Thomas Ricolfi 28/05/2009 Track Social Business CONFIDENTIEL. Les coûts liés à l asymétrie d information dans le microcrédit
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- Didier Léonard Morin
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1 Thomas Ricolfi 28/05/2009 Track Social Business CONFIDENTIEL Les coûts liés à l asymétrie d information dans le microcrédit Introduction Il y a, depuis quelques années, un véritable changement dans le marché de la microfinance avec l arrivée de banques traditionnelles. Ces banques se situent encore au niveau audessus des grandes IMF. Elles ont des ressources propres moins chères, un accès au financement plus facile et moins cher, une organisation plus solide et propre à un grand nombre de clients. Ces banques non seulement ont donc des coûts plus faibles que les IMF mais en outre font une concurrence sévère aux IMF puisque leur but est sans nuance la recherche de profits. Les IMF sont contraintes d améliorer leur rentabilité, leur efficacité pour rivaliser avec ces banques qui s adressent en immense majorité à des clients qui ne sont pas au bas de la pyramide. Les IMF sont contraintes par le «downscaling» de changer de métier et de se détacher de leur mission première. La logique du marché veut aujourd hui que beaucoup d IMF se concentrent sur des segments de population moins pauvres, des entrepreneurs avec des business déjà existants et solides. Afin de concilier les deux approches sociale et économique de la microfinance et les deux logiques de marché et welfariste il est important de mener une réflexion sur les coûts engendrés par l offre de crédits aux plus pauvres et aux moyens de les réduire. Des procédures et méthodes innovantes de réduction des coûts permettraient d inciter les IMF privées qui ont des impératifs de rentabilité à desservir les populations les plus déshéritées. Dans le cadre de ce travail je m intéresse aux coûts liés aux problèmes d asymétrie d information. Ces problèmes qui ne sont pas exclusifs à la microfinance, sont néanmoins d une ampleur considérable dans les marchés du bas de la pyramide. Il est alors pertinent de les identifier et d en comprendre les causes afin de lancer un débat sur les moyens de les diminuer. A cette fin j étudierai les procédures et politiques de crédit d une IMF, MICROCRED, et tacherai de repérer les mécanismes et actions mises en œuvre pour l accès, le traitement et l analyse de l information. De façon plus globale ces quelques pages veulent contribuer à aux problématiques suivantes :
2 Quels systèmes, quelles procédures, quels cadres d incitation, quelles méthodes de collecte d information, quelles politiques de sélection des clients, (quelle politique de risque,) pour diminuer les problèmes d asymétrie d information et baisser les coûts de transaction qui y sont liés afin de proposer des crédits (individuels) à des clients de plus en plus pauvres sans mettre en péril la viabilité financière de l institution de microfinance? Est-il possible de concilier les deux objectifs de la microfinance: les performances économiques et sociales? Une IMF privée, avec véritable contrainte de rentabilité, peut-elle élargir sa base originelle de clients et augmenter son impact social (sa portée), se porter sur des segments adressés plus généralement par des organisations à but non lucratif voire humanitaire, tout en restant rentables? En jouant sur efficacité opérationnelle et surtout des procédures innovantes qui permettent de limiter son risque et diminuer drastiquement les coûts liés aux problèmes d information dans son ensemble (asymétrie, manque, environnement..)? L asymétrie d information lors des transactions de microcredit est-elle un obstacle aux objectifs sociaux d une IMF? Partant, est-il possible, par la mise en place de procédures spécifiques de réduire les coûts et risques liés aux problèmes d asymétrie d information et de contribuer à résoudre le dilemme entre les objectifs sociaux et financiers d une IMF? Ou ce dilemme est-il indépendant de ces obstacles et est-il lié à la nature même des IMF et à la définition de leurs priorités et objectifs? 1. Les problèmes d asymétrie d information Dans une transaction entre deux parties, chacune ne possède pas les mêmes informations. Chacune a accès à une information imparfaite et se trouve donc en asymétrie d information vis-à-vis de l autre partie. Dans le cadre d une transaction bancaire le prêteur ne possède pas toutes les informations qu a l emprunteur : il ne connait pas, ou peu, ses capacités entrepreneuriales par exemple. Il a beaucoup moins d information que l emprunteur sur ses chances de succès, sa volonté de réussir et de rembourser, etc. Les problèmes d asymétrie d information font référence à cette différence dans l accès et la possession de l information entre deux parties prenantes d une transaction ou d un contrat. Il est possible d identifier deux sortes de problèmes liés à l asymétrie d information qui correspondent à deux risques avant et après la conclusion d une transaction : la sélection adverse avant la signature du contrat, et l aléa moral après. Ces différents risques correspondent aux différentes phases de la transaction. Ainsi dans le cadre d une transaction bancaire il est possible de schématiser comme suit :
3 1.Identification et Sélection des clients 2. Signature du contrat: octroi du crédit 3.Remboursement et collecte des repaiements Chronologie à laquelle correspond la succession des risques suivante : Sélection des mauvais clients à profils risqués Conditions et termes du contrat inadéquats (taux trop élevés ou trop bas par exemple) Efforts insuffisants du client ou Non remboursement Par ailleurs il existe deux niveaux d asymétrie d information en microfinance qui tiennent au business model du secteur. Celui-ci est organisé selon une hiérarchie à deux niveaux composée d un back office (les investisseurs) et d un front office (les IMF) : Investisseurs/Donateurs Back office IMF Front office Clients Il existe des asymétries d information entre les IMF et leurs clients, et entre les investisseurs et les IMF qu ils financent. Afin de lutter contre ces risques et réduire l asymétrie d information il convient de mettre en place les incitations et les termes du contrat adéquats et qui obligeront l emprunteur à : - Révéler les vraies informations et à ne pas mentir ou occulter la vérité. L emprunteur doit avoir intérêt à révéler sa vraie nature et son profil. Le client avec un profil non risqué doit avoir intérêt à se démarquer et se différencier des clients risqués. Les incitations et les contrats proposés par la banque ou l IMF doivent inciter les bons payeurs à se révéler. - Se comporter de façon à utiliser les fonds au mieux et à réussir dans leurs projets. Les emprunteurs doivent avoir intérêt à faire suffisamment d efforts pour être en mesure de rembourser leurs prêts. Afin de résoudre ces problèmes d asymétrie et d information imparfaite, le prêteur peut recourir à des mécanismes directs et indirects : - Il peut engager des ressources afin d identifier les candidats, obtenir des informations sur eux et les sélectionner, et mettre en place des cadres d incitation pour qu ils remboursent. Ces mécanismes sont cependant très coûteux et supposent des forts taux d intérêt pour couvrir ces coûts. En outre ils peuvent conduire à des situations de monopoles et de segmentation du marché. En effet il est très dur pour une institution de rentrer sur un segment, où il y a déjà un prêteur, et de mettre en place tous ces mécanismes d accès à l information et d incitations. - Par la définition des termes du contrat le prêteur peut aussi obtenir des informations des candidats et l inciter à rembourser. Ces mécanismes indirects permettent
4 d identifier, en partie, les clients qui répondent à tel type de contrat et d offre, et de contraindre les clients à rembourser. Le taux d intérêt joue ici un rôle important puisqu il est à la fois un prix mais aussi un mécanisme de sélection et d incitation (selon leurs profils les clients répondront ou non à une offre de crédit à un taux élevé, et seront tentés de faire défaut ou non). Nous étudierons les mesures classiques et innovantes qui permettent d aligner les intérêts des emprunteurs sur ceux de l IMF et d améliorer la circulation de l information. En résumé, les actions qui luttent contre l asymétrie d information sont : - Le screening des clients qui œuvre à la meilleure sélection possible. - La vérification constante des informations, l analyse du profil du client, de sa capacité à rembourser et de ses projets - La formation du client et l accompagnement pour contrôler l usage des fonds. - Le suivi permanent pour anticiper et éviter un non-remboursement. 2. Le processus d octroi crédit de MICROCRED a) Promotion du crédit et Information initiale au client Publicité de masse et personnalisée avec les clients : l IMF effectue des campagnes de promotion, des séances d information et de communication dans des lieux à forte concentration de clients ou des visites de promotion personnalisées. L IMF doit aller chercher les clients quasiment chez eux. Marketing actif. Cette campagne de publicité est suivie de séances d information avec les clients intéressés pour présenter l IMF, les produits proposés en fonction des besoins du client (adaptation et sur-mesure) et les conditions. A l issue de cette présentation le client effectue une demande de crédit ou non. L agent de crédit doit très rapidement identifier le profil et les besoins du client afin d adapter son offre. Action Activité Information Temps (mn) % 1. Promotion du crédit 60mn 100% Organisation feuille de route 10 17% Visite aux micorentreprises 30 50% Premier contact client 5 8% Réceptivité du client 5 8% Présentation de l'imf 10 17% Présentation des produits Données générales sur le client Identification des besoins 15 25% Adapter offre et proposition Accomplissement des prérequis Premier screening 10 17% Réponses rapides d'évaluation 5 8%
5 b) Inscription de la demande de crédit et consultation de la Centrale des Risques La première véritable procédure pour diminuer l asymétrie d information entre des clients qui ont été sollicités et l IMF, est la consultation d une centrale des risques. Dès que le demandeur présente des retards de paiement ou des historiques de mauvais paiement sur d autres crédits, le dossier est rejeté. Ce partage des informations et la centralisation des fichiers des emprunteurs permet d identifier les profils sains et risqués et d avoir des informations objectives sur les capacités (voire la volonté) de remboursement d un emprunteur. Cette pratique trouve rapidement des limites : d une part comme nous l évoquions les centrales des risques n en sont qu à leurs balbutiements et n existent que dans un très petit nombre de pays ; d autre part les clients qui n ont jamais effectués de crédits, n ont pas d historiques et ne sont pas enregistrés dans la centrale des risques. Le problème d asymétrie d information reste alors entier. Dans le cas des clients qui sollicitent un crédit pour la première fois l IMF fait appel à d autres sources de renseignement : l IMF établit à la fois une liste de références téléphoniques (proches et famille) et une enquête de voisinage. Cette collecte d informations prend toutefois beaucoup plus de temps et est beaucoup moins fiable et objective. Cette procédure de vérification prend même un temps précieux qui représente un coût supplémentaire pour l IMF. Action Activité Information Temps (mn) % 2.Centrale des risques 20mn 100% Remise de la demande signée 5 25% Création compte client 5 25% Centrale Interne et centrale des risques Réponse au client avec un antécédent dans la centrale Vérification de l'historique interne et externe du client 5 25% 5 25% c) Evaluation économique et financière de crédit (sur le terrain) L agent de crédit procède à une analyse en deux étapes. Il vérifie d abord si le client est éligible au crédit en déterminant s il correspond au profil d entrepreneur requis (s il remplit toutes les conditions d admissibilité évoquées ci-dessus). Cette étape est incompressible. Ensuite l agent de crédit évalue le projet pour déterminer le montant et la durée adéquats. Dans cette optique l agent de crédit doit effectuer des visites au local et au domicile du client pour «vérifier objectivement» toutes les informations sur la capacité de remboursement du client. Pour standardiser le relevé d information l IMF a mis en place des formats établis. L agent de crédit doit donc remplir une fiche d évaluation et une fiche de profil d opération. Cette standardisation permet de rationaliser en partie la prise d information et le processus de sélection. Elle permet de réduire en partie le coût lié à l accès et l analyse de l information. Néanmoins remplir ces fiches d informations demande un temps incompressible quel que soit le montant du crédit. En outre les projections de revenus futurs et notamment les flux attendus des investissements ne sont pas pris en compte. Cela permet de réduire en partie l asymétrie d information puisque la principale inconnue du crédit réside dans son utilisation et la réussite des investissements. La capacité de paiement du client n est donc fondée que sur des états passés.
6 Enfin l agent de crédit doit évaluer la volonté de remboursement du demandeur. Cette évaluation est la plus exposée à l asymétrie d information et au risque d aléa moral. 3. Evaluation terrain 280mn 100 % Definition du programme de visite 5 2% Visite à la micro-entreprise Transport 30 11% Accueil du demandeur Acces à l'information Obtention de l'information Utilisation de formulaires Questions filtres Conversation sur activité Compte de résultat et bilan Profil entrepreneur et 90 32% entreprise Verification de la qualité de l'info Liste de références Visite au domicile Entretiens avec la famille et Obtention d'informations sur le domicile du les proches client Volonté de remboursement 60 21% Profil (éco)de la famille Inspection et estimation physique des biens Garanties et verification de la propriété des biens 30 11% Conditions du crédit 20 7% Résultat de l'évaluation 5 2% Conclusion 5 2% Trajet retour Transport 30 11% Total activités concernant des problèmes d'information 180mn 64% 3b. Analyse du crédit % Analyse de l'information 30 33% Saisie de l'information 30 33% Confirmation des références Total activités concernant des problèmes d'information Vérification des informations 30 33% 60 67% d) Instances d acceptation Il existe 3 niveaux d acceptation selon le montant du crédit qui impliquent des membres de plus en plus haut placés dans la structure de Microcred. Mais quel que soit le montant du crédit une personne se portant caution solidaire est obligatoire. Même si une garantie physique n est pas toujours demandée, cette garantie morale permet de réduire le risque d aléa moral ex ante et ex post en déléguant une partie du risque sur cette caution.
7 4. Instances d'approbation 105mn 100% Présentation du dossier de crédit 5 5% Révision du dossier d'approbation 10 10% Sessionde comité de crédit 20 19% Modification des conditions Visite chez le client et demande de caution solidaire ou garantie Garanties et infos 30 29% Visite des cautions solidaires Garanties 30 29% Saisie de la décision dans le système 10 10% Total activités concernant des problèmes d'information 60mn 57% e) Décaissement f) Services clientèle Les décaissements et remboursements se font à l agence afin d épargner du temps aux agents de crédit. Mais cela ne diminue pas le coût global de la transaction (tel que défini plus haut). g) Garanties - La caution solidaire peut être un membre de la famille ou une personne qui habite dans le même quartier. Ses revenus doivent être suffisamment importants pour représenter une garantie. Surtout il est important de noter qu il doit au moins habiter dans la même localité : cela suppose qu il doit connaître le demandeur. Cela permet de réduire l asymétrie d information (sélection adverse et aléa moral) dans le sens où s il accepte d être caution solidaire, c est qu il sait ou estime que l emprunteur est fiable. - Le nantissement qui peut être demandé par le comité de crédit si le montant du crédit est important doit être accessible et être un (des) bien(s). Le nantissement permet de réduire considérablement le risque de l IMF. Cependant la majorité des clients cibles de la microfinance n ont aucune garantie physique à offrir. h) Administration des dossiers 3. La gestion du portefeuille de MICROCRED a. Le suivi Des visites de clients sont effectuées de façon aléatoire afin de contrôler l usage des fonds et essayer d anticiper des futurs retards de paiements. Ces visites sont nécessaires pour diminuer le risque d aléa moral ex ante (mauvais efforts du client) mais représentent un temps et donc un coût non négligeable. L agent de crédit effectue au minimum une visite de suivi pour chaque dossier. L IMF fixe des niveaux de risque de portefeuille que les agents de crédit ne peuvent dépasser sans être interdits de délivrer de nouveaux crédits. Ces règles prudentielles permettent de piloter et contrôler le risque de chaque portefeuille et de l IMF.
8 Gestion du portefeuille 30mn 100% Planification des activités de suivi 10 33% Définition du parcours 5 17% Visite chez le client Vérification de l'usage du crédit (monitoring) Anticipations sur l'issue du remboursement 10 17% Rapport de visite 5 17% b. Les restructurations du crédit (modifications des termes) Une conjoncture économique ou familiale difficile ou un cas de force majeure peuvent autoriser certains clients à demander une modification des termes de leur contrat. Ils doivent avoir la «volonté de payer». Mais l appréciation de cette volonté reste très subjective et donc exposée au risque que le client cache ou déguise certaines informations. L agent de crédit doit alors consulter la centrale interne de Microcred. Cette centrale permet d avoir des informations sur les précédentes transactions du client et sa situation actuelle. Modification des conditions initiales % Visite et analyse client 30 46% Autres actions 35 54% c. Le recouvrement L IMF a mis en place une typologie des retards pour donner un cadre et des règles au suivi des portefeuilles et aux incitations et contraintes en cas de retard. Un portefeuille est classé selon le risque qu il représente et l IMF a défini plusieurs niveaux d observation qui exigent des actions de plus en plus poussées des agents de crédit. En cas de faillite et non paiement après relances et un certain délai, une procédure judicaire peut être lancée. Mais l efficacité de ces poursuites et des services de contentieux conduit Microcred a abandonné toute poursuite en cas de soldes trop faibles. De fait les emprunteurs de petit crédit ne sont pas poursuivis car le coût des poursuites est trop important. Recouvrement Activité Temps (mn) Portefeuille normal, retard 0 5 Retard 1-7 jours Première visite 15 Retard 8-30 jours Deuxième visite et première lettre 15 Retard jours Troisième visite et deuxième lettre 15 Retard jours Quatrième visite et lettre avocat 15 Retard jours Saisie de la justice indéterminé Proposition d'abandon de créance 15 Décision d'abandon de créance 15 Notification de l'abandon 15
9 4. L organisation du temps d un agent de crédit chez MICROCRED Les taches d un agent de crédit sont donc : - La promotion - L évaluation des activités et de l économie familiale des clients potentiels - La préparation des propositions de crédit (et adéquation des montants et durée avec le client) - La présentation des cas devant les comités - Le suivi des portefeuilles - L évaluation des crédits renouvelés - L anticipation des retards - La relance en cas de retard Les actions de l agent de crédit calculées en temps représentent 675mn par transaction sans compter le recouvrement (dont la durée est naturellement dépendante de l issue du remboursement). Action Temps (mn) % Actions avant recouvrement 675 Actions concernant des problèmes d'information % A la lecture du processus de crédit de Microcred et de la répartition de son temps selon les différentes activités, il devient évident, que même si les problèmes d asymétrie d information ne présentent pas un risque spécifique à la microfinance, les problèmes d information représentent plus de la moitié du temps d un agent de crédit! Avant même le recouvrement des crédits, sur les 675mn que représentent l instruction d un microcrédit, l agent passe 360mn à résoudre des problèmes d information. Il n est donc plus permis de douter de la nécessité de travailler sur les procédures d octroi de crédit et notamment sur celles qui permettent d avoir accès, de traiter et d analyser les informations. Si l IMF parvient mettre en place des pratiques innovantes dans cette optique, elle ferait de très sensibles économies de coûts et de productivité. Il est impératif, entre autres, de réduire le temps passé à diminuer les asymétries d informations et à combler le manque d information sur le demandeur de crédit. Il serait facile de calculer le coût direct d une transaction à partir du salaire d un agent de crédit. Si on ajoute à ce coût le coût d opportunité puisque les 360mn passées à collecter des informations sur un client, l agent de crédit aurait pu les passer à faire autre chose. Si l on suppose de façon complètement arbitraire que le salaire horaire moyen d un agent de crédit est de 5 euros, alors le coût d intermédiation unitaire d une transaction de microcrédit est de 56,25 euros et le coût dus aux problèmes d information de 30 euros! Salaire horaire moyen d'un agent de crédit (euros) Coût de l'instruction d'une transaction Coût du aux problèmes d'information
10 Décomposition du temps passé à résoudre les problèmes d information par activité Action Activité Temps (mn) % total Présentation des produits Données générales sur le client Identification des besoins Adapter offre et proposition Promotion du crédit 15 5% Centrale Interne et centrale des risques Vérification de l'historique interne et externe du client 2.Centrale des risques 5 2% 5 Obtention de l'information Utilisation de formulaires Questions filtres Conversation sur activité Compte de résultat et bilan Profil entrepreneur et entreprise Verification de la qualité de l'info Liste de références 90 Informations sur le domicile du client Visite au domicile Entretiens avec la famille et les proches Volonté de remboursement Profil (éco)de la famille 60 Inspection et estimation physique des biens Garanties et verification de la propriété des biens 3. Evaluation terrain % 30 Analyse de l'information 30 Confirmation des références Vérification des informations 30 3b. Analyse du crédit 60 18% Visite chez le client et demande de caution solidaire ou garantie Garanties et infos 30 Visite des cautions solidaires Garanties 30 5.Instances d'approbation 60 18% Visite chez le client Vérification de l'usage du crédit (monitoring) Anticipations sur l'issue du remboursement 10 7.Gestion du portefeuille 10 3% TOTAL %
11 5.Instances d'approbation 18% 7.Gestion du portefeuille 3% 1. Promotion du crédit 5% 2.Centrale des risques 1% 3b. Analyse du crédit 18% 3. Evaluation terrain 55% * 5. Conclusion Des grandes IMF privées comme MICROCRED doivent faire face à des coûts très forts pour réduire l asymétrie d information que leurs impératifs de viabilité et de rentabilité (fixés par leurs investisseurs) ne leur permettent pas d engager. Leurs ressources, leur organisation, leur efficacité et leurs économies d échelle sont donc mis à profit de clients moins pauvres, moins difficiles à atteindre, avec des business plus formels et plus identifiables. Les coûts de l information et les mécanismes actifs de sélection et d incitation font donc que le marché du microcrédit est imparfaitement concurrentiel et tout simplement imparfait. Ces problèmes d asymétrie d information ne sont pas propres aux marchés ruraux et du bas de la pyramide. On les rencontre dans n importe quelle transaction bancaire. Cependant le sous-développement et la pauvreté augmente de façon considérable l ampleur de ces problèmes d information : d abord parce que l asymétrie d information est bien plus forte en l absence de centralisation de l information et de l informalité de l activité, ensuite parce que les systèmes judiciaires sont beaucoup moins développés et que les pauvres n ont pas de garanties à offrir. En outre la création d un réseau dense d interactions, de transactions et de marchés permis par le développement diminue nécessairement les coûts de sélection, des mécanismes d incitation et de l accès à l information. La résolution du problème de la légalité des activités et des biens physiques est aussi un impératif et un moyen de diminuer les coûts de l information. La légalisation de la propriété de terres ou de biens permettrait l usage de collatéraux et donc l expansion du crédit, notamment des grandes IMF privées, à une clientèle plus large. Le développement est le moyen le plus direct de parvenir à une telle légalisation et à un renforcement des cadres judiciaires.
12 La réflexion prochaine doit donc porter sur le moyen de baisser les coûts à l information et de supprimer les barrières entre les différents segments et marchés du microcrédit et du crédit rural. Sources - Procédures et politiques de crédit de MICROCRED (MICROCRED GROUP SA). - «Imperfect Information and Rural Credit Market Puzzles and Policy Perspectives» Karla Hoff and Joseph E. Stiglitz (1990) - «Microcredit Basics», Ayi Ayayi holder of the Chair of Microfinance of Banque Populaire
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