Un haut niveau de protection de l'emploi ralentit l'insertion des jeunes sur le marché du travail

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1 EDHEC BUSINESS SCHOOL PÔLE DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE, ÉVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES ET RÉFORME DE L'ÉTAT promenade des Anglais Nice Cedex 3 Tél. : +33 (0) Fax : +33 (0) joanne.finlay@edhec.edu Un haut niveau de protection de l'emploi ralentit l'insertion des jeunes sur le marché du travail Juillet 2011 Arnaud Chéron Professeur des Universités, Directeur de recherche, EDHEC Business School

2 Résumé Cette étude s intéresse aux déterminants de l insertion des jeunes sur le marché du travail, dans une perspective internationale. Le point de départ de cette réflexion repose sur un double constat : (i) quel que soit le pays considéré, le taux de chômage (d emploi) des jeunes est relativement supérieur (inférieur) à celui des adultes, (ii) les différences entre les pays sont relativement plus marquées chez les ans que chez les ans. Notre analyse suggère précisément que si la mise en œuvre d une protection de l emploi élevée et d un système d assurance chômage généreux ne pénalise pas nécessairement l emploi des adultes, ce type de régulation ralentit en revanche l insertion des jeunes. Ceci nous conduit dans un premier temps à présenter les facteurs communs à tous les pays susceptibles d expliquer l existence d un taux d emploi des jeunes plus faible que celui des ans. Nous identifions trois typologies d explications : (i) une congestion à l entrée due à l arrivée en masse des étudiants quittant le système de formation initiale, (ii) un déficit de capital humain spécifique et d information sur la qualité des appariements du fait d une ancienneté réduite, et (iii) la persistance de chocs défavorables impliquant que la recherche d emploi, notamment pour un jeune, puisse constituer une meilleure option que la conservation de l emploi. Il n y a toutefois pas de raison a priori que ces divers arguments jouent différemment selon les pays. Nous focalisons donc ensuite notre attention sur le rôle des institutions dans l explication des différences internationales en matière de taux d emploi des jeunes. Notre intérêt se porte principalement sur l assurance chômage et la protection des emplois, deux indicateurs caractérisant le degré de régulation du marché du travail choisi par les gouvernements respectifs. Nous soulignons qu il se peut que différentes combinaisons d institutions conduisent à des taux d emploi équivalents chez les adultes, mais radicalement différents chez les jeunes. 2 Ce document constitue une synthèse de travaux scientifiques conduits au sein de l'edhec. Pour plus d'informations, nous vous prions de vous adresser à Joanne Finlay de la direction de la recherche de l'edhec : joanne.finlay@edhec.edu Les opinions exprimées sont celles des auteurs et n'engagent pas la responsabilité de l'edhec.

3 A propos de l'auteur Arnaud Chéron est professeur des Universités en Sciences Economiques (Le Mans) et directeur de recherche sur l'évaluation des politiques de l'emploi au sein du pôle économie de l EDHEC. Ancien chercheur à l EUREQua et au CEPREMAP, il a obtenu son doctorat en 2000 à l Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a effectué des recherches dans les domaines de l économie de l emploi, les politiques publiques et les cycles économiques, donnant lieu à de nombreuses publications dans des revues académiques françaises et internationales (Annales d Economie et Statistiques, Revue Française d Economie, Journal of Economic Theory, Review of Economic Dynamics) ainsi qu à des réalisations professionnelles (contrats avec le Ministère du Travail, le Commissariat Général au Plan et la Commission européenne). 3

4 Table des matières Résumé...2 Introduction L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales Les déterminants communs de l emploi des jeunes Délai d insertion sur le marché du travail et le rôle de l ancienneté Persistance des chocs et sortie de l emploi des jeunes Le rôle des institutions sur le marché du travail Protection des emplois et assurance chômage : quelle combinaison? Les effets combinés des institutions...16 Conclusion...19 Références...20 Annexe technique...21 Position Papers et Publications du Pôle de Recherche en Economie de l EDHEC ( )

5 1. Introduction À l occasion de ses assises annuelles, l ANDRH (Association nationale des directeurs de ressources humaines) a fait une proposition remarquée sur la scène médiatique : mettre en place un contrat de travail unique en France afin de résoudre la difficile insertion des jeunes. Ceci témoigne à nouveau, s il en était besoin, que le problème du chômage des jeunes est plus que jamais d actualité. Le taux de chômage des ans en France est en effet passé de 17,9% à 24,2% entre 2008 et 2010 (de 14,7% à 20,3% en moyenne en Europe), mettant en évidence une forte sensibilité de l emploi des jeunes à la conjoncture macroéconomique. Toutefois, et nous l illustrerons en détail par la suite, la question de l insertion des jeunes sur le marché du travail est avant tout un problème structurel, qui ne date pas d hier, et auquel sont confrontés tous les pays, même si sa sévérité est extrêmement variable d un pays à l autre. La question de l impact des institutions sur le chômage n est pas nouvelle (voir, entre autres, Blanchard et Wolfers [2000] ou Bassanini et Duval [2006]). Pourtant, même si la significativité des institutions sur le chômage agrégé est aujourd hui largement contestée (Bell et Blanchflower [2011]), nous souhaitons mettre l accent sur le fait que, par exemple, l assurance chômage ou la protection des emplois peut avoir une incidence nettement plus marquée sur les ans qu au niveau agrégé. C est une question essentielle à plusieurs titres, notamment parce que l expérience d un épisode de chômage important à la sortie du système de formation initiale peut avoir des effets permanents sur les trajectoires individuelles sur le marché du travail (Bell et Blanchflower [2011]). Quels en sont les déterminants? N y a-t-il pas des facteurs communs à chaque pays? Quel est le poids des institutions dans l insertion des jeunes? Les différences institutionnelles ne permettent-elles pas de comprendre au moins en partie les différences internationales observées? L objet de la présente étude, qui mobilisera à la fois des statistiques descriptives et un certain nombre d analyses théoriques, est d apporter des éléments de réponse à ces diverses interrogations. 5

6 1. L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales L insertion des jeunes sur le marché du travail peut être analysée par le biais de différents indicateurs, dont le premier d entre eux est traditionnellement le taux de chômage des travailleurs âgés entre 15 et 24 ans, qui caractérise la difficulté d insertion des travailleurs se déclarant actifs. Évidemment, cet indicateur ne rend pas compte des comportements de nonparticipation induits par les éventuelles difficultés d insertion. S agissant des jeunes, la non-participation renvoie à la poursuite d études : les individus qui étudient à temps complet ne sont pas comptabilisés dans la population active. Face à une insertion difficile, certains peuvent choisir de prolonger leurs études plutôt que connaître le chômage. En ce sens, le rapport entre le taux de chômage des jeunes et celui des adultes propose une photographie qui tend à minimiser le problème d insertion. Notre analyse portera donc non seulement sur les données de chômage, mais également sur celles du «non-emploi» agrégeant chômage et inactivité ; l ensemble des données afférant à ces deux indicateurs utilisés ci-après provient de la base collectée par l OCDE. qu aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Danemark, elle est supérieure à +6 points. In fine, les taux de chômage sont à présent distribués sur tout un support allant de 10% en Allemagne à 40% en Espagne, faisant état d une très grande diversité des situations qui ne se résume plus à la situation du début des années 2000, avec d un côté trois mauvais élèves (France, Italie et Espagne) et de l autre les bons. Aujourd hui, seule l Allemagne (voire le Danemark) peut encore «s enorgueillir» d une statistique du chômage des jeunes acceptable. Figure 1 - L évolution du taux de chômage des ans de 2000 à La figure 1 présente l évolution des taux de chômage pour un panel de pays européens et aux États-Unis au cours de la dernière décennie. En début de période, Italie, Espagne et France font figure de mauvais élèves, avec des taux de chômage respectivement de 30%, 25% et 21%, alors que pour les cinq autres pays recensés, les taux de chômage sont concentrés entre 7% et 12%. Depuis 2008, tous les pays, excepté l Allemagne, ont fait face à une forte augmentation du taux de chômage des jeunes. Parmi les mauvais élèves, la situation devient particulièrement problématique en Espagne, avec un taux de chômage qui a crû de 20 points pour atteindre 40% ; en France et en Italie, cette progression atteint «seulement» +5 points et +3 points, respectivement, alors

7 1. L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales De même, l analyse des évolutions sur la dernière décennie suggère que ce ratio soit globalement stable, certains pays faisant face à une légère augmentation et d autres voyant le taux de chômage des ans par rapport au taux de chômage moyen diminuer très modérément (l Espagne et les États-Unis). La figure 2a met en perspective les différences de taux de chômage des jeunes relativement aux différences observées pour les adultes. L hétérogénéité des taux de chômage apparaît nettement plus large pour les ans qu au niveau agrégé. Ce phénomène a par ailleurs eu tendance à se renforcer entre 2000 et La figure 2b complète cette analyse, en présentant d une manière différente les taux de chômage au niveau agrégé et pour la tranche d âge ans, par pays, en 2000, 2005 et Elle permet également de souligner que, sur la période examinée, l hétérogénéité des pays au regard de l insertion des jeunes s est maintenue. La figure 2c reporte finalement les ratios du taux de chômage des ans sur le taux de chômage agrégé : en 2000, le taux de chômage des jeunes en Allemagne équivalait à 1,2 fois le taux de chômage moyen, à peine plus de 1,5 au Danemark, alors que ce ratio était supérieur à 3 en Italie (2,2 en France). À ce stade, une première conclusion s impose donc : il existe des différences de taux de chômage des jeunes substantielles entre les pays, qui ne sont pas le simple reflet des taux de chômage moyen (sinon il y aurait une relative homogénéité des ratios proposés dans le bas de la figure 2). Ces premières statistiques suggèrent qu il existe bel et bien une problématique spécifique du chômage des jeunes, avec certains pays comme l Allemagne qui font mieux que les autres sur la tranche d âge ans, sans pour autant présenter des statistiques moyennes particulièrement élogieuses, ou à l inverse des pays comme la Suède ou la France dont la performance globale se situe justement dans la moyenne internationale, alors que la statistique du chômage des jeunes s avère particulièrement mauvaise. Plus précisément, en 2010, le taux de chômage des ans en Suède était 3,2 fois plus élevé que le taux de chômage moyen égal à 8,1%. En Allemagne, ces chiffres sont respectivement 1,5 et 6,7%, et au niveau européen, à cette même période, 2,2 et 9% (2,5 et 9,8% s agissant de la France). 7

8 1. L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales Figure 2a -Taux de chômage des ans vs. taux de chômage moyen Figure 2b - Taux de chômage des ans et taux de chômage moyen Figure 2c Ratio du taux de chômage des ans sur le taux de chômage moyen 8

9 1. L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales Qu en est-il de la robustesse de cette analyse vis-à-vis du critère, le taux de chômage, retenu jusqu à présent? Raisonner à partir du taux de non-emploi permet de proposer une vision élargie du problème d insertion des jeunes, prenant en considération non seulement les chômeurs mais aussi donc les non-participants (inactifs). Du point de vue des jeunes, l inactivité peut renvoyer à une stratégie de décalage de l entrée sur le marché du travail par le biais de la poursuite d études ; à l inverse, s ils anticipent une insertion aisée sur le marché du travail, ils sont susceptibles de stopper plus tôt leur formation initiale. La figure 3 reporte ainsi à la fois les taux de chômage et les taux de non-emploi calculés en 2000 pour chacun des pays retenus dans notre panel. En hiérarchisant les pays selon ces deux statistiques, il apparaît immédiatement que l analyse du non-emploi se trouve relativement moins favorable à des pays comme la France, la Suède ou l Allemagne, pour lesquels les écarts entre les taux respectifs de chômage et de non-emploi sont les plus élevés 1. La France est le pays présentant le taux de non-emploi le plus important chez les ans, supérieur à ceux observés en Italie et en Espagne. Figure 3 - Taux de chômage et taux de non-emploi des ans en 2000 Figure 4 - Taux de non-emploi emploi par tranche d âge en 2000 Qu en advient-il dès lors des différences internationales en termes d insertion des jeunes lorsqu on retient le taux de non-emploi comme critère d analyse? La figure 4 reporte les taux de non-emploi pour différentes tranches d âge. Il est clairement mis en évidence que les écarts de performance entre les pays concernent au premier chef les âges extrêmes, et donc notamment les jeunes A long-terme, il nous faut toutefois souligner que la poursuite d études a des effets positifs en termes d accumulation de connaissances (capital humain général), pouvant contrebalancer dans une analyse plus globale les effets défavorables présentement mesurés en termes de taux d emploi. 2 - Nous renvoyons notamment le lecteur au position paper de l edhec «Que peut-on attendre d une augmentation de l âge de départ à la retraite?» (Chéron, Juin 2008) pour une discussion des déterminants de l emploi des seniors. 9

10 1. L insertion sur le marché du travail des jeunes : statistiques internationales Le bilan de cette analyse descriptive est donc le suivant : il paraît nécessaire de traiter la question du chômage et de l emploi des jeunes comme une question à part (au même titre que celle des seniors). Et il s agit d une question dont la pertinence ne relève pas d un phénomène conjoncturel. On peut dès lors résumer les problèmes posés de la façon suivante : Quels sont globalement les déterminants de l emploi des jeunes communs à tous les pays, et quels sont les facteurs spécifiques à chaque pays qui, en interaction avec ces déterminants communs, contribuent à l hétérogénéité en matière de chômage des jeunes? Afin de répondre à ces différentes questions, nous prenons notamment appui sur les travaux récemment menés par Chéron, Hairault et Langot [2009 et 2011], afin de proposer un éclairage sur les mécanismes susceptibles d expliquer, d une part, que les jeunes font naturellement face à un déficit d emploi par rapport aux adultes et, d autre part, que l hétérogénéité des institutions entre les pays (sur laquelle nous reviendrons ci-après) peut conduire à des statistiques de chômage comparables pour les adultes, tout en conduisant à des écarts substantiels s agissant des jeunes ; l annexe technique de cette étude propose une version simplifiée des résultats démontrés dans les articles susmentionnés. 10

11 2. Les déterminants communs de l emploi des jeunes Il s agit donc dans un premier temps de discuter des déterminants de l emploi des jeunes, communs aux différents pays. Les différences internationales d emploi des jeunes, tant du point de vue des mécanismes économiques que de la mise en perspective empirique du rôle des institutions, seront abordées dans un deuxième temps. Pourquoi le taux d emploi (de chômage) des jeunes est-il nécessairement plus faible (grand) que celui des adultes? Deux ensembles de facteurs peuvent rentrer en ligne de compte. Nous les dissocions comme suit : d une part, un premier ensemble de facteurs relève de comportements qui ne sont pas spécifiques aux jeunes, mais qui les impactent plus de par leur situation initiale d entrée sur le marché du travail. Nous ferons ici référence à des phénomènes que nous pourrons qualifiés «d effets de composition» ; d autre part, nous soulignerons que face à l incertitude de l environnement économique, il existe également des comportements différenciés selon que l individu en question est jeune ou adulte. 2.1 Délai d insertion sur le marché du travail et le rôle de l ancienneté Par définition, les jeunes sortant du système de formation initiale sont confrontés en quelque sorte à un phénomène de «queue à l entrée». L arrivée en masse de jeunes génère un problème de congestion, de sorte qu un certain laps de temps est nécessaire afin que l insertion des jeunes s opère progressivement. Mais au-delà de ce phénomène, il est essentiel d identifier les comportements pouvant ralentir cette insertion. Bucher [2010] pour la France, et Esteban-Pretel et Fujimoto [2010, 2011] pour le Japon et les États-Unis, soulignent ainsi que la faiblesse des taux d emploi des jeunes peut s expliquer en grande partie par la combinaison de l effet de «queue à l entrée» et du comportement de licenciement des entreprises confrontées à un problème d apprentissage progressif de l information sur la bonne adéquation entre les compétences des jeunes employés et les exigences requises pour exercer sur les postes de travail. Ces auteurs font en fait référence aux travaux de Pries et Rogerson [2005], qu ils mobilisent pour expliquer l emploi des jeunes, sans pour autant mobiliser une typologie de décision propre aux jeunes. Plus précisément, l analyse repose sur l idée que lorsqu un chômeur est embauché, quel que soit son âge il existe une incertitude sur la bonne adéquation entre ce chômeur et les compétences requises pour exercer sur le poste de travail ; la qualité de l adéquation de l employé à son poste demeure donc incertaine. À chaque période, le niveau de production issu de cet appariement résulte à la fois de sa qualité et de la réalisation d un aléa propre à tout activité productive, défini sur un certain ensemble de possibles. Par conséquent, il n est pas possible de directement déduire la pertinence de l adéquation du travailleur à son poste : seulement dans des cas «extrêmes», c'est-à-dire en cas de production supérieure ou inférieure à un certain seuil, l employeur est en mesure de répertorier la qualité de l appariement. En d autres termes, l apprentissage informationnel se fait progressivement, au fur et à mesure de l ancienneté et en fonction de la réalisation des aléas. Du point de vue de la politique de licenciement de l entreprise, l implication est la suivante : tant que la qualité n est pas «révélée», un appariement qui est pourtant intrinsèquement «bon», donne lieu à une probabilité de destruction plus élevée qu un appariement dont la qualité «bonne» est avérée. La résultante est que les emplois dont l ancienneté est faible sont l objet de plus de destructions que les emplois dont 11

12 2. Les déterminants communs de l emploi des jeunes 12 l ancienneté est élevée, maintenus lorsque la qualité de l appariement est suffisante. Bucher [2010], et Esteban-Pretel et Fujimoto [2010, 2011], soulignent que les jeunes sont par définition relativement plus concernés par cette ancienneté réduite, et donc que le défaut d information concernant l adéquation entre le poste et leurs compétences les expose à plus de licenciements. Cet «effet de composition» de la main-d œuvre contribue à réduire l emploi des jeunes. Ces auteurs mettent alors en évidence que la combinaison de ce mécanisme avec le phénomène de queue à l entrée sur le marché du travail permet de proposer une relativement bonne compréhension des flux de sortie de l emploi et du taux d emploi chez les jeunes. Chéron, Hairault et Langot [2009] soulignent également le rôle prépondérant joué par l ancienneté dans l explication de la faiblesse du taux d emploi des jeunes et des flux observés. Il est notamment considéré que l ancienneté se traduit par l accumulation d un capital humain spécifique, qui accroît la productivité uniquement dans l entreprise actuelle. Puisque l ancienneté des jeunes est en moyenne plus faible que celle des adultes, il est possible d expliquer pourquoi les taux de sortie de l emploi sont relativement plus élevés chez les jeunes que chez les adultes, sans pour autant que cela implique des taux de sortie du non-emploi relativement inférieurs pour les jeunes. Quel que soit l âge, en cas de perte d emploi, le «compteur» du capital humain spécifique est en effet remis à zéro ; dans cette perspective, et du point de vue de la probabilité de voir son emploi détruit, les positions d un jeune de 20 ans et celle d un adulte de 40 ans sont identiques. En revanche, des employés âgés de 20 et 40 ans ne sont évidemment pas exposés au même risque de licenciement car, en moyenne, le premier dispose d une ancienneté, d un capital humain spécifique et d une productivité relativement inférieurs. Au bilan, l apprentissage informationnel sur la plus ou moins bonne adéquation du travailleur à son poste et l accumulation du capital humain spécifique contribuent à générer une relation négative entre la probabilité de perdre son emploi et l ancienneté dans l entreprise, quel que soit l âge dudit travailleur. Les jeunes étant par définition relativement plus concernés par un niveau d ancienneté faible, ils sont en moyenne plus touchés par les pertes d emploi. Ceci contribue à accentuer le problème de congestion à la sortie du système éducatif, et donc à expliquer au moins partiellement l existence d un chômage plus important chez les ans que chez les ans. 2.2 Persistance des chocs et sortie de l emploi des jeunes Chéron, Hairault et Langot [2011] avancent également un autre argument original, potentiellement responsable d un taux de sortie de l emploi plus élevé pour les jeunes. Contrairement aux précédentes explications avancées, il s agit d une décision économique directement liée à la «jeunesse» des travailleurs. L analyse proposée s inscrit dans un contexte où la productivité des postes de travail est sujette à des chocs idiosyncratiques. Il est alors montré que l existence d une séparation en cas d aléa défavorable (chute de la productivité) dépend de l évaluation respective de deux opportunités : d une part, de la valeur de maintien de l appariement, malgré l occurrence d un choc défavorable. Du point de vue de l entreprise, cette évaluation dépend de la possibilité de compenser les pertes actuelles 3 - Chéron, Hairault et Langot [2009] soulignent en effet qu en France et aux Etats-Unis, les taux d embauche et les taux de sortie de l emploi sont plus élevés chez les ans que chez les ans.

13 2. Les déterminants communs de l emploi des jeunes par des gains futurs, dans l éventualité où le poste de travail verrait sa productivité raugmenter 4. Le maintien du travailleur en place permettrait en effet le cas échéant d éviter les coûts de recrutement et de formation que nécessiterait l embauche d une nouvelle personne. d autre part, de la valeur de la recherche d emploi pour le travailleur. Cette évaluation dépend cette fois-ci de la probabilité de trouver un emploi sachant que, une fois noué un contact avec une autre entreprise, la productivité du poste est aléatoire, pouvant être plus ou moins élevée (mais pas nécessairement faible comme dans l option consistant à rester dans l entreprise qui a subi le choc défavorable). S agissant de la stabilité de l emploi des jeunes, la question de la persistance des chocs devient alors centrale pour évaluer ces deux options. Si le choc défavorable se traduisant par une baisse de la productivité est très persistant, l option de la recherche d emploi (du chômage) peut s avérer meilleure pour le travailleur, plutôt que de rester «prisonnier» durablement sur un poste à faible productivité où il sera obligé d accepter (par le biais de la négociation salariale) un salaire relativement faible. La destruction de l emploi peut dans ce cas être mutuellement avantageuse pour un jeune employé et l entreprise qui l a embauché, alors que cela peut ne pas être le cas pour un travailleur plus avancé dans la carrière dont les perspectives futures en passant par le chômage sont moindres. Plus précisément, Chéron, Hairault et Langot [2011] soulignent que les deux paramètres clés qui conditionnent l évolution avec l âge du taux de destruction des emplois sont la persistance du choc de productivité et la probabilité de trouver un emploi. Si la probabilité de trouver un emploi en passant par le chômage est plus importante que la probabilité de voir se réaliser une nouvelle productivité, en réponse à un choc défavorable, la séparation tendra à être mutuellement avantageuse. Ce phénomène joue d autant plus que le travailleur est jeune, car la valeur d option de la recherche d emploi tend évidemment à décroître avec l âge. En résumé, notre argumentaire suggère que, dans un environnement où les chocs modifiant la productivité des postes de travail sont relativement persistants, les jeunes peuvent se trouver concernés par des sorties de l emploi plus fréquentes, contribuant à réduire l emploi chez les ans. Nous venons donc de dresser une synthèse, pas nécessairement exhaustive, de facteurs à l origine d un déficit d emploi chez les jeunes relativement aux adultes : congestion à l entrée, capital humain spécifique et information sur la qualité des appariements en moyenne insuffisants du fait d une ancienneté réduite, persistance de chocs défavorables impliquant que la recherche d emploi peut s avérer une meilleure option que le maintien de l emploi. Si ces divers arguments permettent de rendre compte théoriquement du problème intrinsèque d insertion sur le marché du travail auquel font face les jeunes, il n y a pas de raison a priori qu ils jouent différemment selon les pays. La suite de cette contribution vise à illustrer, tant théoriquement qu empiriquement, dans quelle mesure les différences d institutions peuvent jouer un rôle déterminant dans l hétérogénéité des taux d emploi chez les ans observée au niveau international. 4 - Chéron, Hairault et Langot [2011] mettent notamment en avant cet argument pour expliquer que les seniors sont concernés par des probabilités de sortie de l emploi élevées : à l approche de la retraite, les gains futurs permettant de compenser les pertes actuelles tendent vers zéro, et le maintien en place du senior en cas de choc défavorable ne présente dès lors plus aucun intérêt. 13

14 3. Le rôle des institutions sur le marché du travail Pour aborder la question du rôle des institutions dans l explication des écarts internationaux de taux d emploi chez les jeunes, nous procéderons en deux temps. Nous proposons tout d abord une cartographie d un nombre limité d institutions concernant le panel de pays sélectionnés précédemment pour analyser les statistiques internationales en matière de chômage et d emploi. Ensuite, nous ferons référence à une analyse économique, reprise de façon synthétique dans l annexe technique de cette étude, démontrant qu il se peut que différentes combinaisons d institutions conduisent à des taux de chômage équivalents chez les adultes, mais radicalement différents chez les jeunes. Ceci donnera lieu à une illustration sur la base des données d emploi et institutionnelles utilisées tout au long de cette étude. 3.1 Protection des emplois et assurance chômage : quelle combinaison? La base de données constituée par Bassanini et Duval (OCDE 2006) nous permet d analyser l évolution entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 de différentes institutions et politiques d emploi. Nous ne pouvons/souhaitons pas passer en revue la totalité desdites institutions, et préférons axer notre analyse sur les institutions que nous mobiliserons par la suite pour tenir notre raisonnement analytique, sachant également que ce sont certainement les deux institutions qui prêtent le plus à discussion : le degré de protection des emplois et la générosité du système d assurance chômage. l indice de protection des emplois, qui constitue là aussi un indicateur synthétisant différentes informations concernant la plus ou moins grande facilité à mettre un terme aux contrats de travail (qu ils soient à durée limitée ou à durée indéterminée) 5. La figure 5 reporte, pour le panel de pays retenu jusqu à présent, l évolution de ces deux indicateurs sur une vingtaine d années à compter du milieu des années quatre-vingts. Nous y ajoutons également l information concernant les dépenses de formation à destination des jeunes chômeurs, qui constitue l unique variable «ciblée jeunes» reportée dans la base de données collectées par Bassanini et Duval ; il s agit précisément des dépenses de formation par jeune chômeur rapportées au PIB par tête. Figure 5 Générosité de l assurance chômage, rigueur de la protection des emplois et dépenses de formation à destination des jeunes chômeurs : une perspective temporelle et internationale (Source : Bassanini et Duval [2006]) 14 Plus précisément, nous limiterons notre analyse descriptive aux indicateurs suivants: le ratio de remplacement moyen, synthétisant justement le degré de générosité du système d assurance chômage, combinaison de montants et de durées d indemnisation. 5 - Pour une présentation détaillée de ces indicateurs le lecteur pourra se référer à l article de Kirat [2006].

15 3. Le rôle des institutions sur le marché du travail termes, dans le panel de pays présentement considéré, la France est le seul pays qui, partant d une condition initiale au milieu des années quatre-vingts avec un indice de protection des emplois élevé, n a pas connu de réduction de cet indice. Enfin, concernant les dépenses en faveur de la formation des jeunes chômeurs, la France est le pays où on dépensait le plus au début des années À noter que la Suède a fortement réduit le niveau de ses dépenses dans ce domaine. Figure 7 - Les combinaisons institutionnelles (Source : données OCDE 2000) Il existe évidemment une hétérogénéité importante entre les pays, que ce soit en matière d assurance chômage ou de protection des emplois. Le ratio de remplacement moyen était par exemple quatre fois plus élevé en 2000 au Danemark qu aux Etats-Unis. Le profil temporel des indicateurs reportés permet d examiner s il y a eu des ruptures dans les institutions. Aux Etats-Unis, le ratio de remplacement est faible et l est resté. À l inverse, il est élevé au Danemark et l est demeuré. L Italie fait exception à cette règle de relative stabilité puisqu on a observé une rupture importante, avec une très forte progression du ratio de remplacement à compter du début des années quatre-vingt-dix. Si on effectue une analyse temporelle similaire s agissant de l indice de protection des emplois, on remarquera une tendance à la réduction de la rigueur de la protection des emplois dans plusieurs pays : Danemark, Suède, Allemagne, Italie et Espagne. En France, au Royaume-Uni et aux Etats- Unis, cet indice est resté stable, mais à des niveaux largement différents selon que l on considère d un côté le Royaume-Uni et les Etats-Unis, avec une protection quasi nulle, et de l autre la France. En d autres Qu en est-il de la combinaison d institutions choisie par les différents pays étudiés? La figure 7 reporte sur un même plan le ratio de remplacement moyen et l indice de protection des emplois dans chacun des pays. Si l on met à part le cas du Danemark, on observe très clairement une relation croissante entre les deux indicateurs : les pays qui mettent en place une assurance chômage élevée sont également ceux qui 15

16 3. Le rôle des institutions sur le marché du travail protègent le plus les emplois. L unique exception concerne donc ici le Danemark : le système danois s apparente en effet à un système qualifié de «flexisécurité», combinant une relativement faible protection des emplois et une très forte indemnisation du chômage. 3.2 Les effets combinés des institutions En théorie De façon schématique, et à nouveau en laissant de côté à ce stade le cas du Danemark, on peut donc considérer que deux stratégies sont typiquement retenues par les gouvernements : soit un niveau élevé d assurance chômage et une forte protection des emplois ; on peut alors parler d état-providence. soit un niveau faible d assurance chômage et une absence de protection des emplois ; on parlera alors d une situation de laisser-faire. (ii) Dans le cas de l état-providence, du fait d une probabilité de trouver un emploi inférieure au cas du laisser-faire, le phénomène d insertion sur le marché du travail se trouve ralenti ; formellement, il est démontré que la vitesse d ajustement de l emploi est relativement plus faible dans la première configuration. Autrement dit, il se peut qu une économie où les flux de créations et de destructions d emplois sont faibles présente des taux d emploi pour les adultes équivalents à ceux résultant d une économie où l ensemble de ces flux sont importants, et que simultanément le taux d emploi des jeunes soit inférieur dans le cas de l étatprovidence relativement à celui du laisserfaire. Cette analyse peut donc apporter des éléments de compréhension théoriques aux différences de taux d emploi par âge, par exemple observées entre la France et les Etats-Unis, pays représentatifs des deux typologies d institutions retenues. 16 Prenant appui sur les travaux de Chéron, Hairault et Langot [2009], l annexe technique de cette étude procède à la démonstration suivante, en deux temps : (i) La situation de laisser-faire, caractérisée par l absence de protection de l emploi (pas de coût de licenciement) et un niveau faible d allocation chômage, génère des rotations importantes sur le marché du travail, avec des probabilités de trouver et de perdre son emploi relativement élevées. On en déduit un certain taux d emploi chez les adultes, résultant de ces flux. Il est alors possible de déterminer une autre combinaison institutionnelle avec une protection des emplois (situation d étatprovidence) qui, bien qu impliquant de moindres rotations (probabilités de trouver et de perdre son emploi inférieures au cas du laisser-faire), génère un même taux d emploi chez les adultes. Les deux points de la démonstration (i) et (ii) peuvent en fait être discutés de manière assez intuitive. Quelle est tout d abord l incidence de l allocation chômage et du coût de licenciement sur les flux d emplois? La réponse à cette question est aujourd hui relativement bien établie. D une part, plus le niveau d indemnisation chômage est élevé, moins il y a de créations d emplois et plus il y a de destructions d emplois ; ceci résulte de la baisse de l effort de recherche d emploi et de la pression à la hausse qu exerce les allocations chômage sur les salaires. Le niveau d allocation chômage a donc des effets contrastés en termes de rotation (moins de créations et plus de destructions) mais théoriquement non ambigues en matière d emploi : plus les indemnités chômage sont élevées moins le taux d emploi moyen est grand 6. C est exactement le phénomène inverse concernant la protection des emplois : plus 6 - La majorité des études empiriques tendent à valider cette relation théorique. Il est toutefois également identifié qu une augmentation des indemnités chômage peut contribuer à accroître la qualité des appariements et la productivité des emplois.

17 3. Le rôle des institutions sur le marché du travail les coûts de licenciements sont importants moins il y a de destructions d emplois, mais moins il y a aussi de créations d emplois, donc une réduction globale des flux d emplois ; de ce fait, la protection des emplois a un effet ambigu sur le chômage agrégé. Il est alors possible de montrer que, du point de vue des adultes, la combinaison d un système d assurance chômage généreux et d une forte protection des emplois peut générer un taux d emploi identique à celui résultant d un système où les emplois ne sont pas protégés et les indemnités chômage sont faibles : relativement au cas du laisser-faire, la probabilité inférieure de trouver un emploi en situation d étatprovidence se trouve compensée par un risque de perdre son emploi inférieur. Ce bilan des effets sur les créations et destructions d emplois, qui s avère équilibré pour les adultes, ne l est en revanche pas s agissant des jeunes. Ils sont en effet dans une position de première entrée sur le marché du travail. Du point de vue de la statistique d emploi de cette classe d âge, ce qui compte donc avant tout, c est l accès au premier emploi, puis seulement dans un deuxième temps la stabilité des emplois. Ainsi, dans la phase d insertion à la sortie du système éducatif qui concerne les jeunes, l incidence des institutions sur les créations (destructions) devient relativement plus (moins) déterminante que pour les adultes. Dans ces circonstances, puisque à la fois le niveau des allocations chômage et la rigueur de la protection des emplois tendent à réduire les créations, on en infère qu une économie dans laquelle l assurance chômage et la protection des emplois sont élevées peut présenter de mauvaises statistiques en termes d emploi des jeunes, sans que cela soit pour autant le cas s agissant des adultes 7-8. Pour conclure, il nous faut finalement reconnaître que notre analyse d impact a retenu un critère - le taux d emploi - qui ne couvre qu une partie du problème de l évaluation des institutions. Plus généralement, une analyse en termes de production ou de bien-être pourrait également s avérer intéressante. Outre la question des inégalités de revenus, on peut par exemple penser aux effets positifs du système d assurance chômage en termes de productivité : en favorisant une recherche d emploi plus sélective, les allocations chômage réduisent le mismatch à l embauche ; une meilleure adéquation entre le poste et le travailleur est alors favorable à la productivité et donc globalement à la richesse nationale. Toutefois, d un autre côté, en restant plus longtemps au chômage, le travailleur s expose à un risque de déqualification, qui au contraire est susceptible de réduire sa productivité lors de la reprise d emploi. Ces points ont été respectivement mis en avant par Marimon et Zilibotti [1999] et Ljunqgvist et Sargent [1998]. On retrouve cette ambiguïté s agissant des effets de la protection des emplois. D une part, elle peut conduire à maintenir des postes à faible productivité. D autre part, elle peut favoriser les investissements en capital humain spécifiques et augmentant la durée pendant laquelle les coûts supportés par les entreprises seront rentabilisés. Chéron et Rouland [2011] soulignent ainsi que la protection de l emploi constitue un des outils pertinents de régulation du marché du travail dans un contexte où les entreprises investissent dans la formation de leur travailleur Illustration empirique Le dernier temps de notre analyse consiste à prendre en considération ces résultats théoriques afin d examiner dans quelle 7 - On notera néanmoins que l effet négatif du système d assurance chômage sur la création d emplois peut être tempéré par la non éligibilité aux allocations chômage des entrants sur le marché du travail. Ce point a par exemple été mis en avant par Bucher [2010]. Cependant, même en prenant considération cette dimension les salaires demeurent dépendants du niveau du ratio de remplacement : une fois l emploi obtenu, le travailleur devient éligible à l assurance chômage, ce qui augmente son opportunité extérieure et se répercute à moyen terme sur les coûts salariaux. Lors de l embauche d un jeune, l entreprise anticipe cette incidence. 8 - La question de l incidence du salaire minimum sur l emploi des jeunes n a pas été abordée. Le niveau du salaire minimum peut évidemment également peser sur la création d emplois, notamment s agissant des embauches de jeunes dont la productivité est relativement inférieure à celle des adultes. Qualitativement parlant, du point de vue des décisions d embauche et de licenciement des entreprises, les effets du salaire minimum sont néanmoins équivalents à ceux de l allocation chômage. 17

18 3. Le rôle des institutions sur le marché du travail mesure ils peuvent éclairer certaines relations statistiques. Cette analyse ne doit pas être vue comme une validation empirique de la théorie, qui nécessiterait d aller au-delà de cette analyse en mobilisant des outils économétriques appropriés, mais simplement comme un moyen d illustrer et mettre en évidence un faisceau de présomptions en faveur de notre argumentaire. Figure 7 : La relation entre le taux d emploi relatif des jeunes sur celui des adultes et les indicateurs institutionnels (Source : données OCDE 2000) taux d emploi des jeunes est proche de celui des adultes, et il n y a dans ce cas pas de véritable problématique spécifique aux jeunes. Les pays qui présentent les plus faibles ratios sont la France, l Italie et l Espagne. Si on laisse de nouveau de côté le cas particulier danois, la figure 8 met en évidence l existence d une relation décroissante entre le ratio et le niveau des deux indicateurs institutionnels. Conformément à notre argumentaire théorique, les pays faisant face à un déficit d emploi des jeunes relativement aux adultes sont donc également ceux qui présentent à la fois une protection de l emploi et un ratio de remplacement élevés. Ceci suggère, même si de nouveau il peut s avérer nécessaire de poursuivre l investigation empirique, que les institutions en matière d assurance chômage et droit du travail, fortement hétérogènes selon les pays, puissent constituer un déterminant essentiel de la vitesse d insertion sur le marché du travail et par ce biais expliquer les différences importantes de taux d emploi des jeunes mesurées au niveau international. 18 La figure 7 reporte la relation, définie sur la base des 8 pays considérés, entre le ratio du taux d emploi des ans sur celui des adultes (25-54 ans) et les deux indicateurs institutionnels. Ce ratio constitue en effet une statistique mettant en évidence la plus ou moins grande difficulté d insertion des jeunes relativement à la situation des adultes. Plus ce ratio est faible, plus évidemment cela souligne que le problème de l insertion des jeunes est important. À l inverse, si ce ratio tend vers un, le

19 Conclusion Cette étude développe la thèse suivante : s il existe des facteurs communs impliquant que le taux d emploi des jeunes est nécessairement inférieur à celui des adultes, les différences de régulation du marché du travail, fonction de la générosité du système d assurance chômage et de la rigueur de la protection des emplois, constituent néanmoins un déterminant clé de la vitesse d insertion des jeunes sur le marché du travail. Ces différences de régulation peuvent s avérer neutres en termes d emploi des adultes, tout en créant des écarts importants chez les jeunes. L adoption d institutions conduisant à réduire l ensemble des flux sur le marché du travail peut s avérer particulièrement préjudiciable pour les ans, puisque l emploi pour cette classe d âge dépend en premier lieu des créations d emplois. Le gain en termes d emplois reposant sur la diminution des destructions permet en revanche de rééquilibrer les choses à partir d un certain âge. Finalement, sur le panel de 8 pays considérés, deux méritent qu on s y attarde plus particulièrement : l Allemagne et le Danemark. L Allemagne, et surtout le Danemark, présentent de «bonnes» statistiques en matière d insertion des jeunes. Quels sont les particularismes institutionnels de ces deux pays? (i) Selon la classification proposée par van der Velden et Wolbers [2003], à la fois l Allemagne et le Danemark sont caractérisés par l existence d un système éducatif dual, c'est-à-dire où l apprentissage, permettant de combiner école et travail, est significativement développé. Toujours d après la classification de ces deux auteurs, aucun des autres pays considérés dans notre étude n est caractérisé par ce système dual. (ii) Dans le plan ratio de remplacement - protection des emplois, le Danemark fait bande à part, puisque c est le seul pays de notre échantillon qui combine une assurance chômage généreuse et une protection de l emploi modérée. Quelle est l incidence des ces deux particularismes? Les éléments à notre disposition suggèrent que leur prise en compte permette de compléter le tableau que nous venons de dresser. D une part, les estimations économétriques de van der Velden et Wolbers [2003] montrent que l existence d un système éducatif reposant véritablement sur l apprentissage contribue à réduire le chômage. Ceci peut expliquer la relative bonne performance de l Allemagne en matière d emploi des jeunes malgré une assurance chômage et une protection de l emploi dans la moyenne des pays considérés. D autre part, pour le Danemark s y ajoute la faible protection des emplois qui, comme nous l avons vu, peut constituer un facteur influençant positivement l emploi des ans en favorisant la création d emplois, l effet négatif induit par la hausse des destructions venant annihiler cet effet bénéfique seulement pour les âges supérieurs. L expérience danoise apparaît alors particulièrement éloquente : malgré un système d assurance extrêmement généreux, la combinaison d une protection des emplois limitée et d un système éducatif reposant fortement sur l apprentissage peut permettre d afficher d élogieuses statistiques d emplois chez les jeunes relativement aux adultes. 19

20 References A. Bucher [2010], Youth unemployment, worker turnover and labor market integration; a learning approach, document de travail GAINS-TEPP A. Bassanini et R. Duval [2006], The determinants of unemployment across OECD countries : reassessing the role of policies and institutions, OECD economic studies, 1. D. Bell et G. Blanchflower [2011], Youth unemployment in Europe and the United States, IZA Discussion paper A. Chéron, et B. Rouland [2011], Inefficient job destructions and training with hold-up, Labour, à paraître. A. Chéron, J-O. Hairault et F. Langot [2009], The role of institutions in transatlantic employment differences : a life cycle view, Annales d Economie et Statistiques, A. Chéron, J-O. Hairault et F. Langot [2011], Age-dependent employment protection, The Economic Journal, à paraître. J. Esteban-Pretel et J. Fujimoto [2011], Life-cycle search, match quality and Japan s labor flow, RIETI discussion paper 11-E-041. T. Kirat [2006], Les indicateurs de protection de l emploi (OCDE et Banque Mondiale), document DARES ; L. Ljunqgvist et T. Sargent [1998], The european unemployment dilemna, Journal of Political Economy, 106. R. Marimon et F. Zilibotti [1999], Unemployment vs. mismatch of talents: reconsidering unemployment benefits, The Economic Journal, 109. D. Mortensen et C. Pissarides [1994], Job creation and job destruction in the theory of unemployment, Review of Economic Studies, 61. R. Van der Velden et M. Wolbers [2003], The integration of young people into the labour market: the role of traning system and labor market regulation, in Transitions from education to work in Europe. The integration of youth into EU labour markets, Oxford University Press. 20

21 Annexe technique L objectif de cette annexe est de mettre en évidence comment la dynamique par âge de l emploi est susceptible de dépendre des institutions en place. Plus précisément, notre formalisation vise à montrer comment, partant d une condition initiale donnée (par exemple à l âge i=1 une génération de travailleurs entre dans l activité en situation de recherche d emploi), l évolution du taux d emploi avec l âge est impacté par le niveau des indemnités de chômage et les coûts de licenciement. Il s agit ici de se focaliser sur les déterminants de la vitesse d ajustement de l emploi, c'est-à-dire d insertion des jeunes, supposant qu ils passent tous à une même date du statut d étudiant à celui de chercheur d emploi : la démonstration revient à déterminer la vitesse de convergence vers le taux d emploi de long terme, que l on associe à l état d adulte. La question de la sortie vers la retraite et des effets d horizon induits, à l origine d un décrochage de l emploi à partir de 55 ans, n est pas abordée ici 9 ; de ce fait, on considère que les politiques de recrutement et de licenciement sont indépendantes de l âge du travailleur, lesdites décisions s apparentant aux choix effectués dans un cadre à horizon de vie infini 10. Dès lors, si on note td le taux de destruction des emplois et tc le taux de création, normalisant à 1 la taille de la population active pour chaque génération, l évolution du taux d emploi par âge, n(i), vérifie : n(i) = n(i-1) [1-td] + tc [1-n(i-1)] < > n(i) = n(i-1) [1-(td+tc)] + tc avec n(1)=0 correspondant à la situation d entrée à la date 1 d une génération de travailleurs supposés rentrer dans l activité par le biais du chômage. On définit n la valeur de long terme du taux d emploi, que l on associe à l état d adulte : n = tc/[tc+td] Cette valeur du taux d emploi adulte dépend fondamentalement du ratio tc/ td mais pas du niveau des flux en tant que tel, puisque on peut réécrire : n = 1/ [1+td/tc] Il se peut donc que des économies, régies par des institutions différentes à l origine de flux très différents en niveaux, présentent des taux d emploi similaires chez les adultes dès lors que le rapport entre le taux de création d emplois et le taux de destruction d emplois est proche ; pour n=0,8 on a par exemple tc = 4 td. En revanche, du point de vue de l emploi des jeunes, il apparaît que la question du niveau des flux est centrale. Pour illustrer ce point, on peut notamment caractériser le nombre de périodes, noté Δ, nécessaire pour couvrir la moitié de la distance entre la condition initiale n(1)=0 et n*. Un nombre de périodes élevé fera ainsi écho à un problème d insertion sur le marché du travail plus grand, c'est-à-dire que le taux d emploi n augmentera que très lentement avec l âge. D après la loi d évolution du taux d emploi par âge, on a : n(δ) - n = -n [1-(tc+td)] Δ dont on déduit, en considérant n(δ)=0.5 n : Δ = -log(2) / log(1-(tc+td)) 9 - Voir Chéron, Hairault et Langot [2011] pour une discussion de ce point En d autres termes, en négligeant ici les effets de l expérience en termes de capital humain et de productivité (hors de propos pour notre démonstration), nous considérons que, du fait de l actualisation, les espérances de profits futurs actualisés sont quasi équivalentes pour un travailleur de 20 ans et pour un de travailleur de 40 ans, sachant que tous deux partiront en retraite disons à 62 ans. Ceci signifie que les éventuelles opportunités additionnelles attachées à un jeune travailleur dans 20 ans sont considérées comme négligeables en termes de décision courante. 21

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