X - NEPHROPATHIE DIABETIQUE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "X - NEPHROPATHIE DIABETIQUE"

Transcription

1 X - NEPHROPATHIE DIABETIQUE Mis en forme 1 INTRODUCTION L atteinte rénale chez le diabétique s intègre dans le cadre des complications micro-angiopathiques. Elle correspond à une atteinte glomérulaire. Sa prévalence a augmenté (par augmentation de la prévalence du diabète, sa survenue plus précoce, et l amélioration de la prise en charge cardio-vasculaire des diabétiques). Il s agit de la première cause de mise en dialyse dans les pays développés et sa proportion progresse (25 à 50%) par augmentation de la prévalence du diabète de type 2. Or, les patients diabétiques dialysés chroniques ont un risque de décès vasculaire deux fois plus important que les dialysés non diabétiques et 100 fois plus important que la population générale. La mortalité est supérieure à 25% dans les deux ans qui suivent la mise en dialyse chez les diabétiques. De plus, la dialyse représente un coût d environ euros par an et la greffe rénale de euros la première année puis euros par an. Il s agit donc d une des complications du diabète qui conditionne le pronostic vital. Un dépistage précoce en améliore le pronostic.. La néphroprotection permet en effet de ralentir la dégradation de la fonction rénale et le risque d insuffisance rénale chronique terminale, avec ses conséquences humaines et économiques. La néphroprotection comporte plusieurs axes : le contrôle glycémique strict, le contrôle tensionnel, le contrôle de la protéinurie et les traitements agissant au niveau glomérulaire comme les inhibiteurs de l enzyme de conversion de l angiotensine (IEC) ou les antagonistes de l angiotensine 2 (ARA2). 2 - EPIDEMIOLOGIE La néphropathie diabétique (ND) se développe classiquement chez 30 % des patients diabétiques de type 1, après 10 à 25 ans d évolution. En l absence de prise en charge, le délai entre la survenue d une néphropathie incipiens (microalbuminurie) et la survenue de l insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est de 10 à 15 ans. Ainsi, l IRCT survient en moyenne 25 ans après le diagnostic du diabète, à un âge moyen actuellement de 45 ans et concerne notamment les patients ayant présenté un diabète juvénile. On note une diminution nette puis une stabilisation de l incidence de la ND chez les diabétiques de type 1 sur les dernières décennies. Une meilleure correction de l équilibre glycémique (lecteurs glycémiques, analogues de l insuline, pompe externe sous-cutanée à insuline), l utilisation plus systématique des IEC au stade préalbuminurique et en première intention dans le traitement de l hypertension artérielle sont certainement les facteurs à l origine de cette amélioration. Contrairement à la rétinopathie diabétique qui concerne 100% des diabétiques de type 1 après 30 ans d évolution d un diabète déséquilibré, la ND concerne 30% d entre eux. Cela s expliquerait par des facteurs de susceptibilité ou de protection génétique. Dans le diabète de type 2, la prévalence de la ND est évaluée à 20% mais l incidence dépend de l âge du sujet au moment de la survenue du diabète et l incidence cumulée est de l ordre de 44%. La prévalence de la microalbuminurie dans le type 2 est estimée à 34%, mais n est pas aussi spécifique de la ND que dans le diabète de type 1. L IRCT survient en moyenne 10 ans après le diagnostic du diabète de type 2 (en raison du délai entre la survenue du diabète et son diagnostic), à un âge moyen de 65 ans. 3-FACTEURS DE RISQUE POUR LA ND 3-1-Facteurs de risque métaboliques : Rôle de l hyperglycémie : Le mauvais contrôle glycémique est associé à une augmentation du risque de ND. Chez le diabétique de type 1, l'étude du DCCT (1993) a montré que le risque de développer une microalbuminurie était réduit de 43% dans le groupe traité intensivement par rapport au groupe traité conventionnellement (HbA1c inférieure de 2 points en moyenne dans le groupe intensifié, sur une période de 6,5 ans). Le risque de survenue d'une protéinurie était quant à lui réduit de 56 % par le traitement intensif. Dans l étude UKPDS, portant sur des patients diabétiques de type 2, le risque de développer une microalbuminurie était réduit de 24% dans le groupe intensifié par rapport au groupe non intensifié (HbA1c inférieure de 0,9 points en moyenne dans le groupe intensifié, sur une période de 9 ans), soit un bénéfice de l équilibre glycémique comparable à celui observé chez les diabétiques de type 1.Le rôle déterminant de

2 l'hyperglycémie dans la survenue d'une ND est bien démontré par les études chez les transplantés rénaux. Il existe une réversibilité des anomalies glomérulaires après transplantation de reins de sujets diabétiques protéinuriques chez des receveurs sains. Avec un recul de 7 mois après la transplantation, on constate une régression complète des anomalies glomérulaires et une absence de protéinurie chez les receveurs. Les signes anatomopathologiques de ND régressent également chez les diabétiques ayant bénéficié d une transplantation pancréatique, mais de façon retardée, 10 ans après la transplantation. Ces constatations sont des arguments en faveur de l'intérêt de l'objectif normoglycémique dans la prise en charge du diabète de type 1. Sur la plan physiopathologique, l hyperglycémie chronique conduit, par le biais du stress oxydatif, à une vasodilatation de l artériole afférente et la sécrétion de facteurs de croissance, qui entraînent une hypertrophie glomérulaire Les dyslipidémies Il n'existe pas d'argument formel permettant de considérer les dyslipidémies comme un marqueur prédictif du développement d'une ND. Cependant, l albuminurie diminuerait sous statine chez les diabétiques de type 2 dyslipidémiques. Le traitement des dyslipidémies apparaît par ailleurs indispensable en raison du risque vasculaire que court déjà l'ensemble de ces patients Les facteurs de terrain Les facteurs génétiques Un mauvais contrôle glycémique est un facteur nécessaire, mais non suffisant pour le développement d'une pathologie rénale. Selon les études, quelque soit le type de diabète 50 à 80 % des patients diabétiques ne développeront jamais de néphropathie diabétique. De plus, la prévalence de la ND est plus élevée (40%) dans les populations hispaniques, asiatiques et des DOM-TOM. Ceci permet de penser que les altérations rénales surviennent sur un terrain favorisant particulier. Ce terrain fait intervenir une prédisposition familiale ou ethnique qui a motivé la recherche de gènes candidats principalement chez le diabétique de type 1. -Enzyme de conversion de l'angiotensine L'enzyme de conversion de l'angiotensine I (ACE) joue un rôle dans la régulation de la vasomotricité systémique et rénale à travers la formation de l'angiotensine II et le métabolisme des kinines. L ACE conduit à une vasodilatation de l artère afférente et une vasoconstriction de l artère efférente, ayant pour effet une augmentation de la pression intra-glomérulaire. Les niveaux d'ace plasmatiques et tissulaires sont génétiquement déterminés. Il existe une variation inter-individuelle importante sous l'influence d'un polymorphisme génétique (insertion/délétion : I/D) I-I ; I-D ; DD. Une relation positive a été décrite entre les taux d'ace plasmatique les plus bas et un moindre risque de ND en rapport avec un génotype différent. L allèle D (profil allélique I-D ou DD) était lié à un plus grand risque de ND. -Autres gènes Le polymorphisme du gène de la rénine, les gènes des composants de la matrice extracellulaire, etc... sont des gènes candidats pour le développement de la glomérulosclérose. -Contre Transport sodium/lithium des hématies (Na+/Li+CTT) L'hypertension artérielle est fortement impliquée dans l'histoire naturelle de la pathologie rénale et vasculaire du diabète de type 1. Un ensemble de caractères communs pourrait être à l'origine du déclenchement de ces pathologies. L'implication d'un système de contre transport sodium/lithium des hématies (Na+/Li+ CTT) a été suspectée. Des études ont montré que son niveau de fonctionnement avait un haut degré d'héritabilité et que l'augmentation de son activité était associée avec une augmentation de la pression artérielle. De plus, une augmentation de l'activité de cet échangeur de cations a été retrouvée avec une grande fréquence chez les patients diabétiques de type 1 avec atteinte rénale. D'autres études sont cependant nécessaires pour préciser sa valeur prédictive. -L'antiport Sodium/Protons (Na+/H+)

3 L'activité du Na+/Li+ CTT des hématies a des similitudes avec un échangeur de cations ubiquitaire, l'antiport Sodium/Protons (Na+/H+). Cet échangeur membranaire est présent au niveau de nombreux types cellulaires, en particulier au niveau des cellules épithéliales du tubule rénal où il est abondant. Il est responsable d'une sécrétion acide et d'une réabsorption sodée dans le tubule rénal proximal. Une augmentation de l'activité de l'antiport Na+/H+ a été décrite dans les leucocytes et les hématies de patients présentant une hypertension artérielle essentielle ou une néphropathie diabétique. Au total, il existe des données génétiques préliminaires permettant d'espérer, avec le développement de la biologie moléculaire, l'amorce d'un dépistage génétique des sujets à haut risque pour cette complication fréquente et redoutable qu'est la ND. 3-3-Facteurs d environnement Le tabac Il a été montré que le tabac constituait un facteur de risque indépendant de développement d'une albuminurie chez les adolescents diabétiques de type 1 normotendus. Une étude récente a étendu ces résultats aux patients néphropathiques, hypertendus, bien contrôlés et bénéficiant d'une insulinothérapie optimisée. Elle a retrouvé, après une année de suivi, une aggravation de la néphropathie chez 53% des patients fumeurs contre seulement 11 % des non fumeurs. Le tabac semble donc représenter un facteur de risque important de déclenchement ou d'aggravation d'une ND. Il est donc fondamental, outre le contrôle de la tension artérielle et de la glycémie, de limiter la consommation tabagique chez les patients diabétiques. 4 - PHYSIOPATHOLOGIE DES ALTERATIONS RENALES : ORIGINES ET CONSEQUENCES Les altérations rénales secondaires au diabète sont d'origine plurifactorielle. Ces anomalies peuvent être classées selon trois grands types : 4-1-Altérations hémodynamiques L'hémodynamique rénale semble jouer un rôle important dans la progression de la néphropathie diabétique et pourrait même contribuer à son déclenchement. Deux éléments contribuant à l'hyperfiltration glomérulaire sont à distinguer. Premièrement, l'augmentation primitive ou secondaire de la pression artérielle systémique. Deuxièmement, les modifications de la microcirculation intrarénale que sont l'augmentation des débits capillaires et l'élévation de la pression de filtration intraglomérulaire. L'hypertension artérielle systémique joue le rôle de cofacteur fondamental dans la progression de la ND. Elle peut être d'abord une hypertension essentielle, indépendante du diabète, au stade initial de la ND. Ensuite, elle est présente de façon constante à partir du stade de protéinurie. La pression sanguine artérielle (PSA) semble toujours légèrement élevée, même à des stades précoces de la ND. Il paraît donc indispensable de détecter précocement et de contrôler une pression artérielle élevée chez un patient diabétique. La médiation de la glomérulopathie diabétique est hémodynamique. Une augmentation du DFG de base chez un sujet donné au dessus de son DFG normal théorique, déterminé en fonction de l'âge et de la surface corporelle, définit l hyperfiltration glomérulaire. L'hyperfiltration glomérulaire est susceptible d'entraîner, par elle même, une altération de la fonction rénale. On peut assimiler l'hyperfiltration à une "congestion glomérulaire" préludant à la glomérulosclérose. 4-2-Altérations fonctionnelles L'augmentation de l'excrétion urinaire d'albumine (EUA) Elle est considérée depuis plusieurs années comme un marqueur prédictif d'évolution vers la ND. Plusieurs études ont établi sa valeur comme indicateur spécifique et ont permis la généralisation de son utilisation comme test de dépistage de la néphropathie diabétique. Il existe un consensus pour la définition d'une valeur seuil caractérisant une microalbuminurie permanente : une excrétion urinaire d'albumine comprise entre 30 et 300 mg/24 h, ou entre 20 et 200 µg/min ou entre 20 et 200 mg/l, présente lors de au moins deux dosages sur trois réalisés au cours d'une période de 1 à 6 mois.

4 Dans le diabète de type 1, une microalbuminurie permanente annonce une néphropathie diabétique (elle est prédictive de l apparition d une protéinurie et des stades ultérieurs de ND). Ces sujets ont une espérance de vie réduite. Une protéinurie persistante est associée à une mortalité 100 fois supérieure à celle de la population normale. Par contre, un diabétique de type 1 sans protéinurie ne multiplie ce risque que par 2 ou par 4. Dans ce cas, l'augmentation de la mortalité est secondaire aux accidents macroangiopathiques (insuffisance coronarienne, artériopathie des membres inférieurs, accidents ischémiques cérébraux,...). Dans le diabète de type 2 une microalbuminurie positive signe outre le risque rénal (moins spécifique que dans le diabète de type 1) un risque de pathologie cardiovasculaire sous-jacent et doit motiver la réalisation même en l absence de signes fonctionnels d une exploration dynamique de la réserve coronarienne (ex : ECG d effort sur tapis roulant...). L augmentation du risque relatif sur le plan des maladies cardiovasculaires est significatif pour une valeur de la microalbuminurie supérieure ou égale à 15 mg/24h. La valeur seuil du point de vue du risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2 est donc différente de celle du risque de néphropathie chez le sujet diabétique de type Physiopathologie de l albuminurie pathologique Les anomalies de la perméabilité glomérulaire aux macromolécules L'albumine plasmatique a une charge électrostatique négative. Son diamètre est à peu près égal à celui des "pores" de la membrane de filtration des glomérules rénaux. Cette membrane est chargée négativement et s'oppose à la filtration des anions protéiques. Très peu d'albumine passe dans l'urine primitive et l'essentiel de l'albumine filtrée est réabsorbée dans le tubule proximal par un processus actif fonctionnant au maximum de sa capacité. Dans le diabète de type 1, les anomalies primitivement glomérulaires incluent une altération qualitative du filtre glomérulaire, en particulier de la membrane basale (MB). Ces anomalies biochimiques sont précoces et secondaires à la glycosylation des composants de cette MB. Ces changements se traduisent, d'abord, par une modification de la sélectivité de charge vis à vis des macromolécules. Une augmentation de la taille des "pores", c'est à dire une augmentation de la perméabilité glomérulaire survient plus tard dans l'évolution de la ND. La modification des pressions hydrostatiques Elle se fait de part et d'autre du filtre glomérulaire et détermine une élévation du gradient de pression hydrostatique trans-membranaire. Cette élévation, qui favorise aussi la filtration des macromolécules, dépend de deux facteurs : la pression artérielle moyenne systémique et le rapport des résistances en amont (artère afférente) et en aval (artère efférente) du glomérule. 4-3-Altérations morphologiques L'hypertrophie rénale Elle a été impliquée comme un facteur pathogénique déterminant de l'altération progressive de la fonction rénale. Caractéristique du diabète initial et réversible, elle peut être mise en évidence par des procédés radiographiques ou échographiques. La taille des reins régresse ordinairement vers la norme avec un traitement insulinique bien conduit. L'origine de l'hypertrophie semble être l'augmentation de la production locale de facteurs de croissance, principalement d'igf1, induite par le déséquilibre glycémique. Le rein est, le siège d'une production locale importante d'igf1, réactionnelle à ces anomalies, induisant l'hypertrophie de cet organe et l'augmentation de la surface de filtration. L'hyperfiltration induite pourrait être ainsi, en partie, secondaire à cette modification viscérale. Cependant, certains résultats ne confirment pas l'hypothèse selon laquelle une hypertrophie modérée serait suffisante pour induire une altération progressive de la fonction rénale. Un degré élevé d'hypertrophie seraient nécessaires pour induire le développement d'une néphropathie Anomalies histologiques glomérulaires Des anomalies histologiques rénales caractéristiques sont détectables chez les patients diabétiques de type 1 après environ deux ans d'évolution. On retrouve d'abord des infiltrats artériolaires hyalins et un épaississement de la membrane basale glomérulaire. Il s'agit des lésions les plus précoces. Secondairement, 3,5 à 5 ans après la découverte du diabète, on assiste à une expansion du mésangium correspondant à une

5 hypertrophie cellulaire et matricielle. Les cellules endothéliales et épithéliales sont relativement bien préservées aux stades précoces et ne sont altérées que tardivement dans l'évolution de la néphropathie diabétique. -Les lésions artériolaires Elles apparaissent précocement dans l'évolution du diabète, sous la forme d'infiltrats hyalins dans l'espace sous-endothélial des artérioles afférentes et efférentes. Ces lésions hyalines sont parmi les lésions histologiques les plus précoces et pourraient être importantes dans le développement des lésions glomérulaires. -Les lésions de la membrane basale glomérulaire L'expansion de la membrane basale glomérulaire est détectable au bout de 2 ans d'évolution du diabète. Elle s'épaissit d'environ 30% dans les 5 premières années du diabète et son épaisseur a doublé quand la néphropathie se manifeste cliniquement. Un épaississement de la membrane basale est presque toujours présent après 15 à 20 ans d'évolution d'un diabète de type 1. Sur le plan histochimique, il existe une augmentation de la concentration de protéines d'origine plasmatique dans la membrane basale glomérulaire, mais aussi dans les autres membranes basales comme la membrane tubulaire. La glycosylation des protéines structurelles et fonctionnelles à vie longue et leur accumulation participent à la désorganisation de la structure tridimensionnelle de cette membrane basale et à la modification de ses charges électro-négatives. Ces altérations dans la sélectivité de charge participe probablement activement à l augmentation de l excrétion urinaire d albumine, premier témoin clinique d une atteinte rénale. -L'expansion mésangiale Celle-ci survient plus tard, après 3,5 à 5 ans d'évolution du diabète. Elle inclut une augmentation de la matrice mésangiale extracellulaire et du cytoplasme. Quand le volume mésangial passe de 27 % à 37 % du volume glomérulaire (ce pourcentage est appelé volume fractionnel mésangial), il y a augmentation du volume glomérulaire total. Cette expansion détermine une augmentation de la surface totale de filtration glomérulaire (comprenant l'endothélium vasculaire, la membrane basale glomérulaire et l'épithélium) et entraîne une majoration du DFG. Une expansion du mésangium supérieure à 37 % va, par contre, gêner la filtration et réduire la capacité fonctionnelle du rein. La poursuite de cette hypertrophie va conduire finalement à l'occlusion et à l'obsolescence du glomérule. L'expansion mésangiale constitue donc le mécanisme principal de la progression des altérations morphologiques et fonctionnelles de la ND. Le degré d'expansion mésangiale et l'état de la fonction rénale sont étroitement liés l'un à l'autre. -Altérations épithéliales Ce n'est qu'après l'apparition de changements structuraux importants, incluant l'épaississement de la membrane basale et l'expansion mésangiale, qu'apparaissent les premières altérations structurales des cellules épithéliales. Au total ces lésions glomérulaires aboutissent à une glomérulosclérose qui peut être diffuse ou nodulaire. La glomérulosclérose nodulaire est caractérisée par les classiques "lésions nodulaires de Kimmelstiel-Wilson". Elles correspondent à l'expression la plus marquée de l'expansion mésangiale et sont caractéristiques du diabète. Les modifications tubulo-interstitielles à type de hyalinose et d'atrophie ne sont observées que tardivement au cours de l'évolution. 5 - HISTOIRE NATURELLE DE LA NEPHROPATHIE DIABETIQUE Mogensen a proposé vers la fin des années 80 une classification anatomo-fonctionnelle des stades d évolution de la ND chez le diabétique de type 1. Cette classification est toujours d actualité. Il a ainsi défini 5 stades de la néphropathie diabétique qui sont résumés dans le Tableau A.

6 Le Stade 1 correspond à une phase d'hypertrophie rénale et d'hyperfiltration. Il est caractérisé par une hyperfiltration glomérulaire présente dès la découverte du diabète et une augmentation de la taille des deux reins. Le Stade 2 correspond, dans la majorité des cas, à une phase latente ou silencieuse. Il débute après quelques années d'évolution du diabète et peut persister plusieurs décennies. Il est caractérisé par l'apparition de lésions histologiques rénales minimes, sans traduction clinique. Le Stade 3 est caractérisé par l'apparition de signes de néphropathie débutante (incipiens)après au minimum 5 ans d évolution du diabète, mais le plus souvent après 10 à 20 ans. Elle concerne alors 30 à 40 % des diabétiques de type 1. Il est défini par la présence d'une microalbuminurie correspondant à une augmentation de l'excrétion urinaire d'albumine supérieure à 30 mg/24 h mais inférieure à 300 mg/24 h (ou > à 20 mg/l mais < à 200 mg/l). Le Stade 4 est celui de la néphropathie patentecliniqu). On retrouve la néphropathie clinique proprement dite, avec une protéinurie macroscopique supérieure à 300 mg/24 h (mise en évidence par les bandelettes réactives urinaires) et une insuffisance rénale chronique avec diminution du débit de filtration glomérulaire et hypertension artérielle. Le Stade 5 correspond à l'insuffisance rénale préterminale ou terminale, état irréversible aboutissant à un traitement substitutif par dialyses itératives et/ou transplantation. La protéinurie diminue et la fonction rénale s effondre. En l absence de prise en charge, ce stade survient 10 à 15 ans après l apparition du stade 3. Une manière simplifiée de schématiser l'évolution consiste à distinguer seulement deux phases successives : Une phase préclinique (stades 1 et 2) caractérisée par l'absence d'albuminurie. Le DFG est élevé ou normal. Une phase clinique (stades 3 à 5) caractérisée par la présence d'une albuminurie Le DFG est d'abord normal, puis tend à diminuer progressivement. Tableau A-Stades de la néphropathie diabétique d'après Mogensen. Stades Caractéristiques DFG (ml/min) Néphromégalie Elevé ++ Stade I Hyperfiltration (>150) EUA (µg/min) Normale ou augmentée +/- Pression sanguine Normale Stade II Stade III Stade IV Lésions glomérulaires sans signe clinique Phase précoce Néphropathie débutante Phase tardive Phase précoce Elevé +(++) ou normal Elevé ++ ou normal Elevé ou Normal (> 80) Normal ou abaissé Normale (< 20) Elevée (> 20) Elevée ++ (> 20 ; < 200) Protéinurie clinique (> 200) Normale Normale ou augmentée Augmentée

7 Phase intermédiaire Abaissé + (< 80) Idem Très augmentée. Néphropathie patente Phase tardive Abaissé ++ (< 60) Diminution de la protéinurie du fait de la sclérose des glomérules Stade V Phase d'insuffisance rénale terminale. Abaissé (0 à 10 ) Macroprotéinurie variable HTA permanente EUA : Excrétion urinaire d'albumine En cas d apparition d une néphropathie (microalbuminurie positive et/ou augmentation de la créatininémie +/- HTA) chez un diabétique, on s assurera des points suivants pour retenir le diagnostic de ND, par argument de fréquence : - évolution du diabète > 5 ans - rétinopathie associée (si patient diabétique de type 1, moins spécifique dans le diabète de type 2) - culot urinaire normal (pas d hématurie associée) - morphologie des reins normales à l échographie rénale - absence de signes extra-rénaux Une ponction biopsie rénale devra être réalisée dans les autres cas. 6-TRAITEMENT DE LA NEPHROPATHIE DIABETIQUE Les bases thérapeutiques de la prise en charge de la ND reposent sur la connaissance précise de la physiopathologie de cette affection et le traitement spécifique et individualisé de chaque facteur impliqué dans la dégradation de la fonction rénale. 6-1-Contrôle glycémique Afin d atteindre des objectifs glycémiques stricts pour chaque patient une collaboration active multidisciplinaire entre le médecin généraliste, le néphrologue et le diabétologue est recommandée. Le développement de l éducation à l autosurveillance glycémique par glycémie capillaire lecteurs de glycémie est un préalable indispensable pour permettre par la suite un autocontrôle de la glycémie par le patient. L amélioration individuelle de l hygiène alimentaire par une alimentation équilibrée sur le plan vitamino-calcique, normoglucidique, avec limitation de l apport protéique, potassique et phosphorique adapté au stade d altération de la fonction rénale (0,8 gr/kg/j de protides en cas d insuffisance rénale chronique) est indispensable. Le développement d une activité physique régulière contrôlée pour chaque patient (une augmentation de l hyperpression glomérulaire avec aggravation de la fonction rénale pouvant être associé à un exercice inadapté chez un patient insuffisant rénal) est indispensable dans tous les cas. Ce trépied thérapeutique est le seul garant de l éventuel succès d une intervention pharmacologique concomitante ou ultérieure spécifique aux différents types de diabète. Pour le diabète de type 1 le consensus actuel est d obtenir une quasi normalité glycémique (HbA1c < 7%) comme le recommandent toutes les expertises internationales au regard notamment de l étude du DCCT.

8 Pour cela, on utilisera un schéma optimisé par multi-injections ou d infusion continue d insuline (pompe à insuline externe). le recours aux systèmes Pour le diabète de type 2, l objectif est similaire (HbA1c < 6,5 ou 7%). On insistera sur les mesures hygiéno-diététiques. A noter que les antidiabétiques oraux ont des indications restreintes en cas d IRC, en raison de leurs contre-indications : - biguanides si Cl créatinine < 60 ml/min, - sulfamides < 30 ml/min - glitazones < 4-15 ml/min - inhibiteurs des alpha glucosidases contre-indiqués < 25 ml/min - incrétines < ml/min - rimonabant < 30 ml/min - glinides non contre-indiqués mais nécessitant précautions d emploi L insulinothérapie est le traitement de choix en cas d IRC. Si un contrôle glycémique strict est institué à un stade précoce, la microalbuminurie peuthabituellement régresser et disparaître. Si, par contre, il existe une protéinuriemacroscopique et permanente, l'équilibre de la glycémie ne peut plus supprimer cetélément clinique mais permet de stabiliser ou ralentir la progression de la néphropathie et la dégradation de la fonction rénale, ce qui est fondamental (on observe une diminution de la clearance de la créatinine de 10ml/min par an, au stade 3, en l absence de prise en charge). 6-2-Traitement des altérations hémodynamiques précoces préludant à l altération de la fonction rénale du diabétique : systémiques (hypertension artérielle) ; glomérulaires (microalbuminurie) Les traitements de première intention sont : Les inhibiteurs de l enzyme de conversion, indiqués chez les diabétiques de type 1, ou les inhibiteurs des récepteurs AT1 de l angiotensine 2 (ARA2), indiqués chez les diabétiques de type 2, ont outre leur action hypotensive, une action spécifique sur la réduction de l hyperpression intraglomérulaire. Ces produits sont bien tolérés et d utilisation simple. Une surveillance de la créatininémie et de la kaliémie est nécessaire d autant plus que le sujet présente une altération de la fonction rénale mais ne motive que rarement l interruption du traitement. A signaler une toux qui peut survenir chez environs 5% des sujets traités par IEC. Les ARA2 sont alors une alternative thérapeutique. L association en deuxième intention aux inhibiteurs calciques ou aux diurétiques de l anse (Furosémide) ou thiazidiques est classique et sera discuté en fonction de chaque patient et des problèmes spécifiques qu il pose (insuffisance rénale chronique, sujet âgé, neuropathie végétative cardiaque avec hypotension artérielle...). Les objectifs du traitement sont : -ramener les chiffres de pression artérielle en dessous des valeurs normales ( < à 130/80 mmhg pour le sujet diabétique). -maintenir la microalbuminurie sous le seuil physiologique (< 30mg/24h...). Résultats : L utilisation des IEC, a modifié le pronostic de la ND aussi bien au stade de microalbuminurie que de protéinurie. La mise en évidence d une microalbuminurie même en l absence d une HTA justifie la mise en route d un IEC. 6-3-La correction des facteurs de risque ou de comorbidité associés Arrêt du Tabac (qui est un facteur majeur d initiation et de progression de la ND) Sensibilisation personnalisée du patient avec accompagnement psychologique éventuel. Utilisation de structure adaptées (consultations anti-tabac) testant la dépendance et qui proposeront des stratégies d aide au sevrage. Traitement dyslipidémie Recherche et traitement des infections urinaires Le dépistage et le traitement des infections urinaires doit être systématique. Les infections urinaires sont d autant plus fréquentes qu il existe une neuropathie végétative responsable d une stase urinaire au niveau vésical.

9 Prise en charge habituelle du patient insuffisant rénal chronique : - préservation du capital veineux - vaccination contre l hépatite B - correction de l anémie - correction de l hyperparathyroïdie secondaire - limiter les apports protéiques (< 0,8 g/kg/j) et sodés (< 6g/j) Les particularités de la prise en charge liées au diabète sont : - Une mise en suppléance plus précoce (< 15 ml/min) - Risques d hyperkaliémie, de dénutrition, et de surcharge hydrosodée majorés - Considération des possibilité de greffe rein-pancréas en cas de greffe rénale envisagée chez un diabétique de type 1 7-CONCLUSION Au total, on retiendra : - La morbimortalité importante de la ND chez le diabétique de type 1 et chez le diabétique de type 2, représentant un enjeu économique et humain majeur. - La nécessité d un dépistage précoce actuellement représenté par la microalbuminurie des 24h. L efficacité du traitement et le pronostic étant lié au degré des lésions anatomiques glomérulaires déjà présentent au moment de l intervention médicale. Ainsi, il est indiqué de réaliser de façon annuelle une microalbuminurie des 24 h et une mesure de la créatininémie. - La nécessité d une prise en charge multifactorielle avec : contrôle glycémique strict, contrôle tensionnel et intervention hypotensive pharmacologique précoce, utilisation des inhibiteurs de l enzyme de conversion ou des antagonistes des récepteurs de l angiotensine II dans cette indication et au stade de microalbuminurie sans HTA, lutte contre les facteurs de risque associés monitorage précis de la pression artérielle, de la glycémie et de l excrétion urinaire d albumine.

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

La filtration glomérulaire et sa régulation

La filtration glomérulaire et sa régulation UE3-2 - Physiologie rénale Chapitre 4 : La filtration glomérulaire et sa régulation Professeur Diane GODIN-RIBUOT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND PHYSIOPATHOLOGIE DE L HYPERGLYCEMIE DU DT2 Tube digestif Pancréas endocrine α β Tissu adipeux cellules β insuline cellules

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE

NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE D r Eric OUHAYOUN Service de Médecine Nucléaire - P r J.P. Esquerré CHU Purpan Toulouse - France Néphrogramme isotopique Principe :

Plus en détail

Les Jeudis de l'europe

Les Jeudis de l'europe LE DIABETE SUCRE EST DEFINI EN DEHORS DE TOUT EPISODE DIABETOGENE : 1.26 g/l SOIT 7 mmol/l PREVALENCE DU DIABETE DE TYPE 2 EN FRANCE METROPOLITAINE 3.4 % AGE = 63 ANS HOMMES = 54% 25% > 75 ans OUTRE MER

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

La maladie de Berger Néphropathie à IgA

La maladie de Berger Néphropathie à IgA Néphropathie à IgA La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à vous informer

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

Professeur Diane GODIN-RIBUOT

Professeur Diane GODIN-RIBUOT UE3-2 - Physiologie rénale Chapitre 5 : Mesure de la fonction rénale : la clairance rénale Professeur Diane GODIN-RIBUOT Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2 Docteur R.POTIER DEFINITION DU DIABETE soit : Syndrome polyuro-polydipsique + amaigrissement + 1 glycémie > 2g/L 2 glycémies à jeun > 1,26g/l 1 glycémie

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

Un diabète de type 2. Vers un programme Sport Santé pour les personnes vivant avec. Atelier animé par :

Un diabète de type 2. Vers un programme Sport Santé pour les personnes vivant avec. Atelier animé par : Vers un programme Sport Santé pour les personnes vivant avec Un diabète de type 2 Atelier animé par : Pr Martine Duclos CHU Montpied, Clermont-ferrand Dr Julien Aucouturier UFR STAPS, Lille Séminaire interactif

Plus en détail

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE I. ÉPIDÉMIOLOGIE En France, le diabète de type 1 touche 0,38 % de la population totale et environ 10 % des diabétiques.

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT Les étapes du don de rein DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT concerner CHACUN le don du vivant 3 /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Recommandations SFC/ALFEDIAM sur la prise en charge du patient diabétique vu par le cardiologue

Recommandations SFC/ALFEDIAM sur la prise en charge du patient diabétique vu par le cardiologue RECOMMANDATIONS SFC/ALFEDIAM Recommandations SFC/ALFEDIAM sur la prise en charge du patient diabétique vu par le cardiologue Recommandations, argumentaire, références B. Charbonnel, B. Bouhanick, C. Le

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant

Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant Pr Maryvonne Hourmant Service de Néphrologie-Immunologie clinique. CHU de Nantes Le constat Coût du traitement

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques Résultats de l étude ntred 2007 EÉCHANTILLON NATIONAL TÉMOIN REPRÉSENTATIF DES PERSONNES DIABÉTIQUES Le diabète est une maladie chronique de plus en plus fréquente, qui touche en France plus de 2 millions

Plus en détail

MÉTHODES DIAGNOSTIQUES DE STÉNOSE DE L ARTÈRE RÉNALE

MÉTHODES DIAGNOSTIQUES DE STÉNOSE DE L ARTÈRE RÉNALE MÉTHODES DIAGNOSTIQUES DE STÉNOSE DE L ARTÈRE RÉNALE Mai 2004 Service Évaluation Technologique - 1 - Pour recevoir la liste des publications de l Anaes, il vous suffit d envoyer vos coordonnées à l adresse

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

Le diabète de type 1 UNSPF. Ségolène Gurnot

Le diabète de type 1 UNSPF. Ségolène Gurnot Le diabète de type 1 UNSPF Ségolène Gurnot Juin 2013 Légende Entrée du glossaire Abréviation Référence Bibliographique Référence générale Table des matières Introduction 5 I - Introduction 7 A. Quelle

Plus en détail

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

Le diabète en France L épidémie silencieuse du XXI ème siècle. Optimiser la prise en charge du diabète afin de limiter son expansion et son coût

Le diabète en France L épidémie silencieuse du XXI ème siècle. Optimiser la prise en charge du diabète afin de limiter son expansion et son coût Le diabète en France L épidémie silencieuse du XXI ème siècle Optimiser la prise en charge du diabète afin de limiter son expansion et son coût Le diabète est une véritable épidémie. Cette maladie chronique

Plus en détail

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours Grossesse et HTA J Potin Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours HTA et grossesse Pathologie fréquente : 2 à 5 % des grossesses (2 à 3 % des multipares, 4 à 8 % des primipares)

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez aliskirène Rasilez CV111 Pour le traitement de l hypertension artérielle, en association avec au moins un agent antihypertenseur, si échec thérapeutique, intolérance ou contre-indication à un agent de

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 7 janvier 2009

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 7 janvier 2009 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 7 janvier 2009 ZANEXTRA 20 mg/10 mg, comprimés pelliculés B/30, code CIP : 385 967.4 B/90, code CIP : 387 392.9 Laboratoires BOUCHARA RECORDATI Enalapril/Lercanidipine

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 10 mai 2006 METOJECT 10 mg/ml, solution injectable en seringue pré-remplie 1 seringue pré-remplie en verre de 0,75 ml avec aiguille : 371 754-3 1 seringue pré- remplie

Plus en détail

Le VIH et votre cœur

Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Que dois-je savoir au sujet de mon cœur? Les maladies cardiovasculaires représentent une des cause les plus courante de décès, elles incluent: les maladies coronariennes,

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Objectifs : Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Diagnostiquer et connaître les principes de prévention et de prise en charge de l hypertension

Plus en détail

SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN

SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN K. Cosker, C. Sevilla-Dedieu, F. Gilbert, P. Lapie-Legouis, R. Cecchi-Tenerini Fondation d entreprise MGEN pour la santé publique 1 Contexte Les différents

Plus en détail

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Diabète Type 2 Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Épidémiologie 90% de tous les cas de diabètes Environ 1 personne sur 20 est atteinte Diabète gras Facteur de risque majeur pour les

Plus en détail

LES FACTEURS DE RISQUE

LES FACTEURS DE RISQUE LES FACTEURS DE RISQUE C EST QUOI UN FACTEUR DE RISQUE? C est une caractéristique lié à une personne, à son environnement à sa culture, à son mode de vie qui entraine pour elle une probabilité plus importante

Plus en détail

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice HTA et grossesse Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice Définition HTA gravidique: Après 20 SA Systole> 140mmHg et/ou Diastole>90mmHg A 2 reprises séparées de plus de 6 heures Résolutive

Plus en détail

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Folia veterinaria Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Les principaux traitements à instaurer chez le chien insuffisant cardiaque sont passés en revue en insistant sur les critères de

Plus en détail

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Pathologie VIH Service maladies infectieuses Archet 1 Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Les traitements antirétroviraux Sont classés en 5 familles selon leur mode

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici Un résumé des recommandations éditées par l AFEF le 1 er juin 2015 Les recommandations de l AFEF vont plus loin que celles de l EASL. Le Pr Victor De Lédinghen, du CHU de Bordeaux, et secrétaire général

Plus en détail

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE Hépatite chronique B Février 2015 Ce document est téléchargeable sur : www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé Service des

Plus en détail

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? L Fournier, D Balvay, CA Cuénod Service de radiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou Laboratoire de Recherche en Imagerie, Equipe

Plus en détail

diabète Le diabète est l assimilation, de glucose (sucre) apporté par On peut être diabétique sans

diabète Le diabète est l assimilation, de glucose (sucre) apporté par On peut être diabétique sans Tout savoir sur le Le est une maladie chronique incurable qui se traduit par une élévation anormale du taux de sucre dans le sang. Sans traitement approprié, cette maladie peut être à l origine de graves

Plus en détail

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B Actualisation février 2009 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE RECOMMANDATIONS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, mai 2005 Afssaps - 143/ 147, bd Anatole France

Plus en détail

Diabète de type 1 et haute montagne. Revue de la littérature

Diabète de type 1 et haute montagne. Revue de la littérature Diabète de type 1 et haute montagne Revue de la littérature Contre-indications absolues Diabète mal équilibré : hypoglycémies sévères mal ressenties, acido-cétose. Présence de complications du diabète

Plus en détail

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES. collectives D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES. collectives D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES collectives D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION

Plus en détail

Fiche de synthèse. Learn. Les points essentiels pour l accompagnement d un patient diabétique. Parcours : Prise en charge du diabète à l officine

Fiche de synthèse. Learn. Les points essentiels pour l accompagnement d un patient diabétique. Parcours : Prise en charge du diabète à l officine Les points essentiels pour l accompagnement d un patient diabétique Dans toutes les situations Privilégiez la phase de découverte Savoir comment le patient et/ou l accompagnant perçoivent le diabète. Permettre

Plus en détail

Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens

Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens Pharmacologie Clinique des Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens Effets indésirables Aude FERRAN Plan Toxicité digestive Ulcères» Physiopathologie : effets locaux et systémiques» Cas du cheval Augmentation

Plus en détail

Insuffisance rénale. Définition. o Insuffisance rénale aiguë

Insuffisance rénale. Définition. o Insuffisance rénale aiguë Insuffisance rénale Définition o Insuffisance rénale aiguë Se traduit par un brusque arrêt de la filtration des déchets du sang et de la production d urine. Associée à un déséquilibre de l organisme en

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

En savoir plus sur le diabète

En savoir plus sur le diabète En savoir plus sur le diabète 2 Qu est-ce que le diabète? Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang, on appelle cela l hyperglycémie. Le diabète est une maladie chronique qui survient

Plus en détail

J aimerais garder les hypoglycémies sous contrôle - Que puis-je faire?

J aimerais garder les hypoglycémies sous contrôle - Que puis-je faire? Simon Equilibré grâce à sa pompe depuis 2004 J aimerais garder les hypoglycémies sous contrôle - Que puis-je faire? L hypoglycémie peut être l une des préoccupations majeures des diabétiques de type 1,

Plus en détail

Anémie et maladie rénale chronique. Phases 1-4

Anémie et maladie rénale chronique. Phases 1-4 Anémie et maladie rénale chronique Phases 1-4 Initiative de qualité en matière d issue des maladies rénales de la National Kidney Foundation Saviez-vous que l initiative de qualité en matière d issue des

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement

La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement n Professeur Michel Broyer. Hôpital Necker Enfants malades, Paris Membre du

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique»

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Tests de comparaison de moyennes Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Test de Z ou de l écart réduit Le test de Z : comparer des paramètres en testant leurs différences

Plus en détail

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation Novembre 2007 OBJECTIF Assurer une qualité optimale du suivi et de

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Atelier N 2 Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Contre indica,ons à la grossesse Hypertension artérielle pulmonaire >30mmHg Maladie de Marfan (dilatation aortique>4 cm) Rétrécissement

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation Présentation Le contexte Quels donneurs, quels organes? Le don Pour quels malades? Les étapes d une greffe d organes Faites connaître votre choix! 01/04/2014 Union Nationale des associations de donneurs

Plus en détail

Diatélic DP : télémédecine pour la prévention des aggravations de santé des dialysés à domicile

Diatélic DP : télémédecine pour la prévention des aggravations de santé des dialysés à domicile DP : télémédecine pour la prévention des aggravations de santé des dialysés à domicile Jacques CHANLIAU, François CHARPILLET, Pierre-Yves DURAND, Robert HERVY, Jean-Pierre THOMESSE, Luis VEGA Résumé. DP

Plus en détail

Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez 2008. Mise à jour 24-06-08

Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez 2008. Mise à jour 24-06-08 Diabète de type 2 et Sport Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez 2008 Mise à jour 24-06-08 L activité physique est recommandée depuis longtemps aux patients diabétiques Dès la fin du 19 ème siècle,

Plus en détail

Le VIH et votre apparence physique

Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Les personnes séropositives subissent-elles souvent des changements de l apparence physique? Il est difficile de dire avec exactitude

Plus en détail

Activité physique et diabète de type 2

Activité physique et diabète de type 2 Activité physique et diabète de type 2 D après le référentiel de la Société francophone du diabète : Duclos M et al, Médecine des maladies Métaboliques. 2011; 6 : 80-96 Forum Santé Vertolaye Le 10/10/2013

Plus en détail

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE 1 Plan de cours I - TUMEURS PRIMITIVES DE LA VESSIE c1 - Tumeurs papillaires non infiltrantes c2 - Tumeurs papillaires infiltrantes c3 - Carcinome in-situ en muqueuse plane D - Pronostic : II - TUMEURS

Plus en détail

prise en charge médicale dans une unité de soins

prise en charge médicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP I Définition L'insuffisance cardiaque droite (IVD) se traduit par une augmentation des pressions de remplissage télédiastolique du ventricule droit (VD). Le

Plus en détail

INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE

INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE Synthèse personnelle INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE De nos jours, le diabète inuslinodépendant ne connaît aucun traitement pouvant éviter l injection d insuline. L insulinothérapie fonctionnelle est une

Plus en détail

L ORDONNANCE CHEZ L IRC: PIEGES ET BALISES. Dr Parotte M-C Néphrologue CHPLT Verviers 27 Avril 2013

L ORDONNANCE CHEZ L IRC: PIEGES ET BALISES. Dr Parotte M-C Néphrologue CHPLT Verviers 27 Avril 2013 L ORDONNANCE CHEZ L IRC: PIEGES ET BALISES Dr Parotte M-C Néphrologue CHPLT Verviers 27 Avril 2013 => QUELLE EST LA FONCTION RENALE DE MON PATIENT? MDRD: COCKROFT: Clairance créatinine ml/min = [140-âge

Plus en détail

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie DANIEL RIGAUD CHU de Dijon 46 Obésité : définition L obésité est définie comme un excès de masse grasse associée à un surcroît

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR SUR LE DIABÈTE CE QU IL FAUT SAVOIR SUR LES TRAITEMENTS

CE QU IL FAUT SAVOIR SUR LE DIABÈTE CE QU IL FAUT SAVOIR SUR LES TRAITEMENTS CE QU IL FAUT SAVOIR SUR LE DIABÈTE Qu est-ce que le diabète? - Le diabète de type 1, c est quoi? - Le diabète de type 2, c est quoi? Une hypoglycémie, c est quoi? - Quelles sont les principales causes

Plus en détail

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES CHAPITRE VI RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES I - Situation juridique La notion de références médicales opposables (RMO) est apparue dans la convention nationale des médecins de 1993. La réforme

Plus en détail

Hypertension artérielle. Des chiffres qui comptent

Hypertension artérielle. Des chiffres qui comptent Hypertension artérielle Des chiffres qui comptent REPÈRES 7 500 000 d hypertendus (15 à 20 % des adultes en 1990). La fréquence de l hypertension artérielle (HTA) augmente avec l âge. Mais sur 8 personnes

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans.

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans. Le Test d effort L'épreuve du test d'effort est un examen effectué en général par un cardiologue ou un médecin du sport. Le test d'effort permet de mesurer le rythme cardiaque, la pression artérielle,

Plus en détail

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Édition Conseil du médicament www.cdm.gouv.qc.ca Coordination Anne Fortin, pharmacienne Élaboration Conseil du médicament Fédération

Plus en détail