J O U R N A L TR I M E S T R I E L D U H O M E

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1 OCTOBRE- NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2017 N 219 J O U R N A L TR I M E S T R I E L D U H O M E S A L E M SOMMAIRE 2 Edito 3 Le coin de la spiritualité 4-5 Fête et vie des CAT des Moulins 5 Ptit Z annonces 6-7 Le coin socio-culturel 8-9 Le coin des résidents Fête et vie de la Maison Le coin des soins 16 Le coin des CAT intramuros 17 Mot du Directeur Regard partagé Salut collègue! 22 Le coin du personnel bien d autres activités et sorties ont eu lieu, [ ] (cf.page 13)

2 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE N 219 Les exigences envers les EMS ne cessent d évoluer et cela va prendre plus d acuité avec l arrivée annoncée des Babyboomers. OCTOBRE-NOVEMBRE- DÉCEMBRE 2017 Rédaction - Publicité HOME SALEM Route des Deux-Villages Saint-Légier Internet: home.salem@ebenhezer.ch Courriel: surleroc@ebenhezer.ch Tél.: Fax: Groupe de rédaction Mireille Balmat Lorenza Persico Dana Würmli Mélanie Zermatten Ont collaboré à ce numéro Mireille Balmat Loïc Chevalley Fanny Courvoisier Gaëlle Falconnier Lorenza Persico Mical Rappaz Pauline Rossier Alexandre Salina Dana Würmli Mélanie Zermatten Mise en page Mireille Balmat Gaëlle Falconnier Correction Paul De Stürler Photo de couverture Gaëlle Falconnier Tirage: 250 exemplaires Parution: 4 fois par an Abonnements Abonnement simple Fr. 30. Abonnement de soutien Fr. 50. (Frais de port inclus) Publicité 1/4 de page 6 parutions par an Fr Édito Mort annoncée de l EMS Ainsi titrait un numéro récent de la revue éditée par CURAVIVA*, l association des homes et institutions sociales. Eh bien, nous voilà bien, nous qui mettons à l enquête début octobre la construction d une extension destinée à accueillir 45 résidents relevant de la psychiatrie de l âge avancé! Est-il raisonnable que la Fondation Eben-Hézer investisse plusieurs millions dans ce projet? Nous nous rassurons à la lecture des lignes de cette revue, il s agit de comprendre mort annoncée, voire mort constatée de l EMS dans sa forme traditionnelle. L EMS est effectivement aujourd hui un centre de compétence dédié à la personne âgée à laquelle il offre des prestations alors qu elle vit encore à domicile (court séjour, CAT, logement protégé, soins dispensés par son OSAD) et l accueille de plus en plus tard lorsque les circonstances l exigent. Nous nous y préparons en rendant nos EMS participatifs et connectés, en les ouvrant sur la cité. Entre le domicile traditionnel et l EMS, des structures alternatives d habitat devraient être proposées, notamment pour des personnes présentant des troubles cognitifs. Nous sommes prêts à les promouvoir si tant est que le financement de leur exploitation soit assuré. Curaviva a élaboré son modèle d habitat et de soins 2030 pour les personnes âgées de 80 ans et plus où il est imaginé que l EMS devienne une plaque tournante, un centre de santé pour la personne âgée où qu elle vive. Ce modèle controversé, s il fait débat, a le mérite de proposer une véritable réflexion où la question du financement donnera sans surprise du fil à retordre. Le vieillissement de la population, les coûts de la santé, l augmentation des maladies dégénératives sont autant d incitations à imaginer les réponses de demain et ce n est que dans un partenariat ouvert, sans frilosité que l on y parviendra. Alexandre Salina Directeur 2 * revue spécialisée Curaviva, Edition 3 / 2017

3 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE N 219 Le coin de la Spiritualité NOËL DE LUMIERE «Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière» (Isaïe 9, 1) La marche, c est vital. L homme debout marche. Il a son autonomie, son indépendance. Marcher pour passer d un point à un autre, d un endroit à un autre. Marcher pour vivre, pour grandir, pour évoluer. À Noël, c est d une marche spirituelle qu il s agit. Marche de l espérance qui est gravée dans l humanité. Marche qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, selon le désir de Dieu. La lumière est un bien vital pour les humains. Toutes nos fêtes sont marquées par une abondance de lumière, et Noël tout particulièrement. Dans le poème de la création, Dieu crée la lumière en tout premier lieu et la sépare des ténèbres. La lumière du jour éclaire l homme pour son travail (Ps 104). La parole du Seigneur est lumière pour ses pas, dit le psaume 119. Dieu donne la lumière pour les yeux et pour le cœur. Mais aussi il se manifeste dans la lumière et il est la lumière. En Jésus vient la lumière du monde, diversement accueillie par les hommes. Seigneur notre Dieu, en cette fête de Noël, nous te rendons grâce. Merci pour la grâce de ta lumière! «Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l ombre une lumière a resplendi». Que cette lumière resplendisse pour chacun et chacune, qu elle donne une clarté nouvelle aux cœurs qui la reçoivent. Joyeux Noël 2017 et bonne Année 2018! Abbé Bruno Kazadi Muyal Aumônier 3

4 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE N 219 Le coin Socio-Culturel Premièrement, étonné du fait qu un nombre élevé de résidents aura eu des marques d attention appuyées pour la poupée que vous portez dans vos bras. Et confus parce que vous ne comprendrez pas si les résidents ont réalisé qu il s agissait d une poupée ou si certaines personnes ont pris l objet pour un vrai bébé. Photos : Lorenza Persico La poupée thérapeutique : jeu ou réalité? La poupée thérapeutique est un objet qui fait beaucoup parler de lui. Dans le milieu de l accompagnement en EMS, où l infantilisation des résidents est considérée comme une forme de maltraitance, l introduction de la poupée est un acte sensible. Evidemment, s agissant d une poupée, cet objet est d emblée assimilé au champ de l enfance, ce qui, à priori, plaiderait en faveur de la mise au ban de cet outil dans les EMS. Cependant, malgré ce désavantage évident, la poupée thérapeutique force son entrée dans le monde des seniors souffrant de graves difficultés cognitives. La raison se révèlera évidente à toute personne qui relèvera ce défi : prenez une poupée thérapeutique dans vos bras et promenezvous pendant 10 minutes dans une unité de psychogériatrie. Vous sortirez de cette expérience étonné et confus. Une dame vous a vu et un sourire radieux s est dessiné sur son visage ; elle s est approchée et a pris la poupée dans ses bras avec tendresse, lui a caressé les cheveux, le visage, les mains. Cette personne, qui ne parle plus depuis longtemps, a néanmoins réussi, en parlant à la poupée, à composer des courtes phrases tout à fait pertinentes : «Dis-donc, tu es toute jolie!», «Elle a beaucoup de cheveux j aimerais aussi avoir beaucoup de cheveux comme elle!». A la fin de l entrevue, non seulement la vieille dame a embrassé la main de la poupée pour la saluer, mais elle vous a carrément oublié, occupée comme elle est à faire des signes d au revoir à celle que, à force, vous commencez à prendre, vous aussi, comme un joli vrai bébé. Ensuite, une autre dame est passée à vos côtés et, apercevant la petite, elle vous a posé la question fatidique, qui vous a désarçonné : «Elle est à vous?» Surpris, vous avez répondu par un «oui» mal assuré, et vous vous êtes retrouvé dans une confusion croissante : «Voulait-elle savoir s il s agit de ma fille ou de ma poupée?» Auriez-vous dû lui répondre : «Non, elle n est pas à moi, je l ai trouvée dans l armoire»? Pas sûr de ne pas choquer votre interlocutrice! Certains EMS ont fait le choix d interdire l utilisation de la poupée thérapeutique, afin d écarter toute ambiguïté et soupçon d infantilisation des résidents. 6

5 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE N 219 Au Home Salem, nous avons fait un choix différent : en effet, en constatant le succès de cette poupée, comment refuser de s en servir au nom d un principe ou en raison d une crainte, quand elle nous ouvre si bien la porte de la relation avec des personnes dont l une des principales souffrances réside probablement dans la progressive et croissante incapacité de se connecter au monde? Par ailleurs, les études confirment les bienfaits de cet outil. Tout d abord, au-delà des stéréotypes, il a été relevé que tant les femmes que les hommes sont susceptibles de porter un intérêt à la poupée. Les effets de cette interaction sont multiples : d un côté, la poupée stimulerait l attachement par la simulation des rôles parentaux, apportant ainsi un sentiment de bien-être à la personne. L hypothèse a été émise que le fait de se trouver en position de «donneur de soins» soit également source de satisfaction pour un résident accoutumé à être en position de «bénéficiaire de soins». Par ailleurs, les chercheurs Verity et Kuhn (2008) ont mis en évidence que l un des besoins principaux des personnes atteintes de troubles cognitifs est celui de se sentir utile et nécessaire : quoi de plus utile et nécessaire que de donner des soins à un bébé? D autre part, la poupée stimulerait la communication verbale, prévenant ainsi la perte des capacités de langage. Il est d ailleurs connu que les difficultés au niveau verbal motivent dans beaucoup de cas le repli sur soi des personnes atteintes des troubles en question, alors que l un des objectifs en terme de soins et d accompagnement de ces personnes consiste justement à vouloir repousser, voir éviter, l installation de cette fermeture de l individu face à son environnement. Les études ont relevé également que l utilisation régulière de la poupée thérapeutique réduirait considérablement l anxiété, les attaques de panique et les comportements agressifs chez les personnes âgées présentant des troubles cognitifs. De surcroît, l attitude d ouverture provoquée par la présence de la poupée crée de nouvelles interactions, que ce soit avec la famille, avec le personnel ou avec les autres résidents, renforçant ainsi le sens d appartenance et d identité de la personne. Ne pouvant nier la joie des résidents, les bienfaits en termes de bien-être, ni la normalisation de leur comportement alors qu ils sont en relation avec la poupée, le Home Salem a donc ouvert ses portes à «Emily» et à ses petites compagnes. Ne soyez donc pas étonnés de les croiser dans un salon ou au tournant d un couloir. Et, si vous désirez tenter l expérience, sentezvous libre de demander au personnel de pouvoir vous en servir pour un moment : elle saura vous aider à communiquer avec les personnes souffrant de troubles cognitifs, qu il s agisse de votre parent, de votre ami ou d une personne rencontrée par hasard dans un salon ou dans un couloir du Home Salem. Lorenza Persico, Responsable de l animation 7

6 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Fête et vie du CAT des Moulins «Avec toi, je peux» valorise la diversité des situations et d expériences entre proches. Cette campagne souhaite avant tout informer des soutiens et des aides afin d éviter aux proches aidants de s épuiser ou s isoler. Pour marquer cet événement, le 27 octobre à 17h, nous organisons au CAT spécifique Les Moulins à Vevey, une «conférence» sur le thème : «Proche aidant et vacances, possible?» Il nous semble aussi bénéfique, pour une fois, de ne pas regarder ce qui est contraignant ou triste, mais d explorer ce qui peut encore amener des sourires, un sentiment de liberté, un espace de ressourcement. Nous avons donc envie de parler de ce qui est encore agréable à vivre, malgré les difficultés et la charge du quotidien, et de présenter ce qui existe pour le rendre réalisable. Merci aux proches aidants, le 30 octobre c est votre journée! Le 30 octobre prochain, le canton de Vaud conduit la 6ème édition de la journée des proches aidants. Cette démarche existe depuis 2012 dans le canton de Vaud. Dès 2014, le canton de Genève l a rejoint suivi depuis 2015 par les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Jura et Valais. «Merci aux proches aidant-e-s» est un message de reconnaissance destiné à toutes ces personnes qui permettent à leurs proches en perte d autonomie de continuer à vivre chez elle dans de bonnes conditions. Nous aurons : La présentation des Vacances Alzheimer par une des responsables de l organisation de celles-ci. Une présentation des possibilités d organiser un accompagnement pour le proche atteint dans sa santé afin de permettre à l aidant de s évader en toute tranquillité, par une des coordinatrices du Bureau Régional d Information et d Orientation. (BRIO) Des informations sur ce qui existe pour se faciliter la vie dans les voyages proches ou lointains par Mme Rappaz, infirmière responsable des structures médicauxsociales du Home Salem. 4

7 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 La collaboration avec les Proches est indispensable pour un accompagnement adéquat, personnel et durable et nous souhaitons, à travers ce moment, les remercier pour leur confiance, leur soutien et leur compréhension. Ensuite, nous aurons le plaisir de vous offrir un apéritif en toute convivialité, pour continuer d être ensemble et partager. Ailleurs dans le canton, à différentes dates autour de cette journée du 30 octobre, se déroulent d autres manifestations dont des représentations théâtrales, expositions de photos, brunch, films et conférences. La soirée officielle en présence des autorités cantonales et du parrain de la journée aura lieu le lundi 30 octobre au théâtre de l Octogone à Pully de 17h à 21h. Nous nous réjouissons de vous rencontrer dans l une ou l autre de ces manifestations. Mical Rappaz, Responsable SAMS L Agenda complet des activités et spectacles se trouve : Sous : Auprès de L Espace Proches : Au CAT du Home Salem à St Légier Au CAT spécifique des Moulins à Vevey P titz annonces AGENDA Jeudi 2 novembre Brisolée de Salem Vendredi 3 novembre Cérémonie du souvenir Mardi 28 et Mercredi 29 Novembre Vente de l avent Mercredi 6 Décembre Goûter de la St Nicolas Samedi 16 Décembre Fête des familles Mercredi 20 Décembre Apéritif du personnel Dimanche 24 Décembre Souper-veillée de Noël Dimanche 31 Décembre Goûter de la St Sylvestre Chères lectrices, chers lecteurs, Numéro trimestriel oblige, et bien qu un peu tôt pour évoquer les fêtes de fin d année, nous vous informons que notre traditionnelle vente de l Avent se déroulera cette année sur deux journées : les 28 et 29 Novembre. À cette occasion nous avons eu l idée de demander à chacun s il souhaite nous prêter ou nous faire don d une de ses œuvres : ce peut être une photo, un dessin, une peinture, une gravure, un coloriage, un mandala Bref tout ce qui peut être reproduit afin de devenir un élément de notre proposition de papeterie, par exemple une carte postale ou autre agenda... Ce don ou ce prêt, qui ne sera pas anonyme, nous permettra, certes d une part d élargir le choix de nos propositions, mais surtout de vous découvrir sous une autre facette qui ne nous est pas toujours connue, et ce sera un réel plaisir de partager au sujet de ces objets. Pour l animation, Mireille Balmat et Gaëlle Falconnier 5

8 SUR LE ROC OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017 N 219 Le coin des résidents OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE Bon anniversaire aux résidents Madame Nélida Stucker, le 2 octobre Monsieur Paul Moriz de Stürler, le 20 octobre Madame Anne Tillie Sahli, le 31 octobre Madame Lucette Turin, le 1 er novembre Monsieur Gaetano Salerno, le 8 novembre Monsieur Joseph Brunetti, le 20 novembre Monsieur Paul Turrian, le 20 novembre Madame Eva Chassot, le 20 novembre Monsieur Giovanni Scalzo, le 13 décembre Madame Janine Sauvageat, le 27 décembre 8 Décès Madame Marcelle Kalmann nous a quittés, le 24 août 2017 Madame Erica Wermelinger nous a quittés, le 1 er septembre 2017 Monsieur Pascal Dupuis nous a quittés, le 9 septembre 2017 Madame Mathilde Demont nous a quittés, le 19 septembre 2017 Madame Marthe Dubach nous a quittés, le 21 septembre 2017

9 SUR LE ROC OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017 N 219 Bon anniversaire aux bénéficiaires CAT Madame Suzanne Mamin, le 5 octobre Monsieur André Balmat, le 6 octobre Monsieur Paul Heilmann, le 12 octobre Madame Verena Hess, le 28 octobre Monsieur Walter Schlütermann, le 8 novembre Madame Anne Marie Turrian, le 11 novembre Monsieur Murisier René,le 26 novembre Monsieur Ewald Roten, le 14 décembre Madame Nelly Grieder, le 22 décembre Bon anniversaire aux bénéficiaires CAT extra-muros Monsieur Gilbert Gottreux, le 5 novembre Madame Nina Fischer, le 22 novembre Monsieur Ernst Schweizer, le 2 décembre Madame Gertrude Zingaro, le 6 décembre Monsieur Louis Cartini, le 19 décembre 9

10 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Fête et vie de la Maison Après ce bel été qui nous a gâtés presque chaque jour par son grand ciel bleu et son soleil radieux, voilà quelques petites bribes et anecdotes des activités proposées, laissant apparaître larges sourires et joie estivale sur les visages des résidents. C est à l extérieur que nos ménestrels donnent le ton et battent la mesure. Le 4 août, tous ont pu profiter du beau temps pour porter haut dans les airs les voix du Home Salem. «La créativité est contagieuse, faites la tourner!» nous dit Albert Einstein. Eh bien c est à l atelier peinture ainsi qu à l atelier pochoirs que les résidents partagent cette créativité tous réunis autour d une même œuvre. Toutes les Photos de l article : Animation Les doigts dans la mélasse! Les odeurs délicieuses embaumant l étage nous amènent tout droit à l atelier confiture rappelant, pour beaucoup, les souvenirs de la cueillette dans le verger et la traditionnelle mise en bocaux de ces fruits juteux. À l unisson! 10

11 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Et en cuisine, on ne chôme pas! Dans la buvette aux Diablerets, chacun profite de cette magnifique journée et d une vue imprenable pour manger une bonne fondue au fromage ou autres mets typiques de l alpage. Qui dit été, dit grillades! Le 23 août, les résidents du 2ème étage se mobilisent afin de concocter un délicieux repas. Au menu : Grillades, brochettes et salades ainsi qu une belle ambiance conviviale réunissant personnel et résidents autour de la table. C est aux Paccots, à la buvette de la Saletta, que les bénéficiaires CAT on fait halte pour y déguster, à leur tour, une bonne fondue. Prenons de l altitude! C est dans les Préalpes vaudoises et fribourgeoises, bien connues de certains résidents, que ces derniers prennent du bon temps. 11

12 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N er Août C est dans la convivialité que s est déroulée la fête nationale. Sous le drapeau rouge et blanc, chacun a pu reprendre notre hymne et se régaler des bons plats concoctés par notre brigade de cuisine Les résidents fêtant leur anniversaire au mois de Juillet et août ont été conviés au traditionnel repas préparé en leur honneur. Week-end du Jeûne Comme le veut la tradition, les résidents se sont réunis pour confectionner les fameux gâteaux aux pruneaux dégustés lors du jeûne fédéral. Ce n est pas moins de 12 tartes qui ont été réalisées! Levons nos verres à la santé des natifs de l été! 12 Un délicieux repas, une somptueuse décoration et une ambiance festive étaient de mise lors du repas des anniversaires du 29 août.

13 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Goûter québécois C est au canada que s envolent les résidents du troisième étage pour un goûter pancakes! Prêts pour la nouvelle saison Et nous voila déjà à la fin de l été, prêts à accueillir l automne à bras ouverts. «C est fameux, tabarnak, c t affaire-là!» Comme diraient les québécois. Les étages se mettent au travail pour décorer la maison et donner vie à une atmosphère automnale. Les bénéficiaires CAT font de même afin d égayer le rez de chaussée. Une sortie très Jazz! Le 17 août a eu lieu un concert de jazz au restaurant «Major Davel» à Cully. Certains résidents on pu profiter de la musique et du cadre magnifique du bord du lac. Il est clair que tout n a pas été évoqué ou illustré ici, bien d autres activités et sorties ont eu lieu, de nombreuses photos en témoignent. Comme à l accoutumé, vous pouvez les voir projetées sur le petit écran de la cafétéria. C est avec des souvenirs plein la tête que s achève ce bel été. Il est temps pour nous d accueillir les couleurs flamboyantes de l automne et de doucement retrouver la chaleur de nos foyers. Je vous souhaite à tous de passer un bel automne et vous dis à bientôt! Pauline Rossier, Apprentie ASE 13

14 SUR LE ROC OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017 N 219 Le coin des Soins «Notre corps est la barque qui nous portera jusqu à l autre rive de l océan de la vie. Il faut en prendre soin.» Swami Vivekananda Le soin au corps. Nous avons tous nos habitudes bien précises sur la façon dont nous aimons prendre soin de nous, de notre corps, de notre visage, de nos cheveux. Certains aiment prendre des douches, d autres ne sont bien que dans un bain. Parfois on aime se laver le matin, le soir, ou encore plusieurs fois par jour selon l activité que l on fait. D autres au contraire, n aiment pas trop l eau et choisissent de faire une «toilette de chat» au lavabo. Les hommes aiment se raser tous les jours ou moins, rasage électrique ou manuel, et les femmes ont parfois toutes sortes de cosmétiques avec des effets bien attendus. Chacun choisi son savon avec une odeur qui fait rêver, voyager, une senteur d Ushuaia Dans le service des soins, les rituels de la toilette prennent une grande place chaque matin. Après un réveil selon le rythme de chacun, le passage par la salle de bain est un classique. Nous avons à cœur de respecter les habitudes et les souhaits de chacun et de faire de ce moment un instant privilégié. C est un instant également propice à l échange, un «entre 4 yeux» qui non seulement existe pour prendre soin du corps, mais également pour prendre soin du lien, du moral et du cœur. Les soignants aiment prendre soin des autres, leur apporter confort, réconfort et bien-être par le soin physique. Mais nous savons que pour le résident, ce n est pas simple de laisser un tiers s occuper de lui, rentrer dans sa sphère privée, de laisser l autre préparer ses affaires, de laisser l autre approcher son intimité, et de supporter son regard sur sa nudité. Nous devons donc être particulièrement vigilants et questionner les envies et les habitudes du résident afin de trouver ensemble des réponses au plus près de ses besoins. 14

15 SUR LE ROC OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017 N En prenant le temps d une bonne communication nous arrivons à trouver des solutions qui tiennent compte du temps à disposition, des contraintes de l environnement et surtout du bien-être du résident. Pour les ainés atteints de troubles psychiques le soin prend encore une autre dimension. Ces résidents sont particulièrement sensibles au contact, au toucher, au rythme du soin. La lumière, le froid, le bruit, un lieu qu ils ne reconnaissent pas peuvent les inquiéter, les déstabiliser. Régulièrement les soignants qui soutiennent les résidents souffrant de troubles psychogériatriques sont confrontés à des manifestations de refus catégoriques verbales et physiques. Cette résistance au soin d hygiène s explique comme un moyen de nous faire comprendre qu ils ont besoin de se protéger face à une activité qu ils ne comprennent plus et qu ils perçoivent comme menaçante. Le fait de toucher le corps provoque un réflexe de rigidité qui rend le soin plus difficile et surtout moins confortable. Retirer ses vêtements pour les soins d hygiène peut être vécu comme une agression, une offense à la pudeur. Ces soins sont souvent alors également vécus comme source d insatisfaction et de stress chez les soignants. Afin de ne pas perturber le résident et d aider le soignant à bien faire et vivre les actes d accompagnement qu il propose, nous sommes attentifs à mettre en place ces quelques principes : - Connaitre les habitudes du résident pour ses soins, et favoriser au maximum ses habiletés afin d obtenir sa collaboration. - Adapter son rythme de travail au rythme du résident. - Travailler à deux soignants, une personne discutant et rassurant le résident pendant que l autre effectue les soins. - Garder en mémoire que les soins d hygiène sont donnés autant pour leur effet relaxant que pour leur effet de propreté. - Faire preuve de souplesse et de créativité. Savoir s adapter au rythme et au changement de la personne, revenir plus tard en cas de refus ferme. - Toujours faire preuve d une grande tendresse dans nos gestes et dans notre regard, et avoir une expression de visage souriante qui rassure. Toutes ces attentions ont pour but de respecter la personne dans ce moment de soin particulier. Si on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête et la journée peut continuer dans une bonne énergie. Mélanie Zermatten, Infirmière Clinicienne 15

16 SUR LE ROC OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017 N 219 Le coin des CAT intramuros Photos. Animateurs du CAT Au cours de ces paisibles voyages au fils de l eau, les bénéficiaires ont eu l occasion d apprécier à bord de l embarcation «la Suisse» une rafraichissante verrée et sur «le Neuchâtel» de bons filets de féra. Souvenirs d été Dans le courant des mois de juillet et août, nous avons navigué entre lacs et montagnes pour le plus grand plaisir des bénéficiaires du Centre d Accueil Temporaire. Pour commencer ce voyage dans nos souvenirs, nous avons pris de la hauteur et sommes allés aux Avants, un endroit réputé, entre avril et juin, pour ses vastes champs de narcisses, appelés aussi " neige de printemps", ainsi que pour sa vue imprenable sur le lac Léman. Au milieu d une verdure chatoyante et entourée par de grands sapins, se trouve l accueillante auberge de la Cergniaulaz, située à plus de 1300 mètre d altitude. Un lieu paisible dans lequel, lors d une belle journée de juillet, 6 de nos bénéficiaires ont pu déguster des mets aussi beaux que bons, allant des travers de porc laqués aux filets de bœuf sur ardoise, en passant par un merveilleux gratin de pomme de terre, le tout couronné de succulents desserts. Comme en témoigne les nombreux sourires, tous semblent ravis de ce moment. Pour continuer notre périple, partons en direction des lacs de Morat et du Léman. Lors de ces diverses croisières les hôtes ont pu admirer, que cela soit à tribord ou à bâbord, les magnifiques paysages et montagnes de notre région. 16 Les bénéficiaires CAT ont également confectionné, durant ces mois d été, de nombreuses confitures aux goûts et aux senteurs diverses afin de réveiller nos papilles olfactives et gustatives. C est dans un esprit de groupe et de collaboration que ces confitures ont été préparées et n attendent plus que le bon moment pour s étaler généreusement sur vos tartines. Nous nous réjouissons d ores et déjà de l été 2018 afin de voyager vers d autres horizons et accueillons à bras ouvert l automne naissant avec ces arbres aux couleurs flamboyantes et ces nombreux plats de saisons. Sur ces beaux souvenirs, les bénéficiaires et les animateurs du Centre d accueil temporaire vous souhaitent un excellent automne. Fanny Courvoisier, ASE au CAT intramuros

17 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Mot du Directeur Alimentation : un plaisir pour tous «Même en EMS?», serions-nous tentés de demander. De façon évidente l alimentation est un élément fondamental de la qualité de vie des résidents, les repas rythment les journées et sur le tableau d affichage électronique, le menu du jour est la première information consultée, avant même le programme des activités de la journée. Les repas ne doivent pas simplement être goûteux et appréciés, ils doivent en outre garantir les apports indispensables au maintien d une bonne santé et se décliner de telle façon qu ils soient adaptés aux difficultés de certains résidents (troubles de la déglutition, perte de la compréhension de l utilité des couverts ). L alimentation, voilà bien un défi qui se pose aux équipes des EMS. L association Arpège qui réunit des EMS désireux de promouvoir la recherche et les bonnes pratiques dans le domaine de la psychiatrie de l âge avancé a mis au travail une équipe de projet sur la rédaction d un ouvrage de référence dans ce domaine. Le 21 septembre, à l occasion d une manifestation organisée dans le cadre de la journée Alzheimer, le livre «Bon appétit Monsieur Alzheimer»* a été présenté. En 21 chapitres, il aborde les différentes modalités d une bonne alimentation, en n oubliant pas d interroger l éthique. Cet ouvrage deviendra très vite la référence indispensable pour les équipes des professionnels en EMS. Dans sa préface le chef Carlo Crissi écrit : «De la curiosité, de l imagination, du désir de bien faire et de l humilité, il en faut pour relever les défis liés à toutes les problématiques psychophysique du grand âge et de la maladie. Toutefois, ces contraintes sont aussi une source de créativité et d audace, une opportunité pour aiguillonner le talent de ceux qui, constamment cherchent ce qui enchantera les convives». C est dans cet esprit que j ai encouragé les cuisiniers du Home Salem à participer au concours «Papilles en fête» organisé par Arpège et Alzheimer-Vaud à l occasion du lancement du livre. Thème imposé : préparer un papet vaudois et des desserts sous une forme compatible avec le «manger-mains» et une préparation de texture modifiée. Neuf établissements ont aligné leur équipe de cuisine pour un concours qui s est déroulé dans les cuisines de l Alimentarium à Vevey en collaboration avec l Ecole Hôtelière de Lausanne. Chacune a rivalisé d originalité et de créativité et à notre grande fierté le Home Salem a décroché la médaille d argent, belle récompense qui salue le travail des cuisiniers, véritables artisans de la qualité de vie des résidents. Ce prix honore leur professionnalisme, leurs compétences et leur recherche constante de réponses aux besoins et attentes des résidents. Alexandre Salina *Bon appétit Monsieur Alzheimer, Alimentation: un plaisir pour tous, Arpège, Editions d en bas 17

18 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2017 N 219 Regard partagé Pour faire le portrait d un oiseau Pour faire le portrait d un oiseau Peindre d abord la cage Avec une porte ouverte Peindre ensuite Quelque chose de joli Quelque chose de simple Quelque chose de beau Quelque chose d utile Pour l oiseau Placer ensuite la toile contre un arbre Dans un jardin Dans un bois Ou dans une forêt Se cacher derrière l arbre Sans rien dire Sans bouger Parfois l oiseau arrive vite Mais il peut aussi bien mettre de longues Années Avant de se décider Ne pas se décourager Attendre Attendre s il le faut pendant des années La vitesse ou la lenteur de l arrivée de L oiseau N ayant aucun rapport Avec la réussite du tableau Quand l oiseau arrive S il arrive Observer le plus profond silence Attendre que l oiseau entre dans la cage Et quand il est entré Fermer doucement la porte avec le Pinceau Puis effacer un a un tous les barreaux En ayant soin de ne toucher aucune des Plumes de l oiseau Peindre aussi le vert feuillage et la Fraîcheur du vent La poussière du soleil Et le bruit des bêtes de l herbe dans la Chaleur de l été Et puis attendre que l oiseau se décide à Chanter Si l oiseau ne chante pas C est mauvais signe Signe que vous pouvez signer Alors vous arrachez tout doucement Une des plumes de l oiseau Et vous écrivez votre nom dans le coin Du tableau. Jacques Prévert, Paroles, Une dessinatrice, un comédien et un poète Par quoi on commence? Le titre est posé le portrait de l oiseau est peint, le sous-titre intriguant. Peut-être faut-il l expliquer?ce n est pas nécessaire, chacun (lui) comprendra ce qu il voudra. La dessinatrice ne comprend pas tout de suite le poète. Elle dit à son propos en entendre parler pour la première fois lorsque son fils apprend un de ses poèmes à l école. Elle feuillette Paroles, son recueil le plus connu, et pense de lui que c est un rigolo. Quelques années plus tard, elle lui trouve plus que ça. Elle y trouve sa poésie. Le poème que son fils apprend dit à un moment qu «il est terrible/ le petit bruit de l œuf cassé sur un comptoir d étain ( ) quand il remue dans la mémoire de l homme qui a faim». La dessinatrice raconte : «Ce poème, il ne me touchait pas par sa poésie. Il me touchait dans quelque chose de plus organique, parce que je viens d une famille misérable et que j ai eu faim». Le comédien ne comprend pas tout de suite le poète. Il dit à son propos en entendre parler pour la première fois lorsqu un de ses amis lui en lit des morceaux. Il feuillète «Paroles», son recueil le plus connu, et pense que c est joli. Quelques années plus tard, il lui trouve plus que ça. Il y trouve sa beauté. Le poème que lui lit son ami en premier dit, à un moment, qu il y a trois allumettes «et l obscurité tout entière pour me rappeler tout cela/ en te serrant dans mes bras». Le comédien se souvient du numéro de (la) page. Pourtant le comédien et la dessinatrice n ont pas les mêmes parcours. La dessinatrice se décrit elle-même comme une «femme tiède». Le comédien se décrit lui-même comme un «homme excentrique». Et le poète? Comment se décrit- il? Ici, ça n a que peu d importance, car il est celui qui fait se croiser le regard de la dessinatrice et du comédien ; le tout au travers de certains textes.

19 SUR LE ROC OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE N 219 Leurs regards se croisent sur un procédé qui fait du poète ce poète. L énumération. Celle qui fait, allant crescendo, exploser la poésie et la vie qui en est pleine. Premier jour Des draps blancs dans une armoire Des draps rouges dans un lit Un enfant dans sa mère Sa mère dans les douleurs Le père dans le couloir Le couloir dans la maison La maison dans la ville La ville dans la nuit La mort dans un cri Et l enfant dans la vie. Jacques Prévert, Paroles, 1945 «La mère est morte?» se demande la dessinatrice. «Peut-être», répond le comédien. Et il n y a pas besoin de plus pour les réunir. Y-a-t-il plus? Qu il y ait plus ou non, les regards se croisent aussi sur un poème d addition. Seize et seize ne font pas trente-deux, l oiseau-lyre fait ce qu il veut. La dessinatrice aime ce contraste. Elle aime ce professeur qui s égosille et cet enfant qui, dans une impertinence candide, regarde son porteplume qui n en est plus un. Le comédien aime aussi ça. Il aime l impertinence. Aucun des deux n était un cancre. Car regarder l oiseau s envoler n est pas seulement l apanage des cancres. Il est le propre de ceux qui tentent de voir plus loin. Qu il ait de l imagination ou non, il écrit. Qu il soit tiède ou non, il dessine. Qu il soit sur scène ou ailleurs, il crée. Que crée-t-il? Ce que vous lui prêterez. Article écrit après plusieurs moments d échange entre Paulette Aellen, résidente du 3 e étage et Loïc Chevalley, Civiliste, autour de la poésie de Jacques Prévert. Si vous préférez y voir un article écrit après plusieurs moments de rêve entre une dessinatrice et un comédien autour d un poète, libre à vous. Page d écriture Deux et deux quatre Quatre et quatre huit Huit et huit font seize Répétez! dit le maître Deux et deux quatre Quatre et quatre huit Huit et huit font seize. Mais voilà l oiseau-lyre Qui passe dans le ciel L enfant le voit L enfant l entend L enfant l appelle : Sauve-moi Joue avec moi Oiseau! Alors l oiseau descend Et joue avec l enfant Quatre et quatre huit Huit et huit font seize Et seize et seize qu est-ce qu ils font? Ils ne font rien seize et seize Et surtout pas trente deux De toute façon Et ils s en vont Et l enfant a caché l oiseau Dans son pupitre Et tous les enfants Entendent sa chanson Et tous les enfants Entendent la musique Et huit et huit à leur tour s en vont Et quatre et quatre et deux et deux À leur tour fichent le camp Et un et un ne font ni une ni deux Un à un s en vont également. Et l oiseau-lyre joue Et l enfant chante Et le professeur crie : Quand vous aurez fini de faire le pitre! Mais tous les autres enfants Ecoutent la musique Et les murs de la classe S écoulent tranquillement. Et les vitres redeviennent sable L encre redevient eau Les pupitres redeviennent arbres La craie redevient falaise Le porte-plume redevient oiseau. Jacques Prévert, Paroles,

20 SUR LE ROC OCTOBRE - NOVEMBRE - DECEMBRE 2017 N 219 Salut collègues! Chers lecteurs, Certains d entre vous n ont pas encore remarqué ma présence au Home Salem depuis le 7 août Conseillée par Madame Hochuli, j ai décidé de vous écrire quelques mots par le biais du journal «Sur le Roc» pour que chacun de vous puisse faire, plus amplement, ma connaissance. Je m appelle Dana Würmli, j ai bientôt 20 ans et je suis la nouvelle apprentie du service administration. Ma naissance Ma sœur jumelle et moi sommes nées le 12 octobre 1997 au CHUV à Lausanne. Nous sommes prématurées de 2 mois. Lorsque nous étions dans le ventre de notre maman, le syndrome du transfuseur- transfusé, un déséquilibre du débit sanguin entre les jumeaux, a été découvert. Ma sœur jumelle n avait pas assez de sang dans le corps, donc trop faible pour survivre. Elle s est envolée rejoindre les anges qui avaient besoin d elle au paradis, une heure après notre naissance. Elle pesait 850 grammes. Quant à moi, je pesais1 kg 150 et mesurais 37 cm. J ai été victime d un AVC peu après ma naissance car mon taux de sang était trop élevé. Après avoir passé deux mois dans une couveuse, en fin décembre 1997, j ai rejoint mes parents et ma grande sœur à la maison, à Noville. Deux ans plus tard, ma famille et moi accueillions mon petit frère. Depuis toute petite, je ne peux pas utiliser la totalité des «actions» et des mouvements de ce dernier. Mon avant-bras, mon poignet et ma cheville gauches sont les trois membres les plus atteints. Par exemple, il m est impossible d effectuer la rotation de ceux-ci. Je boite un peu à cause de ma légère différence de croissance (uniquement du côté gauche). Ma main gauche, que j appelle «ma p tite main» est, vous l aurez deviné, plus petite. Puisqu il m est généralement difficile de l utiliser, elle est la plupart du temps fermée. Si je l utilise, les muscles de mes doigts sont souvent tendus à cause de la spasticité. J ai appris à vivre avec mon handicap, à trouver des astuces pour m habiller seule, me doucher seule, pour cuisiner, manger, etc Même si lorsque j étais à l école, les autres élèves (hormis ceux qui me connaissaient) me regardaient un peu de travers, j ai toujours su garder mon sourire malgré les hauts et les bas. 20 Mon handicap Dû à l AVC de ma naissance, les médecins m ont diagnostiqué (à l âge de 3 ans) une hémiparésie spastique gauche. L hémisphère droit de mon cerveau étant touché, la motricité de mon côté gauche s est beaucoup réduite.

21 Mes hobbies La musique est ma passion. Je chante depuis bientôt neuf ans dans le chœur de ma région. Chaque année, au mois de décembre, les 200 choristes de «Tous en Chœur» accompagnent un artiste de renom. Cette année, nous aurons l honneur de chanter aux côtés de Francis Cabrel! J ai joué pendant sept ans du cornet à piston dans la fanfare de mon village. J aime cuisiner en particuliers les desserts. Je suis également toujours partante pour un cinéma, entre amis ou en famille. SUR LE ROC OCTOBRE - NOVEMBRE - DECEMBRE 2017 N 219 Mon arrivée au Home Salem C est le responsable RH de l EMS où travaille ma maman qui m a aidé à trouver une nouvelle place d apprentissage. Il m a donné un bon coup de main et c est pour cette raison que j ai la chance d être parmi vous aujourd hui et de pouvoir mettre à profit mes atouts! Grâce à l obtention de mon diplôme et à la réussite de mes cours «passerelle» effectués durant ma deuxième année AFP, l Assurance Invalidité m a autorisé de passer directement en 2 ème année CFC voie Base. Durant l école obligatoire, j ai eu l occasion de faire des stages dans deux différents EMS. Grâce à ces expériences, j ai pu constater à quel point il était important d avoir un personnel compétent, attentif et à l écoute des résidents. Ce que je retiens de ces deux stages c est que chaque employé qui travaille dans un EMS, a un rôle (grand, moyen ou petit) à jouer pour que les résidents disposent du meilleur séjour possible. Maintenant que vous me connaissez un peu plus, je vous informe, chers lecteurs, que dès le 22 août, je serai à votre disposition les lundis, mercredis et jeudis en cas de besoin. N hésitez pas à venir, vous savez dorénavant où me trouver. Mon premier apprentissage Bénéficiaire de l Assurance Invalidité, j ai pu débuter mon premier apprentissage d assistante de bureau AFP 1 à l ORIF 2 de Pomy (en-dessus d Yverdon-les-Bains). Durant cette première formation, j ai pu acquérir des compétences dans le domaine de la Réception. J ai appris à répondre au téléphone avec un langage spécifique et approprié à chacun de mes interlocuteurs. On m a également confié de nombreuses tâches administratives diverses notamment la gestion de la caisse, du courrier sortant et des entrées des nouveaux assurés (stagiaires et apprentis) au centre. Bien à vous, Dana Würmli Apprentie employée de commerce 2 e année 1 Attestation fédérale professionnelle 2 Organisation romande intégration et de formation professionnelle (pour les personnes atteintes dans leur santé) 21

22 SUR LE ROC OCTOBRE - NOVEMBRE- DECEMBRE 2017 N 219 Le coin du Personnel Bon anniversaire à OCTOBRE Léon Fellmann, le 1 er octobre Eric Nussbaumer, le 5 octobre Matteo Caprio, le 8 octobre Maria Teixeira Da Costa Pedrosa, le 8 octobre Dana Würmli, le 12 octobre Malika Ghandour Litmann, le 15 octobre José Berrocosa, le 17 octobre Cedric Nannini, le 24 octobre Rahimi Diallo-Larive, le 25 octobre Geneviève Dubath, le 27 octobre Carla Morais Inocencio, le 30 octobre DECEMBRE Jeanine Pembele-N Sunsa, le 11 décembre Daiki Maimona, le 12 décembre Ekoko Henriette Omena, le 13 décembre Everardo Miranda, le 15 décembre Vicorino Torre, le 21 décembre Alain Jacot-Guillarmod, le 23 décembre Anne-Sophie Piguet, le 23 décembre 22 Bienvenue à Carla Morais Inocencio, apprentie ASSC le 1 er août 2017 Dana Würmli apprentie employée de commerce le 7 août 2017 Matteo Caprio, apprenti de cuisine le 7 août 2017 NOVEMBRE David Attimis, le 2 novembre René Gygli, le 9 novembre José Antonio Munoz Trujillo, le 9 novembre Dorentina Totaj, le 13 novembre Lupicinia Altobelli, le 15 novembre Oscar Gutierrez, le 16 novembre Naguima Bonjour, le 17 novembre Helena Lauber, le 24 novembre Emilie Dubath, 30 novembre Claudine Aebischer, le 30 novembre

23 OCTOBRE- NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2017 N 219 Le journal trimestriel du Home Salem (paraît 4 fois par an) Le Groupe de rédaction serait heureux de vous compter parmi ses fidèles partenaires afin de soutenir la parution de ce journal. Pour une modique somme vous pouvez insérer une publicité dans nos colonnes et comme vous pouvez le constater un encart reste à votre disposition! MERCI DE VOTRE ATTENTION ET DE VOTRE SOUTIEN LAITERIE DE BLONAY Daniel Pasquier Spécialités de fromages Crème double de la Gruyère Mélange de fondue - Raclette Service à domicile 23

24 OCTOBRE- NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2017 N 219 Bamix SA Route de Servion Mézières / info@bamix.ch le mensuel du HOME SALEM A B O N N E M E N T Les 6 numéros Fr Abonnement de soutien Fr P U B L I C I T E Le 1 / 4 de page Fr au numéro Fr pour 6 numéros 24