Séminaire des personnels de direction. du 13 au 15 janvier «Climat scolaire et réussite des élèves»

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1 Séminaire des personnels de direction du 13 au 15 janvier 2014 «Climat scolaire et réussite des élèves» Bonjour à tous et permettez moi de saluer d abord notre hôte, le recteur de la Guyane, cher Denis Rolland, qui nous reçoit pendant ces 2 journées de séminaire et remercier toute son équipe, car nous l avons fait l an dernier, organiser un tel séminaire de cadres est lourd et exige beaucoup d anticipation. Bonjour et merci ensuite à Madame la rectrice de la Martinique, chère Catherine Bertho-Lavenir, qui a accepté le principe de ce séminaire, initié avant son arrivée, et s est inscrite dans la continuité pour poursuivre cette réflexion inter académique partagée, commencé justement en 2011 à la Martinique. Bonjour enfin à vous tous, membres des délégations de Martinique et de Guyane ; pour ma part je suis accompagné par mon équipe de direction : Josy-Anne Arékian, directrice de cabinet, Firmin Pierre Marie, SGA, Harry Christophe IA DAASEN, et d une délégation de 6 cadres de l académie : Jean-Pierre Hardy,IA IRP EVS ; Lydia Berry Lacémon, proviseur à la vie scolaire ; 3 proviseurs de lycée : Odile Dérussy, Patrick Arnolin, et Jean Dartron, et 1 principal de collège, Mme Suzelle Karam ; Merci à tous. C est donc notre 3 ème séminaire inter-académique, après «l exercice légitime de l autorité» les 11 et 12 octobre 2011 en Martinique et «autonomie des EPLE» les 19, 20 et 21 novembre 2012 à la Guadeloupe. 1

2 Aujourd hui, un autre thème de pilotage va retenir notre attention : «Climat scolaire et réussite éducative», ici, en Guyane. Je vous souhaite à tous de fructueux échanges, entre nos 3 académies, qui sont de plus inscrites dans un climat social difficile, qui fait que l école, en prise avec le réel doit bien sur en tenir compte, la notion de sanctuaire semblant aujourd hui inopérante, mais l école doit aussi s en détacher, pour défendre ses propres valeurs autour d un vivre ensemble apaisé et constructif. Climat scolaire et réussite éducative donc, quels sens, quels liens entre ces deux concepts, quelles mises en œuvre, à partir de quels diagnostics, quelles pratiques comparables ou transférables d une académie à l autre? Autant de questions et de réponses que les délégations présentes ont exploré chacune à leur place, autant de stratégies différentes qu ils vont avoir l occasion de présenter : gestion des ressources humaines, partenariats, dispositifs divers, modalités d évaluation.. Nous aurons la chance de bénéficier de l expertise de deux personnalités que l on ne présente plus, Eric Debarbieux et de Claude Bisson Vaivre,pour accompagner nos travaux, et je les en remercie au nom de l académie de la Guadeloupe. Nous partirons cependant d un constat me semble t-il, car c est maintenant un fait, et pas un effet de mode, la relation entre un climat scolaire positif et la réussite des élèves a été bien établie au plan international. 2

3 Un climat scolaire positif favorise la motivation à apprendre, la cohésion du groupe, le respect et la confiance mutuels. La loi du 8 juillet 2013 fait une place importante au climat scolaire avec l objectif «d améliorer le climat scolaire pour refonder une école sereine et citoyenne, en redynamisant la vie scolaire, en prévenant et en traitant les problèmes de violence et d insécurité».. Cette notion nouvelle de climat scolaire dans le paysage éducatif français souligne la préoccupation de tous les acteurs de renouveler l approche de la prévention des violences. Et, c est sans doute le constat de la montée des incivilités et de l expression de violences sous diverses formes qui a donné naissance au concept de «climat scolaire» comme élément constitutif d une condition de la réussite à l école. Améliorer le climat scolaire suppose d avoir mis en place des outils permettant de mesurer la qualité de ce climat, mais aussi d évaluer, sur la durée, l efficacité des actions menées pour éventuellement mutualiser les bonnes pratiques. Pour cela, dans un premier temps, il s avère nécessaire de pouvoir mesurer le «poids» que représentent les manquements à la règle et les incivilités dans le fonctionnement des EPLE et de savoir si les mesures prévues pour les prévenir ou les guérir s avèrent efficaces. On sait qu un établissement où règne un climat scolaire propice à l étude est un établissement performant dans lequel on a su créer du lien dans trois domaines : un fonctionnement lisible et cohérent de l EPLE appuyé sur une bonne communication interne, la définition d objectifs consensuels sur les enjeux pédagogiques et éducatifs,et enfin l association des élèves, pour favoriser un sentiment d appartenance à la 3

4 communauté éducative ; et on sait aussi que le premier des acteurs clefs sera le chef d établissement, car c est lui qui pourra faire évoluer les pratiques et les mentalités. Or comme nous connaissons la difficulté de notre système éducatif à accepter d évoluer et l attachement à certaines formes de conservatisme ou de frilosité, votre tâche, à vous les personnels de direction, est donc importante et vous jouez un rôle essentiel dans cette évolution. Mais nous ne pouvons plus y échapper, car le constat réalisé ces trente dernières années sur la relation entre les moyens considérables injectés dans le système éducatif et l efficacité obtenue en retour en termes de réussite du plus grand nombre, doit nous convaincre que l amélioration du climat scolaire est un levier prioritaire à utiliser pour générer une meilleure réussite scolaire. Force est de constater que les solutions à une meilleure réussite scolaire ne reposent pas sur une surabondance de moyens, mais sur leur meilleure utilisation, dont l innovation peut être l un des vecteurs possibles. Pour cela, les acteurs du système éducatif devront faire abstraction de leurs certitudes, premier ennemi de l innovation et savoir prendre le risque de l expérimentation contrôlée. On pourrait aussi rappeler un constat plutôt cruel : plus le système éducatif a disposé de moyens, plus l écart s est creusé entre les «bons» élèves et ceux en difficulté. Aucun élève n est génétiquement destiné à réussir ou échouer. L école crée la réussite, mais aussi l échec, qui se construit lentement dès les premières années du premier degré, pour 4

5 s épanouir sous forme du décrochage dans le cours du second degré L élève a simplement besoin de comprendre le sens de l école pour se fixer un but afin de s investir dans l effort et l école aura atteint son objectif pédagogique et éducatif lorsqu elle aura permis à tous les élèves de découvrir leurs compétences ainsi que le plaisir de les exercer. En conclusion, l école doit se comporter en révélateur de talents, certes avec exigence, mais avec tout autant de bienveillance, et c est un des axes clés du projet d académie de la Guadeloupe : faire réussir tous les talents, valoriser toutes les excellences. Bon travail à tous et merci de votre attention. 5