METTRE EN OEUVRE LA POLITIQUE DE LA VILLE #3
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- Élodie Dumais
- il y a 6 ans
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1 LES RENDEZ-VOUS! de l AdCF JEUDI 15 JUIN h45-16h30 METTRE EN OEUVRE LA POLITIQUE DE LA VILLE #3 Les intercommunalités face à leurs responsabilités
2 Club des agglomérations et métropoles Jeudi 15 juin 2017 Une typologie pour mieux comprendre les dynamiques des EPCI et des territoires de la politique de la ville -synthèse- 1
3 Introduction Dans le cadre de son atelier politique de la ville, le COMPAS a travaillé avec l ADCF à la réalisation d une analyse typologique dynamique des EPCI françaises en respectant les contours de la géographie du 1er janvier Cette analyse typologique a pour objet de positionner les intercommunalités qui ont un territoire prioritaire en leur sein au regard de toutes les intercommunalités françaises. Méthode : L analyse typologique a été réalisée sur la base des intercommunalités de la France hexagonale (hors DOM compte tenu de l absence de données pour certains indicateurs ou certaines périodes). Cette analyse typologique a été menée (et c est là son originalité) sur la dynamique des territoires entre 2008 et 2013, c est-à-dire la période la plus difficile de la crise économique de Pour construire l analyse typologique, 5 variables ont été mobilisées : - L évolution du taux de chômage (en points) - L évolution des hauts niveaux de formation (en points) - L évolution du taux d activité féminin entre 25 et 54 ans (en points) - L évolution de la part des hommes parmi les personnes seules (en points) - L évolution du niveau du revenu par unité de consommation (en euros) 2
4 Le résultat de la typologie 5 classes ont été isolées dans le cadre de cette analyse typologique. Ces classes reflètent les écarts de dynamiques entre les EPCI. Les classes «vertes» sont les classes où la dynamique est la plus forte. Ce sont aussi les territoires les plus denses en population. Les classes «oranges», sont les territoires où la dynamique a été la moins importante. La classe jaune regroupe les EPCI où les valeurs sont les plus proches de celles du niveau national. Cette classe regroupe plus de la moitié des intercommunalités concernées par la politique de la ville. Or cette classe est l une des classes les plus fragiles dans les dynamiques observées. Par conséquent, les intercommunalités qui doivent mener un travail de solidarité au travers de la politique de la ville ne sont pas les intercommunalités les plus favorisées (en terme d indicateurs de dynamiques économiques et sociales). 3
5 La dynamique économique des villes-centres a profité aux habitants situés à l extérieur immédiat des EPCI centrales Le résultat de la typologie Il faut aussi noter que beaucoup de villes centres (Rennes, Pau, Dijon, Tours, Strasbourg, ) se situent dans cette classe intermédiaire à dynamique fragile (plus forte augmentation du chômage, plus faible augmentation des niveaux de revenus par exemple). Les EPCI situés au contact direct de ces EPCI comprenant la ville centre ont, par contre, connu une évolution et une dynamique plus favorable, les situant dans les classes vertes. La dynamique économique des villes centres a plus profité aux habitants situés à l extérieur immédiat des EPCI centrales qu à l amélioration de la situation sociale des habitants de l EPCI de la ville centre. 4
6 La plus forte dynamique. La plus forte densité de population. Classe intermédiaire à dynamique fragile. La dynamique la moins importante. Nombre d'epci % des EPCI 11% 25% 29% 19% 17% 100% EPCI Politique de la ville % des EPCI Politique de la ville 5% 15% 57% 15% 7% 100% avec nouveaux entrants % des EPCI nouveaux entrants 3% 27% 42% 17% 11% 100% Nombre d'epci dont % Politique de la ville 13% 16% 52% 22% 11% 26% dont % nouveaux entrants 2% 6% 8% 5% 3% 5% 5
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8 Une analyse dynamique Les graphiques qui suivent mettent en évidence l évolution des écarts entre les valeurs médianes de chacune des classes et la situation nationale, avec pour le graphique du haut la situation pour l année 2013 puis pour le graphique du bas la variation entre 2008 et Le point bleu fait apparaître la valeur médiane pour chacune des classes de la typologie. Le trait pointillé représente la valeur nationale. Pour le graphique supérieur qui représente la valeur en 2013, les écarts entre groupes d EPCI sont assez nets, avec une situation beaucoup plus favorable pour les EPCI situées dans les classes vertes et moins favorable pour les trois autres classes. Le graphique met en évidence que les dynamiques depuis la fin des années 2000 ont été plus fortes pour les classes vertes et plus faibles pour la classe jaune (celle qui regroupe plus de la moitié des EPCI concernés par la politique de la ville). 7
9 Nous retrouvons les mêmes réalités en ce qui concerne la part des personnes ayant achevé leurs études qui ont un diplôme de l enseignement supérieur. Les tendances sont aussi les mêmes en ce qui concerne les cadres et professions intellectuelles supérieures. La part des femmes de 25 à 54 ans occupant ou recherchant un emploi conforte aussi cette réalité. Là encore la classe «jaune» (qui regroupe la majorité des EPCI ayant au moins un quartier de la politique de la ville) est la classe qui a connu l évolution la moins favorable puisque les trois quarts des intercommunalités appartenant à cette classe sont dans une dynamique moins favorable que celle du niveau national. 8
10 Analyse des écarts au sein des EPCI Cette partie de l étude est destinée à observer comment, selon les 5 classes mises en évidence, se sont positionnés les IRIS les plus fragiles de ces territoires. Pour déterminer les IRIS les plus fragiles, nous avons choisi de retenir ceux qui recouvrent les quartiers de la politique de la ville avec un niveau de revenu médian inférieur au premier quartile national, soit par mois et par unité de consommation. Cela représente IRIS différents. Les graphiques qui suivent mettent en évidence les écarts de dynamiques entre ces IRIS fragiles et l ensemble des intercommunalités et cela selon les différentes classes mises en œuvre dans le cadre de ce travail. Le graphique ci-contre met en évidence que les IRIS concernés par la politique de la ville ont tous un taux de chômage INSEE (au sens du recensement de la population) plus fort que celui observé pour l ensemble des EPCI de leur classe (mais aussi plus fort que pour l ensemble de la France). Cette période 2008/2013, marquée par une dégradation forte de l emploi et un accroissement du nombre de demandeurs d emplois, a fortement contribué à l augmentation des écarts entre les territoires de la politique de la ville et les territoires qui les entourent. 9
11 les EPCI les plus dynamiques ne jouent pas le rôle de locomotive auprès de leurs quartiers les plus pauvres La situation concernant les niveaux de revenus des ménages est similaire. Ce sont tout d abord les territoires de la classe verte qui ont connu la variation la plus importante des niveaux de revenus. Mais les quartiers de la politique de la ville dans ces territoires n ont pas connu la même dynamique puisque ce sont les quartiers «pauvres» de la classe verte qui ont connu (avec les quartiers de la classe intermédiaire «jaune») la plus faible progression de leur niveau de vie. Ainsi, ce travail met en évidence que les EPCI les plus dynamiques ne jouent pas le rôle de locomotive auprès de leurs quartiers les plus pauvres. 10
12 Une analyse sur une période plus longue Ces graphiques permettent de comparer les territoires (les IRIS) fragiles «entrants» et les territoires inscrits dans la politique de la ville en amont. Il apparaît nettement que sur les deux indicateurs retenus que sont d une part le taux d activité féminin (les deux graphiques du haut) et d autre part le taux de chômage INSEE (les deux graphiques du bas de la diapo) les dynamiques sont similaires. Pour ces deux indicateurs (mais aussi pour l ensemble des autres indicateurs), les écarts de dynamiques sont très faibles. La politique de la ville ne permet apparemment pas de modifier les grandes tendances. Cependant, il faut se méfier d une analyse qui n introduit pas les entrées et sorties des habitants dans les quartiers de la politique de la ville. Ces mouvements contribuent à l évolution du quartier. Ainsi, si les habitants qui vont mieux quittent le territoire et sont remplacés par des personnes qui connaissent une situation plus précaire, le quartier ne voit pas sa situation s améliorer alors que les dynamiques individuelles peuvent être plus favorables. Enfin, ces graphiques nous alertent sur l activité féminine. Le taux d activité féminin tend à stagner, voire même à légèrement baisser au cours des vingtcinq dernières années. Alors qu il était, pour les actuels quartiers de la politique de la ville, au même niveau que le taux d activité féminin national, les écarts n ont cessé de progresser pour être de 15 points actuellement. Or, le taux d activité féminin est un indicateur de niveau de développement pour un territoire. Dans les travaux réalisés par le COMPAS il apparaît nettement que pour les IRIS dont les situations sociales sont les plus dégradées, les taux d activités féminins atteignent des niveaux extrêmement faibles. Dans certains quartiers de la région PACA (à Marseille ou à Nice par exemple), les taux deviennent parfois inférieurs à 30% (contre 87% au niveau national). Cet éloignement des femmes de l emploi (puisque les taux intègrent à la fois les femmes qui occupent un emploi et celles qui en recherchent un) doit interroger l ensemble des acteurs de la politique de la ville au regard en particulier de l égalité hommes/femmes, qui est un des enjeux des contrats de ville. 11
13 L observation locale doit pouvoir intégrer les dynamiques des habitants En Conclusion Il est essentiel dans toute démarche d observation de mettre en place des analyses comparatives avec l ensemble de l agglomération, mais aussi avec des territoires qui se ressemblent. L intérêt de la typologie est justement d offrir ces possibilités de se positionner au regard de toutes les intercommunalités de la France Hexagonale. Les deux diapositives qui suivent permettent aussi de positionner vos EPCI au travers des mêmes classes pour les périodes antérieures puis Enfin, l observation locale doit pouvoir intégrer les dynamiques des habitants. Celles-ci peuvent être accessibles pour partie via les données provenant des fichiers détails du recensement de la population, voire ceux des fichiers des bailleurs sociaux (quand le territoire de la politique de la ville est constitué principalement de logements sociaux) qui permettent de mieux appréhender les caractéristiques des ménages entrants au regard des ménages présents, voire des ménages sortants. L analyse des flux au niveau communal permet aussi de mettre en évidence les parcours résidentiels des habitants. Cela offre la possibilité de conforter l enjeu d une politique de la ville intégrée au niveau de l EPCI car beaucoup des habitants des quartiers prioritaires viennent des territoires périphériques notamment quand ces ménages connaissent une dégradation de leur situation économique, professionnelle ou familiale. A l opposé les habitants des quartiers viennent aussi vivre dans les territoires situés en périphérie des villes-centres. Ce sont bien les mêmes ménages que se partagent les élus des intercommunalités. Les quartiers prioritaires jouent aussi une fonction dans les mouvements de migrations résidentielles. Cette fonction «sert» aussi les communes plus favorisées. L observation peut ainsi contribuer à une meilleure appropriation de ces dynamiques par les élus de l intercommunalité. Enfin, il apparaît essentiel que les conseils citoyens puissent s approprier ces démarches d observation et puissent y contribuer. L observation a une fonction «démocratique» essentielle par l accès à l information qui est la base d un débat équilibré avec les mêmes niveaux de connaissance. 12
14 Typologie des dynamiques territoriales 1. Déclinaison de la typologie sur et
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17 Le Compas Au service des collectivités locales depuis 25 ans
18 Centre d Observation et de Mesure des Politiques d Action Sociale Au service du sens Un bureau d études implanté à Nantes, Paris et Strasbourg Une équipe pluridisciplinaire 23 professionnels, tous expérimentés géographes, cartographes, sociologues, économistes, démographes, juristes, gestionnaires de bases de données et informaticiens Nos partenaires Un partenariat historique avec l autour de la démarche d ABS L Université de Nantes L Observatoire des inégalités L'IRDSU La Gazette des communes 17
19 Une gamme complète d interventions autour de l observation des territoires Nos compétences Expertise : une base de données alimentée depuis 20 ans et unique en France, pour observer et analyser la situation économique et sociale des territoires Cartographie : une présentation précise des enjeux et des transformations sociales Concertation : des démarches participatives permettant d élaborer des projets partagés Didactique : des documents et des supports de présentation simples, clairs et accessibles Prospective démographique / Petite enfance / Familles / Isolement / Jeunesse / Seniors et grand âge / Logement / Inégalités sociales / Insertion / Emploi / Pauvreté / Précarité / Santé / Handicap / Hommes femmes / Non-recours aux droits / Carte scolaire 18
20 Des outils innovants Maîtrisez vos données territoriales avec Cabestan Outil d observation innovant pour la connaissance des dynamiques territoriales Pour répondre au besoin de connaissance fine des réalités des territoires des collectivités Pour mener une politique territoriale adaptée à la diversité des situations actuelles et futures des populations L essentiel des informations statistiques territoriales accessibles à tous Simplicité / gain de temps / richesse / fiabilité / personnalisation / pertinence Un accès à une base complète d indicateurs démographiques et socioéconomiques De nombreux outils d analyse pour vous aider à prendre les décisions clés dans la gestion de vos projets Un logiciel «centre-ressource» Babord 19
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