ETUDE PISCICOLE DU PLAN D EAU DES

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1 ETUDE PISCICOLE DU PLAN D EAU DES LESINES PAR PECHE ELECTRIQUE PAR POINTS RAPPORT DE SYNTHESE 2015 MAITRE D OUVRAGE : Syndicat Intercommunal d Aménagement du Bassin Versant de l Albarine MAITRE D ŒUVRE : Fédération Départementale de Pêche de l Ain Décembre 2015 Cette étude a été réalisée avec le soutien des partenaires suivants 1

2 Table des matières Introduction... 1 Matériel et méthodes Pêche électrique en bateau... 2 Protocole... 2 Limites de la méthode Objet d étude : le plan d eau des lésines... 3 Historique... 3 Peuplement piscicole... 3 Hydrologie et système hydrographique... 3 Données physiques... 4 Données physico-chimiques... 4 Résultats et analyse Données générales Influence de la profondeur sur les captures Influence du substrat/support sur les captures Analyse du peuplement piscicole... 8 Synthèse Mesures de gestion Conclusion Annexe 1 : Synthèse des données de pêche... 17

3 Introduction Le Syndicat Intercommunal d Aménagement du Bassin Versant de l Albarine (SIABVA) a mandaté la Fédération Départementale de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de l Ain (FDPPMA01) pour la réalisation de pêches à l électricité sur le plan d eau des lésines à Hautevilles- Lompnes (Figure 1). Dans l objectif d établir un plan de gestion piscicole sur le plan d eau, ces investigations doivent apporter une vision qualitative du peuplement piscicole du milieu. L analyse des captures effectuées conduira à une interprétation du peuplement piscicole du plan d eau. L analyse de ce peuplement ainsi que les observations de terrain réalisées permettront d évaluer l état écologique du plan d eau. Enfin, des orientations de gestion seront préconisées en connaissance des éléments précités. Département de l'ain Région Rhône Alpes L'Oignin Le Séran km Le Rhône Kilomètres Figure 1 : Situation géographique du plan d eau des lésines 1

4 Matériel et méthodes 2.1 PECHE ELECTRIQUE EN BATEAU Protocole La pêche électrique est la méthode de capture la plus utilisée en France dans le cadre d inventaires scientifiques. Elle permet de faire un état des lieux du peuplement piscicole présent sur une station. Le principe de cette méthode est d immerger dans l eau une anode qui émet un champ électrique non létal. La décharge provoque une réaction de nage forcée du poisson vers l opérateur. Le poisson est alors sorti de l eau à l aide d épuisette (Figure 2) puis mis dans des bacs de stockage avant d être mesuré puis pesé. Dans le cas présent, une première équipe embarquée capture le poisson qui est passée à la biométrie sur le bord par une deuxième équipe. Dans le cas ou peu d individus sont capturés ou lorsque l accès depuis le bord n est plus possible, la biométrie est réalisée à bord. La pêche peut être partielle ou exhaustive. Dans le cadre des pêches en bateau du plan d eau des Lésines il s agit de pêches partielles dites «par point». Le plan d eau n est pas prospecté de manière exhaustive mais en plusieurs points sur l ensemble de sa surface. Pour chaque point de pêche, l anode est d abord projetée de loin pour minimiser la fuite des poissons. Puis la placette est balayée en zigzag pour compléter l effort de capture. Afin d assurer une efficacité optimale, le chantier de pêche se déroule en période de basses eaux. Dans l objectif d ajouter une plus-value à l opération on relève pour chaque point de pêche la hauteur d eau ainsi que le substrat. La combinaison de ces deux paramètres (avec la vitesse de courant qui est nulle ici) constitue la définition d une «ambiance». La connaissance de cet élément permettra de relever les relations entre le poisson et son habitat. Limites de la méthode Figure 2 : Illustration de la pêche électrique en bateau La pêche en bateau à l électricité s applique par définition à des milieux profonds ou larges dont la prospection exhaustive par pêche à pied n est pas envisageable. Les limites résident dans la méthode de pêche à l électricité qui est efficace à courte distance. En effet, le champ électrique diffusé autour de l anode a une action sur un rayon de 2m autour du cercle. Par ailleurs, aux extrémités du champ électrique le poisson ressent dans un premier temps une gêne qui le pousse à fuir et l effet produit est alors l inverse de celui recherché. Par conséquent ce procédé en milieu profond est efficace sur les poissons situés dans la colonne d eau. L efficacité est souvent moindre sur les espèces benthiques. Chaque espèce réagit par ailleurs différemment à l électricité ainsi si les salmonidés répondent très bien, les cyprinidés ont des réactions de fuite plus marquées. La carpe commune notamment répond très mal à l électricité et est capturée quasi exclusivement lorsqu elle est au repos dans un habitat encombré sans possibilité de fuites. Enfin l approche du bateau avec le moteur thermique de pêche à son bord peut provoquer une réaction de fuite avant même le lancer de l anode. Ce phénomène difficile à mesurer doit être pris en compte. Ce mode de pêche non exhaustif lorsqu il est utilisé seul n autorise qu une analyse qualitative du peuplement en fonction des captures effectuées et des comportements de fuite observés. 2

5 2.2 OBJET D ETUDE : LE PLAN D EAU DES LESINES Historique Le plan d eau des lésines est situé au cœur du marais de vaux à près de 760 mètres d altitude. Historiquement inexistante cette masse d eau artificielle et a vu le jour progressivement depuis les années Ce n est que dans les années 1970 qu il atteint sa surface actuelle de plus ou moins 15 hectares. Le marais était historiquement fauché ou pâturé et de petits fossés entretenus manuellement quadrillent le marais. La déprise agricole ainsi que le creusement de grands fossés entre les années 1970 et 1990 ont considérablement modifié son fonctionnement. Ainsi l écoulement de l eau est accéléré et le marais comme le plan d eau s en trouvent impactés. L activité pêche est largement développée depuis la création du plan d eau, et est gérée par une société de pêche privée qui a recours à une gestion piscicole par empoissonnements. Peuplement piscicole D après les témoignages dont nous disposons et les données d empoissonnement (Figure 3), le plan d eau des lésines abriterait des espèces piscicoles typiques des milieux lentiques de plaine. Figure 3 : Historique des repeuplements de l association de pêche La Lézine de 2008 à 2014 La carpe commune largement empoisonnée semble bien représentée ainsi que les autres espèces de cyprinidés comme le gardon et la tanche. Le brochet, le sandre et la perche sont régulièrement capturés par les pêcheurs. Historiquement le plan d eau abritait des populations d ablette et vairons. La présence de l Ecrevisse américaine (Orconectes limosus) est également connue. Hydrologie et système hydrographique Situé dans une cuvette, le plan d eau est alimenté par les ruissellements du marais de Vaux. Largement drainé, le marais ne joue plus son rôle de ressuyage comme initialement et il est fort probable que le niveau d eau du lac soit impacté à l étiage par cette altération. Un projet de comblement des principaux drains est engagé par le CEN, aussi cette action devrait bénéficier au plan d eau en tamponnant son niveau et en diminuant les apports organiques. La rive droite du lac est plus ou moins confondue avec l ancien bief des Vuires ruisseau historique du bassin versant. L exutoire est confondu avec ce bief qui rejoint la Mélogne puis l Albarine. Le secteur des confluences est régulièrement à sec à l étiage et l Albarine est naturellement isolée de l aval par la présence de la cascade de la Charabotte constituée de trois sauts de 15 à 60 mètres de haut. 3

6 Données physiques La bathymétrie du plan d eau a été réalisée par le SIABVA (Figure 4). La profondeur maximale est de 3,3 m pour une profondeur moyenne d 1 m à 1,5 m selon la saison. Le substrat est majoritairement composé d éléments fins et sera détaillé d après les informations relevées au cours des investigations de terrain. Le substrat relevé lors de chaque point de pêche correspond à une pondération logique entre sa représentativité et son attractivité pour le poisson. Ainsi, un substrat attractif minoritaire en terme de surface de type branches, posé sur un fond vaseux sera noté BRA (branches) car il est le plus intéressant pour la faune piscicole. Les éléments fins déposées au fond du lac ne correspondent pas à de la vase colmatée mais à du limon libre plus aéré. D après les témoignages, le lac était jusque dans les années 1990 largement couvert de Figure 4 : Bathymétrie du plan d eau des lésines macrophytes qui gênaient la pratique de pêche. Pour remédier à ce désagrément de l herbicide a été pulvérisé dans le plan d eau ce qui a eu pour succès de faire disparaitre les végétaux aquatiques. Actuellement aucun hydrophyte ne pousse quelle que soit l époque de l année. Cependant malgré ce traitement chimique il a été observé quelques années plus tard une reprise des végétaux par endroits avant que ceux-ci ne disparaissent totalement. La turbidité du lac est quasiment constante sur l année et aucun bloum algal n est observable sur le plan d eau au printemps. Il existe un marnage annuel qui met à nu à l étiage les berges clairsemées d hélophytes de la rive marécageuse. En hiver la zone est immergée et constitue un substrat de frai adapté au brochet et à d autres cyprinidés. Données physico-chimiques Une session de relevés physico-chimiques réalisée le 21 juillet 2015 entre 7h00 et 8h30 par le Siabva constitue l information dont nous disposons sur cette composante. Le relevé a été effectué en période d étiage très sévère et de canicule sur 9 points différents du plan d eau. La température moyenne de l eau ce jour-là est de 23,9 C avec un minimum à 22 C localement. Il ne semble donc pas exister de réelle zone refuge en cas de stress thermique pour les espèces d eau froide. Concernant l oxygène dissout, on relève des valeurs extrêmement faibles avec un maximum à 2,9 mg/l pour une moyenne de 2,56 mg/l. Le taux de saturation est inférieur à 35%. De telles valeurs sont d une part très faibles et proches des seuils de tolérance pour bon nombre d espèces piscicoles. Elles s expliquent par une prolifération algale importante. Ainsi les végétaux qui produisent de l énergie par photosynthèse la journée rejettent de l oxygène dans le milieu. A l inverse à la tombée de la nuit ils respirent et consomment de l oxygène. Cette activité de respiration nocturne explique la diminution de l oxygène au matin. Par ailleurs, des valeurs aussi extrêmes sont signes d une prolifération végétale très importante due notamment à un apport de nutriments permettant cette productivité. 4

7 Résultats et analyse 3.1 DONNEES GENERALES Ce sont 76 points de pêche qui ont été réalisés en couvrant l ensemble du plan d eau. 47 lancés d anodes se sont soldés par la capture d au moins 1 poisson alors que 29 points de pêche sont vides (Figure 5). On observe clairement que les points vides ou vierges sont majoritairement ceux du chenal principal. Ce constat provient d une part du fait que cette zone est plus profonde que les bordures et le procédé de pêche à l électricité y est moins efficace. De plus, les possibilités de fuite sont supérieures, et le substrat y est moins attractif comme on le verra dans les parties suivantes. Figure 5 : Points de pêche et succès de capture Au total ce sont 270 individus qui ont été capturés soit une moyenne de 3,5 individus par point pour un poids total estimé à plus ou moins 10 kg de poissons. Concernant les espèces capturées leur répartition numérique est présentée dans la figure 6 et sera détaillée plus tard dans ce rapport. On remarque la capture de 8 espèces piscicoles et d une écrevisse invasive. Figure 6 : Répartition numérique des espèces capturées 5

8 3.2 INFLUENCE DE LA PROFONDEUR SUR LES CAPTURES total points de pêche dont vierge profondeur 9 45% (4) 6 à 20 cm Classe % (7) 21 à 70 cm Classe % (15) 71 à 150 cm Classe % (3) plus de 150 cm Classe 5 Tableau 1 : Pourcentage de points de pêche vides en fonction de la profondeur du plan d eau Dans le tableau 1, on remarque que le nombre de points vides augmente avec la profondeur du plan d eau. Cette observation est en adéquation avec les biais connus liés à la pêche à l électricité en zone profonde. En effet, plus le poisson est éloigné de l anode moins celui-ci est attiré. En eau profonde, le poisson situé au fond de l eau et à distance de l anode a tendance à s enfuir et n est donc pas capturé. Ainsi, le mode de pêche utilisé ne permet pas d affirmer que le poisson était absent des points profonds du plan d eau. En outre, la fuite de gros poissons (carpe commune) a été remarquée lors de la pêche dans les zones profondes. La confirmation de ce biais sera donc prise en considération au cours de l analyse des données. Le nombre de points vides élevé sur la première classe de profondeur, ne s explique pas par l efficacité du procédé au contraire mais plus probablement par le délaissement de cette zone par les opérateurs au profit de profondeurs plus importantes. L effort de pêche est différent selon les profondeurs rencontrées et il est majoritaire sur la classe 3 qui est la mieux représentée sur le plan d eau à cette époque de l année. 3.3 INFLUENCE DU SUBSTRAT/SUPPORT SUR LES CAPTURES On remarque sur la figure 7 que le substrat le plus souvent pêché est le limon (FIN pour fines) qui représente le substrat majoritaire du plan d eau. La dalle (DAL) substrat lisse vient en second. Ces deux substrats représentent 60 % des points de pêche alors qu ils semblent être répartis sur 86% de la surface du plan d eau (figure 8). Le nombre de points de pêches par substrat n est donc pas exactement représentatif de la surface de ces derniers bien que la proportion soit respectée. En réalité, à l exception des bordures, ces habitats sont présents sur la totalité du plan d eau, le substrat est qualifié de dalle lorsque que le sédiment est très compacté au point de constituer un substrat dur homogène et sans anfractuosités. L ensemble des autres supports correspondent aux galets et graviers melés (GGR), aux hélophytes (HEL), branches (BRA), blocs (BLO), litière (LIT) et hydrophytes immergés (HYI). Ici, l ensemble de ces substrats est localisé sur les bordures du plan d eau, là ou le batillage et le marnage «nettoie» les bordures de la couche de sédiments fins. Figure 7 : Nombre de points de pêche en fonction du substrat 6

9 D après les captures effectuées (tableau 2 et figure 8), la zone majoritaire au substrat fin qui recouvre presque la totalité du plan d eau est littéralement boudée par la majorité des espèces. De plus, sur ce secteur, seules ont été capturées les espèces pélagiques qui vivent dans la colonne d eau et pour lesquelles le substrat importe peu pendant les périodes d activité. Conformément à la bibliographie existante, la fréquence de capture semble corrélée avec l attractivité des habitats échantillonnés. Ainsi les blocs, branchages, galet et graviers sont privilégiés. On remarque là l importance que pourrait avoir une diversification de l habitat sur le plan d eau des lésines. En effet, les substrats les moins attractifs que sont la dalle et les éléments fins représentent presque 90% de la surface du plan d eau. Les 10% restants sont composés par les habitats de bordure. Cette observation réalisée à l étiage doit toutefois être Figure 8 : Répartition de chaque substrat d après les relevés effectués à chaque point de pêche nuancée pour les périodes de hautes eaux ou les proportions entre éléments fins/dalles et habitats attractifs sont moins déséquilibrées grâce à la submersion des hélophytes en rive droite. Substrat nbre points nbre poissons capturés nbre poiss/point BLO ,3 BRA ,7 GGR ,4 HEL ,9 DAL ,7 FIN ,9 HYI LIT Tableau 2 : répartition des captures en fonction du substrat 7

10 3.4 ANALYSE DU PEUPLEMENT PISCICOLE La répartition numérique des espèces capturées est rappelée dans la figure 9. 8 espèces de poissons sont capturées. 2 espèces strictement piscivores que sont le brochet (BRO) et le sandre (SAN) représentent un très faible pourcentage des captures. La perche commune est numériquement majoritaire et son cas est détaillé ci-dessous. Une écrevisse américaine (OCL) est capturée ainsi que la perche soleil (PES) qui sont toutes deux des espèces nuisibles. Le reste des prélèvements regroupe des cyprinidés typiques des lacs et rivières de plaine à savoir, la brème commune (BRE) le gardon (GAR), la tanche (TAN) et le rotengle (ROT). Figure 9 : Répartition numérique des espèces capturées On remarque que la perche commune est l espèce majoritairement capturée. Cette observation est à mettre en relation avec le fait que la quasi-totalité des perches sont des juvéniles de l année qui mesurent moins de 10 cm alors que seulement 5 individus mesurent de de 16 à 19 cm et qu aucun individu de taille plus importante n est capturé. Ces observations nous amènent à plusieurs suppositions : - D une part, la surreprésentation des juvéniles de l année par rapport aux individus plus gros témoigne d une bonne réussite de la reproduction. Le faible nombre d adultes est probablement signe d un problème au cours de la phase de croissance ne permettant pas la survie des juvéniles jusqu aux stades adultes. L explication est probablement liée à la ressource alimentaire. En effet, comme beaucoup d espèce la perche change de proies en fonction de son stade de croissance. Si elle semble trouver dans le plan d eau le plancton nécessaire à son bon développement au stade alevin, il est possible qu en grandissant elle ne trouve plus les organismes benthiques et les poissons nécessaires à sa croissance. De manière générale, une nourriture insuffisante entraine des mortalités hivernales et printanières élevées pour les individus n ayant pas les réserves nécessaires à survivre à cette période critique (Keith et al, 2011). - Il est également possible que l équilibre des classes de taille observé ne soit pas le reflet de la réalité et que les perches adultes occupent simplement un habitat plus profond dans lequel l efficacité de captures est mauvaise. - Cette possibilité peut-être une explication à l absence totale de capture de gros individus bien qu il soit également probable que les perches soient atteintes de nanisme dans le plan d eau des lésines. Ce phénomène est très fréquent chez la Perche commune et résulte d un manque de nourriture disponible ou bien se produit en cas de population très dense. Il est également établi (Keith et al, 2011) que mise en compétition pour la recherche de nourriture, la perche est généralement dominée par le gardon qui est par ailleurs présent ici. - Enfin, d après les données d alevinages, on remarque que la perche a été alevinée en 2014 (et jamais auparavant depuis 2008). Il est possible que cette espèce était simplement absente avant les alevinages et que les juvéniles observés soient issus des géniteurs introduits. Dans ce cas-là les individus moyens capturés correspondent à ceux déversés. 8

11 Cette hypothèse est toutefois en désaccord avec les témoignages des pêcheurs qui capturent régulièrement de la perche. En conclusion et si l on excepte cette hypothèse; l ensemble des observations réalisées sur la perche commune mettent en évidence un problème trophique du plan d eau pour l accomplissement de l ensemble du cycle biologique de l espèce. La ressource nécessaire au passage du stade alevin à l âge adulte semble faire défaut dans le plan d eau. La brème commune est la seconde espèce la plus abondante en terme de densité numérique et d après les valeurs pondérales estimées c est probablement l espèce la mieux représentée sur le plan d eau. La brème se nourrit de zoobenthos et de zooplancton qu elle peut aussi bien prélever sur le fond que dans la colonne d eau (larves de chironomes, mollusques). Cette adaptabilité lui confère une représentation correcte dans tous types de milieux lentiques comme c est le cas ici. A noter toutefois l absence quasi systématique d individus de moins de 15 cm signe d un mauvais recrutement en Le gardon, est après la brème et la perche l espèce la mieux représentée dans nos captures. Cette espèce ubiquiste et affectionnant les eaux calmes est généralement le cyprinidé le plus répandu dans les zones lentiques. C est un poisson omnivore à tendance phytophage et qui entretien une forte compétition spatiale et alimentaire au stade alevin avec la perche (Keith et al, 2011). Cependant, la quasi absence de juvéniles de l année laisse à penser que le recrutement en gardon en 2015 a été très mauvais. L absence de compétition avec la perche peut par conséquent être une explication à la grande quantité de juvéniles de perches observés en Compte tenu que le gardon est aleviné chaque année et en l absence de juvéniles, il est possible que les individus capturés soient ceux issus des empoissonnements réguliers. La tanche semble bien représentée, ce qui est logique pour ce poisson typique des zones lentiques au fond vaseux. Cette espèce toutefois très sensible aux toxiques demeure un bon indicateur de pollution et sa bonne représentation invite à nuancer les effets éventuels des toxiques ayant été déversés pour désherber le plan d eau. Strictement benthophage elle fouille le substrat à la recherche de petits animaux, végétaux et détritus. Il semble donc que même si le substrat fin peu attractif pour le poisson domine dans le plan d eau, il soit de qualité suffisante pour accueillir une faune consommée par les espèces piscicoles. Cette espèce bien qu alevinée régulièrement semble accomplir son cycle biologique naturellement dans le plan d eau avec la présence de jeunes de l année qui sont issus de la reproduction naturelle. Le rotengle confondu avec le gardon lors des empoissonnements et présentant des mœurs voisins de ce dernier est moins bien représenté. Cela s explique par son affinité supérieure pour les eaux chaudes (jusqu à 30 C), phénomène peu fréquent à cette altitude. De plus il affectionne les zones littorales avec une végétation aquatique importante, habitat qu il ne trouve plus du fait du marnage entre juillet et octobre selon les années alors que le poisson est en période d activité. La perche soleil, espèce invasive ubiquiste et adaptée à ce type de milieu est présente en densité correcte. L écrevisse américaine, également introduite semble peu représentée eu égard au seul individu capturé et aux témoignages des pêcheurs. Cette espèce bien qu invasive n est naturellement pas toujours présente en quantité importante et ces faibles densités ne peuvent pas être expliquées par une seule raison évidente. Le brochet est présent dans les lésines. Seulement 5 individus ont été capturés ce qui laisse augurer d une faible densité sur l ensemble du plan d eau pour cette espèce. Les habitats de bordure habituellement mis à profit par l espèce semblaient délaissés. Ce phénomène s explique probablement par la combinaison de deux facteurs. D une part le faible nombre d individus dans le plan d eau et d autre part, la remontée récente du niveau d eau. En effet, deux jours auparavant les zones attractives 9

12 pêchées en bordure étaient à sec du fait du niveau très bas du plan d eau. Il est donc possible qu au moment des opérations les brochets n aient pas entamés la recolonisation de leurs zones de prédilection. La capture d individus de l année voire de l année précédente témoigne cependant de la réussite de la reproduction du brochet sur le plan d eau. Le faible nombre de juvéniles peut trouver plusieurs explications. Dans de nombreux cas, la ressource alimentaire au stade résorption (zooplancton) puis alevin (juvéniles de cyprinidés) sont des maillons clés de la réussite du recrutement du brochet. D après nos captures, la seule espèce piscicole ayant pu servir de proies aux brochetons en 2015 est la tanche (reproduction trop tardive pour la perche) ce qui représente une offre alimentaire insuffisante et trop peu diversifiée pour un recrutement optimal en brochets cette année. Le sandre colonise également ce milieu. Trois individus ont été capturés. Etant donné le mode de vie de ce poisson, il n est pas permis d extrapoler ces observations en termes de densité réelle sur le plan d eau. En effet, en journée le sandre occupe généralement les zones profondes là ou l efficacité de pêche est réduite à nulle. L observation réalisée sur les carpes qui est présentée juste après en témoigne. D après les témoignages de pêcheurs le sandre semble bien représenté sur le plan d eau bien que localisé dans des zones spécifiques qui correspondent aux secteurs profonds. La capture de jeunes individus (190 et 236 mm) témoigne de la réussite du recrutement lorsqu on sait que les alevinages de cette espèce ont cessé depuis La carpe commune n a pas été capturée au cours de l opération. Etant donné les données d alevinage, les témoignages de pêcheurs ainsi que l observation de gros individus en fuite lors des lancers d anode il est certain que l espèce est présente dans le plan d eau. L absence de capture de gros individus s explique par le fait que cette espèce réagit très mal à l électricité qui plus est dans un milieu vaste ou elle a les possibilités de fuir. Cet échec sur la carpe est fréquent en revanche l absence de capture de juvéniles qui occupent plutôt les habitats de bordure est à interpréter différemment. En effet, étant donné le nombre de points effectuées et en connaissance des habitats mis à profit par les carpes de l année on peut affirmer la très faible réussite voire l absence du recrutement de carpe commune sur le plan d eau. Ce phénomène est difficile à expliquer puisque la carpe pour se reproduire a besoin d une eau supérieure à 18 C ce qui se produit sur le plan d eau des lésines. Si elle préfère les prairies inondées pour pondre elle s accommode souvent de tout type de substrat accessible en eau peu profonde Il est reconnu que l introduction de cette espèce a causé de dramatiques perturbations dans de nombreux hydrosystèmes et surtout dans les milieux lentiques comme c est le cas ici. De manière générale elle impacte la qualité de l eau le recyclage des nutriments et accélère l eutrophisation. Il est probable que cette espèce soit sur le plan d eau des lésines le problème central impactant les autres compartiments piscicoles et le fonctionnement du plan d eau en général. D autres espèces non retrouvées mais anciennement présentes ou ayant été empoissonnées doivent être considérées. Si la truite commune ou la truite fario espèces ayant été déversées par le passé ne sont pas retrouvées c est parce que ce type de milieu ne correspond pas à leurs exigences biologiques. La seule concentration en oxygène dissous mesurée à moins de 3mg/L sur 9 points différents du plan d eau en juillet 2015 suffit à expliquer cette disparition. Des données de carassin blanc datent de Il s agit probablement du carassin commun ou du carassin argenté. Ce poisson n est pourtant pas retrouvé sans pour autant qu une explication puisse être mise en évidence. En regard du nombre de points effectués et de l absence de juvéniles, là encore il est fort probable que cette espèce ne parvienne pas à accomplir l ensemble de son cycle de reproduction dans le plan d eau. Les esturgeons introduits en 2009 sont peut-être encore présents dans le plan d eau mais ne se reproduisent logiquement pas. 10

13 Enfin deux espèce historiquement connues sur le plan d eau semblent avoir disparues où bien sont trop faiblement représentées pour avoir été capturées ; l ablette et le vairon. Si l on se réfère aux exigences théoriques de l ablette on devrait s attendre à retrouver cette espèce qui était présente initialement dans ce plan d eau. Hors absolument aucun individu n a été capturé. Etant donné la méthode de pêche utilisée, efficace surtout sur les poissons pélagiques dont l ablette fait partie on peut affirmer que cette espèce a disparue ou est relictuelle sur le plan d eau. Certains spécialistes (Persat, com pers) supposent que cette espèce dans ses premiers stades a des exigences alimentaires spécifiques avec des besoins particuliers en phytoplancton. Il est probable qu elle ne trouve pas les ressources nécessaires dans le plan d eau des lésines, cette hypothèse semble être la seule explication de la disparition de l ablette et en concordance avec les observations réalisées pour les autres espèces. Concernant le vairon, certaines populations sont viables en milieux lentiques frais. Cette espèce est cependant très exigeante concernant son substrat de ponte, la femelle ne déposant ses ovules que sur des graviers propres et bien oxygénés. De plus, ce poisson affectionne plutôt les eaux courantes et fraiches de tête de bassin. Le plan d eau des lésines présente des valeurs physicochimiques critiques en été. Ainsi s il n est pas exclu qu un noyau de population persiste en se réfugiant dans les zones de source à l étiage il est certain que le plan d eau des lésines n est pas propice au développement de cette espèce. Il est possible qu historiquement le plan d eau ne présentait pas des caractéristiques physico-chimiques si critiques pour l espèce. Synthèse Le peuplement piscicole observé est typique des zones lentiques de la zone à brème et il est évident que du point de vue halieutique il doit être géré comme tel. De plus, les paramètres physicochimiques relevés le 21 juillet 2015 en période de canicule mettent en évidence des valeurs létales pour les espèces piscicoles de têtes de bassin (moins de 3 mg/l d oxygène, température de 22 C) voire même limitantes pour d autres espèces de milieux lentiques. Les observations recueillies sur le terrain et celles issues des captures de poissons mettent en évidence un dysfonctionnement global du plan d eau avec très peu d espèces piscicoles capables d accomplir correctement l ensemble de leur cycle de vie. Le mauvais recrutement qui a touché la majorité des espèces piscicoles en 2015 a toutefois pu être accentué par les conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches rencontrées depuis début juin. Les observations réalisées nous conduisent à identifier un problème trophique global qui touche toutes les guildes alimentaires. Les causes de ce dysfonctionnement peuvent être multiples et imbriquée. En effet, nous savons que le plan d eau, était jusque dans les années 1990 envahi par les hydrophytes. Cette prolifération végétale gênante pour pratiquer agréablement la pêche à l époque a été résolue avec succès par l utilisation de désherbants. Le fait est que d après des témoignages, plusieurs années après les herbiers repoussaient par endroits avant de disparaitre totalement plus récemment sans raison évidente. On peut penser à une persistance partielle des effets des phytosanitaires rémanents depuis, mais ces observations nous obligent à nuancer cette théorie. De plus la présence de tanche qui semble être l espèce se portant le mieux sur le plan d eau avec toutes les classes de tailles représentées vient encore discriminer cette hypothèse. A cause de son mode d alimentation fouissant la vase, ce poisson est très sensible aux toxiques et se raréfie très vite dans les zones agricoles par exemple. D après les témoignages, le plan d eau auparavant clair et envahi de macrophytes est aujourd hui très turbide et vierge de végétation aquatique. Cette observation est un signe d une étape d eutrophisation avancée. En effet, si la charge en nutriments dissous disponibles dépasse la capacité 11

14 de fixation par les macrophytes, c est la production algale qui prend le dessus ; les plan d eau bascule vers un état «eutrophe à eau verte» (Schlumberger & Elie, 2008). S il est clair que le contexte marécageux calcaire induit des apports en nutriments importants dans le plan d eau un autre impact doit être considéré. En effet, cet état de fait corroboré aux témoignages des pêcheurs de carpes ainsi qu à l ensemble des résultats recueillis conduisent à pointer du doigt l impact des poissons fouisseurs tel que la carpe. On sait qu il est fréquent que cette espèce soit à l origine de déséquilibres importants des écosystèmes qui plus est dans un contexte qui reçoit naturellement des apports organiques importants favorisant l eutrophisation. Dans ce type de milieu, l équilibre entre la production par les ressource (azote, phosphore dissous) et la consommation par les poissons prédateurs (Brochet, sandre) devient fragile (Schlumberger et al, 2001). Si la pression de prédation est insuffisante des espèces à forte fécondité et croissance rapide (carpe, brème) peuvent constituer progressivement une impasse trophique, composée d individus dont la taille les place à l abri de toute prédation (Schlumberger et al, 2001). Il semble que ce soit typiquement le cas sur le plan d eau des lésines avec un très faible nombre de carnassiers d après nos captures, qui plus est de petite taille donc incapable d avaler des grosses proies. A l opposé la brème est l espèce dominante dans nos captures et la tanche est relativement bien représentée. La carpe quant à elle a été largement empoissonnée. La somme des poids empoissonnés depuis 2009 s élève à 2 tonnes de carpes déversées dans le plan d eau. Les pêcheurs consomment peu cette espèce qui a par ailleurs une vitesse de croissance importante (plus ou moins 500g par an). De plus les plus petits individus introduits pesaient 1 à 2 kg, des poids qui les soustraient déjà de la pression de prédation sur ce plan d eau alors que les plus gros individus déversés pesaient 8 kg. Il est donc probable que les deux tonnes de carpes déversées depuis 2009 additionnées aux individus présent antérieurement constituent une biomasse trop importante pour le plan d eau. Additionnée à cette espèce, la brème et la tanche qui sont des espèces majoritaires ont également une action de fouille du substrat qui engendre une remise en suspension constante du sédiment et donc une accentuation de la turbidité. Là encore, les éléments minéraux ne sont pas disponibles pour les organismes détritivores et ne sont pas intégrés à la chaine trophique mais sont accumulés et constamment remis en suspension par l action de fouille des poissons. Ce phénomène est donc largement entretenu et accentué par les 3 espèces piscicoles fouisseuses du plan d eau dont principalement la carpe. Il conduit généralement à un développement algal important au détriment des hydrophytes ce qui semble être exactement le cas sur le plan d eau comme en témoignent les taux d oxygène relevés le matin. Il semble que le poisson intervienne directement sur la dégradation de biotope, on parle alors d ichtyo-eutrophisation (Shlumberger & Elie, 2008). Mesures de gestion D après l ensemble de ces observations il semble que l enrichissement du plan d eau en contexte marécageux calcaire accentué par la présence de drains et d empoissonnements inadaptés aient conduit de manière accélérée à la phase d ichtyo-eutrophisation du plan d eau des lésines. Ce niveau d eutrophisation correspond à la phase ultime de l eutrophisation, il s agit d un état instable ou la turbidité est forte, le déficit en oxygène dissout fréquent, les macrophytes peu abondants avec des proliférations algales et une abondance de grands cyprinidés soustraits à l action des prédateurs. L ensemble de ces symptômes semble correspondre parfaitement à la situation sur le plan d eau des lésines. Aussi, ce phénomène est naturellement lent et l action anthropique semble avoir accélérée le processus. Etant donné le très faible nombre d espèces semblant capables d effectuer l ensemble de leur cycle de vie dans le plan d eau nous allons proposer un ensemble de mesures à prendre pour ralentir le phénomène en cours. Même s il est possible qu il soit trop tard pour engager des actions de correction d après (Perrow et al., 1997) un retour vers une eau claire est possible par une réduction des intrants ou par pêche sélective des cyprinidés fouisseurs. 12

15 Dans un premier temps il est urgent de diminuer le nombre de grands cyprinidés du plan d eau. - La tanche est moyennement représentée mais a une alimentation strictement benthique ce qui peut représenter un impact non négligeable de remise en suspension des sédiments. En revanche elle semble être le seul cyprinidé à accomplir son cycle de vie en autonomie et à pouvoir fournir actuellement la ressource nécessaire au brochetons au stade alevin il semble donc utile de conserver cette espèce pour l instant. - La brème commune est largement représentée sur le plan d eau. Il semble très compliqué d agir sur sa population dans un étang non vidangeable tant le nombre d individus est élevé. Favoriser la pêche de cette espèce et préconiser sa non remise à l eau peut être une préconisation intéressante. Si la pression de pêche est ressentie comme une perturbation par la population il est cependant possible que la réaction naturelle du poisson soit une reprise de la dynamique de reproduction et de développement. - La population de carpe commune qui ne semble pas se reproduire sur le plan d eau doit être réduite rapidement et de manière significative. Etant donné le succès que rencontreraient certains pêcheurs de carpe, la pêche à la ligne peut constituer une réponse adaptée en ayant recours bien évidemment à la non remise à l eau des poissons. Ces poissons étant les plus imposants du plan d eau, il est possible que la mise en place de filets maillants de maille adaptée (80 mm ou supérieure) soit une réponse sélective et rapidement efficace pour diminuer la population de carpes du plan d eau. Cependant le risque de capture de sandres et brochets demeurerait. Dans tous les cas, l objectif concernant la carpe commune ne doit pas s inscrire dans une dynamique de gestion de la population du plan d eau mais réellement de régulation avec une diminution au maximum du nombre d individus présents ici. Cette espèce semble être l origine principale du dysfonctionnement global du plan d eau des lésines en étant le «catalyseur» de l eutrophisation. Dans l idéal elle devrait être supprimée. Aucun empoissonnement supplémentaire de carpe ne doit être réalisé. - Dans l état actuel, la poursuite des alevinages en petits cyprinidés doit être poursuivi voire accentué. En effet, le gardon et le rotengle constituent l alimentation principale des carnassiers tels que le brochet ou le sandre. Outre leur intérêt halieutique, ces derniers doivent être favorisés afin de rétablir l équilibre entre les cyprinidés et les carnassiers. La solution d alevinages ne constitue toutefois pas une solution à long terme puisqu elle offre une ressource exploitable uniquement par les carnassiers jeunes et adultes. Un rétablissement à long terme d une population de brochets correcte passe par la réussite du recrutement naturel des petits cyprinidés nécessaires à l alimentation des brochetons. Le sandre, dernière espèce de carnassier à subsister en contexte ichtyoeutrophe tirerait également bénéfice d une réussite de la reproduction de cyprinidés. Le gardon et le rotengle sont des espèces qui demeurent peu exigeantes. Il est possible que les conditions climatiques particulières rencontrées en 2015 aient compromis la reproduction de ces derniers mais il y a fort à parier que ces espèces puissent se développer naturellement qui plus est à la faveur de la diminution du nombre de carpes. - Dans ce type d écosystème, l ablette est souvent un élément central du réseau trophique largement exploité par la guilde ichtyophage. L absence de cette espèce ne favorise pas le développement des carnassiers. Bien qu en l état actuel cette espèce ne semble pas en mesure de survivre il serait opportun de réaliser une réintroduction de l ablette si les conditions habitationelles et physico-chimiques s améliorent avec la diminution du nombre de grands cyprinidés. Outre les difficultés logistiques pour capturer et transporter ce poisson très fragile, il n est pas certain que les actions de corrections préconisées par ailleurs suffisent à rendre le milieu hospitalier pour l ablette. - Enfin, il est clair qu il est inutile d empoissonner en espèces totalement inadaptées à ce milieu comme la truite fario, et l esturgeon. 13

16 - Si la truite arc-en-ciel est parfois déversée en période d ouverture pour des raisons halieutiques il est certain que les conditions estivales ne permettent pas aux adultes de survivre d une année sur l autre. - Il semble également inutile d empoissonner en espèces qui parviennent à accomplir leur cycle de vie à savoir la perche commune, le sandre, le brochet, la tanche et la brème. Ces deux dernières espèces partiellement ou strictement fouisseuses ne doivent par ailleurs surtout pas être renforcées par des empoissonnements. - Enfin, conformément à la répartition de l habitat rencontré sur le plan d eau une action de diversification de l habitat doit être envisagée. Le substrat est comme dans beaucoup de plan d eau peu diversifié. Il est également très peu attractif pour le poisson, et c est d autant plus vrai en période d étiage lorsque la ceinture d hydrophytes est déconnectée. Afin de diversifier l habitat il serait utile d apporter des matériaux attractifs pour le poisson. Disposer des bois morts au fond de l eau de type saules très ramifiés procureraient un habitat de protection indispensable pour les juvéniles de nombreuses espèces et constitueraient un terrain de chasse mis à profit par les carnassiers. Cette action favoriserait le rétablissement de l équilibre entre cyprinidés et espèce prédatrices en augmentant la densité de ces derniers. Ces zones concentrent généralement la vie piscicole, ainsi la multiplication de ces configurations dynamiserait considérablement le l ichtyofaune. Cet habitat très attractif peut être alterné ou remplacé par des souches, branches, et gros blocs. Une disposition adaptée de ces structures permettra de pallier au manque manifeste de zones attractives en période de basses eaux. - Enfin, le CEN gestionnaire du marais de Vaux a pour projet de combler les fossés drainants les plus impactant. Ces actions devraient permettre au marais de jouer pleinement son rôle de «ressuyage» et fournir un léger soutien d étiage au plan d eau en période sèche. De plus lors des épisodes pluvieux cela limitera les flux importants drainés dans ces fossés chargés en nutriments qui viennent actuellement enrichir le plan d eau déjà très eutrophisé. Ces opérations devraient donc être largement bénéfiques pour le fonctionnement écologique du plan d eau des lésines. 14

17 Conclusion Le plan d eau des lésines est une masse d eau artificielle de faible profondeur construite dans un contexte marécageux calcaire de plateau de moyenne montagne. La construction de ce plan d eau sur une surface de 15 ha s est accompagnée de profondes modifications physiques du marais qui modifient le fonctionnement hydrologique de l hydrosystème global. Naturellement riche, le milieu environnant est propice à l eutrophisation du plan d eau qui semble avoir été accentuée par des empoissonnements inadaptés. En effet, l introduction de cyprinidés à une taille les soustrayant à la pression de prédation a déséquilibré la proportion de ces poissons qui ont une action de fouille intense sur le fond. Leur développement et leur mode d alimentation a conduit rapidement vers l ichtyoeutrophisation du plan d eau, phase ultime de l eutrophisation. Dans ce contexte là nous proposons une série de mesures correctrices destinées à inverser la tendance bien qu il soit peut-être trop tard pour faire marche arrière dans un contexte naturellement très riche en nutriments. L ensemble des actions à engager doit engendrer un meilleur développement de la guilde ichtyophage par la mise en place d habitats favorables et prévoit une régulation des grands cyprinidés surreprésentés. Les coûts à engager pour corriger les dysfonctionnements devraient être modérés puisqu aucune action de grande ampleur ne semble nécessaire. Ainsi même sans assurance de succès il semble opportun de mettre en œuvre cette série de mesures. Si aucune amélioration n est observée dans les années à venir, et dans un contexte de réhabilitation du marais engagé par le CEN peut-être sera-t-il plus raisonnable de se poser la question de laisser évoluer naturellement le plan d eau vers un état de fermeture inéluctable 15

18 Bibliographie Keith P., Persat H., Feunteun E. & Allardi J. (coords), Les poissons d eau douce de France. Biotope, Mèze ; Museum national d histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 552p. Perrow MR., Meijer M-L., Dawidowicz P., & Coops H., Biomanipulation dans les lacs peu profonds : Etat de l art. Hydrobiologia 342/343 (Dev Hydrobiol 119 ) : Schlumberger O., Cadic N., Argillier C., Proteau J-P Les peuplements piscicoles en lacs : assemblages types et niveaux d eutrophisation. Ingénieries EAT, n 28, p Schlumberger, O., Elie, P Poissons des lacs naturels français. Ecologie des espèces et évolution des peuplements. Quae, 212 p. 16

19 Annexe 1 : Synthèse des données de pêche N Pass Esp taille min taille max effectif poids estimé poids pesé Classe prof Classe substrat Observations 1 BRE GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 1 PER GGR 2 PER GGR 2 PER GGR 3 BRE GGR Pesé 3 BRE GGR Pesé 3 BRE GGR Pesé 3 GAR GGR Pesé 3 GAR GGR Pesé 3 PER GGR Pesé 4 Néant 4 FIN 5 BRO HEL Pesé 5 PER HEL Pesé 6 BRO BLO Pesé 6 PES BLO Pesé 6 PES BLO Pesé 6 PES BLO Pesé 6 PES BLO Pesé 6 PER BLO Pesé 6 PES BLO Pesé 7 BRO BRA Pesé 7 GAR BRA Pesé 7 GAR BRA Pesé 7 GAR BRA Pesé 7 GAR BRA Pesé 7 GAR BRA Pesé 7 ROT BRA Pesé 7 PER BRA Pesé 8 PER GGR Pesé 8 PER GGR Pesé 8 PER GGR Pesé 9 Néant 4 FIN 10 PER GGR 10 TAN GGR 11 PES BLO Pesé 17

20 N Pass Esp taille min taille max effectif poids estimé poids pesé Classe prof Classe substrat Observations 11 PES BLO Pesé 11 PES BLO Pesé 11 PES BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 TAN BLO Pesé 11 PES BLO 11 PER BLO Pesé 11 PER BLO Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 BRE DAL Pesé 12 PER DAL Pesé 13 TAN HEL Pesé 13 PER HEL 14 PES GGR 14 PER GGR 14 PER GGR 15 Néant 3 DAL 16 PER GGR 17 PER GGR 17 PER GGR 17 PER GGR 18 Néant 2 BRA 19 PER DAL 19 PER DAL 20 Néant 5 FIN 21 Néant 3 DAL 22 TAN GGR 22 TAN GGR 18

21 N Pass Esp taille min taille max effectif poids estimé poids pesé Classe prof Classe substrat Observations 22 PER GGR 23 Néant 4 FIN 24 BRE FIN 24 BRE FIN 24 BRE FIN 24 PER FIN 24 PER FIN 25 Néant 2 DAL 26 GAR DAL 26 ROT DAL 27 PER HEL 27 PER HEL 27 PER HEL 28 PER HEL 29 Néant 2 DAL Lancé correct 30 Néant 3 FIN Lancé correct 31 Néant 4 FIN Lancé correct 32 GAR FIN Lancé 32 GAR FIN 32 GAR FIN 32 GAR FIN 32 GAR FIN 32 GAR FIN 33 Néant 4 DAL 34 BRE FIN 34 GAR FIN 34 PER FIN 34 PER FIN 34 PER FIN 35 Néant 4 DAL 36 Néant 4 DAL GPS décalé 37 BRE FIN Fuite 3 CCO 37 GAR FIN 38 PER HEL 38 PER HEL 38 PER HEL 39 Néant 2 HEL 40 Néant 4 FIN 41 Néant 4 DAL 42 OCL BRA 1 m berge 42 PER BRA 43 GAR FIN 2 m berge 43 PER FIN 19

22 N Pass Esp taille min taille max effectif poids estimé poids pesé Classe prof Classe substrat Observations 43 PER FIN 43 PER FIN 44 ROT LIT 45 Néant 3 DAL 46 SAN DAL 1 m berge 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 BRE BRA 47 PER BRA 47 PER BRA 47 PER BRA 47 PER BRA 47 PER BRA 48 GAR BRA environ 4 m berge 48 GAR BRA 48 GAR BRA 48 PER BRA 48 PER BRA 48 PER BRA 49 BRE DAL 8 m berge 49 BRE DAL 49 BRE DAL 49 PER DAL 49 GAR DAL 49 GAR DAL 50 BRE HEL 2 m berge 50 BRE HEL 50 ROT HEL 51 PER BRA 5 m berge 1 BRO loupé 51 TAN BRA 51 BRE BRA 51 BRE BRA 51 BRE BRA 52 PER HYI contre berge 53 BRE DAL 53 BRE DAL 53 BRE DAL 53 GAR DAL 54 BRE FIN touradons gros loupés (CCO) 20

23 N Pass Esp taille min taille max effectif poids estimé poids pesé Classe prof Classe substrat Observations 54 BRE FIN 54 BRE FIN 54 BRE FIN 54 BRE FIN 54 GAR FIN 54 PER FIN 55 GAR FIN chenal dans touradons 55 GAR FIN 55 PER FIN 56 GAR HEL berge 56 GAR HEL 56 GAR HEL 56 GAR HEL 56 GAR HEL 56 GAR HEL 56 PER HEL 56 PER HEL 57 PER FIN touradons 1 gros sp loupé 57 PER FIN 57 ROT FIN 58 Néant 3 FIN 59 ROT DAL 2 m berge 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 ROT DAL 59 GAR DAL 60 BRO GGR 60 BRO GGR 60 PER GGR 60 PER GGR 61 TAN GGR contre berge nue 61 TAN GGR 61 TAN GGR 61 PER GGR 62 PER GGR contre berge nue 62 GAR GGR 63 Néant 4 FIN 64 Néant 3 FIN 65 Néant 4 FIN 21

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