ECOLOGIE DU RÂLE DES GENÊTS Crex crex EN PERIODE DE REPRODUCTION SUR LES ÎLES DE L ESTUAIRE DE LA LOIRE

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1 UFR SCIENCES & TECHNIQUES COTE BASQUE Université de Pau et des Pays de l Adour Licence Professionnelle Espaces Naturels Option Biologie Appliquée aux Ecosystèmes Exploités ECOLOGIE DU RÂLE DES GENÊTS Crex crex EN PERIODE DE REPRODUCTION SUR LES ÎLES DE L ESTUAIRE DE LA LOIRE COCHARD Guillaume Jari Peltomäki Stage effectué du 23/02/09 au 31/08/09 à L Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Réserves du Massereau et du Migron Les Champs Neufs Frossay sous la direction scientifique de Mr LATRAUBE Franck "Le présent rapport constitue un exercice pédagogique qui ne peut en aucun cas engager la responsabilité de l'entreprise ou du Laboratoire d'accueil"

2 Remerciements Je remercie l Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pour m avoir accueilli au sein des Réserves du Massereau et du Migron. Je tiens à remercier très sincèrement mon maitre de stage, Franck Latraube, Conservateur et Fabrice Normand, Chargé de mission. Le partage de leurs connaissances dans le domaine naturaliste m auront permis de m enrichir par rapport à certains aspects que je n aurai jamais cru développer. Je pense notamment au baguage d oiseaux. Je les remercie pour m avoir accompagné durant ces 6 mois de stage. Leurs réponses à mes questions, leur soutien dans la rédaction de ce rapport, leurs nombreuses relectures et leurs conseils m auront permis d améliorer ce présent rapport qui ne fut pas chose facile. Que soient aussi remercier chacun dans leur domaine Claude Figureau, Patrick Trecul, Franck Herbrecht, Chantal Deniaud, Fabien Dortel pour leurs nombreuses informations qui ajoutent un intérêt à ce rapport. Merci également aux agriculteurs Bernard Foucher, M. Bézier, Joseph Prin, Jean Marc Avenard, Jean Pierre Merlet, qui ont pris le temps d aborder la thématique du Râle des genêts sur les Îles de Loire.

3 TABLE DES MATIERES Introduction 1. SITE D ETUDE LOCALISATION STATUT PROPRIETAIRE ET GESTIONNAIRE PRESENTATION DE L ESPECE SYSTEMATIQUE DESCRIPTION DU RALE DES GENETS REPARTITION ET EVOLUTION DU RALE DES GENETS ECOLOGIE DU RALE DES GENETS HABITAT REPRODUCTION DU RALE DES GENETS REGIME ALIMENTAIRE DU RALE DES GENETS CYCLE DE VIE ANNUEL DU RALE DES GENETS MENACES FACTEURS DIRECTS FACTEURS INDIRECTS STATUT COMPTAGE ET REPARTITION DES MALES CHANTEURS DELIMITATION DU SITE DE PROSPECTION DENOMBREMENT DES MALES CHANTEURS ANALYSE DE LA REPARTITION SPATIALE SUIVI DE FAUCHE ETUDE SUR LE REGIME ALIMENTAIRE DU RALE DES GENETS : LE PEUPLEMENT ORTHOPTERIQUE RESULTATS ET DISCUSSION RESULTATS COMPTAGE ET REPARTITION DU RALE DES GENETS RESULTAT DU SUIVI DE FAUCHE RESULTAT DU PEUPLEMENT ORTHOPTERIQUE DISCUSSION PRECONISATIONS DE GESTION MAINTENIR DES PRAIRIES DE FAUCHES FAVORISER UNE FAUCHE CENTRIFUGE OU EN BANDES REALISER UNE FAUCHE TARDIVE DIALOGUER AVEC LES AGRICULTEURS ET LE PUBLIC POURSUIVRE LA MISE EN PLACE DES MAE Conclusion Liste des figures Bibliographie

4 Introduction Avec plus de hectares de zones humides, le département de la Loire-Atlantique représente un intérêt écologique particulier. Avec 700 hectares, les Réserves de Chasse et de Faune Sauvage du Massereau et du Migron font partie intégrante de cet écocomplexe. Elles sont situées sur un ensemble d îles que l on prénomme «Îles de Loire». Ces réserves sont composées de zones humides particulièrement riches. Cependant à l heure actuelle, la pression anthropique réduit considérablement ces espaces. Avec eux, tout un cortège biocénotique lié à ces milieux est menacé, notamment une espèce en particulier : le Râle des genêts Crex crex. Dans nos contrées, on observe cet oiseau migrateur sur les vallées alluviales inondables. Face aux technologies avancées en agriculture et à la perte d habitats favorables, il est aujourd hui considéré comme étant «en Danger» sur la Liste Rouge des Oiseaux nicheurs de France (UICN & MNHN 2008). C est pourquoi, l intérêt suscité pour la protection de cette espèce est double. D une part, ses effectifs sont en constantes régression en Europe de l Ouest, particulièrement pour la France où il est passé de individus en 1983 à individus en 2006 (Broyer 1985 ; Deceuninck & Noël 2007). D autre part, il est considéré comme étant une espèce parapluie (Wettstein & Szép 2003) puisque c est l un des derniers oiseaux à se reproduire sur les prairies naturelles des zones alluviales. C est pourquoi, depuis 2002, l Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) réalise un suivi annuel de cette espèce. Ce rapport est l objet d une continuité au niveau de ce suivi sur les Îles de Loire ; ceci dans le but d observer les variations interannuelles de l effectif et de la surface occupée par le Râle des genêts. Par ailleurs, une attention particulière est portée sur la fenaison des prairies alentours des Réserves du Massereau et du Migron. Le but est de percevoir l impact que cela peut causer sur l effet reproducteur de ce rallidé et d évaluer les Mesures Agri-Environnementales (MAE). Enfin, une étude quantitative sur le peuplement orthoptérique a été réalisé afin d estimer le potentiel alimentaire que peut offrir ces insectes selon les différents sites de cantonnements des mâles chanteurs. Cochard Guillaume

5 Figure 1: Localisation des Réserves du Massereau et du Migron

6 1. SITE D ETUDE 1.1 LOCALISATION Situées sur la Rive Sud de la Loire sur les communes de Frossay et du Pellerin, les Réserves de Chasse et de Faune Sauvage du Massereau et du Migron présentent une grande diversité de milieux. Elles sont localisées au cœur de l estuaire de la Loire où prairies inondables, roselières, en font un site ornithologique majeur. Du fait de leur position géographique, sur les routes migratoires des oiseaux d eau, ces Réserves accueillent d importantes populations hivernantes de canards de surfaces : Sarcelle d hiver Anas Crecca, Canard pilet Anas acuta, Canard siffleur Anas penelope,. De vastes surfaces de roselières accueillent des passereaux paludicoles comme la Gorgebleue à miroir Luscinia svecica, le Phragmite des joncs Acrocephalus Schoenobaneus, la Locustelle luscinoïde Locustella luscinoides, la Panure à moustache Panurus biarmicus et, en migration le Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola. Dans les prairies inondables, une petite population de Râle des genêts Crex crex contribue à l intérêt naturaliste du site. Cette grande diversité de milieux et d espèces a justifié la mise en place de mesures de protection. 1.2 STATUT Réserve du Massereau Réserve du Migron Statut Date Réserve de Chasse et de Faune Sauvage : Arrêté Ministériel du 27 mars , modifié par décret n du 23 septembre Site classé : «Estuaire de la Loire» : Décret Ministériel du 25 avril ZICO n PL (1998) ZNIEFF type 2 : «Vallée de la Loire» code n (2006) ZNIEFF type 1 : «Massereau, Belle Ile, Maréchale, sardine» 1983 (2006) ZPS code n FR Zone Natura 2000 code n FR (SIC-ZSC) En cours Réserve de Chasse et e Faune Sauvage 2007 Tableau 1 : Statut de protection du site d étude (Les cartes et autres documents relatifs à la protection du site d étude sont téléchargeables sur le site internet de la DIREN : ) 1.3 PROPRIETAIRE ET GESTIONNAIRE Une grande partie des terrains relève du Conservatoire de l Espace littoral et des Rivages Lacustres (CELRL). Les réserves sont gérées par l Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Ce sont deux établissements publics qui visent à protéger les - 1 -

7 Figure 2 : Répartition du Râle des genêts dans le monde (Source : IUCN, Birdlife International 2008)

8 espaces naturels et les paysages. La mission du gestionnaire est de gérer la faune sauvage et les habitats des réserves du Massereau et du Migron. Il est également assuré de réaliser différents suivis. Par ailleurs, il forme et délègue à un stagiaire le suivi d une espèce emblématique des prairies de fauche : le Râle des genêts. 2. PRESENTATION DE L ESPECE 2.1 SYSTEMATIQUE Jari Peltomäki Embranchement : Vertébrés Classe : Oiseaux Ordre : Gruiformes Famille : Rallidés Genre : Crex Espèce : Crex crex L.1758 Nom vernaculaire : Râle des genets 2.2 DESCRIPTION DU RALE DES GENETS Le Râle des genêts mesure 22 à 25 cm de long. Le corps est relativement arrondi et se prolonge par un coup assez long pour terminer par un bec court et obtus. Le plumage est décrit comme jaune-gris brunâtre avec un trait sourcilier gris-bleu ; la poitrine grise est moins marquée chez la femelle (Svensson et al. 1999). Le dessus des ailes est marqué de sombre. En vol, les ailes laissent transparaître un système alaire brun-roux et les pattes restent pendantes. Le cri est caractéristique. Il est essentiellement émis au cours de la reproduction, et est constitué d un son dissyllabique «krex krex», qui a lui valu son nom d espèce. 2.3 REPARTITION ET EVOLUTION DU RALE DES GENETS Répartition et évolution au niveau mondial Le Râle des genêts occupe une aire de reproduction qui s étend de l Europe de l Ouest jusqu à la Sibérie (Cramp et Simmons 1980). Migrateur, il hiverne en Afrique orientale, du Soudan à l Afrique du Sud, de novembre à février (Duquet 1995). Il se reproduit dans 34 pays européens, de février à mi-avril (Noël et al. 2004) occupant un territoire de km². (Birdlife International 2009) (Fig.2). L estimation des effectifs au niveau international est assez imprécise. Ainsi, on estime que l effectif mondial est compris entre à de mâles chanteurs en 2008 contre à chanteurs en (Birdlife International et IBCC 2000, 2004, - 2 -

9 Carte 1 : Distribution du Râle des genêts en France en 1930 et 1940 (Dubois, 1989 in Deceuninck 1999 ; Noël et al 2004) Carte 2 : Distribution du Râle des genêts en France en 1982 et 1984 (première enquête nationale, Broyer 1985 ; Yeatman, 1976 in Noël et al 2004) Carte 3 : Distribution du Râle des genêts en France en (deuxième enquête nationale, Broyer et al in Noël et al 2004) Carte 4 : Distribution du Râle des genêts en France en 1998 (Deceuninck et Broyer 2000 in Beslot 2006) Carte 5 : Distribution du Râle des genêts en France en 2006 (quatrième enquête nationale, Deceuninck et Noël 2007) Figure 3 : Répartition du Râle des genêts en France en ; ; ; 1998 ; 2006

10 2008). Cette évolution s explique par l augmentation de la pression d échantillonnage dans les pays d Europe de l Est (Noël et al 2004 ; BiE2004Sp2878). Les populations de Râle des genêts en Europe de l Est, notamment en Russie, ont en effet, été revues à la hausse du fait de nombreux sites de nidification rendus temporairement favorables par la déprise agricole (Noël et al ; Mischenko et Sukhanova 2006). A l avenir, le risque d une conversion de l agriculture russe aux pratiques agricoles modernes, risquent de faire disparaître irrémédiablement l habitat du Râle des genêts (Mischenko et Sukhanova 2006). En Europe de l Ouest, les populations de Râle des genêts ont régressé de 20 à 50 % depuis 1990 (Crockford et al. 1996, Tucker et Heath 1994 in Wettstein et Zsép 2003). Cette diminution des effectifs s accompagne d une modification de la distribution spatiale du Râle des genêts qui coïncide avec l intensification de l agriculture (Green et Rayment 1996 in Wettstein et Szép 2003). Répartition et évolution en France Présent dans 74 départements dans les années 1930, (Dubois 1989 in Deceuninck 1999) (Carte 1), le Râle des genêts connait une régression dès En , la première enquête nationale (Carte 2) permet de comptabiliser à mâles chanteurs (Broyer 1985). Après une diminution continue des effectifs, (Fig. 3 et Fig. 4) (Deceuninck et Broyer 1999), une synthèse nationale donne en 2006 un effectif qui se situe entre 490 à 560 mâles chanteurs répartis dans 24 départements (Deceuninck et Noël 2007). En l espace de 20 ans ( ), la diminution de la population française peut être estimée à -70 % (Noël et al. 2004) Figure 4 : Evolution de la population de Râle des genêts en France lors des 4 enquêtes nationales Répartition et évolution en Région Pays de la Loire Donné «commun» en Vallée de la Loire en 1980 (Gurliat 1992) avec 900 à chanteurs (Noël 2008), le Râle des genêts y a également régressé. En 2006, la population a été - 3 -

11 estimée à 350 mâles chanteurs (Noël 2008), soit près de 65 % de la population française (Beslot 2006). Répartition et évolution en Loire Atlantique Lors de la première enquête nationale en , la population de Râle des genêts du département était évaluée entre 360 à 600 mâles chanteurs (Broyer 1987). En 2006, le département de la Loire Atlantique n accueillait plus que 45 à 52 mâles, ce qui en fait le deuxième département régional pour la reproduction de cette espèce (Deceuninck et Noël 2007 ; Noël 2008). Répartition et évolution sur les Îles de Loire En 1984, 30 mâles chanteurs, dont 15 mâles pour la prairie de Tenue et de Buzay (1 270 ha) étaient comptés autour de la Réserve du Massereau ; l île de la Maréchale et l île du Massereau (750 ha) comptaient respectivement 3 et 4 chanteurs (Broyer 1987). Depuis 2002 des suivis annuels permettent de mesurer l évolution de la population locale. Elle est actuellement aux alentours de 19 à 21 individus. On constate depuis 2006 que les îles de Loire accueillent un peu moins de la moitié de l effectif du département de la Loire Atlantique (42 52 mâles chanteurs). 2.4 ECOLOGIE DU RALE DES GENETS HABITAT En France, le Râle des genêts est une espèce typique des grandes vallées alluviales soumises aux crues hivernales (Broyer 1987), notamment les prairies de fauche mésohygrophiles (Gurliat 1992 ; Broyer et Renaud 1998 ; Green et al. 1997). La présence de ce rallidé est alors fortement dépendante de la gestion des prairies de fauches (Cramp et Simmons 1980). Cependant, dans certains pays européens d Europe de l Est, il n est pas rare de le rencontrer dans les cultures et autres terres arables offrant un couvert végétal utilisable en tant qu abri juste après la fauche (Cadburry 1980 in Green et al. 1997). Le succès reproducteur semble y rester cependant relativement faible. Il occupe également dans ces pays les coupes claires forestières, les pâtures et les terres abandonnées (Green et al. 1997). En Europe de l Ouest, la Menthe Mentha aquatica, l Achilleé sternutatoire Achilla ptarmica les Œnanthes Œnanthe sp., la Gratiole officinale Gratiola officinalis, les Rumex Rumex sp., le Séneçon aquatique Senecio aquaticus, la Baldingère Phalaris arundinacea, le Phragmite commun Phragmites communis, la Reine des prés Filipendula ulmaria, les Carex Carex sp., l Ortie dioïque Urtica dioïca, le Persil sauvage Anthriscus sylvestris, l Iris des marais Iris pseudacorus seraient autant d espèces caractéristiques des sites occupés par le Râle des genêts ((Cadburry 1980 in Green et al ; Broyer 1987 ; Broyer & Renaud 1998)

12 Au-delà de la composition en espèces des prairies, d autres paramètres comme la hauteur et la densité de la végétation peuvent être des facteurs discriminants pour la présence de l espèce (Helmecke 2001). Pour Tyler (1996) et Schäffer (1997), la présence du Râle des genêts dépend notamment du couvert végétal qui doit être suffisamment lâche pour que l animal puisse se déplacer (Green et al ; Broyer in Beslot 2006). Par ailleurs, Broyer (1987) et Helmecke (2001) ont également observé que la hauteur de végétation doit être comprise entre 40 à 60 cm REPRODUCTION DU RALE DES GENETS - Installation Selon les entités géographiques considérées, l arrivée du Râle des genêts sur les sites de reproduction se situe autour du 30 avril au 15 juin (Green et al ; Noël et al. 2004). La présence de mâles chanteurs sur la période avril-juin constituerait un indice assez fiable de nidification de l espèce (Schäffer 1995 in Noël et al. 2004). Les femelles rejoignent les mâles plus tardivement. Les mâles ont tendance à s agréger sur des sites de cantonnement. Il s agit principalement de maximiser l attraction des femelles (Glutz Von Blotzheim et al. 1973, Schäffer 1995a in Green et al. 1997). Les mâles non appariés peuvent chanter 92 % du temps (Tyler et Green, 1996). Leur chant très caractéristique, assimilé à l onomatopée «krex krex», s entend pendant la période de reproduction durant une bonne partie de la nuit. (Hudson et al. 1990, Grabovsky 1993 in Green et al. 1997). - Reproduction Le Râle des genêts est monogame (Tyler et Green 1996 ; Deceuninck et Noël 2007). Le temps d appariement ne dure que quelques jours et les mâles ne participent pas à l élevage des jeunes (Schäffer et Münch 1993, Hudson et al. 1990, in Deceuninck et Broyer 1998; Green et al. 1997; Tyler et Green 1996). Pendant cette période, la fréquence d émission du chant diminue et est évaluée à 12 % (Tyler et Green, 1996). Dès que la couvaison commence, le mâle quitte la femelle et peut se déplacer sur de grandes distances pour trouver une seconde place de chant (Tyler et Green 1996). Les femelles peuvent faire de même dès qu elles ont fini de couver leur première nichée. - Nidification Le nid est confectionné à partir de feuilles et de tiges, positionné au sol au sein de la végétation dense. Il est situé à moins de 100 m des places de chant des mâles (Stowe et Green 1997 ; Schaffer 1999 in Helmecke 2001). La taille moyenne d une ponte est de 10 œufs pondus à raison d un œuf par jour. Le temps d incubation moyen de la première nichée est de 18 jours et Tyler (1996) constate qu il est plus court pour la seconde (Tyler 1996 in - 5 -

13 Migration Hivernage Présence en France Parade et accouplement Ponte et couvaison Eclosion et élevage des jeunes Fauche Figure 5 : Cycle de vie annuel du Râle des genêts (Source : Document réadapté à la localité de Frossay et du Pellerin (44))

14 Noël et al. 2004). Des études en France, Ecosse et Pologne concordent sur le fait qu il existe deux pics de couvaison séparés de jours, si les femelles ont élevé leur première nichée avant la mi-juillet (Green et al. 1997). Les oisillons sont nidifuges et ne restent que deux jours au nid (Noël et al. 2004). Ils se nourrissent seuls, toujours à m du nid. 12 jours après l éclosion, la femelle abandonne la nichée. Les poussins arrivent à leur indépendance et sont capable de voler au bout de 35 jours (Green et al ; Tyler et al. 1998). Le taux d échec des premières et deuxièmes nichées est comparable. Cependant, il y a une meilleure production et une meilleure survie pour les secondes nichées car 67% des oisillons vivent jusqu à leur indépendance (Green et al. 1997). La présence d individus participant à la reproduction à proximité de leurs sites où ils sont nés semble dénoter une fidélité aux sites de reproduction (Alnas 1974, Van den Bergh 1991 in Green et al. 1997) REGIME ALIMENTAIRE DU RALE DES GENETS Le Râle des genêts consomme une grande variété d invertébrés terrestres : insectes, mollusques, vers, limaces, coléoptères et araignées (Cramp et Simmons 1980). Il consomme occasionnellement de petits vertébrés tels que des poissons et des amphibiens (Green et al. 1997). En Ecosse et en Irlande, les vers de terres et autres mollusques sont consommés de façon importante. Tandis qu en Pologne, les proies le plus communément capturées sont les insectes (Tyler 1996, Schäffer 1997 in Green et al. 1997). Dans le nord-est de la France, ce sont les annélides qui sont le plus souvent consommés alors que dans l Ouest, les orthoptères constituent l essentiel du régime alimentaire (Noël et al. 2004, Noël et Séchet 2008). Cette alimentation très diversifiée semble indiquer que la ressource alimentaire est rarement un facteur limitant pour le Râle des genêts (Green et al. 1997). Toutefois, devant l apparente pauvreté en orthoptères des prairies des îles de Loire (Figureau com. pers 2009), il est apparu intéressant d estimer l abondance disponible pour le Râle des genêts dans le cadre de cette étude CYCLE DE VIE ANNUEL DU RALE DES GENETS Le cycle de vie du Râle des genêts montre que le succès reproducteur de cette espèce peut être compromis par les pratiques agricoles mises en œuvre (Fig. 5) 2.5 MENACES Green et al. (1997) ont résumé les principales menaces susceptibles d affecter les populations de Râle des genêts. La perte des zones humides et des prairies de fauches, la - 6 -

15 mécanisation de la fauche et la fauche précoce constituent les menaces les plus importantes pour ce rallidé. Noël et al. (2004) ont décrit de manières descriptives les différentes menaces, qu elles soient directes ou indirectes dans le Plan National de Restauration du Râle des genêts FACTEURS DIRECTS - L évolution des techniques agricoles Depuis les années 1970, les nouvelles technologies et la mécanisation ont permis d avancer les dates de fauche et de réduire le temps passé à faucher, ce qui est néfaste à l espèce qui se reproduit à ce moment là (Tyler et al ; Beslot 2006). D ailleurs, il existerait une relation entre la diminution des populations de Râle des genêts et l intensification des pratiques agricoles (Green et Rayment 1996 in Green et al. 1997). L évolution technique, par le biais des faucheuses rotatives avec l agrandissement des barres de fauche a certainement pu nuire aux espèces des prairies (Broyer 2001). La rapidité de la fenaison semble coïncider avec le déclin du Râle des genêts puisque les jeunes et les nids seraient fauchés (Broyer 1995 ; Tyler et al. 1998). - Le type de fauche Le type de fauche le plus souvent appliqué est celle dite : centripète (de l extérieur vers l intérieur), favorisant ainsi le regroupement de la faune au centre de la parcelle qui ne peut échapper à la faucheuse. A titre d exemple, en Ecosse et en Irlande, 40% des oisillons observés étaient tués par des fauches effectuées de l extérieur vers l intérieur (Tyler 1996). En France, les chiffres sont encore plus élevés avec 86% de jeunes tués (Broyer 1996). Les oisillons, incapables de voler pendant 35 jours sont plus sensibles à la fauche que les adultes (Green et al ; Tyler et al. 1998). En Estuaire de la Loire, les Mesures Agri- Environnementales imposent une réalisation de la fauche du centre vers l extérieur de la parcelle. - La date de fauche Il existerait une relation entre la date de fauche et la régression des mâles chanteurs contactés (Green et Williams 1994 in Green et al. 1997). En effet, une fenaison précoce réduirait considérablement la population de Râle des genêts (Deceuninck 1999, Noël et al. 2004). Tandis qu en la retardant, le déclin serait plus lent, voire limité. Une coupe vers la miaoût permettrait de maintenir un effectif stable d une population de Râle des genêts (Green et Williams 1994 in Green et al. 1997). L avancement de la fauche a en effet deux conséquences négatives : la diminution de la survie des œufs et des juvéniles, et une modification temporaire du milieu qui le rend momentanément impropre à la réalisation d une seconde nichée (Green et al. 1997)

16 En Estuaire de la Loire, les dates de fauche peuvent être retardées par le biais des Mesures Agri-Environnement (MAE), cependant les dates de fauches préconisées sont encore relativement précoces pour limiter le déclin de la population de Râle des genêts. - La prédation La prédation est un facteur naturel. Cependant, associé à la fauche centripète, le Râle des genêts est plus vulnérable à la prédation puisqu il est obligé de se déplacer à découvert. Il est donc plus vulnérable à la prédation causé par les Goélands Larus sp.et les Cigognes blanches Ciconia ciconia (Green et al. 1997). En Pologne, 70 % des dégâts causés sur les nichées sont dues aux rapaces, les 30 % restant représentent les petits carnivores (Hirler 2001 in Noël et al. 2004). En Ecosse et en Irlande, la principale cause de mortalité par prédation est due à la Loutre Lutra lutra, au Vison Mustela vison et au Chat domestique Felis catus. Alors qu en France, les principaux prédateurs sont les Renards Vulpes vulpes, les Milans Milvus sp., les Chats Felis catus et les Corbeaux Corvus sp. (Deceuninck 1999). Cependant, au niveau national, peu de données existent concernant la mortalité du Râle des genêts par la prédation (Noël et al. 2004). Dans l Estuaire de la Loire, on observe régulièrement les Cigognes blanches Ciconia ciconia et les Milans noirs Milvus migrans pendant la fauche, qui semblent toutefois plutôt chasser des insectes et des micro-mammifères. Cependant, la prédation ne peut expliquer à elle seule la régression de l espèce. - Conditions météorologiques Les perturbations climatiques ne sembleraient pas provoquer une augmentation de la mortalité des jeunes Râle des genêts (Tyler & Green 2004). Toutefois, on peut supposer que de longues périodes pluvieuses et/ou froides peuvent avoir un effet défavorable sur la survie des poussins (mortalité directe, dépenses énergétiques accrues). - La chasse La capture au filet de nombreux Râles des genêts est un phénomène connu en Egypte, qui n est pas improbable dans d autres pays d Afrique. Cependant, les prélèvements effectués en Egypte concerneraient principalement des populations nicheuses d Europe Orientale (Broyer 1994). Aussi, ces pratiques sont a priori peu susceptibles d expliquer, sauf très particulièrement, la régression des effectifs de l espèce en Europe de l Ouest. - La mortalité par collision Etant actif la nuit, le Râle des genêts encoure plus de risques de se heurter à des obstacles tels que des clôtures en barbelés ou des lignes électriques, mais ce type de perte semble occasionnel (Noël et al. 2004)

17 2.5.2 FACTEURS INDIRECTS - La perte d habitat La disparition des milieux favorables au Râle des genêts est le facteur principal de régression des populations et de leur répartition (Deceuninck 1999 ; Noël et al ; Beslot 2006 ; Noël 2008). Notamment, la mise en culture des vallées alluviales (drainage, semi de ray gras, utilisation d engrais),, l abandon des prairies de fauches qui finissent par s enfricher, la populiculture et le remembrement en sont la cause principale (Deceuninck 1999 ; Green et al ; Rocamora et Yeatman Berthelot 1999). Dans l Estuaire de la Loire, les habitats sont protégés par la réglementation de «Site Classé», qui interdit toute modification ou perturbation anthropique sur le milieu. Cependant, les modifications de la morphologie du chenal et les perturbations du fonctionnement hydrosédimentaire du fleuve peuvent avoir des effets délétères sur les prairies occupées par le Râle des genêts : drainage naturel rapide des prairies moins soumises à l inondation entraînant une fauche plus précoce, modification de la flore par apport d eau salée et de quantités importantes de sédiments. C est ainsi que les prairies de l Île de la Maréchale ont perdu leur caractère favorable à la reproduction du Râle des genêts. Par ailleurs, d un point de vue général, certaines communes bordant la Loire ont un niveau d étiage qui a considérablement diminué. Cela favorise l accélération et la dessiccation des prairies inondables rendant la fauche plus précoce (Noël 2008). Par conséquent en associant tous ces facteurs, les paysages de plaines inondables connaissent une régression causée par les pratiques agricoles et la gestion hydrique. 2.6 STATUT Le Râle des genêts est classé «en Danger» sur la Liste Rouge des Oiseaux nicheurs de France (UICN & MNHN 2008). Il est considéré «Vulnérable» en région Pays de la Loire (Marchadour et Séchet 2008). Plusieurs textes nationaux, européens et internationaux concourent à sa protection (Tab. 2). Râle des genêts STATUT DE PROTECTION INTERNATIONAL Convention de Bonn relative Annexe II Convention de Berne relative à la conservation des habitats naturels en Europe (Annexe II : les Etats s engagent à prendre les mesures nécessaires et appropriées pour protéger les sites où les espèces sont présentes) EUROPEEN Directive Oiseaux (79/409 CEE) (Annexe I relative à la protection des espèces et mise en place de mesures de conservation de leur habitat pour assurer la survie et la reproduction). NATIONAL Arrêté du 17 Avril 1981 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département Tableau 2 : Niveau de protection juridique du Râle des genêts - 9 -

18 0 km Figure 6 : Localisation des Îles de Loire 0 km Figure 7 : Localisation des points d'écoutes sur les Îles de Loire avec les buffers d'un diamètre de 700m espacés tous les 50m - et la surface totale du site d'étude (en rouge)

19 3. COMPTAGE ET REPARTITION DES MALES CHANTEURS 3.1 DELIMITATION DU SITE DE PROSPECTION Depuis 2002, un suivi de la population de Râles des genêts est effectué sur les îles de Loire. Jusqu en 2006, l île Massereau, Belle île, l île Sardine, l île Héret et l extrémité Est de l île de la Maréchale étaient prospectées (Fig. 6). En 2007, le suivi a été élargi aux Îles de la Maréchale et du carnet tandis que l Île Sardine et Belle-île étaient prospectées plus finement que par le passé (Normand 2007). En 2009, il a été décidé de prospecter également la Prairie de Tenue, tandis que d autres points d écoutes ont été abandonnés sur l île de la Maréchale où aucun individu n a été contacté récemment (Oheix 2008). Les sites de prospections se décomposent en 3 circuits de 12 points pour le premier, 6 points pour le second et 14 points pour le troisième. La zone échantillonnée s étend sur ha (Fig. 7). 3.2 DENOMBREMENT DES MALES CHANTEURS Le Râle des genêts est un oiseau particulièrement discret. Cependant, ces oiseaux sont fidèles à leur poste de chant (Noël et al. 2004) et la méthode des points d écoute s avère donc être une technique fiable de dénombrement (Mourgaud 1993 ; Deceuninck et Broyer 2000 ; Deceuninck et Noël 2007 ; Ferrand 1993). 32 points d écoute, répartis sur l ensemble de la zone suivie ont été prospectés. L observateur prospecte de nuit les circuits de points d écoute entre 22h et 3h00 lors de l activité maximale de l oiseau, par temps calme et sans précipitation. Sur chaque point d écoute, après avoir respecté 1 min 30 de silence, destinées à permettre le retour d une activité vocale normale de l oiseau, l observateur diffuse, à l aide d une «repasse», le chant du Râle des genêts. Celui-ci est répété à trois reprises pendant 30 secondes, séparées par 1 min 30 de temps d écoute. Le chant est diffusé une quatrième fois si aucun individu n a été contacté pour confirmer l absence de l espèce. Lorsqu un individu est entendu, il est localisé aussi précisément que possible sur une carte où le point d écoute est entouré de cercles concentriques de rayon 50, 100, 150m, jusqu à 350m. L observateur peut se déplacer de manière à faciliter la localisation de l individu en procédant par «triangulation». Les mâles chantant entre 12 et 92% de leur temps en période de reproduction (Tyler & Green 1996 ; Deceuninck & Broyer 2000), 3 passages successifs sur chaque point sont réalisés et séparés par quelques jours d intervalles permettant théoriquement de contacter 99% de la population (Green 1996) de manière à maximiser la détection des individus présents. Les comptages ont été réalisés entre le 24 avril et le 01 juin

20 Pour l analyse des résultats, ont été considérés uniquement les individus ayant été contactés au moins deux fois ; les localisations situées à moins de 250m l une de l autre ont été rapportées au même individu, sauf dans le cas où plusieurs individus ont été entendu le même soir à proximité l un de l autre. 3.3 ANALYSE DE LA REPARTITION SPATIALE L emploi d ArcView Gis 3.2, un logiciel de Système d Information Géographique (SIG) a permis de mettre en évidence l aire de répartition du Râle des genêts sur les Îles de Loire. Ce logiciel permet de traiter les données récoltées sur le terrain et de les analyser par le biais des Kernels adaptatifs et des Minimum Convex Polygon (MCP). Il s agit de deux méthodes complémentaires qui ont pour but d estimer la taille du territoire d un individu ou d une population. - La méthode des kernels (= noyaux) Cette méthode non paramétrique est adaptée sur l étude des domaines vitaux et elle est couramment utilisée pour les estimations de probabilité de densité (Worton 1989). A partir des localisations des individus, le logiciel crée par défaut des polygones concentriques en partant du centre vers la périphérie de la population. Ces polygones s établissent selon un gradient de couleur en fonction de la densité des localisations des mâles chanteurs. Un coefficient de lissage h, de valeur h=0.3 est utilisée pour ajuster le polygone à l échelle de la zone d étude. Les Kernels générés sont dits «adaptatifs», c est-à-dire que le lissage est inversement proportionnel à la concentration des points. - Les Minimum Convex Polygon (MCP) La méthode des Minimum Convex Polygon (MCP) permet de calculer une aire de répartition en fonction des localisations périphériques de la population (Bekoff & Mech 1984 in Latraube 2006). Par défaut, le logiciel sélectionne toutes les localisations périphériques et les relient entre-elles formant ainsi un polygone. L utilisation d un MCP 95% ne prend pas en compte 5% des localisations les plus éloignés du noyau de la population, assimilés à des valeurs extrêmes. A la différence des Kernels, la méthode des MCP, autre technique d estimation du territoire occupé par une population, n intègre pas l effet densité. 4. SUIVI DE FAUCHE Depuis 2007, un suivi de la fenaison sur les prairies des îles de Loire et de la Prairie de Tenue est réalisé par l ONCFS (Latraube & Normand 2007 ; Normand 2008). Il permet d avoir un complément d information sur les pratiques agricoles susceptibles d affecter la reproduction du Râle des genêts

21 Entre la fin du mois de mai et la fin du mois de juillet, l observateur prospecte régulièrement, à pied ou en voiture, l ensemble de la zone, et note la date de la réalisation de la fauche et le nombre de bottes de foins produites. Une analyse est réalisée en chaque fin de saison. Celle-ci permet de mesurer dans le temps la progression de la surface fauchée. Le suivi de la prairie de Tenue, d où le Râle des genêts est absent, permet de constituer une zone témoin où les pratiques agricoles sont comparées avec celles des îles de Loire, où l espèce est bien implantée. 5. ETUDE SUR LE REGIME ALIMENTAIRE DU RALE DES GENETS : LE PEUPLEMENT ORTHOPTERIQUE Les orthoptères sont de bons indicateurs des milieux (SAMWAYS 1989 ; GUEGUEN 1976 ; BONNET et al in Barataud 2005 ; Clémot 2002). Ils sont par ailleurs les principales proies du Râles de genêts dans l Ouest de la France (Noël et Séchet 2008). Cependant Figureau (com. pers. 2009) a pu constater la faible densité de ces insectes dans les prairies des Îles de Loire. C est pourquoi, dans cette présente étude, il a été question d évaluer l abondance du peuplement orthoptérique sur les milieux utilisés par le Râle des genêts. La méthode des Indices Linéaires d Abondance (ILA) a été retenue. Précise et souple à mettre en œuvre, elle permet de mesurer les variations de densités d un peuplement. L ILA consiste à effectuer une capture à vue le long de transect de 10m de long. L observateur parcourt ce transect et estime au fur et à mesure le nombre d individus qui fuient sur un 0.5 m de part et d autre de la ligne en attribuant un coefficient d abondance défini au préalable. Une fiche de terrain a été adapté à partir de différents travaux réalisés sur les orthoptères (Barataud 2005 ; Boitier 2003 ; Pratz & Deschamps 2005a 2005b). La période de prospection dépend directement des conditions météorologiques car l activité de la plupart des orthoptères est directement liée au soleil et à la chaleur (LUQUET, 1985 in Barataud 2005). C est pourquoi, elle s est étendue sur la période juillet août septembre. L échantillonnage doit être réalisé par temps chaud, sec, et sans vent. La reconnaissance des espèces dépend du stade de développement des individus et des connaissances de la personne qui réalise le suivi. Comme il s agit d espèces hémimétaboles (à métamorphose incomplète), il arrive que deux espèces au stade juvénile puissent se ressembler. C est pourquoi, dans notre cas, on a préféré déterminer le taxon jusqu au genre, et seulement lorsque cela était possible, jusqu à l espèce. Afin de les déterminer dans des conditions favorables, une loupe TRIPLET à grossissement 10X 18 mm a été utilisée. Par ailleurs, l emploi de différents ouvrages et de clés de déterminations a également été nécessaire pour cette étude (Mazurier et Dusoulier 1996 ; Bellman et Luquet 2009 ; Clémot 2002). Un autre moyen de détermination est l écoute de la stridulation (Bonnet 2009). Elle

22 Figure 8 : Localisation des ILA et place de chant des mâles (en vert : année 2007 ; en jaune : année 2008 ; en rouge : année 2009) Figure 9 : Localisation des places de cantonnements (en rouge) des mâles chanteurs en Figure 10 : Evolution de la population de Râle des genêts sur les Îles de Loire sur la période

23 permet de différencier les espèces qui se ressemblent morphologiquement, en particulier les Chortippus sp. (Herbrecht com. pers ; Clémot 2002). Seront étudiées dans le cadre de cette étude, uniquement les Ensifères (sauterelles, grillons, courtilière) et les Caelifères (criquets) imagos. Les juvéniles n ont pas été intégrés à l étude compte tenu des risques de confusion inter-spécifiques. Les stations ont été choisies en fonction des places de cantonnements des mâles chanteurs de cette année et des années précédentes (Fig. 8) Cette étude sur le peuplement orthoptérique doit être considérée comme une approche. C est pourquoi, les résultats qui seront présentés seront à prendre avec beaucoup de précaution du fait de la pauvreté de l échantillonnage car cette étude est en cours de réalisation. 6. RESULTATS ET DISCUSSION 6.1 RESULTATS COMPTAGE ET REPARTITION DU RALE DES GENETS Dans un premier temps, seront présentés les résultats correspondant au comptage 2009, suivi d une description de l évolution des effectifs de la population depuis 2002 sur les Îles de Loire. Ensuite, la description de la répartition de cette population sera effectuée pour la même période. Comptage 2009 (Fig. 9) Dix individus ont été contactés lors des 9 sorties. Quatre ont été répertoriés sur Belle Île, deux à proximité du bras du Migron et deux autres au niveau de la pointe de l Île du Massereau. Un individu isolé a été entendu sur l Île Bernard et un autre près du Chemin des Carris. Evolution des effectifs de la population depuis 2002 (Fig.10) Sur la période , l effectif de la population de Râle des genêts a connu une croissance de 63 %. Tandis que sur la période , la population a régressé d environ 30 % pour se maintenir en à 19 individus (Normand 2007 ; Oheix 2008). Entre 2008 et 2009, la population semble avoir diminué de moitié en passant de 19 à 10 mâles chanteurs

24 Figure 11 : Evolution de l'aire de répartition du Râle des genêts depuis 2002

25 Evolution de la répartition spatiale du Râle des genêts depuis 2002 La méthode des kernels laissent apparaître des noyaux avec une surface représentant la densité de la population, tandis que celle du MCP (en vert) représente la surface d utilisation de la population en prenant les individus situés sur les extrémités. Ces méthodes reconduites chaque année laissent entrevoir les variations interannuelles de leur localisation. En , on constate que la population de mâles chanteurs est localisée à l extrémité Nord-est de Belle-Île et à l Est du Massereau. En 2004, la surface de l occupation de la population connait une croissance positive s étalant sur Belle-Île et le pourtour du Massereau mais qui régresse en Puis en , la population se décale vers l Est, où elle s étale de l Ouest du Massereau jusqu à l Île Sardine. Tandis qu en 2008 et 2009, l aire de répartition du Râle des genêts connait une forte régression illustrée par la figure 11. La figure 12 démontre que déjà en 2006, l aire de répartition du Râle des genêts tend à diminuer. Ces trois dernières années, la surface occupée par la population a régressé de près de 50 % pour les kernels 90%. Les MCP (95%) et les kernels 50% évoluent de la même manière, mais de façon plus atténuée. Pour les kernels 10%, les surfaces des noyaux restent stables par rapport à Cependant, comme le souligne Oheix (2008), les kernels 10% n ont jamais été si faible depuis Ils ont été divisés par deux par rapport à 2007 et par trois par rapport à On constate de manière générale une régression continue de l aire de répartition de la population de Râle des genêts sur les Îles de Loire depuis Figure 12 : Graphique présentant l'aire de répartition du Râle des genêts depuis

26 Figure 13 : Variation interannuelle entre l'effectif de mâles chanteurs sur les Îles de Loire et les MCP et kernel 50% a b b c Figure 14 : Relation entre l effectif des mâles chanteurs et les MCP (a), les Kernels 50% (b) et 90% (c) Figure 15 : Répartition des mâles chanteurs par rapport aux CAD et des 4 contrats MAE

27 Le logiciel Statistica permet de traiter les données depuis ces 8 dernières années. La figure 13 montre les variations interannuelles seulement entre l effectif des mâles chanteurs et les MCP et kernel 50%. Il semble exister une relation entre l effectif de Râle des genêts sur les Îles de Loire et les MCP (R² = 0.67 ; F = 12.1 ; ddl = 1.6 ; p = 0.01) (Fig.14a). Par contre, la relation n est pas significative entre les effectifs et les Kernels 50% et 90% (Kernel 50% : R² = 0.39 ; F = 3.83 ; ddl = 1.5 ; p = 0.98 (Fig.14b); Kernel 90% : R² = 0.47 ; F = 5.35 ; ddl = 1.6 ; p= 0.6 (Fig.14c)). Répartition du Râle des genêts en fonction des MAE (Mesure Agri-environnementale) et des CAD (Contrat d Agriculture Durable) La figure 15 illustre les Râles des genêts contactés sur les Îles de Loire à proximité des parcelles contractualisées en «Mesures renforcées (rouge)». Plus intéressante pour le maintien de l espèce, elle prévoit une fauche tardive et centrifuge au 1 er juillet. A contrario, la Prairie de tenue est contractualisée en MAE 1 : fauche au 15 juin ou 25 juin. Il est important de rappeler que lors de la première enquête nationale, 15 Râles des genêts avaient été contactés sur la Prairie de Tenue et de Buzay. Aujourd hui, ce rallidé est absent de ces espaces. On notera toutefois que la couverture en MAE du secteur de Belle-Île n est pas optimale au regard de la qualité des habitats disponibles pour le Râle des genêts et des localisations annuelles nombreuses de mâles chanteurs dans ces prairies RESULTAT DU SUIVI DE FAUCHE Cartographie des parcelles fauchées La figure 16 illustre les dates de fauche réalisées sur les parcelles des Îles de Loire et de la Prairie de Tenue. Quatre des dix mâles chanteurs (donc 4 nichées possibles) ont été directement impactés par une fauche réalisée entre le 21/06 au 06/07. Avancement de la fenaison La figure 17 illustre l état d avancement de la fenaison sur la Prairie de Tenue (fig. 17a) et des Îles de Loire (fig. 17b). Sur la Prairie de Tenue, les fenaisons ont été constantes jusqu au 17 juin. En l espace de 7 jours (du 17 au 24 juin), la surface fauchée passe de à ha. Ensuite, la fenaison continue à un rythme moins élevé. Pour les Îles de Loire, on s aperçoit qu il y a aussi un début de fenaison relativement constant jusqu au 15 juin. Puis, on remarque un «premier pic» qui s étale du 15 juin au 29 juin, où en l espace de 15 jours, 165,5 hectares ont été fauchés. Ensuite, du 29 au 4 juillet, le rythme des fenaisons ralenti. C est à partir du 5 au 10 juillet qu un «second pic» est visible où on passe de 221,13 à 300,96 hectares fauchés ( hectares fauchés)

28 Figure 16 : Carte de la fenaison en 2009 Surface fauchée cumulée (ha) a /06/ /06/ /06/ /06/ /06/ /06/ /06/ /06/2009 Prairie de Tenue /06/ /06/ /06/ /06/ /06/ /06/ /06/2009 Surface cumulée fauchée (ha) b /06/ /06/ /06/ /06/ /06/2009 Îles de Loire 2009 Figure 17 : Avancement de la fenaison sur la Prairie de Tenue (a) et sur les Îles de Loire (b) en /07/ /07/ Pourcentage fauchée Pourcentage fauchée a 0 du 25 au 29 mai du 30 mai au 04 juin du 05 du 10 du 15 du 20 du 25 au 09 au 14 au 19 au 24 au 29 juin juin juin juin juin du 30 juin au 04 juillet Année 2007 Année 2008 Année 2009 du 05 du 10 du 15 du 20 du 25 au 09 au 14 au 19 au 24 au 29 juillet juillet juillet juillet juillet b 0 du 30 mai au 04 juin du 05 au 09 juin du 10 au 14 juin du 15 au 19 juin du 20 au 24 juin du 25 au 29 juin du 30 juin au 04 juillet du 05 au 09 juillet du 10 au 14 juillet du 15 au 19 juillet Année 2007 Année 2008 Année 2009 du 20 au 24 juillet du 25 au 29 juillet Figure 18 : Avancement de la fenaison sur la Prairie de Tenue (a) et les Îles de Loire (b) en

29 La figure 18 illustre l état d avancement de la fenaison entre sur la Prairie de Tenue et les Îles de Loire. En 2007, la fauche sur la Prairie de Tenue est relativement constante. Moins de 1% de la surface est fauchée au 15 juin, près de 66% au 15 juillet et la totalité est fauchée au 25 juillet (Latraube et Normand 2007, 2008). Tandis qu en 2008, la fenaison s effectue sur un espace de temps plus court. Au 15 juin, 24% de la surface est fauchée et en l espace de 10 jours (25 juin), 100% de la fenaison sur la Prairie de Tenue est effectuée (Latraube & Normand 2008). L année 2009 ressemble à celle de 2008, cependant, la fauche s est étalée du 4 juin au 25 juin. Au 9 juin, 3%de la surface était fauchée, puis au 19 juin, cela représentait 37%. En l espace de 5 jours (entre le 19 et le 24 juin), près de 55% de la fenaison a été effectuée, soit 90% au 24 juin. C est au 29 juin que la totalité de la surface de la Prairie de tenue a été fauchée. Entre le 15 et 19 juin 2009, 40 % de la surface était fauchée, tandis que cette même surface était fauchée entre le 20 au 24 juin en 2008, soit approximativement 1 semaine après et plus de 2 semaines comparés à 2007 (entre le 30 juin au 04 juillet). Par ailleurs, on remarque une différence d un mois entre la fin de la fauche entre 2007 (25 au 29juillet) et (25 au 29 juin). Sur les Îles de Loire, la réalisation de la fenaison semble suivre le même dynamique, mais avec un décalage dans le temps. Ainsi, les «deux pics d activités» observés chaque année se déroule entre le 09 et le 14 juillet, puis le 20 et 25 juillet en 2007(Latraube & Normand 2007). En 2008, ils se produisent entre le 23 et 28 juin, puis entre le 14 et le 16 juillet en 2008 (Latraube & Normand 2008), tandis qu en 2009, ils se produisent du 14 au 25 juin et du 30 au 05 juillet. Soit un décalage de 10 jours comparés à 2008 et 1 mois comparé à Productivité Sachant qu une botte rectangulaire représente 1.6 botte ronde, le résultat a été retranscrit en «botte ronde par hectare» de manière à ce que la productivité soit identique sur chaque parcelle. Que ce soit sur la Prairie de tenue ou sur les Îles de Loire, la productivité est identique. Elle a été évaluée à 14 bottes rondes/ha. Tandis qu en 2008, on observe une plus grande variabilité allant de 11 bottes rondes/ha pour la prairie de Tenue et de 17 bottes rondes/ha pour les Îles de Loire (Latraube & Normand 2008). La figure 19 représente la productivité pour l ensemble du site d étude en

30 Figure 19 : Carte de la productivité de l'ensemble du site d'étude (2009) RESULTAT DU PEUPLEMENT ORTHOPTERIQUE Cette étude a permis de quantifier la ressource alimentaire disponible pour le Râle des genêts que constitue le peuplement orthoptérique sur les Îles de Loire. Lors des prospections, 12 espèces ont pu être contactées dans les prairies de fauche, les pâtures et les roselières. Le risque d une confusion entre les Chortippus sp. ne peut toutefois être sous-estimé. Liste d espèce non exhaustive des différents sites de prospections ENSIFERE : - La Decticelle bariolée Metrioptera roselii - La Decticelle caroyée Platycleis tesselata - Le Conocéphale des roseaux Conocephalus dorsalis et le Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus sont deux espèces présentes sur la Réserve mais elles se ressemblent au stade juvénile, c est pourquoi, dans le relevé, ces espèces seront notifiées Conocephalus sp. - L Ephippigère carénée Uromenus rugosicollis (Serville 1839) - La Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima

31 120 cm Figure 20 : Abondance de chaque espèce d orthoptère en fonction de la hauteur de végétation : 60 cm 10 cm Pâtures Prairies de fauche Roselières ILA 4 ILA 1 ILA 8 ILA 9 ILA 2 ILA 5 ILA 6 ILA 3 ILA 7 Ch. albo Ch. par Met. ros Euch. dec Ch. sp Con. sp. Tet. vir Plat. tess Stet. gro Nbre d ind. vus sur 10 m² : Nbre d ind. à l hectare : Richesse spécifique (S) Abondance des espèces : 0 20% 20 40% 40 60% 60 80% %

32 CAELIFERE : - Le Criquet ensanglanté Stetophyma grossum - Le Criquet des pâtures Chortippus parallelus - Le Criquet marginé Chortippus albomarginatus - Le Criquet des Bromes Euchortippus declivus - Le Criquet mélodieux Chortippus biguttulus et le Criquet duettiste Chortippus brunneus sont deux espèces présentes sur la réserve mais elles se ressemblent au point que seul le chant peut les différencier, c est pourquoi, dans le relevé (Fig.20) ces espèces seront notées Chortippus sp. A cette liste, nous pouvons ajouter 5 autres espèces qui n ont pas été contactés sur les transects (ILA) mais qui sont présentes sur certains milieux prospectés : Gryllotalpa gryllotalpa, Paracinema tricolor, Tetrix ceperoi, Rispolia nitidula, Eumodycogryllus bordigalensis 4 espèces en particulier méritent d être abordées, il s agit de : - Paracinema tricolor et Conocephalus dorsalis : ces deux espèces sont classées au niveau national comme étant : des espèces à surveiller tandis qu au niveau de la zone biogéographique, c est-à-dire le domaine némoral, elles sont classées espèces fortement menacées d extinction (Sardet & Defaut 2004) - Stetophyma grossum et Gryllotalpa gryllotalpa sont quant à elles, considérées comme étant non menacées au niveau national. Tandis qu elles sont inscrites espèces menacées, à surveiller sur le domaine némoral (Sardet & Defaut 2004). Résultats des Indices Linéaires d Abondance Les 9 prospections ne permettent pas de récolter un nombre satisfaisant de données pour une étude statistique approfondie. Cependant, le travail réalisé permet d observer quelques éléments intéressants. La figure 20 met en évidence l abondance du peuplement orthoptérique en fonction de la hauteur de végétation. On constate que les prairies de fauches sont relativement intéressante en termes d abondance puisque les ILA obtiennent respectivement , , individus à l hectare. Les prairies pâturées de manière extensive ont une hauteur de végétation assez haute, ce qui favorise au peuplement orthoptérique de ces milieux d avoir des effectifs relativement élevé se situant aux alentours de individus pour l ILA 1, pour l ILA 8 et pour l ILA 9. Tandis que les milieux où la végétation est relativement basse (< ou = 10 cm) ou trop haute (> 1.2m), l abondance des

33 Prairie de fauche (26 individus observés sur 10 m de long) Milieu se fermant en roselière (7 individus observés sur 10 m de long) Prairie pâturée (6 individus observés sur 10 m de long) Figure 21 : Diagramme Rang/Fréquence des ILA 4-5 7

34 espèces est moindre s échelonnant aux alentours de individus pour l ILA 4 et à pour les ILA 7 et 3. Par ailleurs, la figure 21 illustre les diagrammes Rang/Fréquence de chaque ILA effectués sur 3 sites où la hauteur de végétation est différente. L ILA 4 a été effectuée sur une prairie pâturée par des bovins. Quant à l ILA 5, il a été réalisé sur une prairie de fauche et l ILA 7, sur un milieu qui tend à se fermer en roselière. En fonction des milieux, les diagrammes Rang/Fréquence laissent apparaitre des différences, tant au niveau de la richesse spécifique qu au niveau de la diversité spécifique. On constate que la prairie de fauche abrite un nombre plus important au niveau des effectifs mais aussi une richesse spécifique plus importante (5 espèces contactée) tandis que pour les milieux ayant une strate herbacée très courte ou très haute, ils ont des effectifs beaucoup plus faibles et une richesse spécifique moindre (3 espèces contactées). En ce qui concerne la composition spécifique de ces milieux, Chortippus parallelus, Chortippus albomarginatus et Metrioptera roselii sont les espèces les plus communes. Euchortippus declivus et Chortippus biguttulus semblent affectionner les milieux à strates herbacées moyennes (20 à 60 cm). Tandis que Conocephalus sp. et Tettigonia veridissima se rencontrent sur les milieux à strates herbacées hautes (1 à 1.5 m). 6.2 DISCUSSION Suivi du Râle des genêts : En 2009 la population de Râle des genêts sur les îles de Loire a régressé pour atteindre 10 individus, soit une diminution d environ 50% par rapport à Plusieurs éléments peuvent apporter une explication de ce phénomène. Ainsi, cette évolution pourrait être expliquée par des mauvaises conditions de reproduction dans les Basses vallées Angevines ces dernières années. Dans l hypothèse où la population de l Estuaire de la Loire bénéficierait des apports d individus de cette population «source», il est normal qu une tendance au déclin soit observée. Rappelons que le très faible taux de survie des adultes chez le Râle des genêts suppose que la dynamique démographique repose essentiellement sur le succès de la reproduction. Par ailleurs les conditions météorologiques des printemps et été 2007 et 2008, pluvieux et froids, ont pu réduire le succès reproducteur in-situ. De telles conditions peuvent avoir un effet sur la survie des jeunes, même si Tyler & Green (2004) ont montré une moins forte sensibilité des poussins du Râle des genêts aux mauvaises conditions météorologiques par rapport à de nombreuses autres espèces nidifuges. D autre part, elles peuvent avoir un effet sur l abondance de la ressource alimentaire, les invertébrés étant alors beaucoup moins actifs

35 Sur les Îles de Loire, les pratiques agricoles ne peuvent être incriminées pour expliquer ce déclin subit, puisqu elles sont peu susceptibles d avoir évolué en un an au point de faire diminuer d autant les effectifs, ce qui n exclut pas quelques effets ponctuels et localisés. Rappelons de plus que la météo variable des deux années précédente a eu pour conséquence un retard dans la réalisation de la fauche très marqué, en particulier en De manière générale, une petite population isolée comme celle du Râle des genêts sur les Îles de Loire, est susceptible de réagir très fortement à des facteurs aléatoires qui auraient a priori moins d incidence sur des populations de grande taille interconnectées. Suivi de fauche Les conditions météorologiques de cette année étaient de saison, contrairement aux années 2007 et 2008 qui furent pluvieuses et froides. C est pourquoi, on constate de la variabilité interannuelle en termes de surface fauchée chaque année. En 2007, 250 ha ont été fauchés, tandis qu en 2008, cela représentait 450 ha environ (Latraube &Normand 2008). Cette année, les prospections ont été plus nombreuses et ont permis de recenser plus de 695 ha fauchés. Sachant que le Râle des genêts se reproduit tardivement, il est considéré comme étant un bio-indicateur pour l ensemble des espèces prairiales : Vanneau huppé Vanellus vanellus, Caille des blés Coturnix coturnix, Tarier des prés Saxicola rubetra, Tarier pâtre Saxicola torquata, C est pourquoi, dans le Plan national de Restauration du Râle des genêts (Noël et al. 2004), il est recommandé que 20% de la surface au moins soit fauché après le 15 juillet. Les 80% restant doivent être réalisés après le 20 juin, de manière à réduire l impact de la fenaison sur les nichées. Cette année, on observe que cette préconisation n a pas été respectée sur les Îles de Loire et la Prairie de Tenue, contrairement aux années 2007 et On remarque que la surface fauchée au 20 juin 2009 représente 47% pour les Îles de Loire et 91% pour la Prairie de Tenue. Au 15 juillet, la totalité de la surface a été fauchée. Ces résultats semblent indiquer ce pourquoi le Râle des genêts n est plus contacté sur la Prairie de Tenue. Donc en cette année 2009, où les effectifs ont chutés de près de 47%, la fauche précoce semble accentuer de manière préoccupante les estimations futures d une population de Râle des genêts sur les Îles de Loire. Le peuplement orthoptérique A priori le cortège des espèces d orthoptères des zones humides est bien représenté sur les Îles de Loire. Cependant, les résultats obtenus lors des ILA sont à prendre avec beaucoup de précaution puisque seulement neufs ILA ont été réalisés. Cette étude est une première

36 approche du peuplement orthoptérique sur les Réserves du Massereau Migron et des alentours. Il serait intéressant à l avenir qu une étude plus complète soit réalisée dans le cadre du régime alimentaire du Râle des genêts. Malgré le peu de données obtenues, nous avons tout de même pu obtenir quelques informations non négligeables à ce stade actuel. En termes quantitatifs, il semblerait que les prairies de fauches abritent un grand nombre d orthoptères (entre et ). Tandis que les milieux où la strate herbacée tend à diminuer (ex : pâture) ou à augmenter (ex : roselière), une régression des effectifs est perceptible. Par ailleurs, la date de fauche à aussi son importance sur la présence des orthoptères car les communautés d orthoptères disparaissent après la fenaison. On s aperçoit que cette pratique a un double impact : elle peut détruire les nichées et détruire un grande part de la ressource alimentaire du Râle des genêts. Au niveau qualitatif, il en est de même pour la richesse spécifique, on observe que 5 espèces ont été contactées sur les prairies de fauche et seulement 3 espèces pour les pâtures et la roselière. A ce stade de l étude, les prairies de fauches tardives semblent être plus riches que les autres. Elles offrent un nombre d espèces et une abondance en orthoptères non négligeables pour le Râle des genêts et les autres oiseaux prairiaux. Mais, la consommation en orthoptère n est en aucun cas un facteur limitant car on retrouve ce rallidé sur des milieux tels que les roselières et les pâtures où les effectifs en orthoptères sont moindres. C est pourquoi, on se doit de maintenir un système agricole qui continue à exploiter ces prairies naturelles et les autres milieux tout en ayant conscience de la biologie et du régime alimentaire du Râle des genêts. 7. PRECONISATIONS DE GESTION 7.1 MAINTENIR DES PRAIRIES DE FAUCHES Au niveau européen, les prairies humides et les prés d ensilage représentent 62 % des habitats utilisés par le Râle des genets. C est pourquoi le maintien d espaces ouverts fauchés à des dates compatibles avec la biologie de l espèce est garant d une préservation de l espèce (Green et al. 1997). Pour maintenir une population sur les prairies humides, il faut encourager les agriculteurs à utiliser des pratiques agricoles de faibles intensités tout en maintenant un relief liés aux paysages inondables (Wettstein et Szép 2003). Le maintien des prairies de fauches en Estuaire de la Loire est favorisé par le «Site Classé». Il permet une protection renforcée en interdisant tous travaux visant à la modification de l aspect du site. C est pourquoi, il est interdit de mettre en culture, de créer des plans d eau,... Mais, ce statut impute également des contraintes puisque l Estuaire de la Loire est exposé à des facteurs naturels

37 7.2 FAVORISER UNE FAUCHE CENTRIFUGE OU EN BANDES La fauche est classiquement réalisée du centre vers l intérieur de la parcelle, ce qui peut conduire à décimer les individus rassemblés au centre de centre de la parcelle. La réalisation d une fauche centrifuge dite «sympa» permet quant à elle aux animaux de fuir la parcelle et d échapper à la faucheuse. Des études démontrent qu avec une fauche classique (centripète), le taux de survie atteint 41 % alors qu avec une fauche centrifuge, celui-ci s élève à plus de 61 % (Deceuninck et al in Deceuninck 1999). La fauche centrifuge est préconisée dans les MAE (cf. 7.5). 7.3 REALISER UNE FAUCHE TARDIVE Il existe une relation entre la stabilité d un peuplement de Râles des genêts et l existence de fenaisons tardives ou de refuges accessibles aux jeunes durant et après les fenaisons (Broyer & Renaud 1998). Le calendrier des fenaisons est donc décrit comme «paramètre essentiel» afin d expliquer l état de conservation du Râle des genêts (Broyer & Renaud 1998). Pour les agriculteurs, les dates de fauches sont choisies en fonction de la qualité fourragère de leur production. C est pourquoi, ils fauchent précocement de fin mai à mi-juillet. On sait en effet qu à la mi-juillet, le taux de protéines digestibles contenues dans le fourrage a diminué de 12 % pour les prairies hygrophiles à 13.5% pour les prairies méso-hygrophiles par rapport au début de saison. Mais ce taux ré-augmente ensuite grâce au développement tardif de Trifolium fragiferum et de Phleum pratense. Le taux de protéines digestibles de fin juillet n est donc que 5% plus faible à celui de mai (Broyer 1994). Le report des dates de fauche n est donc pas complètement incompatible avec la production de foin de bonne qualité. C est pourquoi il est nécessaire de travailler en collaboration avec les agriculteurs en les sensibilisant au cycle de vie de cette espèce. 7.4 DIALOGUER AVEC LES AGRICULTEURS ET LE PUBLIC Dans le cadre de cette étude, 6 agriculteurs ont été rencontrés et des sorties nocturnes gratuites ont été réalisées. Au total, ce sont 54 personnes qui ont été sensibilisés au sort de cette espèce méconnue. Par ailleurs, pour mener à bien cet objectif de sensibilisation auprès des agriculteurs et du public, un support de communication a été créé évoquant l état actuel des populations de Râles des genêts en France et au niveau local. Ce document explique le cycle de vie de l espèce et précise l intérêt de protéger celle-ci à travers le calendrier de fenaison et de certaines pratiques agricoles. Celles-ci sont retranscrites dans des outils permettent d y prêter attention, il s agit des mesures agro-environnementales (MAE)

38 7.5 POURSUIVRE LA MISE EN PLACE DES MAE La mise en place de contrats à finalité Agri-Environnementales entre l exploitant et la collectivité est un des moyens de promouvoir des pratiques agricoles compatibles avec le cycle de reproduction de l espèce. Les MAE constituent la dernière «génération» de ces contrats. Dans l Estuaire de la Loire, et dans le cadre de la démarche Natura 2000, 4 types de contrat ont été proposés : - Mesures prairies humides Hors zone Râle des genêts - Mesures prairies humides renforcées Hors zone Râle des genêts - Mesures prairies humides Zone Râle des genêts - Mesures prairies humides renforcées Zone Râle des genêts Quelque soit le contrat souscrit, le nivellement, le drainage, le boisement, l écobuage, les traitements phytosanitaires et les brûlis sont strictement interdits, mis à part les brûlages des laisses de crues. Les agriculteurs s engagent aussi à participer contre les espèces envahissantes de manière à maintenir et entretenir les éléments paysagers, ainsi que les canaux et les fossés. En ce qui concerne le pâturage, les agriculteurs sont obligés de mettre sur leurs prairies un chargement moyen annuel inférieur à 1.4 UGB. Lors des fauches, les agriculteurs doivent entreprendre une fauche du centre vers la périphérie ou en bandes. Actions ESTU_HE1 Mesures prairies humides - Hors zone Râle des genêts Descriptifs 1- Renouvellement de la prairie interdit, sauf dérogation, avec un travail artificiel du sol, sur autorisation de la DDAF après avis de l'opérateur 2- Affouragement ponctuel d'été toléré si absence de destruction du couvert végétal par piétinement 3- Entretien annuel par fauche ou pâturage 4- Si fauche - fauche après le 15 juin - déprimage interdit 5- Si pâturage - Chargement moyen annuel inférieur à 1.4UGB/ha/an - Fauche ou broyage des refus autorisés après le 15 juin 6- Fertilisation azotée totale limitée 60 U/ha/an dont 50 U maximum sous forme minérale Prescriptions du comité de pilotage : fertilisation azotée totale limitée à 50 U/ha dont 50 U maximum sous forme minérale ; fertilisation azotée totale interdite si fauche 7- Traitements phytosanitaires interdits sauf en localisé contre chardons, rumex et orties en cas d'impossibilité d'intervention mécanique Montant / ha / an

39 ESTU_HE2 Mesure prairies humides - Zone Râle des genêts ESTU_HE3 Mesures prairies humides renforcées - Hors zone Râle des genêts ESTU_HE4 Mesure prairies humides renforcée - Zone Râle des genêts 1- Renouvellement de la prairie interdit, sauf dérogation, avec un travail artificiel du sol, sur autorisation de la DDAF après avis de l'opérateur. 2- Affouragement ponctuel d'été toléré si absence de destruction du couvert végétal par piétinement. 3- Entretien annuel par fauche ou pâturage. 4- Si fauche - fauche après le 15 juin - déprimage interdit - fauche lente du centre vers la périphérie ou en bandes 5- Si pâturage - Chargement moyen annuel inférieur à 1.4UGB/ha/an - Fauche ou broyage des refus autorisés après le 15 juin 6- Fertilisation azotée totale limitée 60 U/ha/an dont 40 U maximum sous forme minérale. Prescriptions du comité de pilotage : fertilisation azotée totale limitée à 40 U/ha si pâturage dont 40 U maximum sous forme minérale ; fertilisation azotée totale interdite si fauche. 7- Traitements phytosanitaires interdits sauf en localisé contre chardons, rumex et orties en cas d'impossibilité d'intervention mécanique. 1- Entretien annuel par fauche au minimum 2 années sur les 5 années du contrat 2- Si fauche - fauche après le 25 juin - déprimage autorisé - fauche lente du centre vers la périphérie ou en bandes 3- Si pâturage - Chargement moyen annuel inférieur à 1.4 UGB/ha/an - Fauche ou broyage des refus autorisés après le 25 juin 4- Fertilisation organique et minérale interdites 5- Traitements phytosanitaires interdits 1- Entretien annuel par fauche au minimum 4 années sur les 5 années du contrat 2- Si fauche - fauche après le 1er juillet - déprimage possible uniquement si la fauche à lieu après le 1er juillet et au minimum 75 jours après la date de sortie des animaux - fauche lente du centre vers la périphérie ou en bandes 3- Si pâturage - Chargement moyen annuel inférieur à 1.4 UGB/ha/an - Fauche ou broyage des refus autorisés après le 1er juillet 4- Fertilisation organique et minérale interdite ; 5- Traitements phytosanitaires interdits. Tableau 3 : Descriptifs de chaque mesure des «MAE Râle des genêts»

40 Figure 22 : Proportion entre les différents types de contrats MAE en Estuaire de la Loire

41 A l heure actuelle, on constate que 5 480,36 ha sont contractualisés en MAE «Râle des genêts» (Deniaud com. pers. ODASEA). Cependant, la figure 22 démontre que 42% des parcelles contractualisées sont en Mesure Prairies Humides Hors zone Râle des genêts (ESTU_HE1). Ce type de contrat est le plus favorable pour les agriculteurs mais reste insignifiant quant à la préservation du Râle des genêts. Ensuite, les deuxièmes et troisièmes mesures représentent à elles deux, 44 %. La date de fauche préconisée reste encore trop précoce. C est pourquoi, il faut encourager les agriculteurs à contractualiser la quatrième mesure qui représente seulement 14 % sur le territoire estuarien. Bien que ce soit les seules mesures concrètes qui existent, l efficacité de ces mesures n est probablement pas optimale dans une perspective de maintien ou d augmentation des populations de Râle des genêts. Ainsi, le contrat le plus «contraignant» prévoit une fauche au 1 er juillet, ce qui reste encore relativement précoce pour l espèce. D autre part certaines incohérences doivent être relevées entre les préconisations du cahier des charges MAE et les besoins de l espèce. Ainsi, la fauche des refus, susceptibles de constituer des refuges pour les animaux ou l impossibilité de laisser des bandes «refuges» non fauchées, mesures a priori envisageables par le monde agricole, apparaissent comme des contradictions

42 Conclusion Cette année, le suivi du Râle des genêts démontre des résultats sans précédents sur les Îles de Loire. En l espace d un an, c est une réduction de 47% de l effectif et un morcellement de la distribution de ce rallidé qui est visible. A priori, les conditions météorologiques des printemps-été 2007 et 2008 auraient pu jouer en la défaveur de l espèce, plus particulièrement sur les nichées. Cette année, un autre phénomène pourrait impacter le retour de ce rallidé sur le site de reproduction. La fenaison sur la prairie de Tenue et les Îles de Loire a été particulièrement en avance comparée aux années précédentes. Cela est dû en majeure partie aux conditions météorologiques clémentes. Cette fauche précoce ne va pas dans le bon sens d un éventuel maintien de la population sur les Îles de Loire. Selon le Plan National de Restauration du Râle des genêts (Noël et al. 2004), il est recommandé que 20% de la surface au moins soit fauché après le 15 juillet. Les 80% restant doivent être réalisés après le 20 juin, de manière à réduire l impact de la fenaison sur les nichées. Alors que pour les Îles de Loire, la surface fauchée au 20 juin 2009 représente 47% et 91% pour la Prairie de Tenue. Au 15 juillet, la totalité de la surface a été fauchée, cela peu se traduire par une baisse du succès reproducteur pour les années à venir. Par ailleurs, l étude sur le peuplement orthoptérique démontre clairement que l abondance est plus importante sur les prairies de fauche, contrairement aux pâtures et aux roselières. En outre, la fenaison affecte directement le lieu de reproduction et d alimentation du Râle des genêts et conduit à court terme la régression de l espèce. Chaque année des rencontres avec les agriculteurs locaux sont effectués. Il serait intéressant d augmenter l intensité de ces rencontres et de les inciter à signer des mesures renforcées dans le cadre des Mesures Agri-Environnementales renforcées afin de pérenniser l espèce sur l estuaire de la Loire. Cochard Guillaume

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