Solutions des exercices.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Solutions des exercices."

Transcription

1 Solutions des exercices. Exercice.. Montrons que si T est une distribution et si (ϕ j ) est une suite de D() qui tend vers 0, la suite T, ϕ j tend vers 0. Si la suite (ϕ j ) tend vers 0 dans D(), il existe tel que, pour tout j N, supp ϕ j et tel que ϕ j ainsi que toutes ses dérivées tendent vers 0 uniformément dans. Si T est une distribution alors il existe N N et C > 0 tel que pour tout j N, T, ϕ j C sup α N n α N sup α ϕ j j + 0. Montrons maintenant que si T est une forme linéaire sur D() telle que T, ϕ j 0 pour toute suite ϕ j de D() qui tend vers 0, alors T est une distribution. Supposons que T ne soit pas une distribution. Il existe tel que, pour tout N N, pour tout C > 0, il existe ϕ D () tel que T, ϕ > C sup α N n α N sup α ϕ. En particulier, si on pose pour j N, N = C = j et si on pose ϕ j = ϕ C sup α N n sup α N α ϕ où la fonction ϕ est la fonction précédemment définie, on a T, ϕ j > et (ϕ j ) tend vers 0 dans D() (toutes les fonctions ϕ j ont leur support inclus dans et toutes les dérivées partielles sont majorées sur par /C = /j qui tend vers 0). C est absurde. Exercice.. Si, on a deux cas. Premier cas : a alors, pour tout ϕ D (), δ a, ϕ = ϕ(a) sup ϕ. Deuxième cas : a / alors, pour tout ϕ D (), ϕ(a) = 0 et donc δ a, ϕ = 0 sup ϕ. Exercice.3. Si est un compact et ϕ D () alors ( ) T f, ϕ sup ϕ ce qui prouve bien que T est une distribution. f,

2 54 Chapitre. Exercice.4. Soit un compact de R, A > 0 tel que ] A, A[ et ϕ D (). Soit ε > 0. On a x >ε Intégrons par parties ; nous obtenons : x >ε ϕ(x) ε x dx = ϕ(x) A A x dx + ϕ(x) ε x dx. ϕ(x) ε A dx = ϕ( ε) lnε ϕ(ε) lnε ϕ (x) ln x dx ϕ (x) ln x dx x A ε car ϕ(a) = ϕ( A) = 0. La fonction R + x ln x est localement intégrable sur R + car elle est continue sur R + et Il en découle que existe et vaut ε lnx dx = εlnε ε + ε 0. ( ε A ) lim ϕ (x) ln x dx + ϕ (x) ln x dx ε 0 A ε R ϕ (x) ln x dx. Comme ϕ est C, on a ϕ( ε) ϕ(ε) = εϕ (0) + o(ε) au voisinage de 0 donc (ϕ( ε) ϕ(ε)) lnε εϕ (0) lnε ε 0 0, en particulier on a bien l existence de vp( ), ϕ x et ϕ D (R), vp( x ), ϕ = ϕ (x) ln x dx sup ϕ ln x dx. ce qui prouve que vp( ) est bien une distibution. x Exercice.5. Supposons qu il existe une fonction f L loc () telle que δ a = T f. Soit θ une fonction C à support compact dans R n telle que θ(0) =. Posons ϕ N (x) = θ(n(x a)). On a supp ϕ N = a + N supp θ, donc à partir d un certain rang, supp ϕ N. On a alors δ a, ϕ N = ϕ N (a) = et T f, ϕ N = fϕ N. Or si est un compact de voisinage de a, il existe

3 Théorie des distributions. 55 un rang M à partir duquel, pour tout N M, on ait supp ϕ N, ce qui implique que, pour tout N M, fϕ N f θ l L () car f L loc. La suite de fonctions fϕ N tend simplement vers 0 presque partout. Il découle du théorème de la convergence dominée que T f, ϕ N N + 0 ce qui est contradictoire. Exercice.6. C est un corollaire immédiat du théorème de représentation de Riesz. Exercice.7. On a vu que si est un compact de R, alors ϕ D (R), vp( x ), ϕ = ϕ (x) ln x dx sup ϕ ln x dx. Ceci montre que vp( ) est une distribution d ordre inférieur ou égal à. x Supposons que vp( x ) ne soit pas une distribution d ordre exactement, mais d ordre 0. On en déduit que, pour tout compact R, il existe une constante C telle que ϕ D (R), vp( x ), ϕ C sup ϕ. On prend alors = [0, ] et ϕ j D(R) qui valent sur [ j, ] telles que 0 ϕ j et dont le support est inclus dans [ j, ]. On a alors j N, vp( x ), ϕ j j dx x = lnj et sup ϕ =. Ceci contredit l existence de la constante C précédente et prouve bien que vp( ) est une distribution d ordre exactement égal à. x Exercice.8. Soit ϕ D(R). Supposons supp ϕ ] A, A[, ce qui implique en particulier que ϕ( A) = ϕ(a) = 0. En intégrant par parties, nous avons + = cos(jx)ϕ(x)dx = [ j sin(jx)ϕ(x) +A A ] +A A j cos(jx)ϕ(x)dx A A sin(jx)ϕ (x)dx = j + sin(jx)ϕ (x)dx. Donc + cos(jx)ϕ(x)dx j + ϕ (x) dx j + 0,

4 56 Chapitre. ce qui prouve bien que cos jx tend vers 0 au sens des distributions. Exercice.9. Soit un compact de. Soient N et C tels que, pour tout ϕ D (), T, ϕ C sup sup α ϕ. α N n α N Si g C (), on a alors grâce à la formule de Leibniz (Exercice.), pour α N n et ϕ D (), α (gϕ) = β α En particulier, pour α N, sup α (gϕ) β α donc et sup α N n α N sup α (gϕ) gt, ϕ = T, gϕ ( ) ( α β sup α N n α N C sup α N n α N sup β g β α β α β α ( α β ( α β ( ) α ( β g)( α β ϕ). β )( ) sup α β ϕ ( ) α sup β ) ) sup sup sup γ N n γ N ce qui montre bien que gt est une distribution. Exercice.0. Soit ϕ D(R). On a x vp( x ), ϕ = vp( x ), xϕ(x) = lim ε 0 x >ε sup γ N n γ N sup γ N n γ N xϕ(x) x γ g γ g γ g sup sup dx = lim = sup ε 0 x >ε + sup γ N n γ N sup γ N n γ N sup γ N n γ N ϕ(x)dx γ ϕ γ ϕ γ ϕ ϕ(x)dx =, ϕ,

5 Théorie des distributions. 57 donc x vp( x ) =. Exercice.. On suit l indication proposée. La fonction f(x) = ϕ(x) θ(x) est de classe C et vérifie f(0) = 0. Donc f(x) = x 0 f (t)dt = x f (xu)du 0 grâce au changement de variable t = xu. Le théorème de dérivation sous le signe somme montre que ψ(x) = est de classe C et que pour tout k N, ψ (k) (x) = 0 0 f (xu)du u k f (k+) (xu)du. En effet, cela découle du fait que, si M k est un majorant de f (k) sur R (qui existe car f est à support compact et qu il en est donc de même pour les dérivées de f), alors u k f (k+) (xu) M k+ u k qui est intégrable sur [0, ]. Il reste à vérifier que ψ est à support compact : si x R et si x supp ϕ supp θ {0}, alors ϕ(x) ϕ(0)θ(x) = xψ(x) = 0 car ϕ(x) = θ(x) = 0, ce qui implique que ψ(x) = 0 car x 0. On a donc ψ D(R) et supp ψ supp ϕ supp θ {0}. Nous avons donc, T, ϕ = T, ϕ(0)θ(x) + xψ(x) = ϕ(0) T, θ + xt, ψ(x) = ϕ(0) T, θ car xt = 0, et donc T, ϕ = T, θ δ 0, ϕ, ce qui prouve que T = cδ 0 avec c = T, θ C. Exercice.. La propriété énoncée est vraie si est un intervalle ouvert de R (par récurrence sur l entier α). Elle est donc vraie si est un ouvert quelconque de R. En effet, tout ouvert de de R est réunion dénombrable d intervalles disjoints. Il suffit pour cela de considérer la relation d équivalence R sur définie par xry si et seulement s il existe un intervalle ouvert I x,y contenant x et y et inclus dans. On vérifie aisément

6 58 Chapitre. que c est bien une relation d équivalence. On remarque ensuite que les classes d équivalences sont des intervalles ouverts (en fait la classe d équivalence de x est la composante connexe de contenant x). Comme Q est dénombrable et que chaque classe d équivalence contient au moins un rationnel (par densité de Q), on en déduit que l ensemble des classes d équivalences est donc au plus dénombrable et donc que est réunion dénombrable d intervalles ouverts disjoints. Si maintenant ϕ D(), on en déduit que supp ϕ est inclus dans une réunion finie d intervalles ouverts disjoints I,...I N (par compacité de supp ϕ) de et donc que ( α f)ϕ = N i= I i ( α f)ϕ = ( ) α N f( α ϕ) = ( ) α I i i= f( α ϕ), et donc la propriété est vraie quel que soit l ouvert de R. On raisonne maintenant par récurrence sur la dimension n de R n. Soit n N, n. Supposons que cela soit vrai au rang n. Si maintenant est un ouvert de R n, f C () et ϕ D(), on a ( α f)ϕ = ( α α x f)ϕ x R x x où on a noté R n x = (x, x,..., x n ) = (x, x ) avec x = (x,..., x n ), α = (α,..., α n ) et où x = {x R n, (x, x ) } qui est ouvert car x est l image réciproque par l application continue R n x (x, x ) R n de. On a alors ( α f)ϕ = x α ( α f)ϕ. x R x x L hypothèse de récurrence nous donne x α ( α f)ϕ = ( ) α x x et donc ( α f)ϕ = ( ) α x x ( α f)( α x ϕ) ( α f)( α x ϕ). Le même raisonnement mais en tranchant par rapport à x nous donne ( α f)( α x ϕ) = ( α f)( α x ϕ) x R n x

7 Théorie des distributions. 59 où x est l ouvert de R défini par x = {x R, (x, x ) }. En particulier, ( α f)( α x ϕ) = ( )α x f( α α x ϕ) x donc et termine l exercice. ( α f)ϕ = ( ) α f( α ϕ) Exercice.3. Soit un compact de. Comme T est une distribution, il existe N N et C > 0 tels que ϕ D (), T, ϕ C sup β N n β N sup β ϕ. En particulier, ϕ D (), α T, ϕ = T, α ϕ C sup β N n β N sup β+α ϕ C sup β N n β N+ α sup β ϕ. ce qui prouve bien que α T est une distribution sur. Exercice.4. On a vu dans l exercice.4 que ln x est localement intégrable sur R donc définit une distribution et que, ϕ D(R), vp( x ), ϕ = ln x, ϕ et donc (ln x ) = vp( ) au sens des distributions. x Exercice.5. Il suffit de montrer que si une suite de distributions T n tend vers 0 alors, α T n tend vers 0. Or T n tend vers 0 si et seulement si, pour toute ϕ D(), T n, ϕ 0. En particulier, comme pour toute ϕ D(), α T n, ϕ = ( ) α T n, α ϕ 0, le résultat en découle. Exercice.6.. Si on le montre pour la dérivation par rapport à x, le résultat se prouvera de manière analogue pour les dérivations par rapport aux autres x j.

8 60 Chapitre.. a. On a f(x) ϕ(x) ( b dx = x ]a,b [ ]a n,b n [ a f(x, x,..., x n ) ϕ x (x, x,..., x n )dx ) dx dx n Prouvons maintenant que si u est une fonction définie et dérivable sur un intervalle ]a, b[ de R telle que u L loc (]a, b[) et v D(]a, b[) alors b b u (x)v(x)dx = u(x)v (x)dx. a a Cela découle du fait que si w est une fonction dérivable sur ]a, b[ dont la dérivée est intégrable sur tout compact [c, d] ]a, b[ alors w(d) w(c) = d c w (t)dt. Attention : cette égalité n est pas triviale car w n est pas continue! Il s agit d un théorème dû à Lebesgue et nous renvoyons le lecteur à un ouvrage d intégration ou par exemple à l ouvrage de W. Rudin, Analyse réelle et complexe, Masson, page 6, théorème 8.. En particulier, appliquant cela la fonction w = uv sur un intervalle [c, d] tel que supp v ]c, d[ nous obtenons donc 0 = u(d)v(d) u(c)v(c) = b a u v = d c d c (u v + vu ) d b u v = uv = uv. c a Revenant à l intégrale initiale, nous avons donc b a f(x, x,..., x n ) ϕ (x, x,..., x n )dx x = b a f x (x, x,..., x n )ϕ(x, x,..., x n )dx d où le résultat demandé. b. La compacité du support de ϕ entraîne le résultat. c. On prend une partition de l unité adaptée à la famille de parallélépipèdes P,..., P N précédente, c est-à-dire qu on prend des fonctions ϕ,..., ϕ N telles que supp ϕ i P i et telles que ϕ + +ϕ N

9 sur supp ϕ. On a alors f(x) ϕ x dx = d où le résultat. Théorie des distributions. 6 N i= N i= f(x) (ϕϕ i) x dx = f (x)(ϕϕ i )(x)dx = x f x (x)ϕ(x)dx Exercice.7. Pour montrer que la fonction πz définit bien une distribution, il suffit de montrer qu elle est localement intégrable sur C. Comme cette fonction est continue sur C \ {0}, elle est donc localement intégrable sur C \ {0}. Pour conclure, il suffit de montrer qu elle est intégrable sur tout voisinage compact de 0, et donc il suffit de montrer que pour tout R > 0, dxdy z < +. Pour cela, on passe en coordonnées polaires : z R z R dxdy z R r dr = π 0 r = πr < + ce qui montre bien que définit bien une distribution T. πz Le théorème de la convergence dominée montre maintenant que T n tend z vers T. En effet, si ϕ D(C), la suite de fonctions ϕ(z) converge z + n simplement vers ϕ(z) z et est majorée en module par ϕ(z) z qui est intégrable car z est localement intégrable sur C. Et donc C z ϕ(z) z + ϕ(z) n + n C z ce qui montre bien que T n T. La continuité des opérateurs de dérivations partielles (proposition 5..) montre que z T n z T. Pour calculer T, il suffit donc de calculer z lim n + z T n. La distribution T n étant associée à une fonction C (, la distribution z T n est donc la distribution associée à la fonction z ). z π z + n On a ( ) z ( z) z z + = z n + + z ( z n + ) = n n ( z + ) n

10 6 Chapitre. donc, si ϕ D(C), on a T n z, ϕ = C π n ( z + n ) ϕ(z)dm(z), où dm(z) est la mesure de Lebesgue sur C. Posons z = w dans cette intégrale, n nous obtenons T n z, ϕ = C π ( w + ) ϕ(w n )dm(w). Si M est un majorant de ϕ alors ( w + ) ϕ(w n ) M ( w + ) qui est intégrable sur C car, en passant en coordonnées polaires, C dm(w) + ( w + ) = π 0 r dr + (r + ) = π 0 En utilisant le théorème de la convergence dominée, comme tend simplement vers on en déduit que T n, ϕ z n + C π ( w + ) ϕ(w n ) ( w + ) ϕ(0), ( w + ) ϕ(0)dm(w) = ϕ(0) π C d après le calcul fait précédemment. Et donc T z = δ 0. du (u + ) = π < +. dm(w) ( w + ) = ϕ(0) Exercice.8.. \ {a} est un ouvert d annulation de δ a. En effet, si ϕ D( \ {a}), alors supp ϕ est un compact de \{a} et donc ϕ(a) = 0, ce qui implique que δ a, ϕ = 0. Si maintenant \ {a} n est pas le plus grand ouvert d annulation de δ a, alors est le plus grand ouvert d annulation de δ a, ce qui veut dire que δ a = 0, ce qui est absurde. On en déduit que le plus grand ouvert d annulation de δ a est \ {a} et donc que supp δ a = {a}.

11 Théorie des distributions. 63. Il suffit de montrer qu un ouvert d annulation de T = vp( x ) est vide. Supposons donc que soit un ouvert d annulation de T non vide. Tout d abord, on ne peut avoir = {0} car {0} n est pas ouvert. Et donc, il existe a R \ {0} tel que a. Supposons a > 0 (le raisonnement sera identique si a < 0). Comme est ouvert, soit α > 0 tel que ]a α, a+α[. On peut supposer α < a, si bien que ]a α, a+α[ R +. Soit maintenant une fonction ϕ D(]a α, a + α[, positive et telle que ϕ = sur ]a α, a + α [. On a alors vp( x ), ϕ a+ α a α dx x > 0 donc vp( ), ϕ 0 ce qui contredit le fait que est un ouvert d annulation de T. On a donc bien prouvé que supp vp( x ) = x R. Exercice.9. Soit L le support de T. On prend une fonction θ à support compact dans qui vaut au voisinage de L. On en déduit que si ϕ D() alors ϕ θϕ est nulle au voisinage de L = supp T donc ϕ θϕ D(\supp T) et donc T, ϕ = T, θϕ. Soit un compact de. Soit M le support de θ qui est donc un compact de. Il existe N N et C > 0 tel que si ϕ D (), alors T, ϕ = T, θϕ C sup α N Or, si α N, grâce à la formule de Leibniz, et donc sup α (θϕ) = sup M M α (θϕ) C (sup M T, ϕ C sup α N où C et N sont donc indépendantes de. sup α (θϕ) M sup β θ β α sup α (θϕ) )( sup sup β ϕ Exercice.0. Si ϕ E() et si θ et θ sont deux fonctions de D() valant au voisinage de supp T, alors (θ θ )ϕ D(\supp T) donc T, θ ϕ = T, θ ϕ. β α )

12 64 Chapitre. Exercice.. i. Si y R n, (T ϕ)(y) = T, τ y ˇϕ. Donc [τ x (T ϕ)](y) = T, τ y x ˇϕ. Or, si z R n, τ y x ˇϕ(z) = ϕ(y x z) et [τ y ((τ x ϕ)ˇ)](z) = ϕ(y x z) donc T, τ y x ˇϕ = T, τ y ((τ x ϕ)ˇ) = (T (τ x ϕ))(y) et donc τ x (T ϕ) = T (τ x ϕ). Si y R n, ((τ x T) ϕ)(y) = τ x (T), τ y ˇϕ = T, τ x [(τ y ˇϕ)] avec τ x [(τ y ˇϕ)](z) = ϕ(y z x) et donc τ x (T ϕ) = (τ x T) ϕ. ii. Montrons d abord que, si α N n, alors ( α T) ϕ = T ( α ϕ) On a ( α T) ϕ(x) = ( α T), τ x ˇϕ = ( ) α T, α (τ x ˇϕ) = T, τ x [( α ϕ)ˇ] = T ( α ϕ)(x) Si h = (h, 0,..., 0) avec h 0 alors T ϕ(x + h) T ϕ(x) h = τ ht ϕ T ϕ (x) h [ ] τ h T T = ϕ (x) = h [ T τ ] hϕ ϕ (x). h Pour conclure que T ϕ est dérivable et que (T ϕ) = T ( ϕ), il suffit de montrer que la famille de fonctions τ hϕ ϕ h tend vers ϕ pour la topologie de D. Le résultat général pour α N n quelconque s obtiendra alors par récurrence sur α. Il suffit donc de montrer que, pour toute suite h j de réels qui tend vers 0, la suite ϕ j = h j (τ (hj,0,...,0)ϕ ϕ) tend vers ϕ. Remarquons tout d abord que supp ϕ j est inclus dans (supp ϕ) (supp ϕ + h j ) et donc qu il existe un compact tel que, pour tout j N, supp ϕ j est inclus dans car (h j ) tend vers 0. Il reste à montrer que les dérivées d ordre β pour β N n de ϕ j ϕ tendent vers 0 uniformément sur quand j tend vers + pour conclure. On remarque que, pour (x,..., x n ), ( ) β (τ (hj,0,...,0)ϕ ϕ) ϕ (x,..., x n ) h j = β ϕ(x h j, x,..., x n ) β ϕ(x, x,..., x n ) h j β ϕ(x,..., x n ) donc ( ) β (τ (hj,0,...,0)ϕ ϕ) ϕ (x,..., x n ) h j β ϕ(x h j, x,..., x n ) β ϕ(x, x,..., x n ) β ϕ(x,..., x n ) h j h j sup β ϕ

13 Théorie des distributions. 65 d après l inégalité de Taylor-Lagrange, et donc ( ) β (τ (hj,0,...,0)ϕ ϕ) ϕ (x,..., x n ) h j h j sup β ϕ sup x tend vers 0 quand j tend vers + ce qui termine la preuve. iii. Si x R n, on a (T (ϕ ψ))(x) = T, τ x [(ϕ ψ)ˇ] = T, z (ϕ ψ)( z + x) = T, z ϕ(x z y)ψ(y)dy. y R n Le support de l application z y R n ϕ(x z y)ψ(y)dy est x ( supp ϕ + supp ψ ) = x et l intégrale précédente est en fait une intégrale portant sur les y (x x supp ϕ) supp ψ. Notons L x le compact (x x supp ϕ) supp ψ et soit A x un nombre réel positif tel que L x [ A x, A x ] n. En écrivant cette intégrale comme une limite de sommes de Riemann, on peut écrire y R n ϕ(x z y)ψ(y)dy = lim N + N λ j,n ϕ(x z y j,n )ψ(y j,n ) où les λ j,n > 0 et y j,n L x. Plus précisément, si F est une fonction C sur [a, b] et M un majorant de la dérivée seconde de F, l inégalité de Taylor-Lagrange nous donne j= F(b) F(a) (b a)f (b a) (a) M. En particulier si f est continue sur [a, b], la fonction F(x) = x a f(t)dt vérifie cette inégalité et donc b a f(t)dt (b a)f(a) M (b a) où M est un majorant de f. Si on décompose [a, b] en les N intervalles [a+ b a b a k, a+ (k+)] pour k = 0,..., N, si on applique l inégalité N N sur chacuns de ces intervalles et si on somme ces inégalités, on obtient b a f(t)dt b a N N k=0 f ( a + b a ) N k M (b a) N

14 66 Chapitre. (c est la méthode des rectangles). En particulier, pour z x, on a ϕ(x z y)ψ(y)dy [ A x,a x ] n N A x N ϕ(x z + a ka x N )ψ( a + ka x N ) k,...,k n =0 n N A x sup max i=,...n (ϕ(x z y)ψ(y)) y i. En appliquant cette inégalité aux fonctions z [ A x,a x ] n ϕ(x z y)ψ(y)dy et ainsi qu aux dérivées z [ A x,a x ] n β ϕ(x z y)ψ(y)dy, on en déduit que la suite de fonctions à supports dans x z N k,...,k n =0 L x A x N ϕ(x z + a ka x N )ψ( a + ka x N ) converge uniformément ainsi que ses dérivées sur le compact x vers la fonction z ϕ(x z y)ψ(y)dy. [ A x,a x ] n On en déduit que T, z ϕ(x z y)ψ(y)dy = y R n = lim N N + k,...,k n =0 = lim A x N T, z ϕ(x z + a ka x N ) ψ( a + ka x N ) N N + k,...,k n =0 A x N T ϕ(x + a ka x N ) ψ( a + ka x N ) La fonction T ϕ est C, donc continue et donc la dernière limite est une somme de Riemann qui converge donc vers (T ϕ)(x y)ψ(y)dy = T, z ϕ(x z y) ψ(y)dy. y R n y R n Autrement dit, on a montré qu on peut permuter l action de la distribution T avec l intégration par rapport à y, c est-à-dire qu on a T, z ϕ(x z y)ψ(y)dy = T, z ϕ(x z y) ψ(y)dy. y R n y R n

15 Théorie des distributions. 67 On a alors ψ(y) T, z ϕ(x z y) dy = ψ(x y ) T, z ϕ(y z) dy y R n y R n où on a posé y = x y, et cette dernière intégrale vaut ψ(x y )(T ϕ)(y ) = [(T ϕ) ψ](x). y R n (Cette question était difficile donc ne vous inquiétez pas si vous n êtes pas arrivés à la traiter). Exercice.. Les points i, ii et iii se prouvent de manière analogue. Il reste le point iv, c est-à-dire qu il reste à montrer que T ψ est à support compact. Plus précisément, nous allons montrer que supp T ψ supp T + supp ψ. Pour cela, soit x (supp T + supp ψ). Or supp τ x ˇψ = x supp ψ. Et (x supp ψ) supp T = puisqu on a supposé que x (supp T + supp ψ). Et donc T ψ(x) = 0, ce qui prouve bien que supp T ψ supp T + supp ψ. Exercice.3. Si T est à support compact alors T ϕ D(R) et donc S (T ϕ) a bien un sens. Si S est à support compact, alors T ϕ E(R) et donc S (T ϕ) a bien un sens. Il existe alors une unique distribution U telle que U ϕ = S (T ϕ). Pour voir l unicité il suffit de remarquer qu on a nécessairement U, ϕ = (U ˇϕ)(0) = [S (T ˇϕ)](0). Montrons que U ainsi définie est bien une distribution. Si ϕ j est une suite de fonctions qui tend vers 0, alors il existe un compact qui contient tous les supports des ϕ j et tel que, sur, toutes les dérivées des ϕ j tendent uniformément vers 0. On en déduit que toutes les dérivées de (T ˇϕ j ) tendent uniformément vers 0 sur tout compact de R n et donc que [S (T ˇϕ j )](0) = U, ϕ j tend vers 0 donc que U est bien une distribution. On a alors (U ϕ)(x) = U, τ x ˇϕ = [U (τ x ˇϕ)ˇ](0) = [S (T (τ x ˇϕ)ˇ)](0) = [S (T (τ x ϕ))](0) = [S τ x (T ϕ)](0) = τ x [S (T ϕ)](0) = [S (T ϕ)](x), d où le résultat. Exercice.4. i. Si ϕ, ψ D, puisque la convolution de fonctions est commutative, le point iii du théorème 7. implique que (S T)(ϕ ψ) = S (T (ϕ ψ)) = S ((T ϕ) ψ) = S (ψ (T ϕ).

16 68 Chapitre. Si supp T est compact, appliquons une fois encore iii du théorème 7. tandis que si supp S est compact, on applique le point iii du théorème 7.4. Dans les deux cas, nous avons (S T)(ϕ ψ) = (S ψ) (T ϕ). Puisque ϕ ψ = ψ ϕ, le même calcul donne On a donc (T S) (ϕ ψ) = (T ϕ) (S ψ). (S T)(ϕ ψ) = (T S) (ϕ ψ). Pour conclure que S T = T S, il reste à montrer que si U est une distribution telle que U ϕ ψ = 0 pour tout ϕ, ψ D, alors U = 0. Pour cela on remarque que si ϕ D et si θ est une fonction de D à support dans un voisinage de 0 et dont l intégrale vaut, alors θ j (x) = j n θ(jx) est une suite de D et on a, pour x R n, (ϕ θ j )(x) = ϕ(x y)j n θ(jy)dy = R n ϕ(x u/j)θ(u)du ϕ(x) θ(u)du = ϕ(x). R n j + R n donc, comme U (ϕ θ j ) = 0, on a U ϕ = 0 puis U = 0 puisque U, ϕ = (U ˇϕ)(0). ii. Si ϕ D, un calcul simple nous donne S T, ϕ = S, (T ˇϕ)ˇ. D après i, nous pouvons supposer que supp T est compact. La démonstration du point iv du théorème 7.4. montre que le support de T ˇϕ est contenu dans supp T supp ϕ. En particulier S T, ϕ = 0 à moins que supp S ne coupe supp ϕ supp T, c est-à-dire à moins que supp ϕ ne coupe supp S + supp T. iii. Nous concluons d après ii que (R S) T et R (S T) sont définies si au plus un des ensembles supp R, supp S et supp T n est pas compact. Si ϕ D, on a (R (S T)) ϕ = R ((S T) ϕ) = R (S (T ϕ))

17 Si supp T est compact, alors Théorie des distributions. 69 ((R S) T) ϕ = (R S)(T ϕ) = R (S (T ϕ)) car T ϕ D d après iv du théorème 7.4. On obtient donc le résultat dès que supp T est compact. Si supp T n est pas compact, alors supp R est compact et le cas précédent combiné avec la propriété de commutativité i nous donne R (S T) = R (T S) = (T S) R = T (S R) = T (R S) = (R S) T. iv. Si ϕ D, alors δ 0 ϕ = ϕ car (δ 0 ϕ)(x) = δ 0, τ x ˇϕ = (τ x ˇϕ)(0) = ϕ(x). Donc les parties iii ci-dessus et ii du théorème 7. nous donnent ( α R) ϕ = R ( α ϕ) = R ( α (δ 0 ϕ)) = R ( α δ 0 ) ϕ. v. Cela découle de iv, iii et i : α (R S) = ( α δ 0 ) (R S) = (( α δ 0 ) R) S = ( α R) S et de même pour l autre égalité. Exercice.5. On a D(T E) = T (DE) = T δ 0 = T.

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées.

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées. CHAPITRE 10 Jacobien, changement de coordonnées ans ce chapitre, nous allons premièrement rappeler la définition du déterminant d une matrice Nous nous limiterons au cas des matrices d ordre 2 2et3 3,

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Produits d espaces mesurés

Produits d espaces mesurés Chapitre 7 Produits d espaces mesurés 7.1 Motivation Au chapitre 2, on a introduit la mesure de Lebesgue sur la tribu des boréliens de R (notée B(R)), ce qui nous a permis d exprimer la notion de longueur

Plus en détail

Intégration sur des espaces produits

Intégration sur des espaces produits Chapitre 5 Intégration sur des espaces produits 5.1 Produit de deux mesures Étant donnés deux espaces mesurés (Ω 1, F 1, µ 1 ) et (Ω 2, F 1, µ 2 ), le but de cette section est de construire une mesure

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours MSUR T INTÉGRATION N UN DIMNSION Notes de cours André Giroux Département de Mathématiques et Statistique Université de Montréal Mai 2004 Table des matières 1 INTRODUCTION 2 1.1 xercices.............................

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables PCSI 2013 2014 Certaines partie de ce chapitre ne seront utiles qu à partir de l année prochaine, mais une grande partie nous servira dès cette année.

Plus en détail

Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101N Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Fausto Errico Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2012 Table des matières

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Fonctions de deux variables. Mai 2011 Fonctions de deux variables Dédou Mai 2011 D une à deux variables Les fonctions modèlisent de l information dépendant d un paramètre. On a aussi besoin de modéliser de l information dépendant de plusieurs

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Fonctions holomorphes

Fonctions holomorphes Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne Fonctions holomorphes Christine Laurent-Thiébaut Ceci est le second volet de l étude des fonctions d une variable complexe, faisant suite au chapitre

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux Fonctions de plusieurs variables Sébastien Tordeux 22 février 2009 Table des matières 1 Fonctions de plusieurs variables 3 1.1 Définition............................. 3 1.2 Limite et continuité.......................

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Intégrales doubles et triples - M

Intégrales doubles et triples - M Intégrales s et - fournie@mip.ups-tlse.fr 1/27 - Intégrales (rappel) Rappels Approximation éfinition : Intégrale définie Soit f définie continue sur I = [a, b] telle que f (x) > 3 2.5 2 1.5 1.5.5 1 1.5

Plus en détail

Théorie de la mesure. S. Nicolay

Théorie de la mesure. S. Nicolay Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

Construction de l'intégrale de Lebesgue

Construction de l'intégrale de Lebesgue Université d'artois Faculté des ciences Jean Perrin Mesure et Intégration (Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Construction de l'intégrale de Lebesgue 10 février 2011 La construction de l'intégrale

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Université de Nice-Sophia Antipolis Mémoire de Master 1 de Mathématiques Année 2006-2007 Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Auteurs : Clémence MINAZZO - Kelsey RIDER Responsable

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Service Commun de Formation Continue Année Universitaire 2006-2007 Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Polycopié de cours Rédigé par Yannick Privat Bureau 321 - Institut Élie

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours. Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Exercice 1 Trouver l équation du plan tangent pour chaque surface ci-dessous, au point (x 0,y 0,z 0 ) donné :

Exercice 1 Trouver l équation du plan tangent pour chaque surface ci-dessous, au point (x 0,y 0,z 0 ) donné : Enoncés : Stephan de Bièvre Corrections : Johannes Huebschmann Exo7 Plans tangents à un graphe, différentiabilité Exercice 1 Trouver l équation du plan tangent pour chaque surface ci-dessous, au point

Plus en détail

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008) Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Cours d Analyse I et II

Cours d Analyse I et II ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE Cours d Analyse I et II Sections Microtechnique & Science et génie des matériaux Dr. Philippe Chabloz avril 23 Table des matières Sur les nombres. Les nombres

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Optimisation des fonctions de plusieurs variables

Optimisation des fonctions de plusieurs variables Optimisation des fonctions de plusieurs variables Hervé Hocquard Université de Bordeaux, France 8 avril 2013 Extrema locaux et globaux Définition On étudie le comportement d une fonction de plusieurs variables

Plus en détail

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle Chapitre 6 Fonction réelle d une variable réelle 6. Généralités et plan d étude Une application de I dans R est une correspondance entre les éléments de I et ceu de R telle que tout élément de I admette

Plus en détail

Fonctions Analytiques

Fonctions Analytiques 5 Chapitre Fonctions Analytiques. Le plan complexe.. Rappels Soit z C, alors!(x,y) IR 2 tel que z = x + iy. On définit le module de z comme z = x 2 + y 2. On peut aussi repérer z par des coordonnées polaires,

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bulletin de la SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bernard Host & Alejandro Maass Tome 135 Fascicule 3 2007 SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE Publié avec le concours du

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Mesures gaussiennes et espaces de Fock Mesures gaussiennes et espaces de Fock Thierry Lévy Peyresq - Juin 2003 Introduction Les mesures gaussiennes et les espaces de Fock sont deux objets qui apparaissent naturellement et peut-être, à première

Plus en détail

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Avertissement! Dans tout ce chapître, I désigne un intervalle de IR. 4.1 Fonctions convexes d une variable Définition 9 Une fonction ϕ, partout définie

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Equations aux Dérivées Partielles

Equations aux Dérivées Partielles Equations aux Dérivées Partielles Tony Lelièvre 29-2 Après avoir considéré dans le capitre précédent des équations d évolution pour des fonctions ne dépendant que du paramètre temps, nous nous intéressons

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique Théorie de la Mesure et Intégration Xavier MARY 2 Table des matières I Théorie de la mesure 11 1 Algèbres et tribus de parties d un ensemble

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Notes de cours M2 Équations aux dérivées partielles elliptiques. Hervé Le Dret

Notes de cours M2 Équations aux dérivées partielles elliptiques. Hervé Le Dret Notes de cours M2 Équations aux dérivées partielles elliptiques Hervé Le Dret 4 mars 2010 2 Table des matières 1 Rappels en tous genres 7 1.1 Les théorèmes de convergence de Lebesgue............ 7 1.2

Plus en détail

Quantification Scalaire et Prédictive

Quantification Scalaire et Prédictive Quantification Scalaire et Prédictive Marco Cagnazzo Département Traitement du Signal et des Images TELECOM ParisTech 7 Décembre 2012 M. Cagnazzo Quantification Scalaire et Prédictive 1/64 Plan Introduction

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Le modèle de Black et Scholes

Le modèle de Black et Scholes Le modèle de Black et Scholes Alexandre Popier février 21 1 Introduction : exemple très simple de modèle financier On considère un marché avec une seule action cotée, sur une période donnée T. Dans un

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables UNIVERSITÉ DE POITIERS Parcours Renforcé Première Année 2009/2010 Paul Broussous Fonctions de plusieurs variables Seconde version corrigée Table des matières 1. Un peu de topologie. 1.1. Distance euclidienne,

Plus en détail