Diagnostic Energie et GES du secteur résidentiel de la Communauté d Agglomération du Bocage Bressuirais
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- Baptiste Maxence Dubé
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1 - Diagnostic Energie et GES du secteur résidentiel de la Communauté d Agglomération du Bocage Bressuirais Novembre 2013 Tous les mots suivis d un «*» sont définis dans le lexique en fin de document. 1. Carte d identité du territoire Nombre d habitants (2007) : (soit 19% du département et 4% de la région) Nombre de communes : 44 Nombre de sous secteurs : 4 (plus 3 communes isolées) Nombre de logements (2007) : Chiffres clés Les variations des consommations énergétiques par ménage seront explicitées plus en détail dans la suite du diagnostic et sont liées à des critères tels que la performance du bâti, le type de bâti, l énergie de chauffage, le taux d occupation du logement, les conditions climatiques 2.1. La consommation énergétique du territoire Tous usages* confondus, la consommation énergétique du secteur résidentiel de la Communauté d Agglomération du Bocage Bressuirais (CA 2B) est de 560 GWh* soit 4% de la consommation énergétique du secteur résidentiel régional. Consommation énergétique GWh CA 2B* CAN* Deux-Sèvres Poitou- Charentes MWh/ménage 19,5 17,1 19,1 17,7 La consommation énergétique par ménage sur la CA du Bocage Bressuirais (19,5 MWh) est sensiblement plus élevée que celle des ménages des Deux-Sèvres et notablement plus élevée que la moyenne régionale. Cette différence s explique par le type de bâti en zone rurale, plus consommateur. Un comparatif avec la consommation énergétique par ménage de la CAN est présenté plus avant dans le document. 1
2 2.2. La répartition de la consommation énergétique par énergie (tous usages) L énergie consommée sur le territoire de la CA du Bocage Bressuirais d origine fossile (fioul et gaz) représente 255 GWh, soit 45% de l énergie totale consommée. Répartition de la consommation énergétique par type d'énergie (GWh) Fioul 165 GWh 30% Electricité 175 GWh 32% Gaz réseau 70 GWh 12% Bois 130 GWh 23% Gaz bouteilles/citerne 20 GWh 3% Chauffage urbain 0,4 GWh 0% 2.3. Le chauffage : l usage principal de l énergie du secteur résidentiel L énergie est principalement utilisée pour l usage chauffage avec 400 GWh (dont 80 GWh de chauffage d appoint) soit 72% de l énergie consommée dans le secteur résidentiel. Chauffage Electricité spécifique Eau Chaude Sanitaire Cuisson 72% 14% 9% 5% 400 GWh 80 GWh 50 GWh 30 GWh L analyse tendancielle de la répartition des consommations énergétiques par usage révèle que la part chauffage tend à diminuer du fait de l amélioration de la performance énergétique des logements. Inversement, la part liée à l usage électricité spécifique augmente. Les consommations énergétiques liées à l eau chaude sanitaire et la cuisson sont globalement stables. 2
3 Consommation énergétique unitaire (kwh/m²/an) 3. Performance énergétique du bâti 3.1. La performance énergétique par période de construction Evolution de la consommation unitaire (en kwh/m²/an) des logements par usage selon la période de construction Jusqu'en De 1949 à De 1975 à De 1982 à 1989 Période de construction SCOT CA 2B BB Deux Sèvres Poitou-Charentes 5 - De 1990 à 2006 La consommation énergétique des logements d e la CA du Bocage Bressuirais selon la période de construction révèle que les logements les plus consommateurs (213 kwh/m 2 /an) sont ceux construits entre 1949 et A l inverse, les plus économes (171 kwh/m 2 /an) sont ceux construits entre 1990 et Cet écart s explique par l évolution à la baisse de la consommation énergétique liée à l usage chauffage, conséquence de la mise en place des réglementations thermiques à partir de Les autres usages (eau chaude sanitaire, cuisson et électricité spécifique) n ont pas de différences marquées selon les périodes de construction. La rigueur climatique (exprimée en DJU*) est un des facteurs explicatifs d une légère surconsommation sur la CA du Bocage Bressuirais par rapport au département. Les DJU du territoire sont en effet, supérieurs de 3% aux DJU du département hors CA du Bocage Bressuirais, ce qui signifie que les conditions climatiques sont un peu moins clémentes sur la Communauté d Agglomération, induisant une consommation énergétique liée au chauffage supérieure. 3
4 % de logements 3.2. Un parc ancien Un logement construit avant 1975 présente une consommation énergétique supérieure à un logement construit après 1975 (212 kwh/m 2 /an contre 178 kwh/m 2 /an pour le territoire de la CA du Bocage Bressuirais). La répartition des logements selon les périodes de construction influe donc fortement sur la consommation énergétique du territoire : 70% Répartition des résidences principales selon la période de construction 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Pré-1975 De 1975 à 1989 De 1990 à 2006 Période de construction SCOT CA 2B BB Deux Sèvres Poitou-Charentes L âge du parc de la CA 2B est proche de celui des Deux-Sèvres et de Poitou-Charentes. La consommation énergétique par m² par période de construction est supérieure sur la Communauté d Agglomération du Bocage Bressuirais (cf. le graphe en 3.1). Cela compense les quelques points de logements en moins d avant 1975 et explique la consommation énergétique par ménage est plus élevée sur ce territoire que sur le département ou la région Répartition des logements par période de construction des EPCI La répartition des logements selon la période de construction apporte des facteurs explicatifs de la consommation énergétique par ménage dans les secteurs de la CA du Bocage Bressuirais, comme le montre le tableau ci-dessous : Consommation énergétique GWh Part de la consommation énergétique Part des logements Totale pré 1975 post 1975 pré 1975 post 1975 Delta Sèvre Argent % 45% 52% 48% Cœur du Bocage % 44% 54% 46% Terre de Sèvre 91 60% 40% 57% 43% Argentonnais (partiel) 46 65% 35% 61% 39% Communes isolées 10 74% 26% 73% 27% CA 2B % 43% 55% 45% Par exemple, pour le sous secteur Delta Sèvre Argent, 52% des logements ont été construits avant 1975 et consomment 55% de l énergie du parc bâti résidentiel. Proportionnellement, le parc bâti avant 1975 consomme donc plus d énergie que le parc bâti après Le nombre de logement construits par période de construction est donc un des facteurs de la variation de la consommation énergétique par ménage La répartition des logements varie selon les sous-secteurs bien que l ensemble des sous-secteurs aient majoritairement un profil de logements bâtis avant
5 4. Typologie du bâti La typologie du bâti regroupe les caractéristiques du bâti telles que le type de logement et la surface Des maisons individuelles majoritaires Les maisons individuelles concentrent l essentiel de la consommation énergétique avec 530 GWh soit 95% de la consommation énergétique. Consommation énergétique (GWh) Part de l énergie 95% 5% Part de logement 90% 10% Surface moyenne (m 2 ) kwh/m 2 /an Une maison individuelle a une consommation énergétique supérieure à un appartement, notamment lié à l usage chauffage, pour deux raisons principales : - La surface moyenne d une maison individuelle est presque deux fois supérieure à celle d un appartement. - L habitat collectif permet de diminuer la surface de façade exposée aux variations climatiques par rapport à une maison individuelle. Ainsi les échanges thermiques avec l extérieur du logement sont moins importants. En agglomération le bâti est plus dense, ce qui explique une différence de consommation énergétique par unité de surface peu élevée entre les maisons individuelles et les appartements Typologie du bâti par EPCI Le type de logement et leur surface moyenne sont des facteurs de variation de la consommation énergétique par ménage dans les secteurs de la CA du Bocage Bressuirais : Surface moyenne (m 2 ) Appartements Maisons individuelles Part de logement Appartements Maisons individuelles Part de logement CA 2B Part de population CA 2B Delta Sèvre Argent % 92% 39% 41% Cœur du Bocage % 83% 36% 35% Terre de Sèvre % 96% 15% 15% Argentonnais (partiel) % 96% 8% 8% Communes isolées % 99% 2% 2% CA 2B % 90% 100% 100% Le tableau ci-dessus révèle que : - Le sous secteur Cœur du Bocage présente une surface moyenne d appartements plus faible et une part d appartements plus élevée que dans les autres secteurs. - Les autres EPCI ont des profils équivalents en termes de répartition des logements. 5
6 % de logement 5. Performance de la production de chaleur 5.1. Le fioul dans l ancien, l électricité dans les logements récents 100% Répartion des résidences principales selon l'énergie principale de chauffage et la période de construction 80% 60% 40% 20% 0% 1 - Jusqu'en De 1949 à De 1975 à De 1982 à 1989 Période de construction Gaz en bouteilles ou citerne Fioul (mazout) Chauffage urbain Gaz de ville ou de réseau Electricité Bois 5 - De 1990 à 2006 Deux profils se démarquent selon la période de construction : - Le profil «avant 1975» : le fioul est l énergie de chauffage la plus utilisée (47%). 63% des logements utilisant le fioul comme énergie de chauffage principale ont été construits avant Le profil «après 1975» : à partir de la période , la part de logements à l électricité augmente et l électricité devient l énergie de chauffage dominante avec 40% des logements construits entre 1982 et % des logements utilisant l électricité comme énergie principale de chauffage ont été construits après Les données régionales de la répartition de l énergie de chauffage sur la période de construction récente ( ) montrent une très forte domination de l électricité, une remontée de la part bois au détriment du gaz et surtout du fioul qui a quasiment disparu des nouvelles constructions. La mise en œuvre de la Règlementation Thermique (RT) 2012 au 1 er janvier 2013 va à nouveau bouleverser le choix de l énergie de chauffage principal pour les logements neufs. La RT impose en effet un maximum de consommation à 50 kwh/m 2 /an (en énergie primaire) ce qui rend peu intéressant le recours aux systèmes de chauffages électriques. 6
7 5.2. Les profils «énergie de chauffage principal» des secteurs (répartition par logement) Nombre de logements % Bois % Chauffage urbain % Electricité % Fioul (mazout) % Gaz réseau % Gaz bouteille /citerne Terre de Sèvre % 0% 26% 49% 0% 5% Argentonnais (partiel) % 0% 27% 45% 0% 9% Delta Sèvre Argent % 0% 25% 42% 17% 4% Cœur du Bocage % 0% 29% 34% 22% 3% Communes isolées % 0% 22% 40% 0% 8% CA 2B % 0,1% 27% 40% 15% 4% Deux grands profils par énergie de chauffage se distinguent : - Profil «mixte urbain/rural desservi par le gaz de ville» (en vert), caractérisé par environ 60% des logements ayant recours à l électricité ou le fioul, avec une part non négligeable de logements utilisant le bois et le gaz de ville. - Profil «mixte urbain/rural non desservi par le gaz de ville» (en violet), différencié du profil précédent par une part plus importante de logements ayant recours au bois. A noter que le bois comme énergie de chauffage est majoritairement utilisé sous forme de bois bûche et présente un rendement énergétique inférieur aux autres énergies, ce qui n est pas le cas des nouvelles formes de production de chaleur au bois Zoom par énergie de chauffage Le chauffage urbain Le chauffage urbain est une chaufferie bois qui fonctionne avec un complément fioul (2%). Ce réseau distribue de l énergie à 40 logements sur la commune de Bressuire. Les logements au fioul (en rouge) et au bois (en vert) sont à plus de 98% des maisons individuelles d une surface moyenne supérieure de 109 m 2. Environ 60% des logements ont été construits avant
8 Desserte en gaz Nueil les Aubiers St Pierre des Echaubrognes 15% des logements de la CA du Bocage Bressuirais utilisent le gaz de ville (en orange), majoritairement sur Bressuire. 60% des logements utilisant le gaz de ville comme énergie principale de chauffage ont été construit avant 1975 et les trois quart sont des maisons individuelles. Mauléon Cerizay Bressuire Jusqu à 16% de logements utilisent le gaz bouteille (en marron) sur certaines communes. Le gaz bouteille est l énergie la plus chère. L électricité (en bleu) utilisée pour plus de 27% des logements sur la CA du Bocage Bressuirais. Près deux tiers des logements utilisant l électricité comme énergie principale de chauffage ont été construits après 1975 et sont à 80% des maisons individuelles. 8
9 6. Facteurs de variation de la consommation par ménage : Synthèse L ensemble des caractéristiques du bâti (période de construction, type de logement, surface, énergie de chauffage) détermine la consommation énergétique par ménage Comparaison de la CA du Bocage Bressuirais avec la CAN CA 2B CAN Consommation énergétique GWh MWh/ménage 19,5 17,1 La Communauté d Agglomération du Bocage Bressuirais présente une consommation énergétique par ménage plus élevée (19,5 MWh) que la CAN (17,1 MWh) car la CA du Bocage Bressuirais présente: - un parc bâti avec une part moins importante d appartements (10% contre 26% sur la CAN), - un âge du parc équivalent mais une consommation énergétique par période de construction plus élevée que la CAN (212 contre 201 kwh/m 2 /an pour un logement construit avant 1975 et 178 contre 163 kwh/m 2 /an pour un logement construit après 1975) Comparaison du sous secteur Cœur de Bocage avec les autres sous secteurs Les consommations énergétiques par ménage varient entre 18,6 et 20,7 MWh selon les secteurs Consommation énergétique en MWh par ménage 20,7 20,5 19,6 18,6 10 Terre de Sèvre Argentonnais (partiel) Delta Sèvre Argent Cœur du Bocage Malgré des périodes de constructions et des surfaces moyennes équivalentes aux autres sous secteurs, le sous secteur Cœur de Bocage présente la consommation par ménage la moins élevée avec 18,6 MWh car il est constitué d une part importante d appartements (17% contre 7% en moyenne dans les autres secteurs). 9
10 7. Emissions de GES 7.1. Répartition des émissions de GES par type d énergie Le secteur résidentiel de la CA du Bocage Bressuirais émet 77 kt eq CO 2 * soit 5% des émissions de GES du secteur résidentiel de la région. CA 2B CAN Deux-Sèvres Poitou-Charentes Emissions de GES kt eq CO t eq CO 2 /ménage 2,7 2,3 2,5 2,2 Part du SCOT BB / / 20% 5 % Sur les 77 kt eq CO 2 émis, 69 kt eq CO 2 correspondent aux consommations d énergie fossile (fioul et gaz), soit 90% des émissions de GES du secteur résidentiel de la CA du Bocage Bressuirais. 100% Répartition de la consommation énergétique et des émissions de GES du secteur résidentiel par type d'énergie 80% 60% 40% 20% 0% Les énergies fossiles émettent plus d émissions de GES que les énergies non fossiles (le fioul émet 40% de plus d émissions de GES que l électricité pour l usage chauffage). L écart est encore plus important avec les émissions de GES du bois car les émissions liées à la combustion ne sont pas comptabilisées. En effet, on considère que lors de la combustion, les gaz à effet de serre émis sont équivalents au carbone stocké pendant la croissance du bois. Seules les émissions liées à l amont sont prises en compte Emissions de GES des EPCI Consommation énergétique total t eq CO 2 t eq CO 2 par ménage Delta Sèvre Argent ,8 Cœur du Bocage ,6 Terre de Sèvre ,7 Argentonnais (partiel) ,7 Communes isolées ,5 CA 2B ,7 Les émissions de GES des EPCI varient entre 2,5 et 2,8 t eq CO 2 par ménage. Ces variations sont dues aux niveaux de consommations énergétiques combinées à l énergie de chauffage. GES Bois Chauffage urbain Electricite Fioul Gaz réseau Gaz bouteilles/citerne 10
11 8. Méthodologie L étude sectorielle du territoire de la CA du Bocage Bressuirais s appuie sur les données du Recensement de la Population (INSEE) 2007 qui collecte des informations sur tous les logements à l échelon communal. Les informations du bâti (période de construction, énergie, type d habitat, type de chauffage) permettent, par croisement avec les données de consommation unitaire du CEREN corrigées du climat (source ATMO), une reconstitution de la consommation énergétique de chaque logement. Le modèle considère une réhabilitation du parc moyenne mais ne prend pas en compte les projets locaux. Les consommations énergétiques sont présentées en énergie finale* et en données réelles. Les données sont présentées tous usages confondus de l énergie, en données réelles et en méthode indirecte : les émissions de GES amont (production, distribution) et lors de la combustion sont prises en compte. Les résidences secondaires représentant 1% du parc bâti, seuls les logements des résidences principales sont prises en compte dans ce diagnostic. Lexique SCOT BB: Schéma de Cohérence Territoriale du Bocage Bressuirais EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale Les quatre usages de l énergie sont le chauffage, la cuisson, l eau chaude sanitaire et l électricité spécifique L électricité spécifique est l électricité consommée par des appareils qui utilisent uniquement l électricité comme source d énergie (micro-ondes, ordinateur ). Un GWh (gigawattheure) est l énergie consommée pour faire fonctionner par exemple un appareil d une puissance de 1 GW pendant 1 heure. 1 GWh= 1000 MWh = kwh. La tep (tonne équivalent pétrole) est une autre unité de l énergie utilisée. Elle correspond à l énergie dégagée par la combustion d une tonne de pétrole. 1 tep = kwh. Le DJU (Degré Jour Unifié) est un indice de rigueur climatique. Plus le DJU est élevé, plus l hiver est rigoureux. CAN : Communauté d Agglomération de Niort CA : Communauté d Agglomération CC : Communauté de Communes Une t eq CO2 (tonne équivalent dioxyde de carbone) correspond à une unité qui permet de considérer l ensemble des GES (Gaz à Effet de Serre). 1 kt eq CO2 = t eq CO2 L énergie finale est l énergie délivrée au consommateur, c'est-à-dire sans les pertes liées à la transformation, au transport et au stockage. Pour en savoir plus : oreges@arecpc.com Agence Régionale d Evaluation environnement et Climat 60 rue Jean Jaurès CS POITIERS Cedex Tél : Fax :
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