Sondage sur la sécurité routière. Sécurité aux passages à niveau

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1 Sondage sur la sécurité routière 2003 Sécurité aux passages à niveau

2 La Fondation de recherches sur La mission de la Fondation de recherches sur (FRBR) consiste à réduire les décès et les blessures causés par les accidents de la route. La FRBR est un institut de sécurité routière nationale, indépendante et philanthropique. Depuis sa mise sur pied en 1964, la FRBR s est fait reconnaître à l échelle internationale pour ses réalisations dans une gamme de domaines liés à la recherche des causes des accidents de la route et à l établissement de programmes et de politiques qui visent à les traiter de façon efficace. Fondation de recherches sur 171, rue Nepean, bureau 200 Ottawa (Ontario) K2P 0B4 Téléphone : (613) Télécopieur : (613) Courriel : tirf@trafficinjuryresearch.com Site Web : Août 2003 Fondation de recherches sur Droits d auteurs 2003 ISBN :

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4 Sondage sur la sécurité routière 2003 La sécurité aux passages à niveau Douglas J. Beirness Katharine Desmond Herb M. Simpson

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6 Soutien financier assuré par : Principaux parrains : Transports Canada Parrain secondaire : Toyota Canada Inc. Soutien supplémentaire assuré par : Conseil canadien de la sécurité

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8 Table des matières Sommaire...iii Sondage sur la sécurité routière Explication 1 Structure 2 Méthode...3 Sécurité aux passages à niveau...5 Historique 5 Sondage des préoccupations des Canadiens 7 Résultats du sondage...9 Les passages à niveau sont-ils considérés comme un problème de sécurité routière?...9 Différences démographiques 10 Différences régionales 10 Préoccupations à propos d aspects particuliers de sécurité des passages à niveau...10 Différences démographiques 11 Différences régionales 12 À quelle fréquence les conducteurs observent-ils des problèmes de sécurité aux passages à niveau...13 Différences démographiques 14 Différences régionales 14 Mesures à prendre pour accroître la sécurité aux passages à niveau...15 Différences démographiques et régionales 16 Bibliographie i - Fondation de recherches sur

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10 Sommaire Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d opinion publique annuel réalisé par la Fondation de recherches sur (FRBR) qui prend le pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière à l aide d une vaste enquête téléphonique aléatoire auprès d un échantillon représentatif de conducteurs canadiens. Les résultats de la troisième édition du Sondage sur la sécurité routière sont publiés dans une série de rapports qui couvrent plusieurs questions clés le présent rapport met l accent sur la sécurité aux passages à niveau. En 2002, les collisions aux passages à niveau ont causé la mort de 46 personnes et blessé gravement 42 autres. Les Canadiens ne semblent pas exagérément préoccupés par la sécurité aux passages à niveau. De fait, seulement 17 % des répondants au sondage croient actuellement que la sécurité aux passages à niveau est un problème grave. La faible note accordée à la perception des passages à niveau comme un problème de sécurité routière grave pourrait révéler que les Canadiens ont l impression que différentes initiatives et améliorations mises de l avant dans le domaine de la sécurité ont rendu les passages à niveau moins dangereux. Espérons qu elle ne signifie pas que les conducteurs se préoccupent moins des dangers. Même si la plupart des conducteurs ne considèrent pas en général la sécurité aux passages à niveau comme un sujet de préoccupation importante, ils expriment tout de même de grandes inquiétudes à propos de certains aspects précis de la traversée des passages à niveau. Par exemple, 40 % des répondants sont très préoccupés ou extrêmement préoccupés par les conducteurs qui ne vérifient pas la présence d un train sur la voie ferrée. De plus, 27 % sont très préoccupés par la sécurité aux passages à niveau dans leur localité. Les préoccupations au sujet du problème des passages à niveau sont plus grandes au Québec et dans les provinces de l Atlantique que dans le reste du Canada. Les Canadiens disent aussi observer des comportements très dangereux aux passages à niveau 11 % d entre eux disent voir souvent ou très souvent des conducteurs traverser la voie ferrée alors que les feux de signalisation clignotent; 6 % voient fréquemment des conducteurs contourner la barrière au passage à niveau. Compte tenu des conséquences potentiellement mortelles de ces comportements, ceux-ci sont troublants même s ils sont relativement peu fréquents. Les comportements à risque des conducteurs aux passages à niveau sont signalés le plus fréquemment au Québec et le moins souvent en Colombie-Britannique. Les répondants croient qu il faut faire davantage pour améliorer la sécurité aux passages à niveau. Quatre-vingt dix pour cent des conducteurs canadiens sont d accord pour que soient installés des signaux clignotants ou des barrières automatiques à tous les passages à niveau empruntés par des trains à grande - iii - Fondation de recherches sur

11 vitesse. Un peu moins de la moitié d entre eux (42 %) pensent qu on devrait remplacer plus de passages à niveau par des passages supérieurs ou inférieurs afin d éviter des conflits directs entre les trains et les véhicules routiers. Un nombre étonnamment grand (48 %) de répondants sont même d accord pour que tous les véhicules soient tenus de s arrêter à tous les passages à niveau. Fondation de recherches sur - iv -

12 Sondage sur la sécurité routière 2003 Le Sondage sur la sécurité routière est un sondage d opinion publique annuel réalisé par la Fondation de recherches sur (FRBR) qui prend le pouls de la nation sur les questions clés en matière de sécurité routière. Le Sondage révèle : ce que les Canadiens considèrent comme des questions de sécurité routière prioritaires et la mesure dans laquelle ces questions les inquiètent; leur point de vue sur la façon de régler ces problèmes; la façon dont ils se comportent sur la route; ce qu ils savent et ce qu ils ne savent pas relativement aux pratiques de sécurité routière. Explication L information sur la connaissance qu a le public des questions de sécurité routière est intéressante pour déterminer les secteurs particuliers où la sensibilisation doit être accrue et les connaissances, améliorées. L information sur les attitudes du public relativement à la sécurité routière et sur les habitudes de conduite et les pratiques sécuritaires est intéressante pour orienter l élaboration des programmes et la prise de décisions stratégiques. Un sondage annuel dans ces domaines permet d évaluer les changements survenus au plan des connaissances et de la sensibilisation, ainsi que des pratiques de sécurité et du degré de préoccupation à propos des problèmes persistants; il aide aussi à connaître les problèmes nouveaux qui font leur apparition Fondation de recherches sur

13 Structure Le Sondage sur la sécurité routière de la FRBR vise à évaluer l opinion publique, la sensibilisation, les connaissances et les pratiques sur un large éventail de questions importantes en matière de sécurité routière. Il comporte une série de questions, posées chaque année pour recueillir des renseignements sur l évolution des attitudes, des opinions et des comportements. Ce sondage est complété par des questions qui permettent d analyser plus en profondeur des points particuliers, nouveaux, sur un sujet donné. Les résultats de cette troisième édition du Sondage sur la sécurité routière sont publiés dans une série de rapports. Le présent rapport, qui porte sur la sécurité aux passages à niveau, examine les attitudes, les opinions et les pratiques liées à la traversée sans danger des passages à niveau. Les prochains rapports porteront sur les véhicules utilitaires et leurs conducteurs, ainsi que sur l alcool au volant. Fondation de recherches sur - 2 -

14 Méthode Cette troisième édition du Sondage sur la sécurité routière de la FRBR contenait 109 points visant à sonder les connaissances, les attitudes et les préoccupations des Canadiens relativement à un éventail de questions touchant la sécurité routière et à obtenir de l information sur leurs pratiques de conduite. L utilisation d une présentation de branchement et d une procédure consistant à demander au hasard un nombre donné de points différents a permis d effectuer l ensemble du sondage dans environ 20 minutes. Le sondage a été administré par téléphone à un échantillon aléatoire de conducteurs canadiens. Opinion Search Inc. a mené les entrevues en mai Parmi les foyers avec lesquels le sondeur a communiqué pour demander à une personne de participer, (65 %) ont refusé, 70 (1,2 %) ont mis fin au questionnaire rapidement, 695 (12,3 %) n étaient pas admissibles et (21,4 %) se sont prêtés à l entrevue jusqu à la fin. Les données ont été pondérées pour faire en sorte que les résultats soient représentatifs de la population nationale. D après la taille de l échantillon, les résultats peuvent être considérés comme exacts avec une marge d erreur de 2,8 %, 19 fois sur vingt (l estimation la plus prudente) Fondation de recherches sur

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16 Sécurité aux passages à niveau Historique Quotidiennement, de nombreux conducteurs canadiens croisent l un des passages à niveaux du pays. Même si la traversée d une voie ferrée est généralement perçue comme une situation de conduite courante et sans incident, elle peut être dangereuse et les conducteurs (et les piétons) doivent se montrer extrêmement prudent à l approche d un passage à niveau. La taille et le poids d un train en font à eux seuls un obstacle destructeur pour un véhicule à passagers. Selon le débit routier, la courbure de la voie ferrée et la ligne de visibilité, un train de marchandises peut traverser un passage à niveau à une vitesse de 105 km/h. Les trains de voyageurs ne peuvent dépasser 160 km/h! Même à des vitesses inférieures, un train ne peut tout simplement pas s arrêter rapidement il faut en fait à un train de marchandises jusqu à deux kilomètres pour s immobiliser complètement. Lorsqu une route et une voie ferrée se croisent, les conducteurs doivent bien comprendre et accepter que c est au véhicule routier de céder la voie au train. Les chemins de fer constituent un lien important du système de transport canadien. Le réseau ferroviaire canadien représente km de voies ferrées sur lesquelles circulent locomotives et de plus de wagons de marchandises et 421 wagons de voyageurs. En 2001, les trains ont transporté plus de 399,5 milliards de tonnes-mille brutes de marchandises ainsi que 56 millions de navetteurs et plus de quatre millions de voyageurs. Les chemins de fer canadiens emploient personnes et contribuent pour plus de 10 milliards de dollars par année à l économie canadienne (Association des chemins de fer du Canada, 2001) Même si la plupart des Canadiens reconnaissent l importance des trains, il faut constamment insister sur les dangers qu ils présentent, surtout aux passages à niveau. Afin d accroître la sécurité de ces derniers, environ le tiers d entre eux sont munis de Fondation de recherches sur

17 dispositifs d avertissement automatique, tels que des feux clignotants, des signaux sonores ou des barrières, pour alerter les conducteurs (et les piétons) à l approche d un train. De plus, sauf là où un règlement municipal l interdit, les trains sont tenus d actionner leur sifflet au moins 400 mètres avant d arriver au passage à niveau. En faisant preuve de diligence et en observant les règlements, la plupart des conducteurs arrivent à négocier sans danger la traversée des passages à niveau. Le non-respect des avertissements ou le manque de prudence peut toutefois causer des tragédies. En 2002, on a dénombré 261 collisions à des passages à niveau au Canada. Ces collisions ont entraîné la mort de 46 personnes et des blessures graves à 42 autres. Bien que le trafic ferroviaire et routier ait augmenté substantiellement, ces données représentent une amélioration considérable par rapport aux 56 décès et aux 80 blessés graves d il y a seulement dix ans (Bureau de la sécurité des transports, 2001; 2002). Même si le nombre de victimes a diminué, il faut maintenir les efforts en vue d accroître la sécurité aux passages à niveau. À cette fin, plusieurs initiatives sont en cours au Canada. Ainsi, Transports Canada a mis sur pied un programme d inspection permanent visant à surveiller le respect des normes aux passages à niveau, en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire, et à déterminer les possibilités d apporter des correctifs. L amélioration des passages à niveau est un processus continu et, dans le cadre de son engagement, Transports Canada consacre jusqu à 7,5 millions de dollars par année à améliorer la sécurité aux passages à niveau du pays (Transports Canada, 2003). Direction 2006 est un programme national visant à réduire de 50 %, d ici 2006, le nombre de décès et de blessés graves aux passages à niveau de même qu en raison d intrusions sur les propriétés de chemin de fer. Le programme est un effort coopératif auquel participent les intervenants du domaine ferroviaire des secteurs public et privé, notamment Transports Canada, l Association des chemins de fer du Canada, les administrations provinciales et municipales, les organisations de sécurité, les sociétés ferroviaires et les syndicats. L amélioration de la sensibilisation à la sécurité ferroviaire chez les forces policières, les administrations routières et le grand public est un des principaux objectifs du programme (Direction 2006). Fondation de recherches sur - 6 -

18 Opération Gareautrain est un programme d éducation du public parrainé par Transports Canada et l Association des chemins de fer du Canada. Il est mis en œuvre en collaboration avec le Conseil de sécurité du Canada ainsi que les conseils et organismes de sécurité provinciaux, les forces policières et les groupes de services publics afin d accroître la sensibilisation du public aux dangers des passages à niveau. Opération Gareautrain est un programme qui existe depuis longtemps et qui a eu différentes composantes au fil des ans, comme Agent de train et Quasi-collision, qui servent à identifier et à trouver les conducteurs qui ne respectent pas les dispositifs d avertissement aux passages à niveau, afin que des mesures appropriées puissent être prises. Collectivement, ces programmes visent à accroître la sensibilisation, à améliorer la sécurité et à réduire le nombre de victimes aux passages à niveau au Canada, ainsi que par suite d intrusions sur les propriétés de chemin de fer. Sondage des préoccupations des Canadiens Les objectifs du présent rapport sont les suivants : mesurer les préoccupations du public à propos de la sécurité aux passages à niveau; déterminer à quelle fréquence les conducteurs sont témoins de comportements de conduite dangereuse à des passages à niveau; évaluer les attitudes et opinions à propos de la sécurité aux passages à niveau; mesurer l appui à des mesures réglementaires visant à améliorer la sécurité aux passages à niveau Fondation de recherches sur

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20 Résultats du sondage Les passages à niveau sont-ils considérés comme un problème de sécurité routière? En général, les conducteurs du Canada ne considèrent pas la sécurité aux passages à niveau comme un problème grave. De fait, seulement 17 % des conducteurs canadiens interrogés la perçoivent comme un problème grave ou extrêmement grave. Lorsqu on la compare à d autres problèmes de sécurité routière, la sécurité aux passages à niveau est considérée comme faisant partie des moins graves. La figure 1 montre les cotes moyennes de perception de la gravité d un certain nombre de problèmes de sécurité routière 1 correspondant à «pas un problème du tout» et 6, à «extrêmement grave». Comme on peut le voir, les Canadiens croient que les problèmes de sécurité routière les plus graves sont la conduite en état d ivresse et le passage au feu rouge, qui obtiennent chacun une cote moyenne de 5 ou plus. Par contre, la perception de la gravité des passages à niveau obtient une cote de 3,0, soit une moyenne même inférieure aux véhicules défectueux et à la distraction au volant. Figure 1 : Perception de la gravité des problèmes de sécurité routière Conduite en état d'ivresse Passage au feu rouge Enfants non assis dans un siège de sécurité Conducteurs agressifs Conducteurs utilisant un téléphone cellulaire Vitesse Conducteurs somnolents Véhicules mal entretenus Véhicules défectueux Distraction au volant 5,4 5,0 4,8 4,8 4,7 4,7 4,6 4,2 3,9 3,8 Passages à niveau 3, Pas un problème du tout Problème extrêmement grave Fondation de recherches sur

21 La cote relativement faible des passages à niveau pourrait indiquer que les conducteurs canadiens sont conscients du danger que représentent les passages à niveau, mais croient que des améliorations à la sécurité ont été apportées pour les rendre moins dangereux. Espérons qu elle ne signifie pas que les conducteurs se préoccupent moins des dangers. Différences démographiques. Les femmes sont plus susceptibles de considérer les passages à niveau comme un problème grave ou extrêmement grave 21 % d entre elles, comparativement à seulement 13 % des hommes, classent ces intersections comme un problème grave ou extrêmement grave. Les conducteurs d un certain âge sont plus susceptibles que les jeunes de considérer les passages à niveau comme un problème grave. Seulement 7 % des conducteurs de moins de 25 ans jugent les passages à niveau comme étant un problème de sécurité routière grave ou très grave, par rapport à 30 % de ceux de 65 ans ou plus qui les considèrent comme un problème grave. Cette information est utile pour cibler les campagnes visant à accroître la sensibilisation et le degré de préoccupation. Différences régionales. La gravité perçue des passages à niveau affiche une légère tendance à la baisse de l est à l ouest du pays, mais les différences ne sont pas significatives statistiquement parlant. Il n y a pas de différence entre les conducteurs ruraux et urbains quant à la perception de la gravité des passages à niveau, en tant que problème de sécurité routière. Préoccupations à propos d aspects particuliers de sécurité des passages à niveau On a demandé aux conducteurs de coter leur niveau de préoccupation au sujet de trois aspects de la sécurité aux passages à niveau les conducteurs qui ne vérifient pas la présence d un train sur la voie; la sécurité des passages à niveau de leur localité; le temps que prennent les gros camions pour traverser la voie ferrée. Sur une échelle de 1 (pas du tout préoccupé) à 6 (extrêmement préoccupé), les répondants devaient indiquer leur degré de préoccupation à l égard de chacun de ces aspects. Fondation de recherches sur

22 La figure 2 illustre le pourcentage de répondants qui sont très préoccupés ou extrêmement préoccupés par chacun de ces trois aspects du problème. Figure 2 : Préoccupations à propos d aspects particuliers de la sécurité aux passages à niveau Conducteurs ne vérifiant pas la présence d'un train 40 Sécurité des passages à niveau dans la localité 27 Temps requis aux camions pour traverser Pourcentage de répondants très préoccupés ou extrêmement préoccupés Un nombre non négligeable de conducteurs canadiens (40 %) est très préoccupé ou extrêmement préoccupé par les conducteurs qui ne vérifient pas la présence d un train sur la voie à un passage à niveau. Plus du quart d entre eux se disent très préoccupés ou extrêmement préoccupés par la sécurité des passages à niveau dans leur propre localité et 20 % des Canadiens sont préoccupés par le temps qu il faut aux gros camions pour traverser une voie ferrée. Différences démographiques. Bien que les femmes se montrent généralement plus inquiètent que les hommes au sujet des trois aspects, cette différence n est significative sur le plan statistique que pour les conducteurs qui ne vérifient pas la présence d un train sur la voie. À cet égard, 43 % des femmes se disent très préoccupées ou extrêmement préoccupées, comparativement à 35 % des hommes. Le temps que prennent les gros camions pour traverser une voie ferrée préoccupe surtout les conducteurs de 56 ans et plus. Trente et un pour cent d entre eux se disent Fondation de recherches sur

23 préoccupés ou extrêmement préoccupés par cet aspect. Seulement 13 % des conducteurs de 25 à 34 ans manifestent ce niveau de préoccupation. Les conducteurs qui ont entre 55 et 64 ans sont surtout préoccupés par la sécurité des passages à niveau dans leur localité (31 %). Ce sont les conducteurs du groupe des 35 à 44 ans qui sont les moins préoccupés par cet aspect (22 %). Les conducteurs qui ont moins de 25 ans sont ceux qui s inquiètent le moins de ce que des conducteurs ne vérifient pas la présence d un train sur la voie, seulement 32 % d entre eux se disant très préoccupés ou extrêmement préoccupés. Le degré de préoccupation le plus élevé quant à cet aspect est celui des conducteurs de 65 ans et plus 55 % de ceux qui font partie de ce groupe d âge se disent préoccupés ou extrêmement préoccupés. Différences régionales. La figure 3 illustre le pourcentage de conducteurs de chaque région du Canada qui se dit très préoccupé ou extrêmement préoccupé par chacun des trois aspects particuliers du problème des passages à niveau. En général, c est en Ontario et dans les Prairies que le problème suscite le moins d inquiétude. L exception est celle du temps requis pour que les gros camions traversent la voie ferrée, qui diminue progressivement d est en ouest, au pays. Figure 3 : Préoccupations à propos d aspects particuliers de la sécurité aux passages à niveau, par région Atlantique Québec Ontario Prairies C.-B Conducteurs ne vérifiant pas la présence d'un train Sécurité des passages à niveau dans la localité Temps requis aux camions pour traverser Pourcentage de répondants très préoccupés ou extrêmement préoccupés Fondation de recherches sur

24 Il n y a pas de différence entre les conducteurs urbains et ruraux quant aux préoccupations relatives aux différents aspects du problème de la sécurité des passages à niveau. À quelle fréquence les conducteurs observent-ils des problèmes de sécurité aux passages à niveau? On a demandé aux conducteurs d indiquer à quelle fréquence ils observaient deux comportements susceptibles d être dangereux aux passages à niveau. La figure 4 montre le pourcentage de répondants qui disent observer ces comportements «souvent» ou «très souvent». Par ailleurs, la fréquence à laquelle ils voient trois autres comportements risqués généraux est aussi illustrée dans la figure. Figure 4 : Fréquence perçue des comportements de conduite dangereuse Conduite dangereuse par les jeunes conducteurs 37 Défaut d'arrêter à un panneau d'arrêt 32 Passage sur un feu rouge 27 Traversée de la voie ferrée au feu clignotant 11 Contournement de la barrière du passage à niveau Pourcentage de répondants observant le comportement souvent ou très souvent 50 Les comportements dangereux associés aux passages à niveau sont observés moins souvent que d autres comportements de conduite à risque élevé, comme la conduite dangereuse par les jeunes, le défaut d arrêter à un panneau d arrêt ou le passage au feu rouge. Cependant, compte tenu des conséquences potentiellement mortelles de ces comportements aux passages à niveau, ceux-ci restent troublants même s ils sont relativement peu fréquents. En fait, 11 % des répondants disent voir «souvent» ou Fondation de recherches sur

25 «très souvent» des conducteurs qui traversent la voie ferrée lorsque le feu clignote. En outre, 6 % déclarent voir «souvent» ou «très souvent» des conducteurs qui contournent la barrière du passage à niveau. Différences démographiques. Il n y a pas de différence entre les hommes et les femmes quant à la fréquence à laquelle les deux groupes indiquent avoir observé des problèmes de sécurité possible aux passages à niveau. Les conducteurs qui ont entre 35 et 44 ans sont les moins susceptibles de déclarer voir des conducteurs qui contournent la barrière et des conducteurs qui traversent la voie ferrée alors que le feu d avertissement clignote (2,6 % et 6,8 % respectivement). Les conducteurs de 65 ans sont ceux qui observent ces comportements le plus fréquemment (12,1 % et 18,4 % respectivement). Différences régionales. La fréquence déclarée des comportements à risque élevé aux passages à niveau varie dans les cinq régions du Canada. La figure 5 montre le pourcentage de répondants de chaque région qui déclarent avoir vu des «conducteurs contournant la barrière au passage à niveau» et des «conducteurs traversant la voie tandis que le dispositif d avertissement clignote» soit souvent ou très souvent. Ces deux comportements sont observés le plus fréquemment au Québec et le moins souvent en Colombie-Britannique. Figure 5 : Fréquence déclarée des comportements à risque élevé aux passages à niveau, par région Atlantique 8 11 Québec 9 15 Ontario 5 10 Prairies 4 9 Traversent au feu clignotant Contournent la barrière C.-B ,0 5,0 10,0 15,0 20,0 Pourcentage de répondants observant ces comportements «souvent» ou «très souvent» Fondation de recherches sur

26 Mesures à prendre pour accroître la sécurité aux passages à niveau Bien que 63 % des répondants soient d accord ou tout à fait d accord pour dire que les passages à niveau de leur localité ou des environs sont sécuritaires, un pourcentage considérable convient qu on pourrait faire plus pour accroître la sécurité aux passages à niveau. La figure 6 illustre le pourcentage de conducteurs canadiens qui sont d accord ou tout à fait d accord avec chacune des trois mesures de sécurité proposées pour les passages à niveau. Un nombre impressionnant de répondants (90 %) sont d accord ou tout à fait d accord pour que des feux clignotants automatiques ou des barrières soient installés aux passages à niveau qu empruntent des trains à très grande vitesse. Le taux d acceptation des deux autres mesures proposées est plus faible. Cependant, une proportion étonnamment élevée de conducteurs canadiens (48 %) conviennent que tous les véhicules devraient être tenus de s arrêter à tous les passages à niveau. De plus, 42 % sont d avis qu un plus grand nombre des passages à niveau devraient être remplacés par des passages supérieurs ou inférieurs, afin d éviter que des trains traversent la route. Figure 6 : Pourcentage de répondants d accord avec les mesures de prévention proposées Davantage de passages à niveau devraient être remplacés par des passages supérieurs ou inférieurs 42 Tous les véhicules devraient être obligés de s'arrêter aux passages à niveau 48 Les passages empruntés par des trains à grande vitesse devraient comporter des signaux automatisés Pourcentage de répondants qui sont d accord ou tout à fait d accord Fondation de recherches sur

27 Différences démographiques et régionales. En général, les femmes accordent un plus grand appui à ces mesures d amélioration de la sécurité que les hommes. Les conducteurs d un certain âge sont aussi plus susceptibles de soutenir les mesures d amélioration de la sécurité que les jeunes. La figure 7 montre le pourcentage de répondants de chacune des cinq régions du Canada qui sont d accord ou tout à fait d accord avec les trois mesures visant à améliorer la sécurité aux passages à niveau. Les conducteurs de l Atlantique sont les plus enclins à appuyer le remplacement des passages à niveau par des passages supérieurs ou inférieurs et d exiger que tous les véhicules s arrêtent aux passages à niveau. De fait, 61 % des répondants des provinces de l Atlantique, croient que tous les véhicules devraient être tenus de s arrêter à tous les passages à niveau. Figure 7 : Accord avec les mesures de sécurité aux passages à niveau, par région Atlantique Québec Ontario Tous les passages à niveau devraient comporter des feux ou des barrières Tous les véhicules devraient s'arrêter aux passages à niveau Remplacer les passages à niveau par des passages supérieurs ou inférieurs Prairies C.-B Pourcentage de répondants qui sont d accord ou tout à fait d accord Fondation de recherches sur

28 Bibliographie Direction 2006 (2003). Site Web de Direction Opération Gareautrain (2003). Site Web d Opération Garautrain. L Association des chemins de fer du Canada (2001). Tendances ferroviaires Ottawa : L Association des chemins de fer du Canada. L Association des chemins de fer du Canada (2003). Site Web de L Association des chemins de fer du Canada. Transports Canada (2002). Les transports au Canada 2002 Rapport annuel. Ottawa : Transports Canada. Transports Canada (2003). Site Web de Transports Canada. Bureau de la sécurité des transports (2001). Sommaire statistique du Bureau de la sécurité des transports, Événements ferroviaires N o de catalogue TU1-2/2001. Ottawa : Bureau de la sécurité des transports Traffic Injury Research Foundation