EVALUATION ONCOGÉRIATRIQUE
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- Ernest Lebrun
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1 EVALUATION ONCOGÉRIATRIQUE Expérience du Centre François BACLESSE Dr Heidi LAVIEC Médecin Gériatre, CLCC Baclesse Cellule opérationnelle UCOG BN Priscille LE BON IDE CLCC Baclesse IDE coordinatrice UCOG BN Journée de la Société Gérontologique de Normandie, Caen - vendredi 23 mai 2014
2 1. HISTORIQUE Depuis 2006, projet oncogériatrique amorcé par un oncologue médical formé en oncogériatrie. Mise en place progressive d une équipe formée: -un oncologue, -un radiothérapeute, -2 médecins avec capacité de gériatrie, -2 IDE, -Temps d Assistante Sociale dédié, -Temps de Diététicienne dédié 2011 : Début des évaluations pluridisciplinaires en Hôpital De Jour Premier appel à projet de l Institut National du Cancer pour la création d UCOG régionales
3 2. L EVALUATION ONCOGÉRIATRIQUE au Centre F. BACLESSE Comment et où? Une évaluation gériatrique standardisée (EGS) faite par une équipe pluridisciplinaire dans le cadre d une Hospitalisation de jour : - durée environ 2h30 - si possible accompagné d un proche afin d avoir un regard complémentaire. - 4 intervenants sur la demi-journée: infirmière, assistante sociale, diététicienne médecin Après présentation du dossier en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) par le médecin référent (oncologue, chir, radiothérapeute)
4 Consultation oncologique Screening Oncodage Médecin traitant RCP Question précise Cs Oncogériatrie Selon Oncodage et/ou sur demande RCP Schéma organisation Consultation Oncogériatrie
5 Evaluation gériatrique standardisée faite par une équipe pluridisciplinaire en HDJ : Evaluation infirmière: Constantes: Tension artérielle/pouls, ECG, bilan biologique Evaluation de la douleur Troubles de la posture, du risque de chute -Get up and go chronométré -Appui monopodal -Chute lors des 12 derniers mois? Fonctions sensorielles (vision, audition) Autonomie (ADL IADL) Thymie: Mini GDS, GDS à 30 items, Fonctions cognitives: MMSE, Horloge
6 Evaluation nutritionnelle par la diététicienne: MNA Poids, IMC, variation du poids Evaluation des ingesta Calcul du GNRI Albuminémie Conseils adaptés au projet thérapeutique Diagnostic nutritionnel Evaluation sociale par l assistante sociale: Evaluation des besoins du patient pour favoriser le maintien à domicile et la faisabilité du projet de soins. Projet social adapté au projet thérapeutique
7 Evaluation médicale: Interrogatoire médical approfondi et orienté + examen clinique complet Analyse du traitement habituel et automédication Evaluation des comorbidités (CIRS-G) Le «performance status» ECOG ECG Bilan biologique iono, NFS, créat, clairance de la créatinine, bilan hépatique, CRP, VS, albuminémie, CRP, TSH, vitamines B12 et folates, vitamine D
8 CIRS-G: Le Cumulative illness rating scale-geriatric Cotation de la sévérité : 0. Pas de problème 1. Problème ne nécessitant pas de traitement 2. Incapacité moyenne/morbidité équilibrée requérant une thérapeutique 3. Incapacité constante et sévère/ morbidité requérant des adaptations thérapeutiques répétées ou avec décompensation aigües répétées 4. Défaillance sévère des organes mettant en jeu le pronostic vital Sévérité TYPE DE COMORBIDITE Sévérité TYPE DE COMORBIDITE CŒUR VASCULAIRE HEMATOLOGIQUE APPAREIL RESPIRATOIRE TETE ET COU APPAREIL DIGESTIF SUPERIEUR APPAREIL DIGESTIF INFERIEUR FOIE ET VOIES BILIOPANCREATIQUES REIN APPAREIL URO-GENITAL TEGUMENTS ET MUSCULO SQUELETTIQUE NEUROLOGIE ENDOCRINO-METABOLIQUE PSYCHIATRIE ET DEMENCE
9 Synthèse de l évaluation pluridisciplinaire, en équipe. Objectifs: o Déterminer le profil gériatrique du patient - le type de vieillissement et les réserves fonctionnelles, - les fragilités réversibles ou non, - les comorbidités et le risque de décompensation, - le contexte psychosocial o Répondre à la question formulée par l oncologue/rcp, - évaluer, en fonction du résultat de l EGS, la faisabilité du traitement oncologique préconisé, et les risques de complications (décompensation de comorbidités, performance d organes, interactions médicamenteuses, iatrogénie, ) o Proposer des adaptations nécessaires, pour favoriser le bon déroulement du projet thérapeutique et diminuer le risque de complications, en préservant l autonomie et la qualité de vie du patient. Un compte-rendu est adressé au médecin traitant, et au médecin qui a fait la demande d évaluation.
10 ONCODAGE (screening) SCORE 14/17 Signe de fragilité SCORE >14/17 Consultation OncoG Patient autonome Absence de poly-morbidité GROUPE HARMONIEUX Une dépendance fonctionnelle et/ou 1< co-morbidités <3 GROUPE INTERMEDIAIRE Patient dépendant Co-morbidités 3 gériatriques évolutifs GROUPE TRES FRAGILE CANCER< ESPERANCE DE VIE <CANCER TRAITEMENT STANDARD TRAITEMENT ADAPTÉ SOINS PALLIATIFS ARBRE DECISIONNEL de BALDUCCI-EXTERMANN
11 Management of prostate cancer in older men: recommendations of a working group of the International Society of Geriatric Oncology. Droz JP, Balducci L, and al BJU Int Aug;
12 Consultation oncologique Screening Oncodage Médecin traitant RCP Cs Oncogériatrie Selon Oncodage et/ou sur demande RCP Réponse précise = Avis RCP Remise PPS Mise en place du traitement et suivi Avis RCP Schéma organisation Consultation Oncogériatrie
13 3. Statistiques % des patients évalués en 2013 sont adressés et suivis par des médecins extérieurs au CFB.
14 Moyenne d âge 80 ans [67;97] Répartition homme/femme 45/55 %
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16 Les principaux primitifs chez les femmes (incidence) ans (100%) 85 ans et + (100%) Sein 26% Colon-rectum 24,1% Colon-rectum 19,5% Sein 19,9% Hématologie 9,3% Digestif autre 10,9% Digestif autre 9,1% Hématologique 8,9% Gynécologique 8,8% Gynécologique 6,9% Poumon 5,1% Urinaire 4,4% Urinaire 4,4% Poumon 3,3% ORL 1,9% ORL 2,4% Autres cancers 5,8% Autres cancers 9,3% État des lieux et perspectives en oncogériatrie, INCA 2009
17 Les principaux primitifs chez les hommes (incidence) ans (100%) 85 ans et + (100%) Prostate 42,9% Prostate 35,3% Colon-rectum 12,5% Colon -rectum 15,4% Poumon 9,9% Digestif autre 10,1% Digestif autre 9,2% Urinaire autre 9,5% Urinaire autre 7,5% Hématologique 8,1% Hématologique 6,1% Poumon 7,4% ORL 2,9% ORL 2,5% Autres cancers 9 % Autres cancers 19,3% État des lieux et perspectives en oncogériatrie, INCA 2009
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20 Activity of Daily Living Instrumental Activity of Daily Living
21 TROUBLE NUTRITIONNEL ETAT NUTRITIONNEL DES PATIENTS vus en ONCOGERIATRIE (304 patients) Risque de dénutrition; 17,8% Dénutrition modérée; 16,8% Etat nutritionnel satisfaisant; 48,4% Dénutrition sévère; 17,1% Aline Lecler, diététicienne en oncogériatrie
22 Profil gériatrique: étude BELGE 1967 patients 70 ans avec diagnostic de cancer, 10 hôpitaux 70,7% avaient G8 14/17 et ont eu une évaluation oncogériatrique Caractéristiques: 35,2% vivent seul 56,5% ont dépendance pour ADL, 64,5% pour IADL 18% sont chuteurs; 13% avec un déclin cognitif (< 24/ 30); 60,9% à risque de dépression; 69% à risque de dénutrition (MNA) 14.7% dénutrition 50,2% ont douleur (31,6% 4/10 EN) Kenis C, Ann Oncol, 2013 May;24(5): % ont au moins 1 dépendance pour ADL, 19% sont chuteurs en 6 mois; % avec un déclin cognitif; (MMS<24/30) 33.9 % avec dénutrition modérée ou sévère, % à risque 70% ont plus de 3 médicaments
23 Commentaires Les populations évaluées ne sont pas identiques: Belgique Age moyen 76 Age moyen 80 40% sein 33% sein 20% digestif 11% digestif Pour le Centre François Baclesse: Après G8 Après impression clinique -Plus de troubles cognitifs: % avec un déclin cognitif (MMS<24/30) versus 13% (< 24/ 30) Mais comparable à l étude de Repetto 2002, Italie: 363 patients (30% sein, 13% digestif, 15% poumon) 27.1% déclin cognitif. -Moins de dépendance ADL Mais selon l étude de Repetto 2002: 13.8% dépendance ADL -Autant de chutes -Plus de dénutrition, mais diagnostic plus précis
24 En 2010 Répartition des patients selon les critères proposés par la SIOG (Société internationale d'oncologie gériatrique) -Groupe 1 : En bonne santé : 21% -Groupe 2 : Vulnérable (avec problème réversible) : 37% -Groupe 3 : Fragile: 42% Selon une étude récente, concernant une population de moyenne d âge identique, la répartition par groupes était la suivante (Etats-Unis): -Groupe 1 : En bonne santé : 24% -Groupe 2 : Vulnérable (avec problème réversible) : 47% -Groupe 3 : Fragile: 29% mais cancer du sein et colorectal prédominants Andrew E, J Geriatric Oncol, 2014 Apr; 5(2):
25 En 2010 Résultats par rapport à la proposition de la RCP : - Désaccord oncogériatrique avec la proposition RCP après évaluation : 30% - Attitude thérapeutique effectivement suivie : 90% conforme à l avis oncogériatrique En 2014: les RCP à Baclesse proposent souvent des protocoles alternatifs, permettant de raccourcir le processus décisionnel. Selon une revue bibliographique récente: l EGS oncogériatrique pourrait avoir une influence sur la décision thérapeutique pour 23% des personnes âgées atteints de cancer, mais peu d études randomisées. Puts MTE, Ann Oncol, 2014; 25: An update on a systematic review of the use of geriatric assessment for older adults in oncology.
26 En 2014: Conclusion et perspectives Environ 1000 nouveaux patients âgés sont présentés en RCP/an à Baclesse. Plus de 30% bénéficient d une évaluation gériatrique, mais pas toujours après G8 14/17, qui doit se généraliser. Selon l étude belge, on doit pouvoir proposer une évaluation à 70%: -> il faut prévoir un doublement de notre capacité d accueil pour l évaluation. La plus forte progression d activité est statistiquement prévisible concernant les patients atteints d un cancer colorectal ou d autres localisations digestives. -> il faut organiser un suivi systématique afin de garantir l application du plan de soins élaboré suite à l évaluation oncogériatrique.
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