Evolution des ménages privés entre 2005 et 2030

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1 Département fédéral de l'intérieur DFI Office fédéral de la statistique OFS Actualités OFS 1 Population Neuchâtel, septembre 2008 Scénarios des ménages Evolution des ménages privés entre 2005 et 2030 Renseignements: Raymond Kohli, OFS, Section Démographie et migrations, tél.: Raymond.Kohli@bfs.admin.ch N de commande: Espace de l'europe 10 CH-2010 Neuchâtel

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3 1 Le nombre de ménage privé augmente En 2000, on dénombrait en Suisse 3,1 millions de ménages privés. Par rapport à 1980, leur nombre avait augmenté de 27%. La population résidant dans ces ménages privé n avait quant à elle augmenté que de 13,5% au cours de cette même période. Cet accroissement deux fois plus important pour les ménages que pour la population était dû à la forte croissance des ménages de 1 personne et de 2 personnes. Selon le scénario de l évolution future des ménages calculé par l Office fédéral de la statistique (OFS), au cours des prochaines décennies, les ménages et la population continueront d augmenter, mais à des vitesses très différentes. De 2005 à 2030, la population dans les ménages privés augmentera en effet de 9%, alors que le nombre des ménages croîtra de 20%. On comptera ainsi en ,9 millions ménages privés. Le nombre de ménage d une personne qu on estime en 2005 à près de 1,2 million passera à 1,6 million, soit une augmentation de %. Les ménages de 2 personnes augmenteront également de % en passant de 1 à 1,4 million. Les ménages de plus grandes tailles diminueront par contre de 10%, de 1 million en 2005 à un peu plus de 900 milliers en Parmi ces derniers, ce seront les ménages de 5 personnes et plus qui décroîtront le plus fortement (-23%). La baisse pour les ménages de 4 personnes sera quant à elle d un peu moins de 10% et celle pour les ménages de 3 personnes de 4,5%. l augmentation des ménages de 1 ou 2 personnes (c.f. graphique G 2 et tableau T 1). L accroissement de ces derniers dépassera 50% pour ces cantons. Dans certains d entre eux, ce seront les ménages de 1 personne qui augmenteront le plus fortement, alors que dans les autres ce seront plutôt les ménages de 2 personnes. Il faut noter que les ménages de 1 personne seront en hausse dans tous les cantons. Ce sera également le cas pour les ménages de 2 personnes à l exception de Bâle-Ville qui verra ce nombre légèrement diminuer (-2%). En général, les ménages de 3 personnes diminueront, sauf à Appenzell Rh.-Int., Fribourg, Zoug, Schwytz, Nidwald, en Valais et au Tessin. Ce sera à Bâle-Ville (-22%) et à Schaffhouse (-20%) que les diminutions seront les plus prononcées. Le nombre de ménages de 4 personnes baissera partout, sauf à Appenzell Rh.-Int. (+10%) et à Fribourg (+5%). Ce seront Glaris (-23%) et Schaffhouse (-22%) qui connaîtront les réductions les plus fortes des ménages de 4 personnes. La décroissance des ménages de 5 personnes sera également quasi générale. On observera toutefois des accroissements dans les cantons de Vaud (+4%) et de Genève (+9%) prolongeant les tendances observées au cours de la dernière décennie du 20ème siècle. Dans les Grisons et à Uri, ces ménages diminueront par contre de plus de 50%. 1.1 Des évolutions cantonales dissemblables Le nombre des ménages variera très diversement selon les régions de la Suisse (c.f. graphique 1). Entre 2005 et 2030, les ménages augmenteront fortement dans certains cantons proches des grandes agglomérations (Fribourg, Zoug, Appenzell Rh. Int., ), plus de 30%, alors que dans les cantons urbains et les régions les plus périphériques la croissance sera relativement faible, moins de 15%. Le nombre de ménages ne diminuera en définitive que dans le canton de Bâle-Ville (-2%). 1.2 Une augmentation partout due aux plus petits ménages La forte croissance du nombre de ménages dans les cantons de Fribourg, Appenzell Rh.-Int., Zoug, Schwytz, Nidwald et le Valais sera due en premier lieu à 1

4 Variation du nombre de ménages entre 2005 et 2030, en % G 1 Zurich 22 Berne 14 Lucerne 22 Uri 12 Schwytz Obwald 20 Nidwald Glaris 7 Zoug Fribourg Soleure 17 Bâle-ville -2 Bâle-Campagne 15 Schaffhouse 11 Appenzell Rh.-Ext. 19 Appenzell Rh.-Int. St-Gall 18 Grisons 19 Argovie 25 Thurgovie Tessin 20 Vaud 23 Valais Neuchâtel 12 Genève 11 Jura 16 Suisse 20-4% 0% 4% 8% 12% 16% 20% 24% 28% 32% 36% 40% Source: Scénario des ménages OFS 2

5 Nombre de ménages privés en 2005 et 2030 selon la taille des ménages, en millier T 1 Total 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes et plus canton Zurich 588,6 716,3 2,1 311,3 193,5 254,4 66,1 62,4 66,3 61,5 28,7 26,7 Berne 427,2 487,1 157,0 198,6 146,5 187,6 48,8 41,7 52,0 44,1 22,9 15,1 Lucerne 146,4 178,7 49,7 69,3 45,1 63,9 17,7 17,5 20,9 19,2 13,0 8,8 Uri 13,9 15,6 4,1 5,3 4,4 6,1 1,9 1,9 2,1 1,7 1,3 0,6 Schwytz 55,2 73,9 17,2 27,2 17,3 27,5 7,5 8,0 8,4 7,9 4,9 3,3 Obwald 13,0 15,6 3,9 5,5 4,1 5,9 1,7 1,7 2,1 1,8 1,3 0,7 Nidwald 16,8 22,5 5,6 8,7 5,4 8,5 2,1 2,3 2,4 2,3 1,3 0,7 Glaris 15,6 16,7 5,0 6,1 5,0 6,4 2,1 1,7 2,3 1,8 1,2 0,7 Zoug 44,7 61,4 16,1 25,2 14,2 22,0 5,6 6,0 6,2 6,1 2,7 2,0 Fribourg 101,3 140,4 31,1 51,3 30,8 49,5 15,0 16,9 16,6 17,4 7,8 5,3 Soleure 106,6 125,1 35,1 46,6 36,5 48,9 13,7 12,3 14,7 12,5 6,6 4,8 Bâle-Ville 95,9 94,5 48,2 50,8 28,0 27,5 8,8 6,9 7,5 6,2 3,4 3,2 Bâle-Campagne 117,2 1,4 38,8 51,3 42,5 54,0 14,7 12,1 15,3 12,6 5,9 4,4 Schaffhouse 32,3 35,9 11,7 14,7 10,9 13,5 3,6 2,9 4,0 3,1 2,0 1,7 Appenzell Rh.-Ext. 21,9 26,0 7,5 10,2 7,0 9,8 2,6 2,2 2,9 2,4 1,9 1,4 Appenzell Rh.-Int. 5,5 7,6 1,6 2,6 1,5 2,5 0,7 0,9 0,8 0,9 0,9 0,7 Saint-Gall 189,9 224,3 64,1 85,9 58,7 82,1 23,8 22,0 26,6 22,6 16,7 11,8 Grisons 80,0 94,8 29,0 39,7 24,2 33,7 10,6 10,1 11,3 9,2 4,9 2,2 Argovie 239,3 298,9 76,1 110,7 81,1 116,2 31,0 28,3 35,2 31,5 16,1 12,3 Thurgovie 96,6 123,7 31,7 46,7 31,0 47,0 11,9 11,5 13,8 12,4 8,3 6,0 Tessin 142,7 170,9 51,6 69,3 42,2 55,6 23,5 25,0 19,9 18,0 5,6 3,1 Vaud 287,8 355,1 108,4 149,6 87,5 112,7 38,0 39,0 37,9 37,3 15,9 16,5 Valais 117,7 154,9 37,8 59,4 35,1 54,4 17,7 18,9 19,0 17,6 8,1 4,5 Neuchâtel 74,8 83,9 28,2,7 23,5 28,8 9,4 8,6 9,9 8,6 3,8 3,2 Genève 189,2 210,3 79,1 94,9 51,9 58,1 25,7 25,2 23,2 22,0 9,3 10,1 Jura 28,1 32,8 8,8 11,9 8,9 12,0 4,1 4,0 4,0 3,4 2,3 1,4 Suisse 3248,2 3901,3 1181,6 1587,7 1036,5 1388,4 408,0 389,7 425,4 384,3 196,9 151,2 Source: Scénario des ménages , OFS OFS 3

6 Variation du nombre de ménages selon leur taille entre 2005 et 2030, en % G 2 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes ou plus Zurich Berne Lucerne Uri Schwyz Obwald Nidwald Glaris Zoug Fribourg Soleure Bâle-Ville Bâle-Campagne Schaffhouse Appenzell Rh.-Ext Appenzell Rh.-Int Saint-Gall Grisons Argovie Thurgovie Tessin Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Suisse % -40% -20% 0% 20% 40% 60% Source: Scénario des ménages OFS 4

7 2 La taille moyenne des ménages se réduit 2.1 L évolution jusqu à aujourd hui Au cours du 20ème siècle, la taille moyenne des ménages privés a constamment diminué et le nombre de petits ménages augmenté (cf. graphique G 3). Cette évolution s observe depuis pratiquement les premières données disponibles. Les ménages de 1 personne sont même devenus les plus nombreux dès La proportion des ménages de 2 personnes qui augmentait régulièrement s est pour sa part stabilisée au cours des années 90. Les ménages de 3 et 4 personnes ont vu, quant à eux, leur pourcentage diminuer passablement au cours des dernières décennies. Par contre, les ménages de 5 personnes et plus qui ont connu une baisse régulière et importante de leur proportion durant tout le siècle passé ont vu celle-ci se stabiliser au cours de la dernière décennie. Le graphique 3 montre l évolution des pourcentages des ménages privés de 1, 2, 3, 4, ainsi que celui des 5 personnes et plus de 1920 à Les origines de cette évolution Les raisons de cette évolution sont multiples. Premièrement, la taille des ménages dépend de facteurs purement démographiques. Ainsi la baisse de la fécondité et l augmentation de l espérance de vie ont entraîné une diminution de la taille des ménages. En effet, comme les femmes ont peu à peu donné naissance à moins d enfants, le nombre d enfants par couple s est petit à petit réduit, et, comme les personnes âgées ont vécu génération après génération toujours plus longtemps, le nombre de personnes âgées résidant pour la plupart seule ou avec seulement un conjoint a peu à peu augmenté. Deuxièmement, la nuptialité et le processus de fondation d une famille influencent la taille des ménages. L indicateur conjoncturel de primo-nuptialité est passé de 95% en 1960 à 59% en 2005 pour les hommes célibataires et de 96% à 63% pour les femmes célibataires, d où une part de plus en plus importante de personnes non mariées au sein de la population adulte, ce qui a probablement entraîné une diminution du nombre de couples avec ou sans enfant. De 1960 à 2005, l âge au premier mariage a augmenté de 25 ans à 29 ans chez les femmes (de 27,5 ans à 31 ans chez les hommes). Ce qui a eu pour conséquence une élévation de l âge moyen à la naissance du premier enfant pour les femmes mariées. Ce dernier qui était de 26 ans en 1960 s est accru pour atteindre 29,5 ans en Suite à ce report de l âge au mariage et en raison de l accroissement relativement limité des naissances hors mariages passant de moins de 4% des naissances en 1970 à 14% en 2005, le nombre de couple avec enfants a donc diminué. Enfin, en raison des taux de divorces relativement élevés, les familles monoparentales ont passablement augmenté. L indicateur conjoncturel de divortialité qui était de 13% en 1960 a en effet atteint 53% en De grandes différences régionales Les cantons urbains ont des pourcentages élevés de ménages de 1 personne. Ainsi en 2000, près de 50% des ménages privés dans le canton de Bâle-Ville étaient de cette taille. A Genève, c était le cas pour 42% des ménages et à Zurich pour 39% d entre eux. A l inverse dans les cantons ruraux, comme Uri ou Appenzell Rhodes-Intérieures, ils constituaient moins de 30% des ménages. On observait cependant au cours de ces dernières décennies une forte augmentation du pourcentage de ménages d une personne également dans ces cantons entraînant une certaine convergence de ces proportions vers les valeurs moyennes de la Suisse. En 2000, seulement 3 cantons comptaient encore plus de 10% de ménages privés de 5 personnes et plus : Appenzell Rhodes-Intérieures, Uri et Obwald. 2.4 L évolution future pour l ensemble de la Suisse Si les tendances se poursuivent, les ménages deviendront encore plus petits. Plusieurs indices le laisse supposer. D une part, la hausse de l espérance de vie qui ne donne aucun signe de ralentissement aussi bien pour les femmes que pour les hommes, entraînera une augmentation des ménages de 1 ou 2 personnes, formés principalement de veufs ou veuves pour les premiers et de couples de personnes âgées pour les seconds. D autre part, la stagnation de la fécondité au bas niveau observé actuellement, l augmentation des jeunes couples ne partageant pas le même logement et la forte mobilité professionnelle auront également pour conséquence l accroissement des ménages de petite taille formés de jeunes adultes. La proportion de ménage d une personne augmentera de 36% en 2005 à 41% en La part des ménages de 2 personnes s accroîtra également en passant de 32% (2005) à 35% (2030). La proportion des ménages de 3 personnes et plus diminuera quant à elle de 32% (2005) à 24% (2030). 5

8 2.5 L évolution future dans les cantons Dans tous les cantons, la part des ménages de 1 personne ou 2 augmentera, alors que la proportion de ménages de 3 personnes ou plus diminuera (c.f. graphique G 4). En 2030, ce sera toujours dans les cantons urbains, mis à part Genève avec une proportion relativement basse de ménage de 2 personnes, que l on observera les proportions les plus élevées de ménages de 1 ou 2 personnes, alors que c est dans les cantons ruraux que l on notera les plus basses. Dans tous les cantons, à l exception d Appenzell Rhodes-Intérieures (9%), les ménages de 5 personnes et plus ne représenteront quant à eux pas plus de 5% de l ensemble des ménages privés (même 2% pour le Tessin et les Grisons). 2.6 La taille moyenne des ménages privés Pour l ensemble de la Suisse, le nombre moyen de personnes par ménage passera de 2,23 en 2005 à 2,02 en La taille moyenne des ménages diminuera dans tous les cantons. Les baisses seront les plus fortes dans les cantons ruraux ou alpins comme Appenzell Rhodes- Intérieures, Obwald, Uri, le Valais, Schwytz, Nidwald, les Grisons ou Fribourg. Les diminutions les plus faibles s observeront par contre dans les cantons urbains de Bâle-Ville et de Genève. Le nombre moyen de personne par ménage passera pour le premier de 1,87 à 1,78 et pour le second de 2,13 à 2,04. A l instar de Bâle-Ville, les cantons de Zurich, des Grisons, de Berne, de Zoug et de Schaffhouse n auront en moyenne pas plus de 2 personnes par ménage en

9 Evolution de la proportion des ménages privés selon leur taille G 3 40% 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes et plus 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Source: Recensements fédéraux de la population OFS Proportion de ménages selon leur taille en 2005 et en 2030 G personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes et plus % 20% 40% 60% 80% 100% Zurich Berne Lucerne Uri Schwyz Obwald Nidwald Glaris Zoug Fribourg Soleure Bâle-Ville Bâle-Campagne Schaffhouse Appenzell Rh.-Ext. Appenzell Rh.-Int. Saint-Gall Grisons Argovie Thurgovie Tessin Vaud Valais Neuchâtel Genève Jura Suisse % 20% 40% 60% 80% 100% Source: Scénario des ménages OFS 7

10 3 Les types de ménage : de grands changements en perspective 3.1 Des couples avec enfants moins nombreux La diminution du nombre de couples avec enfant(s) sera due en grande partie à l arrivée des enfants du babyboom à des âges où leurs propres enfants quitteront le foyer parental. Cela impliquera à la fois une augmentation du nombre de couple de personnes relativement âgées sans enfant et un accroissement des jeunes adultes vivant seuls ou en couple sans enfant. Il y aura en effet peu de jeunes couples avec enfant(s), car l âge des femmes à la première naissance devrait très certainement rester toujours aussi élevé ou même augmenter dans le futur et la fécondité devrait rester aussi basse qu aujourd hui. Des divorces toujours aussi nombreux auront pour conséquence de faire augmenter le nombre des familles monoparentales et donc de faire diminuer à son tour les couples avec enfant(s). En définitive les couples avec enfant(s) baisseront entre 2005 et 2030 de 12%, alors que les couples sans enfant augmenteront de 38% et les familles monoparentales de 8% (c.f. graphique G 5). 3.2 Un développement de la solidarité intergénérationnelle Le vieillissement de la population aura probablement une conséquence moins attendue. Comme indiqué ci-dessus, au cours des prochaines décennies les générations du baby-boom verront leurs propres enfants partir du foyer parental. Dans un premier temps, les couples sans enfant seront donc en hausse. Dans un second temps toutefois, à mesure que ces personnes vieilliront, une part de plus en plus importantes de ces personnes deviendront veuves. On observera alors un accroissement des personnes âgées vivant seules, mais on devrait de même observer une hausse des personnes seules vivant avec leur père et/ou leur mère. En effet, les personnes n ayant jamais été mariées, les mères ou pères seuls (familles monoparentales) dont les enfants sont déjà adultes et les personnes devenues relativement tôt veuves pourraient être de plus en plus nombreuses à vivre avec leur mère et/ou leur père très âgé(s). Les ménages de personnes seules avec leur père et/ou leur mère pourraient ainsi s accroître de 78% entre 2005 et Les couples sans enfant : bientôt un tiers des ménages privés En 2005, aussi bien les ménages de couples avec enfant(s) que les ménages de couples sans enfant représentent environ 28% des ménages privés. En 2030, la situation sera très différente. Les couples sans enfant correspondront à 32% des ménages privés, alors que les couples avec enfant(s) n en constitueront plus que le 21%. Les personnes vivant dans des ménages de couples avec enfant(s) ne représenteront alors plus que 40% des personnes vivant dans des ménages privés. En 2005, ils correspondent encore à un peu près 50% de la population en question. La proportion de personnes vivant dans des ménages de couples sans enfant passera quant à elle de 25% en 2005 à 32% en 2030, alors que le pourcentage des personnes dans une famille monoparentale se stabilisera à un peu plus de 6%. 3.4 Des évolutions plus ou moins prononcées selon les cantons Dans les cantons de Glaris et de Schaffhouse, les couples avec enfants diminueront de près de 25%, alors qu à Appenzell Rh.-Int., dans le canton Fribourg ou encore dans celui de Vaud, leur nombre restera relativement stable. C est également à Appenzell Rh.-Int que les couples sans enfant augmenteront le plus fortement, une hausse d environ 70%. Dans les cantons de Fribourg, de Schwytz et de Nidwald, leur accroissement dépassera aussi 60%. A Bâle-Ville, leur nombre ne changera pratiquement pas et à Genève l augmentation n atteindra pas 15%. Les familles monoparentales augmenteront très certainement le plus fortement dans les cantons de Vaud, Zoug, Genève, Fribourg et Zurich, alors qu elles diminueront probablement beaucoup plus qu ailleurs dans les cantons d Uri et de Glaris. 8

11 Evolution du nombre de ménages privés familiaux G couples (mariés ou non) sans enfant couples (mariés ou non) avec enfant(s) pères ou mères seul(e)s avec enfant(s) personnes seules avec père et /ou mère Source: Scénario des ménages OFS 9

12 Encadré 1 Recensement de la population et scénarios des ménages Les valeurs obtenues dans ces scénarios ne peuvent pas être comparées directement aux données du recensement de la population. Les résultats officiels du RFP 2000 correspondent en effet à la population résidante totale (au domicile économique) au , alors que les scénarios démographiques (et donc les scénarios de ménages) se calculent à partir de la population résidante permanente de la statistique ESPOP (au domicile civil) au de chaque année. Même si le nombre total de personnes obtenu pour l an 2000 sont assez proches, il existe tout de même des différences importantes entre les caractéristiques de la population résidante totale au domicile économique et la population résidante permanente au domicile civil. Ainsi, le nombre de ménages d une personne est nettement plus important dans la première que dans la seconde en raison par exemple des étudiants occupant un logement proche de leur université lors de la semaine, mais vivant officiellement toujours chez leurs parents. Encadré 2 Méthode et étapes du calcul La méthode choisie pour projeter les ménages est la méthode des taux d appartenance à un «type» de ménage. Elle consiste à calculer pour chaque sous-groupe de la population déterminé par exemple par le sexe, la classe d âge quinquennale et la nationalité, les taux d appartenance, c est-à-dire, les proportions de personnes vivant dans les différents types de ménage classés selon une typologie donnée (ménages d une personne seule, ménages d un père seul ou d une mère seule avec enfant(s), ménages d une personne seule avec père ou/et mère, ménages de couple sans enfant*, ménages de couple avec enfant(s), ménages non familiaux avec membre de la parenté, ménages non familiaux sans membre de la parenté, ménages collectifs et administratifs) et selon les différentes tailles de ménage (1, 2, 3, 4, 5 personnes et plus). Dans une première étape, on détermine les évolutions futures de ces différents taux d appartenance à l aide des observations passées données par les derniers recensements. Lors de la deuxième étape, on applique les taux projetés aux populations calculées dans les scénarios de l évolution démographique et on détermine ainsi le nombre de personnes dans chaque «type» de ménage pour les années futures. Enfin, au cours de la dernière étape, on calcule le nombre de ménages pour chaque «type» en divisant le nombre de personnes dans chaque «type» de ménage par la taille de ces derniers. *Les partenariats enregistrés sont a priori compris dans les ménages non familiaux sans membre de la parenté. Vu leur nombre encore restreint, il n y a pas lieu de les distinguer de ces derniers. 10