Dr N. AKOUM CHI Elbeuf- Louviers-Val de Reuil Service des Urgences
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- Jonathan Pinard
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1 PREVENTION/DEPISTAGE VIH, HEPATITES VHB VHC, IST LA DONNE CHANGE! Point épidémiologique en France et en Région Mardi 4 Novembre 2014 Dr N. AKOUM CHI Elbeuf- Louviers-Val de Reuil Service des Urgences 1
2 Qu est ce que l épidémiologie? Définition de l épidémiologie: «L étude de la distribution et des déterminants d'une maladie dans des populations humaines, et l application des résultats de cette étude dans la lutte contre cette maladie.» L épidémiologie est un «instrument de mesure en Santé Publique» Ses objectifs sont la promotion et la réduction des problèmes de santé via : Le diagnostic de la «situation de santé» d une population. Epidémiologie DESCRIPTIVE La recherche des «facteurs de risque» dans le but de prévenir et minimiser l apparition d une maladie. Epidémiologie ANALYTIQUE L évaluation des «actions de Santé» susceptibles de réduire les facteurs de risque. Epidémiologie EVALUATIVE 2
3 L épidémiologie pour quoi faire! L épidémiologie permet le recueil, l interprétation, l utilisation de l information pour analyser les problèmes de santé de la population. -Outil de surveillance de la population : -Veille et alertes sanitaires. (détecter une épidémie, identifier une nouvelle maladie ) -Description des risques auxquels est exposée une population dans un environnement -Outil de diagnostic et pronostic : -Déterminer l histoire naturelle de la maladie -Rechercher les causes des affections -Définir les facteurs pronostic -Outil d orientation et d évaluation en santé publique : -Evaluer l importance d un problème -Formuler des hypothèses et les vérifier -Evaluer les soins (techniques diagnostiques de dépistage, traitements, programmes de santé publique) -Aide à la prise de décision politique et à leur évaluation Les bases de données épidémiologiques sont utilisées comme outil de recherche pour l identification des patients pouvant participer à des études ou protocoles de recherche. 3
4 A1 La situation du VIH en France Publiées à l occasion du 1 er décembre 2013, les données de l InVSindiquent : Une épidémie toujours active Environ6400personnes découvraient leur séropositivité au VIH en France, en 2012 (6088 en 2011). Au total, personnes vivent avec le VIH en France. et parmi elles, ignorent leur séropositivité. InVS* = Institut de Veille Sanitaire 4
5 Diapositive 4 A1 inverser les deux premières flèches? Administrateur; 01/10/2014
6 Epidémie VIH toujours active 5
7 La situation du VIH en Haute-Normandie Publiées à l occasion du Rapport Epidémiologique annuel, les données issues de la base de données régionale nadis* et de la base locale d Evreux indiquent : Environ76personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en Haute-Normandie en 2013 et ont commencé un suivi. Au total, 1760 personnes sont suivies pour leur infection à VIH dans l un des établissements hospitaliers de Haute- Normandie. Combien ignorent leur séropositivité? 6
8 (Source : Rapports d Activité annuels) Evolution de la File Active Régionale des PVVIH de Haute-Normandie de 2004 à CHU-HR Rouen-SBV Le Havre 1000 Evreux-Vernon Dieppe 600 Elbeuf-VDR COREVIH HN 7
9 Découvertes de séropositivité VIH Evolution du nombre de patients nouvellement pris en charge et pour lesquels il s agit d une découverte de séropositivité (patients inclus dans la base de données informatisées régionale nadis* au 14/10/2014 et données de la base locale d Evreux) CH DIEPPE Evreux/Vernon Elbeuf/VDR CH LE HAVRE CHU-HR Rouen COREVIH
10 Nouveaux patients pris en charge dans l un des établissements du COREVIH en 2013 nombre de nouveaux patients nombre de découverte de séropositivité 150 Nouvelles prises en charge 87 Découvertes de séropositivité 51% Patients déjà suivi 49% CH DIEPPE CH ELBEUF/LOUVIERS/VDR CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH 9
11 Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013 Le SEXE Homme Femme 24 COREVIH Femme 31% 17 Homme 69% CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON CH ELBEUF/LOUVIERS/VDR GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 10
12 Leur AGE Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013 CH EVREUX/VERNON 8% 25% COREVIH GH du HAVRE 13% 12% 0% CH DIEPPE 0% 67% 21% 13% 75% CHU-HR de ROUEN 11% 24% 100% 66% <25 ans 25 à 49 > 50 ans 11 65%
13 Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en Leur origine géographique autre/non renseigné 5% COREVIH Afrique Sub Saharienne 37% France 58% CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH France Afrique Sub Saharienne autre/non renseigné Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 12
14 Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en Le mode de contamination probable Usager de drogue IV 0% COREVIH Autre ou inconnu 16% Homo/Bisexuel 37% Hétérosexuel 47% CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN 2013 COREVIH Hétérosexuel Homo/Bisexuel Usager de drogue IV Autre ou inconnu Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 13
15 20 18 Le caractère précoce ou tardif de la découverte Statut immunologique à la découverte CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN CD4 <200 CD4 >500 Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 14
16 70 60 Le caractère précoce ou tardif de la découverte Stade clinique de la découverte Stade Sida ( C ) 13% Stade B 3% COREVIH Primo-infection 11% Stade A 73% CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH Primo-infection Stade A Stade B Stade Sida ( C ) 9 3 Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 15
17 Découvertes de séropositivité au stade de la maladie «Sida» Sur les 11 découvertes au stade Sida en 2013, on observait : SEXE HOMME 7 64% FEMME 4 36% AGE A LA DECOUVERTE MEDIANE 52 ans MOYENNE [min-max] 50 ans [ ans ] MODE DE CONTAMINATION HSH 4 36% HETEROSEXUEL 4 36% INCONNU 3 28% PAYS D ORIGINE FRANCE 6 55% AFRIQUE SUB SAHARIENNE 3 27% AUTRE 1 9% 16
18 Co-infection VIH et Hépatites B et C 6 5 Chez les personnes découvrant leur séropositivité 5 VIH + VHC 2 VIH + VHB 6 COREVIH 4 3 VIH CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN VIH + VHC VIH + VHB Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d Evreux/Vernon. 17
19 Conclusion/VIH La moitié des personnes nouvellement prise en charge dans l un des établissements du COREVIH sont des personnes nouvellement dépistées. En 2013, un quart des personnes ont découvert leur infection à VIH à un stade très avancé de la maladie (soit CD4<200 ou stade SIDA) Importance de l incitation au dépistage! 18
20 L hépatite B En France on estime le nombre de porteurs chroniques à environ (0,65% de la population). Plus de 3 millions de personnes ont été infectées à 3000 hépatites B aigües par an en France (2005) décès annuels Plus de la moitié des personnes infectées l ignore DO des hépatites B aigües depuis
21 L Hépatite C En France, la prévalence des anticorps anti VHC est de 0,84%, soit personnes dont 57% connaissent leur statut. L ARN viral est détecté chez 65% des sujets anti VHC positifs, ce qui donne personnes infectées par le VHC de façon chronique (0,53% de la population générale) 2600 décès par an Taux de prévalence du VHC chez les nouveaux donneurs de sang en France entre 2008 et 2010: 3,7 pour Les moyens actuels de PEC de l hépatite C sont de meilleurs qualité 20
22 Un dépistage insuffisant et trop tardif (VHB-VHC) 55% des personnes atteintes d hépatite B ignorent leur statut ( personnes dont 81% d hommes, pour la plupart âgés de 18 à 60 ans) 43% personnes atteintes d hépatite C ignorent leur statut ( personnes dont 55% de femmes) 13% des hommes et 10% des femmes sont pris en charge pour l hépatite C à un stade tardif 13% des hommes et 3% des femmes sont pris en charge pour leur hépatite B à un stade tardif Des personnes à risque insuffisamment dépistées par les médecins généralistes 21
23 Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) Risques d IST lors des expositions sexuelles Probabilitésde transmission des IST par actesexuelnon protégé: (Burchell, 2006, Vittinghoff 1998) -Syphilis...60% -Gonococcie...50% -Papillomavirus...40% -Chlamydiae...20% -Mycoplasme...20% -VIH...jusqu à3% -VHB...1 à 3% -VHC...0,5 à 1,8% 22
24 Organisation de la surveillance des IST Réseau cliniciens = RésIST Patient (symptomatique ou non) Consultation : Diagnostic IST Réseaux laboratoires Informations cliniques, microbiologiques & comportementales Syphilis, Gonococcie & LGV rectale Ddass CIREs Conseils généraux InVS Laboratoires Rénago & Rénachla CNR Gonocoque Chlamydia Syphilis 23
25 Le retour des maladies vénériennes (IST) Diminution des IST classiques entre 1985 et 1995 (quasi disparition de la syphilis) D autres IST sont apparues sur le devant de la scène: HSV, HPV, chlamydiae Fin des années 1990: recrudescence des gonococcies puis de la syphilis, suivies de la LGV = relâchement de la prévention 24
26 Le retour des maladies vénériennes: les gonococcies Très fréquente encore dans les années 1970 et au début des années 1980 puis baisse importante et régulière Minimum historique atteint en 1997 En augmentation depuis 1998 surtout chez les hommes (prédominance de contamination homosexuelle). Augmentation chez les femmes depuis 2004/
27 Cas de gonococcies selon sexe et symptômes RESIST 26
28 Pénicilline: 13% Tetracycline: 56% Ciprofloxacine: 42% Résistance du gonocoqueaux antibiotiques en France 2012 BEH n 5 du 4 février 2014 Cefixime: 3% contre 0,7% en souches résistantes à la ceftriaxoneen
29 Traitement probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées. (10/2008) Après prélèvement: Ceftriaxone500 mg en IM Ou Spectinomycine2g en IM ou cefixime 400 mg per os monodosesi IM impossible ET Azithromycine1g monodose Ou doxycycline 100x2/j pendant 7j 28
30 Le retour des maladies vénériennes: la syphilis = la grande vérole Très fréquente au début du XX e siècle puis régression à partir de 1920 Pic pendant la 2 e guerre mondiale (15454 cas de S. récente en 1946) Devenue rarissime en France dans les années En augmentation depuis 2000 (région parisienne ++, homosexuels masculins ++) 29
31 Evolution annuelle du nombre de cas de syphilis récente selon la région, RésIST, France,
32 Le retour des maladies vénériennes: la LymphoGranulomatose Vénérienne Maladie de Nicolas Favre et Durand Endémique en Afrique occidentale, Inde, Asie du sud-est et Amérique du Sud. Due à Chlamydia trachomatisl1, L2, L3 De retour en Europe et en France depuis fin 2003 En France surtout région parisienne, homosexuels, 79% VIH+. 31
33 Nombre annuel de cas de LGVet de rectites à C.t. non L, CNR, France,
34 La recrudescence des infections génitales à Chlamydia Dues à Chlamydia trachomatis, sérovarsd à K. (A à C = trachome) IST bactérienne la plus fréquente classes d âge les plus touchées: les femmes de moins de 25 ans et les hommes de moins de 30 ans Recrudescence des diagnostics depuis
35 Évolution du nombre d infections à Chlamydia Trachomatis selon symptômes et sexe. RENACHLA
36 Proportion d asymptomatiques (CT)selon lieu de consultation RENACHLA
37 L épidémiologie est un outil permettant l information et la sensibilisation aux problèmes de Santé Publique. C est important pour suivre l épidémie et pour évaluer les besoins en soins. Les actions peuvent être guidées par l épidémiologie et les systèmes d informations. Grâce aux efforts de collecte et d interprétation des données des COREVIH, de l InVS et des chercheurs, le dispositif actuel en France est performant. Merci 36
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