Les adhérents du SFIB, Acteurs de l économie circulaire Retour d expérience
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- Gabriel Cantin
- il y a 8 ans
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1 Les adhérents du SFIB, Acteurs de l économie circulaire Retour d expérience 1 ère partie : LES GRANDS PRINCIPES DU SFIB
2 Le SFIB, syndicat des Technologies de l Information, regroupe les acteurs du secteur de l informatique et des systèmes de traitement du document (systèmes d impression et traitement du courrier). Notre syndicat tient à partager un retour d expérience de ses adhérents qui sont d ores et déjà des acteurs engagés dans l économie circulaire et convaincus que ce modèle est un modèle d avenir, dont il faut assurer la promotion et favoriser le développement. Les métiers des entreprises du SFIB s articulent autour des produits et services. Pour les produits, les entreprises adhérentes suivent l ensemble du parcours, de la mise sur le marché à la réutilisation. Ces entreprises de toutes tailles vont de la PME aux sociétés transnationales avec des sièges mondiaux (USA, UK, Japon, France, etc.), elles emploient salariés en direct en France dont chercheurs. Les producteurs réunis au sein du SFIB ont mis en place depuis de nombreuses années des politiques RSE et ont intégré très tôt les problématiques de l éco-conception, du recyclage et des économies d énergie, que leur production soit située en France ou à l étranger. Pour ces marques de renom, l engagement environnemental et social est crucial, leurs produits doivent être représentatifs de leur engagement. C est pourquoi, elles ont mis en place des processus de suivi et de contrôle auprès de leurs sous-traitants et prestataires, de l extraction minière à la production de biens de consommation, dans un souci d amélioration continue afin que leurs activités aient un impact environnemental réduit et une contribution positive auprès des consommateurs et utilisateurs. Plus généralement, le secteur des Technologies de l Information et de la Communication (TIC) est reconnu comme disposant de solutions utiles à un monde plus sobre en énergie et en matières premières. L introduction d intelligence dans les processus de production, dans les bâtiments, dans les transports, ou bien par la dématérialisation de biens ou services matériels sont autant de moyens de réduire l empreinte environnementale globale. Dans le rapport «TIC et développement durable» 1, il était rappelé que «les TIC pourraient permettre 1 Rapport établi par le Conseil Général de l Environnement et du Développement Durable et le Conseil Général des Technologies de l Information, mandatés par le Ministère de l'écologie de l'énergie du développement durable et de l'aménagement du territoire (MEEDDAT) et le Ministère de l'economie de l'industrie et de l'emploi (MINEIE) et remis aux Ministre de l Environnement Jean- Louis Borloo et à la Ministre de l Economie Christine Lagarde, en mars 2009 d économiser de 1 à 4 fois leurs propres émissions de gaz à effet de serre. En effet, c est l activité économique dans son ensemble qui réduit ses émissions grâce aux TIC, avec plus particulièrement des gains probants à venir dans les secteurs du transport et du bâtiment». Le rapport précise que les TIC «revêtent d'ores et déjà un rôle déterminant dans l'élaboration de systèmes d'aide à la décision environnementale». Elles aident tout un chacun à moduler son «comportement en fonction d'une gestion et d'une utilisation durable des ressources naturelles». Parmi les autres bénéfices, il faut aussi mentionner: - le développement de modes de transports collectifs «intelligents», - la diminution de la consommation électrique des appareils ménagers, - l'optimisation de la gestion de l'éclairage, du chauffage et de la climatisation des bâtiments industriels... Cependant, il existe une forte dépendance d autres secteurs de l économie au domaine des TIC, qui se traduit par une augmentation des besoins en équipements et infrastructures destinés aux solutions proposées par ces secteurs. Dans ce cadre, il est important de s assurer que leur multiplication reste maîtrisée et n entraîne pas de consommations excessives de ressources qui risqueraient de mettre à mal les bénéfices environnementaux escomptés («effet rebond» ou «paradoxe de Jevons»). En tout état de cause, la Commission européenne considère le secteur des TIC comme «une solution» et non comme «un problème» 2. Notre industrie a la particularité d être en innovation continue, et d évoluer de façon rapide, conduisant à des évolutions technologiques rapprochées, pour aller vers de plus en plus de fonctionnalités et de performances de traitement avec de moins en moins de matière et d énergie. Il est crucial de ne pas brider cette innovation et ses bénéfices par des réglementations hâtives et rapidement dépassées. En matière d économie circulaire, il faut trouver le juste milieu pour encourager tout en fixant des règles simples et incitatives. Le SFIB espère par cette réflexion et par les bonnes pratiques déjà en cours contribuer à définir ce juste milieu. 2 «The information and communication technologies have an important role to play in improving the efficiency of major emitting sectors. These technologies offer potential for a structural shift to less resource-intensive products and services, for energy savings in buildings and electricity networks as well as for more efficient and less energy consuming intelligent transport systems14. source Energy 2020 A strategy for competitive, sustainable and secure energy nov rmat=html&aged=0&language=en&guilanguage=en
3 NOTRE DEFINITION DE L ECONOMIE CIRCULAIRE Pour les industriels réunis au sein de SFIB, l économie circulaire doit s entendre comme un concept économique qui s inscrit dans le cadre du développement durable et dont l objectif est de produire des biens et des services tout en optimisant les ressources et en limitant l utilisation et le gaspillage des matières premières, de l eau et de l énergie. Il s agit de déployer une économie qui n est plus linéaire, mais fondée sur le principe de «boucler le cycle de vie» des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l eau et de l énergie. L objectif ultime de l économie circulaire est de parvenir à décorréler la croissance économique de celle des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d affaires et modèles économiques innovants. L économie circulaire est ainsi à la croisée des enjeux environnementaux et économiques. Il s agit par exemple d optimiser au maximum l emploi des matières premières (réemploi, réutilisation recyclage). Ceci implique de repenser les produits via l éco-conception, limiter au maximum les substances toxiques, bannir toute forme d obsolescence programmée 3, faciliter la réparation, la réutilisation et enfin le recyclage, à chaque étape de la vie du produit voire du service. Ce modèle repose sur la création de boucles de valeurs positives à chaque utilisation ou réutilisation de la matière ou du produit avant sa dernière fin de vie. Il met notamment l'accent sur de nouveaux modes de conception, production et de consommation, le prolongement de la durée d usage des produits, l usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants. La gestion des déchets ne peut plus se réduire à une conséquence du modèle de production actuel. L optimisation de l utilisation des ressources par une éco-conception pensée en amont transforme la gestion des déchets comme une étape de la boucle matière. Le SFIB s inscrit en toute logique dans les schémas proposés par l Institut de l Economie Circulaire et de la Fondation Ellen MacArtur. L économie circulaire doit en effet s inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels (partie gauche) pour amener à repenser autrement les schémas industriels et de consommation (partie droite). 3 Étude ADEME sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques août 2012
4 CINQ PRINCIPES POUR ALLER VERS UNE ECONOMIE CIRCULAIRE 1. L INITIATIVE COMME MOTEUR : Proactivité et volontariat dans la mise en place des actions relatives à l économie circulaire 2. LA FLEXIBILITE : Les entreprises du secteur des TIC recoupent une grande variété de produits ayant des exigences techniques différentes. Changer son modèle économique pour mettre en œuvre un modèle circulaire peut prendre du temps, 4 ou 5 ans parfois davantage, et nécessiter de passer par différentes étapes, dont le calendrier varie selon le niveau de maturité de l entreprise. Il faut permettre aux entreprises de répondre aux enjeux de l économie circulaire à leur rythme et avec leurs moyens. Le SFIB rassemble des acteurs déjà dynamiques dans certains domaines de l économie circulaire et les invite régulièrement à réfléchir sur ces questions, à partager les bonnes pratiques dans un souci d amélioration de l ensemble du secteur. 3. LA COMPETITIVITE : L économie circulaire est un modèle économique qui sera d autant plus incitatif que l entreprise y trouvera un intérêt supérieur par rapport au modèle existant et saura traduire en différenciateurs ses propres réponses aux enjeux environnementaux. Pour ce faire, il faut laisser à chaque entreprise la liberté des moyens et des réponses à apporter, afin qu elle puisse se différencier de ses concurrents, en fonction de son secteur. L économie circulaire doit s inscrire dans une recherche d émulation et de compétitivité. 4. LE PRAGMATISME: UNE ORGANISATION TERRITORIALE RATIONNELLE Les entreprises du SFIB ont une dimension transnationale avec des organisations à minima européennes y compris les entreprises de plus petite taille. Si l ensemble de la chaîne de valeur n est pas localisée en France pour autant, on constate bien des exemples de modèles économiques circulaires créateurs d emplois en France (commercialisation, services, réparation). Un modèle circulaire n a pas besoin d être uniquement local pour exister. Des économies d échelle et des processus industriels exigent une massification et un regroupement des activités. Cette logique permet ainsi de garantir une qualité de performance économique et environnementale par la centralisation des savoir-faire. Il faut pérenniser ces boucles industrielles qu elles soient au niveau national, européen ou international. La chaîne de valeur doit prendre en compte des critères territoriaux rationnels. 5. DES INDICATEURS ADAPTES : Il découle des principes précédents, la nécessité de disposer d indicateurs adaptés à la morphologie du secteur des TIC. Il est essentiel de mesurer les avancées des entreprises tant sur le plan macro que microéconomique afin d avoir une vision globale et de permettre à chaque entreprises de se mesurer et de constater ses progrès. ETAT DES LIEUX DES ACTIONS EN COURS Les industriels réunis au sein du SFIB font depuis de nombreuses années de l économie circulaire sans avoir pour autant automatiquement associé leurs initiatives à ce concept. Par cette initiative, le SFIB souhaite rendre compte des actions mises en place par ses adhérents tout au long du cycle de vie du produit en organisant les exemples par étape simplifiée à savoir la conception, l utilisation et la fin de vie. Ces exemples seront rassemblés dans une 2 ème partie à venir ultérieurement. Chaque société apporte sa propre réponse dans chaque étape contribuant ainsi à l économie circulaire. L objectif est de démontrer qu il n existe pas un parcours unique mais de multiples possibilités adaptées au produit, à ses composants et aux besoins des usagers.
5 ECO-CONCEPTION : UNE EQUATION AUX MULTIPLES INCONNUES La conception d un matériel informatique doit répondre à des impératifs de fonctionnalité, de sécurité, de qualité, de prix, mais aussi à des contraintes environnementales variées qui évoluent dans le temps. Une des contraintes qui est souvent évoquée est la raréfaction de certains matériaux. Les entreprises adhérentes du SFIB ont intégré cette donnée depuis de nombreuses années, même si le secteur des TIC est en définitive un petit utilisateur des ressources mondiales de matières premières. Selon l Öeko-Institüt la totalité des ordinateurs mis sur le marché en Allemagne en 2010 n a utilisé que 0,5% de la production mondiale de Cobalt et 0,045% de celle d Indium. Les entreprises du SFIB savent qu elles doivent anticiper la disparition progressive de certains métaux rares ou leur renchérissement en travaillant notamment sur des matériaux de substitution, ayant les mêmes caractéristiques, à un coût acceptable et en veillant à l aspect toxicité. Des budgets de recherche et développement sont consacrés à ces aspects. L exemple du Néodyme, une terre rare utilisée notamment dans les moteurs de disque durs est édifiant. A ce jour, pour fabriquer 242kg d ordinateurs portables, il faut 170g de Néodyme, obtenus par ailleurs dans 1 kg de minerai de Monazite. Du fait de l évolution et en fonction de l adoption plus ou moins importante des stockages de données via la technologie mémoire flash, dans le futur, cette même quantité sera utilisée pour fabriquer 17 tonnes d ordinateurs portables. Les entreprises savent diminuer de façon substantielle le recours à ce matériau. Ce sont en réalité les plastiques qui représentent la plus grosse part du coût de matière première, ainsi ils représentent 60% du coût de matière première d une imprimante, qui compte pour 15% du coût global de celle-ci. Le recyclage des plastiques est un enjeu primordial. Le recyclage du plastique seul, a le potentiel de créer des centaines de milliers d emplois dans l'ue si les hausses de taux de recyclage atteignent 70% en Le secteur des TIC a fait des efforts notables en matière d éco-conception pour faciliter la réutilisation des plastiques (suppression volontaire des retardateurs de flamme bromés dans les coques de nombreux équipements, limitation des polymères au sein des produits ) de plus des travaux en matière de recyclage ont été également menés pour réutiliser ces plastiques. Le secteur des TIC peut être un contributeur important à l échelle mondiale dans une économie circulaire du plastique. Une autre contrainte environnementale souvent citée est la consommation d énergie. Cet aspect est pris en compte dès la conception du produit et divers cas pratiques mettent en exergue l importance de cet aspect lors de la phase utilisation. Enfin, les entreprises du SFIB ont une pratique du réemploi et de la réutilisation déjà ancienne, étant donné la valeur des matériels et leur durée d utilisation qui ont rendu essentiels le réemploi de certaines pièces détachées et la remise en état du matériel pour sa revente. Il est devenu évident pour les entreprises des TIC de concevoir des machines modulaires, aussi faciles que possible à démonter afin d en assurer la maintenance. Une politique de réparation efficace et de mise à jour («serviceability», «upgradeability») commence dès la conception du produit.
6 UTILISATION : DES SOLUTIONS TOUS AZIMUTS Le secteur des TIC s est depuis de nombreuses années préoccupé d optimiser son efficacité énergétique et sa consommation de matières premières. Une des caractéristiques originale de ce secteur est la constante miniaturisation des équipements. Depuis les débuts de l informatique la tendance s est vérifiée. Le premier ordinateur électronique ENIAC en 1946 pesait 30 tonnes, consommait 150kW et avait une puissance de calcul fois inférieure à celle d un microprocesseur Intel Pentium en Depuis l avènement du microprocesseur en 1971 la loi empirique de Moore se vérifie : le nombre de transistors intégrés sur une puce de silicium double tous les deux ans. Ceci permet de concevoir des équipements de plus en plus petits et consommant de moins en moins d énergie. Dans un même ordre d idée, les ingénieurs sont parvenus à regrouper dans un même matériel plusieurs fonctionnalités qui auparavant nécessitaient chacune un équipement. Le programme Energy Star, développé aux Etats Unis dans les années 90 mais également adopté par l Union Européenne, incite à constamment améliorer l efficacité énergétique des équipements bureautiques. L adhésion massive des constructeurs de matériels fait son succès. La préoccupation concernant l optimisation des centres de données est plus récente et en rapport avec l explosion durant la dernière décennie des données traitées et stockées pour supporter et faciliter les activités humaines. Les premières de ces installations ont été conçues sans trop tenir compte des considérations énergétiques et d adéquation à la charge de traitement. Aujourd hui leur développement et leur succès économique ne peut se faire sans une étude approfondie et une optimisation de leur consommation d énergie et de leur taux d utilisation. De nombreuses avancées technologiques ont été mises en œuvre dans ce sens, que ce soient les techniques de «freecooling» (technique qui utilise la différence de température entre l'air en sortie des équipements et la température de l'air extérieur afin d aider au système de refroidissement), de concentration ou de virtualisation. De plus, le modèle économique s est adapté grâce à ces technologies en inventant la colocation de datacenters ou le «cloud computing» (ensemble de processus qui consiste à utiliser la puissance de calcul et/ou de stockage de serveurs informatiques distants à travers un réseau, généralement Internet. Ces ordinateurs serveurs sont loués à la demande, le plus souvent par tranche d'utilisation selon des critères techniques -puissance, bande passante - mais également au forfait). Le secteur des TIC est également un des premiers à avoir su mettre en œuvre l économie de fonctionnalité en fournissant à l utilisateur un service à la place de l acquisition d un matériel. Par exemple dans les contrats dits de «gestion des services d impression», le fournisseur facture des pages imprimées et non plus des imprimantes, ou bien dans les contrats de Cloud Computing l utilisateur achète par exemple des capacités de stockage de données à distance sans avoir besoin chez lui d augmenter la taille de ses disques durs.
7 FIN DE VIE : CE N EST JAMAIS VRAIMENT FINI Dans le secteur des TIC, la fin de l utilisation d un équipement électrique et électronique ne signifie pas pour autant la fin de vie : réemploi, réutilisation de pièces détachées, remise à neuf, vente d occasion, réutilisation des matières premières, réparation sont autant d exemples qui démontrent que notre secteur est exemplaire à cet égard. Le réemploi est une activité à part entière du secteur des TIC. Il est courant et depuis de nombreuses années, que les producteurs soient eux-mêmes les acteurs du réemploi de leurs équipements (souvent nommés «refurbishing», «remarketing»). Les producteurs connaissent leurs équipements (cf. la partie écoconception) et savent mettre en œuvre dans leurs centres de réparation, des procédures de vérification, réparation si besoin puis remise sur le marché avec, le plus souvent des garanties. Il existe également des «gestionnaires d actifs» ou «asset managers», spécialistes du réemploi de différentes marques et qui peuvent acquérir auprès de clients professionnels des matériels de différentes marques afin de les remettre à neuf. Le réemploi doit assurer au consommateur un niveau de qualité optimum à un prix compétitif. Les professionnels de la réparation, dont les fabricants, ont besoin également d accéder à des équipements hors d usage pour prélever certaines pièces détachées leur permettant d assurer la maintenance de machines installées et d en prolonger l utilisation. Ces boucles de réemploi existent également dans le domaine ménager, les équipements qui sont retournés aux services après vente sont regroupés et peuvent servir à réparer d autres modèles. Les opérations décrites ci-dessus impliquent souvent le transport de produits voire parfois de déchets, en France et à l étranger, le respect des contraintes réglementaires est une étape primordiale pour les acteurs concernés, mais souvent une étape compliquée. La frontière est mince entre le réemploi d un produit et la réutilisation d un déchet, mais il ne faudrait pas sous couvert d une terminologie complexe, de concepts juridiques difficiles à appréhender, limiter une activité essentielle à l allongement de la durée d utilisation. La collecte en fin de vie, est une étape importante. Dans le secteur professionnel, les fabricants ont eu très tôt à cœur de récupérer les pièces détachées de leur matériel pour assurer la maintenance d un parc de machines (serveurs, ordinateurs, imprimantes). Par exemple, dans le monde des serveurs, les clients conservent rarement les équipements anciens et nouveaux une fois les données transférées et les nouveaux équipements en fonction. La pratique de désinstaller les matériels, a donc rendu l accès aux équipements anciens plus facile, la collecte devenant un impératif. Ces éléments entre autres ont largement contribué à mettre le secteur en avance de phase en ce qui concerne la collecte des matériels. Une boucle de récupération courte, entre le producteur et les clients s est ainsi créée, accentuée encore par les modèles de commercialisation (leasing, managed print services ). La réglementation sur les DEEE survenant, les fabricants ont alors eu le choix entre conserver leur système en place ou fonder, voire rejoindre des organismes collectifs. Ces organismes deviennent de véritables prestataires de service, dont la qualité impacte l image du fabricant. D autres constructeurs ont préféré poursuivre avec leur système individuel en place, pour rester au plus près de la relation avec leurs clients. Les deux solutions coexistent, il est important en effet que les producteurs selon leur type de matériel puissent avoir le choix de la solution pour assurer leur conformité à la réglementation. En ce qui concerne les particuliers, la dispersion géographique des matériels a nécessité la mise en place d autres types de solutions mutualisées. Les adhérents du SFIB ont largement contribué à développer la pluralité des systèmes collectifs de gestion de la collecte éparse. Les systèmes collectifs assurent à l économie sociale et solidaire un accès au gisement de matériels informatiques qui peuvent être remis en état, selon leur intégrité et capacité à intéresser un utilisateur, et dont les attentes en matière de fonctionnalités sont élevées. Le SFIB continue de rechercher des solutions permettant que les coûts de collecte soient maîtrisés dans l intérêt des consommateurs : collecter toujours davantage en déployant des solutions compétitives. Une fois la collecte effectuée, les équipements peuvent suivre de multiples filières de traitement en fonction des types de matériels et de leur valeur : reconditionnement, réutilisation de pièces détachées, comme décrit précédemment ou finalement démantèlement dans le respect de la directive DEEE avec recyclage des matières premières pour réinjection dans les boucles de production (externes ou fermées). L éco-conception aura pris soin de diminuer au maximum les déchets ultimes. A titre d exemple, le taux de recyclabilité d un PC dépasse souvent les 85%. L idéal est de réintégrer un maximum de ces matières premières secondaires dans le circuit de production des TIC. Mais encore faut-il que l approvisionnement soit suffisant et de qualité pour inciter les fabricants à les utiliser. C est à nouveau le rôle de l éco-conception que de savoir intégrer des matières premières vierges et secondaires. Les fabricants ne sont pas les spécialistes du recyclage mais c est la conjonction des savoir-faire qui pourra permettre de boucler la boucle des matières premières.
8 CONCLUSION 1ERE PARTIE Les entreprises réunies au sein du SFIB, en menant cette réflexion, sur l économie circulaire ont voulu montrer qu elles étaient conscientes des enjeux environnementaux et des risques d un modèle linéaire. Elles ont pris différentes mesures, mais n ont pas forcément cherché à les communiquer, ni même parfois à les présenter comme de bonnes pratiques. Les solutions apportées n ont pas toujours été conçues comme en réponse à une contrainte environnementale, cela pouvait être parfois davantage une opportunité économique, mais ces entreprises sont convaincues aujourd hui qu il faut étendre leurs bonnes pratiques et aller plus avant dans un modèle circulaire. Elles préparent donc un panorama aussi large que possible de leurs expériences, qui permettent de les faire connaître et contribuent à promouvoir à leur juste valeur l économie circulaire autant que les conditions pour la mettre en œuvre. Syndicat de l'industrie des technologies de l'information 43 rue de Naples PARIS Tel LES ADHERENTS SFIB
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