MADAGASCAR Jean-Marie Vianney DABIRE / j.dabire@afdb.org Économiste pays, BAD Madagascar

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1 MADAGASCAR 2015 Jean-Marie Vianney DABIRE / j.dabire@afdb.org Économiste pays, BAD Madagascar Simplice G. ZOUHON BI / simplice.zouhonbi@undp.org Conseiller économique, PNUD

2 Madagascar MADAGASCAR La croissance malgache a été faible en 2014 (3 %) mais elle devrait se redresser en 2015 et 2016, grâce à des réformes sur la gouvernance et l environnement des affaires, et au dynamisme de plusieurs branches dont l industrie extractive, l agriculture et le tourisme. Le pays a normalisé sa situation politique à l issue d élections présidentielle et législatives, conduisant au lancement d un plan national de développement. Les tensions liées aux disparités spatiales sont un défi pour les politiques publiques, en termes de développement régional, d aménagement du territoire et de décentralisation. Vue d ensemble L année 2014 a été décisive dans la résolution de la crise sociopolitique que Madagascar traverse depuis 2009, avec l élection d un nouveau président de la République, l établissement d une nouvelle Assemblée nationale et la formation d un nouveau gouvernement, éléments qui ont permis au pays de réintégrer sa place dans le concert des nations. Toutefois, ces avancées politiques ne se sont pas encore traduites par une amélioration des performances socioéconomiques. Ainsi, la croissance économique est restée faible en 2014 (3 % contre 2.4 % en 2013), conséquence des progrès limités en matière de gouvernance, des pénuries d énergie, des retards dans la mobilisation des financements extérieurs, mais aussi de la faiblesse des ressources internes et de l investissement privé, liée à la dégradation de l environnement des affaires. La croissance a été tirée par les mêmes secteurs d activité qu en 2013, principalement les industries extractives, l agro-industrie, les banques, le transport, l élevage et la pêche. L inflation, en moyenne annuelle, est ressortie à 6 %, tirée surtout par les prix de l énergie et des biens importés. Le déficit budgétaire (base engagement) est estimé à 2 % du produit intérieur brut (PIB), contre 4 % en Le déficit du solde courant s est amélioré, passant de 5.4 % du PIB en 2013 à 2.3 % du PIB en 2014, une performance due à la bonne tenue des exportations et à la stagnation des importations. Pour 2015, les perspectives de croissance font état d une légère amélioration (4 %), compte tenu du contexte électoral, des contraintes de gouvernance, du déficit d énergie ainsi que de l impact des pluies diluviennes sur la production agricole et les infrastructures de base. La croissance pourrait atteindre 5.1 % à l horizon 2016, et contribuer à la réduction de la pauvreté et du chômage, sous l effet conjugué des progrès des réformes liées à la gouvernance, d une amélioration de l environnement des affaires, et du dynamisme des branches telles que les industries extractives, l agro-industrie, la banque, le transport, le tourisme, les BTP, l élevage et la pêche. Conséquence directe d une faible croissance pendant plusieurs années de crise, des problèmes de gouvernance ainsi que de déficits de capital humain et de services sociaux, les conditions de vie de la majorité de la population se sont détériorées. Avec un taux élevé d extrême pauvreté (plus de 53 %) et des inégalités régionales, cette problématique représente un défi pour la consolidation de la stabilité et de la réconciliation nationale. La mise en œuvre du programme de réduction de la pauvreté et de relance du développement au moyen de plusieurs outils la politique générale de l État et le Plan national de développement (PND), le processus des Objectifs de développement durables (ODD) ainsi que les consultations sur l agenda post-2015 permettra aux nouvelles autorités de relever ces défis et de placer Madagascar sur le chemin d un développement plus inclusif et durable. La géographie économique de Madagascar est caractérisée par une double disparité entre les villes et le milieu rural d une part, et entre les régions d autre part, qui se traduit par des opportunités économiques et des dotations inégales en matière d infrastructures économiques 2 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

3 BAfD, OCDE, PNUD 2015 et d accès aux services sociaux de base. Madagascar n est donc pas à l abri de tensions spatiales liées à ces lignes de fracture entre milieu urbain et périphérie. Des politiques publiques ciblant le développement régional, l aménagement du territoire et la décentralisation ont été adoptées ou sont en cours d élaboration. Leur mise en œuvre devrait permettre de réduire progressivement cet aspect de la fragilité du pays. % Graphique 1. Taux de croissance du PIB réel Taux de croissance du PIB réel (%) Afrique australe (%) Afrique (%) (e) 2015(p) 2016(p) Source : BAfD, Département Statistique PEA. Estimations (e) ; prévisions (p). Tableau 1. Indicateurs macroéconomiques (e) 2015(p) 2016(p) Croissance du PIB Taux de croissance du PIB réel par habitant Inflation Solde budgétaire (% PIB) Compte courant (% PIB) Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Développements récents et perspectives En 2014, l activité économique s est déroulée dans un contexte national marqué entre autres par le retour du pays à l ordre constitutionnel, à l issue des élections présidentielle et législatives organisées au dernier trimestre 2013, et dont les résultats ont été reconnus par les acteurs politiques malgaches et par la communauté internationale. De nouvelles institutions comme la Présidence, le Parlement et la Haute Cour Constitutionnelle ont été mises en place. Madagascar a pu ainsi reprendre sa place dans les organisations internationales et régionales où il avait été suspendu depuis l éclatement de la crise politique en Le pays a normalisé sa relation avec le Fonds monétaire international (FMI) après cinq années de suspension du programme macroéconomique et financier, et a obtenu une Facilité de crédit rapide (FCR) en juin De nouveaux programmes d appui technique et financier ont été négociés avec les principaux partenaires concernés. Madagascar a également réintégré officiellement la loi, votée par le Congrès américain, sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (African Growth Perspectives économiques en Afrique 3Madagascar

4 Madagascar and Opportunity Act AGOA) ainsi que l Initiative de transparence pour les industries extractives (ITIE), dont la mise en œuvre n avait pas été interrompue malgré la crise. Enfin, le pays s est doté en 2014 d une Politique générale de l État (PGE) et d un Plan national de développement (PND) afin d orienter ses efforts de réduction de la pauvreté et de développement. La PGE s articule autour de quatre axes prioritaires : i) le renforcement de la gouvernance et de l État de droit ; ii) la reprise économique ; iii) l élargissement de l accès aux services sociaux de base de qualité et le capital humain ; et iv) l environnement et le changement climatique. Le PND repose pour sa part sur cinq axes stratégiques : i) gouvernance, État de droit, sécurité, décentralisation, démocratie, solidarité nationale ; ii) préservation de la stabilité macroéconomique et appui au développement ; iii) croissance inclusive et ancrage territorial du développement ; iv) capital humain adéquat au processus de développement ; et v) valorisation du capital naturel et renforcement de la résilience aux risques de catastrophes. Toutefois, en l absence de réformes, l environnement des affaires n a pas connu d amélioration, et les progrès ont été limités en matière de gouvernance et de sécurité. L Etat a néanmoins engagé des actions pour commencer à apurer les arriérés de la dette intérieure, réduire les subventions et revenir progressivement aux prix du marché pour le carburant, ce qui devrait être facilité par la tendance à la baisse des cours mondiaux du pétrole. Dans ce contexte, la croissance économique a enregistré une hausse de 3 % en 2014, en légère amélioration par rapport à 2013 (2.4 %), mais ce taux reste loin du potentiel de croissance d avant-crise du pays (5.7 % sur la période ) et de la croissance moyenne de l Afrique subsaharienne, estimée à 5 %. La faiblesse de la croissance est la conséquence de progrès limités dans les domaines de la gouvernance et de la sécurité, des pénuries d énergie, de longs délais de mobilisation des financements extérieurs, de la faiblesse des ressources internes et de la baisse de l investissement privé. En 2014, la croissance a été tirée par les mêmes secteurs qu en 2013, au premier rang desquels les industries extractives, l agro-industrie, la banque, le transport, l élevage et la pêche. Le secteur secondaire, avec une croissance de 8.6 % par rapport à 2013, tirée surtout par les industries extractives, a constitué l une des principales sources de la croissance économique en Le secteur tertiaire représente la deuxième, avec une progression de 2.5 % par rapport à 2013, grâce au dynamisme de secteurs tels que les transports soutenus par l activité touristique et le bâtiment et travaux publics (BTP) qui a bénéficié de la reprise des grands travaux sur financement extérieur. Pour sa part, le secteur primaire, dont la performance avait été négative en 2013, affiche une croissance modeste de 1.5 %, tirée surtout par la branche élevage et pêche (2.8 %). À noter que l agriculture, un secteur à fort potentiel pour réduire la pauvreté surtout rurale, n a enregistré qu une faible croissance de 0.8 %. Selon le rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) sur l évaluation de la sécurité alimentaire, paru en octobre 2014, la production du riz paddy a progressé de 10 % environ en 2014 par rapport à Du côté de la demande intérieure, l investissement global a enregistré une baisse de 1.8 point, passant de 15.3 % du PIB en 2013 à 13.5 % en 2014, en dépit des évolutions politiques positives et de la reprise de l aide extérieure. Ce repli provient surtout de l investissement privé, sous l effet de la fin de la phase de mise en œuvre des grands projets miniers, là où l investissement public s est relevé, grâce à la reprise des projets sur financements extérieurs. La consommation totale, principal moteur de la demande intérieure, est estimée à 92.8 % du PIB en 2014, en léger repli par rapport au taux de 93.1 % en La consommation privée reste plus dynamique que la consommation publique, contrainte par la faiblesse des ressources internes et externes. Les perspectives de croissance devraient rester modestes en 2015 (4 %), avant de se raffermir à partir de 2016 avec un taux estimé de 5.1 %, ce qui devrait contribuer à la réduction de la pauvreté et du chômage. La capacité de l économie à atteindre le niveau de performance d avantcrise dépendra, d une part de l amélioration de l environnement politique encore fragile au vu du contexte électoral (élections municipales et régionales), d autre part des progrès dans la mise en 4 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

5 BAfD, OCDE, PNUD 2015 œuvre de deux leviers principaux : i) des réformes relatives à l amélioration de l environnement des affaires et à la gouvernance ; et ii) du programme national d investissements publics, qui doit notamment bénéficier à des projets d infrastructures routières et agricoles. Le secteur secondaire, avec les industries extractives comme locomotive, devrait rester le moteur principal de la croissance en 2015 et 2016, suivi des secteurs tertiaire et primaire, grâce au dynamisme du BTP, de l agro-industrie, de la banque, des transports, du tourisme, de l élevage et de la pêche. Tableau 2. PIB par secteur (en pourcentage du PIB) Agriculture, foresterie, pêche et chasse dont pêche Activités extractives dont extraction de pétrole brut et de gaz naturel Activités de fabrication Production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau Construction Commerce de gros et de détail; réparation de véhicules automobiles et hôtels et restaurants dont hôtels et restaurants Transports, entreposage et communications Intermédiation financière, immobilier, locations et activités de services aux entreprises Administration publique et défense; sécurité sociale obligatoire Autres services Produit intérieur brut aux prix de base / au coût des facteurs Source : Données des administrations nationales Politique macroéconomique Politique budgétaire Madagascar ne dispose pas encore de cadre budgétaire de moyen terme opérationnel. Toutefois, les appuis en cours du FMI et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en matière de cadrage macro-budgétaire devraient contribuer à améliorer la planification à moyen terme du budget. La loi de finance rectificative 2014 a pleinement reflété les priorités du gouvernement soutenir les objectifs de croissance inclusive et réduire la pauvreté, au moyen d une politique budgétaire expansive et compatible avec la stabilité macroéconomique. Ainsi, en 2014, les ressources allouées aux secteurs de l éducation nationale et de la santé publique ont représenté respectivement 18.2 % et 7.6 % du budget total alloué aux ministères et institutions, tandis que les parts allouées à l agriculture et aux infrastructures sont ressorties respectivement à 6.4 % et 4.2 %. Ce budget s est exécuté dans un contexte d incertitudes politiques, de détérioration de l environnement économique, de faiblesse des recettes fiscales et de retards dans les décaissements des appuis budgétaires, si bien que les réalisations effectives n ont pas reflété les ambitions affichées dans la loi de finances. L exécution du budget 2014 s est soldée par un déficit budgétaire (base engagement) de 2 % du PIB, soit une réduction de 2 points de pourcentage par rapport à Les recettes fiscales ont augmenté de 0.7 points de pourcentage, représentant 10 % du PIB, malgré l adoption d un plan à court terme pour améliorer le recouvrement des recettes fiscales et douanières. Les dépenses courantes sont estimées à 10.5 % du PIB (dont 6.4 % du PIB pour les salaires et rémunérations), soit une réduction de 1.3 points par rapport à 2013, sous l effet des économies réalisées sur les transferts aux entreprises publiques et des réformes de la subvention du secteur du carburant. Les subventions aux compagnies pétrolières et à la société nationale d électricité sont estimées Perspectives économiques en Afrique 5Madagascar

6 Madagascar par le ministère des Finances à 3.4 % du PIB. Reflet de la priorité à la relance économique, les dépenses en capital sont passées de 3.1 % du PIB en 2013 à 4 % du PIB en 2014, permettant ainsi de financer les chantiers prioritaires dans le secteur social et les infrastructures de base (agriculture et travaux publics). En 2015 et 2016, la politique budgétaire devrait viser à soutenir le double objectif ambitieux de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Le programme de réformes devrait permettre un suivi plus efficace de la mobilisation des ressources internes, tandis que les perspectives de mobilisation de l aide extérieure dans le cadre d une table ronde devraient être meilleures, surtout à partir de 2016, sachant que cette aide permettrait d accroître les investissements publics. Deux contraintes vont toutefois peser sur le budget : le financement des élections régionales et municipales, qui représente 29 milliards d ariary (MGA), et des dépenses exceptionnelles sécurité, énergie, santé, réconciliation nationale destinées à maintenir un climat d apaisement. Les recettes fiscales sont estimées à 11.5 % du PIB pour 2015 et à 11.6 % pour Les dépenses totales et prêts nets devraient s établir à respectivement 15.6 % et 17.3 % du PIB en 2015 et Il en résulterait un déficit budgétaire estimé à respectivement 2.1 % et 2.9 % du PIB en 2015 et Tableau 3. Opérations financières de l'état (en pourcentage du PIB) (e) 2015(p) 2016(p) Total recettes et dons Recettes fiscales Dons Total dépenses et prêts nets (a) Dépenses courantes Sans intérêts Salaires Intérêts Dépenses d investissement Solde primaire Solde global Note : a. Seuls les principaux postes de recettes et de dépenses sont détaillés. Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Politique monétaire Madagascar n est membre d aucune union monétaire. La politique monétaire et de change menée en 2014 a été prudente et visait à soutenir la croissance, tout en contenant la hausse des prix. En valeur nominale, l ariary s est déprécié de 4 % par rapport à l euro et de 15 % par rapport au dollar américain entre décembre 2013 et décembre Cette dépréciation de la devise malgache résulte en partie : i) des distorsions dans le rapatriement des recettes d exportations, qui constituent la première entrée de devises du pays ; et ii) de la pression exercée par les importations de produits pétroliers, résultant de la fin de la pratique du taux de change préférentiel dont bénéficiaient les compagnies pétrolières. La faiblesse de la demande intérieure et la poursuite des mesures de stabilisation des prix du carburant ont toutefois permis de contenir les poussées inflationnistes en Pour 2014, le taux d inflation est estimé à 6 %, tiré surtout par l énergie et les biens importés. La hausse des prix des produits alimentaires est moindre, surtout pour le riz, le principal produit de consommation des populations. Les taux d intérêt sont élevés à Madagascar. Selon la Banque centrale de Madagascar (BCM), les taux de base bancaire des banques commerciales ont oscillé entre 13.8 % et 24 % en 2013 et au cours du premier semestre La hausse des taux d intérêt renchérit le coût du financement national. De ce fait, le Trésor a eu davantage recours aux avances statutaires de la BCM en 2014, 6 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

7 BAfD, OCDE, PNUD 2015 lesquelles ont représenté 1.4 % du PIB en novembre 2014, selon le FMI. Compte tenu de la faiblesse de la demande, il est difficile d évaluer l incidence des variations des taux d intérêt sur le volume de l investissement des entreprises. Bien que les crédits à l économie aient progressé de 12.5 % entre janvier et octobre 2014, dominés surtout par les crédits à court terme, les PME/PMI évoquent toujours des difficultés d accès au crédit, une situation que semble conforter le classement de Madagascar dans le rapport Doing Business 2015 de la Banque mondiale, en étant classé au 180 e rang sur 189 pays pour le critère de l obtention de prêts. En 2015 et 2016, la politique monétaire devrait maintenir son objectif de soutien à la relance économique, tout en veillant à la maitrise de l inflation. Dans ce contexte, la BCM devrait veiller à ce que l offre nominale de monnaie soit suffisante pour répondre aux besoins de l économie. L inflation devrait s établir à 7.1 % en 2015, avant de diminuer à 5.2 % en Cette évolution baissière devrait être favorisée par la baisse des prix du pétrole et par une gestion macroéconomique prudente associée à la mise en œuvre du programme de réduction de la pauvreté et de développement, soutenu par le FMI et par les autres Partenaires techniques et financiers (PTF). L économie malgache reste vulnérable aux chocs externes, notamment la fluctuation des cours du pétrole, des matières premières et des principaux produits d exportations du pays tels que le cobalt et le nickel. Dans ce contexte, le pays devrait assurer une gestion efficace de son taux de change et poursuivre les efforts de diversification de son économie afin d atténuer son exposition à ces chocs. Coopération économique, intégration régionale et commerce En 2014, tous les soldes de la balance des paiements se sont améliorés à l exception de celui relatif aux opérations financières, affecté par la faiblesse des investissements directs étrangers (IDE) ceux-ci ont déploré une décélération des flux entrants dans le secteur minier. Le montant des IDE (provenant essentiellement du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la Corée du Sud et de la France) est estimé à millions de droits de tirage spéciaux (DTS) à fin septembre 2014, contre millions DTS à la fin de 2013, selon les statistiques provisoires de la BCM. Le déficit du compte courant est estimé à 2.3 % du PIB, contre 5.4 % du PIB en 2013, soit une réduction de 3.1 points. Le déficit commercial a été réduit de 7.7 % du PIB en 2013 à 7.4 % du PIB en 2014, sous l effet conjugué d une bonne tenue des exportations dominées par les produits miniers (cobalt et nickel notamment) et les produits traditionnels (vanille, café, cacao, essence de girofle) et d une stagnation des importations (produits pétroliers, biens d équipements, matières premières), à l exception des biens de consommation (le riz en particulier). Les échanges de la Grande Île avec les communautés économiques régionales sont restés relativement faibles. Ainsi, au premier semestre 2014, selon les données de la Direction générale des douanes, les exportations malgaches vers les pays de la Communauté de développement de l Afrique australe (SADC) ne représentaient en valeur que 6.4 % de ses exportations totales, contre 49.6 % vers l Europe, 23.8 % vers l Asie et 12.3 % vers l Amérique. Sur la même période, seulement 7.6 % de ses importations totales provenaient de la SADC, contre 20.3 % de l Europe, 36.8 % de l Asie, 28.5 % du Moyen Orient. Malgré une demande en importations qui sera forte pour accompagner la reprise économique, le déficit du solde courant devrait se situer entre 3.6 % et 3.7 % du PIB en 2015 et en 2016, en raison de la hausse attendue des exportations des produits miniers et des zones franches, en particulier les produits textiles. Cette hausse attendue s explique essentiellement par une reprise des exportations à destination des États-Unis, à la suite de la réintégration du pays dans l AGOA, par des transferts au profit des administrations publiques et par la reprise des IDE dans les secteurs minier, touristique et financier. L Accord de partenariat économique intérimaire (APE-I), signé avec l Union européenne en 2009, est en cours d exécution. Il représente un manque à gagner sur les recettes douanières estimé à 0.2 milliard MGA par l administration douanière pour le premier semestre Perspectives économiques en Afrique 7Madagascar

8 Madagascar Tableau 4. Comptes courants (en pourcentage du PIB) (e) 2015(p) 2016(p) Balance commerciale Exportations de biens (f.o.b.) Importations de biens (f.o.b.) Services Revenu des facteurs Transferts courants Solde des comptes courants Source : Données de la banque centrale et des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Politique de la dette Selon la dernière analyse conjointe FMI-Banque mondiale sur la soutenabilité de la dette, publiée en juin 2014, le risque de surendettement du pays est faible, car le stock de la dette publique totale est estimé à 35.3 % du PIB, en-dessous de la moyenne de l Afrique subsaharienne. Le stock de la dette publique et de la dette garantie est estimé à millions USD à fin juin 2014, et est constitué à % de dette extérieure et à % de dette intérieure. La dette publique extérieure a été contractée essentiellement selon des termes concessionnels. Le service de la dette extérieure a représenté respectivement 2.4 % et 7.3 % des exportations et des recettes budgétaires. Compte tenu des difficultés de trésorerie exacerbées par la crise, le pays a accumulé des arriérés budgétaires envers les fournisseurs nationaux dont le montant représentait 4.5 % du PIB en juillet 2014, selon le FMI et a augmenté jusqu en juin les tirages sur les avances statutaires de la Banque centrale. Des conventions d apurement des arriérés intérieurs ont été signées par le gouvernement et les structures concernées en 2014, et sont en cours de mise en œuvre. Par ailleurs, un nouveau cadre juridique relatif à la gestion de la dette a été voté en août 2014, au travers de la loi relative à la dette publique et à la dette garantie, qui permet d atténuer les risques budgétaires et d assurer la viabilité de la dette à long terme. Madagascar a publié en 2014 deux bulletins statistiques de la dette (en août et en décembre). Les informations sur les décaissements de l aide extérieure sont disponibles via la Plateforme de gestion de l aide (PGA), un système d enregistrement en ligne des données sur les aides financières. Le volume des dons (appui budgétaire et aide projet) mobilisé en 2014 est estimé, selon le FMI, à 541 millions USD, soit une hausse de 83 % par rapport à 2013, et ce qui par ailleurs représente 87 % des prévisions de la loi de finances rectificative Enfin, un plan de réforme de la gestion de la dette publique couvrant la période est en cours de mise en œuvre. Il prévoit des mesures destinées à renforcer le cadre règlementaire de l endettement public, à améliorer les emprunts publics et la gestion des risques opérationnels. 8 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

9 % BAfD, OCDE, PNUD Graphique 2. Part de l encours de la dette extérieure dans le PIB et ratio du service de la dette sur les exportations Source : FMI (WEO & Article IV) Dette extérieure (publique et privée) /PIB Gouvernance économique et politique Secteur privé Service de la dette /Exportations Madagascar doit déployer davantage d efforts pour améliorer l environnement des affaires. Dans le classement Doing Business 2015 de la Banque mondiale, Madagascar a reculé de 6 places pour se situer au 163 e rang sur 189, là où son rang révisé (selon la nouvelle méthodologie appliquée dans ce rapport) était de 157 e dans l édition En l absence de réformes, le pays a pour l essentiel reculé sur la plupart des indicateurs mesurés par ce rapport, à l exception de celui relatif à la facilitation du commerce transfrontalier. À noter que Madagascar reste bien classé en matière de facilité de création des entreprises (37 e sur 189 pays), mais il est le dernier pays en matière de raccordement à l électricité, en raison du coût élevé de l énergie et de sa fiabilité limitée. L obtention de crédits et de permis de construire, l enregistrement de la propriété, l application des contrats et la fermeture d entreprises restent des domaines critiques nécessitant des réformes urgentes. Par ailleurs, selon le Rapport sur la compétitivité mondiale du Forum économique mondial, les facteurs les plus problématiques à l amélioration du climat des affaires à Madagascar sont pour l essentiel : i) l instabilité du gouvernement ; ii) l instabilité politique ; iii) les difficultés d accès au financement ; iv) la corruption ; v) une fourniture inadaptée en infrastructures ; vi) l insécurité ; vii) les niveaux de taxation élevés ; viii) les lois et règlements ; et ix) une main d œuvre peu formée bien que relativement peu chère. À ces facteurs, il convient d ajouter la faiblesse du dialogue public-privé, le manque d indépendance de la justice ainsi qu un secteur informel très important. Conscient de ces contraintes, le gouvernement a fait du rétablissement d un climat des affaires attrayant une thématique prioritaire de la politique générale de l État, adoptée en mai Parmi les priorités identifiées pour les réformes figurent : i) le développement du partenariat public-privé (PPP) ; ii) l amélioration du cadre juridique, légal et fiscal ; iii) la valorisation des opportunités et des potentialités ; iv) l institutionnalisation du dialogue public-privé ; v) la promotion de la culture entrepreneuriale ; et vi) la promotion de l accès au financement. À court terme, le gouvernement Perspectives économiques en Afrique 9Madagascar

10 Madagascar a engagé le processus d apurement des arriérés intérieurs qui représentaient fin 2013 près de 3.8 % du PIB, ce qui doit permettre d améliorer la trésorerie des entreprises concernées et de financer la relance du secteur privé. Secteur financier Le secteur financier malgache est peu diversifié et peu développé. Au 31 décembre 2014, il comptait 11 banques, filiales de banques étrangères, 5 établissements financiers et 30 Institutions de microfinance (IMF). Le pays ne dispose pas de marché boursier, ni de marché à terme d instruments financiers. Le taux de bancarisation est faible : seulement 6 % de la population disposent de comptes bancaires. La majorité de la population s oriente donc vers les IMF, dont les modalités d interventions sont encadrées par la stratégie nationale de finance inclusive pour la période Selon les dernières statistiques consolidées disponibles sur le site www. madamicrofinance.mg, le taux de pénétration des IMF est passé de 22.7 % en 2012 à 24.6 % en 2013, puis à 25.7 % à fin juin Le nombre de clients a augmenté de 11.5 % entre 2012 et 2013, et de 6 % entre fin 2013 et juin S agissant de la santé du système financier malgache, le FMI a indiqué dans son rapport de juin 2014 qu aucun signe de difficultés immédiates n est à signaler dans le secteur bancaire, et que les prêts improductifs restent à un niveau relativement modéré. Dans le cadre de l assainissement du secteur bancaire, une banque qui avait accumulé des pertes sur plusieurs années s est vue retirer son agrément en Les banques malgaches sont également en situation de surliquidité. Ainsi, la proportion de la trésorerie sur le total des actifs des banques et établissements financiers s établissait à 43.6 % à fin 2013 et à 42.7 % à fin juin 2014, selon les données de la BCM. En dépit de cette surliquidité toutefois, la mobilisation des financements à long terme demeure difficile en raison de l extrême prudence des banques, dans un contexte de risques élevés. Ainsi, les crédits à moyen et long terme ne représentaient que 43 % des crédits à l économie à fin septembre 2014, soit le même niveau qu à fin Le secteur financier non bancaire malgache est également peu développé. Le marché de l assurance ne compte que cinq compagnies d assurance, dont deux entreprises publiques contrôlant l essentiel du marché. Les différents régimes de pension et les plans d épargne pour le troisième âge couvrent majoritairement les travailleurs du secteur formel, qui représentent moins de 10 % de la population active, laissant ainsi de côté une grande partie des travailleurs du secteur informel. Du côté des perspectives, le gouvernement s est engagé, dans le cadre de la Facilité de crédit rapide (FCR) du FMI, à mettre en place les bases de développement d un marché financier, à améliorer la supervision du système bancaire et la réglementation financière, ainsi que les fonctions d audit et de contrôle internes de la BCM. Gestion du secteur public, institutions et réformes Depuis le début de la crise en 2009, le processus de privatisation des entreprises publiques a été interrompu. Le Plan national de développement (PND) met toutefois un accent particulier sur les réformes structurelles, comme notamment : i) la mise en place d un programme de réorganisation des entreprises publiques telles que la Jirama, chargée de la distribution d eau et d électricité ; ii) le soutien au mécanisme de formation des prix basé sur les coûts ; et iii) le raffermissement d une gestion économique régie par le marché. Ces réformes doivent faire l objet de suivi sur la période Par ailleurs, dans le cadre de la FCR du FMI, les autorités ont engagé des actions pour éliminer progressivement le régime de subvention des prix des carburants en relevant les prix à la pompe, ce qui constitue une première étape pour aller vers un mécanisme d ajustement 10 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

11 automatique des prix. Néanmoins, un soutien ciblé temporaire des prix des transports urbains et suburbains utilisés par la majorité des populations pauvres est prévu. Enfin, sur la base des diagnostics d évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière (selon la méthodologie PEFA Public Expenditure and Final Accountability) de 2013, ainsi que des conclusions des missions d assistance technique du FMI réalisées courant 2014, le gouvernement a adopté un plan d actions prioritaires de renforcement de la gestion financière publique. Ce plan d actions poursuit les objectifs suivants : i) conduire le changement ; ii) renforcer la transparence des finances publiques ; iii) renforcer la crédibilité budgétaire et la soutenabilité financière des politiques publiques ; iv) maîtriser la dépense publique ; et v) responsabiliser les gestionnaires. Un plan d action à court terme visant à améliorer les recettes internes a également été adopté en Le suivi rapproché de la mise en œuvre de ces plans d actions, dont aucun rapport d étape n est encore disponible, ainsi que la préparation d une stratégie à moyen terme pour moderniser les finances publiques, constitueront les principales actions prioritaires à suivre dans les prochaines années. Madagascar Gestion des ressources naturelles et environnement Avec 15 types d écosystèmes terrestres et 6 écosystèmes marins et côtiers, Madagascar abrite près de 5 % de la biodiversité mondiale. Il a ratifié la plupart des conventions internationales relatives à l environnement et mis en œuvre plusieurs politiques, programmes et projets dont 17 financés par des fonds climatiques en 2013 pour mieux gérer et protéger les ressources naturelles, avec un accent particulier porté sur le renforcement des capacités institutionnelles. Dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP), cinq projets ont été enregistrés au niveau du Conseil exécutif du MDP pour les secteurs de l hydro-électricité, de l énergie solaire et du traitement des eaux. Les questions liées à la gestion des ressources naturelles impliquent plusieurs ministères (dossiers eau, énergie, environnement, ressources stratégiques, etc.), et dont la coordination efficace demeure un défi pour le pays. Madagascar fait des efforts pour étendre la superficie des aires protégées gérées par l organisme de gestion des parcs nationaux, Madagascar National Parcs (MNP) : cette superficie est passée de ha en 2003 à ha en 2015, dont ha nouvellement créées. Toutefois, l exploitation forestière illégale de bois précieux menace gravement les écosystèmes et la biodiversité du pays, et constitue un risque pour les communautés dont la survie dépend en grande partie de l exploitation de ces ressources. Pour endiguer ce fléau, un Comité interministériel chargé de l assainissement de la filière bois de rose et bois d ébène a été mis en place en juin Des réflexions sont par ailleurs en cours pour formuler un Plan national de prévention des infractions et des crimes sur la biodiversité. Les recettes budgétaires générées par l exploitation des ressources minières ont rapporté au budget national environ 211 milliards MGA en 2013, selon le dernier rapport de réconciliation des données de l ITIE, soit une hausse de 127 % par rapport à Mais ce montant demeure faible au regard du potentiel du pays dans ce domaine. À ce titre, le PND prévoit d accroître la contribution des ressources naturelles à l économie, tant en termes de recettes fiscales que de créations d emplois. Contexte politique Les élections présidentielle et législatives, organisées avec l appui de la communauté internationale, ont ramené l ordre constitutionnel à Madagascar. Le nouveau président de la République élu a pris ses fonctions en janvier 2014, suivi de la nomination du Premier ministre et de la formation du gouvernement en avril 2014, de l élection du nouveau président et du bureau du Parlement ainsi que de l adoption de la Politique générale de l État (PGE) en mai Ces avancées ont permis au pays et à ses partenaires au développement de reprendre les discussions sur les nouvelles perspectives de leur appui au développement. Parmi les autres évènements politiques BAfD, OCDE, PNUD 2015 Perspectives économiques en Afrique 11

12 Madagascar majeurs de l année figurent le retour à Madagascar de l ancien président Marc Ravalomanana et la relance du processus de réconciliation nationale en fin d année, avec les rencontres entre le président de la République et les quatre anciens chefs d État à Antananarivo, sur l initiative des principaux leaders religieux. Cette initiative ainsi que les mesures de libération de certains prisonniers politiques ont contribué aux efforts de consolidation de la paix et de renforcement de la cohésion sociale. L année 2014 a été également marquée par la ratification de la Convention relative aux droits des personnes vivant avec un handicap, l adoption des lois sur l abolition de la peine de mort et contre la traite de personnes, et la promulgation de la loi portant création de la Commission nationale indépendante des droits de l homme. Du côté de la protection de la liberté de presse, des progrès sont à faire. Dans ce domaine, il faut citer l adoption de la loi n du 19 juin 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité, dont l article 20 prévoit des peines de prison ferme pour toute personne ayant publié des «injures» ou des «diffamations» à l encontre des représentants de l État par voie électronique. En juillet 2014, deux journalistes ont été arrêtés puis relâchés pour «diffamation publique et délit de presse». Pour 2015, les principaux défis politiques des nouvelles autorités consisteront à mener à terme le processus de réconciliation nationale et à parachever la mise en place des institutions, au travers de l organisation des élections municipales/communales et sénatoriales, tout en assurant une base politique stable pour la mise en œuvre du programme de développement du pays. Contexte social et développement humain Développement des ressources humaines Madagascar fait partie des pays qui ne pourront pas atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en Selon les données les plus récentes, qui sont celles de l Enquête nationale de suivi des OMD de (ENSOMD ), des progrès ont été accomplis en matière d éducation pour tous, avec un taux d achèvement du primaire passant de 47 % en 2004 à 69 % en Toutefois, le taux net de scolarisation a connu une diminution graduelle, passant de 96.8 % en 2006 à 69.4 % en 2012 dont 70.8 % pour les filles et 68.1 % pour les garçons. Ainsi près de 30 % des enfants ne fréquentent plus aujourd hui l école primaire alors qu ils n étaient que 3 % en 2006, en raison notamment de l insuffisance de l offre éducative et des problèmes financiers des parents. En matière de santé, Madagascar fait face chaque année à l épidémie de peste : 249 cas ont été recensés entre le 4 août et le 31 décembre 2014 avec 70 décès. Le niveau de mortalité des moins de 5 ans a enregistré une stagnation entre 2009 et Le taux de mortalité maternelle reste encore élevé, à 478 pour naissances vivantes en 2012, alors que la cible pour 2015 est de 127 pour naissances. La prévalence du VIH est faible, avec un taux de 0.5 % à fin La malnutrition mérite également une attention particulière, avec un taux de 47.3 % des enfants de moins de 5 ans souffrant d`une malnutrition chronique. L incidence de toutes les formes de tuberculose était de 119 cas pour habitants en 2012, pour un objectif de 128 cas pour habitants. Le taux de mortalité liée au paludisme a progressé de 5.8 % en 2011 à 6.5 % en Les politiques de prévention et de traitement du VIH, de la tuberculose et du paludisme sont en place, mais le pays doit encore accroître les ressources publiques et accélérer les réformes de gouvernance pour atteindre les objectifs visés. Les budgets des secteurs sociaux de base, qui avaient enregistré des réductions en période de crise, ont connu des hausses en 2014, à la faveur de la reprise des programmes d aide budgétaire. Toutefois, les budgets exécutés sont en deçà des objectifs et ont un impact limité sur la pauvreté. Le gouvernement a fait du développement du capital humain un axe central de sa stratégie de développement : il prévoit la mise en œuvre de programmes prioritaires de court terme à partir 12 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

13 de 2015 pour relever les défis rencontrés dans l accès aux services sociaux de base. Les données plus récentes sur le développement humain seront analysées en 2015, dans le cadre de travaux sur les OMD et les Objectifs de développement durables (ODD). Madagascar Réduction de la pauvreté, protection sociale et travail Madagascar fait face à un taux de pauvreté structurellement élevé et à des inégalités croissantes entre le secteur urbain et le secteur rural. Selon les données les plus récentes qui sont celles de l enquête nationale de suivi des OMD de , le taux de pauvreté monétaire estimé pour 2012 est de 71.5 %, ce qui reste élevé comparé aux niveaux de 1993 (70 %) et de 2001 (69.6 %). Le ratio de pauvreté en milieu rural est supérieur à 75 % (dont plus de 90 % dans le Sud), contre 55 % dans les villes secondaires et 31 % dans la capitale. Selon les groupes socio-économiques, le taux de pauvreté est plus élevé chez les agriculteurs (entre 79 % et 86 % des ménages selon la taille de leur exploitation), suivi des travailleurs indépendants (43 %). Concernant l emploi, Madagascar enregistre un taux de sous-emploi très élevé, avec une généralisation des emplois inadéquats qui touchent plus de 80 % de la population active occupée, notamment les femmes en milieu rural et les jeunes. La malnutrition persiste surtout au sein des couches sociales vulnérables et défavorisées. En 2012, environ 76 % de la population n atteignaient pas le niveau minimum d apport calorique de kcal par jour, la région Atsimo Atsinana enregistrant la proportion la plus élevée avec un taux de 89.7 %. Les différents régimes de pension et les plans d épargne pour le troisième âge couvrent majoritairement les travailleurs du secteur formel qui représentent moins de 10 % de la population active, laissant de côté une grande partie des travailleurs du secteur informel. Compte tenu de cette situation sociale précaire, l allocation des ressources via la loi rectificative 2014 et la loi de finances 2015 tient compte des secteurs jugés essentiels pour la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, divers programmes sur les filets de sécurité sociale continuent à être mis en œuvre par les institutions publiques et les partenaires techniques et financiers pour assister les ménages les plus défavorisés. Les données sur les réalisations de ces programmes sont compilées dans des rapports trimestriels d exécution budgétaire et figurent aussi dans le rapport global sur la mise en œuvre des programmes, produit chaque année par le ministère en charge de l Économie. Dans le domaine de l éducation, on peut noter la distribution de kits scolaires, l alimentation scolaire ainsi que des fonds scolaires destinés à couvrir les coûts de fonctionnement de base de certaines écoles. Dans le domaine de la santé, des fonds d équité ont couvert les frais de santé des plus pauvres dans les centres de santé de base, sachant que l État a rouvert de dizaines de centre sociaux de base. Enfin, un ambitieux programme de travaux à haute intensité de main d œuvre se met progressivement en place et permet de payer un salaire en échange d une participation aux travaux publics. Ce programme, visant à réduire l extrême pauvreté, s inscrit dans une stratégie globale de réduction de la pauvreté et de promotion de l emploi en faveur des populations vulnérables. Néanmoins, l ampleur de ces programmes sociaux ainsi que leurs niveaux de financement sont inadaptés pour protéger la plupart des pauvres et des groupes vulnérables. Concernant les perspectives, une stratégie nationale de protection sociale est en cours de préparation par le gouvernement et doit être finalisée en Par ailleurs, la mise en œuvre des actions prioritaires doit contribuer à la création d emplois décents, à la réduction de la fragilité et des inégalités, ainsi que de la pauvreté. Égalité hommes-femmes Madagascar a fourni des efforts importants en matière de promotion de l égalité entre les hommes et les femmes. Avec un score de 67.4 sur 100, le pays est classé 11 e sur 52 pays dans l Indice Mo Ibrahim de 2014 pour ce critère. Ce résultat est nettement au-dessus du score moyen de de l Afrique, mais il est en régression de deux points par rapport au classement BAfD, OCDE, PNUD 2015 Perspectives économiques en Afrique 13

14 Madagascar précédent. Selon le Baromètre 2014 de la SADC sur le genre et développement, la parité hommesfemmes est atteinte au niveau de l enseignement primaire et secondaire. Toutefois, au niveau de l enseignement tertiaire et de la formation technique et professionnelle, les femmes ne représentent respectivement que 48 % et 38 %, contre 52 % et 62 % pour les hommes. Concernant la vie politique, la participation des femmes reste encore faible malgré une légère amélioration de leur représentativité : % au niveau des postes ministériels et % de femmes parlementaires, contre respectivement % et 8 % avant les élections de Le pays doit renforcer ses efforts de promotion des droits économiques des femmes. Selon le Baromètre 2014 de la SADC sur le genre et le développement, les femmes malgaches sont les plus faiblement représentées dans les instances de prise de décisions économiques dans cet espace sous régional. Toutefois, Madagascar présente le taux de chômage des femmes le plus bas de l espace SADC, avec un taux d activité des femmes qui se situe à 62 %, selon la même source. Cela s explique par leur présence plus marquée dans le secteur informel, qui demande moins de qualification. Enfin, les violences faites aux femmes sont une réalité dans le pays. Plusieurs activités de sensibilisation, de formation, de plaidoyer et de prise en charge, notamment dans les régions, sont menées pour endiguer ce fléau. Par ailleurs, des efforts doivent aussi être faits pour favoriser l accès des femmes à la propriété foncière. Analyse thématique : développement territorial et inclusion spatiale La géographie économique de Madagascar est caractérisée par une double disparité entre villes et milieu rural d une part, et entre les régions d autre part. Cette situation est illustrée par des opportunités économiques et des dotations inégales dans les infrastructures économiques et en matière d accès aux services sociaux de base. L urbanisation prend place progressivement à Madagascar, longtemps considéré comme un pays essentiellement rural et à vocation agricole. En effet, selon une étude de la Banque mondiale (L Urbanisation ou le nouveau défi malgache, publiée en mars 2011), près d un tiers de la population malgache vit aujourd hui dans les villes, dont plus de la moitié autour de la Commune Urbaine d Antananarivo, la capitale. Avec l urbanisation croissante du pays, les centres urbains concentrent presque toutes les grandes entreprises du pays et génèrent les deux tiers de la richesse nationale, alors que les deux tiers de la force du travail se trouvent dans les campagnes. Les écarts de développement entre milieux urbain et rural continuent à se creuser. Ainsi, le taux d accès à l électricité en 2013 était de 57.6 % en milieu urbain, contre 4.7 % en milieu rural. Selon l ENSOMD , 77.4 % de la population utilisaient une source d eau potable améliorée en ville, contre 17.7 % en milieu rural, et 24.7 % de la population utilisaient des infrastructures d assainissement améliorées en ville, contre 3.6 % en milieu rural. Selon la même enquête, près de 38 % de la population étaient «sans instruction» en milieu rural, contre 10 % en ville. D une façon générale, le secteur rural, qui représente 75 % de la population totale, se caractérise par sa faible performance (26 % de contribution au PIB), de sorte que la production agricole est encore insuffisante pour répondre aux besoins alimentaires de la population rurale et urbaine. En matière de transport routier, Madagascar reste loin des normes africaines, et les routes desservant les zones rurales sont en général en mauvais état. La densité du réseau national est de 9 km/km², contre une moyenne de 35 km/km² en Afrique Sud saharienne et de 135 km/km² en Afrique du Nord. Toutefois, des efforts ont été faits pour développer les infrastructures portuaires et aéroportuaires afin de permettre de mieux connecter les régions entre elles, de faciliter les échanges internes et avec l extérieur, ainsi que de développer le tourisme. Pour sa part, le secteur des télécommunications connaît une expansion rapide, ce qui permet de couvrir aujourd hui l ensemble des districts du pays. Au titre des disparités régionales, la région la plus développée est celle d Analamanga, avec Antananarivo comme cheflieu. Elle concentre 12.7 % de la population nationale, avec une densité de 138 habitants au km², et renferme une gamme variée de potentialités économiques dans l agriculture, l artisanat, le tourisme, l industrie, le commerce et les services financiers. Le taux de pauvreté y était de 47 % par 14 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

15 rapport à une moyenne nationale de 71.5 % en Comme toutes les grandes villes africaines, Antananarivo est cependant confronté au développement de bidonvilles et à des problèmes de mobilité, liés à la forte concentration humaine et au faible développement des infrastructures de transport. À l inverse d Analamanga, la région Androy, dans l extrême sud de Madagascar, est la moins développée et la plus pauvre, avec un taux de pauvreté de 94.4 %. Elle concentre 3.4 % de la population nationale et dispose de peu d infrastructures socio-économiques. L irrégularité des pluies, en raison de son climat semi-aride, engendre un problème chronique de disponibilité et d accessibilité en eau, ce qui affecte également la capacité de production agricole de la région, entraînant des épisodes récurrents de maladies, d insécurité alimentaire chronique et d exode vers d autres régions du pays. Madagascar Madagascar n est pas à l abri des tensions spatiales liées aux lignes de fracture entre milieu urbain et périphérie, même s il n a jamais connu de violences à grande échelle depuis son indépendance en 1960, et ce malgré les crises politiques récurrentes. L étude Peace and Conflict Impact Assessment (PCIA), réalisée par le Centre d études sur les Conflits, le Développement et la Paix (CCDP) en 2010, a identifié trois lignes de fracture affectant la société malgache : i) la division entre une culture orale de l autorité et les écrits de l administration étatique ; ii) la disjonction entre les centres économiques et la périphérie ; et iii) la séparation concomitante entre une élite principalement urbaine et des régions rurales défavorisées. Ces lignes de fracture sont associées à une série de catalyseurs de conflits, au rang desquels l exclusion sociale et la déresponsabilisation, un manque de capacités au niveau du gouvernement local et l état disparate du secteur de la sécurité. Les inégalités qui en résultent entre le centre et la périphérie, entre la production industrielle et l agriculture de subsistance, constitueraient les principales causes de la hausse du taux de criminalité et de l insécurité. La recrudescence du phénomène de Dahalo (banditisme et vol de bœufs) dans le sud du pays en est une parfaite illustration. Malgré l existence de ces lignes de fracture, il existe peu de débat national sur la dynamique de développement régional ou encore sur les inégalités territoriales, en particulier les risques liés à la croissance incontrôlée de la capitale, aux migrations internes, à l accessibilité des zones enclavées, à l absence d opportunités dans les zones rurales et aux tensions régionales dues aux problèmes sociopolitiques. Il en est de même pour les défis liés aux tendances de la croissance démographique et du changement climatique. Des débats importants existent cependant sur les inégalités entre zones urbaines et rurales en termes d accès aux services essentiels, d épuisement des ressources naturelles, d accès à la terre dans les zones rurales et aux ressources naturelles, mais aucune stratégie à long terme n a à ce jour été mise en place pour prendre en charge ces questions essentielles. Des politiques publiques ciblant le développement régional et l aménagement du territoire sont en place ou en cours d élaboration. Leur mise en œuvre devrait permettre de réduire progressivement les disparités entre les régions et les tensions entre villes et campagnes. Madagascar dispose ainsi d un Schéma national d aménagement du territoire (SNAT), élaboré en 2008 et mis à jour en 2012, qui a servi à la définition d un Schéma national des orientations sectorielles et transversales «Vision 10 ans», ainsi qu à la détermination de onze Espaces de croissance. En outre, un projet de loi d orientation sur l aménagement du territoire est en cours de finalisation, au même titre qu une Politique nationale de développement urbain. Sur le plan régional, un tiers des régions du pays dispose de Schémas régionaux d aménagement de territoire (SRAT). Certains organismes rattachés au ministère en charge de l aménagement du territoire sont opérationnels et s occupent de domaines spécifiques tels que le foncier, l urbanisme, la cartographie, l assainissement, l habitat et les logements. Par ailleurs, trois nouvelles lois sur la décentralisation ont été adoptées en Il s agit de : i) la loi organique N régissant les compétences, les modalités d organisation et le fonctionnement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) ; ii) la loi N sur les ressources des CTD ; et iii) la loi N sur la représentation de l État. Le respect des engagements du gouvernement en matière d aménagement du territoire et de décentralisation devraient permettre, s ils sont bien mis en œuvre, de réduire progressivement les disparités entre les régions et les tensions entre villes et BAfD, OCDE, PNUD 2015 Perspectives économiques en Afrique 15

16 Madagascar campagnes. Il faut noter que l inclusion spatiale est surtout prise en charge par des politiques sectorielles dans les domaines de la santé, de l éducation, de l eau potable et d assainissement, certains programmes et projets ciblant les régions les plus défavorisées du pays. 16 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2015

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