Implication étiologique du temps d ischémie froide sur le risque de survenue d un échec de greffe ou d un décès chez des patients transplantés rénaux
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- Corinne Desroches
- il y a 8 ans
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1 July 4, 2013 Proposition de stage (Master 2 en Biostatistique/Epidémiologie): Implication étiologique du temps d ischémie froide sur le risque de survenue d un échec de greffe ou d un décès chez des patients transplantés rénaux E. Dantan a & M. Giral b Keywords: Transplantation rénale, DIVAT, Modèle de survie, Modèle de mélange, Modèle à risque compétitif a SPHERE laboratory (biostatistics, PHarmacoepidemiology & human SciEnces REsearch), EA4275, Nantes, University, 1 rue Gaston Veil, Nantes, France. b ITUN, INSERM U1064, 30 Bd. Jean Monnet, Nantes, France. Correspondence to: Etienne.Dantan@univ-nantes.fr
2 1. Contexte Ces dernières années, les avancées à la fois chirurgicales et thérapeutiques ont permis de considérer la greffe du rein comme étant la prise en charge optimale des patients en insuffisance rénale terminale. Le retard au démarrage du greffon est l une des complications post-transplantation immédiates [1]. Il s agit d un facteur bien connu de risque d échec de greffe [2, 3]. Le retard au démarrage du greffon est la conséquence de facteurs de risque déjà décrits dans la littérature en transplantation [2, 4] parmi lesquels le temps d ischémie froide semble jouer un rôle majeur [5]. Plusieurs auteurs ont montré que la durée du temps d ischémie froide serait un paramètre majeur à l origine de la survenue de lésions d ischémie-reperfusion dont la traduction clinique serait la survenue d un démarrage retardé ou ralenti du greffon [2, 6]. Certains auteurs comme Buttala et al. [7] ont même suggéré que l effet délétère du temps d ischémie froide sur le risque d échec de greffe ne passerait exclusivement que par le retard au démarrage du greffon. Récemment, à partir des patients issus de la cohorte DIVAT ( notre équipe (DIVAT-Sphère, EA4275-ITUN) a montré que chaque heure supplémentaire d ischémie froide augmentait le risque d échec de greffe mais aussi de décès des patients transplantés rénaux ayant reçu un greffon de donneur décédé à cœur battant (Debout et al., en préparation). Afin d explorer l implication étiologique de l ischémie froide dans ces 2 événements terminaux, nous faisons l hypothèse que l allongement du temps d ischémie froide peut être corrélé à un l échec de greffe ou au décès indépendamment de la survenue d un retard au démarrage du greffon. Le but de notre étude est de montrer le rôle étiologique du temps d ischémie froide sur les deux états terminaux, i.e. l échec de greffe ou le décès du patient avec un greffon fonctionnel en considérant un état transitoire de retard au démarrage du greffon. 2. Objectif L objectif de ce travail est de préciser le rôle du temps d ischémie froide dans la survenue de l échec de greffe ou d un décès, que son implication causal passe au travers d un retard au démarrage du greffon ou non. En effet, le temps d ischémie froide étant un paramètre de la transplantation sur lequel il est possible d agir dans l optique d améliorer le devenir des patients transplantés, il serait intéressant de mieux comprendre son implication dans la trajectoire menant le patient transplanté à un retour en dialyse ou à un décès. Une modélisation complexe issue des méthodes d analyse de survie doit être mise en œuvre: un modèle de mélange à risques compétitifs [8] constitue une solution méthodologique intéressante. En effet, il serait ainsi possible d étudier l effet propre du temps d ischémie froide sur la probabilité qu un sujet connaisse un retard au démarrage du greffon. De plus, la considération de risques compétitifs permettra d évaluer l effet du temps d ischémie froide sur le risque de retour en dialyse ou sur le risque de décès après avoir connu ou non l état transitoire de retard au démarrage. 2
3 3. Données Ce travail sera réalisé à partir de la cohorte DIVAT regroupant des patients greffés rénaux et rassemblant l ensemble des critères cliniques et biologiques utiles à la prise en charge et au suivi médical du patient. Cette cohorte est organisée autour d un réseau français de 7 centres de transplantation avec les CHU de Nantes, Paris Necker, Nancy, Montpellier, Toulouse et Lyon et Paris Saint Louis. Plus de patients ont été inclus depuis l initiation du réseau en Aujourd hui, 800 greffes par an sont enregistrées dans la base de données DIVAT soit environ 30% des patients greffés rénaux français. 4. Références 1. Yarlagadda SG, Klein CL, Jani A. Long-term renal outcomes after delayed graft function. Advances in chronic kidney disease Jul 2008; 15(3): , doi: /j.ackd PMID: Perico N, Cattaneo D, Sayegh MH, Remuzzi G. Delayed graft function in kidney transplantation. Lancet Nov 2004; 364(9447): , doi: /s (04) PMID: Salahudeen AK, Haider N, May W. Cold ischemia and the reduced long-term survival of cadaveric renal allografts. Kidney international Feb 2004; 65(2): , doi: /j x. PMID: Irish WD, Ilsley JN, Schnitzler MA, Feng S, Brennan DC. A risk prediction model for delayed graft function in the current era of deceased donor renal transplantation. American journal of transplantation: official journal of the American Society of Transplantation and the American Society of Transplant Surgeons Oct 2010; 10(10): , doi: /j x. PMID: Opelz G, Döhler B. Multicenter analysis of kidney preservation. Transplantation Feb 2007; 83(3): , doi: /01.tp PMID: Mikhalski D, Wissing KM, Ghisdal L, Broeders N, Touly M, Hoang AD, Loi P, Mboti F, Donckier V, Vereerstraeten P, et al.. Cold ischemia is a major determinant of acute rejection and renal graft survival in the modern era of immunosuppression. Transplantation Apr 2008; 85(7 Suppl):S3 9, doi: /tp.0b013e318169c29e. PMID: Butala NM, Reese PP, Doshi MD, Parikh CR. Is delayed graft function causally associated with long-term outcomes after kidney transplantation? instrumental variable analysis. Transplantation 3
4 Apr 2013; 95(8): , doi: /tp.0b013e PMID: Gail M. A review and critique of some models used in competing risk analysis. Biometrics Mar 1975; 31(1): PMID: Compétences requises Bonnes connaissances en biostatistique (en particulier des modèles d analyse de survie et modèles multi-états), Goût pour la modélisation de problèmes rencontrés en épidémiologie, Base en algorithmique et programmation (connaissance d un langage de programmation) Maîtrise de la programmation sous R 5. Durée du stage 6 mois 6. Gratification 30% du SMIC ( 420 euros) 7. Encadrement Etienne Dantan (MCU en Biostatistique) Etienne.Dantan@univ-nantes.fr Magali Giral (PU-PH en Néphrologie) magali.giral@chu-nantes.fr
5 8. Structure d accueil Equipe d Accueil 4275 Biostatistique, pharmacoépidémiologogie et mesures subjectives en santé UFR de sciences pharmaceutiques et biologiques 1 rue Gaston Veil Nantes cedex 01 Institut de Transplantation Urologie Néphrologie (ITUN), INSERM U Bd. Jean Monnet, Nantes, France 5
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