CHAPITRE 4 : La comptabilité. PLAN : A : La problématique comptable. B : La comptabilité générale. C : La comptabilité analytique.

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1 CHAPITRE 4 : La comptabilité. PLAN : A : La problématique comptable. B : La comptabilité générale. C : La comptabilité analytique. Intro : La comptabilité (compta) est un langage commun a tous les secteurs de la vie d E, qu ils soient internes ou externes, et elle se propose de mesurer des performances. L objectif de la compta est d enregistrer de manière quantitative tous les évènements qui interviennent. De ce fait, cette fonction tient un inventaire de la situation de l E a l égard des tiers, qu elle soit débitrice ou créancière. La mise en œuvre de la technique comptable relève de la fonction d administration. Ce domaine est celui de la compta générale ou compta financière qui tend à devenir un langage universel normalisé et codifié. Parallèlement à cela, l E transforme des biens. Elle les accumule. Ce processus fait l objet d une analyse de nature différente : c est la compta analytique qui est indépendante des flux financiers, il s agit d outil mis à la disposition de l E (technique de valorisation des stocks, calcul des coûts de revient), et qui n ont pas de caractère obligatoire. Ces outils permettent de juger du niveau de performance de l E. Quelque soit le type de compta, ce domaine sert a mesurer un résultat et se trouve au carrefour du droit des sociétés, de la législation fiscale et sociale. Son objectivité et se transparence sont indispensables, c est pourquoi la fonction compta est toujours très proche de la direction générale et s y trouve parfois rattachée. La compta est aussi un instrument de communication dans l E, sa maîtrise permet le dialogue a l intérieur/extérieur de l E et donne une mesure objective des décisions de gestion. La compta représente une banque de données dans laquelle viennent puiser plusieurs fonctions dont : la fonction financière. De manière générale, on a tendance à confondre la compta et la finance, or la compta a un rôle fonctionnel (enregistrement des opérations) alors que la finance a un rôle directif (collecte des ressources et gestion de la trésorerie). La compta est tournée vers le passé alors que la finance est fondée sur l anticipation. A La problématique comptable. Les principes comptables datant de la fin du 15 e siècle avec un certain Luca Pacionli qui a fondé en 1494 les principes de la compta moderne, d abord adopter aux relations commerciales puis aux sociétés de capitaux. 1 Les principes et la réglementation. La compta a été très marquée par ses origines. Elle puise ses fondements dans le code du commerce. Son développement fait que l on retrouve ses principes dans le cadre de la loi sur les impôts.

2 a) Les techniques. La 1 re règle en compta, c est l enregistrement d un événement en coût historique c est à dire au prix payé par un tiers. Si l échange, de fait, toujours au comptant, l enregistrement des dépenses et recettes relatives à une opération suffit à connaître le résultat égal au solde entre les recettes et les dépenses : c est le système de la compta en partie simple. Néanmoins, ce système s avère insuffisant dès lors que l on souhaite connaître le résultat avant d avoir tout encaisser, tout payer et tout consommer. On a alors besoin de déterminer un résultat par période. On calcule traditionnellement un résultat annuel déterminé sur une période dite «d exercice» à la fin duquel reste en suspend, des créances, des dettes et des actifs industriels ou financiers d autre part. L exercice se confond couvent avec l année civile. La compta en partie simple repose sur le schéma suivant : recette totale dépense totale = résultat (bénéfice ou pente). La compta en partie double répond au schéma suivant : (Recette + variation créance)/(total produit) (dépense + variation dépense)/(total charge). b) Organisation de la profession. La profession compta est une activité libérale exercée par des professionnels ayant des diplomes d Etat. La doctrine comptable est établie par plusieurs organismes : - Le conseil national de la compta qui dépend du ministère des finances et de la compta (qui émet des avis sur les projets de réglementation et qui propose des recommandations). - L ordre des experts comptables qui donne des avis qui vont en général etre pris en compte pour l élaboration des règles comptables. c) La normalisation. Pour que la compta puisse etre un langage commun dans la vie des affaires, il faut une codification commune. La norme nationale est représentée par le plan comptable qui comporte des règles spécifiques par secteurs professionnels. De nos jours, les règles sont aussi normalisées à l échelle européenne et mondiale. 2 L organisation comptable. L élément comptable de base est l écriture comptable, c est à dire l enregistrement d un événement à une date donnée avec un libellé justificatif et la désignation d un compte d affectation. L écriture compta comporte le débit et le crédit. L enregistrement chronologique des écritures constitue le journal. Les comptes sont répartis entre : - Les comptes de bilan - Les comptes de résultat L ensemble de ces comptes constituent le grand livre. Les comptes ont des numéros qui leur permettent d être classés et différenciés. On dit qu un compte est mouvementé par une écriture. Il est soit débiteur soit créditeur et il doit obéir au principe d équilibre des comptes. Le solde dans ce cas est débiteur et s inscrit à l actif du bilan. Il s agit d une créance client. La balance des comptes reprend l ensemble des mouvement de tous les comptes ainsi que les soldes.

3 La synthèse de la balance se présente ainsi : SOLDES DEBITEURS SOLDES CREDITEURS COMPTES DE SITUATION ACTIF PASSIF RESULTAT COMPTES DE GESTION CHARGES RESULTAT PRODUITS 3 Les problèmes d évaluation. Le système compta est auto-contrôlé et d une totale cohérence interne. Dans le système de la compta en partie double et ou nom de l équilibre, le résultat dépend en fin d exercice de l évaluation des biens inscrits à l inventaire du bilan. Il existe plusieurs principes comptables admis et respectés par tous : - Le principe d autonomie des exercices permettent de déterminer un résultat par période. - Le principe de stabilité monétaire. - Le principe de fixité des méthodes comptables. B La compta générale. Son objectif principal est la calcul du résultat, elle fournit 3 documents : le bilan, le compte de résultat et le tableau de financement. 1 Le bilan. ACTIF PASSIF ACTIFS INDUSTRIELS ET FINANCIERS SITUATION NETTE COMPTABLE DETTES D un point de vue comptable, le bilan est un solde issu de la balance des comptes de situation, après les opérations d inventaires de clôture de l exercice. Le bilan donne le résultat de l exercice, il correspond à un accroissement du patrimoine de l entreprise. Le bilan à un rôle : - Juridique : c est la preuve légale de la situation de l E à une date donnée. - Comptable et fiscale : la détermination du résultat va servir au paiements de l impôt. - Financier : le rôle dépend de la manière dont on interprètera le bilan. A l actif du bilan on a : les actifs incorporels, industriels et commerciaux, financiers (titre de participation), d exploitations (stocks), les crédits inter entreprise (créances clients).

4 2 Le compte résultat. Il s agit d un document qui se présente sous la forme suivante : EMPLOIS - INVESTISSEMENT - AUGMENTATION DU FOND DE ROULEMENT RESSOURCES - AUGMENTATION DU CAPITAL - CAPACITE D AUTOFINANCEMENT, RESULTAT PLUS D.A.P., CESSIONS D ACTIFS, DETTES, DIMINUTION DU FOND DE ROULEMENT. D.A.P : Dotation aux amortissements et production. Fonds de roulement : (Créance clients + valeur stocks) (montants de dettes). C La compta analytique. Elle est aussi appelée compta de gestion ou de coût, elle a pour objet le traitement de l info relative au processus de transformation interne que constitue le cycle d exploitation. Sa vocation est interne, elle est un instrument de la gestion industrielle et commerciales et sert de base aux études de rentabilités. Alors que la compta analytique est orientée vers l information financière interne et externe la compta analytique est orientée vers le contrôle de gestion. 1 La collecte des données. La compta analytique n est pas obligatoire, elle n a aucune valeur de preuve juridique ou fiscale, elle est propre à chaque E, s il existe des principes de base, chaque E utilise comme bon lui semble en fonction des contraintes de chacune et ses objectifs à atteindre. La compta analytique se charge de faire des calculs sur la rentabilité de l E, elle cherche à mettre en valeur une marge correspondant au solde entre les ventes et les coûts de revient de l E. Elle utilise un vocabulaire lui permettant de faire des calculs dits analytiques et elle inscrit les coûts au sein de catégories très précises. 2 La notion de données. Le coût unitaire est un élément fondamental de la stratégie concurrentielle de l E mais sa connaissance rigoureuse n est pas toujours facile à obtenir. Si le calcul obéit à un certain nombre de conventions, c est pourquoi on utilise différentes notions de coût : - Le coût complet : correspond au coût de revient complet qui est égal au : (coût de production) + (coût d approvisionnement) + (coût de distribution / commercialisation) + (coût administration générale). - Les coûts fixes et variables. - Les coûts directs et indirects : les charges de production peuvent être affectées soit directement par produit, soit de manière indirecte. - Le coût standard / pré établis : il s agit d un coût prévisionnel établis à partir d un coût de production antérieur.

5 - Le coût marginal : mesure les conséquences qu entraîne la décision de produire une unité supplémentaire. Il s agit d un coût à la marge. Conclusion : La comptabilité met à la disposition des acteurs de la vie économique un ensemble d instruments normalisés, une sorte de langage qui leur permettent de communiquer entre eux et de mesurer en permanence les conséquences financières de leurs initiatives et de leurs relations. Cependant, la comptabilité n est pas un processus mais un instrument de mesure figé et gérer par une réglementation fixe. Cela ne reflète parfois pas la vitesse des changements qui peuvent intervenir dans la vie des E et qui (globalisation, extension de la concurrence, course à l innovation ).