Travaux Pratiques TOIP (Telephony Over IP) Installation ASTERISK

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1 Travaux Pratiques TOIP (Telephony Over IP) Installation ASTERISK D après un sujet de David Duron BTS SIO Lyon INTRODUCTION L objectif principal de ce TP est d installer et de configurer un serveur de téléphonie sur IP, en utilisant Asterisk, un logiciel de téléphonie (ou IP PABX applicatif) qui supporte la plupart des protocoles de voix sur IP. Nous allons utiliser dans ce TP le protocole SIP, protocole le plus utilisé (mais pas le seul) dans la téléphonie sur IP, mais aussi dans de nombreuses autres applications de visiophonie, messagerie instantanée, etc PLATEFORME et ORGANISATION du TP Contexte idéal : - un switch POE. - un téléphone IP. - un serveur qui sert à la fois de machine hôte pour la machine virtuelle (sur laquelle est installé Asterix) et de poste permettant de configurer le téléphone IP via son interface web. - une machine sur laquelle est installé un softphone. INSTALLATION du serveur ASTERISK Installer le logiciel Asterisk sur la machine serveur Debian : Taper la commande : apt-get install asterisk Accepter l installation de toutes les dépendances proposées. L installation va vous demander de fournir un préfixe de numérotation internationale, qui devrait être 33 si vous avez fait une installation en français : Accepter le préfixe proposé en validant sur <OK> Premières observations Observation 1

2 Le service asterisk est-il démarré? Quelle(s) commande(s) avez-vous tapée(s)? Sur quel(s) port(s) le service asterisk attend-il des requêtes? Quelle(s) commande(s) avez-vous tapée(s)? Observation 2 Observez le contenu du répertoire /etc/asterisk Combien de fichiers contient-il? Combien de répertoires contient-il? Le(s)quel(s)? Quelle(s) commande(s) avez-vous tapée(s)? Observation 3 Que contient le fichier sip.conf? Que contient le fichier extensions.conf? Observation 4 On peut accéder à la console asterisk, pour voir ce qui s y passe, déboguer, lancer des commandes en direct. Lorsque le service asterisk est démarré, on peut rejoindre le mode console en tapant : La commande : asterisk -rvvvv A noter que le nombre de v correspond à la quantité d informations que l on veut voir s afficher : plus il y a de v, plus il y a de détails. Voici ce que l on peut obtenir :

3 A noter que des messages s affichent dans cette console au fur et à mesure du déroulement des opérations, ce qui peut être utile par la suite pour résoudre un dysfonctionnement, ou tout simplement pour vérifier que les communications s établissent. CONFIGURATION du serveur ASTERISK Etape 1 : Les fichiers fournis sont des exemples de configurations ou des débuts de configuration d asterisk. La première étape est de déplacer tous ces exemples afin de créer des fichiers de configuration personnalisés. Se déplacer dans le répertoire /etc/asterisk Taper la commande : cd /etc/asterisk Créer un sous-répertoire «samples» Taper la commande : mkdir samples ou mkdir /etc/asterisk/samples Déplacer l ensemble des fichiers et des répertoires dans ce sous-répertoire Taper la commande (en étant placé dans /etc/asterisk) : mv * samples/ Un message d avertissement indique que le répertoire samples n a pas pu être déplacé dans lui-même, mais c est normal.

4 Le répertoire /etc/asterisk ne contient plus que le sous-répertoire samples, comme le montre la copie d écran ci-dessus. Etape 2 : on crée les fichiers de configuration essentiels Les deux fichiers de configuration essentiels pour gérer des comptes SIP sont sip.conf et extensions.conf. Vous trouverez sur la page suivante le contenu minimal qui permet de gérer 3 comptes. Pour éviter les doublons entre étudiants, même si cela ne devrait pas générer de dysfonctionnements puisque vous travaillez sur des IPBX distincts, vous utiliserez des numéros commençant par NN ou NN correspond à une partie de votre numéro de poste. Exemple pour le poste 25, donc NN = 25.

5 Fichier sip.conf [general] context=default disallow=all allow=g722 allow=alaw allow=g729 ; section générale ; indique les protocoles utilisables [david] ; identifiant SIP secret=mdp ; mot de passe SIP type=friend ; friend est à privilégier (cf. samples/sip.conf vers la ligne 1058) host=dynamic ; où est ma terminaison? dynamic implique que la terminaison doit s enregistrer context=default; contexte auquel appartient l utilisateur SIP (on en aura un seul ici) [pascal] secret=mdp type=friend host=dynamic context=default [roger] secret=mdp type=friend host=dynamic context=default Fichier extensions.conf [general] [globals] ; Correspondances entre extensions et comptes SIP ; Les extensions sont en quelque sorte les numeros de ligne SIP_2501=david ; A personnaliser : si votre machine est la 19, ce sera SIP_1901, etc SIP_2502=pascal SIP_2503=roger [default] ; On retrouve le nom du contexte ; voici le «dial plan» exten = _25XX,1,NoOp( Call from ${CALLERID(num)} towards ${EXTEN} ) ; _25XX pour généraliser ce dialplan pour toute extension commençant par 25, suivi de 2 chiffres ; 1 pour 1 ère instruction ; NoOp : ce n est pas une véritable instruction, mais cela permet de consigner un message de log exten = _25XX,n,Dial(SIP/${SIP_${EXTEN}},15) ; Attention aux accolades imbriquées! ; définit la liaison entre un numéro de téléphone et une terminaison SIP ; n veut dire «instruction suivante», on peut les numéroter (ex : 2), mais cela permet d insérer ; plus facilement une ligne si nécessaire ultérieurement ; 15 indique que l appel (la sonnerie) se fera pendant 15 secondes exten = _25XX,n,NoOp(DIALSTATUS is ${DIALSTATUS}) ; encore un message pour le log

6 Il faut également renseigner un fichier qui définit quels sont les événements qui sont logués et dans quel fichier. Ce fichier de configuration, c est : logger.conf [general] [logfiles] console => notice, warning, error, dtmf ; dans la console, on logue tout ou Presque tout messages => notice, warning, error ; dans le fichier messages, on logue les notice, warning ; et error (ou erreurs fatales), notice étant le moins grave full => notice, warning, error, debug, verbose ; dans le fichier de logs full, on logue tout (ici) NB : Les fichiers de log se trouvent dans /var/log/asterisk Rappel : Pour voir la fin d un fichier de log, on utilise la commande tail Exemple : tail /var/log/asterisk/messages Enfin un fichier définit les modules à charger. Selon la configuration, l infrastructure, le type de réseaux utilisés, les types de terminaisons, il n est pas forcément utile de charger tous les modules. Il est possible de définir un chargement des modules en automatique. Le fichier de configuration s appelle : modules.conf [modules] autoload=yes RECHARGEMENT des fichiers de CONFIGURATION Normalement un simple reload suffit après modification des fichiers de configuration. Après suppression de fichiers, il faut faire un stop et un start pour être certain qu asterisk ne démarre qu en prenant les nouveaux fichiers de configuration en compte. Malheureusement, bien qu on n obtienne aucun message d erreur, le service ne démarre pas vraiment, comme indique la commande status. Après analyse du fichier exemple «modules.conf», il ne faut pas charger certains modules, sous peine de conflits, à la ligne 61.

7 Il faut donc ajouter ces lignes au fichier de configuration des modules. modules.conf (modifié) [modules] autoload=yes noload => app_directory_odbc.so noload => app_voic _odbc.so noload => app_voic _imap.so Arrêter et redémarrer le service asterisk (start stop). Retourner dans la console pour vérifier si les comptes sip sont bien présents et visibles : CONFIGURATION du softphone Installer le logiciel 3CX-Phone sur un poste client. Vérifier que vous pouvez pinguer l ipbx depuis ce poste. Lancer le logiciel 3CX-Phone Cliquer sur «Set accounts» en haut à droite pour configurer un nouveau compte SIP. Rentrer les informations comme indiqué ci-dessous (exemple pour le compte SIP «david») :

8 Si tout s est bien passé, l écran affiche ensuite «On Hook» après avoir vérifié sa configuration auprès de l IPBX. Vérifiez ensuite que vous pouvez prendre une ligne (tonalité) et que vous pouvez composer un numéro comme OBSERVATIONS dans la CONSOLE Si on regarde la console pendant l établissement de la connexion, on peut observer que les instructions prévues dans le «dial plan» s exécutent bien : Ici Pascal (sa terminaison, son poste) appelle le n 1001 Le n 1001 composé correspond au SIP «david» Le téléphone de «david» sonne La terminaison correspondant au compte SIP «david» répond à la terminaison SIP «pascal» Vérification des canaux ouverts On peut vérifier les communications en cours en listant les «canaux» («channels») ouverts avec la commande sip show channels :

9 Pour une seule communication, deux canaux sont ouverts, ce qui signifie qu il y a bien 2 dialogues SIP actifs. Chaque terminaison SIP converse bien avec le serveur Asterisk. C est le serveur intermédiaire qui a permis d établir la communication entre les deux clients SIP. La commande sip show peers montre tous les «appareillages» entre comptes SIP et terminaisons, autrement dit toutes les terminaisons qui se sont enregistrées auprès de l IPBX : Les terminaisons ou hôtes sont connus d après leur adresse IP CONFIGURATION des BOITES VOCALES Procédure : Ajouter une instruction dans le «dial plan» indiquant qu après la sonnerie, donc après les 15 secondes, on bascule sur la boîte vocale. Ajouter un fichier de configuration des boites vocales. Voici les nouveaux fichiers Fichier extensions.conf (modifié) [general] [globals] SIP_2501=david SIP_2502=pascal SIP_2503=roger [default] ; Voici le «dial plan» du contexte «default» exten = _25XX,1,NoOp( Call from ${CALLERID(num)} towards ${EXTEN} ) exten = _25XX,n,Dial(SIP/${SIP_${EXTEN}},15) exten = _25XX,n,NoOp(DIALSTATUS is ${DIALSTATUS}) exten = _25XX,n,Voic (${EXTEN}@default) exten => 250,1,Voic Main(${CALLERID(num)}@default) ; numéro de la boîte vocale 250 [general] [default] Fichier voic .conf (créé) ; On retrouve le nom du contexte 2501 => 1234, David Duron ; 1234 = mot de passe pour consulter la boite vocale 2502 => 1234, Pascal Brooks 2503 => 1234, Roger Santz

10 Vérifier que désormais on tombe bien sur la boîte vocale, après 15 secondes, si personne ne répond. Pour terminer, il est préférable que root ne soit pas propriétaire des fichiers de configuration, or c est lui qui a créé les fichiers personnalisés (ce qui n était pas le cas des fichiers exemple) : La commande chown permet de changer le propriétaire et le groupe pour un fichier. Le compte asterisk et le groupe asterisk ont été créés à l installation du paquet, c est eux qui doivent être propriétaires :