Rapport sur l offre de formation «licence»

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1 Section des Formations et des diplômes Rapport sur l offre de formation «licence» de l Université du Littoral Côte d Opale Vague E Campagne d évaluation

2 Section des Formations et des diplômes Pour l AERES, en vertu du décret du 3 novembre , Didier Houssin, président Jean-Marc Geib, directeur de la section des formations et diplômes Au nom du comité d experts «Licence» de l Université du Littoral Côte d'opale - ULCO, son président, Pierre Baras 1 Le président de l AERES «signe [...], les rapports d'évaluation, [...] contresignés pour chaque section par le directeur concerné» (Article 9, alinea 3 du décret n du 3 novembre 2006, modifié).

3 Préambule L Université du Littoral Côte d Opale (ULCO) est une des six universités de l académie de Lille. Créée en 1991, elle accueille en étudiants sur ses quatre sites de Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque et Saint- Omer et délivre 15 mentions de licence, 15 licences professionnelles, 17 mentions de masters dans 4 domaines de formation : Droit, économie, gestion (DEG) Sciences, technologies, santé (STS) Sciences humaines et sociales (SHS) et Arts, lettres, langues (ALL). Elle comporte aussi deux IUT, une Ecole d ingénieurs et un Institut de commerce international. Les proportions d étudiants boursiers (33 %) ou de milieux défavorisés (plus de 35 % de catégorie ouvriers/employés) sont supérieures aux moyennes nationales. L ULCO délivre les mentions de licence Histoire et Géographie en SHS, Langues étrangères appliquées (LEA), Langues littératures et civilisations étrangères (LLCE), Lettres modernes en ALL, Administration publique (LAP), Droit, Economie-Gestion en DEG, Physique-Chimie, Mathématiques, Informatique, Biologie, Sciences pour l ingénieur (SPI), Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) en STS et y accueille un public essentiellement de proximité. Le soutien à la réussite des étudiants est une des priorités affichées de l établissement. Les mentions des secteurs ALL, DEG et SHS sont bi-localisées essentiellement sur Boulogne et Dunkerque, celles du secteur STS sur Calais et Dunkerque. La mention STAPS se repartit sur ces trois sites. A noter que 6 des 15 mentions sont délivrées sous convention par l Institut Catholique de Lille, les mentions DEG sont conventionnées avec la SKEMA Business School de Lille. Les dossiers ne comportent pas d indication sur les modalités de fonctionnent de ces conventions, ni les effectifs concernés et l impact sur les taux de réussite. L ULCO, qui jouit d un statut dérogatoire, est structurée en départements, ne comporte donc pas d UFR et est par ailleurs membre fondateur du PRES de Lille. 1 Offre de formation et modalités pédagogiques Appréciation : L offre de formation en licence couvre un large spectre disciplinaire dans quatre grands domaines, et notamment tous les secteurs ouverts aux métiers de l enseignement. La répartition des formations sur son territoire permet d assurer l accueil de proximité. Cette fonction d accueil pourrait être mise en valeur dans les dossiers pour mieux situer les formations dans leur environnement et expliquer l apparente redondance de certaines mentions avec d autres formations de l académie. Les objectifs de formation sont clairs pour toutes les formations, même si la mention Culture et médias, au contenu plus original et ouvert, devrait préciser les lignes structurantes de son projet pédagogique. Les contenus de formation sont de bon niveau et les équipes pédagogiques bien que peu nombreuses dans certaines mentions, sont motivées et compétentes. La structure des parcours au sein des mentions est en général claire et justifiée et assure la progressivité de la formation. Cependant, certains parcours sont plus des options en fin de licence que de véritable parcours (STAPS), pourraient être précisés dans leurs objectifs (Sciences de gestion et Economie, Entreprise, Environnement en Economie-Gestion), paraissent trop nombreux et peu lisibles (Lettres modernes) ou sont mal décrits (LEA, SPI). La mutualisation des enseignements est importante au sein d une même mention ainsi qu entre les mentions (en STS, Histoire, Géographie, LLCE et LEA ), et va souvent au delà des enseignements transversaux (LAP-Droit, L1-L2 en sciences ). Les enseignements d ouverture sont nombreux et présents dans toutes les formations, à l exception cependant de la mention STAPS. L enseignement des langues et de l outil informatique est présent selon des volumes adaptés. Le C2I et le CLES, offert dans plusieurs langues, sont systématiquement proposés. La présence de stage très souvent obligatoire et d UE de professionnalisation est généralisée dans toutes les mentions même si le contenu de certaines de ces UE peut paraître trop disciplinaire. La forme des enseignements est classique cours-travaux dirigés (TD)-travaux pratiques avec une forte proportion de cours-td en première année. Les modalités de contrôles des connaisances (MCC) s inscrivent dans un cadre uniforme fixé par l établissement ; le dispositif de compensation est généreux, ce qui était déjà mentionné lors de l évaluation précédente. La déclinaison de ces modalités au niveau des mentions est trop peu précise dans la plupart des dossiers. L usage des TICE se réduit en licence à la mise à disposition d une plate-forme dont l utilisation est encouragée en LEA, mais à peine mentionnée dans les autres formations. 3

4 L établissement a mis en place au sein de son observatoire (l ODESSE), un dispositif centralisé d évaluation en ligne par les étudiants de ses formations. Les L3 ont été évaluées dans ce cadre en Dans certaines mentions, ce dispositif se double d évaluations réalisées à l initiative de responsables ou d enseignants de la formation. Les dossiers ne comportent pas en général le résultat de ces évaluations et renvoient aux discussions des commissions pédagogiques. Points forts : L accueil de proximité. La bonne qualité des contenus. Points faibles : L évaluation des formations. La structure de certaines mentions (Lettres modernes, LEA, STAPS). La fragilité des formations liée aux faible effectifs en particulier SPI, LAP. 2 Dispositifs d aide à la réussite Appréciation : L ULCO a mis la réussite des étudiants au cœur de son projet. Une politique d accueil précise et complète a été définie. Soutenu par les collectivités locales, un diplôme d université «de réinsertion dans l enseignement supérieur» est ouvert au semestre 2 aux étudiants décrocheurs, initiative notable mais d ampleur limitée (16 étudiants). L information des étudiants est bien assurée par le biais de réunions d information et par la proximité des étudiants avec les responsables ou directeurs d études de leur formation. Le tutorat d accueil et d accompagnement est généralisé bien qu avec une implication diverse des mentions : simplement mentionné en Economie-Gestion, il s accompagne souvent d enseignants référents (Culture et médias par exemple) ou d un dispositif élaboré de colle et de soutien (Physique-Chimie, Informatique ). De même, la qualité des dispositifs de mise à niveau des étudiants est soulignée en Histoire, Biologie, Physique, Lettres modernes, présents dans les autres mentions ; ils sont cependant à peine mentionnés ou inexistants en SPI, STAPS et Economie-Gestion. Si la méthodologie du travail universitaire est présente dans les formations du domaine ALL et les formations de droit, elle est peu décrite en Economie-Gestion, STAPS et LEA et se réduit à la méthodologie documentaire dans le domaine STS, voire absente en Mathématiques et SPI. La forte mutualisation des enseignements favorise les passerelles entre parcours et entre mentions (LLCE-LEA, Histoire-Géographie, portail d accueil en sciences, parcours de Lettres modernes). A l exception de la mention LEA, on note peu d ouverture vers les licences professionnelles pourtant nombreuses, alors qu elle serait nécessaire dans certaines mentions (Economie-Gestion). Le taux de réussite à la licence en trois ans et de réussite à la première année est de 50 %, dans le haut des universités du même type. L échec et l évaporation sont cependant importants dans certaines mentions (Economie- Gestion, Culture et médias), mais on mesure l effet des dispositifs d accueil et de soutien dans d autres (Droit par exemple). La mobilité internationale est peu développée, ce que les responsables attribuent à l origine sociale des étudiants : une quarantaine d étudiants en mobilité sortante provenant des mentions LEA, LLCE, STAPS et Informatique à parts égales. Points forts : La politique volontariste de l établissement en la matière. Le soutien des collectivités sur l aide à la réussite. Points faibles : La méthodologie universitaire, notamment en STS. L hétérogénéité dans la mise en place des dispositifs de tutorat et de soutien. La mobilité sortante des étudiants. 4

5 3 Insertion professionnelle et poursuite d études Appréciation : L établissement a mis en place une politique formalisée concernant les UE d enseignements de préparation au projet professionnel et d élaboration du portefeuille de compétence. Ces UE organisées par le SAIOP et au contenu élaboré sont très diversement présentes et obligatoires dans les différentes mentions : 2 ECTS au premier semestre sont éventuellement complétés par des actions propres à chaque mention. Le rôle de l enseignant référent, des stages ou des UE de professionnalisation est souligné dans certaine mention (Droit par exemple), dans d autres le dispositif semble minimal (Economie-Gestion, avec un référent pour 300 étudiants, Géographie). De même, l information et l aide à l orientation, en général assurées par des réunions ad-hoc, parfois des conférences métiers en fin de cursus et la disponibilité des enseignants référents ou des directeurs d études, sont diversement développées selon les mentions, voire négligées en Mathématiques et Informatique. Les poursuites d études en master sont le débouché principal des licences ; les taux indiqués sont en général satisfaisants sans qu on sache s il s agit des masters de l ULCO ou pas, ni si la réussite des étudiants en master est assurée. L information est imprécise. L insertion professionnelle directe des diplômés concerne un nombre non négligeable d étudiants dans certains parcours de Biologie et en SPI, et elle y est très satisfaisante, ainsi qu en LEA, LAP et dans la mention Culture et médias, mais elle y est mal connue et pose question. A l exception notable de ces mentions, l insertion professionnelle directe des diplômés concerne peu d étudiants mais est très mal connue (dernière enquête de l ODESSE en ) et le devenir des étudiants non diplômés ignoré. Points forts : Les stages et UE de professionnalisation. L insertion professionnelle directe en Biologie et SPI. Points faibles : L hétérogénéité des pratiques selon les mentions. La mauvaise connaissance des poursuites d études et de la réussite en master. La connaissance du devenir des étudiants non diplômés. 4 Pilotage des licences Appréciation : Une commission formation constituée au niveau de l établissement a procédé à l évaluation systématique des formations selon les grilles «AERES». Cette démarche positive a eu un impact divers sur les formations : évolution future de la structuration des parcours ou simple mention dans le dossier ; la démarche est parfois mal comprise (Biologie, SPI). Une commission interdiciplinaire coordonne les actions transversales en sciences ; son articulation avec les dispositifs de pilotage propres à chaque licence n est pas clair, voire encore insuffisant (SPI). Le dispositif de pilotage de chaque mention n'est en général pas formalisé et se réduit à la liste des intervenants et aux réunions régulières de commissions pédagogiques. La plupart des mentions renvoie au conseil de département, disciplinaire et en charge de toutes les formations de la discipline. Un certain nombre de mentions se propose de mettre en place un conseil de perfectionnement, absent à ce jour de toutes les mentions. Les équipes de formation sont en général de bonne qualité même si le nombre de professeurs est parfois insuffisant (LLCE-Espagnol) ou non renseigné (STAPS). La participation des intervenants extérieurs pourrait être améliorée (LEA, LAP, Biologie), ils sont absents de la formation en Lettres moderne et LLCE. L ODESSE a fourni aux responsables de formations tous les éléments nécessaires au pilotage des formations : effectif, taux de réussite, origine géographique et sociale des étudiants, éléments sur les poursuites d études et l insertion professionnelle. Ces données justifient la politique de l établissement et ont été utilisées par certaine formation pour conduire leur dispositif d aide à la réussite (Droit par exemple). Leur impact sur le pilotage des 5

6 différentes mentions apparaît dans la mise en place systématique des dispositifs d aide à la réussite et l hétérogénéité des pratiques soulignées lors de la précédente évaluation s est améliorée. L impact du dispositif centralisé d évaluation des formations par les étudiants est encore limité, seule la troisième année a été évaluée. Un certain nombre de mentions ont leur propre dispositif d évaluation avec pour certaines un impact réel (Physique-Chimie, LEA), pour d autres, des insuffisances (Mathématiques, STAPS). Les observations de l AERES ont en général été prises en compte. La valorisation des diplômes est généralement de grande qualité : actions diversifiées envers les lycées : conférences, forums, JPO, site internet, et vers les entreprises. La qualité des dossiers est inégale (SPI, LEA, STAPS, LAP, Mathématiques), notamment lorsque les données existantes et précises ne sont pas analysées. Points forts : Le pilotage au niveau de l établissement : l évaluation systématique. La qualité des données fournies par l observatoire ODESSE. L évaluation des formations. Points faibles : Des dispositifs de pilotage non formalisés au niveau des mentions. L évaluation des formations. Le nombre d intervenants professionnels dans la formation. 5 Appréciation globale et recommandations pour l établissement Les 15 mentions de licences de l ULCO accueillent dans des formations de qualité un public de proximité. Si la mobilité internationale des étudiants reste un point faible, la priorité de l établissement mise sur l accueil et la réussite en licence s appuie sur une bonne connaissance de sa population et se traduit par la définition de dispositifs structurés et pertinents, même s ils sont parfois diversement mis en œuvre selon les mentions de licence. La nécessaire mise en place des conseils de perfectionnement et leur bonne articulation avec les commissions interdisciplinaires et les conseils de département devraient corriger les défauts d un pilotage des formations encore trop informel et renforcer la professionnalisation des formations par la présence de représentants du monde professionnel en leur sein. De même, l approfondissement du dispositif d évaluation des formations et la poursuite de la démarche d autoévaluation devraient permettre de corriger le manque de clarté de certains parcours. Ce rapport a été établi suite à l évaluation des mentions de licences de l établissement et après les entretiens sur l offre de formation qui se sont déroulés lors de la visite par l AERES, les 18, 19 & 20 mars

7 Observations de l établissement

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