Évaluation des programmes de formation du Département d informatique. Faculté des Sciences. Université de Genève. Rapport d autoévaluation

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1 Évaluation des programmes de formation du Département d informatique Faculté des Sciences Université de Genève Rapport d autoévaluation Filières d études de Bachelor et de Master en sciences informatiques Avril 2010 Christian.Pellegrini@unige.ch Tel :

2 Table des matières 1 DESCRIPTION DES PROGRAMMES CONTEXTE DE L EVALUATION CREATION DU PROGRAMME STRUCTURE DU PROGRAMME OBJECTIFS DU PROGRAMME OBJECTIFS D ENSEIGNEMENT OBJECTIFS DE LA RECHERCHE OBJECTIFS DE QUALITE RESSOURCES DU PROGRAMME LES ETUDIANTS LES COLLABORATEURS LES LOCAUX ET LES EQUIPEMENTS LES RESSOURCES FINANCIERES ACTIONS ENSEIGNEMENT LA RECHERCHE PROMOTION DE LA QUALITE BILAN DU PROGRAMME COHERENCE DE L OFFRE DE FORMATION ADEQUATION DE LA STRUCTURE AUX MISSIONS ET AUX OBJECTIFS CLARTE DES OBJECTIFS ADEQUATION DES RESSOURCES PROPOSITION DE MESURES LES AMELIORATIONS LES ACTIONS

3 Préambule C'est une évidence, l'informatique est omniprésente. Bien que jeune discipline, elle est devenue indispensable aux autres disciplines scientifiques ainsi qu'à l'ensemble des activités humaines, que ce soit dans le monde économique, dans les domaines artistique et culturel, dans le secteur de la santé ou dans les organisations et les administrations. Comme l'ensemble des disciplines scientifiques, l'informatique est en constante évolution et son dynamisme est stimulé à la fois par les avancées théoriques dans le domaine et aussi par les progrès technologiques considérables. Très tôt la Faculté des sciences de l'université de Genève a mesuré l'importance de cette nouvelle discipline et elle a créé les conditions favorables à son introduction parmi les branches d'enseignement (voir 1.2). Le de la Faculté des Sciences est une entité d enseignement et de recherche directement rattachée au Décanat, au même titre que le Département d astronomie. Il ne fait pas partie d une structure plus large comme le sont les sections de physique, de biologie, des sciences de la Terre, etc. Dans les structures de la Faculté des sciences, il est le plus jeune département, puisque créé en 1984, après avoir pris la forme d abord d un «Centre Interfacultaire de Calcul Electronique - CICE» en 1971, avant de se transformer en un «Institut Interfacultaire de Calcul Electronique - IICE» en 1975; mais c'est le plus ancien département d'informatique des universités suisses. C'est aussi le premier à avoir délivré des titres universitaires en informatique depuis 1973 pour le doctorat et depuis 1974 pour le diplôme. Il est aussi à l origine de la création, en 1976, du «Centre Universitaire d Informatique (CUI)» dont il est l un des membres les plus importants à côté du Département des systèmes d information (Faculté des SES), de l unité de linguistique informatique (Faculté des Lettres) et de l unité d informatique médicale (Faculté de médecine). Le département compte actuellement plus de 65 personnes, dont un tiers financé par l'université: 17 membres du corps enseignant, 3 membres du personnel administratif et technique et plus de 45 assistants d'enseignement et de recherche. 1 Description des programmes Le présent rapport d autoévaluation fait suite à la demande des autorités académiques adressée au de la Faculté des Sciences de procéder à une évaluation de ses activités d enseignement. Les programmes d enseignement faisant l objet de cette évaluation sont ceux du bachelor et du master en sciences informatiques décernés par la Faculté des sciences. Ces deux programmes d enseignement sont organisés conformément aux directives de l accord de Bologne. Leur importance et leur durée se mesurent selon le principe des crédits ECTS ; un programme en 180 crédits pour le bachelor (six semestres d études à temps complet) et un programme en 90 crédits pour le master (trois semestres d études à temps complet). Si à l origine, ces deux programmes n ont pas été conçus selon ces principes, leur adaptation de l ancien système (licence, diplôme) au nouveau système s est effectuée de façon relativement aisée et n a pas nécessité de profondes modifications. 1.1 Contexte de l évaluation La loi sur l Université stipule, dans son article 25, al. 2, que celle-ci : «se dote d un plan d assurance-qualité de l enseignement, de la recherche et de la conformité des pratiques en vue de l accréditation prévue par la législation fédérale.» 3

4 L évaluation des programmes de formation proposés au sein de l université constitue, aux côtés de l évaluation des enseignements et des enseignants, un des piliers de cette assurancequalité de l enseignement. D une manière générale, une évaluation peut se dérouler à trois moments distincts : Avant l ouverture d un programme, afin d expliquer les besoins nécessitant cette nouvelle offre et de la situer dans le paysage académique existant ; Lors de modifications réglementaires pour expliquer les raisons des changements proposés ; Périodiquement, afin d évaluer la qualité des programmes de formation offerts. L évaluation des filières de bachelor et de master en sciences informatiques se réfère à la troisième forme d évaluation. Les objectifs spécifiques de l'évaluation des filières d études en informatique, tels que fixés par le Rectorat et le Décanat de la Faculté des Sciences, sont de : Déterminer le potentiel des collaborations internes et externes à l UniGE ; Analyser l expérience des passerelles HES-UniGE ; Évaluer le potentiel de progression de l effectif estudiantin en regard du contexte national ; Analyser les débouchés pour les étudiant-e-s ; Analyser l adéquation entre la recherche et la formation proposée. 1.2 Création du programme Quelles sont/étaient les motifs de la création de ce programme de formation? Commercialisé dès les années 50 et répandu dans les années 60 grâce à l'invention du transistor, l'ordinateur a peu à peu transformé le monde scientifique d'abord avant d'influencer l'ensemble de la société. Ce fut une occasion unique pour l'université de se montrer à la hauteur de la mission que lui confère la loi sur l'université dans son article 2. «L université contribue au développement culturel, social et économique de la collectivité, notamment par la valorisation de la recherche et son expertise. Elle informe le public et contribue à la réflexion sur l évolution des connaissances et leur impact sur la société et l environnement». Il ne s'agit pas ici de refaire l'histoire de l'informatique, technologie entièrement nouvelle dont on n'a pas tout de suite perçu l'impact sur l'ensemble des disciplines scientifiques. Mais face aux nombreux défis qui se sont succédés dans ce domaine, la Faculté des Sciences a contribué à doter l'université de Genève des instruments nécessaires tout en mettant sur pied des enseignements qui se sont adaptés à une science informatique en pleine évolution et des groupes de recherche contribuent sans cesse à ces nouveaux développements. C'est en 1962 que l'observatoire, dirigé par le Prof. Marcel Golay, reçoit le premier ordinateur installé à l'université de Genève. Il s'agit d'une IBM-1620 et IBM demande qu'un enseignement d'informatique soit mis sur pied en échange de conditions financières favorables. Le Prof. Jean-Pierre Imhof est chargé d'un enseignement du Fortran. A partir de 1964, cet enseignement est repris par 4

5 Bernard Levrat, privat-docent et chargé de cours qui travaille au CERN notamment dans des expériences qui utilisent des ordinateurs on-line, dans le cadre de projets financés par le FNRS sous la direction du Prof. E. Heer. En 1967, grâce à l'appui du CERN, l'université peut se doter d'un gros ordinateur CDC-3800 pour plus de 5 millions de francs, ce qui va susciter de vifs débats au Grand Conseil. L'évolution des équipements informatiques est décrite dans l'encyclopédie de Genève, Tome 6, la science et l'école, p Pendant ce temps, l'équipe du tout nouveau département d'informatique organise les enseignements nécessaires à l'utilisation de ces puissants moyens de calcul. Quand le programme a-t-il été créé? Avec la nomination du Prof. Levrat, la Faculté des Sciences accepte que soit décerné, dès 1969, un doctorat en informatique auquel pourront accéder les titulaires d'un diplôme en physique ou en mathématiques en suivant les cours programmation des ordinateurs et connaissance des ordinateurs. Les recherches personnelles étaient menées dans le cadre d'un important programme de recherches soutenu par le FNRS sous le titre générique de "communications homme-machine" ou en collaboration avec un vaste programme d'informatisation des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) sous la direction du Prof. Scherrer. Le nombre d'étudiants qui possédaient déjà un titre universitaire et qui désiraient acquérir les connaissances nécessaires à une bonne utilisation de l'ordinateur dans leur discipline propre ne cessait d'augmenter. Comme ces étudiants souhaitaient voir leurs efforts récompensés par un titre universitaire, la Faculté des Sciences autorisa la création du Certificat de Calcul Numérique dont le premier règlement date d'octobre Certains de nos collègues aujourd'hui professeurs sont titulaires de ce certificat obtenu alors qu'ils étaient encore assistants. Les premiers certificats ont été décernés en Ils portaient sur les cours "programmation des ordinateurs" et "connaissance des ordinateurs" auxquels s'est ajouté un cours de statistiques. Ce n'est qu'en 1971 que la Faculté des Sciences adopte un programme d'études complet conduisant au diplôme d'informaticien. Ce sera le premier en Suisse si on excepte un one-man show du Prof. Billeter à l'université de Fribourg qui sera de courte durée. Le contenu du programme est largement basé sur un document de l'acm appelé Curriculum Il intègre d'autres enseignements de la Faculté: mathématiques, physique, électronique tandis que l'engagement du Prof. Jurgen Harms permet d'adresser les questions de système d'exploitation. Quels étaient les besoins de formation dans la matière à l époque de la création du programme? Deux préoccupations principales dirigèrent la création et la direction des premiers programmes : La Faculté des Sciences et le Rectorat souhaitèrent servir l'ensemble des Facultés et certains besoins de l'administration cantonale en créant un Institut Interfacultaire de Calcul Electronique, précurseur du CUI. Il s'agissait d'initier un grand nombre d'utilisateurs potentiels grâce à des cours de programmation et à leur donner des rudiments sur le fonctionnement des grands ordinateurs auxquels ils avaient accès. Les nombreux étudiants fréquentant ces cours d'initiation avaient besoin d'un encadrement compétent par des assistants bien formés. L'enseignement secondaire, où l'option informatique était encore possible, l'enseignement universitaire et la recherche avaient besoin d'enseignants familiers avec cette nouvelle discipline. Un besoin similaire se faisait jour pour les cadres de l'administration et de l'industrie. D'autre part, l'informatique s'est structurée en un certain nombre de disciplines telles que l'informatique théorique, le traitement des images, les bases de données et les interactions homme-machine pour 1 Curriculum 68: Recommendations for academic programs in computer science: a report of the ACM curriculum committee on computer science 5

6 lesquelles il fallait fournir recherche et enseignement de haut niveau. Si ces disciplines n'étaient pas citées nommément à l'époque, c'est que les développements de l'informatique ont toujours été imprévisibles, surprenant tout le monde et en premier lieu ses spécialistes. Pourquoi le programme a-t-il été créé puis développé? Le programme a été créé pour répondre conjointement à des besoins de l'université - sciences exactes, économétrie, sociologie, géographie,... -, des administrations et de l'industrie. Face à une discipline nouvelle en plein développement, il a répondu aux besoins de formation des chercheurs et a fondé une base solide pour suivre la plupart des développements qui sont apparus année après année. Son développement est dû à l'évolution de la discipline qui a passé du calcul numérique aux nombreuses branches de l'informatique telle que nous connaissons aujourd'hui. Il faut mentionner en particulier l'intelligence artificielle, le traitement d'images, l'informatique théorique, les réseaux, le génie logiciel et l'enseignement assisté par ordinateur. Pour se ressourcer, les membres du département ont organisé et/ou participé à de nombreuses conférences internationales parmi lesquelles il faut citer les "journées francophones de l'informatique" en partenariat avec Grenoble. Quels étaient les arguments justifiant la création de ce programme à l époque? A part au CERN et à l'institut Battelle, il n'y avait pas d'informaticiens formés en dehors des cours dispensés par les vendeurs, notamment par IBM. L'Université et l'industrie appelaient de leurs voeux une formation complète et indépendante pour des spécialistes appelés à faire des choix cruciaux et à développer des applications ambitieuses dans un monde en constante évolution. Ces arguments ont été amplement validés puisqu'on retrouve des titulaires de la licence, du diplôme ou du doctorat en informatique dans bien des postes-clés de l'administration et de l'industrie. Sur le plan de la science pure, l'informatique est reconnue comme une discipline majeure sur le plan international à travers de nombreuses conférences; elle a ses propres publications sous l'égide de l'acm 2 : les communications de l'acm et les computing reviews; elle crée une récompense mondialement reconnue sous forme du Turing Award. Tout Haute Ecole se doit d'avoir un département d'informatique. L'excellence de celui de l'université de Genève peut se constater en relevant le nombre de ses étudiants qui se sont illustrés comme professeurs ici où à l'étranger. Comment la création du programme a-t-elle été perçue? (à l interne et à l externe) Le certificat et le doctorat n'ont posé aucun problème, le premier répondant à un besoin perçu par de très nombreuses personnes dans différentes Facultés. Il n'en alla pas de même du diplôme d'informaticien qui posait un problème pour les mathématiciens. En effet, ce diplôme donnait le droit d'enseigner l'informatique dans le secondaire et le DIP voulait qu'il permette aussi l'enseignement des mathématiques pour assurer à la fois un temps complet et une carrière aux personnes engagées. Dans un premier temps, les mathématiciens estimèrent que le bagage mathématique des informaticiens était insuffisant. Son règlement fut toutefois accepté avec l'assurance donnée par le DIP que l'enseignement des mathématiques ne pourrait se faire que dans le secondaire "inférieur". Quelles étaient les contraintes prévalant lors de la création du programme? (politique, économique, institutionnelle, etc.) 2 Association for Computer Machinery 6

7 En 1967, les débats portèrent avant tout sur le coût de l'équipement. Les 5 millions que coûtait la CDC 3800 cédée par le CERN firent l'objet d'un crédit extraordinaire vivement débattu lors de séances du Grand Conseil. Le développement de l'informatique fut largement soutenu par les politiciens qui y ont toujours vu un investissement indispensable pour l'avenir. Ce fut encore le cas lors d'un crédit extraordinaire pour le réseau de l'université qui fut approuvé en 1987 pour un coût de 20 millions. Comme toujours les contraintes budgétaires de l'université ont freiné le développement du Département d'informatique à qui on a donné au compte-goutte les postes d'assistant et de professeur que le nombre d'étudiants et la qualité des recherches justifiaient amplement. Ceci est à mettre en relation avec les dotations nettement supérieures (en postes et budget rapportés au nombre d étudiants) dont bénéficient des sections plus anciennes de la Faculté. Grâce aux efforts constants des membres du département, les assistants rétribués par le FNRS et ensuite par d autres programmes de recherche (en particulier européens) ont permis d'assurer un encadrement décent et la Confédération est intervenue en proposant des mesures spéciales pour l'informatique. Celles-ci n'ont d'ailleurs été que très partiellement reprises par l'université. 1.3 Structure du programme Comme ce point sera traité plus en détail dans les chapitres 2 et 4, nous ne donnerons ici qu une vue générale de la structure du programme et de son organisation. Entité de la Faculté des sciences, qui en approuve les règlements et procède aux nominations, le département est placé sous la direction d'un professeur ordinaire choisi en son sein et élu par le collège des professeurs de la Faculté; son mandat est de trois ans renouvelable. En ce qui concerne la gouvernance du programme, la petite taille du Département ne nécessite pas la mise en place de conseils (comme ce peut être le cas dans des unités de plus grande taille de la Faculté), ni de structures administratives particulières. Le collège des enseignants, qui regroupe les professeurs, les chargés de cours et d enseignement et les maîtres d enseignement et de recherche, constitue l unique organe de gouvernance du programme. Le collège des enseignants a pour tâches de définir les objectifs d'enseignement du programme et des cours, de valider ces objectifs en fonction du niveau et de la qualité de la formation voulue pour les étudiants et de décider des contenus des cours formant les plans d'études (bachelor et master); il est aussi la commission de l'enseignement et la commission d'achat d'équipements du département. Le Département a la chance d avoir une association d étudiants dynamique et bien organisée avec laquelle il entretient des contacts réguliers (AEI Association des Etudiants en Informatique, ). C est avec les représentants de cette association que sont discutés tous les sujets touchant les étudiants et plus particulièrement les sujets relatifs au plan d études et à l enseignement. L administration du programme est assurée, au niveau du département, par la personne qui occupe le poste de secrétaire à mi-temps. C est elle qui, en étroite collaboration avec les enseignants, a la responsabilité de l organisation de l année académique sur le plan administratif (planification des horaires, de l occupation des salles de cours, de séminaires, de laboratoires, etc.). Cependant l essentiel de la gestion administrative des étudiants (gestion des dossiers, organisation des examens, inscriptions, etc.) est assuré par le secrétariat-étudiants de la Faculté, avec lequel notre secrétaire travaille en étroite collaboration. Conformément à la mission que l Université assigne à chaque entité délivrant des titres universitaires, le département d informatique développe des programmes de recherche et d enseignement. L enseignement est au cœur de l activité de département et comprend les plans d études du bachelor en sciences informatiques, de la master en sciences informatiques et du doctorat ès sciences informatiques, ce dernier ne faisant pas l objet du présent rapport. 7

8 Dans une longue tradition de service à la communauté, les enseignants du département ont occupé divers postes de vice-recteur, doyen, vice-doyen, directeur du CUI et des services informatiques centraux. Ils ont également siégé dans des commissions trop nombreuses pour être énumérées ici. Les activités de recherche sont menées au sein de laboratoires placés sous la responsabilité d un (ou de plusieurs) professeur(s) et de maîtres d enseignement et de recherche (MER). Ces activités de recherche alimentent directement les programmes d enseignement, principalement le programme de master, car c est celui qui permet à l étudiant de poursuivre ses études vers le doctorat s il le souhaite. Les différents laboratoires, chacun placé sous la direction d un membre du corps enseignant, professeur ou maître d enseignement et de recherche, sont : Le laboratoire de recherche en informatique théorique (TCS) du Prof. José Rolim, Le laboratoire de recherche en parallélisme, calcul scientifique et bioinformatique (SPC) du Prof. Bastien Chopard, Le laboratoire de recherche en modélisation et vérification du logiciel (SMV) du Prof. Didier Buchs, Le laboratoire de recherche en vision par ordinateur et multimédia (CVML) des Profs. Thierry Pun et Slava Voloshynovskiy et du Dr. Stéphane Marchand-Maillet (MER), Le laboratoire de recherche en intelligence artificielle et apprentissage automatique (GAIL) du Prof. Christian Pellegrini et du Dr. Mélanie Hilario (MER), 8

9 Il convient de signaler que les enseignants du département participent aux programmes d enseignement en bioinformatique, en mathématique et informatique (équivalent des mathématiques appliquées) et en neurosciences; ainsi que dans d'autres programmes d'enseignement des facultés de Lettres, de Sciences économiques et sociales (SES) et de Médecine. Le département a également la responsabilité des cours de base en informatique pour les étudiants des sections de physique, biologie, mathématiques, chimie et pharmacie et que ce sont des enseignants du département qui assurent les enseignements (cours, exercices et travaux pratiques) pour ces étudiants. Ces enseignements, dits «de service», ne font pas l objet du présent rapport, bien qu ils représentent une partie non négligeable des activités d enseignement du département. Il n'est donc pas prétentieux d'affirmer que le département joue un rôle important tant au sein de la Faculté des sciences que dans l'université, rôle qui est souvent méconnu, voire ignoré. Les filières de bachelor et de master en informatique s articulent selon le schéma suivant : L annexe 4 contient les règlements et plans d études du bachelor et du master ; elles donnent également la liste détaillée des enseignements ainsi que leur dotation horaire (cours, exercices et travaux pratiques) et les crédits ECTS qui leur sont attachés. Chaque enseignement est placé sous la responsabilité d un enseignant, professeur, chargé de cours, chargé d enseignement, maître d enseignement et de recherche, qui assure le bon fonctionnement de l enseignement (cours, exercices, laboratoires, séminaires) avec les collaborateurs (assistant(s), évent. maître-assistant, moniteur) qui lui sont attribués par la direction du Département. Pour l année académique , les enseignants du département, dont les curriculums vitae figurent à l'annexe 9, sont: MM. les Professeurs : Didier Buchs, Bastien Chopard, Christian Pellegrini, Thierry Pun, José Rolim et Slava Voloshynovskiy. MM. les Chargés de cours et Chargés d enseignement : David Billard, Eric Bruno, Philippe Dugerdil, Jacques Menu, Eduardo Solana et Marco Tomassini. 9

10 MM. les Maîtres d Enseignement et de Recherche : Pierre Leone et Stéphane Marchand-Maillet. Les enseignants de mathématiques et de physique ne figurent pas dans les listes qui précèdent, car leurs postes sont aux budgets d autres départements de la Faculté des sciences. De ce fait les heures d enseignements qu ils dispensent ne sont pas comptabilisées dans les totaux ci-dessous. Les 12 enseignants du département assurent collectivement les volumes d enseignement (cours, exercices, travaux pratiques, séminaires, etc.) suivants : Programme de bachelor : 3220 heures/an, Programme de master : 344 heures/an de cours obligatoires et 952 heures/an de cours à option, Cours de service : 168 heures/an. Soit au total 4684 heures d enseignement par année, réparties sur deux semestres de 14 semaines chacun. 10

11 2 Objectifs du programme Les objectifs du programme s'expriment selon les trois axes de référence que sont l'enseignement, la recherche et la qualité. Dans le contexte du présent rapport, l'accent sera mis sur les objectifs d'enseignement qui feront l'objet d'un développement plus détaillé. En ce qui concerne la recherche, les sites Web des différents laboratoires donnent toutes les informations nécessaires pour se faire une idée précise des objectifs, des thématiques de recherche, des projets passés et en cours et des résultats obtenus. Nous laissons le soin au lecteur intéressé de s'y référer. 2.1 Objectifs d enseignement Le programme de formation en informatique offert au Département d informatique de la Faculté des sciences est divisé en deux cursus successifs : Bachelor en sciences informatiques Master en sciences informatiques Le bachelor en informatique est composé des cours formant la base de la science informatique. Les cours présentant les aspects les plus théoriques de l informatique (langages formels, calculabilité), les aspects théoriques du développement de logiciels (génie logiciel, sémantique-spécificationvérification des langages informatiques). Les cours destinés à la maitrise de la programmation (algorithmique, structure de données, langages orientés-objets). Notons ici que l apprentissage d un langage informatique n est jamais une finalité en soi. Les cours sont toujours structurés selon des modules théoriques et pratiques. Les modules pratiques (exercices et travaux dirigés en laboratoire) mettent en œuvre les concepts théoriques en utilisant des langages informatiques spécifiques et adaptés à la matière de chaque cours. Un but important de ces cours de base est d offrir un enseignement libéré de la technologie, c est-à-dire des enseignements qui ne changent pas en fonction des nouveautés introduites par l industrie informatique. Néanmoins, par leurs caractéristiques, certains cours sont basés sur l enseignement de technologies utilisées dans le monde professionnel. Par exemple, dans des cours sur la programmation de bas niveau (programmation des systèmes), la gestion des systèmes informatiques (systèmes informatiques, technologie Internet), l accent est mis sur les invariants technologique plus que sur les nouvelles contributions. La troisième année du bachelor en informatique est composée de cours que l on peut qualifier d application de l informatique à des problèmes spécifiques. L intelligence artificielle, le parallélisme, l imagerie numérique, la cryptographie, entres autres, sont ainsi abordés. Ces applications appartiennent à des domaines particulièrement actuels et importants de l informatique. Le master en informatique contient des cours plus spécialisés. Les domaines abordés dans les enseignements du bachelor sont approfondis (outils formels avancés, cybernétique appliquée, imagerie numérique avancée). Des cours proches des sujets de recherches des différents laboratoires sont proposés la première fois dans le programme (data mining, algorithmes distribués pour réseaux de capteurs sans fils, gestion d information multimédia). Les cours de master permettent de mettre en œuvre à un plus haut niveau les concepts abordés au programme du bachelor. Le master universitaire est aussi l occasion d une première approche de la recherche, via les cours plus spécialisés et le travail personnel de master. Les objectifs généraux des enseignements sont communiqués sous des formes diverses à des publics les plus variés. Le département d informatique participe activement à des séances de présentation du programme de différentes manières et lors des nombreuses manifestations qu il organise ou qui sont organisées par la Faculté des sciences et par l Université. 11

12 Des présentations du programme sont ainsi faites régulièrement et ponctuellement dans des collèges, gymnases, lycées de Genève et des environs (France voisine et canton de Vaud par exemple). De plus la journée d "Information aux collégiens", organisée chaque année par l Université, est une autre opportunité pour présenter nos programmes d enseignements en informatique. Ces présentations ciblent plus particulièrement les futurs étudiants. Une présentation détaillée de ces manifestations promotionnelles accompagnée de quelques exemples récents est faite au paragraphe 4.1. Le programme d enseignement dispensé au Département d informatique est complètement décrit sur le site Web du département ( Ce site présente les cursus d enseignements, les cours dispensés, les grilles horaires, etc. Les différents groupes de recherches y sont également présentés. Toutes les informations utiles aux étudiants sont accessibles depuis ces pages, inscriptions à l université ou encore comment postuler aux bourses de la confédération. Les programmes d enseignements sont aussi diffusés via des listes de distribution dédiées à l enseignement en informatique. L établissement du programme d enseignement du Département d informatique tient compte des recommandations de l ACM. L ACM (Association for Computing Machinery), fondée en 1947, est une société scientifique comme il en exite pour les autres disciplines (physique, chimie, biologie, etc.) dont l un des buts est de promouvoir l enseignement académique de l informatique. Une partie important de ses activités est l organisation de conférences internationales, l édition de journaux scientifiques de haute qualité. Une contribution important de l ACM à l enseignement est l édition de recommandations, régulièrement mises à jour, concernant les plans d études en informatiques 3 (Curricula Recommendations) et ce depuis Ces recommandations ont été dernièrement établie en collaboration avec la société IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) l «autre» société scientifique mondiale dans laquelle les disciplines informatiques jouent un rôle très important. Pour établir ces recommandations en 2008, la société a mandaté une Task Force composée d experts reconnus du domaine et a organisé une consultation mondiale via son site Internet. Des réunions ont été organisées auxquelles ont participé divers acteurs des secteurs informatique, académique et professionnels. Les recommandations de l ACM distinguent cinq types de formations: Computer engineering, Computer science, Information systems, Information technology et Software engineering. L enseignement dispensé au Département d informatique appartient à une formation de type Computer science avec une importante composante en Software engineering et en Information Technology (vision par ordinateur, réseaux de senseurs, cryptographie, data mining, etc.). Les différents types de formation en informatique, tels que définis par les recommandations de l ACM, peuvent êtres représentés sous forme graphique en considérant cinq domaines et en évaluant leur développement de la théorie aux applications. La figure ci-dessous illustre cette représentation

13 Sur ce graphique, on peut alors facilement visualiser les domaines couverts par un programme d enseignement en dessinant une surface de façon à indiquer à la fois les domaines et la dimension (théorique et/ou pratique) des enseignements. Par exemple, pour un enseignement de type «Science informatique» (computer science), on obtient l image suivante : Pour un enseignement de type «Génie logiciel» (Software engineering), on aura l image suivante : En faisant l union des deux images précédentes et en y ajoutant des éléments de technologie de l information (information technology), on obtient une représentation pour la formation (bachelor et master) dispensée au Département d informatique de la Faculté des sciences ; 13

14 Par analogie, on peut illustrer à l aide d images comparables, les enseignements en informatique qui sont dispensés dans les Hautes Ecoles Spécialisées de Suisse occidentale (HES-SO) et plus particulièrement au sein de la Haute Ecole de Gestion (HEG) et de la Haute Ecole du Paysage, d Ingénierie et d Architecture (HEPIA), toutes deux situées à Genève. Ces deux écoles sont celles avec lesquelles le Département entretient d étroits contacts et dont il accueille régulièrement les étudiants dans son programme de master, après qu'ils aient obtenu leur bachelor dans la HES. Il se dégage des figures ci-dessus que nos programmes d'enseignement (bachelor et master) recouvrent bien l'ensemble des domaines qui constituent la science informatique (computer science) dans son aspect principalement logiciel et qu'ils mettent un accent fort sur les aspects théoriques et conceptuels, sans pour autant ignorer les aspects applicatifs (principalement traités sous l'angle du génie logiciel). En effet, pour des raisons historiques et aussi par choix, les domaines "Matériels et architectures informatiques" et "Systèmes d'information et questions organisationnelles" ne font partie de nos programmes que sous la forme d'enseignements généraux et/ou introductifs. De plus il convient de souligner que notre enseignement se distingue de celui qui est dispensé dans les HES (que ce soit à la HEG ou à l'hepia) par sa très forte composante théorique et conceptuelle, alors que l'enseignement des HES est beaucoup plus centré sur les applications et la mise en œuvre. Cependant la qualité de la formation dispensée dans ces deux écoles permet à ceux de leurs meilleurs étudiants qui souhaitent poursuivre une formation en informatique dans un contexte universitaire (pour éventuellement envisager ensuite une formation doctorale) de s'inscrire dans notre 14

15 programme de master (avec un éventuel complément d'études défini alors de cas en cas). Il faut relever que depuis 2008, et encore plus en 2009, la majorité de nos étudiants de master provenaient d'autres institutions que l'université de Genève, avec une forte proportion d'étudiants de HES. Ceci témoigne de l'attrait de notre formation de master et de la politique d'ouverture adoptée par le département en matière de recrutement d'étudiants gradués. Mentionnons que nous avons une relation de collaboration/compétition avec l'epfl qui traite plus ou moins de la même science que nous, avec cependant une coloration "ingénierie des ordinateurs" (computer engineering) très marquée. Cependant nos liens très forts avec la Médecine, les Lettres, la Psychologie (dans le cadre du Pôle national de recherche en sciences affectives) et les sciences humaines en général, constituent une spécificité genevoise et donnent une dimension interdisciplinaire très forte à notre enseignement et à notre recherche, interdisciplinarité à laquelle nous tenons beaucoup. L'annexe 6 présente les collaborations interdisciplinaires que le département conduit actuellement en matière de recherche et d'enseignement. Les compétences visées par le programme de formation (bachelor et master) du département sont : Le développement de logiciels fiables et efficaces. La conception, le développement et la maintenance de logiciels complexes. La capacité à adapter et développer de nouvelles architectures d ordinateurs, notamment via de nouvelles interfaces homme-machine. La capacité à traiter et analyser des données de différents types : textuelles, multimédia, biologiques, etc. Une capacité à proposer de nouvelles solutions aux problèmes informatiques et suivant l évolution des systèmes. Par exemple, pour faire face à la généralisation des ordinateurs multi-processeurs. L acquisition de ces compétences se fait d'abord par l apprentissage d un corpus de connaissances fondamentales et par la compréhension des systèmes d un point de vue technologique. Cette complémentarité de la formation permet de maîtriser différents systèmes informatiques et d en avoir une vision conceptuelle. Les professions de l informatique sont, pour une grande majorité d entre elles, concernées par le développement et l'exploitation d'outils informatiques dédiés à une application particulière. Citons par exemple les hôpitaux, les services administratifs, les banques. Si toutes ces applications n'ont en commun que le fait que les systèmes informatiques doivent permettre de manipuler de manière fiable des données (nombre, séquences de nombres, images, données textuelles), la formation dispensée doit par contre permettre aux étudiants de comprendre, de manipuler et de développer les outils nécessaires aux traitements particuliers de ces données. Le programme de formation contient donc une composante théorique dont le but est de fournir un socle de connaissances conceptuelles qui permet aux étudiants d appréhender différentes situations et une composante technologique qui permet aux étudiants de comprendre comment le passage du concept à l application se fait. Bien que nous ne disposions que de très peu de statistiques sur les emplois occupés par les anciens étudiants du département, il nous apparaît qu ils occupent des emplois de nature très variée. Certains occupent des postes dans l administration, d autres se sont orientés vers le développement et occupent des postes dans des départements R&D d entreprises (Rolex, Google, Services Industriels de Genève (SIG), IBM, Merck-Serono, ST-Microelctronics, etc.), certains ont fondé leur propre société (entreprise Rembo, acquise récemment par IBM). La taille du département d informatique permet aux enseignants d interagir facilement et tous les enseignants ont une idée relativement précise du contenu des cours dispensés. Les éventuelles modifications du programme d enseignement et plus généralement toutes les décisions importantes relatives à l enseignement sont discutées collégialement entre tous les enseignants du département. Les cours proposés sont définis par leur thématique, le contenu du même cours peut très bien varier en fonction de l enseignant. Néanmoins, chaque thème (sémantique des langages informatiques, 15

16 réseaux informatiques, etc.) identifie un type de connaissance qui sera enseigné. Les liens entre les différents cours se font soit explicitement prérequis si un enseignement fait référence à autre enseignement ou implicitement si des thèmes proches sont traités indépendamment dans des cours différents avec des perspectives différentes. Dans ce dernier cas de figure, on observe que les différents points de vue apportent une meilleure connaissance aux étudiants. Des réunions régulières permettent aux enseignants d harmoniser leurs cours, de décider des orientations prises pour présenter les sujets complexes, de décider quels sont les instruments pédagogiques utilisés, etc. 2.2 Objectifs de la recherche Les objectifs de la recherche au sein du programme sont d apporter une contribution significative aux développements de l informatique et des outils informatiques. Le fonctionnement de la recherche paraît relativement classique. Les recherches sont entreprises aux seins des cinq différents laboratoires qui composent le département. De manière générale, chaque chercheur a trois types d activités différentes : l enseignement/assistanat, la recherche, la collaboration pour la recherche de fonds. Ces activités sont supervisées par les directeurs de laboratoires. Les étudiants doctorants participent à l enseignement comme assistants. Leur fonction consiste principalement à superviser les séances d exercices et de travaux pratiques. Ils choisissent selon les disponibilités les cours dont ils désirent être assistant. Ces cours peuvent être soit des cours spécialisés, en lien direct avec leur domaine de recherche, soit des cours de bases enseigné aux étudiants en informatique ou d autres sections. Une partie importante de la recherche est financée par des sources extérieures à l Université (Fonds National pour la Recherche Scientifique, subsides européens, etc.). Les étudiants doctorants peuvent être conduits à collaborer pour la soumission des projets de recherche ou l élaboration des rapports qui échelonnent la durée du projet. D un point de vue purement scientifique, l activité visible des chercheurs est la publication d articles scientifiques dans des revues, actes de conférences, livres ou chapitres de livres. Notons ici qu une particularité de la recherche en informatique est que les publications dans des actes de conférence sont très importantes et très bien reconnues par la communauté scientifique internationale. Les actes de conférences sont, pour une très grande majorité d'entre eux, établis avec des comités de lecture et de sélection et les taux de rejet sont parfois très élevés et peuvent se situer facilement audessus de 70%. Dans la recherche en informatique, les conférences jouent donc un rôle primordial et il est souvent plus reconnu de publier un article dans les actes d une conférence renommée que de publier dans un journal. 2.3 Objectifs de qualité Les objectifs principaux en matière d assurance qualité dans le programme sont de dispenser des cours en adéquation avec les objectifs du programme et de s assurer que les cours soient bien reçus par les étudiants. Les cours étant divisés en une partie théorique et une partie pratique (travaux pratiques et/ou exercices), cela permet à l enseignant de s assurer que les matières théoriques sont assimilables et assimilées par les étudiants. Les travaux réalisés par les étudiants permettent aux enseignants d évaluer si les concepts théoriques ont été assimilés et s avèrent utiles à la résolution de problèmes concrets. Le contrôle des connaissances se fait par le biais d'examens lors des trois sessions "officielles" (février, juin et août-septembre), de travaux personnels et de mémoires rédigés à la fin des travaux de bachelor et de master. Les examens prennent différentes formes: écrits, oraux et pratiques. Pour certains enseignements l'aspect pratique est important et les travaux pratiques réalisés en cours de 16

17 semestre font l'objet d'une évaluation qui est prise en compte dans l'établissement de la note finale lors de l'examen. Les cours font l objet d'une évaluation directe par les étudiants, cette évaluation est traitée par le service Formation et Evaluation (FormEv) de manière confidentielle et indépendamment de l enseignant. Cette évaluation permet de connaître le degré d appréciation des éléments principaux du cours, de la qualité-adéquation au cours du matériel pédagogique fourni par l enseignant, de la disponibilité de l enseignant et de(s) assistant(s), de la bonne spécification de ce qui est attendu des étudiants, etc. 17

18 3 Ressources du programme 3.1 Les étudiants Nous regrettons qu il ne nous ait pas été possible d obtenir des données statistiques officielles sur nos étudiants dans le délai imparti pour l'établissement de ce rapport. Nous aurions en effet souhaité disposer des informations suivantes: Statistiques sur la provenance géographique des étudiants du Département (au niveau Bachelor, Master, et Doctorat), Statistiques sur leur grade à l entrée à l Université (au niveau Bachelor, Master et Doctorat), Statistiques sur les institutions d où ils proviennent, Statistiques sur leur mobilité, Statistiques sur les taux de réussite des étudiants ces dernières années. Néanmoins, nous avons utilisé des données, malheureusement partielles et lacunaires, qui nous ont été fournies par l'administration de la Faculté des sciences ainsi que notre connaissance informelle de notre population d'étudiants. Les étudiants qui intègrent le bachelor en informatique ont principalement obtenu une maturité suisse ou un baccalauréat français (série L, ES, S). Ces étudiants ont néanmoins des formations variées et le programme de l année propédeutique a aussi pour but de donner une culture scientifique à tous les étudiants. Quelques étudiants rejoignent le programme après avoir suivi une formation complémentaire à une maturité. Dans ce cas, ils peuvent obtenir des équivalences pour des enseignements qu ils ont déjà suivis, par exemple des étudiants qui ont obtenus un DUT en informatique. Certains diplômes étrangers en informatique ne sont pas équivalents à notre bachelor en informatique. Ce sont, par exemple, des étudiants qui ont suivi une formation en informatique de gestion, même universitaire. Dans ce cas, les étudiants peuvent être acceptés dans le programme de bachelor avec certaines équivalences. Il apparaît que notre programme de master en informatique attire un grand nombre d étudiants étrangers. En octobre 2009, plus de 20 nouveaux étudiants se sont inscrits au programme du master, sur un total de 49 étudiants (cf. tableau ci-dessous). Parmi ces étudiants un «gros» tiers est issu de notre bachelor, un tiers provient d une HES (HEPIA, HEG, HES-Vaud, HES-Valais), ceci en dépit des crédits de rattrapage qui leur étaient demandés, et le reste provient d établissements universitaires suisses (EPF, universités) et étrangers. Ceci montre que notre offre d'enseignement de master est attractive bien au-delà de l'université de Genève, dans la mesure où la majorité des étudiants de ce programme provient de l'extérieur. A titre expérimental, à partir de l année académique les étudiants en provenance d une HES pourront intégrer notre programme de master sans avoir à acquérir de crédits complémentaires. Cette expérience pilote est motivée par notre volonté de permettre aux étudiants HES particulièrement doués et motivés d avoir accès à une formation universitaire. Si ces étudiants devaient rencontrer des difficultés, le département leur offrirait des cours d appui dans les matières qui poseraient problème. Cette initiative fait suite à l'échec de nos diverses tentatives pour mettre en place une formation en informatique harmonisée et cohérente en collaboration avec les deux hautes écoles spécialisées présentes sur la place genevoise, à savoir la HEG et l'hepia. En 2003 déjà, avec nos collègues de l'hepia, nous avons défini des critères régissant le passage de leurs étudiants vers notre programme de master. En 2005 avec nos collègues de la HEG et de l'hepia, nous avons défini un plan d'études de master commun aux trois institutions. Ce plan d'études innovant aurait donné de 18

19 l'offre de formation universitaire en informatique une image unique et cohérente dont auraient bénéficié les étudiants. Malheureusement, présenté aux différentes autorités et bien qu'accepté dans son principe par le rectorat de l'université, ce projet s'est heurté au refus des responsables de la HES. Les raisons de ce refus sont à chercher dans l'organisation des hautes écoles spécialisées: subordination de la HEG et de l'hepia à la direction générale de la HES-SO (établie à Delémont donc éloignée des réalités du terrain), questions de paiements réciproques des prestations d'enseignement, statuts salariaux des enseignants, etc. On ne peut que regretter cette issue, dont la conséquence a été de démotiver les différents protagonistes, alors que sur le plan cantonal et fédéral, les autorités politiques appellent de leurs vœux une collaboration étroite entre les universités et les HES. Parmi les étudiants issus de notre bachelor, certains poursuivent en master dans une autre institution (EPF, universités suisses ou étrangères). D après les contacts que nous avons pu avoir avec ces étudiants, il apparaît que notre bachelor est bien reconnu et qu ils peuvent intégrer un programme d études sans examen complémentaire. Le nombre d étudiants qui choisissent cette possibilité est relativement faible, un ou deux étudiants par année à notre connaissance. Les critères appliqués aux étudiants externes pour intégrer nos programmes sont clairs et ils garantissent l égalité des chances quant à l accès aux études. La reconnaissance des diplômes est effectuée par la Faculté des sciences, le département se prononce principalement sur les équivalences attribuées. Le système en vigueur pour l attribution des équivalences est relativement strict puisqu un cours est attribué en équivalence seulement si un cours similaire à été suivi et validé. Il n y a généralement pas d équivalence attribuée de manière globale. Cette procédure nous permet de limiter l arbitraire et de nous assurer que les étudiants ont acquis les connaissances nécessaires à la poursuite de leurs études dans notre programme. Les crédits accordés en équivalence correspondent aux crédits accordés dans notre plan d étude. Une autre voie menant à l acquisition de crédits par équivalence est la validation des acquis de l expérience (VAE), programme pilote récemment initié à l'université de Genève ( Cette procédure originale est appliquée pour la première fois en Faculté des sciences et le département est pour l'instant la seule filière à l'offrir à ses futurs étudiants. Bien que longue et exigeante pour les candidats, cette procédure a été utilisée par trois personnes en 2009 et, après examen des dossiers et interviews des candidats, une personne a été acceptée dans le programme de master et elle poursuit pour l'instant ses études avec succès. À notre connaissance, nous sommes pour l'instant les seuls en Suisse à offrir cette possibilité d'accès aux études universitaires en informatique et des discussions avec l'office cantonal de l'emploi sont en cours pour ouvrir nos filières de formation à des informaticiens qui souhaiteraient obtenir un titre universitaire ou qui, ayant déjà un titre, voudraient acquérir de nouvelles compétences par l'intermédiaire de la formation continue. Comme mentionné précédemment, nous observons ces dernières années une forte augmentation des étudiants extérieurs, c'est-à-dire provenant d'institutions autres que l'université de Genève, principalement au niveau du master. Les seules données statistiques que nous pouvons joindre à ce rapport proviennent du secrétariat-étudiants de la Faculté des sciences. Le tableau ci-dessous donne une idée de l'évolution des effectifs d'étudiants et du nombre de diplômes décernés au cours des années 2001 à Formations Nombre d'étudiants Dates Licence/Bachelor en sciences informatiques Diplôme/Master en sciences informatiques Licence/Master bi-disciplinaire, mineure informatique Certificat complémentaire en informatique Doctorat ès sciences, mention informatique Total Département d'informatique Diplômes décernés Dates /08* Licence/Bachelor en sciences informatiques Diplôme/Master en sciences informatiques Licence/Master bi-disciplinaire, mineure informatique Certificat complémentaire en informatique Doctorat ès sciences, mention informatique Total Département d'informatique * du 1er novembre au 31 octobre 19

20 Ce tableau appelle un bref commentaire en ce qui concerne la baisse du nombre d étudiants que l on constate à partir de l année Cette baisse est observée au niveau européen, voire mondial, dans la plupart des disciplines scientifiques, encore plus en informatique. Le document présenté à l'annexe 5 permet de comparer les effectifs d'étudiants et les nombres de diplômes décernés pour les différents secteurs de la Faculté des sciences. D après les résultats des évaluations des cours, les indices de satisfaction des étudiants sont très bons. Notons que les étudiants estiment que les cours demandent un investissement certain de leur part. A ce jour, nous n avons malheureusement pas pu obtenir les données relatives au taux de réussite. En 2008, le département d informatique, qui comptait 8% des étudiants de la Faculté, a délivré 6% des diplômes décernés par la Faculté des sciences. Suite à une enquête menée en 2005, il ressortait que le département d informatique avait «produit» plus de 750 informaticiens. Cette même étude montrait que, sur un échantillon de plus de 150 étudiants, on observait la répartition suivante dans les différents domaines d'activité professionnelle de ces anciens étudiants: 35 % enseignement supérieur & recherche (académique et industrielle), 21 % administrations, 15 % industries, 15 % sociétés de services & de conseils en informatique, entreprises informatiques, 7 % banques, assurances & finance, 5 % enseignement secondaire et professionnel, 2 % organisations internationales. 3.2 Les collaborateurs Le personnel rattaché au programme est constitué des personnes engagées sur les budgets universitaires auxquelles viennent s ajouter les personnes engagées sur des fonds et subsides de recherche provenant d organismes publics (Fonds National Suisse pour la Recherche Scientifique, CTI, programmes-cadres de recherche de l Union Européenne, projets COST, etc.) et privés (Fondation Hasler, Fondation Schmidheiny, etc.). Ce personnel est composé des membres du corps enseignant, des collaborateurs de l enseignement et de la recherche et du personnel administratif et technique. Tous les engagements se font conformément aux règles et aux procédures définies par l Université, quelles que soient la fonction et la source de financement. Corps enseignant Au budget 2009 du Département on trouve les postes d enseignants suivants : 4.0 postes de professeurs ordinaires 1.5 postes de professeurs adjoints 2.0 postes de Maître d'enseignement et de Recherche (MER) 0.5 poste de chargés de cours 0.4 postes de chargés d enseignement Tous les enseignants sont titulaires d un doctorat en informatique ou dans une discipline scientifique connexe. 20