BISMUTH Mise en place d un réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines de Toulouse. Rapport final

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1 BISMUTH Mise en place d un réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines de Toulouse Rapport final BRGM/RP FR juin 2005

2 BISMUTH Mise en place d un réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines de Toulouse Rapport final BRGM/RP FR juin 2005 Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 2003-URB-A05 I. Bouroullec, J. Ricard, F. Marty Vérificateur : Original signé par : Nom : Georges DELPONT Date : Signature : Approbateur : Original signé par : Nom : Philippe DUTARTRE Date : Signature : Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

3 Avertissement Ce rapport est adressé en communication exclusive au demandeur : (mettre le nom du demandeur), en X exemplaires conformément au cahier des charges. Le demandeur assure lui-même la diffusion des exemplaires de ce tirage initial. Le BRGM ne saurait être tenu comme responsable de la divulgation du contenu de ce rapport à un tiers qui ne soit pas de son fait, et des éventuelles conséquences pouvant en résulter. Mots clés : Réseau piézométrique, Hydrogéologie urbaine, BISMUTH, Base de données géologiques et hydrogéologiques, Toulouse, Haute-Garonne. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Bouroullec I., Ricard J., Marty F. (2005) - BISMUTH Mise en place d un réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines de Toulouse (Haute-Garonne). Rapport final. BRGM/RP FR. 35 p., 8 ill., 2 ann. BRGM, 2005, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l autorisation expresse du BRGM.

4 Synthèse L e réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines de la ville de Toulouse est en cours de réalisation depuis 2004 suivant le programme général indiqué dans le rapport BRGM/RP FR d octobre 2004, intitulé «BISMUTH : Banque d information sur le sous-sol en milieu urbain de Toulouse - phase 1». Le rapport fait le point sur : - la mise en place d un réseau de suivi de niveaux piézométriques, qui consiste en une sélection de puits qui pénètrent ou traversent les formations alluviales aquifères ; - le lancement du suivi du réseau incluant la visite des puits existants, la validation des stations retenues et la réalisation des premières campagnes de mesures ; - le bilan et les recommandations pour la deuxième phase. Depuis juin 2004, un suivi piézométrique a été réalisé au cours de quatre campagnes de mesures : la première campagne a servi à la reconnaissance des puits sélectionnés. Entre juin 2004 et juillet 2005, ont ainsi été réalisés : - des travaux de reconnaissance : 54 puits ont été trouvés, pénétrant ou traversant les formations alluviales aquifères ; - des travaux de piézométrie : les niveaux piézométriques des 43 puits sélectionnés au final ont été mesurés manuellement au cours des quatre campagnes. BRGM/RP FR Rapport final 3

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6 Sommaire 1. Introduction Objectifs Module 4 : mise en place d un réseau de suivi de données piézométriques MÉTHODE DE SÉLECTION DES PIÉZOMÈTRES POTENTIELS DIFFICULTÉS RENCONTRÉES SUR LE TERRAIN RÉPARTITION DES PUITS Module 4bis : mise en route du suivi TYPES DE PROPRIÉTÉ CONTENANT LES PUITS RETENUS ÉTAT DES PUITS COMPATIBLE AVEC LA PIÉZOMETRIE RÉSULTATS DU SUIVI Module 5 : bilan et recommandations pour la phase 2 de BISMUTH PROPOSITION D UNE BASE DE DONNÉES POUR LA GESTION DES POINTS DE SUIVI ET DU MATÉRIEL DE MESURE ÉQUIPEMENT ET NIVELLEMENT DES POINTS RETENUS EXTENSION ET GESTION DU RÉSEAU Conclusion Bibliographie...27 BRGM/RP FR Rapport final 5

7 Liste des illustrations Illustration 1 - Illustration 2 - Localisation des puits retenus pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines Puits retenus pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines Types de propriété Illustration 3 - Types de propriété des 54 puits retenus Illustration 4 - État des 11 points éliminés Illustration 5 - Puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines après visite de terrain Types de propriété Illustration 6 - Tableau des types de propriété des 43 puits finalement sélectionnés Illustration 7 - Illustration 8 - Piézométrie des 43 puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines après visite de terrain Unités hydrauliques et densité des puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de la ville de Toulouse Liste des annexes Annexe 1 - Liste des puits retenus pour le réseau quantitatif Annexe 2 - Exemple de chronique piézométrique : point 2 - piézomètre équipé n D BRGM/RP FR Rapport final

8 1. Introduction L e projet de la Banque d Information sur le sous-sol en Milieu Urbain de Toulouse - Géologie et Hydrogéologie (BISMUTH), réalisé dans le cadre d une convention de recherche et développement partagée, conclue entre la ville de Toulouse et le BRGM, vise à gérer l impact sur le sol et le sous-sol, notamment des eaux souterraines, des travaux aériens ou souterrains effectués sur le territoire de la commune. Ce projet prévoit à ce jour deux phases, qui pourront être complétées ultérieurement en fonction des attentes de la municipalité. La phase 1 de BISMUTH, échelonnée entre 2003 et 2005, se compose de différents modules : - module 1 : conception de la base de données ; - module 2 : collecte des données sur le sous-sol ; - module 3 : mise en place de la base de données ; - module 4 : mise en place d un réseau de suivi de données hydrogéologiques ; - module 4bis : mise en oeuvre du suivi ; - module 5 : bilan et recommandations. Un premier rapport (BRGM/RP FR d octobre 2004), intitulé «BISMUTH : Banque d information sur le sous-sol en milieu urbain de Toulouse - Phase 1», a fait la synthèse des modules 1, 2, 3 et en partie 5. Le présent rapport finalise les modules 4, 4 bis et 5. Les travaux ont été réalisés par le service géologique régional de Midi-Pyrénées du BRGM, en collaboration avec le service de l urbanisme et de l environnement de la ville de Toulouse. BRGM/RP FR Rapport final 7

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10 2. Objectifs Les objectifs de la phase 1 de BISMUTH consistent à se doter des moyens et des connaissances nécessaires pour : - maîtriser l impact des aménagements sur les états quantitatifs des nappes alluviales et notamment les variations de niveau, afin d orienter les choix techniques et d évaluer l impact de la politique de gestion des eaux pluviales mise en œuvre par la ville de Toulouse qui souhaite développer leur évacuation par infiltration ; - prendre en compte la protection des eaux souterraines dans le milieu urbain. BRGM/RP FR Rapport final 9

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12 3. Module 4 : mise en place d un réseau de suivi de données piézométriques 3.1. MÉTHODE DE SÉLECTION DES PIÉZOMÈTRES POTENTIELS L objet du module 4 est de définir un réseau de piézomètres qui pénètrent ou traversent les formations alluviales, définies en particulier par leur perméabilité et leur épaisseur (transmissivité : T). Un tel réseau est susceptible de permettre le contrôle piézométrique des nappes, pour en comprendre le fonctionnement et définir ses capacités à la réinfiltration des eaux pluviales. Le choix des points de suivi constituant ce réseau repose sur la connaissance des formations alluviales adéquates et sur la meilleure répartition spatiale possible des puits connus, dans la limite de 100 points sélectionnés. La connaissance des formations est donnée par les calculs de modélisation en 3D de la géométrie des alluvions, dont la méthodologie est exposée dans le premier rapport BRGM/RP FR. Ces calculs permettent de proposer une carte de répartition géographique des deux principaux niveaux lithologiques susceptibles de contenir des nappes du fait de leur granulométrie (sablo-graveleux) et de leur extension : - nappes alluviales de la basse plaine appelées AMSG ; - nappe alluviale de la basse terrasse appelée 1SG. La répartition des points de suivi potentiels a été réalisée en s appuyant sur la précédente carte et en satisfaisant aux conditions initiales d un réseau de 100 points et, dans un premier temps, selon une répartition la plus homogène possible. Les puits existants potentiellement utilisables étaient initialement au nombre de 348 (cf. module 2 exposé dans le rapport BRGM/RP FR). La sélection a été opérée principalement en fonction des trois critères suivants (rapport BRGM/RP FR) : - puits de profondeur supérieure à 5 m ; - puits déjà utilisé comme piézomètre (information connue uniquement en BSS) ; - puits localisé au droit de nappes alluviales. Le choix définitif a été opéré en privilégiant une répartition des puits la plus homogène possible sur l ensemble de la zone d étude. Pour ce faire, la surface urbaine a été quadrillée en mailles de 700 m de côté, correspondant au carroyage IGN du plan de la ville de Toulouse à l échelle 1/ Dans la mesure du possible, un seul puits par maille a été retenu. BRGM/RP FR Rapport final 11

13 BISMUTH Réseau quantitatif des eaux souterraines de la ville de Toulouse Illustration 1 - Localisation des puits retenus pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines. 12 BRGM/RP FR Rapport final

14 À l issue de cette démarche, et au regard des données disponibles de la phase 1, le réseau de suivi de la ville est toutefois irrégulier. Au final, 54 ouvrages (ill. 1) ont pu être retenus comme première ébauche du réseau piézométrique DIFFICULTÉS RENCONTRÉES SUR LE TERRAIN Pour mémoire, les conditions de réalisation de la convention précisaient que les piézomètres devaient être opérationnels en Les difficultés d obtention des autorisations d accès aux ouvrages de la part des propriétaires ont rendu impossible la réalisation complète du volet 2004 dans les délais souhaités. Un avenant a ainsi été sollicité pour ce volet auprès de la mairie de Toulouse, portant la date de remise du rapport à septembre Sur le terrain, les difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres : - localisation du puits : la recherche des puits s est avérée difficile en raison de leur localisation sur documents fausse ou approximative, de la densité de l urbanisation, ainsi que du réaménagement total de certains quartiers ; - accès au puits : l accès au puits est difficile aussi bien chez les particuliers, absents pendant les heures de tournée (qui correspondent aux heures de travail) que dans les entreprises (accès réservé) ; - état du puits : les puits peuvent être inutilisables du fait d une absence d entretien (végétation) ou de la présence d un équipement fixe de pompage RÉPARTITION DES PUITS Comme le montre l illustration 1, les travaux de localisation des puits ont porté sur une surface de plus de 80 km 2 représentée par le carroyage sans trame sur l illustration. La répartition des puits reste cependant irrégulière dans de nombreux secteurs, du fait de l absence totale d ouvrages (carroyage à trame verte). D autres zones, identifiées par des trames rouges, ne sont pas ou n ont pu être visitées, en raison de l occupation du sol, industriel ou résidentiel clôturé, ou de la situation en zone non alluviale. Pour améliorer la répartition des piézomètres, il est proposé, au cours de la phase 2, de rechercher en priorité des puits dans les zones actuellement dépourvues d ouvrage recensé à ce jour, ce qui correspond à une surface d environ 35 km 2. BRGM/RP FR Rapport final 13

15 Illustration 2 - Puits retenus pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines Types de propriété. 14 BRGM/RP FR Rapport final

16 4. Module 4bis : mise en route du suivi 4.1. TYPES DE PROPRIÉTE CONTENANT LES PUITS RETENUS L illustration 2 précise la position des piézomètres dans Toulouse et l annexe 1 en donne la liste exhaustive. Le type de propriété est indiqué dans l illustration 3 ci-dessous. Ces propriétés sont pour la plupart (80 %) situées en domaine privé et majoritairement (65 %) chez des particuliers. Une telle situation implique, vu notre première expérience, une grande difficulté de gestion du réseau. Types de propriété quantité n des puits Terrain public 11 3, 14, 17, 18, 19, 21, 25, 43, 44, 50, 2 Terrain privé (entreprise) 8 8, 13, 16, 24, 45, 46, 53, 6 Terrain privé (particulier) 35 4, 5, 7, 9, 10, 11, 12, 15, 20, 22, 23, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 47, 48, 49, 51, 52, 54, 1 Total 54 Illustration 3 - Types de propriété des 54 puits retenus ÉTAT DES PUITS COMPATIBLE AVEC LA PIÉZOMETRIE Sur les 54 points retenus sur les critères énoncés dans le paragraphe 3, 11 présentent un état incompatible pour effectuer des mesures piézométriques pour les raisons indiquées dans l illustration 4. Ainsi, sur les 54 puits identifiés, seuls 43 sont utilisables au titre de piézomètre. Le tableau ci-dessous indique les avantages et/ou inconvénients en fonction du puits. N Type de puits Quantité inconvénients 16, 36, 50 et 53 Puits publics ou privés 4 Profondeur < 5 m dont le 16 pollué en apparence par les eaux de ruissellement 11, 47 et 54 Puits privés 3 Convention non signée (autorisation de mesure non donnée) 5 Puits privé 1 Puits bouché, non protégé 4, 22 et 49 Puits privés 3 Puits utilisés pour l irrigation avec une pompe en place TOTAL de puits Illustration 4 - État des 11 points éliminés. Les illustrations 5 et 6 montrent la répartition des types de propriété et la localisation des puits finalement sélectionnés, en domaine privé et public. BRGM/RP FR Rapport final 15

17 Illustration 5 - Puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines après visite de terrain Types de propriété. 16 BRGM/RP FR Rapport final

18 BISMUTH Réseau quantitatif des eaux souterraines de la Ville de Toulouse Type de puits quantité % Terrain public Terrain privé type entreprise 6 14 Terrain privé type particulier Total 43 Illustration 6 - Tableau des types de propriété des 43 puits finalement sélectionnés. On remarque que plus de 70 % sont en domaine privé RÉSULTATS DU SUIVI 43 puits ont ainsi été contrôlés et suivis entre juin 2004 et juin Les mesures ont été stockées au fur et à mesure de leurs acquisitions. L annexe 1 indique les niveaux piézométriques relevés au cours des quatre campagnes qui se sont déroulées en juinseptembre 2004, novembre-décembre 2004, mars-avril 2005 et juin-juillet L illustration 7 rend compte des mesures. Ces mesures, en nombre très limité, ne permettent pas de définir à elles seules le comportement hydrogéologique du sous-sol toulousain. En revanche, si on les examine dans le contexte des unités hydrauliques (cf. rapport BRGM/RP FR), on constate que les valeurs sont cohérentes avec un tel découpage figuré dans l illustration 8. Cette dernière montre en effet que le territoire de la commune est constitué de cinq unités hydrauliques d écoulement : - la terrasse rive gauche de la vallée du Touch ; - la terrasse rive droite de la vallée du Touch (équivalente à la première terrasse rive gauche de la Garonne) ; - la basse plaine rive gauche de la vallée de la Garonne ; - la basse plaine rive droite de la vallée de la Garonne ; - les alluvions anciennes et actuelles de l Hers-Mort. La modélisation des formations alluviales sablo-graveleuses (présentées dans le rapport BRGM RP FR, ann. 7) peut permettre de classer ces unités en fonction de leurs épaisseurs décroissantes et donc de leur intérêt a priori : - la terrasse rive droite de la vallée du Touch (équivalente à la première terrasse rive gauche de la Garonne) ; - la basse plaine rive gauche de la vallée de la Garonne ; - la terrasse rive gauche de la vallée du Touch ; - la basse plaine rive droite de la vallée de la Garonne ; - les alluvions anciennes et actuelles de l Hers-Mort sont, à la limite, à ne pas considérer du fait de leur granulométrie fine (produit d érosion des formations molassiques). BRGM/RP FR Rapport final 17

19 BISMUTH Réseau quantitatif des eaux souterraines de la Ville de Toulouse Illustration 7 - Piézométrie des 43 puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de connaissance des eaux souterraines après visite de terrain. 18 BRGM/RP FR Rapport final

20 Illustration 8 - Unités hydrauliques et densité des puits sélectionnés pour le réseau quantitatif de la ville de Toulouse. BRGM/RP FR Rapport final 19

21 BISMUTH Réseau quantitatif des eaux souterraines de la Ville de Toulouse On remarque d autre part, que la densité de puits par unité hydraulique est inférieure à un puits au kilomètre-carré. L intérêt réel de chaque unité ne pourra être établi qu à l issue d une meilleure connaissance des perméabilités des formations sablo-graveleuses, connaissance qui devra être acquise dans la suite de l étude (phase 2 de BISMUTH). Chaque unité est limitée par son drainage, soit par un cours d eau, soit par une ligne de talus de terrasse, et ainsi elle est principalement déconnectée des autres sur le plan des niveaux d eau (appelés aussi charges hydrauliques). Cela revient à dire que chaque unité est constituée d un champ de porosité et de perméabilité continu qu il conviendrait de connaître à une échelle plus grande, compatible avec celle des objectifs géotechniques et hydrogéologiques projetés. La gestion à venir de cette ressource aquifère alluviale implique donc la mise en place d un réseau piézométrique plus dense, pour contrôler les flux drainés et ainsi établir le modèle de simulation pilote de l aménagement hydraulique prochain de ce territoire. 20 BRGM/RP FR Rapport final

22 5. Module 5 : bilan et recommandations pour la phase 2 de BISMUTH Dans le contexte actuel des besoins en eau, les aquifères alluviaux de la Garonne constituent des ressources à valoriser. Ces ressources trouvent des applications dans différents contextes : - géotechnique : contrairement au bâti ancien peu élevé, le bâti moderne traverse les couches alluviales pour s appuyer dans les formations molassiques sousjacentes, en contrariant de ce fait les écoulements. Il en est de même pour les grands travaux souterrains et de subsurface de voirie routière, ferroviaire, ou métropolitaine qui barrent ou drainent l aquifère et entraînent des désordres dans le bâti ancien. Ces phénomènes sont d autant plus gênants qu ils ne sont pas prévisibles dans l état actuel des connaissances et donc maîtrisés ; - infiltration des eaux pluviales : l infiltration des eaux pluviales privées, économisant la construction d un réseau séparatif collectif, est possible la plupart du temps grâce à la perméabilité et à la capacité de stockage des alluvions. Cette nouvelle utilisation des propriétés de la nappe modifie son équilibre naturel pouvant entraîner, le cas échéant, des désordres qui sont encore une fois d autant plus gênants qu ils ne sont pas prévisibles dans l état actuel des connaissances et donc maîtrisés ; - ressource en eau : l utilisation de l eau peu profonde, disponible ponctuellement et à faible coût sous la commune, devrait être recommandée pour des usages domestiques, voire professionnels. Ceci permettrait d engager une action de développement durable en utilisant un stock d eau pendant la saison sèche, plutôt qu un flux, en l occurrence celui de la Garonne, dont l usage peut être soumis à restriction, voire interdiction. De plus, la définition des secteurs communaux de prélèvement d eau et leur évaluation permettraient de pallier les effets néfastes des usages cités ci-dessus ; - géothermie : l eau peu profonde devrait être utilisée pour la production d énergie en raison de sa température naturelle voisine de 13 C et de son débit prélevable de quelques litres par seconde, qui conviennent au chauffage et/ou à la climatisation de logement individuel, voire collectif suivant les secteurs. Les ouvrages d injection d eau pluviale serviraient ainsi de retour à la nappe de l eau pompée par ailleurs. Ainsi, des perspectives multiples et réalistes de valorisation des usages de la nappe (gestion du réservoir et de son contenu) apparaissent à l évidence. Des perspectives d économie n en sont pas moins réalistes, tant sur le plan des coûts d investissement que sur ceux du fonctionnement qui seraient ainsi mieux répartis entre la commune et les usagers. Trois recommandations prioritaires sont préconisées pour la suite de l étude pour tendre vers les objectifs évoqués ci-dessus. BRGM/RP FR Rapport final 21

23 5.1. PROPOSITION D UNE BASE DE DONNÉES POUR LA GESTION DES POINTS DE SUIVI ET DU MATÉRIEL DE MESURE L expérience de gestion de réseaux piézométriques montre qu à compter de plusieurs dizaines de piézomètres, la gestion de leurs caractéristiques, celle des mesures et celle des matériels doivent se faire à l aide d une base de données, afin de : - gérer les historiques de tous ordres : point de mesure, point de nivellement, équipements de pompage, périodes d exploitation, débits extraits, etc. ; - gérer les situations et historiques des matériels de mesure au gré de leurs affectations et remplacement ; - produire des états à la demande, tant sur les données géométriques qu hydrogéologiques que sur les matériels ; - constituer des catalogues techniques et de route pour divers opérateurs et intervenants ; - permettre des compléments et/ou des modifications de points de suivi, Cet outil est à développer dans une phase ultérieure. Il doit être adaptable à de nouveaux besoins ÉQUIPEMENT ET NIVELLEMENT DES POINTS RETENUS Afin de réduire le coût des mesures piézométriques et de disposer de chroniques continues, il est conseillé d équiper les 42 piézomètres d appareils enregistreurs télétransmis. En effet, le point 2 (09838D0727) est un piézomètre du réseau patrimonial de suivi des niveaux d eau des nappes alluviales et est déjà équipé depuis L annexe 2 donne un exemple de chronique piézométrique pour ce point. Sur l ensemble des puits retenus, une campagne de nivellement est nécessaire, afin de disposer de mesures de même sensibilité. Cette campagne, qui pourra se rattacher facilement aux nombreux points cotés de la ville, est indispensable en milieu relativement plat pour le calcul de cartes piézométriques et la connaissance des écoulements souterrains en milieu présentant de faibles gradients. Une première campagne de nivellement devra être réalisée sur les 43 points du réseau piézométrique actuel (le point 2 n est pas nivelé). Elle permettra la génération d une première carte piézométrique de sensibilité adaptée au contexte de plaine alluviale EXTENSION ET GESTION DU RÉSEAU Le réseau existant au terme de la phase 1 sera à compléter soit par une nouvelle recherche d ouvrages existants, soit par création de nouveaux ouvrages sur l espace matérialisé cartographiquement par le carroyage tramé en vert de l illustration 1. Pour satisfaire aux exigences de la convention et aux besoins techniques de la ville, 57 piézomètres devront ainsi être identifiés ou créés. 22 BRGM/RP FR Rapport final

24 Les mesures piézométriques, dont ils seront l objet au cours d une année, permettront de tester leur bon fonctionnement. Si tel n est pas le cas, les points défectueux seront remplacés dans la mesure où des puits proches sont disponibles et accessibles. En attente d équipement en enregistreurs, le suivi piézométrique de l ensemble des puits sera assuré selon le rythme de quatre campagnes par an. Deux campagnes seront réalisées en période de hautes et basses eaux. Deux autres seront définies soit en période intermédiaire, soit pour enregistrer les effets d un événement climatique particulier. Dans la phase 2, le suivi sera réalisé pendant 1 an et demi. BRGM/RP FR Rapport final 23

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26 6. Conclusion C e rapport présente les résultats du second volet de la phase 1 du projet de création d une Banque d Information sur le sous-sol en Milieu Urbain de Toulouse - Géologie et Hydrogéologie (BISMUTH), réalisé dans le cadre d une convention de recherche et développement partagée, conclue entre la ville de Toulouse et le BRGM. Il détaille en particulier les résultats des modules 4, 4bis et 5 de la dite convention. Au cours du module 3, présenté dans le rapport d étude déjà cité, il a été mis en place une information nouvelle très pertinente qui correspond à la modélisation en 3 dimensions du principal corps alluvial présent sur le domaine de la commune de Toulouse, à savoir les formations sablo-graveleuses de la basse plaine et des basses terrasses. Cette formation, du fait de son extension et de sa perméabilité supposée, est en effet susceptible de satisfaire les attentes de la municipalité en termes d utilisation des aquifères (infiltration d eau pluviale, pompages, etc.). La première utilisation de ce document cartographique a été de servir de base, pour la réalisation du module 4, à la mise en place d un réseau piézométrique destiné à gérer les états quantitatifs des nappes alluviales, préalable nécessaire à un modèle de gestion. À ce jour, 43 piézomètres, appartenant aux domaines public et privé, ont pu être choisis et validés, parmi les ouvrages existants. Les ouvrages du domaine privé, de loin les plus nombreux (77 %) risquent toutefois de rendre problématique leur suivi régulier. Le premier suivi de ce réseau, objet du module 4bis, a été mis en oeuvre à l occasion de quatre campagnes de mesures, échelonnées entre 2004 et Ces relevés piézométriques sont certes insuffisants pour connaître et comprendre le fonctionnement des nappes souterraines de la ville de Toulouse. Ils semblent cependant être en accord avec les cinq unités hydrauliques d écoulement, définies entre les terrasses de la Garonne, celles du Touch et celles de l Hers-Mort. Enfin, à l issue de cette première phase du projet BISMUTH, il semble souhaitable de proposer trois importants axes de gestion et de développement du réseau : - le premier est relatif à la création d une base de données pour le stockage et la gestion des mesures piézométriques et des matériels de mesure ; - le second concerne l automatisation des mesures et le nivellement altimétrique des «points de mesure (PM)» des piézomètres. Ils faciliteront respectivement la récupération de l information, souvent délicate en milieu urbain, et l obtention d un niveau altimétrique précis de la nappe ; - le troisième propose une extension du réseau par recherche de puits existant ou création de nouveaux piézomètres en domaine public. BRGM/RP FR Rapport final 25

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28 7. Bibliographie Bonnart J.M. (1988) - Métro Toulouse ligne A. Projet de tunnel entre les stations Jean Jaurès et Marengo. Synthèse des données géologiques, géotechniques et hydrogéologiques. Rapport BRGM 88 MPY 06, 8 p. Bouroullec I., Delpont G., Dutartre Ph. et al. (2004) - BISMUTH : Banque d Information sur le sous-sol en Milieu Urbain de Toulouse. Phase 1. BRGM/RP FR. Rapport final. 119 p. Cavaillé A. (1965) - Notice des cartes géologiques de Toulouse W (983). Cavaillé A. (1965) - Notice des cartes géologiques de Toulouse E (984). Cavaillé C., Vanderberghe A. (1965) - Inventaire des ressources hydrauliques du territoire compris sur les feuilles topographiques à 1/ Toulouse Ouest 3 (983-3). Rapport BRGM n DSGR.65. A 66. Cavaillé C., Vanderberghe A. (1965) - Inventaire des ressources hydrauliques du territoire compris sur les feuilles topographiques à 1/ Toulouse Est 5 (984-5). Rapport BRGM n DSGR.65.A 10. Collin J.M., Galharague J., Robert J. (1974) - Sables et graviers de la basse terrasse en amont de Toulouse (Haute-Garonne). Rapport 74 SGN 076 MPY BRGM ou 31T662GP14940 CETE, 20 p. Dassibat C. (1969) - Inventaire des ressources hydrauliques du territoire compris sur les feuilles topographiques à 1/ Toulouse Ouest 7 et 8 (983-7 et 8). Rapport BRGM n 69 SGR 165 MPY. Gandolfi J.M. (1997) - Surveillance des eaux souterraines - Développement du réseau de mesures et du système d'information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Midi-Pyrénées. Rapport annuel d'avancement de la convention d'application pour l'année 3 (1996). Rapport BRGM/RP FR. Hubschman J. (1975) - L évolution des nappes alluviales antérissennes de la Garonne, dans l avant pays molassique. Bull. AFEQ, , p Hubschman J. (1975) - Les terrasses récentes de la Garonne et leur évolution - Bull. AFEQ, , p Roche J., avec la collaboration de Grech B. et Vernet R. (1966) - Étude hydrogéologique de l avant projet de déviation du Canal du Midi hors de la ville de Toulouse par la vallée de l Hers. Rapport BRGM n DSGR.66. A 74. BRGM/RP FR Rapport final 27

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30 Annexe 1 Liste des puits retenus pour le réseau quantitatif BRGM/RP FR Rapport final 29

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34 Annexe 2 Exemple de chronique piézométrique : point 2 - piézomètre équipé n D 0727 BRGM/RP FR Rapport final 33

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37 Centre scientifique et technique 3, avenue Claude-Guillemin BP Orléans Cedex 2 France Tél. : Service géologique régional Midi-Pyrénées 3, rue Marie Curie BP Ramonville Saint Agne - France Tél. :