagés par le CPAS vivent cette expérience de prime abord comme une chance, c est par la suite que cela se gâte: ceux-ci ne bénéficient pas toujours de la même considération que leurs collègues (pas de prime de fin d année; dans certains C.P.A.S., pas le même nombre de jours de congé que les autres contractuels; ) et quand vient la fin du contrat pour le plus grand nombre, la réinsertion ou l insertion tout simplement n est pas au rendez-vous: seulement une minorité qui trouvera un contrat de travail. Et que deviennent les autres? Il y a de quoi se poser des questions sur l efficacité des mesures proposées. On parle beaucoup d intérim d insertion. A l occasion d un débat sur l intérim d insertion auquel nous participions, nous avons pu nous rendre compte de certains aspects trompeurs de cette mesure. L Etat fédéral donne de l argent aux sociétés d intérim (sociétés qui font des bénéfices) pour faire de l insertion alors que des organismes d insertion, le CPAS entre autres, manquent cruellement de moyens. Dans le cadre de cette mesure les sociétés intérim engagent des personnes minimexées à contrat indéterminé, mais le subside est prévu pour une période de deux ans et donc les personnes sont engagées dans un processus à durée déterminée. Autre élément, il est proposé à la personne engagée une alternance entre mission de travail intérimaire et temps de formation. Durant les missions, la personne percevra le salaire en rapport avec le travail fourni au sein de l entreprise, jusque là quoi de plus normal (et encore mais ce serait un autre débat), en période de formation le travailleur intérimaire serait rémunéré au barème minimum. Dès lors la personne est placée à nouveau dans une situation d instabilité, tantôt un revenu décent tantôt Les sommets européens, et notamment celui de Nice, ne nous éloignent pas du quotidien. L Europe discute de la Charte des Droits Sociaux Fondamentaux. Dans le cadre de celle-ci, certains voudraient que les droits au logement, à la santé, à l éducation, à la culture, au travail, ne soient plus considérés comme des droits mais seulement comme des objectifs à atteindre Il faut être vigilant, car l article 23 de la constitution belge qui garantit ces droits risque d être rendu caduc par des dispositions européennes qui deviendraient prépondérantes. L état social actif c est aussi et surtout un climat, c est la démonstration que l on prend des mesures qui culpabilisent le demandeur d emploi. Par exemple, dans les sphères européennes, on indique que les allocations sociales et leurs durées constitueraient des pièges à l emploi. Le portrait de l exclu est vite tiré: c est lui le responsable, voir même le coupable. Pour aller à contre courant d un monde qui fait la part belle à l économique et au pouvoir de l argent. Pour que les droits humains et sociaux redeviennent la priorité dans notre société, nous revendiquons: Le droit à un revenu individuel décent qui implique une augmentation significative des minima sociaux. La suppression de l article 80 (exclusion du chômage pour longue durée) L augmentation significative du salaire minimum. Un refinancement des matières sociales afin que TOUT LE MONDE puisse accéder sans difficultés aux droits fondamentaux que sont: le logement; la santé; l enseignement; la culture et les loisirs; la mobilité; La réduction du temps de travail à 35 heures, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires. Cette réduction du temps de travail devra être encadrée par une loi qu il faudra faire appliquer. Une redistribution des richesses par une fiscalité juste. JPK

18 18 Vu d ailleurs La Troisième Voie en un choix Je suis partout le soleil, la nature, la chaleur qu on a besoin, qui nous donne de l énérgie pour continuer ce que nous avons commencé. Je vois des hauts et des bas comme on a dans la vie. Nous avons demandé à un des partenaires 1 de l ACFI, Marc De Sitter, délégué régional de l Union Régionale des Entreprises d Insertion du Nord-Pas-De-Calais, de réagir à chaud aux réflexions que nous menons sur l Etat social actif et la troisième voie. Par rapport à la conception telle que définie en Belgique, il relève deux points essentiels: 1. L intervention de l Etat dans les politiques d emplois; 2. La réaction des milieux de l insertion socio-professionnelle et de son évolution. Le contexte actuel de plein emploi, la reprise des PIB, l augmentation des recettes fiscales,..., tout cela permet à l Etat de réagir différemment dans ses formes d intervention. Et c est, selon Marc De Sitter, un choix politique. En effet, selon les pensées actuelles de certains représentants politiques, l action sociale coûte cher et donne peu de résultats. Plutôt que de s attaquer aux aspects structurels du chômage et redistribuer les richesses à des aides sociales, l Etat va pénaliser ceux qui ne se montreront pas actifs et responsables de leur situation sociale. Selon notre correspondant, le monde associatif, principal acteur du lien social, est devenu incontournable. Il représente en France de travailleurs et associations. Qu en est de cette Troisième Voie en France? Quelles conséquences et quelles pistes développer pour l action sociale? La plume est à toi, Marc,... Maribel DROESBEKE ACFI 1 L UREI Nord-Pas-De-Calais est un de nos partenaires européens dans le cadre de nos actions Programmes d Initiatives Communautaires - Emploi. C...Contre l exploitation du travail s est fondé le syndicalisme, contre l exploitation des besoins vitaux s est organisée la coopération, contre l exploitation de la prévoyance s est organisée la mutualité, contre la déshérence et l exclusion du travail s est créée l insertion par l activité économique, ces composantes forment des structures regroupées autour de l économie sociale et solidaire. L économie sociale et solidaire est née parce que des personnes ont été contre, contre le fait de laisser certains de leurs concitoyens sur le bord de la route, contre le fait que des entreprises obsédées par la mondialisation rejettent sur le marché du travail des salariés peu armés parce que pas prêts pour transférer leurs compétences forgées dans des entreprises plus tayloriennes que qualifiantes. Je pense que les années à venir seront sous l épreuve du changement, dans la perspective d un renouvellement des pratiques et des politiques d insertion. Pourquoi? pour deux raisons, l une conjoncturelle, l autre structurelle. La première, conjoncturelle renvoi au mouvement actuel de reprise de la croissance et à de nouveaux discours optimistes sur le retour du plein emploi qui apparaît en ligne d horizon

19 19 France: politique du possible. Or la résorption du chômage s accompagne d ores et déjà de déficit de main d œuvre qualifiée. Ainsi le fait inquiétant auquel nous sommes confrontés aujourd hui tient à ce que, face à l ouverture du marché de l emploi, certaines personnes seraient qualifiées d inemployables. Un fossé n est-il pas en train de se creuser entre des personnes encore employables que l insertion par l activité économique (IAE) pourrait mettre sur une trajectoire de parcours et des personnes qui seraient reléguées dans un secteur social sur des activités de socialisation, d utilité sociale, d intérêt général. Assurément la troisième voie et la philosophie qui l accompagne semble concentrer son intervention sur la première catégorie de personnes en laissant la seconde au secteur dit de l action sociale. L année 2000 a fait apparaître un clivage dans toute son ampleur au sein de l IAE. La seconde est structurelle, le monde de l insertion n est pas un, il est pluriel, émietté, fragmenté, segmenté. La question fondamentale est posée du devenir de nos structures lorsque l on pose les modes de coopération entre le monde de l entreprise et celui de l insertion. Pas simple, car appeler à une possible coopération, c est d abord prendre acte de l histoire et de sa pluralité, des multiplicités de mondes parfois en rivalité stratégique, en concurrence économique, en indifférence culturelle, c est fixer des conditions de réussite. Seul, la reconnaissance d un tiers secteur, un développement territorial, base d une insertion durable inventera et créera des passerelles entre gestion de dispositifs et inventivité territoriale. Mais trop souvent le territoire est considéré comme un frein, comme une conception restrictive pensée de manière politico-administrative qui ne concorde pas avec les logiques de projets de développement. Le renouvellement de méthode de travail pourrait ouvrir certaines pistes de rapprochement avec le monde économique. Ainsi la mise en œuvre d une gestion prévisionnelle des emplois et compétences, outil usuel en principe des entreprises peut devenir un instrument répondant aux intérêts du territoire tout en privilégiant les enjeux individuels de chacun. Objectifs que nous sommes en capacité d atteindre si les aides sont pérennisées et renforcées. Cependant notre démarche est instable. Un risque majeur ne serait-il pas l enlisement ou l effondrement de l IAE ayant pour cause de mauvaises coordinations des actions publiques (collectivités territoriales, Etat) et leurs inadéquations avec les actions entreprises par nos structures en direction des personnes les plus exclues? Une nouvelle approche de la gestion du parcours d insertion, de la qualité de l accompagnement et de l encadrement (ne sommes nous pas en train de créer un nouveau métier ou d en réinventer un?), de la formation doivent être des axes de développement. Se former, échanger sur nos pratiques, progresser ensemble afin d inscrire nos structures dans un management social et solidaire sera une des bases solides du développement. Les interrogations qui nous sont posées à ce jour sont prospectives, comment consolider notre socle d un management moderne tenant compte de l évolution de nos entreprises dites de l économie sociale et solidaire, comment acquérir des méthodes, outils, techniques nous permettant de répondre aux préoccupations voir aux crises d identité auxquelles nous devons faire face. Ainsi au niveau Local, Régional, National et Européen il est temps de reconnaître une autre approche économique, une autre conviction des modes de régulations du marché, un autre mode de gouvernance basé sur l homme et non sur l argent. L Etat social actif et la troisième voie ne sont à mes yeux qu un ersatz de pacotille permettant à nos néo libéraux moraliste de culpabiliser nos concitoyens qui n ont pas réussi à prendre le train en marche. Cette troisième voie n étant en fait qu une volonté agressive du toujours plus ultra libéral, un embryon en quelque sorte d une définition et d une reprise en main de l action sociale par les libéraux. L économie sociale et solidaire a montré sa capacité d innovation économique, sociale, politique. Elle représente plus de 10% des emplois en Europe. Elle est une alternative à l économie libérale. Notre engagement est peut être là. Se dire quelque part que l on est certain de faire cela pour l homme. Marc De Sitter Délégué Régional UREI Nord-Pas-De-Calais

20 On a le droit d être de méchante humeur dans un billet d humeur. 20 Même injuste. C est la règle du jeu. Méchante idée, méchante humeur M Manières de dire cueillies à la lecture de ce qui précède: la confiance en soi se construit dès le plus jeune âge et sera déterminante dans la réussite ou l échec dans le parcours d une personne (sur le programme JUMP) à propos de femmes peu scolarisées. Ah oui, elles n ont pas d emploi parce qu elles manquent d assurance la confiance en soi est tout un travail que les agences d intérim n ont pas l habitude de faire Ah bon? Et elles vont s y mettre? l Etat consacre de l argent aux chômeurs pour qu ils travaillent sans leur demander s ils ont autre chose à faire, Et s ils font autre chose, pourquoi les sanctionne-t-on? les femmes que nous rencontrons ont une force que les femmes qui travaillent comme des hommes n ont plus: elles s occupent de leurs gosses, elles prennent du temps pour une copine en difficulté. Autrement dit, consolons-nous, si les perspectives sont sombres, il nous reste une force, faire ce que font toutes les femmes. Exaltant programme. A propos des normes ISO en insertion: on définit une norme sociale des comportements familiaux, sociaux et professionnels jugés favorables à une insertion, avec l objectif d y raccrocher les personnes en décrochage : pour rappel, les normes ISO, ce sont les normes qualité de la production, celles qui disent que le produit est bien celui qu a commandé le client. Ici c est des personnes en insertion qu on parle. La norme qualité de l insertion assure au client le produit conforme à la commande. Conforme à quoi? au comportement attendu d une personne digne d être insérée. Un mot encore sur les clients : il y a là une gène qu attestent les guillemets, car le client habituellement a le choix du fournisseur, il peut en changer. Mais ici: prise en compte de ses besoins exprimés ou non (ou non, je souligne). Une chance de trouver une personne autorisée à répondre à un besoin non dit) contractualisés lors d un contrat de formation préformation... Le contrat, le maître atout. En général un contrat est passé entre deux parties présumées égales qui ont quelque chose à échanger: un objet contre de l argent, la force de travail contre un salaire... Ici, le contrat est plutôt léonin: si le client n est pas content, il risque la sanction. C est la règle du jeu de l Etat social actif. Passons sur les oubliés de la croissance, l égalité des chances, les collaborations à l échelon local une expression habituellement suivie de son corollaire: le partenariat efficace et réel... Ce sont les mots du pouvoir, ceux qui se sont banalisés à la faveur des harmonisations des politiques sociales, en réalité des alignements sur la logique dominante selon laquelle les actifs financiers sont plus rentables que les actifs productifs, à condition de ménager la cohésion sociale. Les pauvres moins pauvres, mais pas tout à fait. Arrêtons la critique. Disons que ces phrases, tirées de leur contexte prêtent le flanc à une charge excessive pour les associations, car au fond ce n est pas elles qui ont fixé les règles du jeu. Elles font leur travail dans de mauvaises conditions -et là dessus, il y aurait à dire- et puis doivent s accommoder de ce qu on leur propose. Par contre, sur l intérim d insertion et les emplois activés pour les vieux,... Mais brisons là. C est la faute à cette formule magique: l Etat social actif. L Etat social tout seul, cela ne suffisait pas. L Etat social actif supplante l Etat social passif, celui qui reconnaissait des droits aux citoyens et qui se portait garant du maintien du niveau de vie des travailleurs et de leur famille. Mais s il est dit aujourd hui qu il a perdu tout crédit et qu il a produit 23 millions de chômeurs, est-ce parce qu il les a indemnisés quand les employeurs les ont licenciés ou parce qu il leur a donné les moyens de refuser de mauvais emplois? Ou alors il s est déqualifié en perturbant le libre jeu de l offre et de la demande de travail sur le marché, puisque le travail trop cher a provoqué le chômage. Apparemment l idée a si bien fait son chemin que même ceux qui sont raisonnablement soucieux de combattre le chômage et ses effets de destruction personnelle et sociale se laissent séduire par la terminologie volontariste de l activité : emplois activés, activer les chômeurs, pour une vieillesse active, citoyens actifs, coopératives d activités, troque l aide pour un boulot... L opposé, c est la passivité. Tout le monde conviendra que la passivité n est pas la bonne attitude. Pour l économie bien sûr, car il faut rester compétitif. Mais pour les chômeurs non plus, car ils se découragent. L indemnisation c est passif, l aide sociale, c est l encouragement à l inactivité et l inactivité, c est la mère de tous les vices. Arrêtons la morale, mais arrêtons aussi ce discours de compassion envers les exclus qui nous autorise à proposer n importe quoi comme sortie d exclusion: des emplois n importe quoi comme les ALE, les PTP, les intérim d insertion; des parcours n importe quoi qui débouchent sur des passerelles lesquelles conduisent à des accompagnements qui aboutissent des stages qui mènent à quoi? Au mieux à une formation, une vraie, pour un emploi, pas à un stage, pas à une préformation, pas à une socialisation. A l emploi? quel emploi? un boulot quoi, qui permet de payer son loyer et ses traites, d élever ses enfants et de voir venir quand on sera vieux, malade ou qu on le perdra. Un boulot qu on choisit, pas l emploi qu on nous conseille de prendre sous peine de sanction. Même activé, pourquoi pas, pourvu qu il soit lui aussi régulier, statutaire, et justifié par autre chose que l insertion. Mais en vrai, l issue, c est rarement le mieux. C est l emploi de proximité, le job temporaire, sous payé et précaire qui ne permet pas de sortir de la pauvreté ou plus, exactement qui y maintient, juste un peu moins... Précisément sur ce point, demandons nous pourquoi les seuls employeurs privés intéressés par l insertion (partenaires dit-on de nos jours) sont ceux de l intérim et de l Horeca. La réponse est dans la question et dans le dossier. Et si l Etat social actif n était pas qu une philosophie mais une série d injonctions adressées notamment aux opérateurs d insertion pour qu ils se convainquent d accepter la tâche: assister et insérer les gens mais, au bout du compte, alimenter le marché de l emploi précaire. Quant aux autorités politiques, elles se chargent de l argument décisif, le bâton derrière la porte. Concluons. L unanimisme du discours de l activation n a, Dieu merci, pas encore, convaincu tous les intervenants. Il reste encore quelques esprits rétifs qui s aventurent à poser la question des effets concrets des mesures prises et qui s inquiètent. L expérimentation sociale est un jeu dangereux, surtout quand elle se drape dans un voile éthique et solidariste, et singulièrement lorsqu elle s applique à ceux qui sont le plus fragiles. Car c est sans doute pour cela qu ils en sont les sujets. Face à l Etat social actif, version hard ou version soft, tous aux abris! Deux bonnes lectures: Laurent Cordonnier, Pas de pitié pour les gueux, sur les théories économiques du chômage, Raisons d agir, oct.2000 Mateo Alaluf, dictionnaire du prêt à penser, EVO, 2000 Estelle Krzeslo, chargée de recherches, TEF ULB

Comment se traduisent nos valeurs dans le projet de l association? Intervention de Patrick Stelandre Directeur Idée 53. Les jeudis de l hémicycle

Comment se traduisent nos valeurs dans le projet de l association? Intervention de Patrick Stelandre Directeur Idée 53. Les jeudis de l hémicycle Comment se traduisent nos valeurs dans le projet de l association? Intervention de Patrick Stelandre Directeur Idée 53 Les jeudis de l hémicycle Parlement Francophone Bruxellois Le 29 novembre 2012 1 Deux

Plus en détail

Commission Consultative Sous-Régionale du Dispositif Intégré d Insertion Socio- Professionnelle de Mons

Commission Consultative Sous-Régionale du Dispositif Intégré d Insertion Socio- Professionnelle de Mons Commission Consultative Sous-Régionale du Dispositif Intégré d Insertion Socio- Professionnelle de Mons Projet d action d animation visant à développer des pratiques collectives d écoute et de participation

Plus en détail

Mobilité des demandeurs d emploi en région du Centre. Projet : «Promotion de la mobilité en région du Centre»

Mobilité des demandeurs d emploi en région du Centre. Projet : «Promotion de la mobilité en région du Centre» Mobilité des demandeurs d emploi en région du Centre Projet : «Promotion de la mobilité en région du Centre» 1 Constats - diagnostic Etude du CSEF sur la mobilité des demandeurs d emploi (2011) et données

Plus en détail

Contribution à la Consultation nationale des acteurs du soutien à la parentalité

Contribution à la Consultation nationale des acteurs du soutien à la parentalité Contribution à la Consultation nationale des acteurs du soutien à la parentalité dans le cadre de la «Mobilisation pour la petite enfance et la parentalité», menée par le Ministère délégué chargé de la

Plus en détail

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE European University Association Association Européenne de l'université Copyright 2008 par l Association Européenne de l Université

Plus en détail

Un contrat de respect mutuel au collège

Un contrat de respect mutuel au collège Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

Evaluation des cursus «Information & Communication» 2009-2010

Evaluation des cursus «Information & Communication» 2009-2010 Evaluation des cursus «Information & Communication» 2009-2010 RAPPORT FINAL DE SYNTHÈSE Université Catholique de Louvain (UCL) Comité des experts : M. Pascal LARDELLIER, président Mme Martine SIMONIS,

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

Nous avons besoin de passeurs

Nous avons besoin de passeurs 1 Nous avons besoin de passeurs «Lier pratiques culturelles et artistiques, formation tout au long de la vie et citoyenneté» François Vercoutère Du point de vue où je parle, militant d éducation populaire

Plus en détail

2) Qu est-ce que la cohésion sociale et l inclusion?

2) Qu est-ce que la cohésion sociale et l inclusion? Chantier sur la cohésion sociale et l inclusion dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés JUIN 2013 1) Mise en contexte Dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés à Saint-Camille, 4 chantiers

Plus en détail

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche 2015 1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE RAViV est un réseau solidaire de compagnies et structures franciliennes de spectacle vivant

Plus en détail

UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE

UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE Le regroupement du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l industrie en un seul établissement apporte les atouts

Plus en détail

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN RÉSEAU BELGE SUR LE REVENU MINIMUM () «Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté» MÉMORANDUM COMMUN APERÇU DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

ACCORD DU 27 NOVEMBRE 2013

ACCORD DU 27 NOVEMBRE 2013 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3364 Convention collective nationale RÉGIME SOCIAL DES INDÉPENDANTS IDCC : 2796. Personnel de direction Brochure

Plus en détail

COMMISSION PARITAIRE REGIONALE EMPLOI FORMATION D ILE DE FRANCE SEANCE DU 4 FEVRIER 2014. Ordre du jour

COMMISSION PARITAIRE REGIONALE EMPLOI FORMATION D ILE DE FRANCE SEANCE DU 4 FEVRIER 2014. Ordre du jour COMMISSION PARITAIRE REGIONALE EMPLOI FORMATION Présents : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, GIM, UIMM 77 D ILE DE FRANCE SEANCE DU 4 FEVRIER 2014 Ordre du jour 1. Adoption du compte-rendu de la séance du

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment?

Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment? Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment? chapitre 1 Dix-huit ans! âge de la majorité, de l autonomisation, des premiers pas dans la vie adulte. Mais aussi de toute une série de droits

Plus en détail

Editorial Elus de CE, délégués du personnel, membres

Editorial Elus de CE, délégués du personnel, membres Sommaire Le droit à formation 1 - Droit à la formation 2 des représentants du personnel Des élus titulaires du CE................................ 2 Des membres du CHSCT............................... 2

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse Institut de la jeunesse Madrid Les débuts de toute chose sont toujours petits. Cicéron La

Plus en détail

Objet : Remarques de Manufacturiers et exportateurs du Québec sur le régime d assuranceemploi

Objet : Remarques de Manufacturiers et exportateurs du Québec sur le régime d assuranceemploi Le 15 juillet 2013 Madame Rita Dionne-Marsolais Monsieur Gilles Duceppe Coprésidents Commission nationale d examen sur l assurance-emploi Tour de la Place Victoria, C.P. 100 800, rue du Square Victoria,

Plus en détail

Concertation et synergies locales: la force de la coopération. Symposium Non-Marchand 13 et 16 novembre 2012

Concertation et synergies locales: la force de la coopération. Symposium Non-Marchand 13 et 16 novembre 2012 Concertation et synergies locales: la force de la coopération 1 Symposium Non-Marchand 13 et 16 novembre 2012 1. Cera et les projets sociétaux GESTIONNAIRE PRESTATAIRE DE SERVICES EXPERT COORDINATION PROJETS

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants? Renforcement des capacités en matière de Leadership au niveau du Secteur Public dans le contexte de la crise financière et économique Par Dr. Najat ZARROUK Introduction Quels défis pour l Administration

Plus en détail

Compétences, qualifications et anticipation des changements dans le secteur de l électricité en Europe

Compétences, qualifications et anticipation des changements dans le secteur de l électricité en Europe Compétences, qualifications et anticipation des changements dans le secteur de l électricité en Europe Un cadre d action commun des partenaires sociaux européens du secteur de l électricité I. Introduction

Plus en détail

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Auteurs : Jacques Potdevin : Président de la Fédération des Experts comptables Européens (FEE - Federation of European Accountants 2 ) de 2007 à 2008.

Plus en détail

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations 26 Baromètre de la diversité > Logement Chapitre 2 Recommandations 27 28 Baromètre de la diversité > Logement I. LA DISCRIMINATION DANS LE DOMAINE DU LOGEMENT VUE DU CENTRE Le logement constitue assurément

Plus en détail

pas de santé sans ressources humaines

pas de santé sans ressources humaines Résumé Une vérité universelle : pas de santé sans ressources humaines + alliance mondiale pour les personnels de santé Résumé Objectif Le présent rapport est destiné à éclairer les débats du troisième

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Intérimaire? Vous avez des droits! FGTB. Coordination intérim Ensemble, on est plus fort

Intérimaire? Vous avez des droits! FGTB. Coordination intérim Ensemble, on est plus fort Intérimaire? Vous avez des droits! FGTB Coordination intérim Ensemble, on est plus fort contenu au travail p. 5 le contrat de travail p. 6 salaire et avantages p. 7 primes p. 8 durée du travail p. 10 santé

Plus en détail

Réformes socio-économiques

Réformes socio-économiques Réformes socio-économiques Le 27 novembre 2011, suite à la dégradation de la note belge par l agence Standard & Poor s, les six partis ont conclu, dans l urgence, un accord sur le budget et sur la réforme

Plus en détail

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Bonjour à toutes et à tous, Merci d être présents nombreux pour cette 20 ème assemblée générale. Créée en 1994, par des militants

Plus en détail

Documents nécessaires pour l inscription

Documents nécessaires pour l inscription Documents nécessaires pour l inscription Annexe 2 Le dossier administratif et le dossier médical complets doivent être obligatoirement déposés au secrétariat de l école avant le 15 septembre 2013 (prendre

Plus en détail

Projet éducatif vacances enfants et adolescents

Projet éducatif vacances enfants et adolescents Projet éducatif vacances enfants et adolescents SOMMAIRE 1- Présentation du mouvement 2- Valeurs et finalités 3- Nos objectifs 4- Nos orientations éducatives 5- L équipe d encadrement 6- Les activités

Plus en détail

CONSEIL DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE. Bulletin des interpellations et des questions orales

CONSEIL DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE. Bulletin des interpellations et des questions orales CONSEIL DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE Bulletin des interpellations et des questions orales Commission du logement et de la rénovation urbaine REUNION DU MARDI 23 AVRIL 2002 Conseil de la Région de

Plus en détail

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR) FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR) Profession de foi Changer la façon de s habiller, sortir des sentiers battus, et proposer une autre vision du monde. Notre mission Le groupe FAST

Plus en détail

CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines

CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines 1/ Les constats les plus marquants sont : - l absentéisme de courte durée qui continue d évoluer fortement et qui met sous

Plus en détail

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014 Mobilisation contre le décrochage scolaire Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014 Mercredi 8 janvier 2014 SOMMAIRE Introduction : la Nation mobilisée contre le

Plus en détail

Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010

Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010 Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010 RAPPORT FINAL DE SYNTHÈSE Université Libre de Bruxelles (ULB) Comité des experts : M. Pascal LARDELLIER, président, M. Mihai COMAN, M. Frank

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser»

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Odile Quintin Directrice générale de la DG Education et Culture Commission européenne Bruxelles,

Plus en détail

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Le Pacte de responsabilité et de solidarité Le Pacte de responsabilité et de solidarité La France est à un moment décisif. Depuis plus de dix ans, l appareil de production s est affaibli, la compétitivité s est détériorée et le niveau de chômage

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire «Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire Congrès exceptionnel FGTB Liège-Huy-Waremme 2009 - Document de travail

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration 1 1/ Qu est ce qu un accord de branche? Un accord de branche est un acte juridique issu d'une négociation

Plus en détail

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME ENTREPRISES, INVESTISSEZ DANS VOTRE AVENIR AVEC LA FORMATION PROFESSIONNELLE. FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME 1 SOMMAIRE INTRODUCTION

Plus en détail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 21 novembre 2012 à 14 h 30 «Pénibilité. Transition emploi-retraite. Elaboration de cas-types pour les projections.» Document N 6 Document de travail,

Plus en détail

Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090

Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090 Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090 RESUME ANONYMISE DE LA DECISION Décision relative à un refus de carte de paiement adossée à un crédit renouvelable en considération du congé maternité de la

Plus en détail

La qualité de l emploi dans l économie sociale et solidaire: analyse et enjeux. une enquête en Alsace et en Lorraine

La qualité de l emploi dans l économie sociale et solidaire: analyse et enjeux. une enquête en Alsace et en Lorraine La qualité de l emploi dans l économie sociale et solidaire: analyse et enjeux Les associations et la question de la qualité de l emploi: une enquête en Alsace et en Lorraine Etude réalisée pour la DIIESES

Plus en détail

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Rencontre professionnelle 4 Ont participé à cet atelier : David ALCAUD,

Plus en détail

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment Accompagner la participation des allocataires Par Marion Drouault, responsable de projets à l (Version courte) Participation et RSA : «Accompagner la l participation des allocataires» S appuyant en particulier

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : ÉLÉVATION DES PLAFONDS À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2002

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

MANIFESTE POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL

MANIFESTE POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL MANIFESTE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000

Plus en détail

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Résumé du rapport réalisé par EUROPA pour la DATAR DATAR EUROPA Etude sur les maisons des services publics en Europe Résumé du rapport

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

Evaluation du cursus «Marketing» 2010-2011

Evaluation du cursus «Marketing» 2010-2011 Evaluation du cursus «Marketing» 2010-2011 RAPPORT FINAL DE SYNTHESE Ecole Supérieure des Affaires - Namur Comité des experts : M. Jean TONDEUR, président M. Laurent ARNONE, M. Alain PIEKAREK, M. Michel

Plus en détail

Dossier de presse 25 septembre 2013. Partenaire de l

Dossier de presse 25 septembre 2013. Partenaire de l Dossier de presse 25 septembre 2013 Partenaire de l Communiqué de presse Une fédération pour défendre les entreprises de titres-services Les titres-services connaissent un succès croissant. Près d un habitant

Plus en détail

Les sept piliers de la sécurité sociale

Les sept piliers de la sécurité sociale Les sept piliers de la sécurité sociale 1) L Office National des Pensions (ONP) Très brièvement, il y a en Belgique un régime de pension légale, mais aussi des pensions complémentaires. On parle souvent

Plus en détail

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Tout d abord je souhaiterais remercier les organisateurs de ce symposium, la Division de la Population des Nations Unies et la Fondation Roselli, pour leur invitation de

Plus en détail

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Bonnes pratiques des entreprises en matière de maintien et de retour en activité professionnelle des seniors. Guide pour l action Recruter et intégrer des seniors Recruter des seniors, c est d

Plus en détail

Comment SE PRÉPARER. à la validation des acquis de son expérience

Comment SE PRÉPARER. à la validation des acquis de son expérience GUIDE POUR AGIR Comment SE PRÉPARER à la validation des acquis de son expérience JE BÂTIS MON PROJET PROFESSIONNEL Avec le soutien du Fonds social européen Pourquoi se préparer à la validation des acquis

Plus en détail

ACCORD DU 15 DÉCEMBRE 2011

ACCORD DU 15 DÉCEMBRE 2011 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3364 Convention collective nationale RÉGIME SOCIAL DES INDÉPENDANTS IDCC : 2796.

Plus en détail

Recruter et intégrer des seniors

Recruter et intégrer des seniors Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Enjeux Le recrutement de seniors correspond à des enjeux spécifiques pour les entreprises, que cette action relève d une politique affichée de lutte contre les

Plus en détail

Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique. Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008

Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique. Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008 Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008 Sommaire 1. Périmètre du débat et méthodologie des contributions

Plus en détail

Historique du coaching en entreprise

Historique du coaching en entreprise Historique du coaching en entreprise Aux Etats-Unis dans les années 80, le coaching des sportifs a beaucoup de succès. L entreprise, soucieuse d une plus grande performance va adapter le coaching afin

Plus en détail

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d école des enfants est un moment privilégié durant lequel les enfants deviennent acteurs au sein de leur école, en faisant des propositions

Plus en détail

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF SOMMAIRE PREAMBULE P. 4 DISPOSITIONS GENERALES : I. Généralités P. 05 I.1. Définition de la classification P. 05 I.2. Relation classification emploi P. 05 I.3.

Plus en détail

Contrat d adaptation professionnelle INFORMATIONS A L USAGE DE L ENTREPRISE FORMATRICE ET DE SON SECRETARIAT SOCIAL

Contrat d adaptation professionnelle INFORMATIONS A L USAGE DE L ENTREPRISE FORMATRICE ET DE SON SECRETARIAT SOCIAL Contrat d adaptation professionnelle INFORMATIONS A L USAGE DE L ENTREPRISE FORMATRICE ET DE SON SECRETARIAT SOCIAL Si vous vous posez des questions en matière de PROCESSUS DE FORMATION, voyez les rubriques

Plus en détail

MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale

MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n o 3257 Convention collective nationale IDCC : 1601. BOURSE (3 e édition. Juin 2004) ACCORD DU 8 JUILLET 2005

Plus en détail

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE MÉMOIRE DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES AOÛT 2009

Plus en détail

Rapport d évaluation de la licence professionnelle

Rapport d évaluation de la licence professionnelle Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation de la licence professionnelle Entrepreneuriat de l Université Paris 13 - Paris-Nord Vague D 2014-2018 Campagne d évaluation 2012-2013 Section

Plus en détail

Tous les mois, l actualité en bref de Pôle emploi

Tous les mois, l actualité en bref de Pôle emploi Tous les mois, l actualité en bref de Pôle emploi SOMMAIRE INFORMATIONS RESEAU CFTC... 2 Rencontre nationale des mandatés chômage à la Confédération... 2 Suite des réunions de suivi des formations prioritaires

Plus en détail

SSIG UN ÉCLAIRAGE COMPARATIF PA S C A L E V I E L L E F E R R A R A 1 4 / 0 2 / 2 0 1 3

SSIG UN ÉCLAIRAGE COMPARATIF PA S C A L E V I E L L E F E R R A R A 1 4 / 0 2 / 2 0 1 3 SSIG UN ÉCLAIRAGE COMPARATIF PA S C A L E V I E L L E F E R R A R A 1 4 / 0 2 / 2 0 1 3 LA SÉCURITÉ DES CITOYENS EUROPÉENS, UN DÉFI À LA CRISE La transformation des besoins exige une renégociation fondamentale

Plus en détail

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 Préambule Dans le prolongement de la loi du 9 mai 2001 relative

Plus en détail

L IMPACT DE LA LOI DE SECURISATION DE L EMPLOI SUR LES ENTREPRISES DE

L IMPACT DE LA LOI DE SECURISATION DE L EMPLOI SUR LES ENTREPRISES DE L IMPACT DE LA LOI DE SECURISATION DE L EMPLOI SUR LES ENTREPRISES DE L ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE La Loi n 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l'emploi a été publiée au Journal officiel

Plus en détail

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ ET DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS 1. Introduction Placer la «bonne personne au bon endroit» représente

Plus en détail

Quel contrôle de gestion pour les ONG 1?

Quel contrôle de gestion pour les ONG 1? Quel contrôle de gestion pour les ONG 1? (Rémi Bachelet et Nathalie Claret) Dans le cadre de l atelier portant sur les nouveaux champs du contrôle de gestion, une réflexion sur la place de ce dernier dans

Plus en détail

La Réforme de la fiscalité dans l Horeca

La Réforme de la fiscalité dans l Horeca Les Analyses du Centre Jean Gol La Réforme de la fiscalité dans l Horeca Décembre 2014 Administrateur délégué : Richard Miller Directrice : Laurence Glautier Directeur scientifique : Corentin de Salle

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Résumé Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Ce texte fait partie d une banque de 50 récits de pratiques d intervention en itinérance qui ont été réalisés avec quatre Équipes

Plus en détail

26 et 27 mai 2015. Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général

26 et 27 mai 2015. Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général 26 et 27 mai 2015 Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général Mesdames, Messieurs, Lors de mes propos introductifs à ces débats, je vous ai dit que le développement social, comme le développement

Plus en détail

Le ministre wallon de l Energie travaille sur la manière dont le vert doit trouver sa place en Wallonie. Entretien (Le Soir mis en ligne 5 mars 2015).

Le ministre wallon de l Energie travaille sur la manière dont le vert doit trouver sa place en Wallonie. Entretien (Le Soir mis en ligne 5 mars 2015). ! Le ministre wallon de l Energie travaille sur la manière dont le vert doit trouver sa place en Wallonie. Entretien (Le Soir mis en ligne 5 mars 2015). «L éolien offshore est un non-sens» Dans son tour

Plus en détail

Ta mutuelle t aide à trouver ton 1 er emploi. Bonne nouvelle! Pour toi, un coach en recrutement!* mutuelle mclr

Ta mutuelle t aide à trouver ton 1 er emploi. Bonne nouvelle! Pour toi, un coach en recrutement!* mutuelle mclr mutuelle mclr Bonne nouvelle! Ta mutuelle t aide à trouver ton 1 er emploi Pour toi, un coach en recrutement!* (*) sous réserve du respect des conditions d accès à l offre Édito 40 ans d expérience à l

Plus en détail

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013 informations sociales octobre novembre décembre 2013 Dans le cadre du mandat qu elle reçoit du FNCIP-HT, la Fédération Nationale de l Habillement informe chaque trimestre les entreprises à jour de paiement

Plus en détail

Initiative sur les bourses d études : le mauvais chemin vers l égalité des chances dossierpolitique

Initiative sur les bourses d études : le mauvais chemin vers l égalité des chances dossierpolitique Initiative sur les bourses d études : le mauvais chemin vers l égalité des chances dossierpolitique 30 mars 2015 Numéro 3 Initiative sur les bourses d études L «Initiative sur les bourses d études», déposée

Plus en détail

Introduction : pour une refonte générale de notre système de retraite

Introduction : pour une refonte générale de notre système de retraite Introduction : pour une refonte générale de notre système de retraite Conséquence de l empilement des régimes et de modes de calculs complexes, nul ne sait exactement quels seront ses droits à la retraite.

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Accord professionnel

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Accord professionnel MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Accord professionnel SOCIÉTÉS D ASSURANCES ACCORD DU 13 MAI 2013 RELATIF À LA MIXITÉ ET

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences

Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences Réunion 3 11 décembre 2013 Ivry-sur-Seine Fiche synthèse Réunion 3 Emploi, formation, compétences Groupe animé par Patrick Loire, directeur des relations

Plus en détail

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE La grande conférence sociale a permis d établir une feuille de route ambitieuse, qui engage ensemble l Etat, les

Plus en détail

Chapitre 17 Action publique et régulation

Chapitre 17 Action publique et régulation CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 16 novembre 2014 à 19:40 Chapitre 17 Action publique et régulation Introduction Pourquoi les pouvoirs publics interviennent-ils dans les économies contemporaines?

Plus en détail

Rapport d audit et d inspection sur la conformité et la qualité des ETA.

Rapport d audit et d inspection sur la conformité et la qualité des ETA. Rapport d audit et d inspection sur la conformité et la qualité des ETA. 1. INRODUCTION La page de garde reprend la signalétique de l ETA ainsi que quelques informations utiles quant au déroulement de

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Marketing et vente de l Université Paris-Est Créteil Val de Marne - UPEC Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section

Plus en détail