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1 L Education Prioritaire dans l académie de Versailles «Accueil en école maternelle Scolarisation des enfants de moins de trois ans» (Circulaire n du 18/12/2012) Commentaires de Dominique ROURE Directeur Académique adjoint de l Essonne Coordonnateur Education Prioritaire de l académie de Versailles Janvier 2013 Site académique de l Education Prioritaire : Réussir en réseau 1

2 PRESENTATION Priorité des priorités, l école primaire est à la base de la refondation de l école. Plusieurs mesures visent à améliorer l efficacité de l école primaire qui doit conduire TOUS les élèves à maîtriser les compétences de base en fin de CE1 (français et mathématiques). Parmi ces mesures, le développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans renoue avec la politique engagée dans les années 80/90 (loi d orientation de 1989), cet accueil précoce en direction des enfants de milieux populaires étant une mesure d équité destinée à assurer toutes les chances de réussite à chacun. Dans une logique de développement de cet accueil, l article 5 de la loi envisage de généraliser progressivement la possibilité d accueil en maternelle des enfants de moins de trois ans dans des conditions particulières et adaptées à cette scolarisation précoce. Celle-ci doit être développée en priorité dans un environnement social défavorisé (urbain-rural-montagnard..). Il s agit d en faire un véritable atout dans la lutte contre la difficulté sociale indique l exposé des motifs du projet de loi. Le rapport annexé au projet de loi complète cette analyse en indiquant : La scolarisation précoce d un enfant de moins de trois ans est une chance pour lui et sa famille lorsqu elle est organisée dans des conditions adaptées à ses besoins. C est en particulier un levier essentiel pour la réussite scolaire des enfants de milieux défavorisés. La scolarisation des moins de trois ans est très inégale selon les territoires et elle a fortement diminué ces dernières années. La cible des élèves défavorisés n est pas atteinte. Pour faire de l école maternelle un atout dans la lutte contre la difficulté scolaire l accueil des enfants de moins de trois ans sera privilégié dans les secteurs de l éducation prioritaire, dans les secteurs ruraux isolés et dans les départements et régions d outre-mer. A noter que cette scolarisation s accompagne d une redéfinition des missions de l école maternelle en lui donnant une unité par la constitution d un cycle unique regroupant les petite, moyenne et grande sections. La circulaire présentée ci-dessous développe et organise ces orientations en précisant l articulation entre accueil et scolarisation, en favorisant la diversité des modes d accueil tout en les référant aux objectifs assignés à cette scolarisation précoce et en inscrivant cette scolarisation dans une politique locale de la petite enfance. Il s agit de développer l accueil des enfants de moins de trois ans en étant attentif aux conditions de cet accueil afin qu il permette une scolarisation positive, respectueuse des besoins de ces enfants. 2

3 Il n est pas neutre que s agissant de très jeunes enfants le titre privilégie l accueil à la notion de scolarisation qui est ensuite bien présente dans le texte. La scolarisation des moins de trois ans s accompagne nécessairement d une réflexion au sein de l équipe pédagogique sur les conditions de fonctionnement (rythmes - activités) et l organisation de l espace. La place même de cette scolarisation au sein de l école nécessite d être réfléchie collectivement (horaires- accès aux équipements- encadrement- objectifs de scolarisation..). Le projet d école constitue le cadre naturel de cette réflexion à laquelle doivent pouvoir être associés les personnels médico-sociaux et les familles. Une double problématique doit pouvoir être envisagée : l articulation entre accueil et scolarisation d une part (progressivité des exigences et des apprentissages dans le cadre du parcours scolaire à l école maternelle) et d autre part, complémentarité et spécificité de cet accueil en lien avec les autres structures de la petite enfance sans confusion, ni ignorance. 3

4 la diversité des modalités répond d une part aux spécificités locales (ressources- ATSEM..) et d autre part au projet pédagogique élaboré pour cet accueil. Rappelons qu aucun texte réglementaire à ce jour n oblige une commune à doter une classe de maternelle d une ATSEM en propre. Le dernier alinéa reprend les projets de classes passerelles qui ont été développés dans la dernière décennie avec des réalités et des réussites diverses. Essentielle, tout particulièrement en éducation prioritaire, la relation avec les familles est à la base de la scolarisation des moins de trois ans. D emblée le projet pédagogique doit faire l objet d une communication simple avec les familles (objectifs d acquisition : langage, socialisation, découverte du monde accueil et prise en compte des rythmes et des besoins..). Souplesse des modalités et des rythmes d une part et temps significatif passé à l école doivent être conjugués pour donner tout son rôle à cette scolarisation précoce dont les modalités peuvent évoluer tout au long de l année scolaire. Cette réflexion gagnera à s inscrire dans la réflexion sur les rythmes scolaires et la mise en œuvre du projet éducatif territorial. 4

5 Cette politique locale de complémentarité entre services de l état est au cœur des politiques partenariales menées dans le cadre des CUCS ou des zones urbaines sensibles, en lien avec la réussite éducative. 5

6 Les principes qui figurent en annexe reprennent les éléments du texte réglementaire ; les contenus et objectifs pédagogiques ne figurent pas dans ce texte réglementaire mais seront repris dans les programmes et orientations pédagogiques qui doivent suivre. A noter le principe 8 qui donne toute sa valeur à la scolarisation des enfants de moins de trois en les comptabilisant dans les effectifs. 6

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