B) Mécanismes de déclenchement de l'auto-immunité (multifactorielles)
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- Gustave Piché
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1 Maladies auto-immunes (MAI) UE : 1 immunologie Définition et classification des MAI Epidémiologie et facteurs de risque Semaine : 1 Date : 08/09/2017 Heure : de 11h à 12h Professeur : Pr. Hermann Binôme : n 31 Correcteur : n 32 Remarques du professeur PLAN DU COURS I) Le concept d'auto-immunité : définition A) L'auto-immunité : définition B) Prévalence des maladies auto-immunes C) Classification des MAI II) Les facteurs de risque A) Mécanismes physiopathologiques des maladies auto-immunes 1) Prédisposition génétique 2) Prédisposition hormonale 3) Facteurs de l'environnement 4) Mimétisme moléculaire B) Mécanismes de déclenchement de l'auto-immunité (multifactorielles) 1/6
2 I) Le concept d'auto-immunité : définition AutoAntigène : Ag du soi Lymphocytes T et B autoréactifs AutoAnticorps : Ac contre AutoAg Quand le bon peut devenir mauvais et l'auto-immunité n'est pas synonyme de maladie auto-immune : Auto-immunité physiologique (IgM (Ac naturels), clones T) protection contre les infections neutralisation d'autoag/autoac pathologiques homéostasie = régulation de la réponse immune Le système immunitaire est éduqué pour contrôler l'auto-immunité physiologique : notion de tolérance A) L'auto-immunité : définition Maladie auto-immune = rupture de la tolérance immunitaire qui contrôle l'activité des lymphocytes T et B vis à vis d'autoag exprimés par les organes et tissus de l'organisme Elles entraînent : lésions tissulaires inflammation agressivité intrinsèque inappropriée de l'immunité adaptative Ce sont des maladies chroniques avec des poussées et des rémissions. La plupart du temps multifactorielles. Les formes cliniques et l'évolution de la pathologie peuvent être radicalement différentes d'un patient à un autre dans un cadre nosologique donné. B) Prévalence des maladies auto-immunes un pb majeur de Santé Publique 3ème cause de morbidité dans les pays développés (6 à 7%) 2/6
3 C) Classification des MAI antigène lésions superposition Spécificité d'organe Surtout situé dans des organes donnés (ex : thyroide, pancréas) L'Antigène dans l'organe est la cible d'une attaque immunitaire Avec d'autres maladies spécifiques d'organe Non spécifique d'organe (ou systémiques) Dispersé au travers de l'organisme (ex : connectivités) Dépôt de complexes immuns systémiques, notamment dans les reins, articulations et peau Avec d'autres maladies nonspécifiques d'organe II) Les facteurs de risque : notion de composante génétique, sans gène anormal Transmission d'un facteur de risque, pas d'une maladie notion de «convergence d'événements malheureux» A) Mécanismes physiopathologiques des maladies auto-immunes 1) Prédisposition génétique Formes familiales et concordance de maladies chez jumeaux monozygotes Différences ethniques Système HLA (CMH classe 1 et classe 2) présentation d'épitopes auto-immuns augmentée présentation inefficace d'autoag dans le thymus Association entre HLA et maladies auto-immunes 3/6
4 Déficits de composants du complément (C1q, C2, C4) Polymorphisme génétique : cytokines, co-stimulation (CTLA4), FcɣR Un modèle génétique d'auto-immunité : Robert, 12 ans Alopécie (pelade), peau sèche, mouvements lents, croissance anormale taux de TSH anormalement élevée (hyperthyroidie) ACTH anormalement élevée : insuffisance surrénalienne (auto-immune maladie d'addisson) fibroscopie oeso-gastroduodénale : candidose bucco-oesophagienne (confirmant des épisodes de candidiose depuis l'âge de 18 mois) absence d'ac anti-gad : diab ète auto-immun? Mise en évidence d'une mutation de AIRE : facteur de transcription exprimé dans le thymus qui facilite l'expression d'auto-ag qui sont exprimés à la périphérie. Par exemple l'insuline. Syndrome APECED : polyendocrinopathie de type 1 transmission autosomique récessive auto-ac anti-cytokines candidose mucocutané chronique hypoparathyroidie autoimmune insuffiance surrénalienne autoimmune MAI monogéniques gène AIRE : impliqué dans la sélection thymique APS/ APECED : syndrome polyendocrinien auto-immun gène Foxp3 déficit en cellules T régulatrices IPEX : syndrome lié à l'x, entéropathie auto-immune (garçons) 4/6
5 anomalie Fas/Fas-L altération mort cellulaire et défaut d'élimination des Lc auto-réactifs ALPS : syndrome lymphoprolifératif auto-immun 2) Prédisposition hormonale association entre sexe et maladies auto-immunes 3) Facteurs de l'environnement médicaments, stress, exposition UV Le métabolisme des médicaments est susceptible de modifier les composants du soi création de néo antigènes pas de tolérance apparition du lupus après exposition à la procaïnamide méthyldopa et anémies hémolytiques auto-immunes IFN-α et anti-tnf-α UV (lupus) Poussières minérales, produits chimiques Silice (sclérodermie) 4) Mimétisme moléculaire streptocoque/myosine rhumatisme articulaire aiguë mycobactéries/protéines du stress polyarthrite rhumatoïde virus Coxsackie/antigène GAD diabète Que retenir des facteurs de risque? prédispositions génétiques (monogéniques vs multigéniques) age, sexe environnement (infections, chimique, tabac) Les réactions auto-immuns apparaissent chez des sujets prédisposés génétiquement sous l'influence 5/6
6 de divers facteurs environnementaux dont les infections B) Mécanismes de déclenchement de l'auto-immunité (multifactorielles) schéma Activation de cellules auto-réactives ignorantes. Ignorance = Ag qui n'est pas vu en tolérance centrale ou système périphérique. antigènes cryptiques libération d'ag normalement séquestrés oeil cerveau spermatozoïdes mort cellulaire excessive On a alors : activation des cellules auto-réactives réactions croisées, soi modifié, mimétisme moléculaire activation polyclonale non spécifique présentation antigénique anormale Défauts de tolérance : absence de sélection négative (apoptose) déficit de Lc T régulateurs problèmes de Lc auto réactifs, auto-immunisation et agressivité donc pathologie Traitement des maladies auto-immunes : corticoïdes, immunosuppresseurs, immunothérapies Objectifs: contrôler et réduire la réponse immunitaire et inflammatoire prévenir les poussées de la maladie s'opposer à l'évolutivité des atteintes viscérales préserver l'insertion socioprofessionnelle atténuer ou ralentir la maladie en évitant d'effets indésirables 6/6
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