PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE

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1 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE ORIENTALE DOSSIER D EVALUATION DES INCIDENCES AU REGARD DE LA CONSERVATION DES SITES NATURA 2000 RAPPORT COMPLETE PAR LE GPMR AVRIL 2011

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3 Ce dossier NATURA 2000 a été rédigé initialement par : SOGREAH Consultants - 6 rue de Lorraine ECHIROLLES - Lucie THIEBOT - Sébastien LEDOUX - sous la supervision de Luc HAMM et : La CELLULE DE SUIVI DU LITTORAL NORMAND (CSLN) - 53 rue de Prony LE HAVRE - Gwenola DEROTON - Jérôme JOURDE Et repris par le GPMR en avril 2011 en vue d une nouvelle enquête publique en juin sur la base des études existantes. Il accompagne le dossier d autorisation au titre du Code de l environnement (SOGREAH/CSLN, Projet d expérimentation de clapage des sédiments de dragage d entretien du Port de Rouen en Baie de Seine orientale. Dossier d autorisation. Rapport final N Mars 2010). GPMR AVRIL 2011 PAGE I

4 PAGE II GPMR AVRIL 2011

5 SOMMAIRE 1. RAPPELS REGLEMENTAIRES OBJECTIF DU DOCUMENT D EVALUATION DES INCIDENCES AU REGARD DE LA CONSERVATION DES SITES NATURA CONTENU D UN DOCUMENT D EVALUATION DES INCIDENCES AU REGARD DE LA CONSERVATION DES SITES NATURA CONTEXTE DE LA DEMANDE D AUTORISATION RAPPEL DU CONTEXTE DES DRAGAGES ET IMMERSIONS DU PORT DE ROUEN PRESENTATION DES ALTERNATIVES D IMMERSION ENVISAGEES PAR LE GPMR Présentation des alternatives au Kannik Concertation autour du projet d expérimentation OBJET DE LA DEMANDE DESCRIPTION DES EXPERIMENTATIONS PRINCIPE DE L IMMERSION LOCALISATION DES SITES DE CLAPAGE EXPERIMENTAUX Site retenu pour l expérimentation «hydrosédimentaire» Site retenu pour l expérimentation «biologique» STRATEGIE D IMMERSION POUR LES EXPERIMENTATIONS Immersions pour l expérimentation hydrosédimentaire Immersions pour l expérimentation biologique CALENDRIER PREVISIONNEL DES IMMERSIONS EXPERIMENTALES NATURE ET QUALITE DES MATERIAUX CLAPES Granulométrie Qualité chimique Risque de relargage de polluants Qualité bactériologique Bilan de la qualité des sédiments IMPACTS HYDROSEDIMENTAIRES LIES AUX CLAPAGES EXPERIMENTAUX DEVENIR A COURT TERME Processus physiques lors d une immersion Modélisation de la dispersion DEVENIR A MOYEN TERME LOCALISATION DES OPERATIONS ET DES SITES NATURA 2000 ET DESCRIPTION DES SITES LOCALISATION DES ZONES D IMMERSION EXPERIMENTALE PAR RAPPORT AUX SITES NATURA SIC N FR E STUAIRE DE LA SEINE Présentation Caractérisation SIC N FR B AIE DE SEINE ORIENTALE Natura 2000 en mer Présentation Caractérisation...45 GPMR AVRIL 2011 PAGE III

6 5.4. ZPS N FR E STUAIRE ET MARAIS DE LA BASSE SEINE Présentation Caractérisation ZPS N FR L ITTORAL AUGERON Présentation Caractérisation HABITATS D INTERET COMMUNAUTAIRE SUR LES SITES NATURA 2000 DE LA ZONE D ETUDE Caractérisation des habitats Habitats sur la zone d étude Habitats côtiers et végétations halophiles ESPECES RECENSEES AU TITRE DE LA DIRECTIVE HABITATS ET PRESENTES SUR LA ZONE D ETUDE Les poissons Les mammifères ESPECES RECENSEES AU TITRE DE LA DIRECTIVE OISEAUX ET PRESENTES SUR LA ZONE D ETUDE Espèces recensées sur les ZPS Espèces présentes sur les zones d immersion SYNTHESE DES HABITATS ET ESPECES D INTERET COMMUNAUTAIRE PRESENTS DANS LA ZONE D ETUDE INCIDENCES SUR LES HABITATS ET ESPECES D INTERET COMMUNAUTAIRE RECOUVREMENT DES SITES NATURA 2000 ET DES HABITATS COTIERS D INTERET COMMUNAUTAIRE PAR LES ZONES D INFLUENCE SEDIMENTAIRE Dépassement des concentrations en MES (>25 mg/l) Répartition des dépôts après immersion Incidences sur l habitat 1140 «Replats boueux ou sableux exondés à marée basse» Incidences sur l habitat 1170 «Récifs» Synthèse INCIDENCES SUR LES ESPECES MARINES D INTERET COMMUNAUTAIRE Incidence directes et indirectes sur les espèces d intérêt communautaire Incidences sur les nourriceries qui contribuent à la richesse écologique des sites Natura 2000 «Estuaire de Seine» et «baie de Seine orientale» Incidences sur les mammifères marins d intérêt communautaire INCIDENCES SUR LES OISEAUX COMPATIBILITE AVEC LES OBJECTIFS DE PRESERVATION DES SITES MESURES REDUCTRICES, D ACCOMPAGNEMENT ET SUIVIS MESURES DE REDUCTION D IMPACTS SUIVIS Suivi de la qualité des sédiments de dragage Qualité des eaux Suivi dans le cadre d un diplôme de recherche Calendrier prévisionnel concernant les suivis biologiques, hydrosédimentaires et halieutiques Suivi de la bioacculumation dans les êtres vivants PROJET D UNE APPROCHE ECOSYSTEMIQUE Amélioration de la connaissance des habitats côtiers sur le site «Baie de Seine Orientale» INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURA Incidences sur l habitat 1110 «Banc de sable à faible couverture permanente d eau marine» Incidences sur l habitat 1130 «Estuaire»...72 PAGE IV GPMR AVRIL 2011

7 LISTE DES FIGURES GPMR AVRIL 2011 PAGE 5

8 Figure 1 : Schéma récapitulatif des activités de dragage d entretien du Port de Rouen Figure 2 : Circulation générale des eaux en flot à l extrémité aval du chenal de navigation du GPMR Figure 3 : Circulation générale des eaux en jusant à l extrémité aval du chenal de navigation du GPMR Figure 4 : Principales zones de dragage d entretien dans la partie aval du chenal de navigation du GPMR Figure 5 : Sites potentiels d immersion initialement étudiés par le GPMR Figure 6 : Sites d intérêts biologiques identifiés à l issue de la concertation préalable Figure 7 : Sites écartés à l issue de la concertation préalable Figure 8 : Localisation des sites alternatifs Machu et Banc de Seine Figure 9 : Point de clapage expérimental hydrosédimentaire et zone de clapage expérimentale biologique Figure 10 : Zones de prélèvement des sédiments pour l analyse de la qualité des sédiments dragués Figure 11 : Processus physiques lors du clapage d une mixture sablo-vaseuse Figure 12 : Modèle de dispersion : emprise et point de calage Figure 13 : Bathymétries et évolution sur le site de clapage Début de l expérimentation - Agitation faible Figure 14 : Bathymétries et évolution sur le site de clapage - Fin de l expérimentation - Agitation faible Figure 15 : Temps de dépassement d une concentration à 25 mg/l de MES sur un cycle de marée Début d expérimentation Figure 16 : Temps de dépassement d une concentration à 25mg/l de MES sur un cycle de marée Fin d expérimentation Figure 17 : Répartition des dépôts après immersion d un million de tonnes de sédiments (4 cycles de marée Seq ) Figure 18 : Temps de dépassement d une concentration à 25 mg/l de MES sur 4 cycles de marée (seq ) Figure 19 : Localisation des expérimentations et sites Natura Figure 20 : Stations de prélèvements sur le SIC Baie de Seine Orientale et à proximité (zone expérimentale) Figure 21 : Cartographie des habitats côtiers sur le SIC «Baie de Seine Orientale» et le SIC «Estuaire de la Seine», Figure 22 : Observations de l alose feinte et de la lamproie de rivière dans l estuaire de la Seine et en Baie de Seine orientale de 2000 à Figure 23 : Observation et répartition des différentes espèces de mammifères marins entre 1981 et Figure 24 : Dispersion des sédiments en tempête et recouvrement des sites Natura Figure 25 : Dispersion des sédiments par faible agitation (seq.1) et recouvrement des habitats côtiers Figure 26 : Dispersion des sédiments par forte agitation (seq.3) et recouvrement des habitats côtiers Figure 27 : Répartition des dépôts supérieurs à 2 mm après immersion d un million de tonnes de sédiments Figure 28 : Localisation des prélèvements en vue d une analyse chimique Figure 29 : Localisation des stations pour la mesure de la granulométrie sur les sites d expérimentation Figure 30 : Localisation des trois radiales AK7, AK8 et AK4 sur la zone des expérimentations biologique et hydrosédimentaires Figure 31 : Localisation des stations à échantillonner sur le SIC Baie de Seine orientale Figure 32 : Présentation du plan d échantillonnage pour l évaluation du peuplement halieutique de la zone d expérimentation de clapage Figure 33 : Calendrier prévisionnel pour les suivis hydrosédimentaire, biologique et halieutique Figure 34 : Localisation des suivis de la bio-accumulation (paniers de moules) Figure 35 : Diagramme fonctionnel du modèle ECOPATH PAGE 6 GPMR AVRIL 2011

9 1. RAPPELS REGLEMENTAIRES 1.1. OBJECTIF DU DOCUMENT D EVALUATION DES INCIDENCES AU REGARD DE LA CONSERVATION DES SITES NATURA 2000 Le réseau Natura 2000 a été initié par l Union Européenne en 1992 pour la préservation de la diversité biologique. Les sites Natura 2000 n ont pas de statut réglementaire. Il s agit d une zone géographique au sein de laquelle les acteurs doivent œuvrer pour la conservation des habitats et des populations d espèces d importance communautaire. La concertation entre les acteurs du site permet d élaborer un document d objectifs dans lequel sont détaillés les objectifs qui concourent au maintien ou à l amélioration de l état de conservation des habitats naturels et des espèces pour lesquels le site a été désigné. La prise en compte spécifique des sites Natura 2000 dans des programmes ou projets de travaux est définie dans le code de l environnement par les articles L et L de la partie législative et R à R de la partie réglementaire du code de l environnement. Le Code de l environnement indique que «les programmes ou projets de travaux, d ouvrages ou d aménagement soumis à un régime d autorisation ou d approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l objet d une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site (Art. L du Code de l Environnement). Les immersions expérimentales pour la recherche d un site alternatif au Kannik seront réalisées sur 2 sites situés à proximité de sites Natura 2000 et de ce fait ce projet nécessite la réalisation d une évaluation des incidences au regard des objectifs de conservation des sites Natura 2000 concernés. La procédure d évaluation des incidences s insère dans les régimes d évaluation existants que sont l étude ou la notice d impact ou le document d incidences «loi sur l eau». L évaluation d incidences complète mais ne remplace pas le volet «milieu naturel» de l étude ou notice d impact ou du document d incidences «loi sur l eau». Elle est uniquement centrée sur les habitats et les espèces d intérêt communautaire qui ont conduit à la désignation du site. Le dossier d évaluation des incidences des opérations expérimentales d immersion, objet du présent dossier, est joint à la demande d autorisation administrative au titre de la Loi sur l Eau, GPMR AVRIL 2011 PAGE 7

10 conformément à la réglementation en vigueur (Art. R du Code de l Environnement) CONTENU D UN DOCUMENT D EVALUATION DES INCIDENCES AU REGARD DE LA CONSERVATION DES SITES NATURA 2000 Le contenu du dossier d évaluation des incidences est détaillé dans l article R du Code de l Environnement et comprend : La description du projet accompagnée d une carte de localisation des travaux ou aménagements par rapport au réseau des sites Natura 2000 retenus pour l évaluation et lorsque ces travaux, ouvrages, aménagements sont à réaliser dans le périmètre d un site Natura 2000, d un plan de situation détaillé. Une analyse des effets notables, temporaires ou permanents que les travaux ou aménagements peuvent avoir, par eux-mêmes ou en combinaison avec d autres programmes ou projets dont est responsable le pétitionnaire ou le maître d ouvrage, sur l état de conservation des habitats naturels et des espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites. S il résulte de l analyse que le projet peut avoir des effets notables sur l état de conservation des habitats naturels et des espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites, le pétitionnaire indique les mesures qui doivent être mises en place pour supprimer ou réduire les effets dommageables, ainsi que l estimation des dépenses correspondantes. Lorsque, malgré les mesures de réduction, le programme ou projet peut avoir des effets dommageables sur l état de conservation des habitats naturel ou des espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites, le dossier d évaluation expose, en outre : - les raisons pour lesquelles il n existe pas d autre solution satisfaisante et les éléments qui permettent de justifier la réalisation du programme ou projet, - les mesures envisagées en cas de réalisation du projet, pour compenser les effets dommageables et les mesures compensatoires si les mesures de réduction déterminées sont insuffisantes pour réduire significativement les effets dommageables prévus, ainsi que l estimation des dépenses correspondantes. PAGE 8 GPMR AVRIL 2011

11 2. CONTEXTE DE LA DEMANDE D AUTORISATION matériaux extraits de ces dragages d entretien connaissent différents devenirs selon leur lieu de dragage et leur nature RAPPEL DU CONTEXTE DES DRAGAGES ET IMMERSIONS DU PORT DE ROUEN Afin de permettre l accès des navires à la zone portuaire Rouennaise, le Grand Port Maritime de Rouen drague son chenal de navigation. La Seine se divise ainsi en deux zones distinctes selon le mode de gestion des sédiments (Figure 1): - l estuaire aval entre l embouchure de la Seine et Tancarville, - l estuaire amont comprenant la partie fluviale entre Tancarville et La Bouille et la zone portuaire entre La Bouille et Rouen. Les dragages sont de deux types : des dragages d entretien réguliers, pour faire face aux apports de sédiments d origine fluviatile dans le port amont et dans la partie fluviale, d origine marine en estuaire, qui permettent de garantir un certain tirant d eau dans le chenal pour la sécurité des navires ; des dragages d approfondissement qui permettront l accès au Port à des navires de capacité supérieure PRESENTATION DES DRAGAGES D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN ET DE SON CHENAL Le Port de Rouen, comme l ensemble des ports maritimes, qu ils soient côtiers ou situés en fond d estuaire, nécessite des dragages d entretien réguliers pour le maintien des accès nautiques. Les GPMR AVRIL 2011 PAGE 9

12 Figure 1 : Schéma récapitulatif des activités de dragage d entretien du Port de Rouen L estuaire aval de l embouchure de la Seine à Tancarville Depuis de nombreuses années, le GPMR drague annuellement 3,5 à 5 millions de mètres cubes de sédiments marins dans la partie la plus aval de son chenal de navigation, pour assurer la sécurité des navires montants à Rouen ou descendants. Le coût annuel moyen des dragages d entretien du chenal de navigation en estuaire aval est de l ordre de 10 millions d euros. Ces quantités de dragage d entretien annuelles sont restées constantes depuis plusieurs décennies malgré la réalisation de programmes progressifs d amélioration des accès maritimes, grâce à la mise en place entre 1960 et 1980 de digues submersibles de calibrage à l aval de Honfleur : la digue Sud du Ratier, puis la digue basse Nord ont contribué à créer un phénomène d «autodragage» minimisant les volumes à draguer, tout en permettant l amélioration des profondeurs du chenal. Ce système d endiguement permet, en effet, à la marée montante de pénétrer d Ouest en Est dans «l entonnoir» délimité par le rivage Nord (Port du Havre) et Sud (Honfleur) en franchissant les digues submersibles, puis de canaliser les courants d Est en Ouest PAGE 10 GPMR AVRIL 2011

13 à marée descendante dans le secteur endigué de façon à renforcer l effet de chasse des sédiments. Les sédiments dragués proviennent essentiellement d apports marins : les courants de marée montante ou «flot» pénètrent dans le chenal de navigation en entraînant des sables et des vases présents sur les bancs encadrant l embouchure de la Seine. La plus grande partie de ces sédiments est reprise et transportée jusqu à la mer par le courant de marée descendante ou «jusant». Une faible fraction de ces sédiments reste cependant piégée à chaque marée dans le chenal, constituant deux hauts fonds qui sont les zone principales zones de dragage du GPMR. L absence de dragages conduirait au comblement progressif généralisé de l Estuaire de la Seine. Figure 2 : Circulation générale des eaux en flot à l extrémité aval du chenal de navigation du GPMR Figure 3 : Circulation générale des eaux en jusant à l extrémité aval du chenal de navigation du GPMR GPMR AVRIL 2011 PAGE 11

14 Quotidiennement, ces sédiments sont dragués par les dragues du Port de Rouen et clapés en mer sur le site du Kannik, situé au Nord-Ouest immédiat de l extrémité maritime du chenal de navigation. La plus grande partie de ces sédiments dragués doit être immergée, car ceux-ci ne présentent pas une granulométrie et des caractéristiques propices à la valorisation de quantités significatives de matériaux dans le domaine de l industrie ou du BTP. Les résultats de ces analyses sont comparés aux normes réglementaires actuellement en vigueur et montrent que les sédiments présentent une bonne qualité chimique (Cf. paragraphe 3.5. Qualité des sédiments de dragage) et sont donc aptes à l immersion. La partie fluviale entre Tancarville et La Bouille Cette section qui représente environ 100 km, est calibrée par des berges sur l essentiel de sa longueur. Elle est soumise aux forts courants de marées, de telle sorte que les sédiments ne s y déposent pas, excepté à l intérieur de la courbe de quelques méandres (bancs). Le dragage des bancs, qui correspond en moyenne à un volume de m 3 par an de sédiments essentiellement composés de sables (sables coquilliers, sables graveleux, ), de tourbe et d argile, se fait selon une périodicité comprise entre un à trois ans selon les bancs (lorsque le gabarit du chenal est trop engagé pour la bonne sécurité de la navigation dans ces courbes). Figure 4 : Principales zones de dragage d entretien dans la partie aval du chenal de navigation du GPMR Du fait de leur provenance essentiellement maritime et de leur faible temps de séjour dans le chenal, les sédiments de dragage d entretien présentent une très bonne qualité chimique attestée par les résultats des analyses effectuées périodiquement par des laboratoires agréés indépendants sur des échantillons prélevés dans les zones de dragage. Les analyses chimiques des sédiments (métaux lourds, PCB et HAP) prescrites par les arrêtés autorisant les immersions sont réalisées deux fois par an par un laboratoire indépendant agréé par le ministère de l environnement. Actuellement, tous ces sédiments sont gérés à terre dans des chambres de dépôt/transit situées en bordure du fleuve. Une grande partie de ces sédiments est valorisée dans le domaine du BTP. Comme pour les sédiments extraits en estuaire aval, ces matériaux sont de bonne qualité chimique, en partie du fait de leur granulométrie (sédiments présentant peu ou pas d éléments fins sur lesquels peuvent se fixer les contaminants). La zone portuaire entre La Bouille et Rouen La zone portuaire amont, de Rouen à La Bouille, est le siège d une sédimentation importante du fait des élargissements et des zones de faible courant que constituent les zones d évitage, les bassins et PAGE 12 GPMR AVRIL 2011

15 les souilles de quai. Ces sédiments sont apportés par le fleuve, principalement lors des crues. Les quantités de matériaux dragués sont de l ordre de à m 3 par an. L hydrologie du fleuve peut faire varier les chiffres d une année sur l autre dans des proportions très significatives. Dans cette zone portuaire, les dragages sont opérés chaque année au cours de deux campagnes : une campagne de printemps (après les crues) et une campagne d automne (à la fin de l étiage). Les sédiments dragués sont donc des sédiments récents déposés dans l année. Sur cette section, des vases (90%) et des sables (10 %) sont principalement dragués. Tous ces matériaux fins, qui étaient autrefois stockés dans des chambres de dépôt en bordure de Seine, sont actuellement réutilisés dans le cadre de remblaiement et de réaménagement de ballastière sur la commune d Yville-sur- Seine, et permettent la création de milieux humides tourbeux DRAGAGES DE TRAVAUX NEUFS A REALISER AU TITRE DU PROCHAIN PROJET D AMELIORATION DES ACCES Ce projet qui a déjà fait l objet d une large concertation a fait l objet d une enquête publique du 28 mars au 29 avril Afin de permettre l accueil de navires de transport de nouvelle génération (flotte en recomposition avec des navires - Handymax - de plus grande taille), le Grand Port Maritime de Rouen projette d améliorer ses accès maritimes en arasant les points hauts du chenal de navigation. L objectif est d augmenter le tirant d eau du chenal de navigation de 1 mètre jusqu à la zone portuaire de Rouen ; en moyenne, les points hauts seront à réduire de 40 cm. Les deux principaux enjeux environnementaux de ce projet sont de ne pas aménager de nouveaux ouvrages d endiguement structurants du chenal en Estuaire de Seine (qui auraient notamment pour effet d impacter les hauteurs atteintes par la marée en Seine) et par ailleurs de poursuivre une gestion raisonnée des matériaux de dragage extraits conduisant à leur valorisation. Les volumes dragués au niveau de l estuaire aval (entre l embouchure de la Seine et Tancarville) seront d environ 3 millions de m 3 de sédiments marins répondant aux mêmes caractéristiques que ceux actuellement dragués dans ce secteur dans le cadre des dragages d entretien. Ces sédiments de dragage ont fait l objet d analyses chimiques sur la base d échantillons réalisés au moyen d une benne de grande capacité effectuant des prélèvements sur plus d un mètre d épaisseur (l arasement n excédant jamais un mètre). Les résultats des analyses réalisées par un laboratoire indépendant agréé montrent l excellente qualité chimique de ces sédiments. Le projet prévoit l immersion des sédiments dragués dans le chenal en estuaire à l aval de Tancarville sur le site actuel du Kannik. Une part relativement modeste de ces sédiments ( m 3 ) fera l objet d une mise à terre dans une installation de transit au voisinage de Honfleur en vue d une valorisation dans le BTP. Il est précisé que les sédiments de dragage du projet d amélioration des accès ne seront pas utilisés pour réaliser les expérimentations de clapage sur un site alternatif au site du Kannik. Les matériaux extraits du chenal dans la partie fluvio-maritime entre Tancarville et Rouen au titre du projet d amélioration des GPMR AVRIL 2011 PAGE 13

16 accès nautiques (3 millions m 3 ) pendant la période seront mis en totalité dans des chambres de dépôt/transit existantes : o Dans des installations de transit pour environ 2 millions de m 3 (tout-venant, sables), o En ballastière pour environ 1 million m 3 de vase et limons. Ainsi, ces matériaux, selon leurs natures et caractéristiques, seront recyclés et valorisés de deux manières : Les matériaux tout-venant et sableux seront valorisés dans la filière du BTP : des contrats définissant les engagements réciproques du GPMR et des partenaires privés, notamment en termes de volumes et de cadences d évacuation des matériaux à partir des chambres de dépôt/transit existantes, ont été finalisés fin 2009 pour permettre cette valorisation ; Des sables et limons permettront le comblement de ballastières et la restauration de milieux humides et de paysages, tout particulièrement dans la boucle d Anneville Ambourville/Yville PRESENTATION DES ALTERNATIVES D IMMERSION ENVISAGEES PAR LE GPMR PRESENTATION DES ALTERNATIVES AU KANNIK A l origine 7 sites potentiels d immersion, ont été envisagés : Les sites du Parfond et d Octeville parce qu ils avaient été évoqués par le Conseil Scientifique de l Estuaire comme pouvant potentiellement accueillir des sites d immersion des sédiments de dragage d entretien du GPMR ; Les sites de Carosse, du Ratier, des Ratelets, de Machu et de Banc de Seine parce qu ils présentaient des caractéristiques hydrodynamiques propices à la conservation des sédiments mis en dépôt (faible taux de recyclage) ; La souille CNEXO (souille expérimentale d extraction de granulats marins), qui a été ajoutée à la liste des sites étudiés à la demande du Comité Régional des Pêches de Haute Normandie (cette souille gêne le chalutage). Bien que le site de la souille CNEXO, ne puisse constituer le site de dépôt pérenne recherché par le GPMR (le volume de sédiments nécessaire à son remblaiement n est que de 2,5 Mm 3, correspondant à environ 7 mois d activité de dragage d entretien), l immersion de sédiments de dragage y est restée à l étude car son comblement pourrait accroître l acceptabilité par les pêcheurs d un site pérenne implanté dans un autre secteur de la Baie de Seine. La carte d implantation des sites potentiels d immersion (Figure 5) a été présentée dès 2008, dans le cadre d une concertation préalable, aux Comités locaux des pêches du Havre et de Trouville, à la Cellule de Suivi du Littoral Normand (en charge des suivis benthiques et Halieutiques de Port 2000) et à la station marine de Wimereux (équipe du professeur J.C. DAUVIN, spécialiste de la biologie marine en Manche). Parallèlement, un état des lieux complémentaire de la Baie de Seine Orientale a été commandé par le GPMR à la Cellule de suivi du Littoral Normand et à la station marine de Wimereux pour disposer dans les domaines du benthos et de l halieutique des connaissances nécessaires à l évaluation de l état de conservation des habitats et des espèces pour les sites potentiels étudiés. PAGE 14 GPMR AVRIL 2011

17 Figure 5 : Sites potentiels d immersion initialement étudiés par le GPMR GPMR AVRIL 2011 PAGE 15

18 Il est apparu lors des réunions de concertation et après analyse des données acquises dans le cadre des études complémentaires demandées par le GPMR, que de nombreux sites initialement envisagés devaient être écartés pour préserver les écosystèmes en place et minimiser les impacts potentiels sur la pêche. Ainsi est apparue la nécessité de préserver les secteurs suivants (Figure 6) : La zone située à l embouchure de la Seine jusqu à la limite de l isobathe 10 m CMH (les fonds compris entre 10 m CMH et 5 m CMH constituent la zone optimale pour les nourriceries) ; Par ailleurs, le CSES a recommandé la poursuite des études sur les sites de la souille CNEXO et d OCTEVILLE. Si les sites d Octeville et du Kannik bénéficient d un suivi bien documenté (ils sont respectivement utilisés par le GPMH depuis 1949 et par le GPMR depuis 1970), il n en va pas de même pour le site de Machu qui n a jamais fait l objet d immersion de sédiments de dragage ou de suivis hydro-sédimentaires. Le Banc des Ratelets pour préserver les populations de crevettes ; La zone du Parfond, riche en coquilles Saint Jacques ; Une bande Nord-Sud située à l embouchure de la Seine afin d éviter la compartimentation de l estuaire et permettre une circulation des espèces entre le Sud et le Nord de la Baie de Seine Orientale; Les deux secteurs «Banc de Seine «et «Est de Machu» qui présentent un intérêt tant pour les communautés benthiques présentes que pour les poissons, suite aux études menées en Après avoir été informé des résultats des études préliminaires et de la concertation préalable, le Conseil Scientifique de l Estuaire de Seine a formulé un avis recommandant que le GPMR poursuive les études sur un site regroupant l Est de Banc de Seine et l essentiel du site de Machu (Figure 7), à l exclusion de sa partie la plus orientale (ce nouveau site a conservé le nom de «Machu» pour plus de commodité). PAGE 16 GPMR AVRIL 2011

19 Figure 6 : Sites d intérêts biologiques identifiés à l issue de la concertation préalable GPMR AVRIL 2011 PAGE 17

20 Figure 7 : Sites écartés à l issue de la concertation préalable PAGE 18 GPMR AVRIL 2011

21 CONCERTATION AUTOUR DU PROJET D EXPERIMENTATION Le projet d expérimentation de clapage en Baie de Seine Orientale résulte d un travail mené depuis 2008 sur la recherche d un site alternatif au site d immersion du Kannik. Ce projet a fait l objet d une concertation préalablement à l enquête publique et de réunions d informations : Information des membres du Conseil de développement du GPMR : Mars 2009, Avril 2009, Septembre 2009 et Avril 2010, Envoi du projet stratégique du GPMR, mentionnant le projet d expérimentations de clapage aux collectivités (Conseil Général du Calvados, Conseil Régional de Basse-Normandie) : Juillet 2009, Concertation avec les Comités locaux des pêches du Havre et de Trouville : Octobre 2008, Octobre 2009, Information du Comité Régional des pêches de Basse- Normandie : Octobre 2010, Information du Conseil Scientifique de l Estuaire et demande d avis : Octobre 2008, Mars 2009, Octobre 2009, Février 2010, Mai 2010, Septembre 2010, Information des membres du Conseil de l Estuaire (Etat, Conseils Régionaux, Conseils Généraux, Agence de l Eau, Grands Ports Maritimes de Rouen et du Havre, Communautés d agglomération, Conservatoire du Littoral, GIP Seine-Aval, Président du Conseil Scientifique de l Estuaire) : Octobre En outre, le Port a mis en place un groupe de travail sur la thématique «immersion des sédiments d entretien du GPMR» sous l égide du Conseil de Développement du port réunissant les acteurs concernés par la problématique des immersions de sédiments de dragage du GPMR : les associations (Estuaire Sud, Ligue de Protection des Oiseaux, Haute Normandie Nature Environnement, SOS Estuaire) qui, pour certaines, font partie du Conseil de Développement, le Syndicat des Pilotes de Seine, les services de l Etat (DREAL Haute et Basse Normandie, DIR Mer, Préfecture Maritime, Police de l Eau), les scientifiques (Maison de l Estuaire, IFREMER), le Grand Port Maritime du Havre, un représentant du Conseil général du Calvados, et des représentants des Comités de pêche. Louis-Alexandre ROMAÑA, Président du Conseil Scientifique de l Estuaire de la Seine, est présent à titre de référent scientifique. Il apporte un éclairage scientifique à la réflexion du groupe. Ce groupe de travail s est réuni à deux reprises : le 26 mai 2010 et le 7 décembre Il a pour objectif : de partager une information la plus complète possible à la fois sur le site de dépôt du Kannik et sur l expérimentation d immersion prévue en Baie de Seine, de contribuer à la définition du périmètre optimal du futur site d immersion, de contribuer à la mise au point d une gestion durable du nouveau site d immersion. GPMR AVRIL 2011 PAGE 19

22 2.3. OBJET DE LA DEMANDE La demande d autorisation concerne l immersion expérimentale de deux millions de mètres cubes de sédiments dragué au titre de l entretien du chenal de navigation en estuaire de Seine sur deux sites plus spécifiquement dédiés : Le Port de Rouen dispose d une autorisation de dragage d entretien et d immersion des produits de dragage sur le site du Kannik jusqu au 25 octobre Le Port envisage de mettre à profit ce délai pour poursuivre la recherche d un site alternatif d immersion. Une démarche de consultation préalable, entamée depuis 2008, a impliqué le Conseil Scientifique de l Estuaire et de nombreux acteurs de la Baie de Seine afin de déterminer et de localiser les enjeux et les contraintes pouvant affecter la mise en place de ce nouveau site d immersion, et ainsi déterminer sa ou ses localisations potentielles (Cf. 2.2). L analyse des enjeux liés notamment à l activité de pêche et à la richesse biologique des sites évalués a fait apparaître la nécessité de préserver certains secteurs et privilégier le site de Machu. Pour permettre de disposer d une analyse des impacts prévisionnels à moyen terme des immersions, il a été proposé de mettre en place une campagne d immersions expérimentales (2 x 1 Mm 3 ) dans le secteur de Machu. Cette campagne s accompagnera de nombreux suivis portant à la fois sur le domaine hydro-sédimentaire, sur la biologie marine et sur la qualité chimique des eaux et des sédiments. pour le premier, au suivi des impacts hydrosédimentaires, pour le second, au suivi des impacts biologiques. L expérimentation envisagée a pour objet de vérifier les résultats de modélisations hydrosédimentaires d immersions portant sur la zone expérimentale, de mieux caractériser l impact de clapages répétés sur le milieu vivant dans ce secteur, d évaluer la capacité de résilience des peuplements benthiques et de définir des pratiques de clapage minimisant les impacts. La quantité de sédiments à mettre en œuvre a été déterminée de façon à pouvoir observer et évaluer un impact mesurable. Un suivi scientifique de deux ans serait mené sur les deux sites de clapage expérimentaux afin de recueillir les données hydrosédimentaires et biologiques permettant d évaluer à horizon 2014 la pertinence de l implantation d un site d immersion dans ce secteur. Les sédiments de dragage mis en œuvre pour les expérimentations seraient des sédiments de dragage d entretien prélevés dans la partie estuarienne du chenal d accès au port de Rouen. PAGE 20 GPMR AVRIL 2011

23 3. DESCRIPTION DES EXPERIMENTATIONS 3.1. PRINCIPE DE L IMMERSION Les immersions expérimentales seraient réalisées dans les conditions actuelles d immersion avec la Drague Aspiratrice en Marche (DAM) Daniel Laval. Le principe et les processus physiques associés sont décrits au paragraphe LOCALISATION DES SITES DE CLAPAGE EXPERIMENTAUX SITE RETENU POUR L EXPERIMENTATION «HYDROSEDIMENTAIRE» Il correspond aux abords immédiats d un point de clapage unique dont les coordonnées sont les suivantes : X Coordonnées Lambert I Nord Tableau 3-1 : Coordonnées du point de clapage expérimental hydrosédimentaire. Il est en effet envisagé de constituer pour cette expérimentation un dépôt conique de sédiment, d une hauteur de 5 à 7 m devant servir de support au suivi hydro-sédimentaire. Y Le cercle rouge figuré autour du point de clapage symbolise l'emprise au sol de la base du dépôt "hydro-sédimentaire" pour lequel des pentes de 1/50 sont envisagées avec une garde de 200 m tenant compte d'un étalement probable des clapages SITE RETENU POUR L EXPERIMENTATION «BIOLOGIQUE» Le site retenu correspond à une zone rectangulaire de 1 km de long sur une largeur de 250 m orientée Sud-Est / Nord-Ouest. Les sommets de la zone de clapage ont les coordonnées suivantes : X Coordonnées Lambert I Nord , , , , , , , ,8664 Tableau 3-2 : Coordonnées des sommets de la zone de clapage expérimentale biologique. Les clapages de sédiment seront effectués dans ce rectangle selon un plan de clapage qui sera défini de façon concertée avec les scientifiques en charge des suivis biologiques. La géométrie du site permettra un suivi approprié de la ressource halieutique puisque le rectangle retenu correspond à la longueur d un trait de pêche. Y GPMR AVRIL 2011 PAGE 21

24 Figure 8 : Localisation des sites alternatifs Machu et Banc de Seine Carte SHOM 7418 PAGE 22 GPMR AVRIL 2011

25 Figure 9 : Point de clapage expérimental hydrosédimentaire et zone de clapage expérimentale biologique Point de référence Point de clapage expérimental hydro-sédimentaire Zone de clapage expérimental biologique Carte SHOM 7418 GPMR AVRIL 2011 PAGE 23

26 3.3. STRATEGIE D IMMERSION POUR LES EXPERIMENTATIONS IMMERSIONS POUR L EXPERIMENTATION HYDROSEDIMENTAIRE Un million de mètres cubes de sédiments de dragage d entretien serait clapé sur le site retenu pour le volet hydro-sédimentaire. Ce volume représente approximativement un trimestre d activité. Il est envisagé de constituer pour cette expérimentation un dépôt conique de sédiment d une hauteur de 5 à 7 m devant servir de support au suivi des évolutions morphologiques et hydrosédimentaires IMMERSIONS POUR L EXPERIMENTATION BIOLOGIQUE 3.4. CALENDRIER PREVISIONNEL DES IMMERSIONS EXPERIMENTALES Sous réserve de l obtention de l autorisation (Octobre 2011), les expérimentations pourraient démarrer dès décembre Il est prévu de débuter par l expérimentation «hydro-sédimentaire» qui devrait permettre de constituer en approximativement trois mois un dépôt localisé d un million de mètre cubes de sédiments. Les clapages correspondant s effectueraient en fin d année 2011 et début d année Les dépôts réguliers liés à l expérimentation «biologique» commenceraient dès janvier 2011, et dureraient pour chaque campagne 15 jours correspondant au temps nécessaire à la mise en dépôt de m 3 de sédiments. Le planning est rappelé dans le tableau suivant : Tableau 3-3 : Calendrier prévisionnel des immersions expérimentales Un million de mètres cubes de sédiments de dragage d entretien serait immergé sur une année sur le «site de clapage biologique» à raison d une campagne de clapage portant sur un volume total de m 3 par saison (effectué chaque fois sur environ 15 jours). Cette quantité est nécessaire pour générer sur la zone suivie un impact mesurable pouvant servir de référence pour évaluer l impact d un site opérationnel d immersion dans le secteur étudié. Le fractionnement en 4 campagnes de la mise en dépôt permet de prendre en compte la saisonnalité et de générer un stress répétitif sur les populations benthiques et halieutiques. Mois Clapages expérimentaux 2011 Nov Déc Jan Fév Suivi hydrosédimentaire Suivi benthique Suivi halieutique Mois Pas de clapage Déc Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Suivi hydrosédimentaire Suivi benthique Suivi halieutique Clapage expérimental hydrosédimentaire ( m 3 ) Clapages expérimentaux biologiques ( m 3 ) 2012 Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Sept Oct Nov PAGE 24 GPMR AVRIL 2011

27 3.5. NATURE ET QUALITE DES MATERIAUX CLAPES Depuis 1986, le Grand Port Maritime de Rouen assure un suivi annuel de la qualité géochimique des sédiments qui font l objet des dragages d entretien. Rappelons que les sédiments utilisés pour l expérimentation de clapage en Baie de Seine sont des sédiments majoritairement d origine marine qui sont déposés dans le chenal de navigation. Ce sont des sédiments récents qui présentent une bonne qualité chimique au regard des résultats des analyses périodiquement réalisées par un laboratoire indépendant. Le protocole de suivi prévoit, pour le chenal d accès la réalisation de deux campagnes de prélèvements par an pour tenir compte des variations saisonnières possibles. Au total, trois prélèvements sont effectués dans le secteur du Pont de Normandie (Brèche) : BR1, BR2 et BR3 et trois prélèvements sont réalisés au niveau de l ouverture du chenal sur la mer (Engainement) : ENG1, ENG2 et ENG3. Ces zones de prélèvements sont localisées sur la Figure 10. Les résultats des analyses sont comparés au niveaux réglementaires N1 et N2. Les valeurs pour les métaux lourds et les PCB ont été officialisées par l arrêté interministériel du 9 août 2006 : Le niveau 1 (N1) est la valeur plafond pour une immersion des produits de dragages sans étude complémentaire. Le niveau 2 (N2) est la valeur plafond au-delà de laquelle l immersion des produits de dragages est susceptible d interdiction, en particulier, si elle ne constitue pas la solution la moins dommageable pour l environnement marin par rapport à des solutions in situ ou terrestres. Entre ces deux niveaux, l éventualité de l immersion est soumise à des études complémentaires. Les valeurs pour le TBT ont été officialisées par l arrêté du 23 décembre 2009 complétant l arrêté du 9 août ENG1 Figure 10 : Zones de prélèvement des sédiments pour l analyse de la qualité des sédiments dragués ENG2 ENG3 BR1 BR2 BR3 GPMR AVRIL 2011 PAGE 25

28 GRANULOMETRIE Les analyses granulométriques sur les échantillons prélevés sont effectuées par granulométrie laser. Secteur de l Engainement Les sédiments prélevés sont assez homogènes. La part de fines inférieure à 50 µm varie entre 40 et 80%. Les exceptions rencontrées s expliquent principalement par un pourcentage de fines exceptionnellement élevé (80%) dans les prélèvements. Le graphique suivant présente les teneurs minimum et maximum en métaux lourds pour 2008 et 2009 à la Brèche et à l Engainement au regard du niveau réglementaire N1. Comparaison des teneurs min et max en métaux / niveau N1 ( ) La fraction sableuse est constituée de sables fins à très fins, de diamètre inférieur à 125 µm, les classes les plus fines étant les plus représentées (80, 100 µm). 1,80 1,60 1,40 Secteur de la brèche Les sédiments de la brèche présentent des caractéristiques allant des vases aux sables fins à moyens faiblement envasés. 1,20 1,00 0,80 0,60 0,40 N1 GPMR-ENG GPMR-BR Les sables fins (entre 80 et 125 µm) représentent généralement 30% des échantillons en poids. La majorité des échantillons présente une fraction sableuse supérieure à 125 µm non négligeable, qui représente entre 10 et 30% du poids. 0,20 0,00 Zn Cr Cu Pb Ni Cd Hg As POLYCHLOROBIPHENYLES (PCB) QUALITE CHIMIQUE METAUX LOURDS Hormis pour quelques prélèvements atypiques (3% environ) entre 2003 et 2009, les sédiments des zones dragués présentent des teneurs en métaux lourds inférieures au seuil réglementaire N1. On n observe pas d évolution significative de la concentration métallique dans les sédiments. La qualité des sédiments est satisfaisante. Les teneurs en PCB totaux dans les sédiments dragués entre 2003 et 2009 demeurent faibles et significativement inférieures au niveau réglementaire N1. L analyse par congénères ne montre également aucun dépassement du niveau N1. Comme le montre le graphique ci-après, les teneurs en PCB sont faibles, souvent inférieures au seuil de détection analytique et très largement inférieures aux normes réglementaires en vigueur. PAGE 26 GPMR AVRIL 2011

29 D origine anthropique et fortement utilisés jusque dans les années 1980, les PCB sont encore retrouvés dans tous les compartiments physiques dont les sédiments en quantité variable selon les secteurs. L étude réalisée par le GIP Seine Aval les PCB dans le bassin de la Seine et son estuaire (Dargnat et Fisson, 2010) présente le niveau de contamination des poissons de l estuaire de la Seine (anguilles, brèmes ) et montre qu il ne ressort pas de gradient de contamination systématique selon le lieu de pêche. Par ailleurs, l étude montre que les secteurs les plus contaminés correspondent à des zones fortement anthropisées où à des zones de sédimentation active des matériaux fins (vasières ). En parallèle, l absence de contamination des sédiments de dragage qui s explique par l origine récente des matériaux (zones régulièrement draguées), laisse supposer que l origine de la contamination des poissons pourrait provenir du fait qu à une période de leur cycle de vie il aient séjourné dans des zones où ont sédimenté des matériaux fins telles que les vasières estuariennes (rôle de nourriceries) HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES (HAP) Pour rappel, le positionnement de l estuaire de la Seine à l exutoire du bassin versant de la Seine en fait le réceptacle de tous les apports du bassin versants et des apports internes à l estuaire. Les HAP se composent d un grand nombre de produits constitués de plusieurs noyaux aromatiques qui doivent faire l objet d un suivi régulier. C est la somme de 16 des plus représentatifs d entre eux qui est prise en compte pour les sédiments. Il n existe pas à ce jour de norme française sur ces composés (les niveaux de référence pour ces substances sont actuellement en cours d élaboration au sein du groupe GEODE). Les teneurs en HAP dans les sédiments dragués n ont pas évolué, au cours de la période de suivi (0,3 à 1,5 mg/kg pour l Engainement et autour de 0,7 mg/kg pour la Brèche). Les GPMR AVRIL 2011 PAGE 27

30 variations interannuelles résultent des variations granulométriques des sédiments. Les teneurs en HAP rencontrées pendant la période sont plus faibles qu en où les teneurs variaient entre 1,6 à 1,8 mg/kg COMPOSES ORGANOSTANNIQUES (MBT, DBT, TBT) Au cours des années 2003 à 2009, le TBT et ses dérivés sont quasiment absents des sédiments de dragage ; les teneurs sont généralement inférieures au seuil de détection. Les analyses régulières réalisées par le GPM Rouen montrent que les matériaux issus des dragages d entretien sont de bonne qualité au regard des seuils réglementaires N1/N2. On n observe pas de nette évolution sur la dernière dizaine d années : les variations rencontrées témoignent des variations granulométriques inter et intra-annuelles RISQUE DE RELARGAGE DE POLLUANTS Les sédiments porteurs de micro-polluants ne peuvent être à priori considérés comme inertes du fait en particulier des potentialités de relargage dans l eau du milieu. Faute d essai spécifique adapté à la problématique du dragage et de l immersion, la potentialité du relargage des substances chimiques a été appréciée en soumettant les sédiments à des tests de lixiviation. Les tests de lixiviation ont été réalisés sur les échantillons prélevés en Juillet 2008 sur les zones Z1 (Engainement) et Z4 (Brèche). Ces tests ont été effectués, dans le cadre du projet d amélioration des accès (dossier d autorisation spécifique) dans un objectif de valorisation des sédiments. Les résultats (pour le point BR2) montrent que la portion mobilisable pour chacun des micro-polluants est négligeable : les valeurs pour les métaux et les PCB sont en dessous des seuils de détection des appareils de mesure. Afin de prendre en compte le risque potentiel de relargage de contaminants et vérifier l absence de bio-accumulation, le GPMR prévoit la mise en place de suivis spécifiques pendant la durée des expérimentations tels que la mise en place de paniers de coquillages filtreurs (moules) autour des sites expérimentaux, la réalisation d un état chimique avant et après clapage des sédiments en place ainsi qu une évaluation de l état sanitaire des poissons benthiques, en particulier pour les PCB pendant toute la période de suivis (Cf. chapitre 7) QUALITE BACTERIOLOGIQUE Trois analyses complètes de la qualité bactériologique des sédiments ont été réalisées en 2005, 2008 et 2009 selon le protocole établi par F. PETIT de l Université de Rouen. Aucune norme sanitaire réglementant la qualité bactériologique des sédiments n existe actuellement. Secteur de l Engainement En 2005 et 2008, les concentrations en flores indicatrices récentes (coliformes thermotolérants) sont très faibles. Les teneurs en Escherichia coli sont faibles. Il n y a donc pas de contamination d origine fécale récente dans les sédiments. De PAGE 28 GPMR AVRIL 2011

31 même, on n observe pas de contamination passée (présence non significative de bactéries sulfitoréductrices anaérobies). Par ailleurs, les salmonelles (microorganismes pathogènes) ne sont pas présentes dans les sédiments. En 2009, on observe des concentrations supérieures à celles observées en 2005 et 2008, pour les coliformes thermotolérants, et E. coli. Ces concentrations restent cependant faibles. Secteur de la Brèche La qualité bactériologique des sédiments est très bonne : faibles flores indicatrices récentes, faible présence d E. coli, absence de Salmonelles. En 2009, tout comme à l Engainement, on observe des concentrations nettement supérieures à celles de 2005 et C est au point de prélèvement BR3 que sont rencontrées les concentrations maximales. Cette augmentation peut s expliquer par une part de fraction argileuse inférieure à 2 µm légèrement supérieure aux points ENG1 et BR3 en 2009, par rapport aux autres années. En effet, la majorité des coliformes fécaux peuvent se fixer sur les particules fines (0,45 5 µm). l Engainement (amorce du chenal par rapport au fond avoisinant de l estuaire) et de la Brèche (zone de perturbation des courants au voisinage de brèches aménagées dans la digue basse Nord). Ces deux zones correspondent aux secteurs du chenal de navigation du Port de Rouen les plus fréquemment dragués. Les sédiments dragués à l engainement présentent une part de fines (inférieur à 50 µm) variant entre 40 et 80%. La fraction sableuse correspond à des sables fins à très fins, de diamètre inférieur à 125 µm, les classes les plus fines étant les plus représentées (80, 100 µm). Les sédiments dragués à la brèche présentent une grande disparité, les échantillons pouvant être de type vaseux ou bien de type sableux. La fraction sableuse présente dans les échantillons est supérieure à celle présente dans les sédiments dragués à l engainement ; les sables fins (entre 80 et 125 µm) représentent généralement 30 % des échantillons en poids. Les sédiments dragués dans le chenal de navigation présentent une bonne qualité chimique et bactériologique. Hormis pour quelques prélèvements atypiques, les sédiments des zones draguées présentent des teneurs en métaux lourds, PCB et TBT inférieures au niveau N1. Les risques environnementaux liés à l immersion de ces sédiments sont faibles BILAN DE LA QUALITE DES SEDIMENTS Les matériaux qui seraient clapés sur les deux sites expérimentaux sont des sédiments de dragage d entretien des secteurs de GPMR AVRIL 2011 PAGE 29

32 4. IMPACTS HYDROSEDIMENTAIRES LIES AUX CLAPAGES EXPERIMENTAUX La destruction d habitats, d espèces animales, et d habitats d espèces, la dégradation d habitats et d espèces qui ont justifié le classement des sites Natura 2000, et la perturbation des espèces dues aux activités d immersion seront évaluées au chapitre 6. Ces incidences sont directement ou indirectement liées au dépôt et à la remise en suspension des sédiments clapés. C est pourquoi il paraît nécessaire de rappeler au préalable les impacts hydrosédimentaires liés aux opérations d immersion expérimentales DEVENIR A COURT TERME PROCESSUS PHYSIQUES LORS D UNE IMMERSION Lors du clapage d une mixture sablo-vaseuse, différentes phases se distinguent (voir Figure 11). Selon les conditions hydrodynamiques et la hauteur d eau, toutes ne sont pas significatives : - La descente convective, durant laquelle les mouvements sont essentiellement verticaux, liés au poids du rejet et à son inertie. La descente est rapide, les matériaux étant soumis à l effet de leur densité et de leur cohésion, - L effondrement dynamique entre deux eaux, lorsque la partie fine du nuage atteint une flottabilité nulle et se trouve ainsi mise en suspension, - La diffusion passive, action de la dispersion par les courants. L impact du nuage compact de sédiments provoque sa rupture et son étalement. Il se désagrège ainsi en formant un nuage turbide de quelques mètres d épaisseur. Toutes les particules de ce nuage sont alors en suspension près du fond, puis transportées par l écoulement. Dans le cas des immersions expérimentales qui seront réalisées par le GPM Rouen, les hauteurs de chute sont importantes (entre 13 et 16 m). Les sédiments sableux atteindront rapidement le fond. En revanche, une part des fines (moins dense) restera en suspension, et sera dispersée par les courants. Cette masse en suspension sera plus importante dans des conditions d agitation forte et lors de grandes marées. Les dépôts de vases pourront être remis en suspension en fonction de l agitation locale, sous l influence des fortes houles MODELISATION DE LA DISPERSION PRESENTATION DU MODELE Depuis 2005, le GPMR et SOGREAH développent un modèle numérique commun de l'estuaire et de la baie de Seine utilisant les logiciels du système TELEMAC développé par EDF-R&D. Plus récemment, SOGREAH et le Grand Port Maritime de Rouen ont développé conjointement un modèle numérique hydrosédimentaire permettant d'estimer le devenir à moyen-terme des sédiments clapés en baie de Seine. Le développement du modèle s effectue en deux phases: PAGE 30 GPMR AVRIL 2011

33 - Phase 1 : mise en place d une modélisation court-terme sur un cycle de marée avec différentes conditions de houles ; - Phase 2 : extension du modèle pour des simulations à moyenterme de l ordre d une année. Ce modèle a fait l objet d un rapport de phase 1 «construction du modèle à court terme et validation sur le dépôt du Kannik» où sont expliquées la phase de construction et la méthode de validation. La méthodologie est rappelée ici. Le modèle est construit sur 3 logiciels : TELEMAC-2D qui calcule les niveaux d eau et les vitesses de courant, TOMAWAC qui calcule la propagation de la houle, et SISYPHE-2D qui calcule l advection-dispersion et les flux de dépôt pour 2 types de matériaux : la vase et le sable. La modèle s étend sur toute la baie de Seine, et la limite amont est située au lieu dit «La Vacquerie» (Cf. Figure 12) CALAGE Le calage initial du modèle a été effectué sur le secteur du Kannik, pour lequel des données de stabilité des dépôts en nature sont disponibles. Pour les calculs numériques, les clapages sont réalisés en un point fixe (Cf. Figure 12). Toute la fraction sableuse (40%) se dépose sur les fonds (cône de 300 m de rayon), la fraction vaseuse (60%) se dépose pour partie, l autre partie restant en suspension. La proportion sol/suspension est définie selon l intensité du courant local (courant de marée). Les clapages effectués par le port sur le site du Kannik entre le 2 et 16 mars 2009 ( t) ont été simulés par le modèle de façon à le paramétrer et valider ses résultats. Les volumes (vases et sables) et les temps de clapage ont été reproduits fidèlement. Quatre séquences ont été simulées représentant 6 conditions d agitation et de débit différentes : Hs (m) Tp (s) Dir. Débit (m3/s) Séq Séq N et 2100 Séq à 9.5 N Séq à 9.2 N et 2100 La modélisation des immersions au Kannik a montré que : L influence des crues de la Seine sur l évolution des dépôts peut être négligée, Les taux de stabilité des dépôts au Kannik sont de l ordre de 70 % pour un plan d eau faiblement agité, Ce taux de stabilité décroît rapidement avec l agitation : il est de 48 % pour une agitation moyenne et n est plus que de 23 % en tempête. Les résultats obtenus pour les 3 séquences d agitation ont été extrapolés sur un an (agitation faible 68% du temps, agitation moyen 22% du temps et agitation forte 10% du temps) pour déterminer un taux de stabilité annuel comparable avec les évolutions constatées en nature. Le taux de stabilité annuel sur le dépôt est de 59 % pour 65 % observés en nature (suivi pluriannuel). La bonne concordance de ces deux taux valide le calage du modèle. GPMR AVRIL 2011 PAGE 31

34 RESULTATS DU MODELE POUR LE SITE EXPERIMENTAL HYDROSEDIMENTAIRE Une simulation de clapages de t de sédiment sur un cycle de marée, sur le site expérimental «hydrosédimentaire» a été réalisée pour les 3 conditions d agitation. Deux scénarii ont été représentés : - Bathymétrie initiale avant clapage, - Bathymétrie après clapage de 1 million de tonnes de sédiment. Les Figure 13 et Figure 14 présentent la répartition des dépôts sur et autour du point d immersion «hydrosédimentaire» après immersion de tonnes de sédiments sur une période de 15 jours, avec une agitation faible, pour les 2 scénarii (début et fin d expérimentation). MES sur la zone d immersion elle-même et sur une aire s étendant vers l Est, au-dessus de fonds l ordre de 10 m CMH (dépassement pendant plus de 30 % du temps d une concentration en MES supérieure à 25 mg/l) Les vases instables clapées se retrouvent rapidement dans le bruit de fond estuarien. Le site d expérimentation biologique étant suffisamment proche du site d expérimentation hydro-sédimentaire, on peut considérer que les résultats obtenus sont transposables au site expérimental biologique. La majorité des sédiments immergés se sont déposés sous la forme d un dépôt conique formant un exhaussement des fonds de de l ordre de 3 m. A l extérieur de ce périmètre, les dépôts sédimentaires, principalement dirigés vers le Nord-Est et le Sud- Ouest sont négligeables, inférieurs au centimètre. La Figure 15 et la Figure 16 présentent les zones de dispersion des fines (concentration en MES supérieure à 25 mg/l) sur un cycle de marée de 15 jours, pour des agitations respectivement faible, moyenne et forte. L influence hydrosédimentaire est essentiellement portée vers le Nord-Est et le Sud-Ouest. La dispersion des fines est légèrement plus importante en fin d expérimentation, pour des fonds plus élevés. Le temps de dépassement du seuil de 25 mg/l est très faible en dehors de la zone de clapage elle-même. En période d agitation forte, la stabilité des dépôts sur le site d immersion diminue, ce qui se traduit par une augmentation des PAGE 32 GPMR AVRIL 2011

35 Figure 11 : Processus physiques lors du clapage d une mixture sablo-vaseuse Source: Alzieu (1999) GPMR AVRIL 2011 PAGE 33

36 Figure 12 : Modèle de dispersion : emprise et point de calage Bathymétrie (m CM / Havre) Point d immersion PAGE 34 GPMR AVRIL 2011

37 Figure 13 : Bathymétries et évolution sur le site de clapage Début de l expérimentation - Agitation faible Bathymétrie initiale (m CMH) Bathymétrie après un cycle de marée (m CMH) GPMR AVRIL 2011 PAGE 35

38 Figure 14 : Bathymétries et évolution sur le site de clapage - Fin de l expérimentation - Agitation faible Bathymétrie avec 12 millions de m3 de sédiments (m CMH) Bathymétrie après un cycle de marée (m CMH) PAGE 36 GPMR AVRIL 2011

39 Figure 15 : Temps de dépassement d une concentration à 25 mg/l de MES sur un cycle de marée Début d expérimentation Faible agitation séquence 1 Agitation moyenne séquence 2 Forte agitation séquence 3 GPMR AVRIL 2011 PAGE 37

40 Figure 16 : Temps de dépassement d une concentration à 25mg/l de MES sur un cycle de marée Fin d expérimentation Faible agitation séquence 1 Agitation moyenne séquence 2 Forte agitation séquence 3 PAGE 38 GPMR AVRIL 2011

41 4.2. DEVENIR A MOYEN TERME Pour simuler le devenir à moyen terme des sédiments clapés, une simulation plus longue a été réalisée, prenant en compte l immersion de 1 million de tonnes de sédiments sur 4 cycles de marée (4 x t). Pour représenter cette situation, deux séquences d agitation faible, suivies d une séquence d agitation forte, puis une séquence d agitation faible ont été simulées. Les conditions d agitation prises en compte cherchent à se rapprocher des conditions moyennes annuelles pour lesquelles l agitation est faible 68% du temps, modérée 22% du temps et forte 10% du temps. A moyen terme (Figure 17) on constate que l essentiel des dépôts reste dans le cône de sédiments clapés, de rayon de base d environ 300 m (exhaussement de l ordre de 6 m). Au-delà, les dépôts sont inférieurs à 10 cm, les particules fines, plus susceptibles d être reprises par l agitation, constituant une part plus importante de la sédimentation constatée. Au niveau du site retenu pour l expérimentation «biologique» de clapage, les dépôts seront plus étalés et pour l essentiel confinés à l intérieur du périmètre rectangulaire prédéfini. Au terme de l expérimentation, au vu des volumes concernés, un exhaussement de 2 à 3 m des fonds est attendu dans le rectangle concerné. Au delà de ce périmètre, la sédimentation sera faible (décimétrique), voire négligeable en s éloignant de la zone de dépôt. La Figure 18 présente une carte des temps de dépassement d une concentration en MES de 25 mg/l, sur les 4 cycles de marée modélisés, soit sur 64 jours. En-dehors de la zone de dépôt ellemême, le dépassement du seuil de 25 mg/l n est constaté que pendant moins de 20% du temps. GPMR AVRIL 2011 PAGE 39

42 Figure 17 : Répartition des dépôts après immersion d un million de tonnes de sédiments (4 cycles de marée Seq ) 3 km PAGE 40 GPMR AVRIL 2011

43 Figure 18 : Temps de dépassement d une concentration à 25 mg/l de MES sur 4 cycles de marée (seq ) GPMR AVRIL 2011 PAGE 41

44 5. LOCALISATION DES OPERATIONS ET DES SITES NATURA 2000 ET DESCRIPTION DES SITES NATURA 2000 Exp. Hydrosédimentaire. Exp. biologique 5.1. LOCALISATION DES ZONES D IMMERSION EXPERIMENTALE PAR RAPPORT AUX SITES NATURA 2000 Sur l estuaire de la Seine, on recense deux Sites d Importance Communautaire (SIC) et deux Zones de Protection Spéciale (ZPS). SIC n FR Estuaire de la Seine, SIC n FR Baie de Seine Orientale, ZPS n FR Estuaire des marais de la Basse Seine, ZPS n FR Littoral Augeron. La Figure 19 présente les sites de clapage expérimentaux, le point de référence et les sites Natura Les sites de clapages expérimentaux sont situés à moins de 1 km au Nord du SIC «Baie de Seine Orientale». SIC Estuaire de Seine > 14 km > 11 km SIC Baie de Seine Orientale m 400 m ZPS Littoral augeron 7 km > 5 km ZPS Estuaire et marais de la Basse Seine > 14 km > 11 km Tableau 5-1 : Situation des opérations par rapport aux sites Natura 2000 Le présent dossier vise à évaluer les incidences des immersions expérimentales sur les habitats et espèces d intérêt communautaire pour lesquels ces 4 sites ont été désignés. Les différents documents d objectifs, plans de gestion, et fiches associés aux sites ont été utilisés pour décrire les sites Natura Ils sont situés à plus de 5 km au Nord de la ZPS «Littoral augeron». Ils sont situés à plus de 10 km à l Ouest du SIC «Estuaire de la Seine» et de la ZPS «Estuaire et marais de la Basse Seine». Le tableau suivant précise ces données. PAGE 42 GPMR AVRIL 2011

45 Figure 19 : Localisation des expérimentations et sites Natura 2000 Point de référence Point de clapage expérimental Hydro-sédimentaire Zone de clapage expérimental biologique SIC SIC ZPS Carte SHOM 7418 GPMR AVRIL 2011 PAGE 43

46 CARACTERISATION 5.2. SIC N FR ESTUAIRE DE LA SEINE PRESENTATION Le site Natura 2000 Estuaire de Seine correspond à la superposition des périmètres du SIC Estuaire de Seine n FR et de la ZPS Estuaire et marais de la basse Seine n FR Ce site dispose d un document d objec tifs réalisé par la Maison de l Estuaire (gestionnaire de la réserve naturelle de l estuaire de Seine) et pour le secteur des falaises par le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. Le Tome 4 du DOCOB est consacré au secteur Partie Maritime. Ce document a été validé le 09/06/2006. La superficie du territoire ainsi étudié dans le document d objectifs est de hectares, dont : hectares de SIC ; hectares de ZPS. Certaines parties ne sont désignées qu au titre de la Directive «Habitats», telles que le marais de Cricqueboeuf et de Pennedepie ou les falaises ; d autres ne le sont qu au titre de la directive «Oiseaux», telles que le marais de Cressenval ou l emprise du chantier de Port La zone endiguée, délimitée par la digue basse nord, la digue sud et la digue submersible du Ratier, a été ajoutée en 2006 au SIC Estuaire de la Seine. Cet espace n a pas fait l objet d une évaluation dans le document d objectifs. Le SIC Estuaire de la Seine est une vaste zone qui s entend sur ha dont 70 % de la surface totale appartient au domaine maritime. La partie maritime du site Natura 2000 Estuaire de Seine se situe au niveau de l estuaire moyen à marin de la Seine, en aval de Tancarville. Elle comprend l ensemble des secteurs à couverture permanente d eau marine ou saumâtre et les zones marnantes et non végétalisées du site, à savoir les fosses nord et sud de l estuaire, ainsi que les vasières, les systèmes de filandres et les plages compris entre le Pont de Tancarville et Le Havre sur la rive nord et Berville-sur-mer et Trouville-sur-mer sur la rive sud. Au niveau de l embouchure, elle est limitée, au nord, par le prolongement vertical de l entrée actuelle du port du Havre, et au sud, par le prolongement vertical du port de Trouville-sur-mer. La zone endiguée, délimitée par la digue basse nord, la digue sud et la digue submersible du Ratier, lui a été récemment ajoutée. Ce site abrite une zone humide de plus de ha d'importance internationale présentant une mosaïque d'habitats naturels remarquables, composée de milieux estuariens, de roselières, de prairies humides et de milieux aquatiques. La partie estuarienne accueille des nourriceries de poissons fondamentales pour l'ensemble des peuplements ichtyologiques de la Baie de Seine et permet l'accueil de dizaines de milliers d'oiseaux d'eau. Par ailleurs l'estuaire de la Seine est un site fondamental pour les poissons migrateurs. Le site abrite également l'unique complexe dunaire de la région Haute Normandie. Enfin, les falaises présentent des habitats caractéristiques de pelouses et de forêts ainsi que des grottes à chiroptères. C est une zone fortement anthropisée : la qualité des eaux de l estuaire est fortement influencée dans cette zone où s accumulent les rejets et déchets de l activité humaine, en provenance du bassin versant qui regroupe 30% de la population française et 40% de l activité économique. L estuaire est aussi une zone fortement PAGE 44 GPMR AVRIL 2011

47 artificialisée : sa morphologie s est profondément transformée au cours au cours de ces 150 dernières années avec la réalisation de nombreux aménagements permettant d améliorer les conditions de navigation. Le chenal de navigation et les digues de calibrage participent activement à l hydrologie et au fonctionnement global de l estuaire. Les dragages contribuent à maintenir le système d un point de vue sédimentaire en limitant l ensablement, et entretiennent les fonctionnalités actuelles de l estuaire. Les digues de calibrage, le chenal de navigation, les dragages d'entretien et les clapages des sédiments font partie intégrante de l'état de référence du site. Cet état de référence prend en considération les actions d accompagnement du récent projet Port 2000, leur caractère expérimental (génie écologique) et la réponse dynamique de l estuaire, en cours SIC N FR BAIE DE SEINE ORIENTALE NATURA 2000 EN MER Au cours de son 6 ème programme d actions pour l environnement en 2002, l Union européenne a défini dans son plan d action pour la biodiversité, sa volonté de créer un réseau d Aires Marines Protégées (AMP) afin de respecter la volonté internationale de préserver le milieu marin. Le réseau Natura 2000 est apparu comme l outil le plus approprié pour définir un réseau cohérent d AMP à l échelle des pays côtiers d Europe. Ce projet s inscrit dans la continuité de celui de la Directive Cadre «stratégie pour le milieu marin» dont le but est de parvenir à un bon état écologique du milieu marin, d assurer de façon constante la protection de ce milieu et d éviter sa détérioration. La France a initié la création du réseau «Natura 2000 en mer» par la circulaire du 20 novembre 2007 (Circulaire DNP/SDEN N 2007). Faisant suite au plan d action «mer» de la stratégie nationale pour la biodiversité, cette circulaire définit les secteurs potentiellement intéressants pour la conservation des espèces et des habitats. Aucun document d objectif n est actuellement rédigé sur lequel s appuyer pour évaluer les incidences des opérations par rapport à l état de conservation des sites Natura 2000 en mer PRESENTATION Le site «baie de Seine orientale» a récemment été examiné lors des consultations interministérielles. Ayant fait l objet d un arbitrage favorable, il a été transmis à la Communauté Européenne. Un comité de pilotage réunira l ensemble des acteurs concernés par le site, dont les organisations socio-professionnelles, afin de suivre l élaboration du document d objectifs du site. Ce document devra définir les préconisations de gestion nécessaires à la préservation durable des milieux et espèces animales d intérêt européen concernés CARACTERISATION Le site qui s étend sur ha est délimité par les plus basses mers. Il est limité à l Est par le Site Natura 2000 Estuaire de Seine et se prolonge à l Ouest au-delà de l estuaire de l Orne, à hauteur de Lion-sur-Mer. L intérêt écologique de ce site réside dans la présence d habitats sableux et vaseux sous l influence des systèmes estuariens de la Seine, de l Orne et dans une moindre mesure de la Dives et de la Touques. Il se caractérise essentiellement par le peuplement des sables fins envasés à Abra alba Pectinaria koreni, unique pour sa richesse, son abondance GPMR AVRIL 2011 PAGE 45

48 et son intérêt sur le plan trophique. Cet habitat assure également un rôle très important de nourricerie pour les poissons ZPS N FR ESTUAIRE ET MARAIS DE LA BASSE SEINE PRESENTATION La ZPS Estuaire et Marais de la basse Seine désignée en 2002 par l arrêt ministériel du 6 novembre 2002, regroupe les SIC suivants : Estuaire de la Seine, Marais Vernier et basse vallée de la Risle, Boucles de la Seine aval. Il n existe pas encore de document d objectifs spécifique à cette ZPS. En l absence du DOCOB, les documents servant de référence pour l élaboration de ce dossier sont : Les Plans de gestion des Réserves Naturelles (Mannevilles et Estuaire de Seine) ; Les Documents d'objectifs des sites Natura 2000 n FR Marais Vernier, Basse Vallée de la Ris le, n FR Boucles de la Seine aval et n FR 'Estuaire de la Seine. Une partie de ces documents d objectifs est consacrée aux oiseaux présents sur le secteur concerné CARACTERISATION La ZPS Estuaire et Marais de la basse Seine s étend sur l ensemble des zones humides de la vallée de Seine en aval de Rouen depuis Hautot sur Seine jusqu à l estuaire. Elle inclut également la basse vallée de la Risle et la partie marine du prisme estuarien jusqu à la ligne Cap de la Hève Trouville. Ce site est d un intérêt exceptionnel pour les oiseaux pour plusieurs raisons : Il est situé sur la grande voie de migration ouest européenne, Les milieux présents sont riches et très diversifiés, où s exercent de nombreuses fonctionnalités écologiques complémentaires, La surface occupée par ces milieux naturels et seminaturels est importante, à coté des autres vallées côtières. 48 espèces inscrites à l annexe I de la Directive Oiseaux ont été recensées dans le périmètre de cette ZPS. Elles font donc l objet de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, pour assurer leur survie et leur reproduction ZPS N FR LITTORAL AUGERON PRESENTATION La ZPS Littoral Augeron a été classée en mars Elle délimite un espace du Domaine Publique Maritime de ha. Situé au débouché de l'estuaire de la Seine, le site est compris entre la baie d'orne à l'ouest et la commune de Trouville sur mer à l'est. L extrémité Est de cette ZPS se superpose à la partie Sud-Ouest du SIC Estuaire de la Seine. Il n a pas encore fait l objet d une démarche d élaboration d un DOCOB. PAGE 46 GPMR AVRIL 2011

49 CARACTERISATION La ZPS Littoral Augeron est presque uniquement constituée de zones marines. Cette section du littoral de la Manche constitue un site d'importance internationale pour l'hivernage et la migration des oiseaux d'eau. C est à ce titre que le site a initialement été retenu comme Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux. Trois espèces dont les effectifs correspondent aux critères de désignation Ramsar y sont observées pendant la période d'hivernage : la macreuse brune, la macreuse, et la sous-espèce maritime du grand cormoran. Huit oiseaux présents sur le site sont visés à l annexe I de la Directive Oiseaux. L'état de conservation d'un habitat naturel sera considéré comme «favorable» lorsque : son aire de répartition naturelle ainsi que les superficies qu'il couvre au sein de cette aire sont stables ou en extension ; la structure et les fonctions spécifiques nécessaires à son maintien à long terme existent et sont susceptibles de perdurer dans un avenir prévisible ; l'état de conservation des espèces qui lui sont typiques est favorable HABITATS D INTERET COMMUNAUTAIRE SUR LES SITES NATURA 2000 DE LA ZONE D ETUDE CARACTERISATION DES HABITATS La détermination, la localisation et la caractérisation des habitats d intérêt communautaire est la base de l élaboration des Documents d Objectifs (DOCOB) des sites Natura La caractérisation des habitats sur un site donné est réalisée sur la base de données bibliographiques et de données issues d investigations sur le terrain. Un des paramètres importants dans la caractérisation des habitats est «l état de conservation». Il s agit de l «Effet de l'ensemble des influences agissant sur un habitat naturel ainsi que sur les espèces typiques qu'il abrite, qui peuvent affecter à long terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions ainsi que la survie à long terme de ses espèces typiques sur le territoire européen des Etats membres» HABITATS SUR LA ZONE D ETUDE Dix-huit habitats d intérêt communautaire désignés sur les sites Natura 2000 sont présents à proximité ou au sein de la zone d étude. Ceux-ci sont listés dans le tableau 5-2. Seuls 4 d entre eux peuvent être potentiellement impactés par les clapages expérimentaux réalisés par le port et seront évalués dans le cadre de ce dossier d incidences : Code Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine ; Code Estuaires ; Code Replats boueux ou sableux exondés à marée basse ; Code Récifs. Les autres habitats sont isolés des influences potentielles des immersions expérimentales car situés à des niveaux altimétriques tels qu ils ne sont pas soumis à une influence marine significative. Il n y a aucun habitat prioritaire concerné. GPMR AVRIL 2011 PAGE 47

50 La cartographie des habitats de la baie de Seine Orientale a été réalisée par l Université de Caen (S. MARMIN) à partir : 2001), celles-ci ont permis de faire des regroupements de stations selon leur degré de ressemblance. Des cartographies existantes : la cartographie des communautés benthiques réalisée par Gentil et Cabioch (1997) et la cartographie des faciès sédimentaires de la Baie de Seine (Lesourd, 2000) ; Des données (macrofaune et granulométrie) issues de plusieurs campagnes océanographiques : les campagnes BENTHOSEINE de 1998 et 1999, les campagnes PECTOW de 2001 et 2006, la campagne COLMATAGE de 2008, les campagnes de 2008 et 2009 réalisées par le Grand Port Maritime de Rouen (GPMR) dans le cadre de la recherche de sites de dépôt de sédiment alternatif au Kannik. Les données des différentes campagnes océanographiques ont été acquises à différentes saisons : en mars pour les campagnes PECTOW 2001 et 2006, en septembre pour les campagnes BENTHOSEINE 1998 et COLMATAGE 2008, en mai pour la campagne BENTHOSEINE 1999 et décembre 2008 et avril 2009 pour les campagnes concernant le secteur de Machu/Banc de Seine pour le compte du GPMR. Cette variabilité temporelle concernant les campagnes de prélèvements ont permis d obtenir une information complète des assemblages faunistiques et la granulométrie du sédiment à différentes saisons et cela sur une période de plusieurs années (10 ans). Les stations de prélèvements benthiques issues des différentes campagnes et ayant servi à l'établissement de la cartographie sont représentées sur la Figure 20. Afin de produire la cartographie NATURA 2000 sur le SIC Baie de Seine, des analyses de données (macrofaune et granulométrie) ont été réalisées à l'aide du logiciel PRIMER 6 (Clarke & Warwick, PAGE 48 GPMR AVRIL 2011

51 Figure 20 : Stations de prélèvements sur le SIC Baie de Seine Orientale et à proximité (zone expérimentale) GPMR AVRIL 2011 PAGE 49

52 Tableau 5-2 : Habitats d intérêt communautaire présents au sein ou à proximité de la zone d étude. Code Intitulé de l'habitat SIC Estuaire de la Seine 1 HABITATS COTIERS ET VEGETATIONS HALOPHYTIQUES 11 Eaux marines et milieux à marées SIC Baie de la Seine orientale 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine x x 1130 Estuaires x 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse x 1170 Récifs x 12 Falaises maritimes et plages à galets 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 1220 Végétation vivace des rivages de galets 13 Marais et prés-salés atlantiques et continentaux 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 1330 Prés salés atlantiques x 2 DUNES MARITIMES ET CONTINENTALES 21 Dunes maritimes des rivages atlantiques 2110 Dunes mobiles embryonnaires x 2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) x 2160 Dunes à Hippophaë rhamnoides x 2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale x 2190 Dépressions humides intradunales 3 HABITATS D'EAUX DOUCES 31 Eaux dormantes 3140 Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp, x 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition x 32 Eaux courantes Rivières des étages planitiaires à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion FORMATIONS HERBACEES NATURELLES ET SEMI-NATURELLES 64 Prairies humides semi-naturelles à hautes herbes 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnards x 6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude à Alopecurus potensis x Habitat potentiel impacté par les opérations d immersion PAGE 50 GPMR AVRIL 2011

53 Figure 21 : Cartographie des habitats côtiers sur le SIC «Baie de Seine Orientale» et le SIC «Estuaire de la Seine», GPMR AVRIL 2011 PAGE 51

54 HABITATS COTIERS ET VEGETATIONS HALOPHILES BANCS DE SABLE A FAIBLE COUVERTURE PERMANENTE D EAU MARINE (1110) Localisation Les bancs de sable à faible couverture permanente d eau marine sont situés dans le domaine subtidal. Sur le SIC «Estuaire de la Seine», ce type d habitats se retrouve dans les parties aval de la fosse Nord et de la fosse Sud. Ils sont également bien représentés sur le secteur par deux habitats élémentaires : les sables mal triés (1110-4) observés vers l'aval du site, et les sables moyens dunaires (1110-2) présents au niveau des bancs de sables adossés aux digues submersibles. Cet habitat d'intérêt communautaire domine le SIC «Baie de Seine Orientale» dans lequel un ensemble de quatre groupes se sont distingués. Ils correspondent tous à l'habitat 1110 "Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine". Cet habitat de l'étage infralittoral est soumis à un très fort hydrodynamisme résultant de l'action des courants de marée (Manche et mer du Nord). Il se présente dans ces mers à marée sous quatre grands aspects, qui reflète la granulométrie du sédiment : habitat "Sables fins propres et légèrement envasés, herbiers à Zostera marina" habitat "Sables moyens dunaires" habitat "Sables grossiers et graviers, bancs de maerl" habitat "Sables mal triés" L'analyse des données et assemblages a permis d'obtenir la cartographie des habitats NATURA 2000 représentée sur la Figure 21 qui montre la présence de ces quatre habitats élémentaires dans la zone du SIC Baie de Seine Orientale. L'habitat est présent en bordure de la côte, depuis l'embouchure de l'estuaire de la Seine jusqu'à Ouistreham. A sa périphérie se trouve l'habitat L'habitat & présente la superficie la plus importante. Il n'a pas été possible de séparer l'habitat de l'habitat car cette zone présente à la fois des zones de sables moyens et des zones de sables fins plus ou moins envasés. Il en va de même pour les espèces qui peuplent cette zone. De plus, la baie de Seine présente un fort hydrodynamisme qui modifie régulièrement les faciès sédimentaires. Le dernier habitat représenté est le rencontré dans la partie Ouest du SIC. A noter que l'on retrouve à nouveau l'habitat au nord de la zone Natura 2000, à la périphérie sud de la zone d'expérimentation. Nota : Cette nouvelle cartographie NATURA 2000 diffère de la première carte qui a été produite par la Cellule du Suivi du Littoral Normand (Mars 2010). Ceci s'explique par l'acquisition de données plus récentes et plus complètes notamment sur la macrofaune. Ces dernières informations ont permis d'établir une cartographie actualisée prenant en compte à la fois les données de macrofaune et de granulométrie du sédiment. Caractéristiques Les sables mal triés présentent une forte productivité biologique et une grande diversité spécifique puisque les conditions écologiques sont stables en milieu marin. Les peuplements benthiques caractéristiques (communauté à Abra - Pectinaria) représentent une source de nourriture importante pour l avifaune marine et de nombreuses espèces de poissons. A pleine mer comme à basse PAGE 52 GPMR AVRIL 2011

55 mer, cet habitat joue à son tour le rôle de nourricerie et accueille les juvéniles de nombreuses espèces de poissons. Les sables moyens dunaires présentent au contraire une faible diversité, le substrat étant très mobile du fait de l'exposition à la houle et aux courants de marée. Etat de conservation Sur le SIC Estuaire de la Seine, cet habitat est très dégradé au droit de Port 2000 ; il est en très mauvais état sur le talus dans la zone endiguées, et est en bon/moyen état de conservation dans la fosse Sud. Sur le SIC Baie de Seine orientale, les habitats présentent un état écologique bon voire très bon ESTUAIRES (1130) Localisation Cet habitat regroupe toutes les surfaces intertidales et subtidales caractérisées par la communauté à Macoma balthica. Il se rencontre dans les parties amont des fosses Nord et Sud, la grande vasière et les systèmes de filandres. Il domine la partie maritime du SIC Estuaire de Seine. Caractéristiques Il est caractérisé par une faible richesse spécifique du fait de la forte sélectivité imposée par la variabilité des facteurs environnementaux et notamment du phénomène de dessalure lié au mélange des masses d eau fluviale et marine. Néanmoins les peuplements présentent une très forte productivité biologique car ils profitent des apports organiques, notamment sur les vasières intertidales. Ces surfaces sont en constante régression depuis plus d un siècle, mais malgré cela l habitat Estuaires continue à jouer un rôle stratégique en tant que zone d alimentation, de nourricerie, de refuge, pour de nombreuses espèces de poissons et de crevettes, notamment à leur stade juvénile, et de zone d accueil pour l avifaune. Etat de conservation L état de cet habitat est bon en fosse Sud et mauvais en fosse Nord et au niveau du complexe de filandre. Les aménagements portuaires et la situation hydrologique particulière depuis 2003 a conduit à une aggravation de l ensablement de la fosse Nord, et à une régression de l habitat «Estuaires» REPLATS BOUEUX ET SABLEUX EXONDES A MAREE BASSE (1140) Localisation Cet habitat se retrouve dans le domaine intertidal, lorsque la communauté à Macoma balthica disparaît vers des niveaux plus hauts. Il se trouve circonscrit aux hauts niveaux de l estran sur le site SIC Estuaire de la Seine et correspond à la moyenne plage et au haut de plage dans le sud du site. Caractéristiques Cet habitat se présente sous la forme de sable sec ou de cordons de galets, et est le siège d activités récréatives. Il est peuplé d invertébrés qui participent à la production de l écosystème littoral et qui sont la proie des prédateurs aquatiques à marée haute et de l avifaune à marée basse. Etat de conservation Cet habitat, observé sur le banc de la Passe dans la fosse Nord est en mauvais état de conservation. GPMR AVRIL 2011 PAGE 53

56 RECIFS (1170) Localisation L habitat Récifs se trouve au niveau de la fosse Sud de l estuaire où il se présente sous la forme d un platier rocheux. Caractéristiques Peu présent sur le site, il contribue cependant à l accroissement de la biodiversité du site, notamment en espèces benthiques caractéristiques des substrats durs. Les communautés se déclinent sous la forme de ceintures réparties en fonction de la durée d émersion à chaque marée. Etat de conservation L état de conservation sur les récifs de Hennequeville et de Villerville est bon. potentielles des clapages expérimentaux. Seules ces espèces seront considérées par la suite et sont présentées ici ESPECES RECENSEES AU TITRE DE LA DIRECTIVE HABITATS ET PRESENTES SUR LA ZONE D ETUDE Vingt espèces d intérêt communautaire sont recensées sur le SIC Estuaire de la Seine. Celles-ci sont listées dans le Tableau 5-3. Parmi ces espèces, certaines sont présentes dans des milieux déconnectés hydrauliquement et écologiquement de l estuaire de la Seine. Ainsi les 4 espèces d insectes et l espèce amphibienne qui fréquentent des zones en retrait de l estuaire, ne seront pas prises en compte dans l évaluation des incidences. Seules 4 espèces de poissons sur les 7 désignées et 4 mammifères marins sur les 7 mammifères visés sont susceptibles de subir les incidences PAGE 54 GPMR AVRIL 2011

57 Tableau 5-3 : Espèces d'intérêt communautaire inscrites à l'annexe I de la directive "Habitats" présentes dans la zone d'étude. Code Nom commun (nom vernaculaire) 1044 Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) 1065 Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) 1078 Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctaria) 1083 Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus) POISSONS 1095 Lamproie marine (Petromyzon marinus) 1096 Lamproie de Planer (Lampetra planeri) 1099 Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) 1102 Grande Alose (Alosa alosa) 1103 Alose feinte (Alosa fallax) 1106 Saumon Atlantique (Salmo salar) 1163 Chabot (Cottus gobio) AMPHIBIENS ET REPTILES 1166 Triton crêté (Triturus cristatus) MAMMIFERES 1303 Petit Rhinolophe (Rhonolophus hipposideros) 1304 Grand Rhinolophe (Rhonolophus foerrum-equinum) 1308 Barbastelle (Barbastella barbastellus) 1324 Grand Murin (Myotis myotis) 1349 Grand dauphin (Tursiops truncatus) 1351 Marsouin commun (Phocoena phocoena) 1364 Phoque gris (Halichoerus grypus) 1365 Phoque veau marin (Phoca vitulina) Espèces potentiellement impactées par les opérations de dragage et de clapage GPMR AVRIL 2011 PAGE 55

58 Diagnostic LES POISSONS Les informations sur la présence des espèces de poissons d intérêt communautaire sur et à proximité de la zone d étude sont issues des observations faites par la CSLN sur la période , et plus spécifiquement au cours des 4 campagnes (hiver, printemps, été et automne 2009), réalisées à proximité des sites expérimentaux. Les fiches relatives à chacune des espèces, extrait des cahiers d habitat ont été utilisées pour décrire leurs caractéristiques et les menaces potentielles qui s exercent sur elles LAMPROIE MARINE (PETROMYZON MARINUS) Localisation La Lamproie marine est présente dans l aire d étude lors des flux migratoires. Elle n a pas été observée récemment à proximité des sites expérimentaux, ni sur le site Estuaire de Seine. En revanche, sa présence a été notée plus en amont dans la Seine (de Poses à Vieux Port). Caractéristiques Cette espèce amphihaline (qui vit à la fois en eaux douces et en eaux salées) migre des eaux côtières vers les rivières à la fin de l hiver. Cette migration est suivie d'une reproduction sur les gravières des eaux vives des fleuves, en tête de bassin versant. Les œufs donnent naissance à des larves ammocètes qui vivent deux à cinq ans dans la vase des eaux calmes avant de se métamorphoser et de migrer vers la mer à l'automne. Les conditions de remontée et d'accès aux zones de frayères (situées en amont par rapport à la zone d étude) sont évidemment déterminantes. Non seulement l espèce est sensible aux obstacles limitant les flux migratoires, mais aussi à la qualité de l eau : au niveau des frayères, les lamproies ont besoin d'une eau fraîche et bien oxygénée. Enfouies pendant plusieurs années dans les dépôts sableux, elles sont donc particulièrement sensibles à toute altération du sédiment ou de l'eau interstitielle (toxiques, métaux lourds,...) LAMPROIE DE RIVIÈRE (LAMPETRA FLUVIATILIS) Localisation La Lamproie de rivière n a pas été observée à proximité des sites expérimentaux au cours des récentes campagnes. Elle est observée régulièrement dans l estuaire de la Seine, quoique moins fréquemment depuis 2004, probablement du fait des faibles débits annuels constatés pour cette période. Sa présence est relevée sur l ensemble de l estuaire aval. Elle est recensée sur la Seine jusqu à pont de l Arche (Duhamel, 2006). La Figure 22 présente une carte des observations de lamproie de rivière sur la période (d après les suivis réalisés par la CSLN). Caractéristiques Cette espèce amphihaline migre des eaux côtières vers les rivières en automne et au printemps pour aller frayer dans les eaux courantes entre mars et mai. Les œufs donnent naissance à des larves ammocètes qui vivent deux à cinq ans dans la vase des eaux calmes avant de se métamorphoser et de migrer vers la mer au printemps. Les observations faites dans l estuaire de la Seine concernent à la fois des sub-adultes qui viennent de se PAGE 56 GPMR AVRIL 2011

59 métamorphoser et de dévaler, et des adultes. Cette espèce se reproduit donc dans la Seine et fréquente l estuaire de la Seine tout au long de l année. Diagnostic Tout comme la Lamproie marine, la Lamproie de rivière est sensible à la qualité de l eau et aux obstacles limitant les flux migratoires ALOSE FEINTE (ALOSA FALLAX) Localisation Dans le cadre de l état initial halieutique réalisé dans le secteur des sites expérimentaux en , l alose feinte a été observée (un individu) au printemps 2009 sur une des stations les plus proches de l embouchure de l estuaire. D une manière plus générale, elle est présente en Seine et a été observée sur le site Estuaire de Seine en octobre 2002 (sur une filandre de la grande vasière). Elle est observée de manière occasionnelle sur la bande côtière La Hève Antifer au printemps et à l automne. Du fait d une phase de croissance signalée dans les estuaires (jusqu à 3 étés après la migration de dévalaison), sa présence est potentielle sur le site tout au long de l année. La Figure 22 présente une carte des observations de l alose feinte sur la période (d après les suivis réalisés par la CSLN). Caractéristiques Cette espèce amphihaline migre vers les sites de reproduction vers les âges de 2 à 8 ans. Elle survient de février à juin avec un frai s'étalant de mai à juin. Cette reproduction est fortement dépendante de la température de l'eau. Le dévalement des jeunes (migration vers la mer) a lieu dès l'automne suivant leur naissance. Diagnostic L alose feinte a fortement régressé dans l estuaire de la Seine en raison des mêmes menaces que celles décrites pour les lamproies : mauvaise qualité de l eau de la Seine et de ses affluents, barrages et dégradation générale des habitats (frayères, zones de grossissement des alevins) SAUMON ATLANTIQUE (SALMO SALAR) Localisation Il n a pas été observé au cours des récentes campagnes menées à proximité des sites expérimentaux. Quelques individus sont observés depuis 2004 dans la Seine, ce qui indique que l espèce est présente dans l aire d étude lors des flux migratoires (de l automne au printemps) quoiqu il n y ait pas encore été recensé. Caractéristiques Les adultes vivent un à trois ans en mer avant d'entamer une migration vers les zones de frai où ils sont nés. Ces espaces se trouvent généralement en tête de bassin. La reproduction a lieu entre octobre et janvier. Les jeunes, après 1 à 3 ans passés en eau douce, migrent vers la mer au printemps. Diagnostic Plusieurs menaces influent sur le niveau de présence de l espèce lors de ses migrations : la multiplication des obstacles, la dégradation des milieux (frayères) consécutive aux activités humaines (pollutions, extractions, modifications sédimentaires), le blocage des migrations par le bouchon vaseux et la compartimentation de l estuaire (déconnexion des fosses et du lit de la Seine). GPMR AVRIL 2011 PAGE 57

60 Figure 22 : Observations de l alose feinte et de la lamproie de rivière dans l estuaire de la Seine et en Baie de Seine orientale de 2000 à 2007 PAGE 58 GPMR AVRIL 2011

61 observations de cette espèce ont été notées au large des plages du Calvados LES MAMMIFERES Une synthèse des observations de mammifères marins dans l estuaire de la Seine a été réalisée par le Groupe Mammalogique Normand (GMN), d après leur base de données d observations et les observations réalisées par d autres structures locales. La consultation de la base de données informatisée du GMN et de la Maison de l Estuaire a permis d isoler 73 observations de 1981 à 2008 qui concernent l estuaire de la Seine. Chacune de ces observations est reportée sur la Figure 23. Chaque point représente une observation pour une espèce donnée, indépendamment du nombre d individus observés. Le diagramme illustre la répartition des observations entre les différentes espèces LE GRAND DAUPHIN Le Grand Dauphin est recensé uniquement sur le SIC Baie de Seine orientale. D après le travail du Groupe Mammalogique Normand (synthèse des observations de mammifères marins dans l estuaire de la Seine entre 1981 et 2008), en 1993, 4 données de Grand Dauphin ont été collectées au printemps et à l automne dans la partie sud de l estuaire. Ces observations concernent des petits groupes de 5 à 20 individus. Ces données semblent témoigner d une fréquentation occasionnelle de l estuaire par le Grand Dauphin et pourrait correspondre à des mouvements d animaux issus de la population du golfe normano-breton qui exploiterait occasionnellement des territoires plus orientaux ou de populations pélagiques se rapprochant épisodiquement des côtes. A noter que des MARSOUIN COMMUN (PHOCOENA PHOCOENA) Localisation 11 observations de Marsouin commun ont été réalisées au cours des 20 dernières années. A l exception de 2 individus notés dans le port d Honfleur en 1992 toutes les observations sont postérieures à 2004 et confirment le retour récent de l espèce dans l estuaire. Les données font état d individus isolés ou de petits groupes ne dépassant pas 3 à 4 individus. Les observations sont majoritairement réalisées au printemps mais elles rendent compte de la présence de l espèce tout au long de l année. L augmentation très forte des échouages de l espèce au cours des 10 dernières années en Baie de Seine témoigne également de la reconquête de ce trait de côte. En effet, si l on considère la propension à la fréquentation des estuaires et des eaux peu profondes chez ce petit cétacé, l origine des animaux échoués est vraisemblablement locale dans la plupart des cas. Il est important de souligner que les échouages récents de l espèce en baie de Seine concernent toutes les classes d âge et enregistrent un sexe ratio équilibré. La présence chez les femelles d animaux en fin de gestation permet de supposer la reproduction locale de l espèce. Caractéristiques Autrefois le plus répandu des cétacés du littoral normand, il est aujourd hui rare dans les eaux normandes. Le Marsouin commun est une espèce plutôt côtière. Il fréquente les baies, les estuaires et les détroits peu profonds. Il remonte souvent le long des grands fleuves, parfois sur des distances considérables (plusieurs dizaines GPMR AVRIL 2011 PAGE 59

62 de kilomètres). Il est le plus souvent observé seul ou en petits groupes de 3 à 10 individus. Le Marsouin commun se nourrit presque exclusivement de poissons (harengs, maquereaux, merlans), mais peut s adapter aux ressources locales en proies. Diagnostic Cette espèce est principalement menacée dans l estuaire par la pollution des eaux par les organochlorés et les métaux lourds. En bout de chaîne alimentaire, il accumule rapidement de grandes quantités de contaminants, qui sont néfastes sur sa fécondité. D autre part le Marsouin commun est menacé par la disparition de ses proies et l augmentation du trafic maritime lui est sans doute défavorable (GMN, 2001) PHOQUE GRIS (HALICHOERUS GRYPUS) Localisation Sa présence dans l estuaire et dans la Baie de Seine reste occasionnelle. Si quelques observations existent, l estuaire n offre pas de biotope convenable à une éventuelle installation, l espèce fréquente principalement les côtes rocheuses. Caractéristiques Le Phoque gris est une espèce marine qui revient cependant à terre pour se reproduire, muer et se reposer. Grégaires pendant la période de reproduction, les membres d une colonie reviennent chaque année sur les mêmes lieux de reproduction. Les jeunes passent leurs deux premières années en mer et peuvent se retrouver très loin de leur lieu de naissance. Il se nourrit essentiellement de poissons, plus rarement des crustacés, des mollusques et des céphalopodes. Diagnostic Comme les autres espèces de mammifères marins, le phoque gris est essentiellement menacé par la pollution de l eau (hydrocarbures, PCB, métaux lourds) et le dérangement causé par le trafic maritime PHOQUE VEAU MARIN (PHOCA VITULINA) Localisation 35 données de Phoque veau-marin sont reportées dans ce secteur depuis Avant les années 2000, les observations de l espèce étaient irrégulières dans l estuaire et concernaient de 1 à 2 individus, mais depuis 2004 un petit groupe de phoques a investi l estuaire et ses vasières. De 1 à 5 individus sont observés désormais régulièrement sur les vasières ou dans l estuaire. Leur présence a été continue tout au long de l année 2006 mais principalement notée en automne et en hiver en 2007 et A l heure actuelle aucune reproduction n a été observée sur ce site. Cette fréquentation croissante de l estuaire intervient dans un contexte d augmentation globale des effectifs des colonies françaises et de bonne santé de la colonie proche de la Baie des Veys, ce qui est probablement l une des causes de cet investissement de la zone. Caractéristiques Comme le Phoque gris, cette espèce marine revient à terre pour se reproduire, muer et se reposer. L espèce est grégaire en dehors de l'eau et peut se reposer en groupes de plusieurs centaines d individus dans les biotopes favorables. Elle est plutôt sédentaire, bien que d importantes variations d effectifs puissent être constatées lors des dénombrements sur les reposoirs. PAGE 60 GPMR AVRIL 2011

63 Le Phoque veau-marin se nourrit d une grande variété de poissons. Les mollusques, les crustacés et les céphalopodes constituent une part non négligeable de son alimentation. Il peut pêcher en eau douce sans problème en remontant les fleuves, parfois jusqu à 200 kilomètres de la mer. Diagnostic La dynamique actuelle de ces populations pourrait conduire à terme à la formation d une petite colonie dans l estuaire de la Seine si les conditions locales le permettent (quiétude, ressources trophiques). Cependant l intensification de la fréquentation (pédestre et maritime) de l estuaire s avère défavorable, et notamment le dérangement causé par les multiples activités se développant à proximité des reposoirs terrestres. PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE GPMR AVRIL 2011 PAGE 61

64 Figure 23 : Observation et répartition des différentes espèces de mammifères marins entre 1981 et PAGE 62 GPMR AVRIL 2011

65 5.8. ESPECES RECENSEES AU TITRE DE LA DIRECTIVE OISEAUX ET PRESENTES SUR LA ZONE D ETUDE PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE Ces espèces sont les plongeons catmarin et arctique (présents en faibles effectifs), la guifette noire, la sterne pierregarin et la sterne caugek ESPECES RECENSEES SUR LES ZPS Quarante-neuf espèces d oiseaux d intérêt communautaire inscrites à l annexe I de la directive «Oiseaux» fréquentent soit l une ou les deux ZPS situées dans l estuaire de la Seine, et donc sur la zone d étude. Cela signifie qu elles font l objet de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d assurer leur survie et de préserver les milieux nécessaires à leur reproduction. Elles sont répertoriées dans le Tableau 5-4. Pour chacune d elles, les habitats des ZPS assurent différentes fonctions précisées dans le tableau, à savoir les fonctionnalités de reproduction (1), d hivernage (2), d étape migratoire (3) ou de résidence permanente (4). En bleu sont surlignées les 16 espèces citées dans la partie maritime du DOCOB «Estuaire de la Seine» ESPECES PRESENTES SUR LES ZONES D IMMERSION Parmi les espèces patrimoniales observées dans les ZPS, plusieurs fréquentent essentiellement les zones marnantes sur les littoraux et dans l estuaire. Seules certaines espèces sont susceptibles d exploiter des zones davantage situées en milieu marin ouvert tel que le secteur étudié. GPMR AVRIL 2011 PAGE 63

66 Tableau 5-4 : Oiseaux d intérêt communautaire inscrits à l annexe I de la directive «Oiseaux» et recensés sur les 2 ZPS prises en compte. Nom commun (nom vernaculaire) ZPS Estuaire et marais de la basse Seine ZPS Littoral Augeron Nom commun (nom vernaculaire) ZPS Estuaire et marais de la basse Seine ZPS Littoral Augeron Aigle botté (Hieraaetus pennatus) 3 Guifette noire (Chlidonias niger) 3 3 Aigrette garzette (Egretta garzetta) 2,3 Harle piette (Mergus albellus) 3 Alouette lulu (Lullula arborea) 3 Héron pourpré (Ardea purpurea) 3 Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) 1,2 Hibou des marais (Asio flammeus) 1,2,3 Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) 3 Marouette ponctuée (Porzana porzana) 1 Barge rousse (Limosa lapponica) 2,3 Martin-pêcheur d'europe (Alcedo atthis) 1,2,3 Blongios nain (Ixobrychus minutus) 1 Milan noir (Milvus migrans) 3 Bondrée apivore (Pernis apivorus) 1 Milan royal (Milvus milvus) 3 Mouette mélanocéphale (Larus Bruant ortolan (Emberiza hortulana) 3 melanocephalus) 3 3 Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola) 3 Busard cendré (Circus pygargus) 3 Busard des roseaux (Circus aeruginosus) 1,2,3 Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) 1 Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) 1,2,3 Pipit rousseline (Anthus campestris) 3 Butor étoilé (Botaurus stellaris) 1,2,3 Plongeon arctique (Gavia arctica) 2,3 Chevalier sylvain (Tringa glareola) 3 Plongeon catmarin (Gavia stellata) 2,3 2 Cigogne blanche (Ciconia ciconia) 2,3,4 Plongeon imbrin (Gavia immer) 2 Cigogne noire (Ciconia nigra) 3 Pluvier doré (Pluvialis apricaria) 3 Combattant varié (Philomachus pugnax) 3 Râle des genêts (Crex crex) 1,3 Echasse blanche (Himantopus himantopus) 1,3 Spatule blanche (Platalea leucorodia) 3 Engoulevent d'europe (Caprimulgus uropaeus) 1,3 Sterne arctique (Sterna paradisaea) 3 - Faucon émerillon (Falco columbarius) 2,3 Sterne caspienne (Sterna caspia) 3 Faucon pèlerin (Falco peregrinus) 1,2,3 Sterne caugek (Sterna sandvicensis) 3 3,4 Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) 1,3 Sterne hansel (Gelochelidon nilotica) 3 Grèbe esclavon (Podiceps auritus) 2 2 Sterne pierregarin (Sterna hirundo) 3 3 Grue cendrée (Grus grus) 3 Sterne naine (Sterna albifrons) 3 Guifette moustac (Chlidonias hybridus) 3 PAGE 64 GPMR AVRIL 2011

67 5.9. SYNTHESE DES HABITATS ET ESPECES D INTERET COMMUNAUTAIRE PRESENTS DANS LA ZONE D ETUDE Les espèces et les habitats d intérêt communautaire concernés et faisant l objet d une évaluation dans ce présent dossier sont au nombre de : 4 habitats d intérêt communautaire dont 4 (1110, 1130, 1140 et 1170) sur les 18 habitats situés sur le SIC Estuaire de la Seine et 1 recensé sur le SIC Baie de Seine Orientale (habitat 1110). 8 espèces d intérêt communautaire au titre de la directive Habitats dont 4 poissons et 4 mammifères marins. 16 espèces d oiseaux d intérêt communautaire fréquentant la partie maritime des ZPS et du SIC Estuaire de la Seine. Il n y a pas d habitats prioritaires sur la zone d étude. GPMR AVRIL 2011 PAGE 65

68 6. INCIDENCES SUR LES HABITATS ET ESPECES D INTERET COMMUNAUTAIRE Les incidences sur les sites Natura 2000 liées aux opérations de clapage expérimental du Grand Port Maritime de Rouen peuvent être : La destruction physique d habitats, d espèces animales et végétales d intérêt communautaire, La dégradation physique d habitats d intérêt communautaire. La perturbation d espèces animales d intérêt communautaire. Cet impact n est pas nécessairement lié à une modification physique d un site mais peut être dû à une modification temporaire (bruit, lumière ). D autre part ces incidences peuvent être directes ou indirectes, et permanentes ou temporaires. Elles sont directes si elles résultent des opérations d immersion elles-mêmes ; et indirectes si elles proviennent des conséquences de ces opérations. Enfin elles peuvent être cumulatives, si une incidence en génère une autre. Les outils permettant l évaluation des impacts des clapages expérimentaux sont : Les résultats des campagnes réalisées pour la caractérisation des sites alternatifs : Les campagnes sur le benthos réalisées en automne 2008 par la CSLN et au printemps 2009 par la station marine de Wimereux, Les campagnes sur le peuplement halieutique réalisées en hiver, printemps, été et automne 2009 par la CSLN. Les résultats des actions et des campagnes de suivi mises en œuvre par le GPM de Rouen en lien avec les arrêtés interpréfectoraux des 26 octobre 2004 et 23 octobre Les différents points du protocole de suivi ont été mis en place et validés par le comité de suivi en décembre 2005 ; Les résultats de campagnes de suivi non diligentées par le Port de Rouen : suivis ornithologiques (Groupe Ornithologique Normand, Maison de l Estuaire), suivis halieutiques (Ifremer, GPMH), suivis des mammifères marins (Groupe Mammalogique Normand), Les différentes modélisations réalisées par le Port (modélisation hydrodynamique) et Sogreah : Etudes hydrauliques et sédimentologiques en estuaire de Seine 1 ; Modélisation hydrosédimentaire du devenir des sédiments clapés en différents sites de la Baie de Seine. 1 SOGREAH, Analyse comparative des sites du Kannik. Septembre 2008, n PAGE 66 GPMR AVRIL 2011

69 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE Le guide méthodologique GEODE (version provisoire de mars 2008) sur l évaluation des incidences des dragages des chenaux de navigation et des immersions sur l état de conservation des sites Natura RECOUVREMENT DES SITES NATURA 2000 ET DES HABITATS COTIERS D INTERET COMMUNAUTAIRE PAR LES ZONES D INFLUENCE SEDIMENTAIRE Afin d évaluer les zones d impact potentiel sur les sites Natura 2000, les zones d influence hydrosédimentaire (étendues maximales en tempête) ont été recoupées à la cartographie des sites Natura 2000 (Figure 24). Source sédimentaire Site d immersion «hydrosédimentaire» Site Natura 2000 potentiellement impacté Hors site Natura 2000 Site d immersion «biologique» Hors site Natura 2000 Zone d influence hydrosédimentaire des deux sites d immersion expérimentale SIC Baie de Seine Orientale (Partie Nord) Tableau 6-1 : Sites Natura 2000 potentiellement impactés par les immersions DEPASSEMENT DES CONCENTRATIONS EN MES (>25 MG/L) Le recouvrement des habitats côtiers par les zones de dispersion (par faible, moyenne et forte agitation) est présenté sur les Figure 25 et Figure 26. Les surfaces potentiellement impactées (MES supérieures à 25 mg/l plus de quelques heures sur un cycle de marée) ont été calculées et sont reportées sur chacune des figures. La surface relative (surface potentiellement impactable/ surface totale représentée) est également présentée. Seule la contribution des sites d immersion expérimentale à la turbidité de la Baie de Seine est ici figurée. En période de forte agitation, la remise en suspension des particules fines, présentées sur l ensemble des zones de faibles profondeurs est générales et la contribution des sites expérimentaux à cet accroissement généralisé de la turbidité sera donc en nature très peu perceptible REPARTITION DES DEPOTS APRES IMMERSION Le recouvrement des habitats par des dépôts de sédiments après clapage supérieur à 2 mm est représenté sur la Figure 27. On constate que l essentiel des dépôts reste dans le cône de sédiments clapés. Les surfaces potentiellement impactées (dépôts > 2mm) ont été calculées et sont reportées sur chacune des figures La surface relative (surface potentiellement impactable /surface totale représentée) est également présentée. Seul le Nord du site «Baie de Seine Orientale», localisé au Sud des sites d expérimentation, est situé dans la zone d influence hydrosédimentaire des immersions. GPMR AVRIL 2011 PAGE 67

70 Figure 24 : Dispersion des sédiments en tempête et recouvrement des sites Natura 2000 SIC SIC ZPS Point de clapage expérimental hydrosédimentaire Zone de clapage expérimentale biologique PAGE 68 GPMR AVRIL 2011

71 Figure 25 : Dispersion des sédiments par faible agitation (seq.1) et recouvrement des habitats côtiers GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE GPMR AVRIL 2011 PAGE 69

72 Figure 26 : Dispersion des sédiments par forte agitation (seq.3) et recouvrement des habitats côtiers PAGE 70 GPMR AVRIL 2011

73 Figure 27 : Répartition des dépôts supérieurs à 2 mm après immersion d un million de tonnes de sédiments GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE GPMR AVRIL 2011 PAGE 71

74 INCIDENCES SUR L HABITAT 1130 «ESTUAIRE» 6.2. INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURA INCIDENCES SUR L HABITAT 1110 «BANC DE SABLE A FAIBLE COUVERTURE PERMANENTE D EAU MARINE» Cet habitat est majoritairement représenté à l échelle de la Baie de Seine Orientale. L apport de sédiments sablo-vaseux dont le ratio sable/vase est estimé à 40/60 pourrait favoriser les habitats «sables fins propres légèrement envasés», voire l habitat «sables fins envasés» (habitats déjà en place dans l enveloppe des dépôts supérieurs ou égaux à 2 mm déterminée lors de la modélisation hydrosédimentaire. Il n y a donc pas lieu d attendre des modifications significatives des habitats en place à l issue des expérimentations. Comme le montrent les Figure 25 et Figure 26, l accroissement de la turbidité lié aux clapages expérimentaux est plus sensible en période de forte agitation (Figure 26) qu en période plus calme (Figure 25). On observe dans ce cas une rapide dilution des matières en suspension. La dispersion n est significative qu en cas de tempête, conditions qui ne se présentent que 10% du temps. Notons qu en tempête, l ensemble des zones peu profondes de la Baie de Seine sont soumises à l action de la houle, ce qui renforce le niveau général de turbidité dans la baie conduit à observer, notamment sur les petits fonds, des valeurs de temps de dépassement similaires aux valeurs modélisées sur le site d immersion expérimental (Figure 26). Cet habitat, comme son nom l indique, est localisé dans le secteur estuarien. Les sites d expérimentation situés en Baie de Seine Orientale, n auront pas d impact sur l habitat «Estuaire» en période de faible agitation. Ainsi, comme le montrent les enveloppes de dispersions de fines, les sédiments en suspension ne viennent pas réalimenter le contexte turbide estuarien, mais restent plus au large dans la baie. Notons que l habitat estuaire contient le bouchon vaseux pour lequel des turbidités très importantes sont constatées (de 0,5 à 1 g/l) dans un secteur s étendant de l embouchure de la Seine au Pont de Normandie. En période de tempête, l ensemble des zones peu profondes de l estuaire est à l origine de la remise en suspension des sédiments fins. Ces périodes correspondent donc à des épisodes particulièrement turbides pour l ensemble de l habitat estuaire. La contribution des sites expérimentaux à cet accroissement de turbidité généralisée peut alors être considérée comme négligeable INCIDENCES SUR L HABITAT 1140 «REPLATS BOUEUX OU SABLEUX EXONDES A MAREE BASSE» Cet habitat, faiblement représenté, n est présent que dans la zone estuarienne, en dehors des zones d influence des sites expérimentaux. De plus, compte tenu de l altimétrie de cet habitat, les opérations n auront pas d influence sur cet habitat. PAGE 72 GPMR AVRIL 2011

75 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE INCIDENCES SUR L HABITAT 1170 «RECIFS» L habitat récif est situé au Sud de la fosse Sud, en dehors des zones d influence des sites de dépôt hydrosédimentaire et biologique. Il n y aura pas d incidence sur cet habitat SYNTHESE Au regard des apports fluviaux et des fluctuations naturelles (envasement temporaire de la baie de Seine Orientale), les clapages expérimentaux (2 x 1 million de m 3 ), via la dispersion des fines immergées, ne sont pas de nature à modifier les faciès sédimentaires observés actuellement, et par conséquent n auront pas d impact notable sur les habitats côtiers, et en particulier l habitat «Banc de sable à faible couverture permanente d eau marine» sous l influence hydrosédimentaire des immersions expérimentales INCIDENCES SUR LES ESPECES MARINES D INTERET COMMUNAUTAIRE INCIDENCE DIRECTES ET INDIRECTES SUR LES ESPECES D INTERET COMMUNAUTAIRE L incidence directe des immersions par recouvrement d individus est possible bien que les adultes disposent d une capacité d évitement. Il faut rappeler que la Baie de Seine orientale ne constitue qu une zone de passage obligatoire pour les espèces migratrices (Saumon atlantique, Alose feinte, Grande Alose, Lamproie marine et Lamproie de rivière) qui vivent alternativement en rivière et en mer. Au cours des 4 campagnes (hiver, printemps, été et automne 2009), une seule espèce d intérêt communautaire a été observée : il s agit de l alose feinte, rencontrée uniquement au printemps (un seul individu) sur le secteur le plus proche de l embouchure de la Seine. Compte tenu de la durée limitée des immersions expérimentales et de la présence occasionnelle de l espèce, l impact éventuel par recouvrement est faible et n est pas de nature à remettre en cause le maintien de l espèce en Baie de Seine. L influence des immersions peut également se faire de manière indirecte, en contribuant à modifier le substrat et l habitat en place. Ce sont avant tout les espèces benthiques qui réagissent à ces modifications des habitats, bien que les espèces démersales et pélagiques peuvent également être affectées de manière indirecte. Les espèces amphihalines sont moins sujettes à une modification de l habitat, si ce n est par son intérêt trophique. Les immersions expérimentales entraîneront une perte locale (à l échelle des sites expérimentaux) et temporaire (des processus de recolonisation interviendront après l arrêt des expérimentations) de l intérêt trophique des fonds. Les surfaces impactées seront de plus très limitées, en comparaison aux surfaces disponibles sur la Baie de Seine Orientale et l incidence sur la ressource trophique sera négligeable. GPMR AVRIL 2011 PAGE 73

76 INCIDENCES SUR LES NOURRICERIES QUI CONTRIBUENT A LA RICHESSE ECOLOGIQUE DES SITES NATURA 2000 «ESTUAIRE DE SEINE» ET «BAIE DE SEINE ORIENTALE» La particularité majeure du site "Baie de Seine orientale" est la présence du peuplement benthique des sables fins envasés à Abra alba Pectinaria. Unique pour sa richesse, son abondance et son intérêt sur le plan trophique, il assure un rôle très important de nourricerie pour les poissons. La partie du site située à l'est et au sud, correspond à la zone où l'on retrouve la diversité et l'abondance halieutiques les plus importantes de l'ensemble du secteur Ouest de la baie de Seine. On observe jusqu'à 20 espèces de poissons. L état initial halieutique réalisé par la CSLN en 2009 (hiver, printemps, été et automne 2009) sur les sites alternatifs de Machu et Banc de Seine avait pour vocation de caractériser les communautés halieutiques en place à l échelle globale. Il a notamment permis de confirmer l importance des sondes supérieures à 10 m CMH pour les juvéniles de certaines espèces de poissons, l influence des paramètres édaphiques sur les potentialités halieutiques d un habitat et l existence d un schéma saisonnier de répartition pour les espèces présentant des migrations côte/large (notamment la limande). La localisation des sites de clapage expérimentaux en deçà de la sonde de 10 m sur des sables moyens dunaires caractérisé par un cortège faunistique de moindre intérêt biologique, est un élément modérateur des incidences des clapages sur la faune halieutique et sur les nourriceries INCIDENCES SUR LES MAMMIFERES MARINS D INTERET COMMUNAUTAIRE Les impacts des activités d immersion sur les populations de mammifères marins peuvent être induits par plusieurs facteurs : La production de bruit généré par la drague est susceptible d induire un stress des animaux présents à proximité, L augmentation de la turbidité de l eau peut également être un facteur défavorable aux activités de pêche de certaines espèces de mammifères, La remise en suspension des polluants présents dans les sédiments (métaux lourds, PCB, pesticides) qui vont affecter les espèces par le biais de l ingestion d organismes contaminés (mammifères consommant des poissons ). Nous considérons donc ici l effet des remises en suspension de MES, de polluants, et l impact sonore de la drague liés aux immersions. Les sédiments de dragage d entretien qui seront clapés sur les sites expérimentaux sont de bonne qualité chimique et ne remettront donc pas de façon notable des polluants en suspension dans le milieu environnant. Le bruit généré par la propulsion de la drague peut provoquer des comportements de fuite et induire une désertion partielle du secteur fréquenté, mais dans le contexte estuarien de trafic maritime intense, l impact potentiel de cette activité apparaît très relatif. PAGE 74 GPMR AVRIL 2011

77 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE L effet de la turbidité sur les espèces présentes localement est probablement faible dans la mesure où ces espèces ont mis en place des mécanismes de détection des proies pour s alimenter dans des eaux sans visibilité : écholocation chez les cétacés odontocètes et détection tactiles chez les pinnipèdes. D autre part l augmentation locale de la turbidité n est pas un facteur limitant sur les espèces proies. Les immersions expérimentales n auront pas d incidences notables pour les mammifères marins INCIDENCES SUR LES OISEAUX La zone de Protection Spéciale «Littoral augeron» est située à plus de 5 km des sites de clapage expérimentaux. Le maintien sur le site Natura 2000 de la quiétude et des zones d'alimentation sont nécessaires à la préservation des populations aviaires hivernantes et migratrices. Les espèces recensées au titre de la Directive Oiseaux (Annexe I) susceptibles de fréquenter les sites d expérimentation sont les plongeons catmarin et arctique (faibles effectifs), la guieffe noire, la sterne pierregarin et la sterne caugek. Compte-tenu de leu régime alimentaire, (poissons majoritairement et quelques crustacées), l impact des immersions expérimentales (ponctuelles) localisées en frange Nord-Est de la ZPS n est pas de nature à perturber les captures effectuées par ces oiseaux Les activités de la drague (allées et venues sur les sites expérimentaux) ne seront pas source de dérangement sur la ZPS. D autre part, les immersions expérimentales (volumes réduits de sédiments) feront l objet d un suivi halieutique et benthique permettant de vérifier que les opérations d immersion n auront pas d impact sur la ressource alimentaire des oiseaux. Au vu de la localisation des sites expérimentaux, et de la nature des opérations, les immersions expérimentales n auront pas d impacts significatifs sur les oiseaux COMPATIBILITE AVEC LES OBJECTIFS DE PRESERVATION DES SITES Les objectifs de développement durable du site «Estuaire de la Seine» sont décrits aux paragraphes B.1, B.2, B.3 et B.4 du tome 4 (Partie Maritime) du document d objectifs Natura 2000 : Maintenir ou étendre les habitats et les habitats d intérêt communautaire, et maintenir ou améliorer leur état de conservation, Maintenir voire augmenter la capacité d accueil des oiseaux migrateurs, conserver et favoriser les espèces inscrites à la Directive «Oiseaux», Conserver les espèces inscrites à la Directive «Habitats», Contribuer à la conservation par des objectifs transversaux. Les sites de clapages expérimentaux sont situés en dehors des sites Natura Les immersions seront temporaires et représentent un volume réduit de sédiments (2 x 1 million de m 3 ) dont la majorité restera localisée sur le site de dépôt. Une part minoritaire de ces matériaux (vases) va rester en suspension et être transportée par les courants de marée (10% en agitation faible, 28% en agitation moyenne et 40% en forte agitation). La GPMR AVRIL 2011 PAGE 75

78 dispersion de cette fraction fine n est pas de nature à modifier les habitats d intérêt communautaire sur le SIC «Baie de Seine Orientale». Les opérations d immersion expérimentales n auront pas d impact direct significatif sur les espèces ; l activité de la drague et l immersion des sédiments n auront pas d impacts sur la quiétude de la zone, ni sur la ressource alimentaire des fonds, qui pourraient nuire à la fonction d hivernage reconnue sur la ZPS «Littoral augeron» ou à la fonction d accueil des oiseaux migrateurs. Elles n ont pas non plus d impact notable sur les mammifères marins. Les espèces de poissons inscrites à la Directive «Habitats» peuvent être localement impactées par recouvrement de quelques individus sur les sites d immersions, sans pour autant que soit remis en cause le maintien de ces espèces dans l estuaire de la Seine. Les secteurs les plus proches de l estuaire qui présentent une spécificité vis-à-vis des juvéniles de certaines espèces de poissons dont la sole, la plie et la limande (à l Est du site expérimental «biologique»). Les fonds sablo-vaseux situés au Sud des sites expérimentaux, Les fonds dont les cotes sont supérieures à 10 m CMH qui correspondent aux zones optimales de nourriceries. Ces zones sont situées en limite du site expérimental «biologique», principalement à l Est et au Sud. Compte tenu du volume clapé et de la dispersion de sédiments, l influence hydrosédimentaire sur ces zones de fort intérêt biologique sera faible et aura un impact négligeable sur la richesse halieutique de ces secteurs. Le document d objectifs prévoit la conservation des espèces piscicoles, en intégrant, en plus des espèces inscrites à la Directive «Habitats», les nourriceries qui contribuent à la richesse économique et écologique du site «Estuaire de la Seine». Les zones identifiées lors de l état initial halieutique de 2009 comme présentant un intérêt halieutique fort à l échelle de la zone d étude sont : PAGE 76 GPMR AVRIL 2011

79 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE 7. MESURES REDUCTRICES, D ACCOMPAGNEMENT ET SUIVIS 7.1. MESURES DE REDUCTION D IMPACTS La démarche visant à définir un site potentiel d immersion en baie de Seine a été présentée au paragraphe 2.2 du présent dossier. La localisation de ce site répond à plusieurs critères, et a notamment été délimitée en dehors des zones de fort intérêt biologique. L objectif des expérimentations est précisément d évaluer l impact des immersions, tant d un point de vue hydrosédimentaire, que de celui de la qualité de l eau, et de la préservation du milieu vivant (benthos et poissons), afin d évaluer la faisabilité de la création d un site d immersion au voisinage de la zone d étude et de définir, le cas échéant, une stratégie d immersion à long terme permettant de limiter les impacts sur l environnement. Les volumes de sédiment faisant l objet de clapages expérimentaux sur les 2 sites «hydrosédimentaire» et «biologique» sont les volumes minimum permettant de mesurer d éventuels impacts. De ce fait, il n est pas prévu de mesures visant à réduire les impacts SUIVIS L objectif des expérimentations est précisément d évaluer l impact des immersions, d un point de vue hydrosédimentaire, l impact sur la qualité de l eau et sur le milieu vivant (benthos et poissons). Trois objectifs principaux sont assignés à ces expérimentations : Evaluer les impacts des clapages, Valider la modélisation hydro-sédimentaire du site d immersion, En déduire un mode de gestion optimal SUIVI DE LA QUALITE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE ANALYSES DES SEDIMENTS DRAGUES Le suivi de la qualité des sédiments dragués dans le chenal de navigation sur les zones de l Engainement et de la Brèche sera poursuivi selon le protocole établi dans le cadre de l autorisation actuelle de dragage d entretien et d immersion des sédiments (Cf. paragraphe 3.5. Qualité des sédiments). Les analyses effectuées porteront sur les éléments préconisés par la réglementation, dans la circulaire du 14 juin 2000, abrogé GPMR AVRIL 2011 PAGE 77

80 par l arrêté du 6 août 2006 tels que les métaux lourds, les PCB, les HAP, les organo-stanniques (MBT, DBT, TBT). Des tests écotoxicologiques seront également réalisés sur les sédiments (démarche en cours au sein du GPMR). Ces analyses seront réalisées par un laboratoire agréé ANALYSE DES SEDIMENTS DEPOSES Un contrôle de la qualité des sédiments immergés pour les expérimentations sera effectué. Les analyses porteront sur les éléments préconisés par la réglementation, dans la circulaire du 14 juin 2000 (Métaux lourds, PCB, HAP, organo-stanniques -MBT, DBT, TBT-). Un état initial de la qualité des sédiments initialement en place sera effectué courant 2011 au droit des sites d expérimentation et la zone d influence. Au total, 15 stations ont été définies : - 11 stations sur les sites de clapage et dans leur zone d influence, - 4 stations de références au Nord et au Sud des sites d expérimentation. Par la suite, ces 15 stations seront échantillonnées en même temps que les prélèvements réalisés en vue du suivi sédimentaire soit juste après les dépôts du site d expérimentation biosédimentaire, à 3 mois, 6 mois et 1 an après les dépôts. PAGE 78 GPMR AVRIL 2011

81 Figure 28 : Localisation des prélèvements en vue d une analyse chimique GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE GPMR AVRIL 2011 PAGE 79

82 QUALITE DES EAUX De même que pour les sédiments, un contrôle de la qualité de l eau lors des périodes de clapage sera effectué. Le protocole sera établi sur la base des contrôles effectués sur le site d immersion actuel (Kannik). Le protocole de suivi prévoit un contrôle annuel de la qualité chimique et bactériologique de l eau au droit du site d expérimentation de clapage. L échantillon sera prélevé 1 m environ sous la surface de l eau, à l étale de pleine mer pour un coefficient de marée moyen entre les mois de mars et de juillet. Les analyses porteront sur les éléments suivants : Oxygène dissous, salinité, Différentes formes d azote et de phosphore, Chlorophylle a et phaéopigments, Métaux (As, Cd, Cr, Hg, Ni, Pb, et Zn), Qualité bactériologique, DBO et DCO SUIVI DANS LE CADRE D UN DIPLOME DE RECHERCHE Cette expérimentation fera l objet d un suivi scientifique de trois ans à la fois sur les aspects hydro-sédimentaires et biologiques, dans le cadre d une thèse de doctorat sur la période Ce suivi scientifique sera effectué sous l encadrement des Professeurs LESUEUR et DAUVIN de Université de Caen Basse- Normandie VOLET HYDROSEDIMENTAIRE L évolution du dépôt sera suivie sur 24 mois, en mesurant son érosion, l évolution de sa granulométrie de surface et en tentant de localiser les lieux privilégiés de re-déposition des sédiments érodés. Le dépôt nécessaire au suivi hydrosédimentaire sera constitué en vue d une campagne de trois à quatre mois pendant laquelle 1 million de m 3 de sédiments sera immergé. La stratégie d immersion cherchera à constituer un tas aussi haut que possible (idéalement 7 m ou 8 m CMH) pour le soumettre à l action érosive de la houle et intégrer ainsi ce paramètre dans les suivis. PAGE 80 GPMR AVRIL 2011

83 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE granulométrie de surface et d évaluer la localisation des sites privilégiés de re-déposition des sédiments érodés. Suivi de l érosion du dépôt Le suivi de l érosion du dépôt sera effectué par bathymétrie. La périodicité des levers sera définie en fonction des évolutions constatées : sondages fréquents en début de période de mise en dépôt (pendant le premier mois), puis sondage mensuel ou trimestriel par la suite, en fonction des évolutions constatées. Des traceurs permettant de suivre la dispersion du panache seront recherchés dans les prélèvements de sédiment. Plusieurs marqueurs minéralogiques ou géochimiques potentiels peuvent être utilisés (matière organique, sels nutritifs...), le choix des marqueurs est en cours d étude. Evolution de la granulométrie des dépôts de sédiment Des sédiments de surface seront systématiquement prélevés à l aide d une benne à l occasion des levers bathymétriques des sites de clapage pour permettre la caractérisation de la granulométrie de surface du site de dépôt et le suivi de son évolution. Plusieurs carottages de la partie supérieure du dépôt seront effectués (une série de carottages de référence, immédiatement après clapage, puis une série après chaque évolution significative de la bathymétrie ou de la granulométrie de surface). L analyse granulométrique des carottes prélevées permettra de mieux caractériser les sédiments érodés et de quantifier les départs pour chaque classe granulométrique suivie. Protocole Un ensemble plus de 150 points sera échantillonné à proximité des zones expérimentales avec un maillage d autant plus large que les points seront éloignés des sites d immersion (Figure 29). Les stations seront échantillonnées à l aide d une benne Shipeck avant le début des immersions, juste après les dépôts, à 3 mois, 6 mois et 1 an après les dépôts, dans le but de suivre l évolution de la GPMR AVRIL 2011 PAGE 81

84 Figure 29 : Localisation des stations pour la mesure de la granulométrie sur les sites d expérimentation PAGE 82 GPMR AVRIL 2011

85 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE L utilisation d une caméra téléguidée sous-marine à proximité des sites d expérimentations (biologique et hydrosédimentaire) permettra aussi de suivre, de façon plus visuelle, l évolution des dépôts de clapage, en termes d évolution de leur état de surface et de la recolonisation des espèces benthiques. Cette quantité est nécessaire pour créer sur l ensemble du site de clapage un dépôt supplémentaire suffisamment important à chaque saison pour obtenir des résultats mesurables. Les suivis sur le milieu vivant feront l objet d un protocole défini en concertation avec les scientifiques, les professionnels de la pêche et les administrations de tutelle concernées. Suivis biosédimentaires VOLET BIOLOGIQUE L objectif de l expérimentation sur le milieu vivant est d évaluer l incidence des clapages et l évolution temporelle de cet impact sur la richesse biologique du site et de ses environs en terme de diversité des espèces, de biomasse et de fréquentation par les espèces piscicoles au droit et au voisinage des sites expérimentaux. L évaluation de l impact des clapages en temps et grandeur réels doit permettre d apporter des recommandations pour améliorer les modes de gestion du site retenu (découpage, plan de clapage, ). Concernant l évaluation de l impact des clapages sur le milieu vivant, la saisonnalité doit être prise en compte. Pour parvenir aux objectifs fixés et tenir compte de la saisonnalité, il est proposé de procéder au clapage d un million de mètres cubes de sédiments de dragage d entretien sur une année sur le «site de clapage biologique» à raison d un clapage de m 3 par saison (effectué à chaque fois sur environ 15 jours). Un état de référence des sites expérimentaux a été réalisé en dans le cadre d un DSR (Diplôme Supérieur de Recherche) effectué à la station Marine de Wimereux. Cet état de référence a permis de valider le protocole d étude du sédiment et de la macro-faune benthique qui sera utilisé dans le cadre du suivi biosédimentaire des immersions expérimentales. Ainsi, des prélèvements biosédimentaires seront effectués sur les deux zones expérimentales «hydrosédimentaire» et «biologique» et leurs zones d influence. La station AK8 a été retenue comme station de référence, lors de la réalisation de l état de référence. Les invertébrés benthiques sont d excellents indicateurs des conditions environnementales grâce notamment à leur durée de vie et à leur relative sédentarité. Ils sont fortement influencés par le type de substrat, la granulométrie des sédiments mais aussi par la quantité, la qualité et la disponibilité de la ressource alimentaire (matière organique). Les relations nature et composition du sédiment / espèces benthiques pourront être étudiées ainsi que la dynamique de GPMR AVRIL 2011 PAGE 83

86 recolonisation ou la capacité de restauration de la communauté benthique. Le suivi sur les deux zones expérimentales apportera des éléments sur l impact d un déversement massif et ponctuel et sur celui d un dépôt plus modeste mais régulier. La troisième radiale se situe sur le site de clapage de l expérimentation hydrosédimentaire. Elle est également constituée de 7 stations (AK7a à AK7g). Le dépôt de sédiment sera effectué sur la station AK7D. Les suivis biosédimentaires seront complétés par des carottages des sédiments déposés sur lesquels seront réalisés l analyse du profil vertical de la matière organique, de la porosité, des concentrations d oxygène, de sulfures, de ph, d ammonium, ainsi que la salinité et la température des sédiments superficiels. Protocole Afin de suivre l impact des clapages sur les sites d expérimentations biologique et hydrosédimentaire, des radiales ont été délimitées sur ces sites. Une première radiale a été définie sur la zone d expérimentation biologique (AK4). Elle est constituée de 7 stations (de AK4A à AK4G) espacées chacune de 500 m (Figure 30). Une deuxième radiale (AK8) servira de zone de référence pour le suivi (radiale située hors de l emprise probable du panache de plus forte dispersion des sédiments clapés expérimentalement). Elle est constituée de trois stations (AK8A, AK8B et AK8C) et appartient au même type sédimentaire (sables dunaires) que les deux stations retenues pour mener les expérimentations, permettant ainsi de comparer d une station à l autre les recolonisation et restructuration de l écosystème benthique. Figure 30 : Localisation des trois radiales AK7, AK8 et AK4 sur la zone des expérimentations biologique et hydrosédimentaires Six prélèvements de sédiment à la benne Van Veen seront effectués sur chacune des 17 stations que regroupent les trois radiales, aux différentes saisons (Figure 31) pour permettre l identification de la faune benthique sur la zone (5 réplicats) et évaluer la granulométrie du sédiment (1 réplicat). Le suivi de la macrofaune benthique sur ces radiales permettra : PAGE 84 GPMR AVRIL 2011

87 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE de comparer l impact d un dépôt unique et conséquent de sédiment (1 million de m 3 ) avec des dépôts moins conséquents ( m 3 ) et espacés dans le temps de sédiment sur le compartiment biologique, d évaluer l impact des clapages sur le milieu vivant à petite échelle (stations tous les 500 m sur les radiales), d observer la recolonisation de la faune benthique. En complément de ce suivi, des prélèvements de sédiment pour la mesure de la teneur en matière organique seront effectués sur l ensemble des 17 stations. De plus, des prélèvements de carottes de sédiment au centre de chaque radiale (stations AK4D, AK7D et AK8B) vont permettre de réaliser différentes mesures : mesures des flux totaux d'oxygène et d'ammonium, mesures des flux diffusifs d'oxygène et d'ammonium, mesures de la teneur en matière organique en fonction de la profondeur du sédiment (sur les 10 premiers cm), mesures de la porosité en fonction de la profondeur du sédiment (sur les 10 premiers cm). Les mesures des concentrations en oxygène et en ammonium vont permettre d'évaluer les flux d'oxygène et d'ammonium à l'interface eau-sédiment et ainsi connaître les mécanismes de dégradation associés (aérobies et anaérobies) et l'importance de la minéralisation. En effet, par le biais de son activité (enfouissement, alimentation et respiration), la macrofaune déplace les particules de sédiment, influence le métabolisme benthique et les échanges de nutriments à travers l'interface eau-sédiment. La consommation d'oxygène à l'interface eau-sédiment résulte du métabolisme anaérobie et aérobie des organismes benthiques et de l'interaction entre la diffusion de l'oxygène et des composés réduits dans les sédiments. La nature granulométrique est communément reconnue comme le principal facteur structurant fortement les peuplements benthiques. Mais d'autres caractéristiques du sédiment telles que la porosité ou sa teneur en matière organique contrôlent cette structuration si bien que leurs modifications sont susceptibles de bouleverser l'organisation des peuplements benthiques. L'intensité des minéralisations (aérobie et anaérobie) est fonction de la qualité et de la quantité de matière organique parvenant à la surface des sédiments. Elle est aussi fortement influencée par la texture du substrat. Intrinsèquement liée à la granulométrie, la porosité va en effet influencer la circulation de l'eau interstitielle dont les concentrations en substances dissoutes dépendent de son taux de renouvellement. Cette caractéristique physique du sédiment régit alors les voies de minéralisation de la matière organique dans la colonne sédimentaire. Dans ce contexte, l objectif sera de comprendre les évolutions des caractéristiques sédimentaires de la matière organique présente et des mécanismes de dégradation associés (aérobie, anaérobie) ainsi que les caractéristiques faunistiques des communautés benthiques. Suivis biosédimentaires dans la zone Natura 2000 Baie de Seine orientale Le GPMR a développé conjointement avec SOGREAH, un modèle numérique hydrosédimentaire permettant d'estimer le GPMR AVRIL 2011 PAGE 85

88 devenir à court et moyen-terme des sédiments clapés en Baie de Seine. Afin d'évaluer les zones d'impact potentiel sur les sites NATURA 2000, les zones d'influence hydrosédimentaire (étendues maximales en tempête) ont été recoupées à la cartographie des sites NATURA Seuls les habitats & et l'habitat localisés au sud des expérimentations se situent dans la zone d'influence hydrosédimentaire des immersions (Figure 31). Il est donc proposé de réaliser un suivi spécifique sur 8 stations dans la zone d'impact potentiel des expérimentations sur la zone NATURA 2000 en se basant sur des stations échantillonnées lors de campagnes précédentes. Ces stations sont localisées sur la Figure 31. L'habitat & semble être potentiellement le plus impacté, cinq stations seront échantillonnées dans cette zone (dont une servant de référence située en dehors de l emprise maximale du panache turbide), trois stations dans la zone de l'habitat (dont une servant de référence au large des côtes). Le suivi s'effectuera une fois en fin d'hiver (février-mars : abondances minimales) à raison de 5 prélèvements à la benne Van Veen pour la macrofaune et un prélèvement pour la mesure de la granulométrie et de la matière organique. PAGE 86 GPMR AVRIL 2011

89 Figure 31 : Localisation des stations à échantillonner sur le SIC Baie de Seine orientale GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE GPMR AVRIL 2011 PAGE 87

90 Suivis halieutiques Des suivis halieutiques permettant d apprécier l influence directe des clapages sur les comportements piscicoles (et notamment l évolution de la fréquentation du site liée aux apports de nutriments) seront aussi réalisés aux mêmes périodes que pour la macrofaune benthique. Ces suivis permettront d apprécier l influence directe des clapages sur les comportements piscicoles (et notamment l évolution de la fréquentation du site liée aux apports de nutriments). Le suivi halieutique doit donc décrire les incidences directes et indirectes des clapages, à court et moyen terme. Les suivis halieutiques seront effectués sur la base d un protocole déterminé en concertation avec les services de l Etat, les Comités des Pêches Maritimes, les scientifiques et le GPMR, et se fondant sur le protocole d échantillonnage établi dans le cadre de l état initial halieutique réalisé en sur le secteur de Machu/Banc de Seine, inspiré des travaux menés dans le cadre de l expérimentation d extraction des granulats marins de Baie de Seine et dans le cadre du suivi halieutique du site d immersion d Octeville. Ce protocole est basé sur l utilisation de techniques de pêche professionnelles locales, sélectionnées en concertation avec les représentants des instances de pêche professionnelle. Parmi les engins de pêches les plus employés sur la zone d étude (chalut de fond, chalut semi-pélagique, trémails et filets droits), seule la technique de pêche au chalut de fond à poissons a été retenue en raison d une part de sa très grande efficacité dans un objectif d inventaire, et d autre part du fait qu elle cible les espèces benthiques et démersales, les plus susceptibles d être affectées par d éventuelles modifications morphosédimentaires induites par les clapages. De plus, elle présente l avantage d être utilisée dans le cadre des suivis halieutiques sur le site de dépôt de dragages d Octeville sur mer du GPMH, sur le port d Antifer et sur le site d extraction expérimentale de granulats marins de Baie de Seine. La durée de chalutage est fixée à 15 minutes, ce qui correspond à une distance chalutée d environ 1 km et à un temps de travail à bord d environ 1 heure (chalutage, tri, biométrie, dénombrement, biomasse). La vitesse de traîne est fixée à 2,5 noeuds pour chaque trait, avec une orientation qui est toujours contraire au sens du courant de marée. Cette durée est identique à celle retenue lors de l état initial de 2010 et permet en outre le chalutage du site expérimental à vocation biologique dans toute sa longueur sans déborder de ses limites spatiales. Conformément aux pratiques de pêche locales, les opérations de chalutage ont lieu de nuit. Les 8 stations de chalutage seront prospectées lors de 4 campagnes saisonnières de clapages expérimentaux de janvier 2012 à juillet 2013 (Figure 32), et sont réparties de la manière suivante : 1 sur le site d expérimentation à vocation biologique (B1), 2 dans la zone de garde du site à vocation biologique (B2 et B3), 1 sur la zone d influence hydro sédimentaire du site expérimental, dans le sens du gradient le plus prononcé (vers le sud-ouest) B4, PAGE 88 GPMR AVRIL 2011

91 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE 4 stations de référence, situées hors de l influence morphologique et hors du maximum de l influence hydro sédimentaire, selon des côtes bathymétriques particulières : R1, R2 et R3 à -13 et 12 m CMH (comme B1, B2 et B3), R4 à 16 m (comme B4) et situées à des distances comparables par rapport à l embouchure (migrations côte/large, dessalure). La recherche de substrats a priori comparables à ceux des sites après clapage explique la présence de stations de référence sur les substrats qualifiés de faiblement à fortement envasés au sud de la zone. Le positionnement de ces stations permettra en outre de qualifier les incidences sur le SIC Natura 2000 Baie de Seine orientale. Figure 32 : Présentation du plan d échantillonnage pour l évaluation du peuplement halieutique de la zone d expérimentation de clapage Le phasage des clapages expérimentaux sur le site à vocation biologique est conçu pour intégrer les fluctuations saisonnières du peuplement dans l analyse des incidences. Il sera donc nécessaire de réaliser une campagne selon un rythme saisonnier après chaque période de clapage. Le suivi des incidences et de la recolonisation par les poissons sera effectué à différentes échelles : Echelle temporelle : cette échelle permet de définir les incidences immédiates des clapages (0 à 15 jours après) ainsi que la recolonisation à court (2 mois après clapages) et moyen terme (jusqu à 9 mois après les derniers clapages) selon un rythme saisonnier. Echelle spatiale : cette échelle permet de définir les incidences directes (B1), indirectes morphosédimentaire (B2 et B3) et hydrosédimentaire (B4) par rapport à des stations de référence (R1, R2, R3, R4). Les suivis se poursuivront en 2012/2013 soit un an après la fin des immersions sur le site biologique, selon un rythme saisonnier. GPMR AVRIL 2011 PAGE 89

92 CALENDRIER PREVISIONNEL CONCERNANT LES SUIVIS BIOLOGIQUES, HYDROSEDIMENTAIRES ET HALIEUTIQUES Mois Clapages expérimentaux 2011 Nov Déc Jan Fév 2012 Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Suivi hydrosédimentaire Suivi benthique Suivi halieutique Mois Pas de clapage Déc Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Suivi hydrosédimentaire Suivi benthique Suivi halieutique Sept Oct Nov Clapage expérimental hydrosédimentaire ( m 3 ) Clapages expérimentaux biologiques ( m 3 ) Figure 33 : Calendrier prévisionnel pour les suivis hydrosédimentaire, biologique et halieutique Les campagnes de prélèvements biosédimentaires et halieutiques se feront dans un premier temps (durant la période des clapages) juste avant et après chaque clapage (Figure 33) de façon à connaître l impact à court terme des clapages sur l environnement physique et biologique. Dans un deuxième temps, ces suivis se feront à chaque saison sur une année, après les derniers clapages, dans le but d évaluer la recolonisation de la faune à plus long terme. PAGE 90 GPMR AVRIL 2011

93 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE SUIVI DE LA BIOACCULUMATION DANS LES ETRES VIVANTS Concernant le risque de bio-accumulation dans la chaîne alimentaire, rappelons que les sédiments utilisés pour l expérimentation sont des sédiments majoritairement d origine marine qui sont déposés dans le chenal de navigation. Ce sont des sédiments récents qui présentent une bonne qualité chimique au regard des résultats des analyses périodiquement réalisées par un laboratoire agréée indépendant. Par ailleurs, des prélèvements sur les chairs de poissons benthiques (Limande, Plie et Sole) péchés lors des campagnes de suivis halieutiques seront analysés afin de déterminer les teneurs en métaux lourds et PCB des poissons fréquentant les sites d immersion avant et après clapage. Néanmoins, pour vérifier l absence de bio-accumulation, le GPMR prévoit des suivis spécifiques pendant la durée des expérimentations tels que la mise en place de paniers de coquillages filtreurs (moules) autour des sites expérimentaux, le suivi de la qualité chimique des sédiments avant et après clapage ainsi qu une évaluation de l état sanitaire des poissons benthiques, en particulier pour les PCB. Ainsi, 7 paniers de moules seront installés à environ 2, 5 et 10 km du site d expérimentation biologique (Figure 34) dont deux au sud, dans la zone Natura 2000, le plus éloigné servira de point de référence. La méthode utilisée pour ce suivi est celle développée par l IFREMER dans le cadre du suivi RINBIO (ANDRAL, ALZIEU, 2002 Emploi d une méthode de transplantation de mollusques pour l évaluation de l impact des immersions des sédiments dragués. GPMR AVRIL 2011 PAGE 91

94 Figure 34 : Localisation des suivis de la bio-accumulation (paniers de moules) PAGE 92 GPMR AVRIL 2011

95 GRAND PORT MARITIME DE ROUEN PROJET D EXPERIMENTATION DE CLAPAGE DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DU PORT DE ROUEN EN BAIE DE SEINE données recueillies lors des campagnes PECTOW qui couvrent géographiquement toute la partie orientale de la baie de Seine PROJET D UNE APPROCHE ECOSYSTEMIQUE Afin d évaluer l impact des expérimentations sur le bon état écologique du site des clapages, une modélisation écosystémique va être menée sur la zone d étude. L approche écosytémique d un système naturel est souvent opérée au travers de la modélisation environnementale. Un modèle est une représentation simplifiée de la réalité qui est infiniment plus complexe. Il s agit d un «résumé» qui ne retient que les processus les plus importants. Il s agit d outils très important permettant d améliorer la connaissance du système étudié, de faciliter la prédiction de l évolution du système et de simuler les potentiels impacts pouvant affecter ce dernier. A l issue de la modélisation, les résultats acquis sur la communauté des sables fins envasés de la partie orientale de la baie de Seine seront comparés à ceux acquis en Baie de Seine, en Manche et ailleurs au niveau de quatre communautés (graviers et cailloutis, sables grossiers, sables fins et sables fins envasés) de façon à juger des particularités, si elles existent, de l habitat Les éventuelles modifications constatées lors des suivis des expérimentations sur l habitat 1110, sa population benthique et les poissons qui le fréquentent, pourront être mises en perspective par cette modélisation. En environnement, la compréhension des relations trophiques entre les espèces est un point important et de nombreux modèles environnementaux ont été développés ayant pour base principale les relations proies-prédateurs au sein des espèces d une communauté naturelle. La modélisation trophique permet entre autres de : Quantifier les flux ce matière et d énergie au sein de l écosystème, Evaluer le rôle des différents compartiments Evaluer la réponse de la chaîne trophique aux changements. Une modélisation du réseau trophique de la communauté des sables fins envasés de la partie orientale de la Baie de seine (habitat 1110 de la Directives Habitat largement majoritaire de la zone Natura 2000 de la baie de Seine) sera réalisée à partir des Figure 35 : Diagramme fonctionnel du modèle ECOPATH GPMR AVRIL 2011 PAGE 93

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