Bulletin n 1. Lundi 11 octobre 2010 CONTEXTE CULTURES CONCERNEES ORGANISATION REGIONALE DU RESEAU
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- Fabien Lebrun
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1 Bulletin n 1 Lundi 11 octobre 2010 CONTEXTE Dans le cadre du plan Ecophyto 2010, le Ministère de l Agriculture a souhaité la mise en place d un nouveau réseau de surveillance biologique du territoire qui permette d élaborer des Bulletins de Santé du Végétal (BSV). Ces derniers donneront régulièrement des informations sur la situation phytosanitaire de certaines cultures, sans préconisations sur l utilisation de produits phytosanitaires. La direction de publication est confiée à la Chambre Régionale d Agriculture Provence-Alpes Côte-d Azur et la supervision du dispositif est assurée par la Direction Régionale de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt / Service Régional de l Alimentation. CULTURES CONCERNEES Dans un premier temps, les cultures concernées sont la tomate, le melon et la laitue, toutes trois cultivées sous serres et abris hauts. Pour ces trois espèces, les différents types de cultures, de la serre chauffée précoce au tunnel froid tardif, sont pris en compte et reliés à des secteurs géographiques. ORGANISATION REGIONALE DU RESEAU L ANIMATION DU RESEAU ET LE COMITE DE REDACTION DU BSV Chambre d Agriculture des Bouches-du-Rhône APREL Chambre d Agriculture de Vaucluse Anne Terrentroy Catherine Chabrière Daniel Izard REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/7
2 LE RESEAU D OBSERVATEURS Les partenaires suivants qui interviennent dans les principaux bassins de production de la région ont pour mission de suivre régulièrement des parcelles. Du fait de leur expertise, ils sont aussi sollicités pour la relecture du bulletin. Sud Bouches-du-Rhône CETA d Aubagne CETA de Berre CETA d Eyguières CETA de St-Martin-de-Crau Chambre d Agriculture des Bouches-du-Rhône Nord Bouches-du-Rhône CETA de Châteaurenard CETA Durance Alpilles CETA d Eyragues CETA du Soleil Chambre d Agriculture des Bouches-du-Rhône Vaucluse CETA des Serristes de Vaucluse GDA Sud Luberon (CA 84) GDA du Comtat (CA 84) François Veyrier Marianne de Coninck Martial Chaix Claire Goillon Michel Geynet Thierry Corneille Jean-Luc Delmas Frédéric Delcassou Isabelle Hallouin-Trinh Michel Geynet Henri Ernout Christine Chiarri Sylvia Gasq Var Chambre d Agriculture du Var Jean-Pierre Mesguen Région GRAB Catherine Mazollier LE RESEAU DE PARCELLES Dans le cadre du réseau d épidémiosurveillance, deux catégories de parcelles ont été déterminées : - Des parcelles fixes dans lesquelles sont suivis les bioagresseurs les plus courants, avec des observations précises et régulières selon un protocole d observation. Nombre de parcelles fixes prévues : Tomate : 11, Laitue : 27, Melon : 11 - Des parcelles flottantes observées ponctuellement avec un protocole d observation simplifié, notamment si un bioagresseur occasionnel ou émergent est détecté. LES PROTOCOLES D OBSERVATION - Tomate sous abris hauts : Protocoles SRPV / SRAL PACA réadapté par APREL / CA 13 / CA 84 en septembre Laitue sous abris hauts : Protocoles SRPV / SRAL PACA réadapté par APREL / CA 13 / CA 84 en septembre Melon sous abris hauts : Protocoles à venir FREQUENCE DE PARUTION : 10 bulletins annuels et davantage en cas de risques particuliers REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 2/7
3 Avertissement général sur l évaluation des risques En culture sous abri plus encore que dans d autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l extérieur. L arrivée et l évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat ), dépendent aussi beaucoup du type d abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur. Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans leurs cultures. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris. LAITUE Les plantations sous abri ont débuté fin août. Elles s intensifient en ce début octobre. Dans l ensemble, la reprise a été bonne et le développement régulier. Les périodes de vent ont posé quelques problèmes : chaleur dans les abris car l aération a dû être réduite, soulèvement de paillage Stade des cultures fin septembre dans les parcelles du réseau : - Pour les plantations de début septembre : 18 à 25 feuilles - Pour les plantations de mi-septembre : 6 à 13 feuilles Informations sanitaires (d après un point des observations fin septembre) : Noctuelles défoliatrices Présence faible à moyenne, avec quelques dégâts Les dégâts (feuilles découpées) sont provoqués par les larves (chenilles) qui se nourrissent de feuilles. En octobre, avec des temps doux, le risque est considéré comme important. Limaces et escargots Présence faible, avec quelques dégâts (feuilles découpées) Le risque est accru par temps doux et humide, surtout après les pluies. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 3/7
4 Thrips Présence faible observée en culture précoce Ils occasionnent en général peu de dégâts directs mais peut être vecteur du virus TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus). Aleurodes Présence de Trialeurodes vaporariorum en culture précoce, souvent en faible effectif. Ce ravageur occasionne rarement des dégâts directs sur laitue mais il représente un risque potentiel en tant que vecteur de viroses, notamment le BPYV (Beet pseudo-yellow virus, virus de la pseudo-jaunisse de la betterave) qui provoque des jaunissements inter-nervaires qui apparaissent d abord sur quelques feuilles basses puis peuvent s étendre. Les dégâts sont plus graves si l infection est précoce. Divers Nombreuses adventices dans certaines parcelles malgré le paillage du sol TOMATE De nombreuses cultures, en sol et hors sol, sont en fin de cycle et vont prochainement être arrachées. Les premières cultures pour la saison ont été plantées au cours de l été. Fin septembre, les cultures plantées début août (semées autour du 20 juin) sont au stade début récolte. Informations sanitaires (d après un point des observations fin septembre) : - Dans les cultures finissantes, on peut trouver, à des niveaux variables, des ravageurs (Tuta absoluta, aleurodes, Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis, acariens, acariose bronzée ) et des maladies (oïdium, cladosporiose, Botrytis, mildiou ). Ils peuvent représenter un risque pour les cultures suivantes dans la même parcelle ou pour les cultures voisines. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 4/7
5 - Les observations du réseau de parcelles fixes ont commencé dans les Bouches-du-Rhône avec les plantations d été : Aleurodes Présence des deux espèces Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci, avec dominance de Bemisia, à un niveau moyen pour l instant. Le risque aleurode est important en tomate sous abri, notamment dans les cultures précoces. Dans la région, on peut trouver les deux espèces d aleurodes : - Trialeurodes vaporariorum, la mouche blanche des serres. L adulte a la forme d un petit triangle. Il est en général plus gros que celui de Bemisia tabaci. Les adultes se tiennent surtout en haut des plantes. - Bemisia tabaci se développe rapidement en période chaude où il peut prendre la place de Trialeurodes. L adulte a les ailes repliées en forme de toit. Vu de dessus, il a l aspect d un petit bâtonnet. Les adultes se répartissent davantage sur toute la hauteur de la plante. Ces aleurodes peuvent occasionner d importants dégâts directs : miellat et fumagine. Plus rarement, Bemisia peut provoquer des défauts de coloration sur fruits. Les aleurodes peuvent également être vecteurs de virus : ToCV (Tomato Chlorosis Virus) et TICV (Tomato Infectious Chlorosis Virus) pour Trialeurodes, ToCV et TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) pour Bemisia. Tuta absoluta - Sur les plantes : quelques mines ont été observées peu après plantation. Puis la situation s est stabilisée à un niveau faible jusqu à la fin du mois de septembre où on observe une augmentation du nombre de plantes avec des mines sur feuille. - Dans les pièges : depuis fin août, augmentation régulière des captures d adultes (mâles), de 1 à 9 par piège et par jour. Actuellement, avec le chevauchement de cultures, le risque est important pour les jeunes cultures. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 5/7
6 Tuta absoluta est un papillon dont les larves (chenilles) creusent des galeries dans les feuilles, les tiges, bourgeons, boutons floraux et dans les fruits. Apparu en Amérique latine, ce ravageur a été observé pour la première fois en Europe en 2006 (Espagne). En 2008, plusieurs foyers ont été signalés dans des pays méditerranéens (Algérie, Maroc, Italie, Tunisie). En France, Tuta a été identifié sur tomate à l automne 2008 en Corse du sud, Var et Bouchesdu-Rhône et depuis dans d autres bassins de production en France et dans d autres pays européens. Dans la région en 2009, le ravageur a été observé dans de nombreuses cultures avec des galeries sur feuilles et plus rarement sur fruits. Dans quelques cas, les dégâts ont été importants. Au cours du printemps et de l été 2010, globalement la situation a été plutôt satisfaisante, avec de nombreuses cultures en protection intégrée (combinaison de méthodes). Cependant, l insecte est toujours très présent, le risque persiste et la maîtrise de ce ravageur impose une vigilance permanente. Acariens tétranyques Observation régulière d individus isolés Le risque de développement de ce ravageur dans les cultures est important. Acariose bronzée Début d attaques, présence encore faible mais risque d évolution rapide Mineuse (Liriomyza sp.) Présence à un niveau moyen, en augmentation A surveiller Thrips Ils étaient présents en début de culture, à un niveau moyen. Les dégâts directs sont rarement importants mais les thrips peuvent être vecteurs du virus TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus, maladie bronzée de la tomate). Les dégâts peuvent être très graves, surtout en cas d infestation précoce. Autres noctuelles Présence de dégâts sur feuille à un niveau moyen et faible sur fruit, en augmentation A surveiller REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 6/7
7 Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis Présence faible à moyenne Oïdium Présence des 2 espèces d oïdium Oïdium lycopersici et Leveillula taurica Quelques taches dispersées Le risque de développement rapide de ces champignons est important. Auxiliaires introduits en protection intégrée Installation satisfaisante pour Macrolophus (1 ère génération), encore difficile à observer pour Eretmocerus eremicus Comité de rédaction de ce bulletin : - Anne Terrentroy, Chambre d Agriculture des Bouches-du-Rhône - Catherine Chabrière, APREL, Route de Mollégès, Saint-Rémy-de-Provence, chabriere@aprel.fr, Daniel Izard, Chambre d Agriculture de Vaucluse, Maison de l agriculture, Site Agroparc, Avignon cedex 9, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr, Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par les partenaires suivants : Martial Chaix (CETA d Eyguières), Marianne de Coninck (CETA de Berre), Claire Goillon (CETA de St-Martin-de-Crau), Isabelle Hallouin-Trinh (CETA du Soleil) Crédit photo : Chambre d Agriculture des Bouches du Rhône, APREL, CETA de St-Martin-de- Crau N.B. Ce Bulletin est produit à partir d observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d Agriculture et l ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 7/7
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