L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES Comportements des Français à l égard du crédit
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- Jacques Jacques
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1 19ème rapport annuel de L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES Comportements des Français à l égard du crédit présenté par Michel MOUILLART Professeur d Economie à l Université de Paris X - Nanterre - Mardi 20 mars
2 Les faits marquants en 2006 : la diffusion des crédits se maintient à un niveau élevé En 2006, le taux de détention des crédits par les ménages s est établi à 50,9 % : bien qu en recul d une année sur l autre, il se maintient à un niveau élevé. Alors que le taux de détention des crédits de trésorerie a reculé, la diffusion des crédits immobiliers a encore progressé parmi les accédants à la propriété et parmi les investisseurs. Enfin, rompant avec les évolutions observées durant les années précédentes, les ménages de 65 ans et plus ont allégé leur recours aux crédits de trésorerie et au découvert bancaire alors que les moins de 30 ans ont confirmé leur recours aux crédits immobiliers et même amplifié leur engagement dans l accession à la propriété. 2
3 1. Les tendances récentes de l endettement des ménages 2. Les évolutions par tranche d âge et dans l avenir 3. Des situations contrastées 3
4 1. LES TENDANCES RECENTES DE L ENDETTEMENT DES MENAGES 4
5 un taux de diffusion de l endettement qui se maintient à un niveau élevé en 2006, en dépit du fléchissement observé. En % 53 52,8 52,9 52, ,9 51,6 50,9 50, ,1 49,8 50,2 50,7 50,4 51,8 51,3 49,7 50,2 50,
6 Évolution de l endettement par type de crédit : le contraste 18,3 % des ménages détiennent uniquement des prêts immobiliers : nouvelle progression 20,7 % détiennent uniquement des prêts de trésorerie : recul sensible 11,9 % ont les deux types de crédit : fléchissement En % ,8 17,2 20, ,4 18,4 18,1 23,2 23,6 21,4 21,4 22,1 18,3 17,3 17,5 17,2 21,2 21,1 16,5 17,2 22,1 20,7 18,1 18, , ,4 11,2 10,7 11,3 11, ,9 12,4 11, Immobilier Trésorerie Les deux 6
7 Le poids des charges de remboursement : une amélioration qui se dessine 52,9 % le considèrent «supportable» ou «très supportable» (51,4 % en 2005) 33,3 % le considèrent «élevé mais supportable» (34,4 % en 2005) 13,8 % le considèrent «trop élevé» ou «beaucoup trop élevé» (14,1 % en 2005). Evolution du poids des charges de remboursement 100% 80% Supportable ou très supportable 60% Elevé 40% 20% Trop élevé 0% Beaucoup trop élévé 7
8 L appréciation des ménages sur le poids de leurs charges de remboursement résume autant le coût de la dette que l évolution de l environnement économique général 15,5 Graphique : L'appréciation des ménages sur le poids des charges de remboursement (source : Observatoire de l'endettement des Ménages) 10 14,5 0 13, , , Part des ménages avec des charges "trop ou beaucoup trop élevées" (en %) Indicateur de sentiment des ménages (d'après l'insee) (Echelle de droite) -30 L appréciation du poids de la dette se construit en fonction du sentiment économique global des ménages : quand l indicateur de sentiment des ménages s améliore, la part des ménages estimant avoir des charges trop élevées diminue. 8
9 2. LES EVOLUTIONS PAR TRANCHE D AGE ET DANS L AVENIR 9
10 Le recours au crédit reste à un niveau élevé chez les moins de 30 ans La diffusion de l accession à la propriété s élargit : 17,8 % des moins de 30 ans sont accédants en 2006 (contre 13,2 % en 2001), soit le taux le plus élevé depuis L usage des crédits de trésorerie recule : si le financement des projets de consommation (automobile ) reste élevé, l usage des cartes de crédit régresse. En % 70 61,4 57, ,3 52,8 51,6 49,2 50,3 48,6 49,1 49, ,8 52,9 50,9 53,5 52,6 51,3 50,7 50,4 51,8 50, ,7 55,7 50,2 57,8 54,4 52,6 50, Jeunes ménages Ensemble des ménages 10
11 La diffusion de l endettement chez les plus de 65 ans recule Cette baisse s explique par un repli des crédits à la consommation. Depuis 10 ans, les plus de 65 ans ont toutefois une plus large utilisation du crédit que par le passé. En % 60 52,8 51,6 52,9 50,9 50,2 50,7 50,4 51,8 49,1 51, ,8 52,6 49,7 50, , ,9 17,5 17,9 19,5 19,8 19,3 20,8 22,3 23,2 23,4 23,3 24,3 22,3 21,7 24,6 22, Plus de 65 ans Ensemble des ménages 11
12 Utilisation des crédits de trésorerie par tranche d âge 40,4 % des jeunes ont recours au crédit de trésorerie (pour 67,5 % d entre eux, ce crédit finance l achat d une automobile) En % , ,6 29, , Tous Moins de 30 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus 12
13 En % Recours au crédit immobilier par tranche d âge Le taux de détention des crédits immobiliers reste élevé chez les jeunes ménages ,2 22, ,1 0 Tous Moins de 30 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus 13
14 Les intentions de recours au crédit dans les mois à venir : un repli annoncé En % Intentions de souscrire un crédit immobilier Intentions de souscrire un crédit de trésorerie ,9 5,3 5,5 6,0 4, ,3 5 6,1 4,6 4,8 4,5 4 Fin 2001 Fin 2002 Fin 2003 Fin 2004 Fin 2005 Fin Fin 2001 Fin 2002 Fin 2003 Fin 2004 Fin 2005 Fin 2006 Dans les 6 prochains mois, 4,9 % de l ensemble des ménages envisagent de souscrire un crédit immobilier, et 4,7 % des ménages non endettés. Cette baisse peut traduire l attentisme des ménages. 4,5 % de l ensemble des ménages envisagent de souscrire un crédit de trésorerie (2,5 % des ménages non endettés). 14
15 3. DES SITUATIONS CONTRASTEES 15
16 Les ménages endettés restent confiants à propos de leur budget : 56,2 % le considèrent «à l aise» ou «suffisant», contre 55,1 % en ,8 % l estiment «juste suffisant» ou «difficile», contre 44,9 % en % 80% 60% 40% 20% 0% A l'aise Suffisant Juste suffisant Difficile ou des dettes 16
17 Une proportion de ménages endettés fragiles stable, mais une proportion de non endettés fragiles en hausse 4,4 % des ménages sont considérés fragiles*. Cela est le cas pour : 1,9 % des ménages non endettés (ils représentaient 1 % des ménages fragiles en 2005) 6,8 % des ménages endettés (stabilité depuis 10 ans) *Ménages fragiles, selon l OEM : ceux qui connaissent au moins une de ces trois situations : - ont déposé un dossier en Commission de surendettement - estiment leurs charges de remboursement beaucoup trop élevées - déclarent que les dettes sont nécessaires 4,6 4,4 4,2 4 3,8 3,6 3,4 3,2 Proportion de ménages fragiles 4,3 4,3 4,4 3,9 4,1 4,1 4 3,8 3,8 3, > Ce sont les ménages non endettés qui expliquent l augmentation relative de la part des ménages fragiles. 17
18 Ménages fragiles, quelques situations spécifiques : En 2006, 18,9 % des ménages fragiles sont des jeunes ménages, contre 28,3 % en ,7 % des ménages fragiles ont plus de 65 ans, contre 6,6 % en 1997 Les accédants à la propriété représentent 21,2 % des ménages fragiles, contre 31,9 % en
19 En conclusion En 2006, la diffusion du crédit auprès des ménages s est maintenue à un niveau élevé. Dans ce contexte, on observe une plus large diffusion des crédits en faveur de l accession et de l investissement locatif privé. En revanche, le recours aux crédits de trésorerie a régressé de façon sensible. Les intentions d endettement exprimées par les ménages laissent attendre un fléchissement de la part des ménages endettés. Les ménages sont cependant plus nombreux à estimer que leur budget est «suffisant». Dans un environnement qui leur paraît plus favorable, le sentiment des ménages sur le poids des charges de remboursement semble même s améliorer lentement. 19
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