Section 1 Hypothèses du modèle néoclassique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Section 1 Hypothèses du modèle néoclassique"

Transcription

1 CHAPITRE 3 LE MODELE MACROECONOMIQUE NEOCLASSIQUE. Les chapitres 3, 4 et 5 de ce cours visent à présenter trois modèles macroéconomiques complémentaires. Afin de mieux comprendre les différentes visions qu ils proposent du fonctionnement global de l économie, il est nécessaire de présenter les hypothèses sur lesquelles ils se fondent. Section 1 Hypothèses du modèle néoclassique H1 Analyse de court terme : il s agit dans ce modèle, comme dans les autres, de déterminer le niveau des échanges sur différents marchés essentiels (biens et services, travail, capitaux financiers, monnaie). Il ne s agit pas d étudier l évolution de ces niveaux au fil du temps. Ainsi, concernant l investissement, qui est à la fois un élément de la demande agrégée mais également un élément de nature à faire évoluer la capacité productive de l économie (augmentation du capital productif), le pas de temps considéré est suffisamment court pour que le capital productif de l économie soit considéré comme constant (ou alors que le montant de l investissement soit suffisamment négligeable pour qu il augmente la capacité productive de l économie). H2 Raisonnement en termes de prix réels (ou relatifs) : les agents fondent leurs décisions économiques sur la base des prix relatifs et non nominaux. Toutes les grandeurs macroéconomiques sont donc exprimées en valeurs réelles et non nominales. Valeur réelle = Valeur nominale niveau général des prix H3 Les ajustements de l offre et de la demande sur l ensemble des marchés se font à travers la flexibilité des prix, supposée ici parfaite et instantanée ; H4 Analyse dichotomique de la monnaie : La monnaie joue dans ce modèle un simple rôle d instrument d échange (cf. loi de Say) et explique le niveau général des prix (cf. théorie quantitative). Elle ne joue aucun rôle dans le comportement des agents et n a donc aucune influence sur l économie réelle (niveau de la production, niveau de l emploi). H5 La monnaie est exogène : la quantité de monnaie en circulation est supposée constante et déterminée par l Etat (ou Banque Centrale) (cf. approche multiplicateur du crédit). Remarque : H1, H2, H5 sont des hypothèses non spécifiques au modèle classique. Elles sont également reprises dans le modèle keynésien. 1/13

2 Section 2 Le modèle simple Bien que manquant de réalisme, le modèle simple permet de bien dégager l appréhension particulière qu a la théorie néoclassique du fonctionnement de l économie dans son ensemble Présentation du modèle simple Le modèle simple considère une économie qui se réduit à : - 2 secteurs institutionnels : les entreprises et les ménages. Les entreprises (producteurs) ont pour fonction de produire des biens et services, à l usage des ménages (consommateurs), mais également des entreprises (investissement) ; Les ménages ont pour fonction de consommer mais également d apporter des moyens de production aux entreprises (force de travail, capitaux financiers), et perçoivent des revenus en retour (revenus du travail et du capital). Le modèle néglige le reste du monde (raisonnement en économie fermée) et l Etat (pas de rôle de dépense publique, ni impôt), hormis pour la fonction régalienne de battre la monnaie. - 4 marchés : le marché des biens et services qui fixe le niveau d activité de l économie le marché du travail qui fixe le niveau de l emploi le marché financier, qui fixe le niveau de l épargne le marché de la monnaie, qui fixe le niveau général des prix Fonctionnement du modèle simple Le modèle classique développe une vision de l économie partant de l offre (cf. loi de Say : l offre crée sa propre demande, qui lui est égale). Il s agit donc dans un premier temps de déterminer le volume de la production de l économie Le niveau d activité d équilibre Dans le modèle néoclassique, la détermination du niveau d activité découle de celle du niveau de l emploi. Pour cela, on doit d abord considérer l équilibre sur le marché du travail. Détermination de la demande de travail. La demande de travail découle de la fonction de production de court terme de l économie. Appelons Y 5 cette fonction. Elle est une fonction croissante de la quantité de travail N utilisée et du niveau de capital K. 2/13

3 Y 5 = Y 5 N, K avec 9:; > 0, 9? : ; 9:; < 0, > 0, 9? : ; < 0 9< 9<? 9A 9A? Comme on considère que K est constant à court terme, on écrit alors, pour simplifier : qui se représente graphiquement : Y 5 = Y 5 (N) Figure 1 - Fonction productive de l'économie Les entreprises déterminent leur demande de travail de manière à maximiser leurs profits. En négligeant le facteur capital, considéré comme constant, et en posant w le niveau de salaire réel dans l économie, on écrit la fonction de profit des entreprises : π N = Y 5 N wn La maximisation du profit conduit à la condition du premier ordre : 9:; N = w, à savoir 9< que les entreprises égalisent la productivité marginale du travail (exprimée en termes réels) avec le niveau de salaire réel en vigueur dans l économie. On en déduit alors la fonction de demande de travail, c est-à-dire la relation qui lie la quantité de travail demandée par les entreprises avec le prix du travail (le salaire réel) : N d w = δys M1 δn w Cette fonction de demande est décroissante avec le niveau de salaire réel : on a bien 9< O < 0 dans la mesure où 9? : ; < 0. 9P 9<? 3/13

4 Détermination de l offre de travail : Côté offre de travail, on la suppose croissante avec le niveau de salaire réel : plus le salaire réel en vigueur dans l économie est élevé et plus les ménages souhaitent mettre à disposition leur force de travail. Explication : Cette hypothèse est fondée sur le fait que les ménages affectent leur temps disponible entre deux activités : le travail et les loisirs. Une hausse du salaire a pour effet d augmenter le coût d opportunité du loisir (c est-à-dire le revenu sacrifié par un ménage qui privilégie les loisirs au travail rémunéré). Dans ces conditions, on suppose que les ménages sont moins enclins à s adonner aux loisirs et proposent leurs services aux entreprises. Il s agit donc d un effet substitution entre les deux alternatives : travail et loisirs. Cette hypothèse néglige l existence d un effet revenu qui joue en sens inverse. Une hausse de salaire réel augmente le revenu des salariés toute chose égale par ailleurs, lesquels sont donc moins enclins de ce fait à offrir leurs services et donc augmenter leur offre de travail. Néanmoins, on considère que dans l ensemble et à l échelle de l économie, l effet substitution l emporte sur l effet revenu : une hausse du salaire réel se traduit par une hausse de l offre de travail par les ménages. avec 9<R 9P > 0 N S = N S w Détermination du niveau de l emploi dans l économie : Dans une logique d équilibre de marché, le niveau de l emploi dans l économie résulte de la confrontation de l offre de travail et de la demande de travail qui prévalent dans l économie. Il résulte de cette confrontation un niveau de salaire d équilibre w et un niveau d emploi associé N, comme le montre la figure suivante : Figure 2 - Détermination du niveau d'emploi dans l'économie Le niveau d emploi d équilibre N correspond également au niveau de plein emploi, défini comme une situation où tout salarié qui accepte le taux de salaire réel en vigueur trouve un emploi. 4/13

5 Détermination du niveau d activité : Connaissant le niveau d emploi N qui prévaut dans l économie, on en déduit le niveau d activité de l économie, en reportant cette valeur de l emploi dans la fonction de production de l économie. L offre globale dans l économie se détermine donc : Y = Y 5 (N ) On voit donc que dans cette analyse, le niveau d activité dépend exclusivement de l offre et la demande de travail dans l économie. La monnaie ne joue en rien à ce niveau La composition de la demande agrégée et la détermination du taux d intérêt On sait à présent le niveau d activité de l économie Y 5 atteint la valeur Y. On sait par ailleurs que Y 5 est également le revenu national, ainsi que le niveau de la demande globale Y T (cf. chapitre 2 sur le PIB d une part, et conséquence de la loi de Say selon laquelle toute offre crée sa propre demande qui lui est égale). Il en résulte donc que Y T = Y La demande globale de l économie est la somme de la consommation des ménages (C) et de l investissement des entreprises (I). Pour autant, il reste à déterminer l importance de ces deux composantes, dont la somme est déjà connue. Du point de vue de la demande globale, on a Y T = C + I (égalité en termes de demande et d offre de biens et services) Du point de vue du revenu agrégé, on a Y T = C + S : les ménages affectent leurs revenus soit à la consommation, soit à l épargne. Il en découle que l on doit avoir, au niveau global de l économie, l égalité S = I. Explication de cette égalité : Cette égalité fait référence à l équilibre qui doit prévaloir sur le marché financier. Dans l économie, l ensemble des revenus que les entreprises tirent de la production (valeurs ajoutées) sont reversés aux ménages soit sous forme de salaires, soit sous forme de profits. Ces revenus constituent le revenu disponible (dans l hypothèse où il n y a pas d Etat) des ménages, qu ils affectent pour partie à la consommation et pour autre à l épargne. De sorte que les ménages ne consomment pas l ensemble des biens et services finals de l économie et ont globalement une capacité de financement (égale à l épargne). 5/13

6 L autre partie des biens et services finals produits et non consommés par les ménages est utilisée par les entreprises, sous la forme de l investissement. Or les entreprises ayant reversé l ensemble de leurs revenus aux ménages, elles doivent par conséquent trouver des moyens de financement. Les entreprises sont donc structurellement en besoin de financement. Cependant, les moyens de financement qu elles peuvent collecter sont précisément ceux que les ménages ont à leur disposition : l épargne. L égalité S = I correspond donc à la fois à la condition d équilibre sur le marché des biens et services, (C + I = Y ) et sur le marché des capitaux (S = I). Dans le modèle classique, l investissement des entreprises et l épargne des ménages dépend d une variable clé de l économie : le taux d intérêt r. Plus précisément, l épargne est considérée comme une fonction croissante du taux d intérêt : S = S r avec 9Z 9[ > 0 Sans rentrer dans les détails, cette relation traduit le fait que le taux d intérêt constitue le coût d opportunité d une unité de revenu qui serait affectée à la consommation. En l occurrence, la hausse du taux d intérêt augmente le sacrifice en termes d intérêt de consommer davantage, ce qui conduit à freiner la consommation et donc à épargner davantage. De son côté, l investissement est considéré comme une fonction décroissante du taux d intérêt. I = I r avec 9\ 9[ < 0 Le taux d intérêt que peuvent payer les entreprises en échange du prêt financier dépend du taux de rentabilité des investissements. Lorsque le taux d intérêt est faible, il leur est possible de financer des investissements ayant un taux de rentabilité assez faible. En revanche, lorsque le taux est élevé, il est seulement possible pour les entreprises de financer les investissements les plus rentables. Il est donc nécessaire de déterminer le taux d intérêt qui égalise l épargne des ménages avec l investissement des entreprises. 6/13

7 Figure 3 - Equilibre sur le marché financier De cet équilibre S = I, on peut en déduire le niveau de consommation des ménages, comme un reliquat entre la production totale de biens et services dans l économie et l investissement des entreprises. C = Y I On observe ainsi que, dans ce modèle, la consommation ne dépend pas du niveau du revenu des ménages mais seulement du taux d intérêt, qui conduit à faire un arbitrage temporel entre consommation actuelle et consommation future Le niveau de prix d équilibre Dans le modèle classique, la monnaie joue un rôle unique : celui de déterminer le niveau général des prix. Plus particulièrement, elle n a aucune incidence sur les variables réelles que sont la production la consommation, l investissement, l épargne. Cela nous conduit à nous intéresser au marché de la monnaie dans l économie La fonction de demande de monnaie : l équation de Cambridge L équation de Cambridge traduit la volonté de demande de monnaie de la part des agents de l économie. Elle s écrit : M T = k P Y T et traduit le fait que les agents de l économie expriment une demande de monnaie proportionnelle au total de leur revenu. Pour le dire autrement, la somme de monnaie que les agents économiques souhaitent détenir est une proportion donnée de leur revenu. Cette équation s écrit également sous la forme : M T P = k YT = MT P YT 7/13

8 où ab exprime la demande d encaisses réelles (c est-à-dire le pouvoir d achat de la c monnaie détenue par les agents économiques). On écrit également cette équation sous la forme : M T k = P YT de sorte que le coefficient k peut être interprété comme l inverse de la vitesse de circulation de la monnaie. On suppose par ailleurs que cette proportion est stable avec le temps. Equilibre sur le marché de la monnaie : Rappelons que l offre de monnaie est supposée exogène, fixée par l Etat, et égale à M Z. La condition d équilibre sur le marché de la monnaie s écrit : M T = M Z Dans la mesure où le niveau d activité d équilibre, et donc le revenu d équilibre, est déjà connu, on peut écrire : M T = k P Y T = k P Y k P Y = M Z De plus, comme k est supposée constante, le niveau de prix d équilibre correspond à la solution de l équation et vaut donc MZ P = k Y Cette valeur nous permet de déterminer l ensemble des valeurs nominales du modèle. Par exemple, le salaire horaire en vigueur dans l économie se calcule W = P w Synthèse : Enchaînement du modèle classique Bien que le modèle classique soit un modèle où toutes les variables sont déterminées simultanément, son élaboration théorique repose sur la progression logique suivante : 1- Niveau de l emploi (marché du travail) 2- Revenu réel 3- Consommation, épargne et investissement (marché financier) 4- Niveau général des prix (marché de la monnaie) 8/13

9 Section 3 Implications du modèle 3.1. Le traitement du chômage dans le modèle néoclassique Le modèle néoclassique implique que, si la flexibilité des salaires joue pleinement son rôle, l économie converge vers une situation de plein-emploi, dans le sens où l ensemble des ménages souhaitant travailler au taux de salaire en vigueur, trouvent un emploi. Tous les ménages ne trouvent donc pas un emploi, mais seulement ceux qui acceptent de travailler au taux de salaire d équilibre. Celles et ceux qui restent en retrait du marché du travail, faute d accepter le salaire (jugé trop bas), sont considérés comme des chômeurs volontaires, d où l expression de chômage volontaire, spécifique à cette vision du fonctionnement du marché du travail. Le modèle n exclut toutefois pas qu il existe des personnes ne trouvant pas de travail au taux de salaire en vigueur. Il existe en particulier un chômage dit «frictionnel» qui tient à des rigidités informationnelles ou de mobilité sur le marché du travail. Il existe également un chômage dit «structurel» qui tient à un décalage de compétences entre les offreurs et les demandeurs de travail. Mais ces formes de chômage nécessitent, pour être corrigées, des mesures qui n ont rien à voir avec une politique de relance de l économie. Le modèle néoclassique montre en revanche que le marché du travail, et plus généralement l économie, fonctionne mal si l on introduit des mécanismes conduisant à rigidifier l ajustement des salaires, comme par exemple une politique de salaire minimal. Introduction de rigidités sur le salaire nominal Supposons dans un premier temps que l on instaure dans l économie un salaire minimal W efg, dont le niveau serait suffisamment élevé pour que h ijk soit, lors de sa mise en c œuvre, supérieur au taux de salaire de plein emploi w. Comme on peut le voir sur la figure suivante, l instauration de ce salaire minimal conduit à l émergence de chômage, dans le sens où l offre de travail des ménages est excédentaire par rapport à la demande de travail des entreprises. 9/13

10 Figure 4 - Marché du travail en présence d'un salaire rigide Il en découle un niveau d emploi inférieur à N, et par conséquent un niveau d activité T Y N efg inférieur à Y. Pour autant, cette baisse de la production aura des conséquences sur les autres marchés, en particulier sur le marché de la monnaie. Face à une offre de monnaie exogène M Z qui n a pas changé, les agents économiques n accepteront de détenir une quantité de monnaie M T égale à M Z que si les prix augmentent. C est d ailleurs ce qu il découle de l équation : P t P t = M t M t Y t Y t Si pq r p r production. = 0 alors on obtient une hausse des prix égale en valeur absolue à la baisse de la Toutefois, l économie se régule toute seule de par ces mécanismes. En effet, cette hausse du niveau général des prix dans l économie va contribuer à faire baisser le salaire réel h ijk, les tensions à la hausse se maintenant jusqu à ce que h ijk = w. Ce qui augure c c donc d un rétablissement de l économie vers sa situation de plein-emploi Un système économique qui s autorégule vers le plein emploi Une des caractéristiques clés du modèle classique est que l économie converge d ellemême vers l équilibre de plein emploi, dès lors que les mécanismes d ajustement des prix jouent à plein. Ces mécanismes rééquilibrent les marchés et empêchent des situations de surproduction. Exemple 1 - Si l on suppose qu à un moment, l activité économique décline car les agents économiques souhaitent moins consommer et par conséquent épargner, de sorte que 10/13

11 l épargne est supérieure à l investissement. Il s en suivra une baisse du taux d intérêt qui aura mécaniquement pour effet de renforcer la demande intérieure (hausse de la consommation par effet substitution à l épargne, hausse de l investissement). Ce double effet aura pour impact de faire se correspondre à nouveau épargne et investissement. Exemple 2 - De même, si l on suppose qu à un moment donné, il y a du chômage, on devrait voir une baisse des salaires réels qui aura pour effet d augmenter le niveau de l emploi et par conséquent le niveau d activité de l économie L inefficacité de la politique économique et l effet d éviction La prise en compte de l Etat On ajoute à présent un troisième acteur économique, l Etat, aux ménages et aux entreprises. L Etat a un double rôle : en premier lieu dans la demande globale de l économie, à travers la dépense publique qu il engage (G). En second lieu, dans la répartition des revenus de l économie : ^our financer ces dépenses, il collecte d une part des impôts (T) et peut avoir recours, en cas de déficit budgétaire, à l endettement auprès du marché financier (D). Le modèle néglige toujours le reste du monde (raisonnement en économie fermée). L économie compte toujours 4 marchés : biens et services, travail, monnaie et capitaux financiers. Etudions les modifications à apporter au modèle précédent afin de prendre en compte ce nouvel acteur. 1. Le niveau d activité global de l économie est déterminé de la même manière que précédemment, à savoir après avoir déterminer l équilibre sur le marché du travail. 2. De même, le niveau général des prix est déterminé à partir du marché monétaire. 3. La structure de la dépense globale change. Désormais la demande globale s écrit : Y T = C + I + G 4. De même, l équilibre sur le marché financier est différent La contrainte de revenus de l Etat s écrit : G = T + D La contrainte de revenus des ménages s écrit : Y T = C + S + T On en déduit alors le nouvel équilibre qui prévaut sur le marché financier : C + I + G = C + I + T + D = C + S + T d où S = I + D = I + G T L épargne des ménages sert à présent à financer à la fois l investissement des entreprises et le déficit de l Etat (endettement public). 11/13

12 On peut représenter graphiquement l incidence de la prise en compte de l Etat. Si l on suppose toujours que l épargne et l investissement dépendent uniquement du taux d intérêt en vigueur (et en négligeant l impact du taux d intérêt sur le déficit de l Etat), alors les courbes ne sont pas déplacées. La prise en compte de l Etat et de son déficit public se traduit toutefois par une hausse des taux d intérêts par rapport à la situation sans Etat. Cette hausse des taux d intérêts a un double effet, permettant à l Etat de financer son déficit : 1- Elle incite les ménages à épargner davantage ; 2- Elle baisse la quantité de capitaux financiers demandée par les entreprises afin de financer leurs investissements. Au final, dans ce modèle, les ménages épargnent plus, les entreprises investissent moins, permettant ainsi le financement du déficit public. Figure 5 - Equilibre sur le marché financier, en présence de déficit public Au final, dans ce modèle avec Etat, les niveaux d emploi et d activité restent inchangés. Seule la composition de la demande globale est modifiée. La dépense publique se substitue à la consommation des ménages (du fait des impôts qui baissent les revenus qu ils peuvent affecter à la consommation) et l investissement des entreprises (qui baisse en raison des taux d intérêts plus élevés). 12/13

13 L effet d éviction Dans ces conditions, toute politique économique de relance par l Etat n aurait aucun effet sur le niveau d activité de l économie. Supposons par exemple que l Etat souhaite relancer l économie par une augmentation de la dépense publique ( G > 0). Si cette augmentation est financée intégralement par une augmentation des impôts ( T = G), alors la hausse d impôts génère une baisse correspondante de la consommation des ménages ( C = T = G), de sorte que le niveau d activité ne varie pas ( Y = C + G = G + G = 0). Si cette augmentation est financée intégralement par une augmentation du déficit public ( D = G), alors la hausse du déficit public condit à une hausse du taux d intérêt qui augmente l épargne des ménages tout en baissant l investissement des entreprises ( r tel que S = D + I). Au final encore, le niveau d activité de l économie n aura pas varié : Y = C + G + I = S + D + I = 0. Au final, on observe que la hausse des dépenses publiques conduit à une baisse d un montant égal des deux autres composantes de la demande globale (C et I), laissant la demande globale inchangée. La politique économique, type relance budgétaire, n a donc, dans ce cadre, aucun effet sur le niveau d activité ou sur le niveau de l emploi La politique anti-inflationniste Dans le modèle néoclassique, le niveau des prix dépend avant tout de la quantité de monnaie en circulation dans l économie, une variable qui est contrôlée par la banque centrale. La lutte contre l inflation passe donc par un contrôle de la progression de la masse monétaire, qui doit être en rapport avec la progression du PIB de l économie. Cf. théorie quantitative de la monnaie 13/13

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Chapitre 5 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Introduction (1/3) Dans le chapitre 4, on a étudié les aspects tactiques de la politique monétaire Comment la BC utilise les instruments

Plus en détail

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance IV) l équilibre ressources - emplois et son interprétation Cet article fait suite à ceux du 19 janvier et du 18 février 2013. Il en est le complément logique sur les fondamentaux macro- économiques d un

Plus en détail

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Ekkehard Ernst OCDE Ekkehard Ernst 1 Introduction et résumé du cours Objectifs Connaître et apprendre les concepts modernes d analyse monétaire

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire d hier et d aujourd hui Hier Autrefois, les Etats battaient monnaie et les banques centrales dépendaient directement

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne hapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne I : La fonction de consommation keynésienne II : Validations et limites de la fonction de consommation keynésienne III : Le choix de consommation

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I ENSIIE Macroéconomie - Chapitre I Le 13 avril 2013 Table des matières 1 Introduction 2 2 La théorie Keynésienne 3 2.1 Keynes......................................... 3 2.2 Quelques ordres de grandeur.............................

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC Rabat, 19 octobre 21 M. Ahmed HAJOUB Adjoint au Directeur du Trésor et des Finances Extérieures chargé du pôle macroéconomie I- Consolidation budgétaire: expérience

Plus en détail

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire Synthèse n 16, Février 2012 Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire ----------- 1. Les investissements nécessaires à la transition vers un modèle de croissance durable

Plus en détail

Le calcul du barème d impôt à Genève

Le calcul du barème d impôt à Genève Le calcul du barème d impôt à Genève Plan : 1. Historique Passage d un système en escalier à une formule mathématique 2. Principe de l imposition Progressivité, impôt marginal / moyen ; barème couple/marié

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Avec Gaël Callonnec (Ademe)

Avec Gaël Callonnec (Ademe) Séminaire Développement durable et économie de l'environnement Les conséquences des politiques énergétiques sur l activité et l emploi Avec Gaël Callonnec (Ademe) Mardi 24 janvier 2012 Présentation du

Plus en détail

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles Le modèle Mundell-Flemming avec parfaite mobilité des capitaux Le modèle Mundell-Flemming (Robert Mundell, Marcus Flemming, début années 1960) est l extension du modèle IS-LM en économie ouverte. Il partage

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée Basé sur les notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables) Elle fait

Plus en détail

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013 Banque Zag Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation 31 décembre 2013 Le présent document présente les informations au titre du troisième pilier que la Banque Zag (la «Banque») doit communiquer

Plus en détail

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD 1. Balance des paiements 1.1. Bases comptable ˆ Transactions internationales entre résident et non-résident

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée V2.3 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables)

Plus en détail

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS Notions à connaître: Taux de rentabilité, taux d'intérêt, demande anticipée, investissement matériel, investissement immatériel, investissement public,

Plus en détail

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance?

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? BIEN COMPRENDRE LES DOCUMENTS Document 1 m Mots clés bandes centrales baisse des taux politique monétaire lutte contre

Plus en détail

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES eduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Science économique 4. La monnaie et le financement Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie? INDICATIONS

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES PLAN ET RÉFÉRENCES Plan du chapitre I. Circuit et équilibre macro-économique II. La consommation et l épargne III. L investissement Références Généreux (2) Mankiw

Plus en détail

TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI?

TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI? INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES E n s e l i m i t a n t à u n e présentation graphique simple et en insistant sur les déterminants de l'offre et de la demande, on expliquera l'analyse néoclassique du fonctionnement

Plus en détail

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Faut-il encourager les ménages à épargner? Faut-il encourager les ménages à épargner? Analyse du sujet : Nature du sujet : Sujet de type «discussion». Problématique explicite. Mots-clés : Ménages ; épargner épargne des ménages Encourager Epargne

Plus en détail

CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER. Epargne et emprunt Calcul actuariel

CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER. Epargne et emprunt Calcul actuariel CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER Epargne et emprunt Calcul actuariel Plan du cours Préambule : la contrainte budgétaire intertemporelle et le calcul actuariel I II III Demandes d épargne

Plus en détail

Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne

Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne Introduction du débat organisé par l IEFP 5 décembre 2007 1 Plan de la présentation 1. Volume de l épargne et croissance en union monétaire. 2. Structure

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L ETAT

ECONOMIE GENERALE LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L ETAT IUFM AUVERGNE ECONOMIE - GESTION Cours de Mr DIEMER ECONOMIE GENERALE 3 ème PARTIE : LES MOTEURS DE LA CROISSANCE CHAPITRE 12 LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L ETAT MOTS CLES - Déficit budgétaire - Dette publique

Plus en détail

LSM2 : un modèle avec secteur bancaire pour le Luxembourg

LSM2 : un modèle avec secteur bancaire pour le Luxembourg LSM2 : un modèle avec secteur bancaire pour le Luxembourg Szabolcs Deák 1 - Lionel Fontagné 2 - Marco Maffezzoli 3 - Massimiliano Marcellino 4 Introduction Les modèles dynamiques stochastiques d équilibre

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE Cours de M. Di Roberto Université Victor Segalen Bordeaux 2 Bibliographie Ce cours s inspire largement des ouvrages essentiels suivants. Merci à leurs auteurs. BOSSERELLE

Plus en détail

Partie 5 : La consommation et l investissement

Partie 5 : La consommation et l investissement Partie 5 : La consommation et l investissement Enseignant A. Direr Licence 2, 1er semestre 2008-9 Université Pierre Mendès France Cours de macroéconomie suite La troisième partie a exposé les théories

Plus en détail

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT PIB + M = CF+ FBCF + S + X Demande intérieure Valeur 2006 en milliard s d'euros ) Évolutions en volume au prix de l'année précédente Évolutions en volume au prix de l'année précédente

Plus en détail

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite) Chapitre 6 Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique 1 Objectifs d apprentissage Faire la distinction entre le stock de capital et de la richesse et le flux de production, de revenu,

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Interpréter correctement l évolution de la part salariale.

Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Gilles Saint-Paul Université de Toulouse I et Ministère de l Ecologie En, la part des salaires dans la valeur ajoutée (ou dans le PIB) est un

Plus en détail

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER Chapitre 25 Mankiw 08/02/2015 B. Poirine 1 I. Le système financier A. Les marchés financiers B. Les intermédiaires financiers 08/02/2015 B. Poirine 2 Le système

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Incitants fiscaux à l épargne et piste d amélioration

Incitants fiscaux à l épargne et piste d amélioration Incitants fiscaux à l épargne et piste d amélioration Arnaud Marchand et Olivier Jérusalmy Réseau Financité L attirance des Belges pour le compte d épargne est loin d être fortuite. Deux facteurs principaux

Plus en détail

La monnaie, les banques et les taux d intérêt

La monnaie, les banques et les taux d intérêt Chapitre 10 La monnaie, les banques et les taux d intérêt 1 Objectifs Définir ce qu est la monnaie et décrire ses fonctions Expliquer les fonctions économiques des banques canadiennes et des autres intermédiaires

Plus en détail

DEVOIR N 1 économie générale

DEVOIR N 1 économie générale PROGRAMME : DEVOIR N 1 économie générale L économie et son domaine Le circuit économique comme méthode d'analyse La production marchande et non marchande Le travail Le capital et le progrès technique Le

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Macroéconomie Le Modèle Keynésien Simple

Macroéconomie Le Modèle Keynésien Simple Université Paris IX Dauphine UFR Mathématiques de la Décision 2ème année de DEUG MASS Macroéconomie, Cours de C. Hurlin Année 2001/2002 Macroéconomie Le Modèle Keynésien Simple Sujet 1 - Exercice 1 : On

Plus en détail

UNE FISCALITE DEFAVORABLE AU FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET QUI AFFECTE LEUR COMPETITIVITE

UNE FISCALITE DEFAVORABLE AU FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET QUI AFFECTE LEUR COMPETITIVITE UNE FISCALITE DEFAVORABLE AU FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET QUI AFFECTE LEUR COMPETITIVITE Partant d une situation déjà défavorable au financement des entreprises par fonds propres, les mesures fiscales

Plus en détail

Bilan Protection Sociale & Rémunération. Etude réalisée pour Monsieur DUPONT. Le 25/04/2008

Bilan Protection Sociale & Rémunération. Etude réalisée pour Monsieur DUPONT. Le 25/04/2008 Bilan Protection Sociale & Rémunération Etude réalisée pour Monsieur DUPONT Le 25/04/2008 Contact : Madame MARTIN Casagande & Associés, Membre de PRAGMA 1 LES OBJECTIFS DE L ETUDE Votre système de rémunération

Plus en détail

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Norme comptable internationale 33 Résultat par action Norme comptable internationale 33 Résultat par action Objectif 1 L objectif de la présente norme est de prescrire les principes de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer

Plus en détail

TD n 1 : la Balance des Paiements

TD n 1 : la Balance des Paiements TD n 1 : la Balance des Paiements 1 - Principes d enregistrement L objet de la Balance des Paiements est de comptabiliser les différentes transactions entre résidents et non-résidents au cours d une année.

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE DES CONCEPTS ET THÉORIES ÉCONOMIQUES

GUIDE PRATIQUE DES CONCEPTS ET THÉORIES ÉCONOMIQUES GUIDE PRATIQUE DES CONCEPTS ET THÉORIES ÉCONOMIQUES 1 TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS MICROÉCONOMIE Le consommateur... 11 Coût d opportunité; Analyse marginale; Loi de l utilité marginale décroissante;

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

Analyse économique macro- 2ème année

Analyse économique macro- 2ème année HEC Lausanne, 2005/2006 Analyse économique macro- 2ème année Notes de cours: 1re partie(pommeret) Important: cedocumentnesesubstitueniaucours,niàl ouvragederéférence (Blanchard& Cohen ou un autre livre

Plus en détail

Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque) et la réserve d investissement. Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque)

Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque) et la réserve d investissement. Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque) Mise à jour : 23/03/2015 Parc scientifique Einstein - Rue du Bosquet 8A - B 1348 Louvain-La-Neuve Téléphone : +32 (0)10/811 147 Fax +32 (0)70/401 237 - info@filo-fisc.be Les intérêts notionnels (déduction

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple Laurent Batsch ahier de recherche n 2005-01 Le financement adossé est une des modalités de financement de l investissement

Plus en détail

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Université Montesquieu Bordeaux IV 1 ère année Licence AES Année universitaire 2012-2013 INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Questions préliminaires

Plus en détail

Régime social et fiscal des primes d intéressement

Régime social et fiscal des primes d intéressement Régime social et fiscal des primes d intéressement Les primes d intéressement constituent pour le salarié un complément de rémunération. Cependant, afin de favoriser la mise en place d un régime d intéressement

Plus en détail

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Partie 2 : Qui crée la monnaie? Partie 2 : Qui crée la monnaie? Marché monétaire Masse monétaire Banque centrale Prêteur en dernier ressort Notions clés I. La mesure de la création monétaire : la masse monétaire La masse monétaire n

Plus en détail

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme Finance / Module : Les Techniques Bancaires Fiche N 2 : Banque et Monnaie I)- Principes Généraux : 1)- Définition du Terme Monnaie

Plus en détail

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? En ces temps de crise économique et de crise des dettes souveraines (ou publiques), tous les hommes politiques de gauche comme de droite

Plus en détail

CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE

CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE PAR LES AUTORITES MONETAIRES SECTION 1 : LA CREATION MONETAIRE A Acteurs et modalités de création monétaire : La création monétaire consiste à accroître la quantité de

Plus en détail

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE OLIVIER COLLIER Exercice 1 (2012) Une entreprise veut faire un prêt de S euros auprès d une banque au taux annuel composé r. Le remboursement sera effectué en n années par

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1 LES SIIC et la retraite Étude réalisée par Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF Les SIIC et la retraite 1 23 juin 2014 2 Les SIIC et la retraite La retraite est, avec l emploi et

Plus en détail

FICHE PRATIQUE N 4. Plan d Epargne pour la Retraite COllective (PERCO)

FICHE PRATIQUE N 4. Plan d Epargne pour la Retraite COllective (PERCO) FICHE PRATIQUE N 4 Plan d Epargne pour la Retraite COllective (PERCO) Principes Grâce à l adhésion à un dispositif facultatif, le PERCO offre la possibilité aux salariés de Thales de se constituer un capital

Plus en détail

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 décembre 2014 à 14 h 30 «Actualisation des projections» Document N 5 Document de travail, n engage pas le Conseil Tests de sensibilité des projections

Plus en détail

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS

Plus en détail

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A Dossier retraite Mise à jour : 10/03/2014 Vos ressources De quelles ressources disposerez-vous lors de votre départ en retraite? Elles sont de 5 natures : - La retraite sécurité sociale dite retraite de

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie L activité économique repose sur trois rouages : Monnaie besoins production répartition consommation Échanges Marché 2 «La monnaie n

Plus en détail

la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii

la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii Finances publiques et croissance : la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii Piège de croissance et impuissance de la politique économique 2 Pourquoi la crise est-elle plus grave

Plus en détail

Macroéconomie. Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be

Macroéconomie. Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be Macroéconomie Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be Macroéconomie Monnaie Fonction de la monnaie Moyen de paiement: troc incompatible avec une forte division du travail acceptation

Plus en détail

GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET

GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET D1 GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET 1- Analyse de la situation. Caroline, 26 ans, a sélectionné un séjour en Espagne d un montant de 420 tout compris, pour ses vacances du 1 er au 15 aout. Elle devra régler

Plus en détail

COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 2 COUVERTURE DU BESOIN DE FINANCEMENT CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT

COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 2 COUVERTURE DU BESOIN DE FINANCEMENT CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 2 COUVERTURE DU BESOIN DE FINANCEMENT CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT SEANCE 2 COUVERTURE DU BESOIN DE FINANCEMENT CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT

Plus en détail

Document d études. direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques

Document d études. direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques Document d études direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques Numéro 171 Mars 2012 Évaluation de l impact du revenu de solidarité active (RSA) sur l offre de travail Philippe

Plus en détail

Epargner en période de crise : le dilemme

Epargner en période de crise : le dilemme Epargner en période de crise : le dilemme L épargne tient souvent l actualité en ce début d été 2013. Plusieurs chiffres laissent interrogateurs en cette période de très faible croissance (rappel : - 0.2%

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions Le 11 février 2013 Fiscalité de l épargne et financement des entreprises Eléments de constat et propositions Les lois de finances adoptées au cours de ces deux dernières années ont appréhendé les revenus

Plus en détail

Peut on taxer les revenus du capital?

Peut on taxer les revenus du capital? Peut on taxer les revenus du capital? observatoire français des conjonctures économiques centre de recherche en économie de Sciences Po www.ofce.sciences po.fr xavier.timbeau@ofce.sciences po.fr 01 44

Plus en détail

Les débats sur l évolution des

Les débats sur l évolution des D o c u m e n t d e t r a v a i l d e l a B r a n c h e R e t r a i t e s d e l a C a i s s e d e s d é p ô t s e t c o n s i g n a t i o n s n 9 8-0 7 C o n t a c t : La u re nt V e r n i è r e 0 1 4

Plus en détail

mais on suppose maintenant que ses préférences sont représentées par la fonction

mais on suppose maintenant que ses préférences sont représentées par la fonction Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique 2ème année, 1er semestre, 2007/2008 Examen de Macroéconomie Stéphane Gauthier 2 heures, sans document ni calculatrice 1. Questions de

Plus en détail

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses

Plus en détail

Rémunération des Professionnels du Capital Investissement Lignes Directrices

Rémunération des Professionnels du Capital Investissement Lignes Directrices Rémunération des Professionnels du Capital Investissement Lignes Directrices 1. Contexte Les travaux du groupe de travail de place constitué au début de l année 2009 à la demande des pouvoirs publics ont

Plus en détail

Epargne : définitions, formes et finalités.

Epargne : définitions, formes et finalités. Epargne : définitions, formes et finalités. 1) Définitions de l épargne. Le dictionnaire Larousse définit l épargne comme une «fraction du revenu individuel ou national qui n est pas affectée à la consommation»,

Plus en détail

Aide-mémoire Certificat d assurance. Pour votre sécurité sociale

Aide-mémoire Certificat d assurance. Pour votre sécurité sociale Aide-mémoire Certificat d assurance Pour votre sécurité sociale Lire correctement son certificat d assurance Un certificat d assurance peut constituer une véritable énigme. Cet aide-mémoire de la SVE vous

Plus en détail

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE

MÉMO. Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur SOMMAIRE Édition : décembre 13 MÉMO Des solutions en cas de coup dur ou de coup de cœur 1. Optimiser l utilisation des livrets défiscalisés 2. Épargner sans plafond 3. Placer une somme importante sur quelques mois

Plus en détail

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14 TABLE DES MATIERES Préface... 5 Avant- propos... 9 Partie 1 Approches macroéconomique et fiscale Introduction à la première partie... 14 CHAPITRE 1 La politique budgétaire est- elle encore efficace pour

Plus en détail

Quels enseignements de l expérience française (1983-1990)

Quels enseignements de l expérience française (1983-1990) Développement des marchés de capitaux Quels enseignements de l expérience française (1983-1990) Séminaire de clôture Tunis, le 23 mai 2013 Françoise Drumetz Directeur de la coopération extérieure CONTEXTE

Plus en détail

QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE

QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE Christian BIALÈS Professeur de Chaire Supérieure en Économie et Gestion www.christian-biales.net Ce site se veut évolutif. Pour cela il fait l objet d un enrichissement documentaire

Plus en détail

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Chapitre 1 : La consommation et l épargne Chapitre 1 : La consommation et l épargne - 7 - Dans ce chapitre vous allez : - Distinguer les différents types de consommation. - Découvrir de quels facteurs dépend la consommation. - Étudier ce qu est

Plus en détail

10. L épargne, l investissement et le système financier

10. L épargne, l investissement et le système financier 10. L épargne, l investissement et le système financier 1. Le système financier Un système financier = ensemble des institutions financières qui ont pour objet de mettre en relation les besoins de financement

Plus en détail

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012 France France : le système de retraite en 212 Dans le secteur privé, le système de retraite repose sur deux piliers obligatoires : un régime général lié à la rémunération et des dispositifs professionnels

Plus en détail

3. Agrégats, ratios et équilibres macroéconomiques

3. Agrégats, ratios et équilibres macroéconomiques 3. Agrégats, ratios et équilibres macroéconomiques Le calcul du PIB (1) PIB : Résultat final de l activité de production des unités productrices résidentes 3 façons de le mesurer : Par la production Par

Plus en détail