Outil d impulsion. de projet santé. dans les établissements d enseignement par apprentissage

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1 Outil d impulsion de projet santé dans les établissements d enseignement par apprentissage

2 Avant-Propos Le mot du Conseil Régional des Pays de la Loire La jeunesse est souvent synonyme de vitalité et de bonne santé. Les jeunes en Pays de la Loire ne font pas exception à cette croyance populaire. Et, de manière objective, ils sont globalement en bonne santé, notamment grâce aux bonnes conditions de vie en région, à la qualité de leur éducation ou encore à la prise de conscience de nos jeunes sur les comportements à risques. Pour autant, cette situation ne saurait masquer les inégalités territoriales, sociales et sexuées. Il existe en matière d accès à la santé comme en matière d accès aux infrastructures, à la culture ou encore aux sports, des inégalités que le Conseil régional, à travers ses politiques publiques, tend à diminuer. La politique de santé du Conseil régional a pour objectif d améliorer l accès aux soins et à la prévention des Ligériens. Elle prévoit d importants moyens pour la construction de maisons de santé pluridisciplinaires et pour la prévention à la santé auprès des jeunes dont il a la charge (lycéens, apprentis, stagiaires de la formation sanitaire et sociale). Les Ligériens, consultés au cours des différentes assises régionales reconnaissent ce rôle au Conseil régional et souhaitent qu il prenne davantage en charge cette mission de prévention qui ne semble pas être suffisamment ciblée. La Région s investit depuis plusieurs années dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé. En 2013, elle entend poursuivre son intervention au bénéfice des associations structurantes ligériennes et son soutien aux initiatives locales. En cohérence avec ses priorités, elle apporte une attention particulière au public jeune en matière de promotion de la santé, dans les domaines du bien être affectif et sexuel, de la nutrition, des addictions ou de la santé mentale. La Région souhaite donner aux jeunes les moyens de gérer leur santé de manière autonome. En cohérence avec le Pass complémentaire santé et le Pass prévention contraception du Pack ainsi qu avec le Programme d actions éducatives, la Région poursuivra ainsi son soutien aux actions permettant de sensibiliser les jeunes aux risques sanitaires de certaines conduites et de leur donner les moyens de s en prémunir. C est en étant bien dans leur vie et bien dans leur tête que les jeunes pourront être des citoyens éclairés, responsables et pleinement acteurs de leur existence et de celle de la cité. Au préalable, nous devons collectivement leur offrir les meilleures conditions pour qu ils puissent aujourd hui se construire sur des valeurs qui, demain, seront l ossature de leur vie d adultes. Jacques Auxiette, Président du Conseil régional des Pays de la Loire

3 Le mot de SIS Association Pour un jeune, être apprenti est une situation particulière d appartenance à deux mondes : celui de la jeunesse, inscrit dans les problématiques de l adolescence et de la construction identitaire ; et celui du monde du travail dont les exigences (rituels, conditions de travail, rythmes et conditions de vie) sont parfois difficile à assumer. Cette situation particulière a fondé l attention que la Délégation régionale Bretagne/Pays de la Loire de SIS Animation a portée, dès 2006 à ce public. En effet, l autonomie dont les apprentis-es sont dotés grâce à leur salaire les met dans l obligation de faire des choix de vie plus tôt que la plupart des autres jeunes. Cette apparente liberté de choix peut, chez certains, entraîner mal-être et prise de risques, et ce d autant plus qu ils peuvent être davantage confrontés à l échec scolaire et à une dégradation de leur estime de soi. Il est néanmoins juste de préciser que cette autonomie se révèle être, pour la majorité des jeunes apprentis, un moteur d évolution positive. Si les équipes éducatives partagent généralement ces constats, elles se trouvent souvent isolées et peinent à y trouver des réponses globales : manque de repères méthodologiques, de temps, d appuis, de connaissances du réseau, des ressources financières Certains professionnels baissent les bras faute de savoir vers qui se tourner pour trouver des réponses. Depuis 2006, SIS Animation s inscrit donc dans un dispositif d accès à la prévention en matière de santé sexuelle spécifiquement auprès du public apprenti en collaboration avec le Conseil Régional des Pays de la Loire et l Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire. Ce dispositif articule accompagnement de projet à destination des professionnels des établissements par apprentissage et interventions auprès des apprentis. En effet, il apparaissait primordial de garantir un effort préventif particulier auprès de ce public au regard des inégalités d accès à l information en matière de santé sexuelle d une part et de la vulnérabilité potentielle accrue des apprentis d autre part. Soucieux d inscrire cette dynamique dans les projets d établissements, SIS Animation a rapidement perçu l opportunité d inscrire la santé sexuelle dans un but plus global de santé. Ainsi, SIS Animation s est entouré de partenaires en promotion de la santé reconnus pour leurs compétences sur le territoire ligérien. Fort du diagnostic et de l expertise de ses partenaires institutionnels et associatifs, SIS Animation a donc proposé la création d un outil d impulsion de projet santé, à destination des professionnels des Centres de Formation des Apprentis (CFA) et des Maisons Familiales Rurales (MFR) afin d encourager et de soutenir les programmes de prévention dans ces établissements. Cet outil, désormais concrétisé par un catalogue interactif en ligne, articule repères méthodologiques en conduite de

4 projet et orientations locales. Afin d illustrer ces items théoriques, des professionnels des CFA et des MFR des Pays de la Loire ont accepté de livrer leurs expériences à travers des témoignages vidéos. Cet outil se veut accessible, utile, concret et mobilisateur et ne prétend pas à l exhaustivité ni à l exemplarité. Il ne remplacera certes pas l accompagnement de proximité et/ ou la formation réalisés par de nombreux acteurs ayant participé à son élaboration. Cependant, nous espérons qu il permettra de faire éclore des idées et des envies, déjà en incubation, chez les professionnels qui le liront. S il ne fallait souligner qu un message, nous insisterions sur celui-ci : quelque soit la fonction assurée dans un établissement d enseignement par apprentissage, il est toujours possible de prendre une place dans un projet de prévention en santé. Carine Soulard-Youcef Déléguée régionale Bretagne / Pays de la Loire SIS Animation Patrice Gaudineau, Directeur Général SIS Animation

5 Sommaire Avant-propos Le mot du Conseil Régional des Pays de la Loire Le mot de SIS Association Introduction Pourquoi créer un outil d impulsion de projet santé à destination des professionnels de l apprentissage? «J ai envie de monter un projet santé mais ce n est pas mon rôle» Qui peut monter un projet santé? «J ai envie de monter un projet santé mais ce n est pas dans le programme» Quelle place pour un projet santé? «J ai envie de monter un projet santé mais par où commencer?» Quelques repères pour comprendre S appuyer sur des intervenants extérieurs dans l accompagnement de projet «J ai envie de monter un projet santé mais comment prendre du recul?» Les représentations courantes sur les jeunes «J ai envie de monter un projet santé mais je n ai pas les moyens» Comment trouver des ressources pour mettre en œuvre un projet santé? Pourquoi mobiliser des intervenants extérieurs? Vers qui orienter un-e jeune? «Suis-je prêt à monter un projet santé?» Quelques conseils pour réussir un projet Vidéothèque Remerciements

6 Pourquoi créer un outil d impulsion de projet santé à destination des professionnels de l apprentissage? Depuis 2006, SIS Association porte un projet de prévention en santé sexuelle destiné aux apprentis des Pays de la Loire et aux professionnels travaillant à leur contact. Au travers de cette mission, nous avons recueilli différentes expériences vécues dans les établissements et peut-être vous y reconnaîtrez-vous! «On entend régulièrement des histoires sur l utilisation de facebook par les jeunes et nous même avons déjà été confronté à des insultes virtuelles sur les «murs» facebook, plus ou moins accessibles à l ensemble de la classe. Il est déjà arrivé que ça vire au pugilat et que cette violence prenne forme dans la réalité. On se sent dépassé par les effets des réseaux sociaux et on se demande comment l aborder avec nos jeunes» Arnaud, formateur «Nous travaillons également sur l hygiène de vie au travers de différents chapitres, ce qui donne l occasion aux jeunes d évoquer leur rythme de vie. Ainsi ai-je pu constater que certains sont livrés à eux - mêmes et donc se couchent très tard (semaine et week end) entraînant fatigue et manque de dynamisme. Certains de ces jeunes consomment régulièrement de l alcool (tous les week-ends selon leurs propos) voire des drogues illicites sans se soucier des conséquences en dépit des multiples campagnes de prévention.» Marc, formateur - 4 -

7 «En coiffure, nous avons un public constitué d une majorité de filles et de quelques garçons, qui est confronté à des préjugés et des remarques sexistes. Les jeunes filles entendent souvent que les coiffeuses sont des idiotes et les garçons, qu ils sont homosexuels.» Cécile, directrice pédagogique «L adolescence est une période de bouleversement, tant sur le plan physique que psychique. Trouver sa place peut être parfois difficile et c est pourquoi on a souhaité mettre en place un espace d échange sur la question du respect et de la vie en groupe» Olivier, animateur «Dans le cadre du programme des actions éducatives, les apprentis ont choisi de concevoir une bande dessinée autour des troubles alimentaires et ses conséquences, un sujet toujours mal connu chez les jeunes mais un vrai problème de société.» Anita, conseillère d éducation «Lors des entretiens entre la médiatrice sociale et les jeunes, il s avère que des jeunes filles utilisent des moyens de contraception sans en avoir toutes les informations. De plus, très peu prennent conscience des risques IST lorsqu ils ont un rapport non protégé.» Michelle, animatrice «On sait que les jeunes s alcoolisent parfois sur les lieux d apprentissage avec leur maître et conduisent après le travail pour rentrer chez eux! C est une question difficile de gérer avec les maîtres d apprentissage» Odile, documentaliste - 5 -

8 «J ai envie de monter un projet santé, mais ce n est pas mon rôle» *** Qui peut monter un projet santé? Quelque soit votre rôle dans l établissement, vous êtes en capacité d initier un projet santé, l essentiel, c est d en avoir envie! Chacun peut, à un moment donné, avoir l envie de créer un projet sous différentes formes, sur différentes thématiques, et pour différentes raisons. Vous pouvez choisir de monter seul votre projet santé, néanmoins cet engagement peut demander beaucoup d énergie. Il semble donc à la fois plus intéressant et plus sûr de fédérer certains de vos collègues pour vous assurer de la solidité du projet. En effet, l existence d une équipe réunie autour d un but commun valorisera ce dernier et vous permettra de penser, définir, élaborer et évaluer à plusieurs ce projet. Par ailleurs, le soutien du chef de l établissement peut renforcer le poids et la légitimité de votre action, d autant plus si elle prend part au projet même de l établissement. Enfin, n oubliez les acteurs médico-sociaux, lorsqu il y en a, qui peuvent prendre une place particulière au sein de ces projets. Infirmier-ère, psychologue, accompagnateur-trice de vie sociale et professionnelle, assistant-e de service social ou médecin du travail peuvent relayer certaines informations, mettre à disposition du matériel de prévention (brochures, affiches, préservatifs ) et proposer un accompagnement individuel. Si vous n avez aucun relais de ce type au sein de votre établissement, il vous est toujours possible d orienter un-e jeune vers d autres structures présentes sur votre territoire (renvoi vers la rubrique «Vers qui orienter un-e jeune?») - 6 -

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10 «J ai envie de monter un projet santé mais ce n est pas dans le programme» *** Quelle place pour un projet santé? Il existe au sein de vos établissements plusieurs occasions d aborder la santé avec les jeunes apprenti-es. Ce peut-être directement à l occasion des cours de Prévention Santé Environnement (PSE) qui leur sont dispensés ou bien d une démarche volontaire qui leur est proposée. L enseignement de PSE vise à amener les apprenti-es à devenir des acteurs de prévention individuelle et collective par l acquisition : - de connaissances dans le cadre de la prévention, de la santé et de l environnement ; - d un comportement responsable vis à vis de sa santé et de son environnement ; - des compétences sociales et civiques dans le respect de soi et des autres ; - d une culture scientifique et technologique visant à développer l esprit critique ; - d une méthodologie intégrant une démarche d analyse et de résolution de problèmes. 1 Ainsi, il est le lieu de naissance privilégié des projets santé. On peut notamment y aborder les grossesses non désirées, le VIH et les autres IST entre autres. Cependant, les autres cours peuvent également servir de support au projet santé. On pourra par exemple aborder les accidents de la route en mathématiques, le droit des femmes en histoire, les discriminations en français, l alimentation en sport, etc. Enfin, des activités extrascolaires peuvent également être centrées sur l éducation pour la santé. Ex : forum santé, ciné-débat, animations proposées aux internes, etc. 1 Prévention Santé Environnement, bulletin officiel spécial n 2 du 19 février

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12 «J ai envie de monter un projet santé mais par où commencer?» *** Quelques repères pour comprendre L état de complet bien-être physique psychique et social et pas seulement l absence de maladie génétiques, anatomiques, biologiques, physiologiques Se définit comme LA SANTÉ facteurs sociaux, politiques, culturels, comportementaux aux individus déterminé par des facteurs propres à l environnement social et aux habitudes de vie agents biologiques, chimiques, physiques, facteurs climatiques ou géographiques interventions curatives, préventives, de réhabilitation à l environnement physique au système de santé ou à l organisation des soins 2 Renvoi vers le site internet du schéma : /CC-UA2%20D%C3%A9terminants%20de%20la%20sant%C3%A9.cmap

13 Selon la charte d Ottawa, promouvoir la santé «est le processus qui confère aux populations les moyens d assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d améliorer celle-ci. Cette démarche relève d un concept définissant la santé comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, et d autre part, évoluer avec le milieu, ou s adapter à celui-ci. ( ) Ainsi donc, la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être». *** «J ai envie de monter un projet santé, mais par où commencer?» S appuyer sur des intervenants extérieurs dans l accompagnement de projet

14 L envie ne suffit pas toujours. Parfois on peut sentir un manque d outils, de formations ou d informations pour se lancer. Dans ce cas, n hésitez pas à faire appel à des intervenants extérieurs. Ils sont nombreux à proposer aux professionnels travaillant au contact d apprentis du conseil méthodologique, des formations ou des échanges de pratiques par exemple. La méthodologie de projet ne s invente pas et les étapes clés pour réussir un projet sont essentielles. Les phases incontournables 1- Le diagnostic 6 - L évaluation de l action Soit modifiée 2 - Les objectifs Soit reconduite 5 - La mise en œuvre de l action 3 - Le plan d action 4 - La communication de l action

15 Le diagnostic : un projet sur quoi? auprès de qui? Le diagnostic est un état des lieux qui permet de recenser les besoins réels d un territoire sur lequel vous souhaitez mettre en place votre projet mais aussi les demandes des personnes et des groupes concernés par le projet, et les ressources existantes. La définition des objectifs : pourquoi ce projet? La phase diagnostic aura fait émerger une problématique et des besoins auxquels vous allez tenter de répondre. Pour cela, il va falloir fixer un objectif principal. Cet objectif va vous guider sur le sens de votre action. Pour préciser le but de cette action, il faut définir des sous-objectifs. La construction d un plan d action : comment le mettre en œuvre? Il s agit d imaginer et d adapter les différents moyens tels que les ressources financières et matérielles, la temporalité du projet ainsi que la constitution d un groupe de pilotage La communication de l action N oubliez pas la communication de votre action qui participe elle aussi à la réussite du projet. La mise en œuvre de l action Une fois les premières phases effectuées, l action peut démarrer. L évaluation L action finie, il est important de l évaluer et d y porter un regard critique, tant sur l organisation que sur la réalisation du projet, afin de pouvoir l améliorer. Il est important de noter que l évaluation doit être pensée dès le début du projet. En effet, elle peut permettre d aider à la définition des objectifs du projet. De plus, elle peut ponctuer les étapes phares de celui-ci, en évaluant les résultats d une part mais également le processus tout au long du projet permettant des réajustements lorsque nécessaires. La valorisation de l action et de ses résultats Auprès des personnes impliquées, pour l ensemble de l établissement, permet d entretenir et de renouveler la mobilisation de chacun dans les projets mis en œuvre d année en année

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17 «J ai envie de monter un projet santé mais comment prendre du recul?» *** Les représentations courantes sur les jeunes On entend souvent qu aujourd hui : Z les jeunes consommeraient beaucoup plus d alcool Et pourtant : Pays de la loire France métropolitaine 19,00 % 20,00 % 20,00 % 14,00 % 15,00 % 15,00 % Évolution des habitudes de consommation d alcool chez les jeunes de ans 20,00 % 15,00 % 10,00 % Z les jeunes commenceraient à fumer très jeunes Et pourtant : ,00 % 60,00 % Évolution de la proportion de jeunes âgés de 15 ans déclarant avoir fumé au cours de leur vie -en Pays de la Loire- 80,00 % 60,00 % 5,00 % ,00 % 0 % Pays de la loire France métropolitaine Au moins 2 consommations / semaine, au cours des 12 derniers mois 20,00 % 0 %

18 Z les jeunes se droguraient régulièrement Et pourtant : Évolution des habitudes de consommation du canabis chez les jeunes de ans Pays de la Loire France Expérimentation Usage dans le mois Usage régulier 38,00 % 49,00 % 44,00 % 40,00 % 14,00 % 13,00 % 9,00 % 12,00 % 5,00 % 6,00 % 3,00 % 5,00 % Z les jeunes auraient leur première relation sexuelle beaucoup plus tôt Et pourtant : Jeunes de ans déclarant avoir déjà eu des rapports sexuels selon le sexe et l âge Pays de la Loire Pays de la Loire ,0016 % ,0019 % ,0022 % ,0025 % Hommes Femmes 24,00 % 20,00 % 34,00 % 33,00 % 46,00 % 44,00 % 73,00 % 78,00 % 84,00 % 74,00 % 91,00 % 70,00 % 89,00 % 87,00 % 96,00 % 93,00 % 85,00 % 96,00 % 89,00 % 95,00 % 91,00 % 99,00 % 100,00 % 75,00 % 50,00 % 25,00 % 0 % âge Garçons Filles 0 % âge Hommes Femmes Source : Baromètre santé jeunes, ORS Pays de la Loire, Inpes 2000 et

19 Comme nous l avons vu dans l introduction avec les expériences vécues par des professionnel-le-s de CFA et de MFR, un projet peut parfois émerger d un constat que vous faîtes auprès des jeunes. Cependant, il est important de dépasser ses opinions personnelles pour adopter un regard professionnel sur la problématique en question. Pour sortir de ces aprioris que nous avons tous, les données chiffrées de l Observatoire Régional de la Santé sont primordiales. Retrouvez l intégralité de ses études sur le site

20 «J ai envie de monter un projet santé mais je n en ai pas les moyens» *** Comment trouver des ressources pour mettre en œuvre un projet santé? * Z Ressources méthodologiques : Les structures regroupées au sein du Pôle Régional de Compétences en éducation et promotion de la santé des Pays de la Loire : AIDES, l ANPAA, la Fédération Addictions, l IREPS, la Mutualité Française et SIS Association. Ces partenaires peuvent vous accompagner dans la mise en œuvre de vos projets en vous soutenant méthodologiquement ou bien même en intervenant directement auprès des jeunes. N hésitez pas à vous renseigner sur les thématiques abordées par ces structures et à les contacter! Z Il existe d autres acteurs comme l association Avenir Santé ou le Planning familial qui proposent également un appui méthodologique pour vos projets et parfois des interventions auprès des jeunes. Avenir Santé Loire Atlantique mail : florence.u@avenir-sante.com tel :

21 Planning familial Trouvez le Planning le plus proche : * Ressources matérielles et pédagogiques : Z Les centres documentaires de l IREPS des Pays de la Loire : dans chaque département, emprunt gratuit d outils pédagogiques, documentaires et matériels pour faciliter la réalisation d actions d éducation pour la santé. * Ressources financières : Z Les établissements d enseignement peuvent déposer une demande de subvention dans le cadre du Programme d actions éducatives de la Région des Pays de la Loire : educatives- Z Z Z Certains employeurs accueillant des apprentis Certaines mutuelles (mécénat) La Caisse Primaire Assurance Maladie

22 *** Pourquoi mobiliser des intervenants extérieurs? Des intervenants extérieurs peuvent être sollicités pour mener des actions directement auprès des apprenti-e-s. On peut, par exemple, proposer aux jeunes des actions collectives en petit groupe qui peuvent être animées voir co-animées (un-e intervenant-e extérieur-e + un-e professionnel-le de l établissement ou deux intervenants extérieurs issus de structures différentes). Cela peut être très riche à condition d avoir pris le temps de construire la séquence ensemble et d être en accord sur la place et le positionnement éthique de chacun. On peut également proposer des actions individuelles aux jeunes directement au sein de vos établissements telles que: - des permanences du planning familial - un dépistage ponctuel par le Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit - des permanences d écoute sur la thématique des addictions - des permanences d écoute sur la thématique du mal-être

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24 *** Vers qui orienter un-e jeune? Pour orienter un-e jeune, plusieurs solutions s offrent à vous. Il existe des structures d accueil, d écoute et d accompagnement telles que: Z Les Maisons Départementales des Adolescents (M.D.A) qui offrent un accueil confidentiel et gratuit aux jeunes sur toutes les questions et parfois difficultés qui peuvent s imposer à eux. Maine et Loire rue Béclard, Angers Tel : Courriel : contact@maisondesados-angers.fr Loire-Atlantique rue Julien Videment, Nantes Tel : Courriel : mda@mda.loire-atlantique.fr Une antenne pour les territoires de Saint Nazaire/Pays de Retz 28 rue Henri Gautier, Saint Nazaire Tel : Courriel : mda@mda.loire-atlantique.fr Vendée Bd Aristide Briand, La Roche sur-yon Tel : Courriel : mda85@ymail.com Sarthe rue Gougeard, Le Mans Tel : Courriel : secretariat@mda72.fr

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26 Mayenne allée du Vieux Saint-Louis Galerie commerciale «Halles saint Louis», Laval Tel : Courriel : contact@mda53.fr Z Les Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit (C.D.A.G) qui accueillent tout public pour le dépistage du vih et de toutes les autres IST. Trouvez le CDAG le plus proche sur le site: Z Les Planning familiaux ou les Centres de Planification et d Education Familiale (C.P.E.F) offrent un accueil, des consultations psycho-socio-médicales sur la thématique de la santé sexuelle (contraception, Infections Sexuellement Transmissibles, Interruption Volontaire de Grossesse ). Trouvez le Planning le plus proche : Trouvez le CPEF le plus proche : Z Les Centres d Information sur les Droits des Femmes et des Familles (C.I.D.F.F) informent, orientent et accompagnent le public, en priorité les femmes, dans les domaines de l accès au droit, de la lutte contre les violences sexistes, du soutien à la parentalité, de l emploi, de la formation professionnelle et de la création d entreprise, de la sexualité et de la santé. Trouvez le CIDFF le plus proche sur le site : -

27 Z La médecine du Travail Les Centres d Accueil et d Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogues (CARRUD) et les Centre de Soins, d Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) sont des structures médico-sociales proposant un accueil collectif et individuel, de l information et du conseil ainsi qu un soutien dans l accès aux droits et notamment aux soins pour les personnes présentant une addiction aux produits ainsi que pour leur entourage. Trouvez le CSAPA le plus proche sur le site: Trouvez le CAARUD le plus proche sur le site: Z Il est également possible de transmettre aux jeunes les contacts de dispositifs de prévention et d aide à distance tels que : - Sida Info Service sur les questions relatives à la sexualité et aux prises de risque: 7j/7, 24h/24 au Ligne Azur sur la thématique de l orientation sexuelle: 7j/7, 8h/23h au Fil Santé Jeunes sur la question du mal-être: 7j/7, 8h/00h au (anciennement 32 24) ou depuis un portable Drogues, alcool, tabac info service : 7j/ (drogue), (Cannabis), (Alcool). - Contraception et IVG en Pays de la Loire: du lundi au vendredi de 9h à 18h au extension des horaires jusqu à 23h le weekend

28 Si vous évaluez une situation de danger ou de risque de danger pour un mineur de votre établissement, il existe un dispositif de veille enfance en danger dans chaque département. La réforme de la loi de la protection de l enfance de 2007 stipule que «toute personne confrontée à une situation d enfant en danger doit transmettre sans délai une information préoccupante. L information préoccupante concerne tout élément d information susceptible de laisser craindre qu un enfant se trouve en situation de danger ou de risque de danger, et puisse avoir besoin d aide.» Le 119 «Allo enfance en danger» est un service national d accueil téléphonique à disposition de tout citoyen accessible 24h/24 et 7j/7. Pour plus d informations : Ce dispositif retransmet toutes les informations recueillies aux cellules départementales de recueil, de traitement et d évaluation des informations préoccupantes, en fonction du territoire de domiciliation du mineur concerné

29 «Suis-je prêt à monter un projet santé?» Prendre du recul par rapport à la situation à analyser Il peut arriver d être particulièrement touché par certaines situations vécues par des jeunes ou certains comportements qu ils adoptent. Pour autant, l éducation pour la santé se doit d éviter de normaliser les comportements de santé et de culpabiliser les personnes par rapport à leurs choix de vie. De plus, ce qui est vécu comme un inconvénient pour une personne peut ne pas l être pour une autre. Il est alors intéressant de savoir comment la personne vit la situation en fonction de ses représentations, du contexte environnemental dans lequel elle évolue. Pour ce faire, il est nécessaire de privilégier le dialogue et de faire preuve également d empathie. C est pourquoi il faut s efforcer de prendre un recul suffisant vis-à-vis de situations individuelles dans la construction d un projet. L analyse globale de la situation (études documentaires, observations, entretiens, groupes de parole) permet cette prise de recul

30 Donner une large place au public visé par le projet La démarche de l éducation pour la santé implique de respecter la liberté individuelle, de promouvoir la responsabilisation des personnes et de développer leurs connaissances et leurs compétences psychosociales. Ainsi, des changements de comportements peuvent émerger suite à une prise de conscience induite par des interventions. Le rôle du professionnel en prévention et promotion de la santé s arrête là, il ne doit en aucun cas chercher à modifier immédiatement les comportements des jeunes. Il appartient à chacun des participants de s approprier ou non le contenu des interventions. Rester humble Mettre la barre très haut, c est diminuer ses chances de la franchir. Attention donc aux objectifs fixés à travers ce projet, ils se devront d être réalistes et réalisables à terme. Il est particulièrement important d être précis quant à la population dont il est question. C est un critère déterminant lors de la phase d évaluation. Construire ensemble un projet sur-mesure Nul ne peut être spécialiste en tout. Il faut donc savoir s entourer d experts compétents pouvant contribuer en partie au projet. Pour ce faire, il est essentiel de connaître les réseaux et les ressources locales et de s appuyer sur ceux-ci. De plus, il ne faut pas construire tout un projet autour d un outil, même si celui-ci semble très pertinent. L outil est au service d un objectif, ce n est pas lui qui donne du sens à l action. Enfin, le professionnel n est pas le porte-parole d un message de prévention défini à l avance, il se doit de favoriser l expression d un groupe au sein duquel les participants se sentent suffisamment à l aise pour échanger librement. Remettre en question le projet Une évaluation régulière en cours de projet permet de pouvoir en ajuster le contenu. Pour y parvenir au mieux, il est nécessaire de faire porter cette évaluation à la fois sur les processus et sur les résultats, en particulier si les résultats souhaités ne sont pas atteints. Les critères d évaluation découlent des objectifs fixés et doivent porter sur les aspects quantitatifs et qualitatifs du projet

31 *** Suis-je prêt? Améliorer ses pratiques professionnelles Etes-vous prêt? Pour le savoir, passez le test! L un des élèves de votre classe a été victime de racket. Vous mettez immédiatement en place un programme de travail sur le respect à l échelle de l établissement Vous soutenez ce jeune afin qu il reprenne confiance en lui et l orientez vers d autres professionnels Pour l année qui vient, vous souhaitez mettre en place un projet autour du tabac. Quel est son objectif? Arrêter la consommation chez les jeunes Réduire la consommation de tabac aux abords de l établissement Vous constatez que les parents expriment régulièrement des difficultés à parler avec leurs jeunes. Vous mettez donc en place un projet dont l objectif est de : Travailler avec les parents pour qu ils puissent devenir acteur de l éducation des enfants Trouver avec les parents des moyens pour aider à résoudre les difficultés qu ils identifient Vous avez assisté il y a quelques semaines à une séance théâtre-forum. Séduit, vous avez pris les coordonnées de la troupe pour la faire intervenir l année prochaine. Séduit, vous avez pris les coordonnées de la troupe au cas où cet outil s avère un jour utile au projet que vous montez

32 Vidéothèque Retrouvez toutes les vidéos en intégralité sur les projets menés dans ces CFA et MFR des Pays de la Loire et suivez la préparation, le déroulé et l évaluation de leurs actions!

33 Retrouvez toutes les vidéos des structures ressources dans les Pays de la Loire!

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35 Remerciements Aux structures qui ont participé à l élaboration de cet outil Conseil Régional des Pays de la Loire : Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire : Instance Régionale d Education et de Promotion de la Santé (IREPS) des Pays de la Loire : Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) : Ligue contre le cancer : Mouvement français pour le planning familial (MFPF) : ARACT : Avenir Santé : Harmonie Mutualité : Mutualité française des Pays de la Loire : Contact Pays de la Loire : La Maison Des Adolescents de Loire Atlantique : Aux établissements de formation par apprentissage sans qui la création de cet outil n aurait pas été possible Département Loire Atlantique (44) : MFR de Ligné CFA de l imprimerie CFA André Martello L AFPI Nantes Département Maine et Loire (49) : MFR Les côtes du Val de Loire Centre P. Cointreau Département Vendée (85) : CFA E. Branly MFR de Chantonnay Département Sarthe (72) : CFA Coiffure 72 CFA La Germinière Département Mayenne (53) : CFA de Laval MFR site de Pré-en-Pail CFA des trois villes de Château-Gontier Enfin, un remerciement particulier à Audrey Devisscher, bénévole à SIS Association, pour son expertise, sa patience et son efficacité dans le montage des vidéos de cet outil

36 Outil d Impulsion de Projet Santé dans les établissements d enseignement par apprentissage Conception : SIS Association Réalisation graphique : Aurélie Moyon / Maxime Le Clanche janvier 2014