N 04 01/03/2017. Ce qu'il faut retenir : Edition Poitou-Charentes. Colza. Céréales à paille (blé tendre d hiver et orge d hiver) Pois

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1 N 04 01/03/2017 Edition Poitou-Charentes Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Animateur filières Khalid KOUBAÏTI FREDON Poitou-Charentes Animateurs délégués Céréales à paille et Maïs Thibaud DESCHAMPS / ARVALIS T.DESCHAMPS@arvalisinstitutduvegetal.fr Oléoprotéagineux Elodie TOURTON / Terres Inovia e.tourton@terresinovia.fr Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr Supervision DRAAF Service Régional de l'alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs LIMOGES Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention «extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle Aquitaine Grandes cultures Edition Poitou-Charentes N 4 du 01/03/2017» Ce qu'il faut retenir : Colza Stade : C2 majoritaire, D1 pour les plus avancés. Charançon de la tige du colza : captures en diminution. Charançon de la tige du chou : captures également plus faibles. Méligèthes : présence plus faible ; début de stade de sensibilité pour le colza. Céréales à paille (blé tendre d hiver et orge d hiver) Pois Stade : reprise de végétation. Taupins : attaques localisées. Piétin-verse : prochain BSV. Stade : 2-3 feuilles pour pois d hiver et levée à 1 feuille pour le pois de printemps. Thrips : à surveiller sur pois de printemps. Sitones : à surveiller sur pois de printemps. Nombre de parcelles Colza Pois hiver Pois printemps Créées Observées /7

2 Colza Stade phénologique et état de la culture Les conditions météo de la semaine écoulée et les prévisions pour les prochains jours sont favorables à la croissance des cultures et à leur développement. Actuellement, la majorité des parcelles (60 %) est au stade C2 allongement de la tige avec les entre-nœuds visibles - et 17 % atteignent le stade D1 boutons accolés encore cachés par les feuilles terminales -. Rappel des stades : Stade C1 : «Reprise de végétation». Apparition de jeunes feuilles. Stade C2 : «Entre-nœuds visibles». On voit un étranglement vert clair à la base des nouveaux pétioles. Stade D1 : «Boutons accolés encore cachés par les feuilles terminales». Stade D2 : «Inflorescence principale dégagée et inflorescence secondaire visible». Charançon de la tige du colza Les conditions climatiques de la semaine écoulée ont été nettement moins favorables aux vols que la semaine précédente sauf la journée du 25 février ; par ailleurs, la réalisation du vol était considérée comme maximum au cours de la semaine n 7 (13-18 février) par l outil Expert (consultable sur le site de Terres Inovia). Dans ces conditions, les captures dans les pièges de cette semaine sont en nette diminution. Sur 30 cuvettes relevées, seules 20 d entre elles révèlent des captures de 1 à 20 insectes (contre un maximum enregistré de 200 la semaine précédente). Période de risque : le risque vis-à-vis du charançon de la tige est avéré quand on conjugue présence de tige tendre et présence de femelles aptes à la ponte. On peut donc considérer qu'au niveau des plantes, le début du stade de risque est atteint, lorsque l'allongement des entre-nœuds est engagé. Concernant l aptitude des femelles à la ponte, celle-ci est fonction des températures. Dans des conditions climatiques normales, on considère qu elle est acquise dans les 8 à 10 jours qui suivent les premières arrivées significatives d'insectes sur la parcelle. 2/7

3 Seuil indicatif du risque : n est pas déterminé ; c est le dépôt des œufs dans les tiges, engendrant de graves déformations de ces dernières, qui est responsable de la nuisibilité. Les captures sont en diminution cette semaine et le risque devient faible dans les situations où il a été pris en compte. Il reste cependant à évaluer sérieusement dans les cas où il n a pas encore été pris en compte car l ensemble des parcelles a atteint le stade sensible. Surveiller régulièrement les pièges jaunes. Charançon de la tige du chou La dynamique du comportement des piégeages est assez semblable à celui du charançon de la tige du colza : nette diminution par rapport à la semaine précédente et présence dans 9 pièges sur 26. Rappel : ce ravageur n est pas considéré comme nuisible pour le colza dans nos conditions et il est important de ne pas le confondre avec le charançon de la tige du colza. Ces deux charançons arrivent généralement au même moment. Reconnaître le charançon de la tige du colza et le différencier de celui de la tige du chou Le charançon de la tige du chou, inoffensif pour le colza. Si le corps est noir, il est recouvert d une abondante pilosité rousse. Il possède une tache blanchâtre entre le thorax et l abdomen ainsi que le bout des pattes rousses. Le charançon de la tige du colza est le plus préjudiciable, c est le plus gros, corps gris cendré, avec le bout des pattes noires. Méligèthes Comme pour les deux insectes précédents, l activité des méligèthes au cours de la semaine passée est entravée par les conditions climatiques. Seuls 13 pièges sur 27 enregistrent leur présence. Le nombre d insectes capturés par piège est également plus faible (de 1 à 7 contre 15 pour la semaine précédente). La présence sur plante est notée dans deux situations : dans les deux cas, le nombre d insectes présents sur les plantes est faible (1 seul insecte par plante). La présence de cet insecte dans les pièges ne constitue qu une alerte ; le risque est à évaluer en fonction du nombre d insectes sur les plantes. Période de risque : du stade D1 (boutons accolés) au stade E (boutons séparés). 3/7

4 Seuil indicatif du risque : il dépend du stade et de la vigueur du colza. Cf. tableau ci-dessous. Etat du colza Colza vigoureux (sol profond, bonne vigueur des plantes, peuplement optimal, pas d autres dégâts) Colza stressés ou peu développés (climat stressant, déficit hydrique, peuplement trop faible ou trop important, vigueur faible des plantes, autres dégâts) Stade boutons accolés (D1) 3 méligèthes par plante, mais il est aussi possible d attendre le stade E selon le contexte de croissance de l année pour ré-évaluer le risque plus tard. Stade boutons séparés (E) 6 à 9 méligèthes par plante 1 méligèthe par plante 2 à 3 méligèthes par plante Rappel : Les adultes de méligèthes perforent les boutons floraux du colza pour se nourrir du pollen et également pour pondre mais les larves n ont aucune incidence sur le développement du bouton. Les adultes en endommageant le pistil, provoquent l avortement des boutons floraux. Cependant, dès l apparition des premières fleurs, ils ne sont plus nuisibles car le pollen est accessible et ces insectes deviennent au contraire des pollinisateurs. Les populations de méligèthes sont régulées par de nombreux prédateurs notamment des hyménoptères (petites abeilles) qu il convient de préserver pour jouer leur rôle de régulateur. Il reste actuellement faible. Les cultures vont entrer dans la phase sensible vis-à-vis de cet insecte. Une observation des inflorescences pour déterminer le nombre d insectes par plante permettra de juger du risque dans les prochains jours. Moyens de lutte La stratégie de lutte vis-à-vis des méligèthes vise à maintenir la population à un niveau tolérable (et non à l'éradiquer) pour que la floraison puisse s engager sans retard important et que les compensations puissent s'exprimer au maximum. Le colza est une plante présentant d importantes capacités de compensation. Lorsque la culture est vigoureuse, elle peut faire face à des attaques de méligèthes même très fortes. L utilisation des bandes de colza ou l incorporation de semences de colza à floraison précoce attirent les méligèthes en début de floraison et permettent d épargner les attaques en période de forte sensibilité pour le reste des colzas. 4/7

5 Céréales à paille : blé tendre et orges d hiver Stade phénologique et état de la culture La douceur et les précipitations sont favorables à la reprise de végétation. En moyenne, le stade épi 1cm devrait être atteint vers la mi-mars ; les parcelles les plus précoces pourraient atteindre ce stade début mars. Taupin Quelques parcelles de céréales à paille présentant des attaques de taupins ont été signalées dans le réseau et hors réseau. Symptômes : les attaques sont fréquemment observées sortie hiver et se répartissent généralement en foyers. Sur les plantes, on observe un jaunissement des extrémités du feuillage, la feuille centrale étant plus atteinte. Parfois, un rougissement du limbe se combine au jaunissement. On peut voir la perforation du taupin au-dessus du plateau de tallage ; la gaine de la tige est trouée, lacérée. Les plantes restent chétives et se dessèchent dans les situations les plus graves. Les zones atteintes se présentent en foyers de tailles diverses. La tige est perforée et lacérée. Au printemps, dès que le sol se réchauffe, les taupins se trouvent facilement sous le plateau de tallage Le risque est faible car la reprise de végétation devrait permettre aux cultures de prendre le dessus sur les attaques. Moyens de lutte Aucun moyen de lutte curatif n est envisageable. La lutte agronomique peut être mise en œuvre à l interculture : travailler le sol afin d éliminer les œufs et les jeunes larves qui sont très fragiles et sensibles à la sécheresse. Un déchaumage le plus tôt possible après la récolte (plus proche de la ponte) sera plus efficace pour abaisser le niveau des populations. Pour en savoir plus consultez la fiche taupins sur le lien suivant 5/7

6 Pois d hiver et de printemps Situations des populations Les parcelles de pois d hiver observées sont au stade 2-3 feuilles à noter que les dates de semis sont tardives (1 er et 6 décembre 2016). Les parcelles pois de printemps observées sont entre la levée et le stade 1 feuille, les dates de semis s étalant du 26 janvier au 16 février 2017 (parcelle non levée). Thrips du lin et des céréales La présence de thrips n a pas été observée cette semaine. Pour faciliter le dénombrement des thrips, vous pouvez utiliser la méthode du sac en plastique : prélever une dizaine de plantes dans la parcelle au hasard, enlever la terre des racines, puis mettre les plantes dans un sac en plastique qui sera laissé quelques heures au soleil. Compter alors les insectes, et diviser le nombre par 10 pour obtenir la moyenne du nombre d insectes/pied. Période de risque : s étend de la levée au stade 6 feuilles. Seuil indicatif du risque : est atteint lorsqu on dénombre en moyenne 1 thrips par plante en moyenne sur un comptage de 10 plantes par parcelle. Sur le pois de printemps, le risque est considéré comme modéré car certaines parcelles sont dans la période de risque : elles doivent faire l objet d une surveillance attentive de la présence de thrips. Toutefois, le thrips même en grand nombre n engendre de dégâts importants que si les pois ont une levée lente, liée notamment à de mauvaises conditions climatiques, telles que des températures froides par exemple. Sur le pois d hiver, il n a jamais été observé de dégâts de thrips. Sitones du pois La présence de sitones a été observée sur deux parcelles de pois de printemps, avec une moyenne de 0 à 4 morsures par plante (note 1). Période de risque : s étend de la levée au stade 6 feuilles. Seuil indicatif du risque : est atteint lorsqu on dénombre en moyenne 5 à 10 encoches par plante sur les premières feuilles (note 2). Le risque est considéré comme modéré car les parcelles de pois de printemps sont dans la période de risque : elles doivent faire l objet d une surveillance attentive de la présence de sitones. 6/7

7 Autres ravageurs du pois Des dégâts de limaces sont signalés dans les parcelles de pois d hiver. Quelques dégâts d oiseaux sont également signalés sur deux parcelles. Maladies du pois Aucune maladie n est signalée cette semaine sur pois protéagineux d hiver comme de printemps. Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures / Edition Poitou-Charentes sont les suivantes : Agriculteurs, Agri Distri Services, ANAMSO, ARVALIS Institut du Végétal, Bellanné SA, Bien aimé négoce, CA17, CA79, CA86, CAVAC, CAVAC Villejésus, CEA Loulay, Coop La Tricherie, Coop Mansle-Aunac, Coop Matha, Coop Saint Pierre de Juillers, Coop Tonnay Boutonne, Ets FERRU, Ets LAMY, Ets PIVETEAU, FDCETA 17, FREDON Poitou-Charentes, HURE Agriconsult, Lycée Xavier Bernard, NEOLIS, SCA Sèvre et Belle, OCEALIA, Soufflet Atlantique, Terre Atlantique, Terres Inovia, VSN Négoce. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l Ecologie, avec l appui financier de l Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". 7/7

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