Thierry Ghesquière. Pierre Girault. Le WOCCQ : Dossier. Portrait d expert. Interview exclusive. Retour d expérience. (Vinci Énergie) (Air France)

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Thierry Ghesquière. Pierre Girault. Le WOCCQ : Dossier. Portrait d expert. Interview exclusive. Retour d expérience. (Vinci Énergie) (Air France)"

Transcription

1 juillet-août 2010 n 5 Dossier Prévenir les risques dans les TPE et les PME-PMI Portrait d expert Thierry Ghesquière (Vinci Énergie) Interview exclusive Pierre Girault (Air France) Retour d expérience Le WOCCQ : une méthode opérationnelle de diagnostic des risques psycho-sociaux

2 Découvrez la version en ligne de RSE Un incomparable corpus d informations accumulées à l occasion de la parution de chacun des numéros. Un flux constant d informations régulièrement mises à jour, en cohérence avec les numéros publiés (dossiers additionnels, actualités ). Un accès privilégié et personnalisé à de nombreuses fonctionnalités : édition d un ou de plusieurs articles «organisés» selon les requêtes que vous aurez vous-même définies ; constitution de dossiers thématiques ; Un abonnement sur mesure, pour correspondre parfaitement au nombre d utilisateurs de votre organisation. Rendez-vous sur et découvrez notre offre d essai gratuite

3 La cause «directe» de l explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon de la société BP (11 morts) serait à relier avec l installation (consciente et motivée) d un type de tubage doté d une chasse en ciment qui, incorrectement scellée, pourrait provoquer des fuites de pétrole remontant vers la tête de puits. De très fortes hausses de pression causées par ces fuites auraient provoqué l explosion. L usage d un autre type de tubage aurait permis de disposer d un dispositif fiable et sûr. Le très sérieux New York Times rapporte que la décision d utiliser et d installer ce tubage a été prise quelques jours avant l explosion. Le groupe BP aurait indiqué, avant même la catastrophe, que le choix d une telle solution, s il était plus risqué, était aussi plus économique. Dans la foulée de ces informations, les enquêteurs fédéraux américains ont déclaré que le ciment du tubage devait avoir cédé à un moment ou à un autre. Halliburton, le sous-traitant qui a installé le dispositif, a affirmé que les choix techniques avaient bien été dictés par BP. Cette histoire de «tubage», équipement anodin s il en est au regard de la complexité d une installation pétrolière off-shore, renvoie à l accident de la navette spatiale américaine Challenger (1986) qui, 73 secondes après son décollage, explosa et provoqua la mort de ses 7 membres d équipage. L enquête Éditorial Franck Guarnieri rédacteur en chef Vanne, joint, tube, sonde, souffl et des petits riens révélateurs d une faillite managériale de la sécurité Des «petits riens» parfois oubliés, de temps à autre sous-estimés, par trop souvent délibérément méprisés, traduisent au final un coupable relâchement global et profond des exigences de sécurité révéla que la défaillance d un joint du propulseur d appoint à poudre droit, adjacent au réservoir externe de la navette, en raison du froid, provoqua un départ de flammes qui, en quelques secondes, endommagea le réservoir principal rempli d hydrogène. On connaît la suite Comme BP, la NASA savait initialement (depuis 1977) que la conception du propulseur d appoint à poudre par un sous-traitant (la société Morton Thiokol) présentait une faille potentiellement catastrophique dans les joints toriques. Ses spécialistes n ont pourtant pas su régler ce problème. Ils n ont pas davantage été attentifs aux avertissements des ingénieurs et du sous-traitant lui-même sur les dangers de lancer la navette, et n avaient pas remonté de manière adéquate ces problèmes techniques à leurs supérieurs... Tubage, joint torique, soufflet en caoutchouc (Flixborough, 1974), vanne (Feyzin, 1966), piquage d un tuyau (La Mède, 1992) des «petits riens» parfois oubliés, de temps à autre sous-estimés, par trop souvent délibérément méprisés traduisant au final un coupable relâchement global et profond des exigences de sécurité. Deepwater Horizon, un comble pour les industries pétrolières (comme Shell) qui, en d autres temps, accompagnèrent les travaux de James Reason et de quelques autres sur la caractérisation des défaillances humaines et organisationnelles en matière de sécurité Sommaire Éditorial... 1 Actualité juridique Vie des entreprises... 6 Formation Portrait d expert Interview exclusive Retour d expérience Dossier Place aux jeunes Ailleurs dans le monde Agenda RSE n 5 juillet-août

4 Actualité juridique en partenariat avec Preventeo Plan Santé au travail : bilan et perspectives Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, a présenté le 11 mai au Conseil d orientation des conditions de travail les axes majeurs de la politique du Gouvernement pour les prochaines années en matière de santé au travail. À cette occasion, il a en particulier présenté le bilan des conditions de travail de l année 2009, le projet de second plan Santé au travail et les grands axes de la réforme des services de santé au travail. Bilan des conditions de travail 2009 Après la légère baisse enregistrée en 2006, le nombre des maladies professionnelles est reparti fortement à la hausse. Le nombre de décès liés à ces maladies était en baisse régulière depuis quelques années ; il s est accru en 2008 pour atteindre 425 décès. Les troubles musculo-squelettiques constituent à eux seuls 80 % des maladies professionnelles et connaissent une hausse constante et régulière depuis plusieurs années. La fréquence des accidents du travail continue de baisser. Elle était, en 2008, de 38 accidents pour salariés, contre 46 accidents pour salariés il y a 10 ans. Cette donnée très positive montre l efficacité de l action coordonnée des pouvoirs publics, des partenaires sociaux et des entreprises. Elle est d ailleurs confirmée en valeur absolue sur l année 2008, qui a connu une baisse généralisée des principaux indicateurs. Le nombre des accidents du travail baisse pour la première fois depuis 3 ans pour atteindre accidents. Parmi ces accidents, le nombre d accidents graves continue de diminuer. Le nombre de décès liés à des accidents du travail repart à la baisse après les augmentations très inquiétantes des deux années précédentes, pour s établir à 569 décès par an. L action du ministère du Travail en matière de conditions de travail a été centrée sur des thématiques identifiées comme prioritaires lors des conférences de 2007 et 2008, notamment : le risque chimique, avec des actions normatives (décret du 15 décembre 2009 sur le contrôle du risque chimique sur les lieux de travail), un appui aux entreprises (avec notamment le guide d application de la réglementation CMR établi avec la FIPEC), ou encore la participation à des initiatives interministérielles telles que le débat public sur les nanotechnologies ; les troubles musculo-squelettiques, avec le lancement en avril 2009 de la 2 e phase de la campagne multimédia d information et de prévention ; les risques psycho-sociaux, avec la mise en œuvre d un plan d urgence, retracée dans un chapitre spécifique du bilan 2009 (chapitre 6). L année 2009 a été marquée par l installation du Conseil d orientation sur les conditions de travail (COCT), dont les missions sont non seulement de participer à la politique de prévention des risques professionnels et d amélioration des conditions de travail, mais aussi de faire vivre la concertation entre tous les intervenants dans ce domaine. Elle a également connu une montée en puissance des comités régionaux de prévention des risques professionnels, pendants régionaux du COCT, dont la composition favorise une approche globale et pluridisciplinaire de la santé au travail. Le plan Santé au travail L objectif pour 2014 sera de réduire de 25 % les accidents du travail et de stopper l accroissement des maladies professionnelles. Quatre axes majeurs seront mis en œuvre : développer la production de la recherche et de la connaissance ; développer les actions de prévention des risques professionnels (en particulier des risques psycho-sociaux), du risque chimique (notamment CMR et neurotoxiques) et des troubles musculo-squelettiques ; renforcer l accompagnement des entreprises dans leurs actions de prévention, en s attachant tout particulièrement aux entreprises de moins de 50 salariés ; 2 RSE n 5 juillet-août

5 en partenariat avec Preventeo Actualité juridique renforcer la coordination et la mobilisation des différents partenaires, tant au niveau national que dans les régions. Ce nouveau plan doit s inscrire dans un contexte plus général qui suppose notamment de prendre en compte l impact sur les salariés des nouvelles formes d organisation des processus productifs et d accentuer fortement l amélioration des conditions de travail, en particulier pour les PME, pour les travailleurs fragilisés en raison de leur situation de travail (intérim, soustraitance ), ou encore face à des risques émergents ou à des mutations technologiques. La réforme des services de santé au travail Une première réforme de la médecine du travail, réalisée en 2002 et 2004, a contribué, par la création des services de santé au travail, à faire évoluer la médecine du travail vers une culture de la promotion de la santé en milieu de travail, conformément aux engagements européens de la France. Les principales réformes consistent à conforter les évolutions engagées en 2002/2004 : promouvoir une politique de la santé au travail efficace par une meilleure prévention dans l entreprise en privilégiant des actions collectives pour tous les salariés, adaptées à leur situation de travail, et des suivis individuels mieux adaptés aux besoins ; renforcer le développement de la pluridisciplinarité ; assurer un meilleur pilotage du système en promouvant l échelon régional et l innovation afin de restructurer et redynamiser les services de santé au travail autour d objectifs qualitatifs et quantitatifs ; développer l attractivité de la médecine du travail et la coordination entre médecins. Évolution des effectifs de médecins du travail depuis 2007 (nombre de contrats de travail) au 1 er janvier de l année Temps plein Temps partiel nombre % nombre % TOTAL , , , , , , Retrouvez et lisez votre numéro de RSE en ligne : simple et rapide régulièrement actualisé enrichi de ressources additionnelles RSE n 5 juillet-août

6 Actualité juridique en partenariat avec Preventeo Responsabilité environnementale : réglementation applicable et calcul du montant de la restauration Le Commissariat général au développement durable vient de publier un guide relatif à la directive CE sur la responsabilité environnementale (DRE) et ses méthodes d équivalence 1. La directive du 21 avril devait être transposée en droit national avant le 30 avril Après avoir été assignée par la Cour de justice des Communautés européennes pour non-transposition, la France s est exécutée, d abord avec la loi du 1 er août 2008 (LRE) 3, puis au travers de son décret d application du 23 avril Les principes posés par la DRE La DRE établit un cadre de responsabilité environnementale qui se fonde sur le principe du pollueur payeur. Son objectif principal est de permettre la prévention et la réparation des dommages environnementaux. En ce qui concerne son champ d application, il convient de rappeler 1. Études et documents : La directive «Responsabilité environnementale» et ses méthodes d équivalence. Commissariat général au développement durable. Bas. A et Gaubert. H. Avril pages. 2. Directive 2004/35./CE du 21 avril 2004 sur la responsabilité environnementale en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux. 3. Loi n du 1 er août 2008 relative à la responsabilité environnementale et à diverses dispositions d adaptation au droit communautaire dans le domaine de l environnement. 4. Décret n du 23 avril 2009 relatif à la prévention et à la réparation de certains dommages causés à l environnement. que la responsabilité environnementale mise en place par la directive ne concerne que les dommages environnementaux «purs et graves» résultant d un accident industriel. Cette dernière exclut donc la réparation de dommages causés par des pollutions diffuses liées à l activité industrielle. Sont également exclus du périmètre de la DRE les dommages corporels, matériels et économiques, ces derniers étant déjà pris en compte par le régime de responsabilité civile. Les dommages réparables sont ceux causés aux habitats et oiseaux protégés. Les eaux sont également prises en compte, ainsi que les sols, mais uniquement en cas de contamination engendrant un risque d incidence négative grave sur la santé humaine. Avant la directive de 2004, l évaluation du préjudice environnemental se faisait principalement à l aide de trois méthodes : la prise en compte du budget dépensé pour gérer les biens naturels détruits et dont l exploitant avait la charge ; l évaluation forfaitaire basée sur des barèmes la valeur d une espèce ; la méthode reposant sur les coûts de remise en état ou de restauration. La DRE en ajoute une nouvelle : la réparation en nature, sous la forme d un projet de restauration. L état du droit national Les textes de transposition français mettent en place un système de police administrative revenant au préfet du département du lieu de réalisation du dommage. Ce dernier doit en premier lieu évaluer la nature et les conséquences du dommage. L exploitant propose alors des mesures de réparation. Après avoir recueilli les avis des collectivités territoriales, établissements publics et associations de protection de l environnement, le préfet impose à l exploitant les mesures de réparation retenues. Le système mis en place par la loi du 1 er août 2008 est hybride dans la mesure où deux types d engagement de la responsabilité sont prévus. Pour les activités visées par l annexe III de la DRE (exemple : installation classée soumise à autorisation et activités liées aux OGM), l exploitant est tenu responsable en cas de dommage dont il est la cause, qu il ait ou non commis une faute ou une négligence (responsabilité stricte). Pour les autres activités, la responsabilité de l exploitant n est engagée que s il a commis une faute ou une négligence (responsabilité pour faute). 4 RSE n 5 juillet-août

7 en partenariat avec Preventeo Actualité juridique Concernant les exclusions, la loi française est moins contraignante que la DRE car elle ajoute à celles-ci les «dommages pouvant résulter de la réalisation de projets d aménagement, d ouvrage ou d installation dans un milieu naturel dès lors qu ils ont été autorisés ou approuvés par les autorités compétentes». La loi exclut enfin l engagement de la responsabilité des exploitants lorsque les faits générateurs d un dommage sont antérieurs au 30 avril Le délai de prescription est fixé à 30 ans. Évaluation du montant de la restauration Dans son étude d avril 2010, le Commissariat général au développement durable décrit un processus en sept étapes qui doit permettre de déterminer le type et le montant des ressources et services écologiques endommagés ainsi que le type et le montant des actions nécessaires à la compensation des pertes permettant d assurer l équivalence entre les pertes et les gains de restauration. Parmi les étapes essentielles du processus, on retiendra notamment la détermination de l état initial du site avant l accident, l analyse des projets de restauration potentiels mais aussi et surtout le suivi et l évaluation de la restauration. L étude présente plusieurs scénarios utilisant des méthodes d équivalence distinctes. L un des exemples utilisés comme cas d étude concerne la pollution d un cours d eau dans les années Suite à la rupture d une canalisation dans une papeterie, de l eau de javel est déversée, détruisant au passage la quasitotalité de la faune et de la flore présentes dans l eau. À l époque, l exploitant dédommage ce préjudice à hauteur d environ Avec la méthode qu ils proposent, les auteurs estiment que le projet de restauration, avec l application de la loi de 2008, aurait coûté environ dix fois plus cher. Les autres cas d étude retenus vont dans le même sens. Les résultats présentés dans l étude sont cruciaux dans la mesure où cette dernière doit servir de base à l élaboration de guides méthodologiques destinés aux préfets chargés de l évaluation du dommage et de ses conséquences ainsi qu aux industriels eux-mêmes. Retrouvez et lisez votre numéro de RSE en ligne : simple et rapide régulièrement actualisé enrichi de ressources additionnelles RSE n 5 juillet-août

8 Vie des entreprises Le Club Preventeo a réuni ses utilisateurs les 3 et 4 juin à Sophia Antipolis Cela devient une habitude. Preventeo, éditeur de solutions logicielles innovantes en matière de maîtrise des conformités et des risques, a rassemblé sa communauté d utilisateurs lors de ses conférences annuelles. En deux jours, elles ont permis de faire le point sur les nouveautés et sur les retours d expérience des utilisateurs, et ont constitué une occasion unique de partager les savoir-faire et expertises du domaine et de participer à la définition de nouveaux produits et services. Ces journées font aussi l objet de conférences scientifiques. Parmi les thèmes traités cette année, citons l effectivité de la sanction pénale en droit de l environnement et sur les innovations prochaines en matière de management SSE. Un compte rendu détaillé de ces journées sera livré dans un tout prochain numéro de RSE. La HAS et le dépistage médical des travailleurs exposés à l amiante La Haute Autorité de santé (HAS) prône une amélioration du repérage et du dépistage médical, ainsi qu un recours au scanner thoracique pour le suivi post-professionnel des travailleurs exposés à l amiante. Les recommandations ont été formulées par une commission composée de plusieurs sociétés de médecins ainsi que l Association nationale des victimes de l amiante. L amiante, responsable de 10 à 20 % des cancers du poumon, pourrait être à l origine de décès d ici 2025, selon l Agence française de sécurité sanitaire de l environnement et du travail (Afsset). Dans son rapport à la HAS, la commission indique qu un repérage pourrait être fait par le médecin du travail lors d une visite médicale en fin de carrière. Chaque nouveau salarié se verrait proposer une information sur les risques liés à l amiante et les dispositifs de prise en charge existant, ainsi qu un questionnaire destiné à repérer les personnes concernées par le suivi post-professionnel. Un dépistage des pathologies liées à l amiante pourrait concerner les personnes ayant été exposées de manière active à l amiante pendant plus d un an et se ferait «dans un cadre éclairé et accompagné». 6 RSE n 5 juillet-août

9 Vie des entreprises GE Energy (Belfort) certifi é Global Star l évaluation ergonomique des postes bureaux et ateliers : détecter les postes à problèmes, les personnes en «souffrance», hiérarchiser les priorités et montrer que les solutions sont en place et fonctionnelles ; la gestion des changements et des opérations inhabituelles : identifier les impacts des changements (nouvelle production, modification d implantations ) ou de toute opération inhabituelle (option spéciale, décalage d ordre de montage ). GE Energy a annoncé que le site de Belfort, son siège européen, également producteur de turbines à gaz de moyenne et grande puissance en France, a obtenu la certification Global Star, attestant de «son haut niveau d exigence en matière d hygiène et de sécurité». Belfort est le second site de GE Energy, après celui de Bourgogne (Franche-Comté), à obtenir cette certification. Ce programme dispose de 533 critères d évaluation, parmi lesquels : l analyse systématique des risques : chaque poste de travail fait l objet d une analyse de risques ; Retrouvez et lisez votre numéro de RSE en ligne : simple et rapide régulièrement actualisé enrichi de ressources additionnelles RSE n 5 juillet-août

10 Formation La formation doctorale «Science et génie des activités à risques» de Mines ParisTech Depuis 2004, le Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) de Mines ParisTech a la charge, au sein de l École des mines de Paris, d un doctorat dont l intitulé est «Sciences et génie des activités à risques», placé sous la responsabilité de Franck Guarnieri et Éric Rigaud. Ce doctorat est animé par une équipe d enseignantschercheurs issus des Écoles des mines de Paris et d Alès, de l École nationale supérieure des télécommunications de Paris, de la faculté de médecine de l université de Nice et de l université de Gênes (Italie). Il compte à ce jour trois laboratoires d accueil : le CRC (Mines ParisTech), le LGEI et le LGEI2P (École des mines d Alès) et le CIMA (Université de Gênes). Le doctorat recouvre les thèmes principaux suivants : Méthodes et modèles de l analyse des risques ; L homme et l organisation dans les systèmes à risques ; Risques et incertitudes ; Retour d expérience et apprentissage ; Gestion des crises et des situations d urgence ; Information préventive et responsabilité Ce doctorat est ouvert aux titulaires d un mastère recherche ou équivalent (notamment pour les étrangers) avec les mentions «Risques», «Crises», «Catastrophes». Le cas échéant peuvent être inscrits les candidats titulaires d un diplôme d ingénieur et ayant effectué un stage de fin d étude en laboratoire. Diverses sources de financement sont possibles pendant la durée de la thèse, des contrats CIFRE (un partenariat entre une entreprise, un laboratoire et l ANRT) aux «allocations» de recherche attribuées par divers organismes (régions, fondations pour la recherche, Union européenne, École des mines ). Plusieurs dispositifs spécifiques de formation ont été mis en place, visant à accompagner le travail personnel du doctorant et son dialogue avec son directeur de thèse (politique d «assurance-qualité» doctorale), et à lui apporter une véritable formation. Cette politique repose sur des structures dédiées (commission thèse, séminaire doctoral...) et sur des procédures (parcours des doctorants jalonnés d exercices de synthèse et de présentation, prévisions de plannings, clarification des échéances...). Philippe Zawieja Pour en savoir plus : Retrouvez et lisez votre numéro de RSE en ligne : simple et rapide régulièrement actualisé enrichi de ressources additionnelles 8 RSE n 5 juillet-août

11 Formation Trois questions à Éric Rigaud, co-responsable de la formation doctorale Quel est le profil des étudiants recrutés au sein de cette formation doctorale? Pas de sectarisme : les meilleurs sont les bienvenus! Nous recrutons indifféremment dans les écoles d ingénieurs et les universités. Nous recherchons avant tout des talents. Nous visons l excellence et nous recherchons des profils particuliers dont les principales caractéristiques doivent être la curiosité, l envie d apprendre, la créativité et l ambition à conduire une recherche en étroit partenariat avec le monde de l entreprise. Quelles sont les «grandes étapes» d une thèse de doctorat? Elles sont au nombre de cinq. La première, la plus délicate et certainement la plus difficile, c est de savoir se situer au sein d une communauté scientifique. Il s agit de repérer les leaders, les travaux qui comptent ou qui ont compté et le cas échéant de se situer par rapport à la «concurrence». L état de l art du domaine et la participation à des colloques et conférences scientifiques sont un excellent moyen d atteindre ce premier objectif. La deuxième étape est celle de la formulation d une position de recherche construite sur l énoncé d une ou plusieurs hypothèses dont la vérification est assurée par une démarche méthodologique rigoureuse et pleinement argumentée. La troisième étape s inscrit dans la démarche et vise à élaborer un modèle du système étudié qui sera tant que faire se peut repris sous la forme d une ingénierie et pourra ainsi devenir un prototype plus ou moins avancé d outils d aide à la décision. La quatrième étape est la confrontation avec le terrain. Le modèle est «validé» ou «calé» à cette occasion, l ingénierie est testée, déployée et très souvent améliorée. Enfin, la dernière étape consiste en la rédaction d un manuscrit de thèse (d environ 150 pages) qui retrace l itinéraire théorique, méthodologique et technique qui a conduit à l innovation. La défense de la thèse devant un jury est un moment intense où les travaux sont évalués. Comment et sous quelles formes les liens avec le terrain (et plus particulièrement avec les entreprises) sont-ils assurés? Les formes de partenariat sont multiples. La plus «classique» est la thèse en entreprise par l intermédiaire d une convention CIFRE entre l entreprise, le doctorant, le laboratoire et le ministère de la Recherche. Le doctorant est salarié de l entreprise, il y «réside» à 80 % de son temps, il est guidé dans sa recherche par un enseignant-chercheur de l École des mines de Paris. Pour les doctorants postés au sein du laboratoire (donc salariés de l École des mines), les relations sont établies au travers d un contrat de recherche, soit directement entre l entreprise et le laboratoire, soit dans le cadre d un projet de recherche, associant étroitement laboratoires et entreprises, soutenu par des organismes tels que l Agence nationale de la recherche, l Union européenne, les régions Dans tous les cas, au sein de notre laboratoire l exigence d un travail de recherche ancré dans un terrain d entreprise est très forte : elle est pour nous la garantie d une proximité avec les préoccupations professionnelles, d une bonne connaissance des modes de fonctionnement et d organisation des entreprises et, au final, de facilité en terme de poursuite d une carrière professionnelle en entreprise pour ceux de nos docteurs qui le souhaitent. RSE n 5 juillet-août

12 Portrait d expert Thierry Ghesquière chargé de l animation QSE, VINCI Énergies Thierry Ghesquière Successivement responsable d affaires et chef d entreprise, Thierry Ghesquière est depuis 6 ans en charge de l animation QSE chez VINCI Énergies, dont il conseille les 59 entités de la région Nord. Il nous expose sa vision du modèle et de son quotidien de préventeur SSE. Acteur de premier plan en Europe, Vinci Énergies, rattaché au nouveau pôle Énergies de Vinci, apporte à ses clients une gamme étendue de services à forte valeur ajoutée dans les domaines de l énergie et des technologies de l information. Le groupe Vinci Énergies, c est 800 entreprises et 6 marques de réseau pour un maillage dense à l échelle européenne, professionnels répartis dans 21 pays, pour des solutions locales et globales et 4,3 milliards d euros de chiffre d affaires en 2008 dont plus de 30 % à l international. La préoccupation SSE est érigée en valeur et souhaite nourrir «la culture de service et le modèle de management» de Vinci Énergies. Elles irriguent donc forcément la politique de responsabilité sociale et environnementale de l entreprise. Depuis 6 ans, en charge de l animation QSE chez Vinci Énergies pôle Nord après avoir exercé des responsabilités opérationnelles dans différentes entreprises du groupe, Thierry Ghesquière a été responsable d affaires de (prospection commerciale, réponses aux appels d offres, administration de projet et gestion des affaires). Il a aussi été chef d entreprise de 1997 à Depuis 2004, il assiste les 59 entreprises de Vinci Énergies Nord dans le domaine de la qualité, l hygiène, la sécurité et l environnement. Ses missions visent à : faire adhérer l ensemble des collaborateurs à une réelle culture de prévention ; élaborer le plan d actions et le suivi ; être une force de proposition, d animation, d incitation ; participer à la formation et la sensibilisation des personnels ; aider à la diffusion d informations ; fournir des conseils aux entreprises ; accompagner à la mise en place des systèmes de management ; animer les cercles des correspondants prévention ; suivre la démarche CACES ; assurer le déploiement du projet Preventeo (analyse des conformités et des risques SSE) pour la France (500 entreprises). Quels sont les principaux éléments de la politique du management SSE du groupe Vinci Énergies? Le management SSE est avant tout un «devoir». Il s agit prioritairement de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles, d assurer aux équipes la sécurité, la santé et l hygiène sur l ensemble des chantiers et sur la totalité des lieux de travail. C est notre premier devoir vis-à-vis de nos collaborateurs. L objectif en matière de sécurité est ambitieux : «progresser vers le seul objectif concevable en matière de prévention : celui d un groupe sans accident». Cela repose sur des principes d actions organisés selon trois directions : équipement, organisation, rigueur, procédures, discipline ; formation, sensibilisation, mobilisation de tous ; développement d un véritable «esprit sécurité» à tous les niveaux, fait d exigence, de prudence, de vigilance et, tout simplement, de professionnalisme. 10 RSE n 5 juillet-août

13 Portrait d expert est clairement défini : ne recourir qu à des travailleurs temporaires formés aux dangers liés aux travaux qui leurs sont dévolus. Quel positionnement le groupe Vinci Énergies a-t-il adopté par rapport aux systèmes de management et à la certification? Chaque entreprise du groupe, selon son marché et ses clients, conserve sa liberté, et le chef d entreprise décide ou non d entamer une certification QSE. Malgré l absence de directive sur ce sujet au niveau de Vinci Énergies, le taux d entreprises certifiées ou en cours de l être est proche de 70 % dans certains pôles. Quelle place la formation occupe-t-elle en matière de SSE? La place de la formation est très importante dans les métiers de Vinci Énergies. Elle se décline suivant quatre axes : formation technique ; formation sécurité ; formation management/ communication/commerciale ; formation de gestion. L axe sur lequel les dépenses de formation sont les plus importantes est de loin celui de la sécurité. Les objectifs SSE de chaque entreprise du groupe en matière de formation sont simples : que l ensemble du personnel exécutant des travaux pour son compte ait connaissance des dangers liés à ses activités professionnelles et puisse se prémunir des risques qu il encourt. En conséquence, la direction de chaque entreprise s engage à mener des actions de formation de son personnel, conformément au plan de formation annuel établi. Ce plan de formation couvre trois domaines : les formations liées aux métiers de l entreprise ; celles liées à l interface avec les entreprises utilisatrices, et les formations complémentaires. Le souci de formation couvre également le personnel intérimaire. Sur ce point l engagement de l entreprise Preventeo représente une unité avec plusieurs modules, structurante pour nos démarches, un système qui bascule directement sur un plan d actions. Quels avantages l utilisation de la plateforme de management des conformités et des risques Preventeo a-t-elle apportés? Les équipes de préventeurs de Vinci Énergies, de par la diversité des métiers, sont confrontées à la gestion de risques très variés. Vinci Énergies est aussi divisé en quatorze pôles en France, avec quatorze préventeurs de pôle et des animateurs QSE relais dans les entreprises. Un club transversal QSE, communauté de partage de bonnes pratiques entre entreprises certifiées et en cours de certification, a été créé. La veille réglementaire n était initialement pas organisée au niveau de Vinci Énergies : les animateurs QSE se débrouillaient avec les moyens du bord. Les textes réglementaires ne sont pas vulgarisés : où chercher l information, l extraction synthétique de ce qui répond à nos problématiques? Chacun pratiquait la veille dans son coin. Or la veille réglementaire est très chronophage. Cinq cents correspondants devaient décortiquer le même texte et en tirer une note. En outre, lors des audits de certification, il arrivait que surgissent des remarques ou des non-conformités en termes de veille réglementaire. À partir de ce constat, nous avons regardé ce qui existait sur le marché en termes de produits et de services associés. Vinci Énergies a préalablement établi un cahier des charges et a consulté quatre prestataires, dont le groupe AFNOR, qui a conclu avec Preventeo un accord RSE n 5 juillet-août

14 Portrait d expert de distribution exclusive. Après une analyse qualitative des produits et services proposés par les prestataires, des expérimentations ont été réalisées. Au terme de ce parcours d évaluation, le binôme AFNOR / Preventeo a été retenu, car il s agit là d un outil facile à prendre en main, très intuitif, simple car intelligemment conçu. Vinci Énergies a alors décidé de se lancer globalement dans cette démarche. Au 1 er septembre 2009, les quatorze préventeurs de pôle ont été formés par Preventeo, et ont à leur tour formé les correspondants. Le logiciel et les modules d autoformation permettent le transfert de connaissances aux préventeurs et aux cadres de management. Nous étions au départ à la recherche d un outil de veille réglementaire. Preventeo va bien au-delà : c est une unité avec plusieurs modules, structurante pour nos démarches, un système qui bascule directement sur un plan d actions. Chaque entreprise définit son profil, donc les textes qui lui sont directement applicables. La plateforme offre une palette de services qui comprend l édition automatique des rapports d audit, le suivi des indicateurs de performance sous forme de tableaux de bord et la gestion des plans d action. De nombreux indicateurs de performance sur les taux d avancement en matière d évaluation de la conformité, d analyse des risques, d évolution d une période à l autre sont disponibles. La plateforme peut donc être utilisée par différents niveaux de management (direction générale, management intermédiaire et management de proximité) et ainsi aider à l amélioration des performances. La compatibilité avec notre système de management nous permet d orienter nos actions de pilotage au service de notre stratégie avec un reporting global. Les 500 entités qui composent Vinci Énergies ont lancé leur audit initial sécurité. Tous les audits initiaux doivent être achevés fin août Le contrat signé par Preventeo et Vinci Énergies court sur trois ans, depuis septembre La première année est axée sur la sécurité, la deuxième sur l environnement et l évaluation des risques. Les résultats sont immédiatement visibles. Lors du déploiement, les préventeurs ont plébiscité cette offre intégrée pour sa capacité à les accompagner dans le management de la veille réglementaire et l amélioration continue de la conformité intégrée à l outil. Le gain de temps permet aux préventeurs de se recentrer sur leur cœur de métier, de concentrer leurs compétences sur des missions à valeur ajoutée. Un retour sur investissement évident! 12 RSE n 5 juillet-août

15 Interview exclusive Pierre Girault Pierre Girault Directeur QSE DD d Air France Industries, Pierre Girault détaille pour RSE l objet de sa mission, décrit les évolutions de la politique en la matière sur les 20 dernières années et nous livre sa vision des apports des systèmes de management intégré à la prévention des risques. Comment vos missions s organisent-elles? Elles sont de trois ordres. La première porte sur le déploiement et l appropriation des démarches de progrès. C est une approche visant la qualité globale comme moyen d assurer la pérennité de l entreprise. C est originellement et naturellement une démarche qualité qui relève d un projet d amélioration multidimensionnel, orienté vers les différents «clients» (et/ou partenaires) de l entreprise : clients «facturables», personnel, actionnaires, fournisseurs, État, collectivités locales ou territoriales. C est en satisfaisant l ensemble de ses «clients» que l entreprise augmente ses résultats, améliore son développement et assure sa pérennité. Le déploiement des démarches de progrès s appuie sur la qualité tout en articulant aussi, selon les besoins, stratégie, management, organisation, productivité, environnement, rentabilité, sécurité, communication interne et externe. Ma deuxième mission, qui découle de la première, vise à ce que la direction QSE DD offre plus particulièrement aux «clients internes» (i.e. les différentes entités opérationnelles et de support d Air France Industries) un ensemble de services intégrés, participant à une approche processus, organisant l articulation entre les infrastructures, les moyens industriels, les systèmes d information La troisième enfin, relève de l assistance, du conseil, de l accompagnement méthodologique et ce, au plus près des entités. Il s agit en quelque sorte d un rôle de «consultant interne», particulièrement important au sein de notre entreprise qui favorise très largement l intervention de terrain, le tutorat, la transmission de savoirs, le partage d expérience et la mise en réseau des collaborateurs et des compétences. Le management QSE a-t-il connu de profondes évolutions, chez Air France et Air France Industries, en particulier? Nous avons connu deux évolutions majeures ces vingt dernières années. La première, plutôt longue, s est poursuivie jusqu à la fin des années 90 et a résulté de deux tendances étroitement imbriquées : d une part, l essor d une démarche consubstantielle de progrès et de maîtrise des risques, inscrite dans nos métiers et les fondamentaux de notre entreprise et ce, quels que soient les domaines depuis la sécurité des vols, la santé et la sécurité au travail, en passant par la satisfaction du client ou l optimisation des modes de production. D autre part, la multiplication et l encouragement des initiatives locales portées par les entités, pour certaines poussées par des enjeux particuliers, une volonté individuelle ou la réponse à un besoin, pour la majorité d entre elles motivées par les multiples retombées positives des systèmes de management et des différentes certifications (type ISO ou autres, dès le début des années 90). La seconde période, sous l impulsion de Pierre-Henri Gourgeon (alors directeur général exécutif), débute en 2000 et fait de la qualité un axe majeur de management et de développement. Elle se traduit par la signature d une déclaration de politique qualité visant à mobiliser l ensemble de l entreprise autour de défis nouveaux et ambitieux. Les démarches de progrès sont ainsi très explicitement confortées, en mettant en avant des notions et des dispositifs tels que les revues de direction, le plan de progrès, l amélioration continue On s inscrit dès lors dans une réelle volonté de consolidation de la cohérence des différents processus liés à nos activités selon une approche transverse de l organisation. À titre d illustration, citons RSE n 5 juillet-août

16 Interview exclusive la création des «balises» du service qui permettent d un bout à l autre de la chaîne de production de satisfaire aux objectifs des standards de qualité à respecter (exemple : le temps de réponse à un appel téléphonique, le délai de réponse à une lettre ). L organisation du déploiement des démarches de progrès s établit de manière décentralisée selon les grands secteurs d activité de l entreprise. Elle est animée par une «équipe intégrée» articulant les échanges et les décisions entre les responsables QSE qui reportent aux entités et le corporate en charge de l animation de la politique générale de l entreprise. Depuis trois ans, de nouvelles orientations fortes ont été impulsées. Elles s inscrivent dans les évolutions des systèmes de management intégré (SMI). Ce type de système combine les exigences de différentes normes (ISO 9001, pour la qualité, ISO pour l environnement, OHSAS ou autre pour la santé et la sécurité au travail), afin que l entreprise gagne en efficacité. Les systèmes de management dotent l entreprise d une vision globale centrée sur le fonctionnement de l ensemble des processus, et la prise en compte des interactions entre eux. On peut faire interagir autant de normes managériales entre elles dès l instant où le «tronc commun» fait gagner en efficacité et que les exigences spécifiques à chaque domaine sont respectées. fait mention des démarches de progrès. Ce cursus s inscrit dans un cycle régulièrement renouvelé afin de satisfaire aux besoins de formation, d appropriation et de renforcement des pratiques managériales. La communication est aussi particulièrement importante. Il convient de délivrer des bons messages simples, à un rythme adapté, avec un souci réel efficacité. Ce travail d appropriation se réalise au plus près du «terrain». Le «briefing d équipe» en est une vraie illustration. Le SMI y est présenté et précisé en lien avec des actions concrètes conduites au quotidien par les collaborateurs. C est un excellent moyen pour réduire les écarts de perception, faciliter la compréhension et mesurer au final que le chemin à parcourir n est finalement pas si long très souvent, il a même déjà été réalisé. Les collaborateurs se rendent compte plus aisément qu ils sont bien des acteurs du SMI. La promotion des démarches dites «participatives» est du reste au cœur de notre politique de déploiement et d appropriation. Citons les chantiers 5S pour l amélioration des conditions de travail. Le «Programme Innovation Qualité» est quant à lui un vecteur naturel et fort de participation de chacun à l amélioration continue. Le principe, simple, repose sur Comment les collaborateurs d Air France Industries se sont-ils approprié une telle politique? Comment l ont-ils déployée? Les managers se sont rapidement emparés des démarches de progrès car les méthodes et les outils qu elles proposent participent directement au pilotage de leurs propres activités. Si l évolution apparaît positive, il convient cependant de rester vigilant. Les entités sont multiples, les défis nombreux. L accent est donc mis sur la formation. À titre d illustration, quelque 800 cadres d Air France Industries suivent (ou ont suivi) un cursus de professionnalisation au sein duquel il est systématiquement Air France 14 RSE n 5 juillet-août

17 Interview exclusive la formulation de suggestions qui sont toutes étudiées, puis validées (ou non) et au final largement promues et diffusées. Pour plus de salariés d Air France Industries, près de suggestions ont été émises l an passé. 75 % des idées ont été retenues et mises en œuvre. Elles ont engendré une économie de 20 millions d euros. Signalons enfin les différents «groupes de travail» sur des thèmes tels que le retour d expérience ou les facteurs humains et organisationnels. Comment traitez-vous l articulation entre maîtrise des conformités, maîtrise des risques et certification, qui constitue un enjeu fort pour Air France Industries? Il s agit de trouver un juste équilibre. L approche par les processus est de fait un formidable atout afin de l atteindre. Nos processus, extrêmement détaillés, sont pilotés par un «propriétaire» nommé par le directeur général d Air France Industries. Chaque processus est défini via une série de composantes : la fixation des objectifs, les risques associés, la documentation, l état d avancement du plan d actions, la revue de processus La particularité du double contrôle au sein du transport aérien (les audits des autorités réglementaires et ceux résultant du programme de surveillance interne et externe soit de la certification nous ont conduit à prendre une décision novatrice : tous les audits, quels qu ils soient, se réalisent pour (et exclusivement) chacun des processus. En matière de maîtrise des risques, notre ambition est la «complétude» des enjeux. Il ne s agit pas de traiter un besoin mais d articuler l ensemble de nos problématiques les unes avec les autres, de concert avec l ensemble des parties prenantes dans et hors l entreprise. Enfin, nous considérons que la certification unique et globale selon huit normes internationales de référence consolide pleinement les démarches de progrès et qu elle est un levier d amélioration évident : la vision externe, les visites et les exigences de résultats fédèrent les acteurs de l entreprise autour d une dynamique «solidaire» n ayant d autre ambition que la réussite. Le contexte économique n est actuellement pas favorable. Êtes-vous contraint à des arbitrages? Des arbitrages sont inévitables, mais il ne saurait être question d une remise en cause des démarches de progrès ni d investissements associés. Air France Industries poursuit, autant que faire ce peut, ses investissements pour l amélioration de l outil industriel, dans une logique d ancrage territorial fort. Les démarches de progrès étant génératrices d économies, nous aurions d ailleurs tort de régresser en la matière, alors même que c est la «non-qualité» qui a un vrai coût. Cela n est plus à démontrer. Des projets Lean Six Sigma fondés à la fois sur l écoute de «la voix du client» (enquêtes, etc.) et sur des données mesurables (par indicateur) et fiables sont utilisés en termes de réduction de la variabilité de nos différents processus de production visant ainsi à améliorer la qualité globale de nos produits et de nos services. Les gains avérés s élèvent à 16 millions d euros sur le dernier exercice. Quelles évolutions majeures votre entreprise connaîtra-t-elle selon vous d ici 2020? J en vois deux. La première est bien évidemment l innovation qui se doit d être permanente et la plus large possible. Elle doit être l une des composantes de chacun de nos processus, et soutenir les évolutions de nos systèmes de management intégré. La seconde réside dans un partenariat étendu, autour du concept de SMI, avec d autres acteurs économiques et sociaux. Il convient de s ouvrir toujours davantage aux autres, de les écouter, de partager et d échanger avec le plus grand nombre. L association avec des centres techniques, des laboratoires de recherche et des PME-PMI me paraît particulièrement profitable à tout un chacun. Air France Industries a déjà avancé en la matière, avec telle ou telle PME. L heure est au développement durable et aux partenariats innovants. RSE n 5 juillet-août

18 Retour d expérience Le WOCCQ une méthode de diagnostic des risques psycho-sociaux liés au travail Stress et burn-out seraient responsables d un absentéisme croissant dans les entreprises. De multiples facteurs de stress, d origine physique, psychologique ou organisationnelle, semblent impliqués. La méthode WOCCQ, déjà abordée dans RSE n 4, constitue une méthode opérationnelle de diagnostic des risques psycho-sociaux, et permet de quantifier le phénomène de stress. Présentation. L amélioration progressive et considérable de la santé et de la sécurité au travail en Europe est un fait incontestable. La réduction des accidents de travail mortels ou très graves, la diminution des maladies professionnelles ou encore l allongement de l espérance de vie de chacun sont autant d exemples qui en témoignent. Pourtant, depuis 1998, l Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail tire la sonnette d alarme. Stress et burnout seraient responsables d un absentéisme croissant dans les entreprises et, plus dramatiquement, la cause de nombreux suicides. On assisterait donc aujourd hui à un déplacement des risques professionnels vers un domaine complexe, rendant leur prévention beaucoup plus difficile. De multiples agents «stresseurs», d origine tant physique que psychologique ou organisationnelle, sont évoqués pour expliquer les phénomènes. Malgré la complexité, il semble possible de quantifier le phénomène de stress grâce à une méthode opérationnelle de diagnostic des risques psycho-sociaux : la méthode WOCCQ. 16 RSE n 5 juillet-août

19 Retour d expérience Actions Comportements + Ressources externes Demandes internes Stress ressenti Changements affectifs et d humeur Phase de perception Évaluation cognitive de la situation Déséquilibre Mécanismes de coping Changements physiologiques Santé altérée - Demandes externes Réévaluations cognitives de la situation + Ressources personnelles Figure 1 : Le modèle transactionnel du stress professionnel de Cooper (Hansez, 2002) Le diagnostic des risques psychosociaux à l agenda des entreprises La recherche sur le stress dans le monde professionnel est caractérisée par sa multidisciplinarité. L approche psychologique du phénomène est actuellement privilégiée. Elle conçoit le stress comme un processus évoluant dans le temps. C est l interprétation particulière que l individu a de la situation qui peut déclencher un stress, et non seulement l agent «stresseur». Cette approche tient donc à la fois compte des différences interindividuelles et de la dimension interactive entre l individu et son environnement. D après l Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, le stress survient lorsqu il y a déséquilibre entre la perception qu une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu elle a de ses propres ressources pour y faire face. Le modèle transactionnel du stress professionnel de Cooper (figure 1) illustre le déséquilibre possible entre contraintes et ressources, origine du stress professionnel. La prévention du stress dans l entreprise s inscrit dans la démarche globale de prévention des risques professionnels. C est dans le cadre de l évaluation des risques et de la rédaction du document unique qu il s agira pour l entreprise de cerner et d évaluer l importance du problème «stress» et de préciser, s il y a lieu, les principaux facteurs en cause. Cette évaluation du stress au travail au sein d une entreprise repose sur une démarche structurée qui aboutit à des mesures de prévention. Trois niveaux de prévention peuvent être distingués : la prévention primaire (c est-à-dire en rapport avec les sources potentielles de stress), la prévention secondaire (qui consiste à enseigner la maîtrise de stress) et la prévention tertiaire (dont l objectif est de proposer aux salariés déjà touchés par le stress, des programmes d assistance et de conseil). D une façon générale, il est plus facile et moins perturbant d agir sur les individus (prévention tertiaire) que de lancer un programme de développement organisationnel (prévention primaire). Par rapport au nombre considérable d interventions au niveau secondaire et tertiaire, les stratégies préventives primaires, ou organisationnelles, suscitent nettement moins d enthousiasme et sont relativement rares. Or, seule une démarche préventive primaire, visant à éviter l apparition de situations de travail stressantes, constitue une solution durable. Les praticiens de l intervention, souvent des conseillers, des psychologues cliniciens ou médecins se sentent, en effet bien plus à l aise dans des actions de type individuel. Bien menée, l approche primaire est cependant, par définition, la seule garante d une efficacité maximale de la réduction du stress mais les interventions sont souvent lourdes, difficiles à mener, et exigent une volonté politique de changement dans l organisation qui n est pas toujours présente. RSE n 5 juillet-août

20 Retour d expérience Tableau 1 : Les six dimensions de conditions de travail Ressources Exigences contradictoires Risques Planification du travail Contraintes temporelles Avenir Une personne ne dispose pas des ressources cognitives, informationnelles ou relationnelles à l accomplissement de la tâche, elle n a pas le contrôle de cette tâche. Elle doit en effet se référer à d autres personnes ou faire appel à des supports éducatifs pour l aider. Dans le mesure où la personne n est pas satisfaite de son rôle au sein de l organisation, où elle ne sait pas exactement quelles tâches lui incombent, elle n aura pas le contrôle de l activité de travail. D un côté, il s agit de toutes les conditions ou ambiances de travail que la personne ne peut bien souvent pas contrôler dans la mesure où ce sont des caractéristiques inhérentes à la composition de la tâche. De l autre côté, les responsabilités pour autrui sont parfois non contrôlables. Le travailleur ne maîtrise pas toujours la répartition de la charge de travail, par exemple, dans le cas de production selon la demande, ou même les horaires de travail, la planifi cation des congés, des pauses, etc. Cette dimension recouvre les échéances à court terme à respecter, les cadences de travail imposées, la vitesse de travail dépendante d autrui, etc. La dernière dimension concerne le contrôle de l avenir du travailleur en termes de perspectives d évolution ou de stabilité d emploi. La méthode WOCCQ, quelques repères théoriques et méthodologiques La méthode WOCCQ (Working Conditions and Control Questionnaire) a été développée par le service de psychologie du travail et des entreprises de l université de Liège en Belgique. C est une méthode de diagnostic du stress et des facteurs de stress qui a été validée scientifiquement. Partant d un point de vue théorique sur le contrôle, le WOCCQ a été élaboré sur la base d une littérature qui conçoit la relation entre les exigences et les aptitudes comme fondamentale dans le processus de stress et qui reconnaît, dans le modèle transactionnel du stress (cf. figure 1), le caractère subjectif du phénomène. Le stress est ainsi une réponse du travailleur devant les exigences de la situation pour lesquelles il doute Tableau 2 : Extrait du questionnaire de mesure de stress SPPN Stress professionnel positif (SPP) - 8 items Travailler me procure une grande satisfaction Mon travail est passionnant Je suis plein(e) d énergie au travail Je suis très actif(ve) au travail Stress professionnel négatif (SPN) 11 items Je me sens dépassé(e) par tout ce qu il y a à faire au travail Je souffre de nausées lorsque je suis au travail Je me sens démoralisé(e) par mon travail Je suis facilement irritable au travail de disposer des ressources nécessaires et auxquelles il estime devoir faire face. C est donc un phénomène subjectif, qui est lié au sentiment de (non-)contrôle de l environnement de travail par le salarié. L approche se situe dans une perspective d intervention primaire favorisant une approche ergonomique et/ou organisationnelle. L objectif du WOCCQ est pratique dans la mesure où le diagnostic doit fournir toutes les informations nécessaires pour identifier des groupes de salariés à risques au sein d une entreprise et déterminer les agents stresseurs dans la perspective d une démarche organisationnelle de gestion du stress. La méthodologie WOCCQ se fonde sur la mesure du stress et de la stimulation. Le stress professionnel est une réponse du travailleur provoquée par un sentiment de déséquilibre entre les exigences d une situation de travail et les ressources dont il dispose pour faire Score ,96 49,63 54,35 49,75 Figure 2 : Extrait de la WOCCQ Tool 48,44 47,82 52,30 47,84 Ressource Exigence Risque Planification Temps Avenir Stress Stimulation 18 RSE n 5 juillet-août

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement

Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement Ingénieur méthodeordonnancement Qualité

Plus en détail

SOMMAIRE 1 LA POLITIQUE GENERALE ET LA POLITIQUE QUALITE 2 UNE ORGANISATION PROFESSIONNELLE FORTE ET GARANTE DE SES MEMBRES 3 NOTRE SMQ

SOMMAIRE 1 LA POLITIQUE GENERALE ET LA POLITIQUE QUALITE 2 UNE ORGANISATION PROFESSIONNELLE FORTE ET GARANTE DE SES MEMBRES 3 NOTRE SMQ Manuel Qualité 5 place du Rosoir 21000 DIJON Tél. : 03.80.59.65.20 Fax : 03.80.53.09.50 Mèl : contact@bfc.experts-comptables.fr www.bfc.experts-comptables.fr SOMMAIRE 1 LA POLITIQUE GENERALE ET LA POLITIQUE

Plus en détail

Bâtir un système intégré

Bâtir un système intégré Florence GILLET-GOINARD Bâtir un système intégré Qualité/Sécurité/Environnement De la qualité au QSE Groupe Eyrolles, 2006 ISBN : 2-7081-3651-8 CHAPITRE 1 Un système intégré, quels enjeux? 1. QU EST-CE

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Management public de l Université de Lorraine Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) Former des urbanistes Le master Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) s appuie sur

Plus en détail

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE 1 LA POLITIQUE QUALITE-GESTION DES RISQUES Depuis 2003, la Direction s engage à poursuivre, la démarche qualité et à développer une gestion

Plus en détail

BTS MANAGEMENT DES UNITES COMMERCIALES GUIDE DU TUTEUR

BTS MANAGEMENT DES UNITES COMMERCIALES GUIDE DU TUTEUR BTS MANAGEMENT DES UNITES COMMERCIALES GUIDE DU TUTEUR Vous êtes tuteur d un étudiant en BTS management des unités commerciales. Ce guide vous est destiné : il facilite votre préparation de l arrivée du

Plus en détail

LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année

LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année CONTENU DES ENSEIGNEMENTS ET MODALITES D EVALUATION Semestre 1 : 30 crédits 9 EC obligatoires 1 EC optionnelle à choisir parmi 2

Plus en détail

ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL

ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL DES MANAGERS ET DES DIRIGEANTS des démarches de croissance, d adaptation continue et de créativité dans des environnements et des marchés en mutation DIRIGEANTS ET MANAGERS EN

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie Une formation approfondie à la réflexion éthique appliquée aux secteurs du soin et de la santé En formation continue,

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

Le Document Unique : une obligation légale des entreprises

Le Document Unique : une obligation légale des entreprises Avis d expert Marc Koffi, Responsable de SIGMA-RH France Le Document Unique : une obligation légale des entreprises En France, le Document Unique (ou Document Unique de Sécurité - DU ou DUS), a été introduit

Plus en détail

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble Comment concilier «bienêtre» et «performance collective»? Comment aider les opérationnels à assumer leur responsabilité managériale,

Plus en détail

Responsable d agence

Responsable d agence Responsable d agence La filière certifications de l afpols l école L afpols conçoit et met en œuvre depuis plus de 20 ans des cycles de formations qualifiantes pour répondre aux besoins de professionnaliser

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE

REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE Le monde de la formation est en plein bouleversement,

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche 2015 1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE RAViV est un réseau solidaire de compagnies et structures franciliennes de spectacle vivant

Plus en détail

La fonction d audit interne garantit la correcte application des procédures en vigueur et la fiabilité des informations remontées par les filiales.

La fonction d audit interne garantit la correcte application des procédures en vigueur et la fiabilité des informations remontées par les filiales. Chapitre 11 LA FONCTION CONTRÔLE DE GESTION REPORTING AUDIT INTERNE Un système de reporting homogène dans toutes les filiales permet un contrôle de gestion efficace et la production d un tableau de bord

Plus en détail

Les projets d investissement en PME

Les projets d investissement en PME Le point sur Les projets d investissement en PME Concilier performance économique et conditions de travail L investissement reste un moment clé du développement d une entreprise. C est l occasion de repenser

Plus en détail

ACCOMPAGNEMENT A LA CERTIFICATION ISO 9001 DE L AGENCE POUR LA RECHERCHE ET L INNOVATION EN CHAMPAGNE-ARDENNE - CARINNA

ACCOMPAGNEMENT A LA CERTIFICATION ISO 9001 DE L AGENCE POUR LA RECHERCHE ET L INNOVATION EN CHAMPAGNE-ARDENNE - CARINNA 1 APPEL D OFFRES ACCOMPAGNEMENT A LA CERTIFICATION ISO 9001 DE L AGENCE POUR LA RECHERCHE ET L INNOVATION EN CHAMPAGNE-ARDENNE - CARINNA JUILLET 2013 2 1. OBJET DE L APPEL D OFFRE Réalisation d un accompagnement

Plus en détail

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Note réalisée par l Observatoire Régional de l Intégration et de la Ville (ORIV) septembre 2014 Eléments de contexte

Plus en détail

Aide au recrutement, à l accueil et à l intégration des nouveaux entrants Professionnalisation et fidélisation d un salarié Tutorat

Aide au recrutement, à l accueil et à l intégration des nouveaux entrants Professionnalisation et fidélisation d un salarié Tutorat Objectifs : Être au plus près des entreprises et de leurs salariés en proposant des services et outils adaptés à leurs besoins. 12 fiches «service» synthétiques, répertoriées en 5 grands thèmes : PROFESSIONNALISATION

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE :

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE : Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Dordogne - Infos Prévention n 15 Octobre 2010 Infos Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION SOMMAIRE : LES ENJEUX DE LA PREVENTION Introduction

Plus en détail

L observatoire «Entreprise et Santé»

L observatoire «Entreprise et Santé» LA SOCIÉTÉ D ÉTUDES ET DE CONSEIL L observatoire «Entreprise et Santé» Viavoice Harmonie Mutuelle en partenariat avec Le Figaro et France Info Enquête auprès des salariés et des dirigeants d entreprise

Plus en détail

Master Ressources Humaines

Master Ressources Humaines 1 - Objectifs de formation du Master Le Master comprend deux années : Première année : Seconde année : La première année est dédiée à l acquisition des connaissances fondamentales en gestion des ressources

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Marketing et vente de l Université Paris-Est Créteil Val de Marne - UPEC Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section

Plus en détail

MASTER EUROPEEN EN MANAGEMENT ET STRATEGIE D ENTREPRISE SPECIALISATION MANAGEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE

MASTER EUROPEEN EN MANAGEMENT ET STRATEGIE D ENTREPRISE SPECIALISATION MANAGEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE MASTER EUROPEEN EN MANAGEMENT ET STRATEGIE D ENTREPRISE SPECIALISATION MANAGEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE Diplôme Européen reconnu par la Fédération Européenne des Ecoles ; www.fede.org - BAC+5 Présentation

Plus en détail

son offre Executive Education

son offre Executive Education Destinée aux cadres supérieurs, dirigeants d entreprises et entrepreneurs menée en partenariat avec CentraleSupélecParis Lancée en Octobre 2015 Casablanca, le 2 juin 2015 L Ecole Centrale Casablanca annonce

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Finance de l Université de Strasbourg Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes Evaluation

Plus en détail

Compte rendu du séminaire sur les RPS qui a eu lieu mardi 4 février à la MMSH

Compte rendu du séminaire sur les RPS qui a eu lieu mardi 4 février à la MMSH Compte rendu du séminaire sur les RPS qui a eu lieu mardi 4 février à la MMSH En introduction : référence au site rps.hypotheses.org Un questionnaire anonyme sera mis en ligne d ici peu. Un petit film

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Droits de l'homme de l Université de Strasbourg Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 21 novembre 2012 à 14 h 30 «Pénibilité. Transition emploi-retraite. Elaboration de cas-types pour les projections.» Document N 6 Document de travail,

Plus en détail

PROTOCOLE POUR L ACCUEIL DES STAGIAIRES D ÉCOLES DE TRAVAIL SOCIAL

PROTOCOLE POUR L ACCUEIL DES STAGIAIRES D ÉCOLES DE TRAVAIL SOCIAL Actualisation 07/2009 PROTOCOLE POUR L ACCUEIL DES STAGIAIRES D ÉCOLES DE TRAVAIL SOCIAL Partie 1 : LE CADRE GENERAL I. OBJECTIFS DE L INSTITUTION DANS LA FORMATION PROFESSIONNELLE Participer à l effort

Plus en détail

isrs 7 Améliorer la performance Sécurité, Environnement et Opérationnelle

isrs 7 Améliorer la performance Sécurité, Environnement et Opérationnelle isrs 7 Améliorer la performance Sécurité, Environnement et Opérationnelle 2 isrs 7 : pour la santé de votre entreprise Pour répondre à l accroissement des multiples exigences de vos Parties Intéressées,

Plus en détail

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES L ENVIRONNEMENT EN FRANCE 2 FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES des initiatives locales et des actions de long terme VERS UN RAPPROCHEMENT DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE L ENVIRONNEMENT? INTRODUCTION L OBSERVATION

Plus en détail

«TRANSMÉA», UN FONDS UNIQUE DE CAPITAL INVESTISSEMENT DÉDIÉ AUX RES ORGANISÉS EN SCOP

«TRANSMÉA», UN FONDS UNIQUE DE CAPITAL INVESTISSEMENT DÉDIÉ AUX RES ORGANISÉS EN SCOP «TRANSMÉA», UN FONDS UNIQUE DE CAPITAL INVESTISSEMENT DÉDIÉ AUX RES ORGANISÉS EN SCOP I. Présentation de l action La Région Rhône-Alpes a lancé en 2007, en partenariat avec l Union régionale des Scop (Urscop),

Plus en détail

La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur

La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur La RSE est aujourd hui un enjeu de première importance pour les entreprises : il reflète la prise de conscience grandissante

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines?

Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines? Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines? Chapitre 1 La gestion des ressources humaines (GRH) peut être définie comme la gestion des hommes au travail dans des organisations (Martory et Crozet,

Plus en détail

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers d études, recherche & développement dans l industrie R&D Production Ingénieur

Plus en détail

Guide du Tuteur Banque et Assurance

Guide du Tuteur Banque et Assurance Guide du Tuteur Banque et Assurance QU EST-CE QUE LE BTS MANAGEMENT DES UNITES COMMERCIALES? Il s agit d une formation en 2 ans proposée aux titulaires d un baccalauréat technologique ou général. Elle

Plus en détail

politique de la France en matière de cybersécurité

politique de la France en matière de cybersécurité dossier de presse politique de la France en matière de cybersécurité 20 février 2014 Contact presse +33 (0)1 71 75 84 04 communication@ssi.gouv.fr www.ssi.gouv.fr Sommaire L ANSSI L ANSSI en chiffres Le

Plus en détail

Augmenter l impact économique de la recherche :

Augmenter l impact économique de la recherche : Augmenter l impact économique de la recherche : 15 mesures pour une nouvelle dynamique de transfert de la recherche publique, levier de croissance et de compétitivité Partout dans le monde, la recherche

Plus en détail

Engagement par approche.

Engagement par approche. Engagement par approche. Notre Approche... SYSTEMIQ PROCESSING adopte "l approche systémique" comme levier de l excellence durable des organisations. Au-delà du formalisme et de la conformité aux standards

Plus en détail

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3. Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.1998) Modifié par: (1) arrêté royal du 3 mai 1999 relatif aux missions et

Plus en détail

Baccalauréat professionnel vente (prospection - négociation - suivi de clientèle) RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION

Baccalauréat professionnel vente (prospection - négociation - suivi de clientèle) RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 16 I. COMPÉTENCES C1. PROSPECTER C11. Élaborer un projet de prospection C12. Organiser une opération de prospection C13. Réaliser une opération de prospection C14. Analyser

Plus en détail

Systèmes et réseaux d information et de communication

Systèmes et réseaux d information et de communication 233 DIRECTEUR DES SYSTÈMES ET RÉSEAUX D INFORMATION ET DE COMMUNICATION Code : SIC01A Responsable des systèmes et réseaux d information FPESIC01 Il conduit la mise en œuvre des orientations stratégiques

Plus en détail

PRESENTATION STRATEGIQUE

PRESENTATION STRATEGIQUE Programme «Accidents du travail Maladies professionnelles» 7 PRESENTATION STRATEGIQUE DU PROGRAMME DE QUALITE ET D EFFICIENCE «ACCIDENTS DU TRAVAIL MALADIES PROFESSIONNELLES» La branche «accidents du travail

Plus en détail

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Université d été de la performance en santé - 29 août 2014- Lille Monsieur le président, Monsieur le directeur général,

Plus en détail

Copyright Agirc-Arrco Mars 2012. 2 QUESTIONS pour comprendre le Système d Information Retraite Complémentaire (SI-RC)

Copyright Agirc-Arrco Mars 2012. 2 QUESTIONS pour comprendre le Système d Information Retraite Complémentaire (SI-RC) 2 QUESTIONS pour comprendre le Système d Information Retraite Complémentaire (SI-RC) SOMMAIRE (1/3) ENJEUX DE L INFORMATIQUE RETRAITE COMPLÉMENTAIRE 1. Depuis quand un programme de convergence informatique

Plus en détail

Ministère des sports. Le ministre des sports

Ministère des sports. Le ministre des sports Ministère des sports Direction des sports Mission sport et développement durable Personnes chargées du dossier : Arnaud JEAN Tél. : 01 40 45 96 74 Mel: arnaud.jean@jeunesse-sports.gouv.fr Fabienne COBLENCE

Plus en détail

Or, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés.

Or, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés. Introduction Les symptômes du stress (troubles du sommeil, de l appétit, agressivité, épuisement, troubles de la concentration ), touchent un nombre croissant de salariés en France : un salarié sur 6 déclare

Plus en détail

La qualité pour et par la pédagogie : exemple d animation du SMQ du Master QHSE de Valenciennes (France)

La qualité pour et par la pédagogie : exemple d animation du SMQ du Master QHSE de Valenciennes (France) La qualité pour et par la pédagogie : exemple d animation du SMQ du Master QHSE de Valenciennes (France) Jean-Luc Menet (ENSIAME-UVHC) Responsable Pédagogique Master QHSE Éric Winter (ENSIAME-UVHC) Responsable

Plus en détail

Le système d accréditation n est pas un système basé sur la conformité à la. de ce fait, il se différencie

Le système d accréditation n est pas un système basé sur la conformité à la. de ce fait, il se différencie Système d accreditation des organismes de formation Origine, objectifs et méthodologie du système d accréditation Carlos Capela Coordinateur du projet INOFOR - Institut pour l innovation dans la formation

Plus en détail

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité?

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? 1 L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? Prof. Gérard CLIQUET Président de la CIDEGEF IGR-IAE, Université de Rennes 1, FRANCE L année

Plus en détail

Accompagnement renforcé du public PLIE Cadre de référence de Plaine Commune, Le PLIE

Accompagnement renforcé du public PLIE Cadre de référence de Plaine Commune, Le PLIE Accompagnement renforcé du public PLIE Cadre de référence de Plaine Commune, Le PLIE I- PREAMBULE 2 II- CAHIER DES CHARGES 2 II-1-Objectifs /Finalité 2 II-2-Public visé 3 II-3-Durée des parcours 3 II-4-Missions

Plus en détail

Ergonomie et Prévention des risques professionnels

Ergonomie et Prévention des risques professionnels Ergonomie et Prévention des risques professionnels Catalogue des formations AVISErgonomique Laurent AVISSE Laurent AVISSE Ergonome Consultant 29, Rue de Montbazon 37 300 JOUE-LES-TOURS Tél : 06 09 44 30

Plus en détail

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail 1 La responsabilité du médecin du travail Les conséquences juridiques d un statut particulier 2 Intervenante Jocelyne CAYRON Docteur en Droit Maitre de Conférence en Droit Privé Responsable de Master Professionnel

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

ENQUÊTE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

ENQUÊTE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS ENQUÊTE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS Cette étude a été réalisée auprès de six entreprises de transport urbain de voyageurs, sur le territoire de la CINOR, sur la base des déclarations des

Plus en détail

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure

Plus en détail

RPS QVT. risques psychosociaux / QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL. l expertise obea

RPS QVT. risques psychosociaux / QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL. l expertise obea RPS QVT risques psychosociaux / QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL l expertise obea RPS QVT l expertise obea Spécialiste des projets de transformations RH et Managériaux, Obea travaille à vos côtés autour des différentes

Plus en détail

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE :

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : DECRYPTAGE ET TEMOIGNAGE Le coaching en entreprise est souvent source de questionnement sur différents aspects : quelles populations concernées? Dans

Plus en détail

Appendice 2. (normative) Structure de niveau supérieur, texte de base identique, termes et définitions de base communs

Appendice 2. (normative) Structure de niveau supérieur, texte de base identique, termes et définitions de base communs Appendice 2 (normative) Structure de niveau supérieur, texte de base identique, termes et définitions de base communs NOTE Dans les propositions de Texte identique, XXX désigne un qualificatif de norme

Plus en détail

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

PRÉSENTATION GÉNÉRALE PRÉSENTATION GÉNÉRALE Cadrage institutionnel : Arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters «métiers de l enseignement, de l éducation et de la formation»

Plus en détail

Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) :

Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) : Evaluation des diplômes Masters Vague D Académie : Paris Etablissement déposant : Académie(s) : / Etablissement(s) co-habilité(s) : / Mention : Economie managériale et industrielle Domaine : Economie,

Plus en détail

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)»

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Investissements d avenir Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Appel à projets «Innovation et compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires» Volet compétitif «Initiatives

Plus en détail

Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail

Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail Document réalisé avec l aide de Philippe BIELEC, Ingénieur Conseil à la Direction des risques professionnels de la

Plus en détail

www.opex-management.com

www.opex-management.com Paris Luxembourg Bruxelles Casablanca PROGRAMME des formations certifiantes Lean Management et Lean Six Sigma De nouvelles compétences pour les collaborateurs De nouveaux leviers de compétitivité pour

Plus en détail

DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN

DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN Vous êtes un professionnel consultant, coach, formateur et vous accompagnez les individus ou les entreprises dans leurs enjeux de performance sociale, managériale

Plus en détail

Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique. Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008

Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique. Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008 Débat national sur les valeurs, missions et métiers de la Fonction publique Synthèse des contributions des participants au débat public 25/02/2008 Sommaire 1. Périmètre du débat et méthodologie des contributions

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE -2014

DOSSIER DE PRESSE -2014 RESEAU DE CONSEILLERS EN IMMOBILIER INDEPENDANTS Compétences des conseillers - Sécurité absolue des transactions DOSSIER DE PRESSE -2014 Pour en savoir plus : www.optimhome.com Contact presse Agence Shan

Plus en détail

2011 2012 Animateur de la démarche Lean Contrat de professionnalisation

2011 2012 Animateur de la démarche Lean Contrat de professionnalisation 2011 2012 Animateur de la démarche Lean Contrat de professionnalisation "Confrontés chaque jour à une compétition plus vive et qui se livre désormais à l'échelle de la planète, les industriels doivent

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

Améliorer l efficacité de votre fonction RH

Améliorer l efficacité de votre fonction RH Améliorer l efficacité de votre fonction RH Des tendances accentuées par un environnement économique et social en constante évolution La fonction RH doit répondre à des exigences croissantes en termes

Plus en détail

Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement

Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement Depuis la création de Syngenta en 2000, nous avons accordé la plus haute importance à la santé, à la sécurité et à l environnement (SSE) ainsi qu

Plus en détail

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Mai 2012 Préambule Le contenu et les qualités de l information Les modalités de la délivrance de l information L information du mineur, du

Plus en détail

La réforme : une opportunité pour la fonction formation

La réforme : une opportunité pour la fonction formation Nombreux sont les articles concernant la réforme de la formation professionnelle. Grâce à ses experts qui récoltent l information législative et réglementaire à sa source, Demos fait un tour d horizon

Plus en détail

Sylvie Guessab Professeur à Supélec et responsable pédagogique du Mastère Spécialisé en Soutien Logistique Intégré des Systèmes Complexes

Sylvie Guessab Professeur à Supélec et responsable pédagogique du Mastère Spécialisé en Soutien Logistique Intégré des Systèmes Complexes Préface Toute personne est un jour confrontée à devoir prendre une décision, qu il s agisse de l étudiant qui réfléchit à son orientation académique, du chercheur qui doit privilégier une option scientifique

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain Objectif de la formation Ce master propose une formation de haut niveau en histoire moderne et contemporaine. Il a pour objectif

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n o 3054 Convention collective nationale IDCC : 925. DISTRIBUTION ET COMMERCE

Plus en détail

Wellness Management 66 Avenue des Champs-Elysées 75008 - PARIS www.wellness-management.com contact@wellness-management.com. Feel Well Work Well

Wellness Management 66 Avenue des Champs-Elysées 75008 - PARIS www.wellness-management.com contact@wellness-management.com. Feel Well Work Well Wellness Management 66 Avenue des Champs-Elysées 75008 - PARIS www.wellness-management.com contact@wellness-management.com Feel Well Work Well POUR MIEUX TRAVAILLER ensemble LE CAPITAL HUMAIN RESTE LA

Plus en détail

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Résumé du rapport réalisé par EUROPA pour la DATAR DATAR EUROPA Etude sur les maisons des services publics en Europe Résumé du rapport

Plus en détail

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME ENTREPRISES, INVESTISSEZ DANS VOTRE AVENIR AVEC LA FORMATION PROFESSIONNELLE. FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME 1 SOMMAIRE INTRODUCTION

Plus en détail

PARTENAIRE DES COLLECTIVITÉS ET DES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS

PARTENAIRE DES COLLECTIVITÉS ET DES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS PARTENAIRE DES COLLECTIVITÉS ET DES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS pour la protection sociale et la performance publique Assurances et services des collectivités locales Groupe Sofaxis Groupe Sofaxis Partenaire

Plus en détail

L Assurance Qualité DOSSIER L ASSURANCE QUALITE

L Assurance Qualité DOSSIER L ASSURANCE QUALITE DOSSIER L ASSURANCE QUALITE L Assurance Qualité DOSSIER N D4-2-GW0301 Satisfaction.fr 164 ter rue d Aguesseau 92100 Boulogne Billancourt 01.48.25.76.76 http://www.satisfaction.fr/ Page 1 Définition Normalisée.

Plus en détail

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 SOMMAIRE Synthèse et Conclusion... 1 Introduction... 4 1. La description

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Informatique de l Université Paris 7 Denis Diderot Vague D 2014-2018 Campagne d évaluation 2012-2013 Section des Formations et des

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction au contrôle de gestion. Marie Gies - Contrôle de gestion et gestion prévisionnelle - Chapitre 1

Chapitre 1 : Introduction au contrôle de gestion. Marie Gies - Contrôle de gestion et gestion prévisionnelle - Chapitre 1 Chapitre 1 : Introduction au contrôle de gestion Introduction 2 Contrôle de gestion : fonction aujourd hui bien institutionnalisée dans les entreprises Objectif : permettre une gestion rigoureuse et une

Plus en détail

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France Stages de recherche dans les formations d'ingénieur Víctor Gómez Frías École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France victor.gomez-frias@enpc.fr Résumé Les méthodes de l ingénierie ont été généralement

Plus en détail

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Bonnes pratiques des entreprises en matière de maintien et de retour en activité professionnelle des seniors. Guide pour l action Recruter et intégrer des seniors Recruter des seniors, c est d

Plus en détail

Identification, évaluation et gestion des incidents

Identification, évaluation et gestion des incidents Identification, évaluation et gestion des incidents De la cartographie des risques à la mise en place de la base incidents Xavier DIVAY Responsable de la conformité et du contrôle permanent QUILVEST BANQUE

Plus en détail

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication MEDEF - ORSE octobre 2014 Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication Fédération des Industries Electriques, Electroniques

Plus en détail

Qualité Sécurité Environnement

Qualité Sécurité Environnement Qualité Sécurité Environnement FORMATION AUDIT CONSEIL EXPERTISE >> Catalogue 2014 Nos innovations: e-learning, évaluation des compétences personnalisation Formation Hygiène Alimentaire ISO 9001 : 2008...

Plus en détail

Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress

Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress GÉRER LE STRESS DANS L ENTREPRISE OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DUREE : 1 JOUR Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress Identifier la notion de risques psychosociaux au titre de la Loi

Plus en détail

Université Paris-Dauphine

Université Paris-Dauphine Université Paris-Dauphine MBA Management Risques et Contrôle Responsabilité et management des performances L Université Paris-Dauphine est un établissement public d enseignement supérieur et de recherche,

Plus en détail