L Agriculture Biologique, Une solution efficace pour protéger l eau

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1 L Agriculture Biologique, Une solution efficace pour protéger l eau 17 avril 2012

2 L Agriculture Biologique : Une solution efficace pour protéger l eau La bio en quelques mots zoom sur la conversion La bio en Bourgogne : Acteurs et Chiffres Développer la bio sur un territoire à enjeu eau : POURQUOI? La bio protège l eau COMMMENT? Méthodes, outils et expériences

3 L Agriculture bio en quelques mots Principes Garanties Résultats technico-économiques

4 Qu est-ce que l agriculture biologique? Un mode de production fondé notamment sur la non utilisation de produits chimiques de synthèse (pesticides et engrais), la non utilisation d'ogm, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. Extrait du site de l Agence bio Concilier savoir-faire et innovations techniques

5 Les grands principes de l AB LIEN AU SOL Production adaptée au potentiel local, respect des cycles naturels AUTONOMIE Prioriser l emploi de ressources issues de l exploitation PREVENTION Observation et méthodes préventives avant tout Extrait du règlement CE 834/2007

6 En pratique Rotations longues et diversifiées Variétés rustiques Densités de semis supérieures Maintien de la structure et de la fertilité du sol Fertilisation organique Faux semis et désherbage mécanique Préservation des habitats des auxiliaires des cultures Races rustiques Défenses naturelles renforcées et homéopathie Patûrage obligatoire pour les herbivores Aliments produits sur la ferme Plein air et chargement modéré Concilier savoir-faire et innovations techniques Extrait du règlement CE 834/2007

7 Les garanties des aliments bio Aliments issus de l agriculture biologique Procédés de transformation sans additifs de synthèse et préservant les qualités nutritives des aliments AB Un règlement européen Des contrôles annuels chez l agriculteur, le transformateur et le distributeur Un délai de conversion de 2 ou 3 ans avant de pouvoir vendre en bio Extrait du règlement CE 834/2007

8 Résultats technico-économiques Etude INRA : EBE bio et conventionnel équivalent CER France : Analyse de groupe d exploitations biologiques Systèmes Bovins lait Bovins viandes spécialisés Polyculture bovin viande Grandes cultures Écart EBE bio et conventionnel en 2009 (en /ha) Production moindre mais mieux valorisée Charges opérationnelles inférieures Moins de risques au aléas climatiques et aux fluctuations des marchés (autonomie, diversité des productions )

9 Zoom sur la conversion L agriculteur s engage à : Respecter le cahier des charges AB Européen Soumettre son exploitation au régime de contrôle (OC) Notifier son activité auprès de l Agence Bio Point réglementaire Absence de produits chimiques de synthèse, d OGM Autonomie alimentaire à 50%, chargement animal limité, médecine alternative Période de changements (+ ou importants) Nécessite un accompagnement Idées reçues Gagne moins, plus de travail, demande d être technique, doit tout convertir, pas de débouchés hors vente directe

10 Zoom sur la conversion Conversion progressive, totale, instantanée Durée Production Durée de conversion Cultures annuelles 2 ANS Cultures pérennes 3 ANS Equins Bovins 1 AN Petits ruminants Porcs Lait 6 mois Volailles de chair 8 semaines Volailles pondeuses 6 semaines Premier Pilier MAET Conversion (5 ans) SAB-C -200 /ha cultures annuelles -100 /ha prairies Bio-Conv Post conversion SAB-M Bio-Maint Aides Aides à la certification, crédit d impôt

11 Une agriculture au cœur du développement durable Pour l Homme et la société : La santé des agriculteurs et des consommateurs protégée de l exposition aux pesticides dans les aliments, l eau et l air Des prix rémunérateurs pour les agriculteurs Un territoire rural vivant par le maintien d emplois dans les fermes et les échanges entre agriculteurs et consommateurs Des aliments plus nutritifs : plus de fer, de magnésium, d anti-oxydants, moins d acides gras saturés (source : rapport AFSSA, 2003) Des productions qui participent à la sécurité alimentaire mondiale : meilleure résilience aux phénomènes climatiques, dépendance à l énergie fossile diminuée, rendement augmentés dans les PED (source : FAO, conférence de Rome, mai 2007) Mercredi 9 mars - DIJON

12 Une agriculture au cœur du développement durable Pour l environnement : Une méthode préventive peu onéreuses pour préserver la qualité de l eau (Exemple de Munich, 29 fois moins cher de soutenir l AB que de dépolluer) Une biodiversité naturelle et cultivée préservée Des économies d énergie réalisées par les fermes bio (source : résultats PLANETE 2006, J-L. Bochu) Une contribution moindre au changement climatique : l AB piège 2 fois plus de carbone dans le sol et réduit les émission de CO2 de 48 à 60% (source FAO) Mercredi 9 mars - DIJON

13 La bio en Bourgogne : chiffres et acteurs

14 Dynamique de l agriculture biologique en Bourgogne Un nombre croissant d agriculteurs qui passent en bio En 2011 : ha conduits en bio soit 2,7% de la SAU 830 agriculteurs (4%) Extrait de l Observatoire Régional de l Agriculture Biologique

15 Structures bio en Bourgogne BioBourgogne Association GABY GABNI CGAB GAB21 PRODUCTEURS BIO SEDARB GABSel

16 Développer l AB sur les zones à enjeux eau : POURQUOI? Pratiques Etudes Projets territoriaux

17 Des pratiques agricoles utilisées et améliorées depuis de nombreuses années qui préservent la qualité de l eau Moins de risques de pollution Choix de variétés résistantes Désherbage mécanique et thermique Fertilisation organique Chargement animal modéré Absence de pesticides de synthèse et d engrais chimiques Une meilleure protection Gestion du sol préservant sa structure et sa biologie Surfaces en herbe importantes Maintien des haies Implantation de cultures intermédiaires Moins d érosion et de ruissellement

18 Des études montrent l impact positif de l AB sur la qualité de l eau BOURDAIS J.L. 1998, Agrobiologie et environnement : une comparaison de systèmes de productions agrobiologiques et conventionnels en Aquitaine sur la base d indicateurs. Cemagref Les notes des DAE obtenues sur les aspect «mode de protection des cultures» et «gestion de l azote» sont supérieures en bio et montrent l impact favorable de la bio sur la qualité de l eau. Extrait Alter Agri n 82 mars-avril 2007

19 Des études montrent l impact positif de l AB sur la qualité de l eau BENOIT M. et al., 2003, Agriculture biologique et qualité des eaux : depuis des observations à des enquêtes et tentatives de modélisation en situation polycultures élevages, INRA de Mirecourt Malgré les risques de lessivages après retournement des prairies temporaires, la quantité de nitrate à l échelle de la rotation est inférieure aux résultats obtenus en système conventionnel. Girardin P. et SARDET E., 2003, Evaluation de l impact sur les eaux des prescriptions du cahier des charges de l agriculture biologique, INRA de Colmar Le cahier des charges AB est celui qui répond le mieux à la préservation de la qualité des eaux.

20 Des études montrent l impact positif de l AB sur la qualité de l eau CAPLAT J., 2007, Mise en place et analyse d une collecte de données agro-environnementales sur les pratiques de l agriculture biologique, FNAB/MEDAD Plus de la moitié des fermes bio ont une note supérieure à 16. Extrait Alter Agri n 82 mars-avril 2007

21 Des études montrent l impact positif de l AB sur la qualité de l eau CEMAGREF - BOURDAIS J.L. 1998, Agrobiologie et environnement : une comparaison de systèmes de productions agrobiologiques et conventionnels en Aquitaine sur la base d indicateurs. INRA DE MIRECOURT - BENOIT M. et al., 2003, Agriculture biologique et qualité des eaux : depuis des observations à des enquêtes et tentatives de modélisation en situation polycultures élevages. INRA DE COLMAR - Girardin P. et SARDET E., 2003, Evaluation de l impact sur les eaux des prescriptions du cahier des charges de l agriculture biologique. SOLAGRO/ FNAB - CAPLAT J., 2007, Mise en place et analyse d une collecte de données agro-environnementales sur les pratiques de l agriculture biologique, CNRS - BILLEN G., 2011, Travaux dans le cadre du PIREN SEINE Le cahier des charges AB est celui qui répond le mieux à la préservation de la qualité de l eau

22 Projet de développement de la bio pour protéger l eau : l exemple de Vittel SAU du bassin de Vittel 3600 ha, 28 exploitants : Programme de recherche AGREV (co-financé INRA, Nestlé, AE Rhin-Meuse) Dès 1992 : Mise en place d un cahier des charges (0 phyto, fertilisation très limitée, rotations avec luzerne, 0 maïs, chargement limité 1 UGB/ha, compostage des déjections animales, lutte biologique ) Création d une société AGRIVAIR qui apporte accompagnement techniques, aide de trésorerie, prestations gratuites et offres d équipement Majorité des 24 agriculteurs ayant contractualisés avec Nestlé est passée en bio Coût de l opération : 1,52 /m3 d eau de Vittel Teneur en nitrate des eaux tombée de 8 à 4,6 mg/l

23 Implication des collectivités dans la protection de l eau : l exemple de Munich 2250 ha de SAU sur la zone de captages de la ville de Munich Depuis 1991, programme de promotion de l AB : Accompagnement technique par les associations locales Accompagnement financier par la municipalité (280 /ha pdt 6 ans puis 230 /ha pdt 12 ans) Accompagnement commercial (approvisionnement des crèches et écoles en produits bio) Près de 1900 ha converti en AB (83% de la SAU) Chute des nitrates et des phytosanitaires Coût de l opération presque 30 fois moins cher que des mesures curatives Extrait de L agriculture biologique, un outils efficace et économe pour protéger les ressources en eau, FNAB

24 Développer l AB sur des territoires à enjeux eau : COMMENT?

25 Evaluer le potentiel de développement de l agriculture biologique sur son territoire Etape préliminaire pour mieux connaître son territoire Pour identifier les atouts et freins au développement de l AB OUTILS Grille d analyse Pour choisir des zones d actions prioritaires FNAB Construire un plan d action adapté au contexte local en concertation avec les acteurs du territoire Expériences GABNOR, dans cadre démarche BAC, en parallèle au diagnostic multi pressions CORABIO, pour choisir des territoires et définir des plans d actions en concertation

26 Inscrire l agriculture bio dans les outils de protection de l eau Fixer des objectifs chiffrés de développement de l AB dans un contrat de rivière / SAGE Pourcentage de SAU Nombre d actions Expériences Château Thierry, 10% SAU en bio / 15% sur BAC Ouche, 1 visite de ferme et 1 forum / an Inscrire l AB dans la DUP d un BAC Expériences Lons, AB obligatoire sur 60ha du PPR

27 Informer et accompagner les agriculteurs Sensibiliser : Faire connaître les pratiques agrobiologiques et montrer la faisabilité technico-économiques OUTILS Visites de fermes, Forum Echos des Champs Accompagner : Informer sur la conversion (techniques, réglementaires et administratives) et évaluer les impacts techniques et économiques d un passage à l agriculture bio OUTILS fiches conversion, diagnostic et simulation TE de conversion

28 Offrir des débouchés locaux Favoriser la création d AMAP, la tenue de marchés biologiques OUTILS Introduire des produits bio en restauration collective Guide d introduction de produits bio en resto co Annuaires des fournisseurs Expériences Lons-le-Saunier, du bio local : 100% pains et viandes, 50% des produits laitiers, 30% des légumes

29 Faciliter l accès au foncier pour la production biologique Encourager la production biologique sur les terrains communaux Expériences Communauté de Communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse, Création d une charte d agriculture biologique de proximité pour toute mise à disposition de terres Acquérir du foncier pour installer des producteurs OUTILS Bail environnemental biologiques Expériences CASE, activité maraîchère en zone périurbaine (installation agricole et entreprise d insertion)

30 L AB est : - Faisable, rentable et souhaitable d un point de vue environnentamentale - Est un moteur de l agriculture durable - Présente une multifonctionnalité au service du territoire Mais reste encore bien souvent méconnue Développer l AB nécessite : - Une volonté politique - Des moyens - D informer et d accompagner (Elus, agriculteurs)

31 Merci de votre attention Place aux question