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1 LES MALADIES CHRONIQUES LES MALADIES CHRONIQUES DANS LANAUDIÈRE LE CANCER 2 e édition AVERTISSEMENT Depuis la parution de ce fascicule, les données sur l incidence du cancer extraites du Fichier des tumeurs ont fait l objet d une révision complète. Il n est pas recommandé d utiliser les statistiques sur les nouveaux cas de cancer (incidence), ni leur analyse, présentées dans ce document. Nous vous invitons à consulter le Sylia à la page Statistiques pour obtenir les données les plus récentes sur le cancer. Source : Istockphoto André Guillemette collaboration Christine Garand Service de surveillance, recherche et évaluation Direction de santé publique et d évaluation 3 La prévalence du cancer correspond au nombre (ou au taux) d individus diagnostiqués pour un cancer au sein d une population et au cours d une période donnée. FÉVRIER 2011

2 LES MALADIES CHRONIQUES AVANT-PROPOS Les maladies chroniques affectent une part appréciable de la population lanaudoise. Selon les résultats de l Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes , près de 40 % des Lanaudois de 12 ans et plus affirment avoir au moins un problème de santé chronique. Quelque 9 % déclarent être affectés par deux problèmes de santé chroniques et environ 7 % disent en subir trois ou plus. Quelles que soient leur gravité et leur nature, ces maladies ralentissent les activités, nuisent à la qualité de vie, génèrent du stress et mobilisent des ressources humaines et matérielles du réseau de la santé et des services sociaux. La prévalence élevée des maladies chroniques peut s expliquer par la croissance démographique, le vieillissement de la population et l amélioration des technologies diagnostiques et thérapeutiques. Il n en demeure pas moins que leur apparition dépend de facteurs de risque comportementaux, physiques, économiques et sociaux sur lesquels il est possible d intervenir. C est pourquoi il importe de mieux comprendre les particularités de la population lanaudoise pour prévenir efficacement ces maladies et réduire leurs conséquences. Pour mieux connaître les maladies chroniques, le Service de surveillance, recherche et évaluation produit une série de monographies. Elles regroupent des données actualisées sur les principales maladies chroniques et leurs déterminants. Ce document traite du cancer. Les autres explorent le diabète, les maladies respiratoires, les maladies cardiovasculaires, les maladies musculosquelettiques, les maladies neurodégénératives, les maladies mentales et les facteurs de risque associés. Ces documents s adressent à la population, aux intervenants et aux décideurs des établissements, des communautés, des réseaux locaux engagés dans la mise en place de services adaptés, tant en matière de prévention et de promotion de la santé que de prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques. Le service souhaite ainsi soutenir la planification sociosanitaire et la prise de décision des organisations pour lesquelles la prévention et la gestion des maladies chroniques sont une priorité régionale. 2

3 LE CANCER TABLE DES MATIÈRES Faits saillants... 4 Constat... 4 Introduction... 5 Les maladies chroniques L ENSEMBLE DES CANCERS La prévalence du cancer L incidence du cancer Le cancer et l état de santé La morbidité hospitalière par cancer La mortalité par cancer LE CANCER DU POUMON L incidence du cancer du poumon La morbidité hospitalière par cancer du poumon La mortalité par cancer du poumon LE CANCER COLORECTAL L incidence du cancer colorectal La morbidité hospitalière par cancer colorectal La mortalité par cancer colorectal Le dépistage du cancer colorectal LE CANCER DU SEIN L incidence du cancer du sein La morbidité hospitalière par cancer du sein La mortalité par cancer du sein Le dépistage du cancer du sein LE CANCER DE LA PROSTATE L incidence du cancer de la prostate La morbidité hospitalière par cancer de la prostate La mortalité par cancer de la prostate Le dépistage du cancer de la prostate LA MORTALITÉ PRÉMATURÉE ET LE CANCER L ESPÉRANCE DE VIE EN L ABSENCE DE CANCER LES INÉGALITÉS SOCIALES ET LE CANCER LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES DU CANCER LES CANCERS EN ÉMERGENCE Conclusion Références bibliographiques Annexe Annexe

4 LES MALADIES CHRONIQUES En , entre 1 % et 2 % des Lanaudoises et des Lanaudois souffrent d un cancer. Les sièges de cancer les plus fréquents sont, selon l ordre décroissant d importance, ceux du sein, du poumon et du côlon-rectum chez les femmes, et du poumon, de la prostate et du côlon-rectum pour les hommes. L incidence, la prévalence, la morbidité hospitalière et la mortalité associées au cancer sont plus élevées chez les hommes que chez les femmes. Comparativement à l ensemble de la population du Québec : plus de Lanaudoises et de Lanaudois reçoivent un diagnostic ou meurent du cancer du poumon; moins de Lanaudoises sont hospitalisées ou décèdent d un cancer du sein; les Lanaudois sont, en proportion, plus nombreux à être hospitalisés pour un cancer de la prostate. PRÉVISIONS Le vieillissement de la population et la croissance démographique contribueront vraisemblablement à l augmentation du nombre de Lanaudoises et de Lanaudois vivant avec un cancer. Le vieillissement de la population fera en sorte que certains sièges de cancer pourraient devenir prédominants. C est le cas notamment des cancers colorectal et de la prostate. Les taux de mortalité par cancer devraient poursuivre une lente diminution. Les gens ayant survécu à un cancer seront plus nombreux. Pour des informations statistiques plus détaillées, le lecteur est invité à consulter le SYstème Lanaudois d Information et d Analyse (SYLIA) sur le site Web de l'agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière au CONSTAT La meilleure façon de vaincre le cancer consiste à mieux le prévenir et à offrir des services adéquats. Pour ce faire, il faut privilégier les actions suivantes : promouvoir les saines habitudes de vie; adopter des mesures législatives défavorables aux comportements à risque (ex. : lutte au tabagisme); favoriser le développement d environnements sains et sécuritaires; favoriser le développement durable de communautés compétentes et scolarisées; réduire les inégalités sociales de santé; favoriser le dépistage précoce du cancer; offrir, lorsque le cancer ne peut être prévenu, tous les soins requis au bon moment. 4

5 LE CANCER INTRODUCTION «Cancer. Le simple mot inquiète, fait peur. Il évoque une maladie que chacun craint, un problème de santé parmi les plus lourds de conséquences pour les sociétés modernes. Si l on interroge les citoyens quant à l importance de divers problèmes de santé, ils considèrent souvent le cancer comme celui qui est le plus préoccupant [ ].» (Roy et autres, 2003, p. 11) Le cancer constitue l une des principales maladies chroniques avec les maladies de l appareil circulatoire, les troubles respiratoires et le diabète. Dans Lanaudière, plus de nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année. Il est responsable d un peu plus de hospitalisations et de décès. Sa prévalence - entre 1 % et 2 % de la population de 12 ans et plus - est certes faible, mais sa forte mortalité en fait un redoutable adversaire. Les conséquences de cette maladie pour les personnes affectées, leurs proches et la société sont substantielles. Loin d être toujours inévitables et incurables, plusieurs types de cancer peuvent être prévenus en adoptant un mode de vie plus sain. Certains peuvent aussi être traités avec efficacité s ils sont diagnostiqués à temps. C est pourquoi le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a conçu le Programme québécois de lutte contre le cancer en 1997 et instauré le Programme québécois de dépistage du cancer du sein en L implantation de programmes de dépistage du cancer colorectal et du col utérin est aussi envisagée. Ces actions, pour être efficaces et pertinentes, doivent reposer sur une connaissance précise de la problématique. D où l importance d exercer une surveillance continue et exhaustive de son ampleur et de son évolution. Ce rapport présente un bilan de la prévalence, de l incidence, de la morbidité hospitalière et de la mortalité associées au cancer dans Lanaudière. Il considère aussi le cancer sous les angles de la mortalité prématurée, de l espérance de vie en son absence et des inégalités sociales. Les derniers chapitres explorent les conséquences économiques du cancer et le préoccupant sujet des cancers en émergence. Ce document traite de l ensemble des cancers et des quatre sièges le plus souvent diagnostiqués chez les femmes et les hommes, soit celui du poumon, du côlonrectum, du sein et de la prostate. 5

6 LES MALADIES CHRONIQUES Pendant longtemps, les maladies chroniques ont été considérées comme des problèmes de santé évoluant lentement et sur une longue durée. Cette définition semble, de nos jours, incomplète et pas tout à fait adaptée aux préoccupations de la santé publique. C est pourquoi il a été jugé pertinent de retenir une définition plus large des maladies chroniques et, surtout, intégrant aussi les activités de prévention et de promotion de saines habitudes de vie. Donc, les «maladies chroniques : se développent progressivement même si elles peuvent comprendre des épisodes soudains et aigus; sont généralement évitables ou leur survenue peut être retardée; ont des causes multiples et complexes; peuvent apparaître tout au long de la vie même si généralement leur prévalence augmente avec l âge; sont susceptibles de compromettre la qualité de la vie (incapacités et pertes d autonomie); ne menacent généralement pas immédiatement la vie, mais elles sont néanmoins la première cause de mortalité prématurée» (Fortin, 2007, p. 5). Le terme «maladies chroniques» réfère habituellement aux maladies dégénératives à forte prévalence comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l hypertension artérielle, l asthme, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, le cancer et les maladies musculosquelettiques. Toutefois, il est maintenant admis d inclure dans ce cadre tous les problèmes de santé entraînant les mêmes besoins en matière de soins pour les patients et des défis semblables en termes de prise en charge pour les services de santé. C est le cas, par exemple, des maladies transmissibles persistantes à déclaration obligatoire, telles la tuberculose et l infection à VIH/sida, des troubles mentaux de longue durée comme la dépression ou la schizophrénie et des handicaps physiques permanents (OMS, 2003). Les maladies chroniques ne guérissent pas spontanément. Toutefois, elles sont, pour la plupart, évitables ou peuvent être retardées lorsque certains facteurs de risque sont modifiés (MSSS, 2008). 6

7 LE CANCER 1. L ENSEMBLE DES CANCERS Un cancer «résulte de l interaction d un agent cancérogène, d un hôte vulnérable et d un environnement propice. La maladie trouve sa cause dans la multiplication incontrôlée d une cellule anormale dont le matériel génétique a été corrompu sous l influence d agresseurs biologiques, physiques ou chimiques. Signes du vieillissement cellulaire, de telles anomalies sont généralement repérées par le système immunitaire qui les détruit aussitôt, mais pas toujours; si bien que, dans certains cas, la cellule mère continue de se diviser sans entraves, pour atteindre une croissance exponentielle et se propager ailleurs dans l organisme» (Roy et autres, 2003, p. 11). Une tumeur maligne est cancéreuse, tandis qu une tumeur bénigne est non cancéreuse. Cette dernière ne menace pas la vie et ne se propage pas ailleurs dans le corps (SCC, 2009). Seules les tumeurs malignes sont considérées dans ce document (Classification internationale des maladies - CIM-10 = C00 à C97). Les facteurs de risque associés au cancer sont nombreux. Certains ne sont pas modifiables et d autres peuvent l être. L âge, le sexe et la prédisposition génétique sont des facteurs de risque non modifiables. De 5 % à 10 % des cas de cancer résulteraient d anomalies génétiques héréditaires (SCC, 2009). Le tabagisme, la sédentarité, l obésité, les habitudes alimentaires inadéquates et l exposition à des substances présentes dans l environnement sont des facteurs de risque modifiables (SCC, 2009). Le tabagisme et l exposition à la fumée du tabac sont directement liés au cancer du poumon. Ils sont aussi un facteur de risque pour le cancer colorectal, de la vessie, du col de l utérus, du rein, du pancréas, de l œsophage, du larynx et de la cavité buccale (SCC, 2010). La consommation de tabac est responsable de 30 % des décès par cancer. Un autre 30 % résulte de la mauvaise alimentation et de l obésité, tandis que la sédentarité en occasionne 5 % et l abus d alcool 3 %. Au moins les deux tiers des décès par cancer seraient donc liés aux habitudes de vie. L environnement et la pollution en seraient responsables dans une proportion de 2 % comparativement à 3 % pour les virus ou autres facteurs biologiques (CCC, 1997). Une étude menée dans les pays européens conclut que le nombre de nouveaux cas de cancer causés par le surplus de poids est en hausse. L embonpoint et l obésité sont responsables d au moins nouveaux cas de cancer en 2008 comparativement à environ en Cette relation entre l excès de poids et le cancer serait plus forte chez les femmes que chez les hommes (Nelson, 2009). Il demeure ardu de lier le cancer à des facteurs de risque environnementaux spécifiques (en milieu de travail, par exemple), même s il existe de forts soupçons dans certains cas. Une durée d exposition difficile à quantifier, un grand nombre d agents cancérogènes et une longue période de latence avant l apparition de la maladie contribuent à cette difficulté. Une multiplicité de causes associées à un seul type de cancer rend aussi hasardeuse l identification des facteurs de risque environnementaux. Des études ont, malgré tout, mis en cause la fumée de tabac, l amiante, les rayonnements ionisants, les pesticides, la pollution atmosphérique, l exposition au rayonnement du soleil ou à une source artificielle d ultraviolets, etc. (SCC, 2009). L offre de service de santé et sociaux peut aussi être associée au cancer. «Il est ainsi de plus en plus reconnu que les soins de santé peuvent avoir un impact sur la prévalence et la mortalité liées aux maladies chroniques. Le dépistage précoce et le traitement préventif [ ] permettent d éviter des complications et une détérioration de la santé des personnes atteintes. De plus, le counseling préventif réalisé en contexte clinique contribue aussi à favoriser l adoption de saines habitudes de vie.» (CSBE, 2010b, p. 30) 7

8 LES MALADIES CHRONIQUES 1.1 La prévalence du cancer La prévalence du cancer correspond au taux d individus diagnostiqués pour un cancer parmi une population et au cours d une période donnée. Selon l Enquête canadienne sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) , entre 1 % et 2 % des Lanaudoises et Lanaudois de 12 ans et plus souffriraient d au moins un cancer. Cette prévalence s établirait à 5 % à 65 ans et plus contre environ 1 % à moins de 65 ans. La proportion de personnes avec un cancer est plus importante au sein de la population à faible revenu. Cette dernière serait plus encline à adopter des habitudes de vie néfastes à la santé telles que le tabagisme, la sédentarité et la mauvaise alimentation (Lemire, Gosselin et Monette, 2009; Lemire, 2008). Or, ces facteurs de risque sont étroitement liés au cancer (CCC, 1997). Les prévalences du cancer calculées entre 2000 et 2008 permettent d estimer entre et le nombre de Lanaudoises et de Lanaudois de 12 ans et plus affectés par au moins un cancer en Le nombre de cas prévalents de cancer pourrait varier de à en Du simple fait de la croissance démographique et du vieillissement de la population lanaudoise, la prévalence du cancer pourrait grimper d au moins 18 % entre 2010 et Graphique 1 Évolution du nombre de cas de cancer chez les femmes de 12 ans et plus selon trois scénarios, Lanaudière, 2010 à 2016 (N) Faible Moyen Élevé Sources : INSPQ, Infocentre de santé publique du Québec, juin ISQ, Perspectives démographiques du Québec et des régions, , STATISTIQUE CANADA, ESCC Fichier de microdonnées à grande diffusion, Peu importe le scénario considéré, les cas de cancer devraient demeurer deux fois plus fréquents chez les Lanaudois que chez les Lanaudoises. Graphique 2 Évolution du nombre de cas de cancer chez les hommes de 12 ans et plus selon trois scénarios, Lanaudière, 2010 à 2016 (N) Faible Moyen Élevé Sources : INSPQ, Infocentre de santé publique du Québec, juin ISQ, Perspectives démographiques du Québec et des régions, , STATISTIQUE CANADA, ESCC , 2003, 2005 et Fichier de microdonnées à grande diffusion, 2009 Selon l Enquête québécoise sur la qualité des services de lutte contre le cancer, 2008, la moitié des Lanaudoises et des Lanaudois atteints d un cancer ont ressenti des signes ou des symptômes de la maladie avant qu elle ne soit diagnostiquée. Cette proportion peut varier fortement selon le type de cancer (Dubé et autres, 2010) : Québec Lanaudière Ensemble des cancers 50,7 % 50,0 % Cancer bronco-pulmonaire 22,1 %** 29,9% Cancer colorectal 69,4 % 59,5 % Cancer du sein 47,6 % 53,3 % Cancer de la prostate 17,3 %** 15,1 % ** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif Le 1 Cette projection repose sur les taux de prévalence selon le sexe et le groupe d âge pour les quatre cycles de l ESCC ( , 2003, 2005 et ). L hypothèse «faible» prend en compte le taux de prévalence le plus bas parmi les quatre cycles, alors que c est l inverse pour l hypothèse «élevée». 8

9 LE CANCER 1.2 L incidence du cancer L incidence du cancer fait référence au nombre de nouveaux cas de cancer parmi la population. Une même personne peut apparaître dans les statistiques plus d une fois si elle est affectée par plus d un cancer. En 2006, un peu plus de nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués dans Lanaudière 2. Le cancer du poumon 3 accapare 19 % de ceux-ci. Chez les femmes, c est toutefois le cancer du sein qui déclasse celui du poumon au 1 er rang. Les cancers colorectal et du corps de l utérus suivent aux 3 e et 4 e rangs. Du côté masculin, le cancer du poumon occupe le 1 er rang. Il est suivi des cancers de la prostate, du côlon-rectum et de la vessie. Le premier rang occupé par le cancer du poumon illustre une situation particulière à la région lanaudoise et au Québec, car ce siège de cancer présente une incidence supérieure à celle de l ensemble du Canada (CDSCC, 2009). Une prévalence plus élevée du tabagisme et de l exposition à la fumée secondaire du tabac au Québec, au cours des vingt dernières années, explique vraisemblablement cette non-conformité. Tableau 1 Nouveaux cas de cancer selon le sexe ou le type, Lanaudière, (%) Femmes % Source : MSSS, Fichier des tumeurs, 2003 à s. o. : sans objet Hommes % Col de l'utérus 1,7 s. o. Côlon-rectum 11,3 12,4 Corps de l'utérus 4,9 s. o. Encéphale 1,6 1,9 Estomac 1,2 2,3 Larynx 0,5 1,6 Leucémie 2,5 2,7 Lèvres, cavité buccale et pharynx 1,1 2,3 Lymphomes non hodgkiniens 3,1 3,3 Maladie de Hodgkin 0,6 0,6 Mélanome de la peau 1,7 1,6 Ovaire 3,4 s. o. Pancréas 2,4 2,2 Prostate s. o. 19,6 Rein et organes urinaires 2,5 4,7 Sein 28,0 s. o. Thyroïde 2,6 0,7 Trachée, bronches et poumon 17,0 22,3 Vessie 2,4 6,5 Autres cancers 11,3 15,3 Entre les années 2000 et 2006, le nombre de nouveaux cas de cancer est passé de à pour une croissance de 27 %. Cette augmentation, plus forte pour les Lanaudoises, n empêche pas l incidence masculine de demeurer plus élevée pour toutes les années concernées. Même si le nombre de nouveaux cas de cancer s est accru, les taux standardisés 4 d incidence du cancer sont demeurés stables pour les deux sexes. L augmentation du nombre de nouveaux cas de cancer ne résulte donc pas forcément d une aggravation de l état de santé de la population. Elle découle plutôt de son vieillissement et, plus modestement, de sa croissance démographique. Entre 2000 et 2006, le nombre de personnes de 45 ans et plus s est accru de 28 % comparativement à 10 % pour l ensemble de la population lanaudoise. Loin d être uniforme selon l âge, l incidence du cancer demeure faible parmi les personnes de moins de 35 ans. Au-delà de cet âge, elle progresse pour atteindre des sommets à 85 ans et plus. Ces différences en fonction de l âge ne surprennent guère, car plusieurs types de cancer apparaissent de nombreuses années après le début de l exposition à certains facteurs de risque. Par exemple, un cancer du poumon peut se développer plus de 20 ans après le début du tabagisme (Villeneuve et Morrison, 1995). Les taux par âge sont généralement plus élevés chez les hommes que les femmes. Les taux plus élevés pour les femmes de 35 à 54 ans émanent vraisemblablement de l incidence «précoce» des cancers du sein et des organes génito-urinaires. L incidence plus élevée du cancer chez les hommes s expliquerait en partie par une pratique plus répandue d habitudes de vie néfastes à la santé. Il s agit, entre autres choses, du tabagisme, du surplus de poids, de la mauvaise alimentation et de la consommation excessive d alcool. En , 31 % des Lanaudois de 18 ans et plus sont des fumeurs, ce qui représente une proportion similaire à celle des Lanaudoises 5. Cette parité entre les sexes est toutefois toute récente, car durant de nombreuses années le pourcentage de fumeurs surpassait celui des fumeuses. Ainsi, en 1987, 48 % des hommes de 15 ans et plus fumaient contre 40 % des femmes (Guillemette et autres, 2001). 2 Un tableau présentant le nombre annuel de nouveaux cas de cancer, d hospitalisations et de décès selon le sexe et le siège de cancer peut être consulté à l Annexe 1. 3 Afin d alléger le texte, le cancer de la trachée, des bronches et du poumon est désigné par l expression cancer du poumon. 4 Un taux standardisé (ou ajusté) d incidence, de prévalence, d hospitalisation ou de mortalité représente le nombre annuel moyen d événements qui pourrait être observé dans une population si celle-ci avait la même structure par âge que la population de référence. La population de référence utilisée est celle du Québec, sexes réunis, en Au Québec, en , la proportion de fumeurs chez les hommes de 18 ans et plus est plus élevée que celle des femmes (28 % contre 23 %) (ASSSL, 2010). 9

10 LES MALADIES CHRONIQUES 1.3 Le cancer et l état de santé Toujours en , les écarts entre les sexes demeurent en ce qui concerne la consommation quotidienne insuffisante de fruits et de légumes (59 % des hommes et 42 % des femmes) et le surplus de poids (63 % des hommes et 45 % des femmes). Il en est de même pour l excès d alcool, alors que 28 % des Lanaudois ont pris cinq consommations d alcool et plus à au moins 12 reprises au cours d une année contre 9 % pour les Lanaudoises (Lemire et Garand, 2010). L exposition accrue à certains produits cancérogènes en milieu travail pourrait aussi expliquer ces différences entre les sexes. Graphique 3 Taux bruts d incidence du cancer selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, (pour personnes) Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier des tumeurs, 2003 à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie, avril 2005 et juin L incidence du cancer varie non seulement selon le sexe et le groupe d âge, mais aussi en fonction du lieu de résidence 6. Ainsi, en , les taux de nouveaux cas de cancer des hommes de Lanaudière sont plus élevés qu au Québec 7. Ce constat s applique plus spécifiquement aux hommes des MRC de D Autray, Joliette et L Assomption. Chez les Lanaudoises seules, les résidantes de la MRC des Moulins vivent cette situation. Il est à noter que la région de Lanaudière n a pas seulement une incidence du cancer supérieure à celle du Québec. Selon le plus récent rapport du Commissaire à la santé et au bien-être, elle se situe, à cet égard, au dernier rang des régions sociosanitaires québécoises avec le bilan le plus défavorable (CSBE, 2010a) Aucun doute n est soulevé à l effet que les «personnes atteintes d un cancer souffrent de diverses restrictions sur les plans physique, émotionnel et social, ce qui affecte leur qualité de vie et leur santé» (Boswell-Purdy et autres, 2007, p. 48). Un diagnostic de cancer peut générer des états de santé parfois difficiles à quantifier : anxiété, sentiment de vulnérabilité, étiolement de l estime de soi, etc. Les personnes avec un cancer risquent plus souvent de perdre leur emploi, de s éloigner de leurs amis ou de leurs proches et de vivre des difficultés familiales (Roy et autres, 2003), ce qui pourrait entraîner un isolement social. Pour les proches des personnes malades, le cancer contribue à réduire le temps consacré à des activités sociales, à faire des dépenses supplémentaires, à annuler des projets de vacances, à avoir moins de temps à consacrer à son(sa) conjoint(e) et ses enfants, etc. (Boucher et Beauregard, 2010). Une étude canadienne réalisée en 2002 «révèle que 8 personnes sur dix ont déjà été affectées par le cancer. De ce nombre, 5 % en ont elles-mêmes souffert, 67 % ont un ami ou un membre de leur famille immédiate qui en a été frappé et 7 % ont été atteintes en plus d un ami ou d un membre de leur famille» (Roy et autres, 2003, p. 25). Les données de l ESCC laissent entrevoir que les personnes ayant un cancer sont moins nombreuses à percevoir positivement leur santé globale, à être satisfaites de leur vie, à ne pas avoir des limitations d activités ou à ne pas nécessiter de l aide pour réaliser certaines tâches de la vie quotidienne. Les personnes avec la maladie sont aussi nombreuses que les autres à percevoir positivement leur santé mentale (écart non significatif). De façon un peu surprenante, il ressort que le stress affecte plus les personnes sans cancer 8. 6 Un tableau comprenant tous les taux standardisés d incidence, d hospitalisation et de mortalité selon le sexe, le siège de cancer et le territoire est présenté à l Annexe 2. 7 Le fait d établir une différence entre deux taux indique que l écart observé a été confirmé statistiquement avec un niveau de confiance à 95 %. La comparaison repose sur l estimation des intervalles de confiance calculée pour les rapports de taux standardisés. 8 Cette situation pourrait résulter du fait, qu à un certain stade de la maladie, les personnes ayant un cancer sont moins affectées par «le choc» consécutif au diagnostic. 10

11 LE CANCER Graphique 4 Population de 12 ans et plus selon certains indicateurs sanitaires et le statut à l égard du cancer, Lanaudière, (%) Avec cancer Sans cancer 7,4** 63,3 Excellente/ très bonne santé globale 68,7 77,6 Excellente/ très bonne santé mentale 84,8 94,2 Très satisfait/ satisfait de sa vie 42,0** 35,9 Pas du tout/ pas tellement stressé 33,0** Source : STATISTIQUE CANADA, ESCC Fichier de microdonnées à grande diffusion, ** Coefficient de variation supérieur à 25 %. La valeur n est présentée qu à titre indicatif. 1.4 La morbidité hospitalière par cancer Chaque année dans Lanaudière, le cancer est associé à environ hospitalisations 9 d une durée moyenne de 11 jours. Le cancer du poumon, avec environ une hospitalisation par cancer sur six, est le siège le plus souvent cité au diagnostic principal 10. Les cancers du sein (chez les femmes) et de la prostate (chez les hommes) devancent, en seconde position, le cancer colorectal. L analyse différenciée selon le sexe laisse entrevoir que certains cancers touchent plus les hommes que les femmes. En excluant les cancers propres à un sexe (celui du col de l utérus, par exemple), les hospitalisations par cancers de la vessie, du rein, de l estomac et de l œsophage sont plus fréquentes chez les hommes, alors que c est le contraire pour le cancer de la thyroïde. La part relative des hospitalisations liées au cancer parmi la totalité des séjours hospitaliers tourne autour de 8 %. En considérant le diagnostic principal et les diagnostics secondaires 11, cette proportion grimpe à tout près de 12 %. Le cancer mobilise beaucoup de ressources du réseau de la santé. Chaque année, environ hospitalisations de Lanaudoises et de Lanaudois sont directement ou indirectement liées à cette maladie. 76,6 Aucune limitation d'activités 73,1 93,1 Pas besoin d'aide pour accomplir certaines tâches Tableau 2 Hospitalisations par cancer (diagnostic principal) selon le sexe et le siège ou le type, Lanaudière, à (%) Femmes Hommes % % Col de l'utérus 1,8 s. o. Côlon-rectum 12,5 14,7 Corps de l'utérus 5,1 s. o. Encéphale 2,3 2,5 Estomac 1,4 2,6 Foie 0,9 1,3 Larynx 0,3 0,9 Leucémie 2,4 2,6 Lymphomes non hodgkiniens 3,9 3,8 Mélanome de la peau 0,8 1,1 Œsophage 0,5 1,4 Ovaire 4,3 s. o. Pancréas 2,2 2,4 Prostate s. o. 16,6 Rein et organes urinaires 2,8 3,6 Sein 14,8 s. o. Thyroïde 4,8 1,1 Trachée, bronches et poumon 17,1 16,6 Vessie 3,3 10,0 Autres cancers 18,9 18,9 Source : MSSS, Fichier MED-ECHO, à s. o. : sans objet Les hospitalisations par cancer surviennent à tous les âges, même si elles sont peu fréquentes avant l âge de 35 ans. Chez les Lanaudoises, les taux d hospitalisation les plus élevés sont observés à ans et ils culminent à ans pour les hommes. Entre 35 et 54 ans, les taux expriment une plus forte morbidité hospitalière féminine, alors que c est l inverse aux autres âges. Graphique 5 Taux bruts d hospitalisation par cancer (diagnostic principal) selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, à (pour personnes) Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier MED-ECHO, à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie et INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, Direction des statistiques sociodémographiques, février Afin d alléger le texte, le terme «hospitalisations» désigne les hospitalisations en soins physiques de courte durée. Il fait aussi référence à la morbidité hospitalière. 10 «Le diagnostic principal correspond à l affection la plus importante présentée par le malade durant son hospitalisation.» (INSPQ et autres, 2006, p. 216) 11 Les diagnostics secondaires, sans être pour autant une cause directe de l hospitalisation, peuvent être associés (la cause ou l effet, selon le cas) au diagnostic principal. 11

12 LES MALADIES CHRONIQUES En , la morbidité hospitalière de la population lanaudoise est similaire à celle du Québec. Les femmes du territoire de réseau local de service (RLS) de Lanaudière-Nord profitent d un taux inférieur à celui des Québécoises. Inversement, les femmes des MRC de Montcalm et des Moulins sont plus souvent hospitalisées que les Québécoises. Les hommes du territoire de RLS de Lanaudière-Sud et, plus particulièrement, de la MRC des Moulins, sont plus fréquemment hospitalisés que les Québécois La mortalité par cancer Au Canada, en 2009, la probabilité de mourir d un cancer est estimée à 24 % pour les femmes et à 29 % pour les hommes (CDSCC, 2009). Cette réalité se traduit par une moyenne annuelle d environ décès attribuables à cette maladie dans Lanaudière. Le cancer du poumon se classe en première position avec le tiers des décès. Le cancer du sein surclasse celui du côlon-rectum au second rang chez les Lanaudoises, tandis que le cancer de la prostate se situe au troisième échelon parmi les Lanaudois. De 2000 à 2007, le nombre de décès par cancer s est accru de 17 % dans Lanaudière, passant de 839 à 984. Cette croissance, inégale selon le sexe, est plus importante chez les femmes (34 % contre 6 % pour les hommes). Malgré cela, les décès masculins restent plus fréquents. Durant la même période, la part relative des décès par cancer parmi l ensemble des décès lanaudois a légèrement augmenté, passant de 34 % à 36 %. Le cancer surpasse maintenant les maladies de l appareil circulatoire au premier rang des causes de mortalité (ASSSL, 2010). À l instar de l incidence et de la morbidité hospitalière, cet accroissement du nombre de décès par cancer résulte pour beaucoup de l augmentation de la population lanaudoise et de son vieillissement. La mortalité par cancer touche peu de personnes de moins de 45 ans. Elle augmente avec l âge pour culminer chez les 85 ans et plus. Elle affecte plus les hommes, mais cette dissimilitude entre les sexes reste toutefois fort inégale selon l âge. L écart est en effet plus important aux âges avancés. Tableau 3 Décès par cancer (cause initiale) 13 selon le sexe et le siège ou le type, Lanaudière, (%) Femmes % Col de l'utérus 0,8 s. o. Côlon-rectum 11,8 11,9 Corps de l'utérus 1,1 s. o. Encéphale 2,8 2,8 Estomac 2,3 3,8 Foie 1,4 2,7 Larynx 0,7 1,4 Leucémie 2,8 2,8 Lymphomes non hodgkiniens 2,6 2,0 Mélanome de la peau 0,8 1,3 Oesophage 0,8 2,7 Ovaire 3,2 s. o. Pancréas 4,6 3,7 Prostate s. o. 6,8 Rein et organes urinaires 1,9 3,0 Sein 13,0 s. o. Trachée, bronches et poumon 31,7 37,7 Vessie 1,4 2,8 Autres cancers 16,2 14,6 Source : MSSS, Fichier des décès, 2003 à s. o. : sans objet Hommes % Graphique 6 Taux bruts de mortalité par cancer (cause initiale) selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, (pour personnes) Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier des décès 2003 à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie, avril 2005 et juin En , les Lanaudois présentent une mortalité par cancer supérieure à celle des Québécois. C est plus particulièrement le cas pour les résidants des MRC de D Autray, Joliette, L Assomption et des Moulins. L écart de mortalité défavorable aux Lanaudois pourrait résulter d une prévalence plus élevée du tabagisme par rapport aux Québécois, et ce, depuis plusieurs années. Le niveau de mortalité des Lanaudoises et des Lanaudois est demeuré le même entre et Les variations quant aux taux d hospitalisation peuvent résulter de pratiques médicales différentes d un hôpital à l autre. Elles n expriment donc pas forcément des écarts de santé. 13 La cause initiale de décès est l information généralement retenue pour établir les statistiques de mortalité selon la cause. Elle est assimilée à la maladie ou au traumatisme (intentionnel ou non intentionnel) qui, par son évolution morbide ou les circonstances de l accident ou de la violence, a mené directement à la mort. 12

13 LE CANCER 2. LE CANCER DU POUMON Le cancer du poumon (CIM-10 = C33 et C34) «est une maladie causée par le développement désordonné de cellules anormales dans les poumons. Ces cellules anormales, dites cancéreuses, n accomplissent plus les fonctions de cellules normales. Au contraire, elles se multiplient et détruisent les tissus sains du poumon. [ ] Le cancer pulmonaire s installe de façon insidieuse. Son dépistage précoce, au moment où il peut être le plus facilement guéri, s avère difficile. Au début, les symptômes sont peu apparents et dépendent de la région touchée, de la taille de la tumeur, de la gravité de l obstruction. Parfois, aucun symptôme n est présent. Ce n est seulement qu à partir d une analyse d expectorations (de crachats) ou d une radiographie pulmonaire que le cancer est découvert» (Association pulmonaire du Québec, 2009). C est le siège de cancer le plus fréquemment diagnostiqué. Il constitue la première cause de mortalité par cancer, car son taux de survie est faible. Le tabagisme et l exposition à la fumée secondaire du tabac représentent les principaux facteurs de risque modifiables associés au cancer du poumon (Lemire, Gosselin et Monette, 2009). L environnement (poussières, exposition à des produits cancérogènes en milieu de travail, pollution, etc.) est aussi mis en cause (CCC, 1997). C est le cas, notamment, du radon et de l amiante (Bourgault et autres, 2009). Selon une étude menée entre 1974 et 2003 aux États-Unis, le tabagisme et la santé cardiorespiratoire auraient un effet commun sur la mortalité par cancer du poumon. Ainsi, les fumeurs et les anciens fumeurs avec une bonne ou une très bonne santé cardiorespiratoire auraient un risque de décéder de cette maladie moins élevé que celui de leurs homologues en moins bonne forme physique (Xuemei et autres, 2010). La sédentarité pourrait donc, chez les consommateurs de tabac, accroître le risque de mortalité par cancer du poumon 2.1 L incidence du cancer du poumon Les données canadiennes les plus récentes établissent la probabilité d avoir un cancer du poumon à environ 6 % et 9 % pour les femmes et les hommes (CDSCC, 2009). En 2006, dans Lanaudière, 441 nouveaux cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués. Loin d être réparti équitablement entre les sexes, le nombre de nouveaux cas des Lanaudois surpasse de 31 % celui des Lanaudoises (250 contre 191). Cette inégalité résulterait de la prévalence plus élevée du tabagisme chez les hommes durant de nombreuses années. La diminution plus rapide du tabagisme chez les hommes depuis la fin des années 70 devrait toutefois contribuer à la réduction de cet écart (Rochon, 2003). Entre 2000 et 2006, le nombre de cas incidents de cancer du poumon affiche une hausse de 37 % chez les Lanaudoises et de 32 % chez les Lanaudois. À l instar de l ensemble des cancers, cette tendance ne résulte pas exclusivement d une détérioration de la santé de la population lanaudoise. Son vieillissement et sa croissance démographique en sont aussi la cause. La réduction du tabagisme entamée depuis déjà plusieurs années devrait éventuellement favoriser une diminution de l incidence de cette maladie. Ce recul pourrait cependant être freiné par une détérioration de la qualité de l air. Les taux varient fortement selon l âge et le sexe. L incidence est ainsi pratiquement nulle avant 50 ans, alors qu elle augmente fortement par la suite. Elle est plus élevée pour les femmes de 45 à 54 mais, dès 55 ans, elle augmente chez les hommes pour surpasser celle des femmes. Graphique 7 Taux bruts d incidence du cancer du poumon selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, (pour personnes) Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier des tumeurs, 2003 à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie, avril 2005 et juin

14 LES MALADIES CHRONIQUES 2.2 La morbidité hospitalière par cancer du poumon En , l incidence du cancer du poumon des femmes et des hommes de Lanaudière dépasse celle des Québécoises et des Québécois. Ce constat s appliquait aussi à l ensemble de la population lanaudoise en Les MRC lanaudoises dont l incidence excède celle du Québec sont, pour les femmes, les MRC de Montcalm et des Moulins, et pour les hommes, les MRC de D Autray, L Assomption et des Moulins. Le tabagisme et l exposition à la fumée secondaire du tabac, plus répandus dans Lanaudière qu au Québec durant de nombreuses années, pourraient expliquer la plus forte incidence lanaudoise. En , 31 % de la population adulte lanaudoise fume contre 25 % pour le Québec. De même, 25 % des Lanaudoises et Lanaudois de 12 ans et plus sont exposés à la fumée du tabac à la maison, alors que cette proportion atteint 19 % au Québec (Lemire et Garand, 2010). Le tabagisme n est cependant pas responsable de l entièreté de cette situation défavorable à Lanaudière. Le sud de la région lanaudoise, réputé pour avoir une proportion moindre de fumeurs que le nord, a une incidence du cancer du poumon plus élevée. Des facteurs environnementaux, comme la proximité d autoroutes, de grands axes routiers et d industries polluantes situées dans l est de l Île de Montréal (présence de polluants dans l air ambiant), pourraient aussi en être responsables. Les données sur la qualité de l air ne permettent toutefois pas d établir un lien entre l incidence du cancer du poumon et une pollution atmosphérique hypothétiquement plus élevée dans le sud du territoire lanaudois (INSPQ, 2010a). L information disponible (nombre annuel de jours où il y a au moins un dépassement des normes et critères pour certains polluants, quantité des émissions atmosphériques des principaux polluants, etc.) est parcellaire et ne couvre pas l ensemble de la région. Cela ne permet donc pas de conclure en la présence d un lien entre les polluants atmosphériques et le cancer du poumon. La mobilité de la population au cours de la période de latence associée à l exposition à un facteur cancérogène pourrait expliquer cette situation défavorable au sud de la région lanaudoise. Les résidants de fraîche date pourraient avoir été exposés ailleurs (à Montréal, par exemple). En , le cancer du poumon constitue le diagnostic principal pour 436 hospitalisations, dont la durée moyenne frôle 13 jours. Dans Lanaudière, elles représentent environ 1 % de l ensemble des hospitalisations. Toutefois, cette part relative double avec l inclusion des diagnostics secondaires. Chaque année, environ 760 hospitalisations sont liées au cancer du poumon parmi la population lanaudoise. Tout comme pour l incidence, la morbidité hospitalière par cancer du poumon des Lanaudois est plus élevée que celle des Lanaudoises. Cette distinction semble néanmoins vouloir s amenuiser au fil des ans. La morbidité hospitalière associée au cancer du poumon est plutôt rare dans la population de moins de 45 ans. À partir de la cinquantaine, elle augmente rapidement pour atteindre un sommet chez les septuagénaires. Cette morbidité est, à ans, plus élevée chez les femmes, alors que c est l inverse à 60 ans et plus. Graphique 8 Taux bruts d hospitalisation par cancer du poumon (diagnostic principal) selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, à (pour personnes) 694 Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier MED-ECHO, à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie et INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, Direction des statistiques sociodémographiques, février La fréquence des séjours hospitaliers associés au cancer du poumon des Lanaudoises est supérieure à celle des Québécoises, alors que ce n est pas le cas pour les hommes. Les femmes de la MRC de Montcalm ainsi que les femmes et les hommes de la MRC des Moulins sont plus souvent hospitalisés pour cette maladie que l ensemble de la population québécoise

15 LE CANCER Les hommes de la MRC de Joliette, par contre, profitent d une morbidité hospitalière inférieure à celle des Québécois. 2.3 La mortalité par cancer du poumon La probabilité de mourir d un cancer du poumon se situe à 5 % pour les Canadiennes et à 8 % pour les Canadiens en 2009 (CDSCC, 2009). Le taux de survie cinq ans après le diagnostic d un cancer du poumon gravite autour de 15 % au Canada en Comparativement aux autres cancers, ce taux se classe parmi les plus faibles (CDSCC, 2009). Cette situation, combinée à une incidence relativement forte, place la mortalité par cancer du poumon au premier rang de tous les cancers. Dans Lanaudière en 2007, plus du tiers des décès résultant d un cancer ont pour siège le poumon (354 décès sur 984). De 2000 à 2007, le nombre de décès pour cette maladie a augmenté de 33 %, passant de 267 à 354. Cette progression s avère plus importante pour les Lanaudoises, mais les décès masculins demeurent malgré cela plus fréquents. Il en résulte une diminution progressive de l écart entre les sexes. Cette tendance n est d ailleurs pas unique à Lanaudière. Elle est aussi confirmée pour l ensemble du Québec. Elle résulterait de la réduction plus tardive, chez les femmes, de la prévalence du tabagisme amorcée depuis une trentaine d années (Rochon, 2003). L évolution de la prévalence du tabagisme semble aller de pair avec celle de la mortalité par cancer du poumon. Ainsi, la «mortalité due au cancer du poumon a progressé continuellement chez les femmes entre les années 1971 et 2008 et cette tendance résulte du taux de tabagisme féminin qui a connu son apogée dans les années 70. À la même époque, parmi les hommes s était amorcée une diminution du taux de tabagisme qui se traduit par une stabilisation du taux de mortalité par cancer du poumon parmi ces derniers» (Lemire, Gosselin et Monette, 2009, p. 2). Alors que le cancer du poumon accapare une fraction négligeable des hospitalisations, il occupe une portion prépondérante de la mortalité en étant directement responsable d un décès sur huit. Très peu de décès par cancer du poumon sont recensés au sein de la population de moins de 45 ans. Entre 45 et 54 ans, les femmes semblent être plus affectées que les hommes par cette mortalité, alors que la situation est inverse après 55 ans. Graphique 9 Taux bruts de mortalité par cancer du poumon (cause initiale) selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, (pour personnes) Femmes Hommes et plus Sources : MSSS, Fichier des décès, 2003 à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie, avril 2005 et juin Pour les deux sexes, la mortalité causée par cancer du poumon est demeurée stable entre et dans Lanaudière. Au Québec, elle s est accrue pour les femmes, alors qu elle a diminué chez les hommes. Les Lanaudoises et les Lanaudois présentent une mortalité par cancer du poumon plus forte que celle des Québécoises et des Québécois en Les femmes des MRC de Montcalm et des Moulins, ainsi que les hommes des MRC de L Assomption, des Moulins, Joliette et Matawinie se distinguent du Québec à cet égard. En , la proportion de fumeurs est beaucoup plus élevée dans Lanaudière qu au Québec (31 % contre 25 %). Cette différence n est pas récente, car elle était déjà observée en 1998, alors que 41 % de la population lanaudoise de 15 ans et plus fumait comparativement à 34 % pour le Québec (Guillemette et autres, 2001). Les effets de cette prévalence plus élevée du tabagisme sur la mortalité par cancer du poumon devraient se faire sentir pendant encore plusieurs années. Il faut en effet au moins une vingtaine d années à la majorité des anciens fumeurs pour que leur risque de décéder d un cancer du poumon devienne équivalent à celui des nonfumeurs (Xuemei et autres, 2010). Ce qui pourrait expliquer la mortalité par cancer du poumon plus importante dans Lanaudière qu au Québec

16 LES MALADIES CHRONIQUES 3. LE CANCER COLORECTAL Le cancer colorectal (CIM-10 = C18 à C21) se forme dans les cellules situées à l intérieur du côlon ou du rectum. Il peut être guéri s il est diagnostiqué assez tôt après son apparition. Les malaises abdominaux (ballonnements, crampes, etc.), le changement des habitudes fécales, les diarrhées ou les constipations prolongées et sans cause apparente, la présence de sang dans les selles, le besoin pressant de vider ses intestins, la sensation d une évacuation incomplète, les nausées ou les vomissements, la sensation de très grande fatigue, la perte de poids et l anémie peuvent en être des signes et symptômes (SCC, 2009). Cette maladie se situe au troisième rang parmi les cancers les plus fréquemment diagnostiqués. Il se classe, respectivement, en troisième et seconde positions parmi les causes de décès par cancer pour les femmes et les hommes. Les facteurs de risque non modifiables liés au cancer colorectal sont, notamment, l âge, l apparition de polypes sur la paroi interne du côlon ou du rectum, les antécédents familiaux de cancer colorectal, l apparition d une maladie inflammatoire affectant le tube digestif - telle que la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn - et l origine ethnique (peuple juif d Europe de l Est). Une alimentation inadéquate (pauvre en fibres, en fruits et en légumes et trop riche en viandes rouges ou transformées), l obésité, l inactivité physique, le tabagisme et la consommation excessive d alcool sont des facteurs de risque modifiables associés à cette maladie (SCC, 2009). Selon une étude européenne, le risque d avoir un cancer colorectal est 35 % plus élevé chez les personnes qui consomment régulièrement de la viande (160 grammes par jour de bœuf, veau, porc ou agneau) comparativement à celles qui en mangent moins de 20 grammes. Inversement, les sujets qui consomment plus de 80 grammes de poisson par jour, en moyenne, réduisent le risque de cancer colorectal, alors que ce n est pas le cas pour ceux qui en prennent moins de dix grammes 3.1 L incidence du cancer colorectal Au Canada, la probabilité d avoir un cancer colorectal gravite autour de 7 % en 2009 (CDSCC, 2009). En 2006, 274 nouveaux cas de cancer colorectal ont été diagnostiqués au sein de la population lanaudoise. Ce nombre a augmenté de 14 % entre 2000 et 2006 (240 à 274 cas). Les cas incidents sont plus fréquents chez les hommes, mais l écart entre les sexes semble s amenuiser depuis quelques années. Cette tendance relativement récente pourrait s expliquer par l adoption, chez les femmes, d habitudes de vie de plus en plus semblables à celles des hommes quant à l alimentation, l activité physique, la consommation d alcool et au tabagisme. L incidence de cette maladie demeure très faible avant l âge de 50 ans, mais elle croît très rapidement par la suite. Cette incidence est systématiquement plus élevée parmi les hommes. Entre 50 et 84 ans, cette inégalité entre les sexes augmente, alors qu elle tend à se réduire chez les plus âgés. La forte incidence du cancer colorectal chez les hommes pourrait résulter de la prévalence plus élevée d habitudes de vie néfastes à la santé. Ils sont, en proportion, plus nombreux à ne pas manger suffisamment de fruits et de légumes, à présenter un surplus de poids et à abuser de l alcool (Lemire et Garand, 2010). Graphique 10 Taux bruts d incidence du cancer colorectal selon le sexe et le groupe d âge, Lanaudière, (pour personnes) 5 Femmes Hommes Sources : MSSS, Fichier des tumeurs, 2003 à STATISTIQUE CANADA, Division de la démographie, avril 2005 et juin et plus 16

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