Nuit des musées. Samedi 17 mai La Classe / L œuvre. Jacques-Emile BLANCHE ( ) La Place du Puits-Salé

Transcription

1 Nuit des musées Samedi 17 mai 2014 La Classe / L œuvre Jacques-Emile BLANCHE ( ) La Place du Puits-Salé ères STMG Lycée Jehan Ango Dieppe. Textes de présentation des travaux retenus.

2 LA CAGE AUX OISEAUX Soudaine intuition de l un d entre nous, ce Café des Tribunaux, peint par Jacques-Emile Blanche, nous a semblé avoir la forme d une cage aux oiseaux Comment justifier une telle idée? Ce lieu était situé non loin des tribunaux de la ville et nous rappelle donc la prison, d où la cage Ce Café des Tribunaux, dans les années 30, était aussi l endroit où la bourgeoisie se rassemblait et s enfermait dans ses lois. La cage évoque donc le cercle fermé de cette classe sociale. D où le choix de placer derrière les barreaux des personnalités issues de portraits mondains de Jacques-Emile Blanche : Cocteau, Stravinski, la fille d Alexandre Dumas Mais pourquoi ajouter de la couleur? La cage fait penser aux oiseaux. Ici tous ces oiseaux symbolisent pour nous la liberté, et les couleurs sont là pour la souligner. Et pourquoi ne pas mettre des mouettes? A vous de répondre

3 Une œuvre pas comme les autres : La Boule à neige. Pourquoi le thème de Noël? D abord, le tableau de Jacques-Emile Blanche, par ses jeux de couleurs vives, nous a curieusement fait penser à une décoration de Noël. Un autre rapport tout de même : la neige renvoie bien au nom du peintre Pourquoi l eau? Ensuite nous avons souhaité évoquer aussi l histoire du Puits salé, une place chargée d histoire créée autour d un puits, c est pour cela que nous avons voulu intégrer l eau dans notre œuvre, celle-ci rappelle le nom de ce lieu central. Pourquoi une boule à neige? Enfin, c est pendant les années trente (le tableau date de 1929) que le tourisme s est beaucoup développé, entraînant la multiplication des objets souvenirs comme les boules à neige. D où notre œuvre pas comme les autres : une boule à neige intégrant la photo du tableau de Jacques-Emile Blanche. A agiter sans précaution!

4 Un lieu unique aux couleurs multiples Notre but : revisiter le tableau néo-impressionniste de Blanche (technique issue du XIXe siècle) avec celle d une école plus récente : le pop art (ou art populaire, années 50, chef de file Andy Warhol). Pourquoi un tel rapprochement : le Café des Tribunaux est avant tout un lieu de consommation et le pop art cherche justement à faire de l œuvre d art un produit de consommation. Notre projet : combiner ces deux idées en disposant quatre photos du tableau original autour de deux photos prises de nos jours pour souligner la continuité des deux époques. Notre choix des couleurs : faire en sorte qu elles reprennent les couleurs «flashy» des tableaux d Andy Warhol, d où un mélange de rose et de rouge, puis d orange et de vert. Et nous les avons disposées selon le schéma suivant pour unir les deux représentations :

5 Dieppe, Ô Dieppe SONNET Nous avons écrit ce poème parce que nous avons voulu nous démarquer des œuvres réalisées par nos camarades. C est un sonnet, nous l avons conçu en deux parties, nous avons souhaité montrer l évolution de la place du Puits Salé en trouvant notre inspiration dans le tableau de Jacques-Emile Blanche. Les deux quatrains évoquent l époque du peintre, alors que les deux tercets mettent en évidence les différents changements subis par ce lieu. Pour mettre en valeur notre poème, nous avons pu contacter un ingénieur du son afin d enregistrer nos voix pour faciliter son écoute lors de la Nuit des musées. En fond sonore, nous avons choisi, Clair de Lune, une pièce pour piano de Debussy, un grand ami de Blanche. Bonne écoute

6 L Hier et l Aujourd hui Trois vues du Puits Salé Par ce montage de trois photos du début du XXe siècle, nous avons voulu revenir à une vision plus objective du sujet de Jacques-Emile Blanche, la place du Puits Salé. Le noir et blanc des photos et le fond sombre renforcent encore l opposition entre photographie et peinture. Grâce à la disposition des photos, on donne une vue d ensemble de la place, on s approche du mouvement réel du piéton qui découvrait ce lieu au temps de Blanche, et on peut y voir déjà l amorce d une vision cinématographique. Dans ces photos, nous mesurons enfin l évolution de la place et du mode de vie. Suivez le mouvement

7 A la Une «Une Bombe de trop!» Notre première réaction devant le tableau de Jacques-Emile Blanche peint en 1929, La Place du Puits Salé, fut d y voir, à travers ses couleurs vives, l expression d'un monde en paix, harmonieux, plein de vie, or nous avons découvert que le peintre était mort un peu plus d un mois après le raid canadien d août 1942, le 30 septembre 1942 exactement, à Offranville, d'où notre choix de construire la Une d un journal dieppois daté du 21 Août 1942, soit deux jours après cette tentative de débarquement, et déplorant les destructions dans la ville. Pour les mettre en évidence, nous avons travaillé à partir d un cliché en noir et blanc du tableau et fait disparaître les éléments supérieurs du Café des tribunaux. Nous avons songé au peintre vivant ses derniers jours et voyant la fin du Dieppe qu il avait tant aimé et représenté tant de fois dans ses toiles.

8 Correspondances Pour mesurer la continuité entre la fin des années vingt et maintenant, nous avons souhaité combiner deux images : un tirage du tableau de Blanche en nuances de gris et une photo en couleurs prise de nos jours de la place du Puits Salé. Par ce montage, nous avons reconstitué l ensemble, mais dans une sorte de puzzle éclaté. Ensuite, dans les espaces entre les morceaux des deux images, nous avons introduit des phrases prises dans la correspondance du peintre avec Jean-Cocteau, un de ses grands amis, tissant ainsi des «correspondances» de plusieurs ordres. A vous de les trouver

9 Café collé Nous avons souhaité adopter une approche plastique du tableau de Jacques-Emile Blanche. Si on observe la Vue du Puits Salé, on constate qu elle suit une technique néo-impressionniste déjà démodée à l époque de sa réalisation : Nous avons décidé de traiter ce sujet avec une technique plus évocatrice des recherches picturales du début du XXème siècle, en l occurrence celle du papier collé utilisée dés 1912 par Pablo Picasso et Georges Braque. Nous avons voulu faire ressortir les formes principales du tableau en découpant les principaux espaces, unifier les teintes par le choix de couleurs primaires, et pour faire ressortir les différentes composantes (ciel, sol, murs ),nous avons varié les types de collages (juxtaposition de papiers déchirés, découpé s ).