Encyclopédie de la. Nutrition. Clinique Canine. Pascale Pibot Vincent Biourge Denise Elliott
|
|
- Tristan Blanchard
- il y a 8 ans
- Total affichages :
Transcription
1 Close window to return to IVIS Encyclopédie de la Nutrition Clinique Canine Pascale Pibot Vincent Biourge Denise Elliott Responsable des Éditions Scientifiques, Communication, Groupe Royal Canin Responsable des Programmes de Recherche en Nutrition, Centre de Recherche Royal Canin Directrice de Communication Scientifique, Royal Canin USA Ce livre est reproduit sur le site d'ivis avec l'autorisation de Royal Canin. IVIS remercie Royal Canin pour son soutien.
2 Pascal PRELAUD DVM, Dip ECVD Richard HARVEY DVM, PhD, Dip ECVD Dermatoses d origine nutritionnelle et apport de la diététique en dermatologie Dermatologie 1 - Facteurs de risque Dermatoses d origine nutritionnelle Thérapeutiques nutritionnelles en dermatologie Questions fréquemment posées à propos de l influence de la nutrition sur la dermatologie Références Exemples de rations ménagères adaptées à un régime d éviction Informations nutritionnelles Royal Canin
3 Dermatologie Dermatoses d origine nutritionnelle et apport de la diététique en dermatologie Pascal PRÉLAUD DVM, Dip ECVD Diplômé de l École Nationale Vétérinaire de Toulouse en 1984, Pascal Prélaud fonde en 1987 un laboratoire de biologie vétérinaire à Paris (le CERI), qu il dirige encore actuellement. Ce laboratoire fut pionnier dans le domaine des tests allergologiques en Europe. Pascal travaille en clientèle référée de dermatologie vétérinaire depuis Il exerce actuellement en Région Parisienne. Membre de l International Task Force on Canine Atopic Dermatitis, il est l auteur de nombreux articles scientifiques et conférences portant essentiellement sur les dermatites allergiques du chien et du chat. Auteur de deux ouvrages d allergologie vétérinaire (1991, 1999) et d un ouvrage d endocrinologie (2002) traduits en plusieurs langues, Pascal Prélaud est coéditeur avec le Dr Éric Guaguère du Guide de Dermatologie Féline (2000). Richard HARVEY DVM, PhD, Dip ECVD Après avoir obtenu son Doctorat vétérinaire à l Université de Bristol en 1978, Richard Harvey travaille d abord en clientèle mixte pendant 10 ans, puis en clientèle canine et féline. Dans le cadre d une association de vétérinaires à Coventry, il s oriente vers la dermatologie, à l intérieur de sa clientèle et à travers des cas référés. Richard est Diplomate du Collège Européen de Dermatologie Vétérinaire depuis 1993 ; il a obtenu un PhD en 2000, grâce à son travail sur les staphylocoques et la peau du chien. Richard a publié une trentaine d articles scientifiques et coécrit trois livres. Le plus récent porte sur les affections de l oreille chez le chien et le chat. Richard est également rédacteur en chef pour la revue Waltham Focus. La peau est un organe important tant par sa surface (1 m 2 pour un chien de 35 kg) que par ses rôles (social, homéostasie du milieu intérieur, réponse immunitaire ). En constant renouvellement, elle mobilise une grande partie des macro- et micronutriments apportés par l alimentation. Un déséquilibre d apport en acides aminés, acides gras, vitamines ou oligo-éléments perturbe les fonctions de barrière (Tableau 1) et de protection immunitaire assurées par la peau : le chien devient plus sensible aux infections, il développe plus facilement des réactions allergiques. La peau et le pelage sont donc le premier reflet de la santé du chien et de la qualité de son alimentation: les dermatoses d origine nutritionnelle sont très variées et fréquentes chez le chien (Tableau 2). En dermatologie canine, la nutrition tient une place privilégiée, non seulement comme élément essentiel de la prévention des maladies cutanées, mais aussi comme outil thérapeutique des dermatites allergiques, kératoséborrhéiques et métaboliques. 62
4 1 - Facteurs de risque Les risques de développement de dermatoses d origine nutritionnelle sont liés à la qualité de l alimentation, mais aussi à des facteurs propres à l animal tenant au stade physiologique, au type de pelage ou à la prédisposition à certaines maladies métaboliques ou allergiques. Spécificités raciales De nombreuses prédispositions raciales existant en dermatologie canine peuvent avoir un lien direct avec la nutrition (Tableau 3). Les deux principaux groupes de dermatoses nutritionnelles (dermatoses répondant à l administration de zinc ou de vitamine A) représentent les causes majeures de troubles de la kératinisation chez les races prédisposées (ex: races nordiques à propos du zinc). Les hypersensibilités alimentaires sont plus probables chez des chiens de races souffrant de malassimilations ainsi que chez les chiens atopiques. TABLEAU 1 - NUTRIMENTS POUVANT INFLUENCER LA FONCTION DE BARRIÈRE CUTANÉE 1 - Facteurs de risque Dermatologie Acides gras polyinsaturés (ou AGPI) (ex: acide linoléique) Protéines Vitamine A Biotine Vitamine C Zinc Nicotinamide Vitamines hydrosolubles Vitamine E Ils font partie des lipides produits par les glandes sébacées qui forment le film hydrolipidique de surface Un apport suffisant en tous les acides aminés indispensables est nécessaire pour la maturation des kératinocytes Indispensable à la différenciation des kératinocytes et donc à la formation de la couche cornée Indispensable au métabolisme des AGPI Joue un rôle clé dans la formation des lipides du film de la couche cornée Une supplémentation en zinc permet de diminuer les pertes hydriques et un déficit provoque des troubles de la cornéogénèse Augmente les concentrations en céramides et en acides gras libres dans la couche cornée Participent au métabolisme des AGPI Excrétée par les glandes sébacées, elle permet de limiter l oxydation des acides gras TABLEAU 2 - QUAND PENSER ALIMENTATION EN DERMATOLOGIE? - Pelage terne - Squamosis étendu - Hyperkératoses localisées ou périorificielles - Prurit - Urticaire récidivant - Otite chronique - Pyodermite récidivante Carences d apport ou d assimilation TABLEAU 3 - PRÉDISPOSITIONS RACIALES AUX DERMATOSES D ORIGINE NUTRITIONNELLE Dermatose répondant au zinc Dermatose répondant à la vitamine A Races nordiques, chiens de grandes races Cocker Spaniel Hypersensibilité alimentaire Prédisposition ou sur-représentation Prédisposition liée à un état atopique Prédisposition liée à des malassimilations Labrador retriever American Staffordshire Bull terrier, Beagle, Berger allemand, Boxer, Bouledogues, Dalmatien, Fox terrier, Bull terrier, Jack Russel terrier, Labrador Retriever, Lhassa apso, Pékinois, Shar-Peï, Setter anglais, Shih Tzu, West Highland White Terrier Berger allemand, Setter irlandais, Shar-Peï, Soft Coated Wheaten terrier 63
5 Dermatologie 1 - Facteurs de risque Les chiens albinos souffrent d une déficience génétique en tyrosinase qui explique le déficit en mélanine. Chez les chiens à pelage dense (ex: Spitz de Poméranie, Shih Tzu ), la quantité de poils est telle que l entretien et le renouvellement de la peau et du pelage représente 30 à 35% des besoins quotidiens en protéines (Mundt & Stafforst, 1987). Il est possible que les animaux possédant un tel pelage, long, avec un sous-poil dense, aient des besoins nutritifs supérieurs aux chiens à poils ras. Robe FIGURE 1 - SYNTHÈSE DES MÉLANINES À PARTIR DE LA PHÉNYLALANINE Phéomélanine Phénylalanine Tyrosine Dopa Dopaquinone FIGURE 2 - INFLUENCE DU NIVEAU DE TYROSINE DANS L ALIMENTATION SUR L INTENSITÉ DE LA COULEUR CHEZ LES CHIENS NOIRS Tyrosinase Eumélanine L influence des nutriments sur la couleur de la robe est aujourd hui bien connue. La pigmentation du pelage dépend de la présence et de la distribution des grains de pigment de phéomélanine (jaune rouge) et d eumélanine (noire) dans le cortex et/ou la médulla des poils et le long de la tige pilaire. La synthèse de ces pigments dépend des apports en acides aminés aromatiques (phénylalanine [Phe]- et tyrosine [Tyr]) et de l activité des tyrosinases (enzyme cuprique) (Figure 1). Des défauts d apport chez des animaux ayant un pelage sombre ou noir peuvent provoquer un roussissement du poil (Biourge & coll, 2002). Cela a été initialement démontré chez le chat ; dans cette espèce, un léger défaut d apport en acides aminés aromatiques peut provoquer l apparition de troubles neurologiques (neuropathie sensorielle) (Dickinson & coll, 2004) et l éclaircissement du pelage chez des chats roux, ou le roussissement du pelage chez les chats noirs (Yu & coll, 2001). Chez les chiens de grande taille ayant un pelage noir, le roussissement est aussi une anomalie pigmentaire fréquente. Des Cuivre travaux réalisés sur des chiots Terre-Neuve et sur des chiots Labradors noirs (Busch-Kschiewan & coll, 2004) montrent que dans l espèce canine aussi, les niveaux de Phe et de Tyr nécessaires pour garantir une pigmentation optimale du pelage sont plus de 2 fois supérieurs aux besoins minima pour assurer une croissance optimale du chiot. Ils montrent aussi qu une supplémentation en tyrosine des aliments permet d augmenter l intensité de la coloration du pelage (Figure 2). Les recommandations nutritionnelles basées sur l étude de la croissance (NRC, AAFCO) ne permettent donc pas d estimer les besoins engendrés par certaines fonctions métaboliques très exigeantes telles que la production de mélanine. Âge et stade physiologique L âge ou le stade physiologique peuvent influencer de manière non négligeable les relations entre l homéostasie cutanée, la qualité du pelage et l alimentation. Royal Canin 64 Ces chiens ont consommé pendant 6 mois le même aliment, ne variant que par le niveau de tyrosine et de phénylalanine (Tyr + Phe). De gauche à droite, le niveau (Tyr + Phe) équivaut à 3,2 fois, 2,6 fois et 1,9 fois le besoin estimé par l'aafco pour la croissance. L effet du régime est visible: la couleur noire est bien marquée à gauche alors qu'à droite, les poils qui repoussent dans la zone rasée ont une couleur rougeâtre. Chez le chiot, l immaturité du système immunitaire et la plus grande perméabilité intestinale peuvent en partie, comme chez l homme (Chehade & Mayer, 2005), expliquer la prévalence des hypersensibilités alimentaires chez le jeune chien (Day, 1999; Prélaud, 1999). Ces phénomènes peuvent être observés plus souvent lors du sevrage. Des symptômes de carence nutritionnelle apparaissent plus volontiers lorsque les chiens ont des exigences nutritionnelles supérieures aux simples besoins d entretien: lors de maladie chronique, pendant la gestation, la lactation et la croissance, notamment chez les chiens de grandes races. En dermatologie, ce sont surtout des carences en protéines, en acides gras essentiels et en zinc, pouvant entraîner des troubles de la kératinisation, qui sont observées à ces occasions. Chez le chien âgé, une malassimilation se caractérise surtout par des défauts d apport en acides gras polyinsaturés.
6 Maladies intercurrentes Toute maladie perturbant l assimilation des nutriments peut avoir des conséquences directes et indirectes sur la qualité du pelage, et favoriser le développement de maladies cutanées. Les malassimilations sont associées fréquemment à un aspect terne et sec du pelage, voire à des infections bactériennes récidivantes. Un défaut de digestion des protéines peut être à l origine d une rupture de tolérance immunitaire comme cela est clairement démontré chez l homme et dans des modèles murins. Chez le chien, ce phénomène est surtout décrit chez le Berger allemand souffrant d'insuffisance pancréatique exocrine (Biourge & Fontaine, 2004; Wiberg & coll, 1998) et le Soft Coated Wheaten terrier souffrant d entéropathie exsudative (Vaden & coll, 2000), qui développent fréquemment des hypersensibilités digestives avec des manifestations cutanées (prurit, pyodermite récidivante). Les troubles digestifs chroniques ou une antibiothérapie prolongée peuvent en outre provoquer une carence en vitamines B, et secondairement en acides gras polyinsaturés (AGPI). Équilibre alimentaire Des apports nutritionnels inadaptés peuvent générer des déséquilibres aux conséquences dermatologiques spectaculaires. Les plus fréquentes sont celles dues aux aliments génériques pauvres en matières grasses et à l abus des compléments minéraux, un excès de calcium inhibant l absorption du zinc (Tableau 4). À la naissance, la peau est très souple et le nombre de follicules pileux est réduit. À cause de la finesse de la peau et du pelage, le chiot est très exposé aux agressions cutanées, d ordre parasitaire ou infectieux. Pendant la croissance, le derme s épaissit, les glandes sébacées augmentent de taille et les follicules pileux se multiplient: ils augmentent de 50% chez le Caniche nain entre 10 et 28 semaines (Credille & coll, 2002). La composition des lipides cutanés se modifie également (Dunstan & coll, 2002). 1 - Facteurs de risque Dermatologie TABLEAU 4 - PRINCIPAUX DÉSÉQUILIBRES ALIMENTAIRES AYANT DES CONSÉQUENCES SUR LA QUALITÉ DE LA PEAU ET DU PELAGE Type d alimentation Particularités Conséquences nutritionnelles Conséquences dermatologiques Protéines peu digestibles Carence protéique Xérose cutanée État kératoséborrhéique Alimentation générique bas de gamme Faible niveau de matières grasses Apport énergétique insuffisant Carence en acides gras essentiels (AGE) - Excès de matières minérales (calcium et phytates) Carence en zinc (Zn) Generic dog food disease Ration ménagère non-supplémentée Carence en acides gras polyinsaturés (AGPI) Carence en oligo-éléments Carence en AGE Carence en Zn, vitamine E, vitamines hydrosolubles Xérose cutanée État kératoséborrhéique - Apport protéique limité Carence en acides aminés soufrés Pelage terne, cassant Régime végétarien Carence en AGPI Carence en AGE Xérose cutanée État kératoséborrhéique Distribution abusive de compléments minéraux Excès de calcium Carence en Zn Generic dog food disease 65
7 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Les dermatoses d origine nutritionnelle peuvent être spécifiques (carence identifiée en un nutriment ou un groupe de nutriments particuliers) ou non-spécifiques: liées à une sous-alimentation générale, à une digestibilité insuffisante de l aliment, ou à un problème d absorption lié au chien lui-même. Carences spécifiques Les carences nutritionnelles spécifiques sont aujourd hui exceptionnelles. Elles peuvent cependant être observées chez des chiens nourris avec une alimentation industrielle de mauvaise qualité ou une alimentation ménagère déséquilibrée. > Carences vitaminiques Vitamine A Le rétinol, vitamine liposoluble, est indispensable à la différenciation des cellules épithéliales. Par conséquent, lors de carence d apport on observe un trouble généralisé de la kératinisation, avec squamosis. Dans le seul cas décrit dans la littérature chez le chien, ces troubles sont associés à des déficits visuels et à des troubles digestifs (Scott & coll, 2001). Vitamine E La vitamine E est un terme générique recouvrant deux classes de molécules liposolubles: les tocophérols (α, β γ, δ) et les tocotriénols (α, β γ, δ). Chacune de ces 8 formes différentes a une activité biologique particulière. L α-tocophérol est la forme la plus répandue de la vitamine E dans les aliments et dans les organismes animaux: c est la forme qui possède l activité biologique antioxydante la plus importante au sein des membranes cellulaires (Figure 3). FIGURE 3 - ISOMÈRES DE TOCOPHÉROLS α-tocophérol β-tocophérol γ-tocophérol δ-tocophérol Activité antioxydante dans les produits alimentaires (huiles et graisses): gamma(γ)>delta(δ)>>>>bêta(β)>alpha(α) Activité biologique antioxydante dans l organisme: alpha(α)>>>bêta(β)>>gamma(γ)>delta(δ) La vitamine E naturelle se compose de 8 isomères: α-tocophérol β-tocophérol γ-tocophérol δ-tocophérol α-tocotriénol β-tocotriénol γ-tocotriénol δ-tocotriénol Seul l alpha-tocophérol est synthétisé. Les carences en vitamine E sont rares et surtout dues à des aliments dont les matières grasses sont mal stabilisées (Scott & Sheffey, 1987). La vitamine E est en effet un antioxydant naturel: lorsqu un processus d oxydation est en cours, la vitamine E est consommée. Une carence expérimentale chez le chien provoque l apparition d une séborrhée sèche, d une alopécie diffuse, d une érythrodermie, d une pyodermite secondaire ainsi que d anomalies du système immunitaire. Vitamines du groupe B Les vitamines du groupe B sont hydrosolubles et jouent un rôle de coenzyme pour des enzymes cellulaires spécifiques impliquées dans le métabolisme énergétique et les synthèses tissulaires. Elles sont fournies par l alimentation et la flore digestive. Les carences sont exceptionnelles. Un aliment industriel correctement formulé et conservé dans de bonnes conditions contient ces vitamines en quantité suffisante et une supplémentation est inutile. Les manifestations dermatologiques de telles carences varient suivant la vitamine en cause: - carence en riboflavine (vitamine B 2 ), sensible à la lumière: xérose cutanée localisée à la zone périorbitale et à l abdomen. - carence en niacine (nicotinamide ou vitamine PP), susceptible d apparaître avec une alimentation pauvre en nutriments d origine animale: dermatite prurigineuse de l abdomen et des membres postérieurs. - carence en biotine (vitamine B 8 ou H), essentiellement décrite chez les animaux nourris avec des 66
8 blancs d œuf en excès. Le blanc d'oeuf contient de l avidine, molécule qui complexe la biotine et empêche son absorption intestinale: érythème, alopécie de la face et de la zone périorbitale, squamosis généralisé, leucotrichie, pelage terne et cassant. Les vitamines du groupe B interviennent dans le métabolisme des acides gras essentiels. Un défaut d apport en vitamines du groupe B ou un défaut de synthèse par la flore digestive (à cause d une diarrhée chronique ou d une antibiothérapie) peuvent générer une carence en AGPI. > Carences en oligo-éléments Les oligo-éléments sont des substances minérales qui agissent à très faible concentration dans l'organisme. Les oligo-éléments les plus directement liés à la beauté du pelage sont: le fer, le zinc et le cuivre. Zinc Les carences d apport en zinc sont surtout provoquées par des aliments riches en phytates qui chélatent le zinc. Il s agit le plus souvent d aliments de mauvaise qualité riches en céréales entières, contenant beaucoup de son. Cette carence d apport s observe aussi lors de supplémentation excessive de calcium ou dans des races présentant un trouble de l assimilation du zinc. 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie Le zinc étant le cofacteur de très nombreux métabolismes, une carence provoque des troubles immunitaires et de la kératinisation: des épaississements squamo-croûteux adhérents périorificiels s observent au niveau cutané. Le diagnostic différentiel n est pas toujours aisé. Il est donc important de confirmer le diagnostic clinique par un examen histopathologique: tous les troubles liés à un déficit d apport en zinc se caractérisent par une importante parakératose épidermique et folliculaire. Contrairement aux autres dermatoses liées à un dysmétabolisme du zinc (Tableau 5), la carence simple peut être contrôlée par le seul rééquilibrage de la ration alimentaire et le contrôle des surinfections. Dans les classifications antérieures, cette carence est appelée generic dog food disease ou dermatose répondant au zinc de type II (fréquente chez les chiots de grandes races) (Figure 4). TABLEAU 5 - CLASSIFICATION DES DERMATOSES AMÉLIORÉES PAR LE ZINC (Roudebush & Wedekind, 2002) Apports nutritionnels anormaux - Carence primitive en zinc - Carence secondaire en zinc - Carence en acides gras polyinsaturés Anomalie d origine génétique - Acrodermatite létale Malabsorption du zinc Cuivre Le cuivre entre dans la composition de nombreuses enzymes ou protéines porteuses. Une carence est observée essentiellement chez les chiots nourris avec une alimentation ménagère non complémentée ou bien trop riche en zinc, calcium ou fer. La carence entraîne des modifications du pelage: décoloration débutant au niveau de la face, pelage clairsemé avec des poils ternes et secs (Figure 5) (Zentek & Meyer 19991). Iode Si une carence en iode peut théoriquement perturber la synthèse des hormones thyroïdiennes, ces phénomènes sont extrêmement rares chez le chien et surtout sans conséquence clinique. Les besoins quotidiens en iode pour un Beagle sont de l ordre de 140 µg. Une diminution de la thyroxinémie totale n est observée qu en dessous de 20 à 50 µg/jour, mais sans baisse de la thyroxinémie libre, ni apparition de signes d hypothyroïdie (Feldman & Nelson, 2004). La quantité d oligo-éléments apportée dans l'aliment ne correspond pas à la quantité réellement disponible pour l'organisme. Leur niveau d'absorption dépend de la forme chimique sous laquelle ils sont apportés et de leur environnement alimentaire. Il existe en effet des interactions entre les différents éléments. Par exemple, l'absorption du zinc, du cuivre et de l'iode entre en compétition avec celle du calcium. Le pourcentage d'absorption des oligo-éléments est souvent inférieur à 30%. Figure 4 - Hyperkératose du coude due à une alimentation carencée en zinc chez un Fox Terrier. Figure 5 - Leucotrichie (dépigmentation pilaire) due à une malnutrition chez un chiot Scottish Terrier. 67
9 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Légalement, un oligo-élément chélaté est constitué d un ion métallique lié à un à trois acides aminés. Le total pèse moins de 1500 Daltons. Le rendement normal d absorption des oligo-éléments varie de 5 à 30%. Si les oligo-éléments sont chélatés, le rendement peut être supérieur à 60%. Si les oligo-éléments sont apportés sous forme organique chélatée avec des acides aminés, leur absorption est nettement améliorée. Ils sont donc mieux utilisés par l'organisme. Par exemple, en présence d'un excès de calcium dans la ration qui inhibe l absorption du zinc, les pertes fécales de zinc augmentent. En revanche, avec la forme chélatée, l'assimilation n'est pas modifiée (Figure 6) (Lowe & Wiseman, 1998). FIGURE 6 - INFLUENCE DE LA FORME D APPORT DU ZINC SUR LA CROISSANCE DU POIL (D après Lowe & coll, 1998) zinc chélaté + calcium oxyde de zinc + calcium zinc chélaté Vitesse de pousse du poil (mg/jour/cm 2 ) Fixation de zinc dans le poil (µg/10 cm 2 /25 jours) oxyde de zinc Le zinc chélaté se fixe mieux au niveau du poil que le zinc sous forme minérale (oxyde de zinc) et la vitesse de pousse du poil est significativement plus rapide. Lorsqu on apporte du calcium en excès dans la ration, antagoniste du zinc, la fixation dans le poil diminue pour l oxyde de zinc, alors qu elle reste identique si le zinc est apporté sous forme chélatée. > Carence en acides gras essentiels (AGE) Les acides gras essentiels sont appelés ainsi parce qu ils ne sont pas synthétisés par l organisme. Comme cela est le cas pour la plupart des vitamines, ils doivent être apportés par l alimentation. Ce sont principalement des précurseurs de deux familles d AGPI, les acides gras oméga-6 et les acides gras oméga-3. - L acide linoléique, précurseur des acides gras de la famille des oméga-6, est abondant dans la plupart des huiles végétales. Il représente plus de 70% des acides gras dans l huile d onagre, et plus de 50% des huiles de tournesol, de blé, de maïs et de soja. - L acide alpha-linolénique, précurseur des acides gras de la famille des oméga-3, existe dans les légumes verts, les fruits, les graminées et le plancton, mais se trouve surtout sous forme concentrée dans les huiles de plantes oléagineuses, comme le soja et le lin. Les huiles de poissons des mers froides sont très riches en deux acides gras à longue chaîne dérivés de l acide alpha-linolénique: l acide eicosapentaénoïque (EPA), et l acide docosahexaénoïque (DHA). Ces deux acides gras participent à la fluidité des membranes cellulaires. Les AGPI remplissent 4 fonctions principales: - incorporation dans la structure de la membrane cellulaire, ce qui lui permet d être flexible et perméable, - production d éicosanoïdes (leucotriènes, prostaglandines), - maintien de la perméabilité de la barrière cutanée (surtout les oméga-6), - métabolisme et transport du cholestérol. Les carences en AGE s observent uniquement chez des animaux souffrant de malassimilation ou nourris longtemps avec une alimentation de mauvaise qualité ou des aliments chauffés de manière excessive. Xérose, pelage terne et état kératoséborrhéique sont les principaux signes cutanés visibles. La réponse à une supplémentation en AGPI est rapide. 68
10 > Carence globale en protéines Les aliments de mauvaise qualité ou trop cuits se modifient à la suite de réactions de Maillard et leur digestibilité diminue. La pousse du poil et le renouvellement de la peau mobilisant près de 30% des apports protéiques, une telle carence entraîne des troubles de la kératinisation et une alopécie diffuse avec un pelage terne et sec. Des carences protéiques sont également rencontrées chez des chiens présentant une maladie chronique débilitante ou chez les chiennes en fin de gestation ou en lactation, si l apport alimentaire n est pas adapté. La faible digestibilité des protéines ou le traitement qui leur est appliqué pourraient favoriser le développement d une hypersensibilité alimentaire (Cave & Marks, 2004). N Disque FIGURE 7 - STRUCTURE D UNE MOLÉCULE DE KÉRATINE (D après Credille, 2002) Terminaison aminée Hélice alpha Charnières Le mot kératine vient du grec keratos qui signifie corne. Il existe plusieurs types de kératine qui partagent toutes la même structure hélicoïdale de base. à l intérieur de la molécule, des charnières leur permettent d être flexibles et de s associer entre elles pour former des filaments résistants. FIGURES 8A À D - ÉRYTHÈME NÉCROLYTIQUE MIGRANT Terminaison carbone C 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie > Carences spécifiques en acides aminés Acides aminés aromatiques : tyrosine, tryptophane Ces acides aminés sont indispensables à la synthèse des mélanines responsables de la pigmentation des poils: phéomélanine (rouge, brun) et eumélanine (noire). Une carence d apport provoque un éclaircissement du pelage ou un roussissement des poils noirs (voir plus haut). Acides aminés soufrés : méthionine, cystine Méthionine et cystine sont indispensables à la pousse du poil, puisqu'ils participent à l élaboration de la kératine (Figure 7). Ces acides aminés abondants dans les sources de protéines d origine animale font rarement défaut dans l alimentation du chien, à l exception des régimes végétariens non complémentés. Le chien est toutefois moins sensible que le chat à de telles carences. Maladies métaboliques > Érythème nécrolytique migrant L érythème nécrolytique migrant (ou dermatite nécrolytique superficielle, syndrome hépatocutané) est une dermatose grave due à une carence sévère en acides aminés. L origine réside dans une affection hépatique chronique (tumeur, cirrhose, insuffisance fonctionnelle induite par l administration de phénobarbital [March & coll, 2004]), ou plus rarement une tumeur pancréatique (glucagonome). Il s agit le plus souvent d une polycarence en acides aminés, en acides gras essentiels et en zinc (Campbell & Lichtensteiger, 2000; Scott & coll, 2001; Outerbridge & coll, 2002; Turek, 2003). Il n existe pas de prédisposition de race ou de sexe. Les animaux atteints sont généralement âgés. Sur le plan dermatologique, les lésions mucocutanées se localisent en régions périorificielles et podales. Elles se caractérisent par un érythème associé à une hyperkératose importante et douloureuse (Figures 8 A à D). Le diagnostic repose sur la réalisation de biopsies cutanées et l identification de la cause de la polycarence (prise prolongée de phénobarbital, bilan biochimique, échographie hépatique et pancréatique, biopsies). Si la cause ne peut pas être traitée, le pronostic est sombre. 8D- Érosions périanales 8A- Lésions podales hyperkératosiques et ulcérées 8B- Lésions ulcérées et croûteuses périorificielles 8C- Vue rapprochée des lésions de la figure 8B: larges ulcères sur le chanfrein et croûtes très adhérentes 69
11 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle TABLEAU 6 - TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE ET NUTRITIONNEL DE L ÉRYTHÈME NÉCROLYTIQUE MIGRANT Apport en acides aminés Fromage blanc, jaune d œuf (1/10 kg/jour) Perfusions lentes de solutés d acides aminés à 10% tous les 7 jours Apport en acides gras polyinsaturés Jaune d œuf Acides gras oméga-3 (huiles de poisson, colza) Apport en zinc Gluconate de zinc 10 mg/kg/jour, éviter le zinc-méthionine Fractionnement des repas Traitement des complications infectieuses Antibiothérapie empirique (ex: céfalexine) Antalgiques Morphiniques injectables ou en patch Une nutrition adaptée permet toutefois d améliorer rapidement l état de ces animaux, voire dans certains cas d obtenir une guérison ou une très longue rémission. Le traitement passe par des perfusions de solutions d acides aminés (Tableau 6) ou l administration de jaune d œuf, et une supplémentation en acides gras essentiels et en zinc, aux mêmes posologies que lors de dermatose répondant à l administration de zinc (Tableau 7). Le gluconate de zinc est préférable au complexe zinc-méthionine, car moins hépatotoxique. Ces mesures nutritionnelles sont associées un arrêt des prises d antiépileptiques, une antibiothérapie et l administration d antalgiques (morphiniques), notamment lorsque les lésions podales gênent la locomotion. > Acrodermatite létale du Bull Terrier L acrodermatite létale du Bull Terrier est une génodermatose rare autosomique récessive. Il s agit probablement d un dysmétabolisme du zinc, sans trouble de l absorption. Les animaux présentent un mauvais état général dès le plus jeune âge (dès 2 semaines), ainsi que des lésions érythémateuses et kératoséborrhéiques au niveau de l extrémité des membres (Figure 9) et de la face. Les doigts sont épaissis. Il existe des symptômes généraux graves: broncho-pneumonie, déformations osseuses, cataracte, gastro-entérite. Cette maladie s accompagne d un déficit immunitaire sévère et est fatale dans tous les cas. E. Bensignor Figure 9 - Érythème, squames et ulcères des extrémités chez un chiot Bull Terrier souffrant d'acrodermatite létale. Le diagnostic repose sur des données anamnestiques et une confirmation histopathologique. La supplémentation en zinc est inefficace. > Dermatoses améliorées par le zinc La dermatose améliorée par le zinc, dite de type I, n est pas une maladie métabolique à proprement parler, mais est due à un défaut d absorption intestinale du zinc. Elle est essentiellement observée chez des chiens de races nordiques, mais des chiens de nombreuses autres races peuvent être affectés aussi: Beauceron, Berger allemand, Boston Terrier, Bull-Terrier, Dogue allemand Les lésions sont localisées aux zones périorificielles et aux doigts: érythème, squamosis en début d évolution évoluant ensuite vers des squames et des croûtes très adhérentes (Figures 10 et 11). Le prurit est présent lors de surinfection. Un syndrome fébrile est parfois associé. Le diagnostic doit être confirmé par un examen histopathologique. Le diagnostic différentiel est parfois difficile; il implique d envisager une éventuelle leishmaniose en zone d endémie, une gale sarcoptique, un pemphigus foliacé ou une dermatophytie (White & coll, 2001). Une supplémentation en zinc est généralement suffisante et une amélioration clinique survient en moins d un mois. En cas d échec, l association d une corticothérapie à faible dose pendant 3 semaines permet d obtenir une amélioration rapide des signes cliniques (ex: prednisolone: 0,1 à 0,2 mg/kg/j) par voie orale pendant 3 semaines. Le traitement doit généralement être poursuivi à vie (White & coll, 2001). TABLEAU 7 - POSOLOGIE DE DIFFÉRENTS SELS DE ZINC UTILISÉS DANS LE TRAITEMENT DES DERMATOSES AMÉLIORÉES PAR LE ZINC Figure 10A - Hyperkératose des coussinets chez un Sibérian Husky présentant une dermatose améliorée par le zinc; noter la fissuration d'un des coussinets. Figure 10B - Hyperkératose (squames croûtes très adhérentes) périoculaire chez un Sibérian Husky présentant une dermatose améliorée par le zinc. Zinc (posologie en poids d'élément zinc) Posologie Prises quotidiennes Zinc méthionine 4 mg/kg/j 1 Gluconate de zinc 5 mg/kg/j 1 à 2 Sulfate de zinc 10 mg/kg/j 1 à 2 70
12 Les dermatoses dues à une carence d apport en zinc (alimentation riche en phytates ou en calcium, pauvre en acides gras essentiels) présentent de nombreux points communs : aspect histologique identique, hyperkératose des jonctions cutanéomuqueuses et des coussinets. Le traitement repose sur le rééquilibrage de la ration alimentaire et l administration de zinc pendant 3 à 4 semaines (Tableau 7). Hypersensibilités alimentaires Figure 11A - Squames croûtes adhérentes chez un Fox Terrier présentant une Generic Dog Food Disease. Figure 11B - Squames croûtes adhérentes péribuccales chez un Basset Hound alimenté avec un aliment générique (Generic Dog Food Disease). 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie Sous le terme d hypersensibilité alimentaire sont regroupées toutes les dermatoses provoquées par l ingestion d un aliment qui, chez un individu sain, ne provoque pas de réaction néfaste. Ces hypersensibilités, autrefois appelées intolérances, peuvent être d origine non-immunologique ou immunologique (Johanson & coll, 2001). Dans ce dernier cas, il s agit d allergie alimentaire. Les manifestations cliniques sont très variées: digestives, respiratoires, cutanées, rénales, ou générales (Figure 12). Figure 11C - Hyperkératose localisée scrotale d'une dermatose répondant à l'administration de zinc. Figure 11D - Dermatose répondant à l'administration de zinc: biopsie cutanée de lésions squamocroûteuses (X 400, HE): noter l'hyperkératose parakératosique importante (persistance des noyaux dans les cornéocytes). FIGURE 12 - CLASSIFICATION DES RÉACTIONS D HYPERSENSIBILITÉ DÉFINIE PAR L EUROPEAN ACADEMY OF ALLERGY AND CLINICAL IMMUNOLOGY (EAACI) Hypersensibilité Hypersensibilité allergique (mécanisme immunologique défini ou fortement suspecté) Hypersensibilité non allergique (mécanisme immunologique exclu) Médiation par les IgE Pas de médiation par les IgE Atopie Pas d atopie Piqûre d insecte Helminthes Médicaments Autres Cellule T; ex.: dermatite de contact, maladie cardiaque Eosinophile; ex.: gastroentéropathie Médiation par les IgE; ex.: alvéolite allergique Autres 71
13 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle > Étiologie Hypersensibilité non immunologique Les réactions non allergiques sont très variées. Certains aliments peuvent être à l origine d un urticaire ou aggraver une dermatite atopique lorsqu ils sont riches en: - histamine: tomate, épinards, viande de bœuf, foie de porc, crustacés frais, thon, saucisson sec, fromages - en composés histamino-libérateurs: chocolat, fraises, poisson, viande de porc, ovomucoïde de l œuf - en tryptamine: chocolat, fromages cuits (Prélaud, 1999). Allergies digestives Les conditions de développement d une réaction allergique tiennent à la nature des antigènes alimentaires, à leur présentation au système immunitaire digestif et à des facteurs génétiques. Rupture de la tolérance immunitaire La réponse immunitaire aux antigènes ingérés est généralement une réaction de tolérance immunitaire: la réponse immunitaire est inhibée lorsque les antigènes sont présents en faibles concentrations. Lorsque la concentration en antigènes est élevée, des phénomènes d anergie ou de délétion se mettent même en place (Chehade & Mayer, 2005). Cette tolérance immunitaire est un phénomène actif qui dépend de plusieurs facteurs liés à l individu et à l antigène (Tableau 8). Une réaction d hypersensibilité peut être déclenchée par les facteurs suivants: augmentation de la perméabilité intestinale, troubles digestifs chroniques, forte teneur en antigènes insolubles, individu prédisposé à faire des réactions d hypersensibilité. Trophallergènes Les aliments le plus souvent incriminés dans les études sur les hypersensibilités alimentaires chez le chien sont des viandes (bœuf, poulet, agneau), l œuf, les produits laitiers et le soja, mais toute protéine d origine alimentaire est potentiellement allergisante. La nature même des allergènes incriminés dans ces allergies est bien connue chez l homme, chez lequel on a défini des allergènes majeurs et leurs particularités structurales (Breiteneder & Mills, 2005). Chez le chien, les connaissances sont très partielles. La grande majorité des allergènes identifiés chez le chien sont des protides de fort poids moléculaire, de 40 à 70 kd. Les principaux allergènes de la viande de bœuf et du lait de vache pour le chien pourraient être les chaînes lourdes des immunoglobulines G (Martin & coll, 2004). Il existerait donc des sensibilisations croisées entre lait de vache et viande de bœuf chez le chien. L allergie à la caséine du lait de vache est aussi démontrée dans des modèles d animaux présentant des allergies alimentaires spontanées (Jackson & Hammerberg, 2002). Enfin, certaines enzymes musculaires communes à de nombreuses espèces de mammifères pourraient expliquer des réactions croisées entre la viande d agneau et la viande de bœuf chez le chien. C est le cas des phosphoglucomutases (Martin & coll, 2004). TABLEAU 8 - FACTEURS IMPLIQUÉS DANS LA TOLÉRANCE IMMUNE PER OS (Chehade & Mayer, 2005) Dose de l antigène Forte dose: délétion ou anergie lymphocytaire Faible dose: activation des cellules T régulatrices Forme de l antigène Les antigènes solubles sont plus tolérogènes que les antigènes particulaires Génétique de l hôte Flore commensale Âge de l hôte Les nouveau-nés présentent des réactions immunitaires plus fortes. Contrairement à l homme, il n existe pas de réactions croisées entre des pollens et des aliments (exception faite d un cas de réaction croisée entre la tomate et le pollen de Cryptomeria japonicum) (Fujimura & coll, 2002). > Facteurs prédisposants Tous les éléments concourant à la rupture de la tolérance immunitaire peuvent favoriser le développement d une hypersensibilité alimentaire. Maldigestion La grande majorité des protéines alimentaires, qui sont des antigènes ou des allergènes potentiels, sont lysées par les sucs gastrique et intestinal, si bien que seuls des acides aminés ou de petits pep- 72
14 tides sont normalement assimilés par la muqueuse de l intestin grêle. Si la digestion est défectueuse, la quantité d antigènes présentés au système immunitaire digestif et leur poids moléculaire sont beaucoup plus importants, ce qui favorise la rupture de la tolérance. Cela explique qu une maladie inflammatoire chronique intestinale ou une insuffisance pancréatique exocrine favorisent le développement d une hypersensibilité alimentaire. Troubles de la perméabilité intestinale Une augmentation de la perméabilité intestinale, en augmentant très largement la quantité d antigènes présentés au système immunitaire, peut rompre l état de tolérance et induire des réactions immunologiques délétères. La réaction inflammatoire augmentant la perméabilité intestinale, un cercle vicieux d entretien du phénomène se met en place. Vaccinations Les vaccinations provoquent une augmentation de la synthèse d IgE chez le chien (Hogen-Esch & coll, 2002). Toutefois, cette exacerbation de la synthèse d IgE de trophallergènes dans des modèles expérimentaux d allergie alimentaire ne s accompagne pas de l apparition de symptômes. Atopie Par définition, un état atopique prédispose au développement de réactions allergiques, qu il s agisse d aéroallergènes ou de trophallergènes (Prélaud & Olivry, 1998). Figure 13A - Lésions d'urticaire uniquement visibles après la tonte chez un Yorkshire terrier. Figure 13B - Lésions d'urticaire chronique sur l'abdomen d'un chien présentant une hypersensibilité alimentaire. Figure 13C - Angiœdème facial dû à une allergie vaccinale chez un chiot Bouledogue français. 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie > Symptômes Les symptômes cutanés d une hypersensibilité alimentaire sont extrêmement variables et parfois peu spécifiques. Le tableau clinique peut être celui d une dermatite atopique, d un prurit généralisé ou localisé, de troubles étendus de la kératinisation et évolué sur un mode aigu (rash cutané, urticaire) ou chronique (Figures 13 A à C). Urticaire et angiœdème Les causes les plus fréquentes d urticaire chez le chien sont des allergies médicamenteuses (vaccins, anti-inflammatoires, anti-infectieux, allergènes ) ou des réactions à des piqûres d arthropodes (Tableau 9). L identification d une cause alimentaire est moins fréquente. Dans ce cas, il peut s agir de phénomènes immunologiques (réaction d allergie immédiate) ou de l ingestion d aliment riches en amines vasoactives ou à l origine de réactions anaphylactoïdes (dégranulation mastocytaire sans intervention des IgE). Les réactions allergiques aux vaccins ont des points communs avec les allergies alimentaires, dans la mesure où, dans la majorité des cas, l allergie est due à des résidus de sérum de veau fœtal des cultures cellulaires (IgG bovines) ou à des additifs protéiques (caséine, gélatines) (Ohmori & coll, 2005). Par conséquent, il est possible que ces réactions vaccinales puissent être dues à des sensibilisations alimentaires à ces mêmes protéines puisque certaines des réactions allergiques vaccinales sont observées lors de primovaccination, donc théoriquement sans sensibilisation préalable au vaccin. Dermatite atopique et dermatite atopique-like La dermatite atopique est une dermatite prurigineuse chronique de la face et des extrémités, caractérisée par une prédisposition génétique à développer des réactions d hypersensibilité à des allergènes environnementaux. L allergie à des aéroallergènes n est toutefois pas mise en évidence dans 20 à 25% des cas de dermatite atopique vus en clientèle référée ou universitaire. TABLEAU 9 - PRINCIPALES CAUSES D URTICAIRE DÉCRITES ET SUSPECTÉES CHEZ LE CHIEN Alimentation Médicaments: pénicilline, ampicilline, tétracycline, céfalexine, vitamine K, oxopirvédine, vaccins, diéthylcarbamazine, amitraz, doxorubicine Agents de contraste radiologique Antisérums Extraits allergéniques Piqûres d arthropodes: abeilles, guêpes, moustiques, chenilles, fourmis, araignées, puces Plantes Parasites intestinaux Chaleur, Froid Dermographisme Aéroallergènes 73
15 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Figure 14A - Érythème et alopécie périoculaires chez un chien atopique présentant une hypersensibilité alimentaire. Figure 15A - Érythème abdominal et du pli du grasset chez un Fox terrier atopique (forme classique de dermatite atopique). Ce phénomène aussi décrit chez l homme a amené l European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) à proposer le terme de syndrome de dermatite atopique, englobant ainsi tous les cas de dermatite atopique quelle que soit la cause prédominante, avec ou sans allergie démontrée. En médecine canine le terme de dermatite atopique-like vient d être proposé par l International Task Force on Canine Atopic Dermatitis (ITFCAD) pour désigner les cas de dermatite atopique sans allergie démontrée. Toutes ces variations de définition sont à l origine de confusions et de controverses. Si l on ne tient pas compte des résultats d explorations allergologiques, comme c est le cas en médecine humaine, il est impossible de différencier une dermatite atopique due à des aéroallergènes d une dermatite atopique due à des trophallergènes (Hillier & Griffin, 2001 ; Jackson & coll, 2005) (Figures 14 à 16). Figure 14B - Érythème des faces internes des conques auriculaires signant l'existence d'une otite externe chez un Labrador atpique. Figure 14C - Érythème péribuccal chez un chien atopique. Figure 15B - Érythème, papules et excoriations au niveau des ars chez un Bouledogue français présentant une forme classique de dermatite atopique. Figure 15C - Forme grave de dermatite atopique chez un Cairn terrier: importante lichénification et hyperpigmentation abdominale et inguinale. Par conséquent, le diagnostic de cette entité peut reposer sur des critères tirés de l anamnèse et des signes cliniques, comparables à ceux proposés en médecine humaine (Prélaud & coll, 1998) (Tableau 10). Chez environ 30% des animaux atopiques, l état est significativement amélioré par un régime d éviction. Les hypersensibilités alimentaires peuvent donc être considérées comme des facteurs majeurs dans l étiologie de la dermatite atopique canine (Chesney, 2001 & 2002). Par conséquent, face à tous les signes d appel de la dermatite atopique canine, il est nécessaire d envisager l existence d une hypersensibilité alimentaire en présence des signes cliniques suivants (Prélaud, 2004): - otite externe bilatérale, - cheilite bilatérale, - pododermatite bilatérale, - dermatite à Malassezia localisée ou étendue, - dermatite érythémateuse ou lichénifiée des grands plis, - hyperhidrose. Quelle que soit la forme clinique, bénigne, classique ou grave (Tableau 11), la mise en place d un régime d éviction hypoallergénique et hyperdigestible, est incontournable. Figure 14D - Érythème interdigité chez un chien atopique. Figure 15D - Forme grave de dermatite atopique, avec lésions très étendues d'alopécie, érythème et lichénification chez un Caniche (complication de dermatite à Malassezia). TABLEAU 10 - CRITÈRES DE DIAGNOSTIC DE LA DERMATITE ATOPIQUE CANINE L observation de plus de 3 critères dans la liste qui suit permet d effectuer le diagnostic avec une sensibilité de 80% et une spécificité de 80%: - Âge aux premiers symptômes: entre 6 mois et 3 ans - Prurit corticosensible - Otite externe bilatérale - Pododermatite antérieure érythémateuse - Cheilite bilatérale 74
16 Forme clinique Bénigne Classique TABLEAU 11 - DIFFÉRENTES FORMES CLINIQUES DE DERMATITE ATOPIQUE ET CONSÉQUENCES THÉRAPEUTIQUES Particularités cliniques Localisation lésionnelle restreinte (ex: otite, pododermatite, anite ). Prurit modéré. Localisations multiples. Prurit nécessitant un traitement par voie générale. Bases thérapeutiques communes - Traitement antiparasitaire externe complet et continu - Acides gras essentiels s'ils apportent une amélioration - Régime hypoallergénique ou à défaut hyperdigestible Particularités thérapeutiques Soins locaux souvent suffisants: émollients et anti-inflammatoires (corticoïdes ou tacrolimus) - Mise en place précoce de la vaccination anti-allergènes - Contrôle des surinfections - Corticothérapie de courte durée - Ciclosporine A 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie Grave Localisation très étendue des lésions, surinfections. Prurit important. - Importance des soins locaux (tonte et shampooings antiseptiques et émollients) - Traitements anti-infectieux longs - Corticothérapie le plus souvent contre-indiquée - Vaccination anti-allergènes - Ciclosporine A Figure 16A - Otite externe chronique récidivante chez un Caniche atopique. Prurit localisé ou généralisé Une hypersensibilité alimentaire peut aussi se manifester sous la forme d un prurit localisé, le plus souvent bilatéral. Les lésions consistent généralement en un érythème associé à une alopécie auto-induite (Figures 17 A & B). Dermatite pyotraumatique ( hot spot ) Parmi les causes de dermatite pyotraumatique récidivante figurent les hypersensibilités alimentaires. Toutefois, cette hypothèse diagnostique doit être envisagée après contrôle de l infection, parfois profonde (Figure 18) et l élimination des hypothèses les plus fréquentes: démodécie (surtout chez le Labrador retriever et le Rottweiler), dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), défauts d hygiène chez les chiens à sous-poil dense. Figure 16B - Lichénification périmamelonnaire, forme mineure de dermatite atopique chez un Bouledogue français. Figure 17A - Prurit localisé à l'extrémité des membres entraînant une alopécie et un érythème chez un Colley présentant une hypersensibilité alimentaire. Pyodermite superficielle récidivante Les pyodermites superficielles récidivantes représentent la seconde expression clinique des hypersensibilités alimentaires après le syndrome dermatite atopique. Il n existe pas de prédisposition d âge ou de race. Les lésions (papules, pustules, croûtes, collerettes épidermiques ) sont généralement d abord observées dans les régions de prédilection: abdomen, région inguinale (Figures 19 A & B). Elles peuvent s étendre à l ensemble du corps. La réponse à une antibiothérapie est toujours bonne, mais la récidive apparaît rapidement après l arrêt du traitement anti-infectieux. Figure 17B - Même chien que sur la figure 17A après un mois de régime d'éviction. Figure 18 - Furonculose pyotraumatique chez un Retriever; noter autour du hot spot la présence de papules et de furoncles, visibles uniquement après la tonte. Figure 19A - Lésions papuleuses d une pyodermite superficielle récidivante chez un Berger allemand. Figure 19B - Lésions papuleuses d une pyodermite superficielle chez un Bouledogue français atopique. 75
17 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Le diagnostic repose sur l identification des lésions et un examen cytologique qui met en évidence la présence de polynucléaires neutrophiles avec quelques images de phagocytose de cocci. Le diagnostic différentiel est celui de toutes les pyodermites superficielles récidivantes et comprend a minima l exclusion d une ectoparasitose ou d une autre dermatite allergique (DAPP, dermatite atopique). Lorsque toutes les causes de récidives sont écartées (Tableau 12), un régime d éviction doit être mis en place. TABLEAU 12 - PRINCIPALES CAUSES DE RÉCIDIVE D UNE PYODERMITE Défauts anatomiques - plis, humidité excessive Dermatoses préexistantes - ectoparasitoses, troubles de la kératinisation, dermatites allergiques - endocrinopathies Causes iatrogènes - Corticothérapie - Traitement topique irritant - Antibiothérapie inadaptée ou trop courte Immunodéficit > Diagnostic Le diagnostic d une hypersensibilité alimentaire repose sur l élimination des autres causes de prurit (infectieuses et parasitaires notamment) et la mise en place d un régime d éviction. Il est tentant d avoir recours à des dosages d IgE spécifiques de trophallergènes pour objectiver une allergie alimentaire ou pour éliminer certains aliments de la ration. Une telle approche est à l heure actuelle totalement injustifiée. Le peu d études publiées montre le manque de fiabilité des tests allergologiques dans cette indication (Jeffers & coll, 1991; Kunkle & Horner, 1992; Hillier, 1994; Ermel & coll, 1997; Mueller & Tsohalis, 1998; Jackson & Hammerberg, 2002; Foster & coll, 2003; Jackson & coll, 2003; Wilhelm & Favrot, 2005). En fait, cette approche ne peut se justifier que dans des cas d allergie immédiate pure, comme cela est le cas en médecine humaine. Ainsi, chez l Homme, le résultat positif d une mesure d IgE spécifiques vis-à-vis de l arachide, de l œuf ou du lait de vache possède une excellente valeur prédictive chez un patient présentant des réactions anaphylactiques. En revanche, dans le cadre de l exploration d une dermatite atopique, la valeur de ces examens est aussi médiocre qu en médecine canine (Sampson, 2004). TABLEAU 13 - EXEMPLES D INGRÉDIENTS UTILISABLES COMME SOURCES DE PROTÉINES ET DE GLUCIDES DANS UN RÉGIME MÉNAGER Protéines Cheval Poisson blanc Glucides Riz Maïs > Pratique des régimes d éviction Le principe d un régime d éviction repose sur l administration d une ration contenant des protéines que l animal n a jamais ingérées auparavant. Il est indispensable de mettre en place un régime d éviction dès lors qu il peut être fait de façon rigoureuse. L observance d un tel régime est sa principale limite. Recensement des habitudes alimentaires Un régime d éviction est prescrit après une enquête minutieuse et un consentement éclairé du propriétaire. La phase de préparation du régime conditionne sa mise en œuvre ultérieure. Canard Poulet Agneau Lapin Tapioca (manioc) Pommes de terre Patates douces Bananes Le recensement des aliments ingérés par un chien n est pas simple, les sources alimentaires étant très variées. Le questionnaire, lors de la consultation, s attache à la description de l alimentation proprement dite et à la recherche de tous les extra et sources potentielles cachées de consommation alimentaire. Si nécessaire, il faut demander au propriétaire de tenir un journal dans lequel il note tous les aliments consommés durant une à deux semaines. Les compléments alimentaires et les médicaments qui peuvent contenir des facteurs d appétence protéiques (ex: foie) doivent aussi être pris en compte. 76
18 Choix des aliments Sources protéiques L idéal est d utiliser des sources de protéines et de glucides jamais ingérées auparavant par le chien. C est ainsi que le cheval, le canard ou les poissons blancs (le thon, riche en histamine, est à éviter) sont des ingrédients qui reviennent souvent. Les hydrolysats protéiques dont le faible poids moléculaire assure une faible immunogénicité et une grande digestibilité peuvent être utilisés quelle que soit leur origine. (Les hydrolysats disponibles sont en général obtenus à partir de viandes de volaille ou de protéines de soja). Préparations ménagères Une préparation ménagère doit être basée sur la limitation des sources de protéines et de glucides (Tableau 13). L intérêt des préparations ménagères réside dans le contrôle des matières premières utilisées. Pour les chiens habitués aux préparations de ce type, leur appétence est souvent meilleure que celle des aliments industriels secs. L utilisation de rations ménagères est limitée par la praticabilité d une telle préparation, notamment pour les chiens de grande taille. Elles sont de plus en plus rarement préparées pour les chiens de compagnie; même sur une période de 1 à 2 mois, leur mise en place peut s avérer très difficile. Le déséquilibre de ces rations peut être aisément compensé si le régime doit être poursuivi plus de deux mois ou s il est prescrit à un chiot. Toutefois, les contraintes supplémentaires imposées aux propriétaires peuvent devenir des facteurs limitant la bonne observance du régime (Tableaux 14 & 15). Aliments industriels Il existe une multitude d aliments industriels affichant une indication hypoallergénique ou pour dermatites allergiques. Trois catégories peuvent être schématiquement distinguées. - Les aliments dont les protéines proviennent majoritairement de sources sélectionnées: ils ne peuvent pas être considérés comme recevables pour un régime d éviction, les sources de protéines étant très variées. 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie TABLEAU 14 - AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS THÉORIQUES DES ALIMENTS INDUSTRIELS ET MÉNAGERS Rations ménagères Aliments industriels Avantages Implication du propriétaire Pas d'additif Praticabilité Équilibre nutritionnel Contrôle des sources de protéines Grande diversité de sources protéiques Efficacité Appétence Digestibilité (hydrolysats) Faible allergénicité (hydrolysats) Appétence Inconvénients Préparation lourde Souvent trop riche en protéines Pas de contrôle sur les sources protéiques Présence d additifs? Nécessité d équilibrer la ration pour un chiot Grande variété d aliments proposés 77
19 Dermatologie 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle L utilisation des hydrolysats protéiques soulève de nombreuses questions tant en médecine humaine qu en médecine vétérinaire. Seules des études de cohortes en médecine humaine permettent d apporter des éléments de réponse. - Un aliment fortement hydrolysé est-il en pratique plus efficace qu un aliment hydrolysé classique? Cela n est pas démontré, ni en médecine vétérinaire, ni en médecine humaine (Osborne & Sinn, 2003). - Un hydrolysat est-il plus efficace qu un régime ménager chez le chien? Aucune étude ne permet de dégager un avantage en faveur de l un ou de l autre type de régime. - Est-il intéressant d utiliser un aliment hydrolysé chez un patient à risque avant l apparition de symptômes? Ceci n est démontré que chez le nourrisson lorsque l alimentation au sein n est pas possible (Osborne & Sinn, 2003). - Les aliments dont les protéines proviennent exclusivement de sources sélectionnées: ceux-ci sont plus recevables, mais ils peuvent contenir un grand nombre de sources cachées de trophallergènes. Ce sont les seuls qui ont fait l objet d études contrôlées et les résultats sont parfois décevants (Vroom, 1994; Leistra & coll, 2001; Leistra & Willemse, 2002). - Les aliments formulés à partir d hydrolysats protéiques sont en principe moins allergéniques que des préparations non hydrolysées. En effet, l hydrolyse a pour but de fractionner les protéines en petits peptides de faible poids moléculaire. Ces régimes à base d hydrolysats sont donc en pratique les plus à même de constituer un régime d éviction industriel (Biourge & coll, 2004; Loeffler & coll, 2004). En effet l hydrolyse diminue le poids moléculaire et l antigénicité intrinsèque de l aliment, mais elle le rend aussi plus digestible. Ces deux propriétés agissent en synergie pour offrir une moindre stimulation du système immunitaire digestif. L avantage majeur des aliments industriels hypoallergéniques est leur facilité d emploi. Toutefois, celleci ne doit pas amener le propriétaire à négliger les contraintes d un tel régime. La prescription d un régime industriel s accompagne d une mise en garde à propos des possibilités de consommation alimentaire autres que la ration de base. Traitements concomitants Lorsqu un régime d éviction est mis en place, l état du chien peut nécessiter le recours à des traitements concomitants qui sont, dans la plupart des cas, des anti-infectieux ou des corticoïdes. La prescription de médicaments aromatisés doit être évitée. L efficacité du régime est interprétée 6 semaines après l arrêt de la prise des médicaments. Si les médicaments doivent être administrés per os avec un aliment, toute source de protéine potentielle doit être proscrite: beurre, fromage, crème glacée, viande... Le miel est préférable. TABLEAU 15 - EXEMPLES DE PRISES ALIMENTAIRES POSSIBLES, MAIS PROSCRITES, EN DEHORS DE LA NOURRITURE HABITUELLE DU CHIEN Sources alimentaires éventuelles Jouets Os de cuir Poubelle Dentifrice Médicaments aromatisés Friandise utilisée pour les prises de médicaments Compléments vitaminés ou oligo-éléments Nourriture de voisins bien intentionnés Aliments des congénères Restes de table Fèces de chien ou chat (à la maison ou en promenade) Occasions particulières Petit-déjeuner Apéritif Fin de repas Plateau télévision 78
20 Cas particuliers Plusieurs animaux ensemble Si plusieurs animaux sont présents dans la maison, il faut, soit interdire l'accès aux gamelles des autres animaux, soit leur donner également le régime d'éviction. Chiot Équilibrer une ration ménagère pour un animal en croissance demande des aménagements particuliers (voir exemples de rations ménagères à la fin). Chien âgé Chez un chien âgé, la durée assez courte du régime d éviction ne doit pas poser de problème s il s agit d un aliment industriel ou d une ration ménagère équilibrée (voir exemples de rations ménagères à la fin). Par contre, l utilisation des aliments standards peut être problématique: par exemple, une viande aussi maigre que la viande de cheval peut provoquer un amaigrissement. Il est aussi important de ne pas changer brutalement les habitudes du chien. Chien difficile Pour les chiens difficiles, il est possible que 2 à 3 jours soient nécessaires pour obtenir la consommation normale de l aliment. S il faut amorcer la prise d aliment avec un supplément appétent, il est essentiel, après 4 semaines d essai, de choisir un supplément de nature différente pendant encore 4 semaines (ex: jus de viande de bœuf, puis poisson ). Maladies associées Lors de maladie associée, il est préférable d avoir recours à un aliment industriel à base d hydrolysat et de suivre attentivement l évolution de la maladie (ex: fructosaminémie après 15 jours de régime chez un chien diabétique). Suivi du régime L observance du régime est parfois difficile et des visites d information et de remotivation sont souvent nécessaires. Tous les membres de la famille doivent être informés des interdits alimentaires qui peuvent nuire à une bonne interprétation du régime (Tableau 15). Afin de surveiller l observance du régime, un suivi régulier est nécessaire. Il permet de repérer les effets secondaires potentiels du régime d éviction: refus de l aliment et troubles digestifs. Un jeûne de deux jours est tolérable. En cas d échec, un nouveau régime doit être mis en place. Pour limiter la survenue de troubles digestifs, une transition alimentaire progressive sur une période d au moins 4 jours avec la ration précédente est recommandée. Selon les aliments, une prise ou une perte de poids peut survenir. Il faut en informer le propriétaire pour qu il surveille l évolution du poids de son chien et adapte les quantités distribuées en conséquence. 2 - Dermatoses d origine nutritionnelle Dermatologie Durée du régime Il existe aujourd hui un consensus sur une durée de 6 à 8, au mieux de 10 à 12 semaines. Au-delà, la poursuite du régime est inutile si aucune amélioration n est constatée. Hermeline/Doxicat Interprétation des résultats L appréciation de l amélioration clinique est simple lorsqu elle est spectaculaire, plus difficile lorsqu elle est partielle. Des clichés photographiques et des scores lésionnels (CADESI simplifié: Tableau 17) ou de prurit (Tableau 16) peuvent s avérer très utiles. Lorsqu un régime d éviction s impose chez un chiot, il faut veiller à ce qu il réponde bien aux besoins particuliers de la croissance. 79
Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané
Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.
Plus en détailRéintroductions alimentaires chez l enfant. M. Hofer - J.Wassenberg Immuno-allergologie Service de pédiatrie - CHUV
Réintroductions alimentaires chez l enfant M. Hofer - J.Wassenberg Immuno-allergologie Service de pédiatrie - CHUV Réintroductions alimentaires en 2004 Age: 12 mois 10 ans Nombre total: 30 Tests réussis:
Plus en détailPREVENTION ASV. Partie réalisée par Aurélys ANTOINE. Le 09/05/2015
PREVENTION ASV Partie réalisée par Le 09/05/2015 Atelier n 2 : Parasites et intoxication Principaux parasites de l été: - Les puces : c est quoi? - Les tiques : c est quoi? - Les aoutats : c est quoi?
Plus en détailLes eczémas: l approche au cabinet
Les eczémas: l approche au cabinet Dr H. Brandstätter Dr J. Sommer-Bülher Prof. V. Piguet Plan Comment analyser une lésion? Différentes formes d eczémas Traitement Quand référer chez le dermatologue? 1
Plus en détailF.Benabadji Alger 22.11.13
F.Benabadji Alger 22.11.13 ALLERGIE DANS LE MONDE 4ÉME RANG MONDIAL (OMS) PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE LES CAUSES Notre environnement (industriel, technologique, scientifique et climatique) * Allergènes
Plus en détailInfestation par Dipylidium caninum,
Fiche technique n 24 Infestation par Dipylidium caninum, le téniasis félin à Dipylidium Parmi tous les vers qui peuvent infester le chat, Dipylidium caninum est un parasite fréquemment rencontré dans le
Plus en détailTableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline
Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline (Valeur énergétique : 38 kcal/10 g) Composition nutritionnelle Composition pour 10 g Rôle Protéines (végétales) 55 à 70 % Construction
Plus en détailLIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86
LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT
Plus en détailLa gale d été arrive à grands pas que faire?
La gale d été arrive à grands pas que faire? Enfin chaque année - le printemps arrive, chevaux et cavaliers peuvent enfin retourner dans la nature verdoyante. Mais c est aussi le cas des moustiques et
Plus en détailNutrition et santé : suivez le guide
Prévention ALIMENTATION PLAISIR ET ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE Nutrition et santé : suivez le guide Nous savons tous que l alimentation joue un rôle essentiel pour conserver une bonne santé. En voici quelques
Plus en détailDÉMANGEAISONS. Dermatites. Affections Causes, stratégie. allergiques. localisées: thérapeutique. Otites, Hot spot... Page 1. DAPP, atopie...
DÉMANGEAISONS c h e z l e c h i e n Le prurit Dermatoses Dermatites Complications Affections Causes, stratégie parasitaires allergiques infectieuses localisées: thérapeutique Puces, gales, aoûtats... DAPP,
Plus en détailDÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE
DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible
Plus en détailParasites externes du chat et du chien
Parasites externes du chat et du chien Identification, prévention et traitement Les tiques Les tiques transmettent des maladies parfois mortelles. La prévention est la meilleure arme. 1 - Où les trouve-t-on?
Plus en détailProtéger. son animal. la gamme FRONTLINE. grâce à la gamme. Contre les puces et les tiques. Efficace plusieurs semaines (1) Résistant à la pluie,
la gamme Frontline Contre les puces et les tiques Efficace plusieurs semaines (1) Résistant à la pluie, aux bains et aux shampooings (2) Protéger son animal grâce à la gamme FRONTLINE La gamme FRONTLINE
Plus en détailL équilibre alimentaire.
L équilibre alimentaire. Une bonne nutrition est un incontestable facteur de bonne santé. Dans la médecine traditionnelle chinoise, certains aliments bien utilisés servent de remèdes pour prévenir et traiter
Plus en détailDERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES
DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES I ECZEMA ET LESIONS ECZEMATIFORMES II LICHEN PLAN III LICHEN SCLERO-ATROPHIQUE IV MALADIE LUPIQUE V PSORIASIS VI AUTRES Parapsoriasis Kératodermies
Plus en détailOrientation diagnostique devant une éosinophilie 1
Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Introduction L hyperéosinophilie est définie par la présence de polynucléaires éosinophiles circulants à plus de 0,5 G/l (500/µl) (quel que soit leur
Plus en détailLe psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se
Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées
Plus en détailQui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.
Pedro Tamacha 9 Normalement, Pedro devrait consommer 3 100 kcal/jour pour être en bonne santé et avoir une activité normale, il lui manque 800 calories. 9 Son régime alimentaire est composé de riz, pommes
Plus en détailGUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE
GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les
Plus en détailProtéines. Pour des Canadiens actifs. De quelle quantité avez-vous besoin?
Protéines Pour des Canadiens actifs De quelle quantité avez-vous besoin? 1 Protéines 101 Les protéines sont les principaux éléments fonctionnels et structuraux de toutes les cellules du corps. Chaque protéine
Plus en détailQuoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?
Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,
Plus en détailTâche : Comparer l étiquette de produits alimentaires afin de connaître leur valeur nutritive.
13 aliments pour une bonne santé Valeurs nutritives Grande compétence A Rechercher et utiliser de l information Groupe de tâches A2 : Interpréter des documents Grande compétence C Comprendre et utiliser
Plus en détailNOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone
NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone Veuillez lire attentivement cette notice avant d utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes
Plus en détailCOMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011
COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 19 octobre 2011 PEDIAVEN AP-HP G15, solution pour perfusion 1000 ml de solution en poche bi-compartiment, boîte de 4 (CIP: 419 999-0) PEDIAVEN AP-HP G20, solution pour
Plus en détailLeucémies de l enfant et de l adolescent
Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE
Plus en détailEffets néfastes de l infestation par les puces
Les puces Les puces sont incontestablement au premier rang des ectoparasites rencontrés chez le chien. Ces insectes sont responsables de l'apparition de diverses maladies de peau. Les connaissances sur
Plus en détailOui, les noix sont grasses, mais elles sont aussi bourrées de vitamines, de minéraux, de fibres et de protéines! Quant à son gras, principalement monoinsaturé, il est bon pour le coeur. Et, combiné à l'action
Plus en détailMécanisme des réactions inflammatoires
01/04/2014 THOMASSIN Guillaume L2 Revêtement Cutané Dr. Sophie Deplat-Jégo Relecteur 4 8 pages Revêtement cutané Mécanisme des réactions inflammatoires cutanés Mécanisme des réactions inflammatoires Plan
Plus en détailI - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE
I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais
Plus en détailATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION
ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION Mardi 24 janvier 2012 au Centre de Formation Multimétiers de REIGNAC L objectif de cet atelier sur la santé est de guider chacun vers une alimentation plus
Plus en détailMieux informé sur la maladie de reflux
Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de
Plus en détail92% d ingrédients biologiques * 21 tests cliniques INFINIMENT PURE, INFINIMENT BELLE, COLOR CARE.
INFINIMENT PURE, INFINIMENT BELLE, COLOR CARE. *Moyenne de tous les composants du kit de coloration ÆQUO COLOR 92% d ingrédients biologiques * 21 tests cliniques ÆQUO, toute la philosophie de la marque
Plus en détailAllégations relatives à la teneur nutritive
Allégations relatives à la teneur nutritive Mots utilisés dans les allégations relatives à la teneur nutritive Ce que le mot signifie Exemples Sans Faible Réduit Source de Léger Une quantité insignifiante
Plus en détailCOMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE
1/8 COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE AVIS 36-2006 Concerne : Contrôle de la composition des denrées alimentaires (dossier Sci Com 2005/25) Le Comité scientifique
Plus en détailTECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING
TECHNIQUES D AVENIR Jonathan LONDNER, Aurélie HAUTIER Centre Régional de Traitement des Grands Brûlés Service de chirurgie Plastique, Hôpital de la Conception, Marseille. DIAGNOSTIC DÉTERSION BOURGEONNEMENT
Plus en détailFIPROTEC, PIPETTES CONTRE PUCES ET TIQUES :
FIPROTEC, PIPETTES CONTRE PUCES ET TIQUES : FIPROTEC 50 MG SOLUTION SPOT-ON POUR CHAT Composition :Une pipette de 0,50 ml contient 50 mg de Fipronil. Indications d utilisation : Chez les chats : - Traitement
Plus en détailCompléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011
Compléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011 Bureau 4A : Nutrition & Information sur les denrées alimentaires Novel Food, Adjonction V&M, SBNP Compléments
Plus en détailLa lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.
Le diagnostic de la tuberculose bovine La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002. 1. Tuberculination Dans la première phase d une infection de tuberculose bovine (Mycobacterium
Plus en détailMigraine et Abus de Médicaments
Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive
Plus en détailLa reconnaissez- vous?
La reconnaissez- vous? Qu est ce qu une puce? C est un insecte piqueur sans ailes de couleur brune mesurant quelques millimètres et ayant la capacité de sauter 30 fois sa longueur. L espèce Cténocephalidès
Plus en détailTuberculose bovine. Situation actuelle
Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier
Plus en détailLE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie
Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7
Plus en détailL eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 %
24 L eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d eau pour une personne de 70 kilogrammes.
Plus en détailCordarone et Thyroïde par François Boustani
Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir
Plus en détailLES OMEGA 3 OU LES ACIDES GRAS ESSENTIELS D ORIGINE MARINE
LES OMEGA 3 OU LES ACIDES GRAS ESSENTIELS D ORIGINE MARINE Pourquoi les Oméga 3 : Les huiles de poisson riches en EPA et DHA constituent les principaux apports en acides gras poly-insaturés de la famille
Plus en détail1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :
1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche
Plus en détailTraitements topiques. Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames. Soulagent les démangeaisons.
SANS ORDONNANCE Solutions pour le bain et la douche : Huiles Farine d avoine Sels d Epsom Sels de al Mer Morte Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames.
Plus en détailHEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas
HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination
Plus en détailSérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde
1 ETSL Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde TP 1 GABIN-GAUTHIER 13/11/2009 I. LA MALADIE... 2 II. TECHNIQUES QUALITATIVES... 2 1. PRINCIPE... 2 2. MODE OPERATOIRE... 3 2.1. WRST ou Waaler Rose
Plus en détailLES ONYCHOPATHIES. Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE
LES ONYCHOPATHIES Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE Ä Examen clinique des ongles : DIAGNOSTIC POSITIF Ä analyse par le dermatologue des lésions élémentaires unguéales ; Ä iconographie
Plus en détail[EN FINIR AVEC LE REFLUX GASTRIQUE]
2 P age Sommaire Qu Est-Ce Que Le Reflux Gastrique?... 2 Les Aliments Responsables Du Reflux Gastrique... 5 Comment Prévenir Le Reflux Gastrique... 7 Des Remèdes Simples Pour Traiter Le Reflux Gastrique...
Plus en détailNORHUIL. Un circuit court pour un produit de qualité. Les Hamards 61350 PASSAIS LA CONCEPTION
NORHUIL Les Hamards 61350 PASSAIS LA CONCEPTION Un circuit court pour un produit de qualité Tél : 09 61 05 21 96 / 06 83 40 95 38 Fax : 02 33 64 33 95 Email : sarl.norhuil@orange.fr 0 PRESENTATION Triturateur
Plus en détailLe reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003
Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique
Plus en détailL ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège
L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège Plan L ensilage de maïs en général Caractéristiques anatomiques
Plus en détailBijsluiter FR versie Collier Propoxur Halsband B. NOTICE 1/5
B. NOTICE 1/5 NOTICE COLLIER PROPOXUR HALSBAND pour chiens de petite taille et chats COLLIER PROPOXUR HALSBAND pour chiens de grande et moyenne taille 1. NOM ET ADRESSE DU TITULAIRE DE L AUTORISATION DE
Plus en détailAVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE?
AVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE? Traduit de: PRODUCERS MIGHT WANT TO CONSIDER CREEP FEEDING Auteur: Stephen B. Blezinger, Ph.D., PAS (Copyright 2015 Dr. Stephen B. Blezinger) Adapté en français
Plus en détailCOMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001
COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron
Plus en détailSOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat
SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,
Plus en détailInformation destinée aux patients et aux proches. Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile
Information destinée aux patients et aux proches Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile Qu est-ce que la diverticulite? Cette brochure vous informe
Plus en détailANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR
Dénomination du médicament ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR LYSOPAÏNE MAUX DE GORGE AMBROXOL CITRON 20 mg SANS SUCRE, pastille édulcorée au sorbitol et au sucralose. Chlorhydrate d ambroxol
Plus en détailPour ou contre le gluten? Qu est-ce que le gluten?
Pour ou contre le gluten? C est un peu la grande mode du moment : «ouaih moi, une semaine avant la course, je supprime tous les aliments contenant du gluten parce que c est mauvais» hum hum. Savez-vous
Plus en détailInnovations thérapeutiques en transplantation
Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010
Plus en détailLes parasites externes du chien
Les parasites externes du chien La puce La puce, doit-elle être considérée comme un parasite normal du chien? Non, elle vit à ses dépends, les femelles prélevant du sang sur le chien pour se nourrir. La
Plus en détail1 of 5 02/11/2012 14:03
1 of 5 02/11/2012 14:03 Le cancer du chat par Sandrine Cayet, docteur-vétérinaire Le cancer chez le chat n est pas une fatalité. Un cancer chez le chat, c est comme chez l homme, ça se diagnostique, ça
Plus en détailL arthrose, ses maux si on en parlait!
REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une
Plus en détailLa constipation occasionnelle chez l adulte
Laconstipationoccasionnellechezl adulte Laconstipationsedéfinitparladiminutiondelafréquencedessellesendessousde3parsemaine. Cette définition ne constitue pas une règle absolue, la fréquence des selles
Plus en détailTable des matières Introduction Chapitre*1*:*De*la*matière*sérieuse Chapitre*2*:*Clair*comme*de*l eau*de*roche
Table des matières Introduction! *! Chapitre*1*:*De*la*matière*sérieuse! 1.1!Les!matériaux! 1.2!Solides,!liquides!et!gaz 1.3!Gaspiller!de!l énergie! 1.4!Le!carburant!du!corps! Chapitre*2*:*Clair*comme*de*l
Plus en détail*Test sur 20 femmes présentant des taches de sénescence sur les 2 mains et sur le visage. Age moyen 59 ± 1 an. Test par colorimétrie.
WHITE RESOLUTION SOIN ÉCLAIRCISSANT ANTI-TÂCHES, ANTI-ÂGE AU WHITESPHERE TM PREMIUM ET IPARZINE -4A PERFORMANCE PRODUIT Ce soin est une formule ultra-active qui permet de lutter efficacement contre les
Plus en détailSorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses
Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses Sorgho grain sucrier Itinéraire cultural Type de sol et préparation avant semis Le sorgho grain sucrier est relativement peu exigeant par rapport au
Plus en détailLes graisses dans l alimentation infantile
FAMIPED Familias, Pediatras y Adolescentes en la Red. Mejores padres, mejores hijos. Les graisses dans l alimentation infantile Autor/es: Ana Martínez Rubio. Pediatra de Atención Primaria. Centro de Salud
Plus en détailChapitre II La régulation de la glycémie
Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique
Plus en détailÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER
ÉDUCATION Côtes d Armor Collèges publics DIRECTION ÉDUCATION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER Charte de la restauration collective Préambule Dans le cadre de l article 82 de la loi du 13 août 2004, le Département
Plus en détailLes parasites externes
Les parasites externes Les chats sont volontiers promeneurs, curieux ou à la recherche de congénères. Ils sont donc plus facilement parasités que les chiens. Ils sont la principale source de puces pour
Plus en détailLA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE
Jean-Paul BLANC Diététicien-Nutritionniste Neuilly sur Seine www.cabinet-de-nutrition-et-dietetique.eu LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE Au cours de la dernière décennie
Plus en détailActivité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme
Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme 1. EXTRAITS REFERENTIELS DU BO Partie du programme : Fonctionnement de l organisme et besoin
Plus en détailCe qu il faut savoir sur la chute des cheveux.
01/ 2014 Sandoz Pharmaceuticals SA Suurstoffi 14 Case postale 6343 Rotkreuz Tél. 0800 858 885 Fax 0800 858 888 www.generiques.ch Ce qu il faut savoir sur la chute des cheveux. Architecture du cheveu 4
Plus en détailCarte de soins et d urgence
Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase
Plus en détailViande, lipides & Alimentation
F O C U S Viande, lipides & Alimentation équilibrée Health and Food FOCUS est un dossier de Health and Food, bulletin nutritionnel destiné au corps médical, une publication de Sciences Today - Editeur
Plus en détailL information nutritionnelle sur les étiquettes des aliments
L information nutritionnelle sur les étiquettes des aliments Présenté par Micheline Séguin Bernier Le 19 mars 2007 Tiré et adapté du document de Santé Canada Le tableau de la valeur nutritive : plus facile
Plus en détailLe Nuancier Nobiléo. vous propose 75 teintes plus éclatantes les unes que les autres.
1 Distribué par : 2 Le Nuancier Nobiléo. Le nuancier Nobiléo est composé de mèches amovibles qui rend son utilisation facile et pratique. vous propose 75 teintes plus éclatantes les unes que les autres.
Plus en détailL APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.
1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises
Plus en détailLa migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)
La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire
Plus en détailEn savoir plus sur le diabète
En savoir plus sur le diabète 2 Qu est-ce que le diabète? Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang, on appelle cela l hyperglycémie. Le diabète est une maladie chronique qui survient
Plus en détailActualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de l AFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris
Actualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de l AFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris Des journées scientifiques pour accompagner l arrivée des nouvelles molécules qui vont modifier
Plus en détailMaîtrise des phases critiques en élevage porcin : Comment améliorer la santé digestive du porcelet?
1. Introduction : Maîtrise des phases critiques en élevage porcin : Comment améliorer la santé digestive du porcelet? P. Rondia* et J. Wavreille** Centre wallon de recherches agronomiques *Unité Nutrition
Plus en détailwww.programmeaccord.org
LA DOULEUR, JE M EN OCCUPE! NUTRITION ET DOULEUR CHRONIQUE CHRONIQUE De nos jours, l importance d adopter de saines habitudes alimentaires ne fait plus aucun doute. De plus, il est très facile d obtenir
Plus en détailSTRUCTURE ET FONCTION DES PLURICELLULAIRES
Plan de cours STRUCTURE ET FONCTION DES PLURICELLULAIRES 101-FYA-PT Pondération 3-1-2 Gilles Bourbonnais (C360) gilles.bourbonnais@dgpc.ulaval.ca Sciences de la Nature / PASC@L http://ici.cegep-ste-foy.qc.ca/profs/gbourbonnais/
Plus en détail36 ALIMENTS POUR CHIENS
ESSAIS 36 ALIMENTS POUR CHIENS Fanny Guibert. Robert Victoria, ingénieur. Les chiens se mettent CENTRE D ESSAIS Six chiens sur dix sont nourris avec des aliments prêts à l emploi. Nous en avons testé trente-six
Plus en détailCLINIMIX AVIS DE LA COMMISSION DE LA TRANSPARENCE
CLINIMIX AVIS DE LA COMMISSION DE LA TRANSPARENCE BAXTER_CLINIMIX N9G15 E et N12G20E_Avis CT_14-02-2007.pdf BAXTER_CLINIMIX N9G15E N12G20E N14G30 N17G35_Avis CT_12-12-2001.pdf BAXTER_CLINIMIX changement
Plus en détailDémangeaison, grattement, léchage et mordillement de la peau: Le guide des solutions pour vaincre les allergies de votre chien.
Démangeaison, grattement, léchage et mordillement de la peau: Le guide des solutions pour vaincre les allergies de votre chien. E-Livre Serge Martinod, DVM, PhD partager cet e-livre www.arcanatura.fr Contenu
Plus en détailIMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques
IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production
Plus en détailCOMMISSION DE LA TRANSPARENCE
COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 2 avril 2014 DERMOVAL, gel flacon de 20 ml (CIP : 34009 326 130 4 5) DERMOVAL 0,05 POUR CENT, crème tube de 10 g (CIP : 34009 320 432 9 3) Laboratoire GLAXOSMITHKLINE
Plus en détailRôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique
Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut
Plus en détailRecommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés
Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique
Plus en détailApport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales
Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan
Plus en détail